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Départ imminent et arrivée incertaine.

Leterme jette l’éponge et s’apprête à quitter l’attelage au milieu du gué. C’est le deuxième CD&V, Herman Van Rompuy fut le premier à arrondir son compte en banque à l’Europe, pour ne revenir que pour le Gordel, afin de montrer aux Flamands que, Europe ou pas, son cœur est à jamais à eux.
A ce niveau, on ne va pas s’inscrire à une agence pour l’emploi. On s’informe, on fait agir ses relations, on s’impose et on décroche le jackpot.
Dans le cas Leterme, rejoindre l’OCDE pour un poste de secrétaire-général adjoint, on ne peut pas dire que ce soit une réussite à entonner « le chant du départ ».
Question pognon, il y a de quoi faire bouillir la marmite, mais question prestige, il n’y a pas de quoi se relever la nuit.
Alors pourquoi cette descente dans l’obscur d’une administration qui met rarement en avant les secrétaires-adjoints, Angel Gurria, secrétaire-général tout court, tenant absolument à leur anonymat pour des raisons d’ego ? La preuve, on ne connaît qu’Angel !...
On a tressé des couronnes de laurier à Leterme lorsqu’il s’est révélé utile en bouche-trou ; que je sache, avant, le premier ministre collectionnait les gaffes et par ses démissions successives, ridiculisait la fonction à travers sa personne. Voilà un homme qui n’aura été « bon » que dans la mesure où privé d’initiative, il n’avait plus qu’à gérer les affaires courantes.
Peut-être bien finalement que Leterme est un bon commis, un modeste, plus fonctionnaire que décideur. Ainsi, pourra-t-il couler des jours heureux à l’ombre d’Angel Gurria.
Il revient aux Etats membres d’entériner la demande du postulant. Ce qui ne saurait faire un pli, l’OCDE étant une planque de pistonnés.
Reste à savoir ce que le nouveau secrétaire-adjoint aura comme mission. L’Organisation de coopération et de développement économiques est un bidule international d’études économiques, dont les pays membres – des pays développés pour la plupart – ont en commun un système de gouvernement démocratique et une économie de marché. Elle joue essentiellement un rôle d’assemblée consultative. L’OCDE compte 34 pays membres, regroupe plusieurs centaines d’experts dans ses centres de recherche à Paris (le siège est au Château de la Muette) et publie fréquemment des études économiques – analyses, prévisions et recommandations de politique économique – et des statistiques, principalement concernant ses pays membres.

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On voit le genre, noyé au milieu de centaines d’experts, dans un cadre agréable, le château de la Muette, aux environs de Paris, il pourra tout à son aise poursuivre ses relations par SMS et même les étendre à la planète entière (j’ignore si les secrétaires-adjoints voyagent beaucoup et si les billets d’avion sont réglés par les Etats membres) sans faire la Une du Soir.
Aux noms de tous les Belges qui sont à la recherche d’un emploi, le FOREM, l’ONEM et même André Antoine, notre DSK national, saluent la performance d’un Belge moyen, premier ministre intérimaire, qui après avoir perdu son emploi de premier ministre, a fait preuve de ténacité et retrouvé, sans l’assistance d’un conseiller et sans constitution d’un dossier après interview du FOREM, un poste d’expert de haut niveau.
Comme dirait André Antoine « Leterme a quand même un âge qui n’aide pas à retrouver facilement un emploi.».
Pendant qu’il termine son préavis qui dure depuis 457 jours, son remplaçant, le supposé Roublardo, sue sang et eau pour rassembler ses dossiers et former son gouvernement.
C’est ce qu’on appelle au FOREM, dans le dossier Leterme, une démarche positive.
Le remplaçant, Eloi Di Roublardo a envie de l’emploi. Sa présentation est sobre. Il est propre sur lui, affiche une attitude modeste. Son handicap, il n’est pas bilingue. Son flamand est laborieux. Ses futurs employeurs voient ses efforts. On ne peut pas dire qu’il mégote ses heures pour obtenir son job. Cela est globalement positif.
Bien entendu, certains nationalistes seraient sensibles à ce qu’il changeât son patronyme « Elio » ou « Eloi », en… « Eloois ». Dans une première période, Wouter Beke n’en demande pas tant.
Roublardo a suivi des cours de présentation et d’éloquence afin de séduire ses employeurs, sauf qu’une partie de ses futurs administrés n’est pas pleinement satisfaite des travaux qui entourent BHV. Eloois doit revoir ses architectes. Le staff pourrait perdre un emploi, celui d’Olivier Maingain.
Le président du conseil d’administration est revenu dare-dare de Nice en piteux état. Son hériter Philippe est à son chevet. Ses jours ne sont pas encore en danger. La reine craint une anosognosie. Une manière de se purger l’esprit du casse-tête belge. Béatrice Delvaux, consultée, pense qu’il s’en remettra, enfin c’est ce qu’elle dit en colloque singulier à ses lecteurs depuis 458 jours.
De toute manière, Didier Reynders se dit prêt, en réserve de la monarchie. Si Eloois dégage, ce serait lui ou le néant.
Aux dernières nouvelles, beaucoup préféreraient le néant.

Commentaires

Cher Richard III,
Pourquoi mélangez vous tous les genres dans vos chroniques ?
Vous ciblez tout, vous critiquez tout à en perdre l'intérêt de vous lire.
Où vous situez-vous ? NULLE PART

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