« Mon Premier Mai. | Accueil | Double naissance (1) »

Qu’on allume les flambeaux…

Reprise à « Mise au point ». Il ne faut pas arrêter un bidule qui marche mal, se sont dits les pontes de la RTBF. Il convenait juste de trouver pour la rentrée le pire sujet ! Et le roi du pire n’est-ce pas celui que vous savez ?
Pour une belle reprise, ce dimanche, c’était une belle reprise : la crise politique belge !
Nous nous sommes jetés dans les tranchées du fantassin de Molenbeek, le camarade Philippe Moureaux. A peine y étions-nous à l’abri, que ça s’est mis à canarder. On se serait cru à Tripoli pendant une séance de tir d’entraînement de l’OTAN.
C’est d’autant plus étonnant que personne n’avait rien à dire que le monde sache déjà. A savoir que du côté flamand cela va aussi mal qu’avant les vacances sur l’emploi du mode conditionnel, quant au subjonctif, même présent, n’en parlons pas.
Accessoirement, Bart De Wever continue à inquiéter son monde, même quand il n’est pas là. Son âme flamande est toujours aussi admirable côté CV&P et aussi franchement dégueulasse, côté PS. Mais, il y a quelque chose de changé : il n’inquiète plus du tout les francophones !
Comment expliquer cela ?
Le public a acquis l’âme insensible du garçon de salle qui nettoie les tables de dissection sur lesquelles des cadavres ont été hachés menus par des étudiants en médecine. Le tour de taille de Waferman n’est plus un problème. Mieux, on lui passerait bien quelques gaufres de plus, de la bien sucrée liégeoise à la crème chantilly !
Dix mois de grogne, douze si l’on compte depuis le jour où Alexandre Le Petit a fait sa joyeuse entrée dans la famille De Croo, cela compte dans la vie d’un citoyen équilibré.
Un an sans sentir le poids « du chose sur le lambda du machin », on se sent moite de bonheur !

20k000.jpg

Comme l’honorable assemblée n’avait que des incertitudes et des déclarations de principe, le récitatif fut balancé d’une traite, avec l’enthousiasme qui convenait. Ensuite, comme on ne pouvait se séparer ainsi, après les insultes des zauditeurs, les puristes en vinrent au sujet capital : la menuiserie d’ameublement. La fameuse table d’une année d’échec, en réalité, n’était pas vraiment ronde, quoique tournante.
Nollet, s’y est souvent attardé. Miss Funck y a tricoté sa collection d’hiver. Di Rupo y a joué au scrabble avec l’ami Bart.
Toute l’action future et la suite de l’Etat belge en dépendent. Si la prochaine rencontre se fait à 9, considérant que la place de chacun est de 80cm, sauf celle de Bart qui est d’un mètre, en fonction de sa stature d’homme d’Etat, la circonférence de la table est de 7 m 40, soit 2 m 35 de diamètre, taille respectable pour une table ronde, mais qui n’est pas impossible à réaliser par un menuisier bilingue.
C’est indéniablement un progrès considérable d’en être arrivé là. Et nous le devons à Wouter Beke, à son professionnalisme et à son art de savonner la planche de madame Thyssen, l’ancienne présidente du CD&V, ce qui est une référence quand même.
La séance de rentrée se serait terminée par des hourrah, si on n’avait pas jugé nécessaire de demander à Laurette Onkelinx de venir saluer le retour de « Mise au point », avant le journal de 13 heures. Eh bien ! je dois le dire, Laurette depuis la quinzaine que nous ne l’avions vue, n’a pas pris une seule ride de plus !
Elles y étaient toutes, ni plus ni moins. Devant une telle rigueur, nous ne pouvions qu’admirer la grande professionnelle, exilée à Bruxelles par devoir.
Auparavant, Chastel s’était félicité que Wouter Beke pouvait demander au roi de désigner le bel athlète qui sera chargé de former le gouvernement. A l’occasion, si un des deux, voire les deux « marquants » du championnat ne voulaient pas reprendre le flambeau, Chastel en raison de son patriotisme bien tempéré entre les communautés, se verrait bien faire le don de sa personne à la Belgique.
Certes, il ne se prononça pas définitivement pour lui-même, mais on sentit dans la salle un frisson la parcourir à cette perspective héroïque !
Pendant ces retrouvailles, chez RTL, Wathelet ne savait comment dire à Vrebos qu’il n’en avait rien à foutre des réfugiés tunisiens.
Après ce dimanche éprouvant, RTBF l’emporte sans discussion sur RTL. De la pointe Bic à la pointe Bio, ils n’ont rien perdu de la lourdeur de l’info convenue, les bougres !
Voilà Philippot rassuré. La crise peut encore durer un an. Après, il faudra trouver autre chose. Par exemple : Mise-en-plis, l’émission « décoiffante », avec Jacques Dessange et Alain Denis, Fournisseur de la cour, les invités se verraient offrir une indéfrisable !...
Des mauvais esprits se demandent ce qu’attendent les ferrailleurs des chemins de fer pour démonter les antennes de la RTBF ! Boulevard Auguste Reyers, personne ne s’en apercevrait

Poster un commentaire