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Les Francophones oubliés.

Les accords linguistiques du gouvernement ont consacré la capitulation des Francophones.
On se souvient des surenchères des Francophones devant la volonté flamande de stopper la pénétration du français dans leurs zones, du couloir reliant Bruxelles à la Wallonie, de l’élargissement de la capitale aux communes à facilité, du fameux plan B, etc. Il ne reste de cette gesticulation, que l’éviction du FDF de la mouvance libérale. C’était le prix à payer du MR, à l’entrée du CD&V dans la coalition. Les partis francophones ont vendu pour le prix d’un accord, ce qui avait été proclamé minimum infranchissable et qu’on a jeté au placard. La volonté flamande d’avoir tout et de ne rien cédé, sinon, c’était la fin du fédéralisme, a montré la bassesse des négociateurs francophones et la vilenie de ces âmes basses qui assimilent la politique à ce qu’ils sont. On voyait déjà les avocats libéraux sans cause et les socialistes véreux, réduits au pire : s’entasser sur les territoires wallons rebaptisés Belgique, pour y remplir leurs gamelles.
Et ce sont les vaincus, les capitulards trouillards avec leur chef, un socialiste en plus, qui se mêlent de redresser le pays, d’inviter la population à faire des sacrifices, en oubliant tout le contexte précédent, ce qui ne les autorise guère à donner des conseils.
Au nom de la paix linguistique, Bruxelles et la Wallonie ont cédé sur tout, mis les hommes et les femmes qui ont failli à la tête d’un gouvernement d’entérinement des volontés flamandes, et on voudrait, indépendamment de la crise et de ses séquelles, que le public accueille avec joie une mascarade comme on n’en avait jamais vue ?
C’est que cela ne fait que commencer ! Il va bien falloir entrer dans le vif du sujet, étaler au grand jour la honte de la capitulation !
En prélude, les bourgmestres non nommés des communes à facilités de Linkebeek, Crainhem et Wezembeek-Oppem se rappellent à notre bon souvenir en passant par-dessus les pleutres pour s'adresser au Conseil de l'Europe.
Et ils ont parfaitement raison, ces bourgmestres de se poser la question de la démocratie, dans un pays qui clame l’intangibilité du suffrage universel et qui s’empresse de ne pas tenir compte des votes, qui vont à l’encontre des intérêts des chefs de parti.
C’est à celui des deux, Elio Di Rupo et Charles Michel, qui aura été en la circonstance le plus lâche : le premier pour avoir falsifié la vérité et déshonoré la francophonie, le second pour avoir clamé son indéfectible attachement aux victimes francophones de la bêtise flamingante, et s’empresser de les abandonner à la merci d’un traité accablant de platitudes, au seul profit de la Région flamande.

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Quoique l’Europe soit fort embarrassée par le problème flamand, la Flandre a déjà été rappelée à l’ordre pour des faits similaires, c’est tout de même un camouflet pour le gouvernement belge que les quatre mandataires francophones de la périphérie aient annoncé l'envoi d'un courrier à Keil Whitmore, président des congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l'Europe.
Bien sûr, cela n’aura aucun effet, mais c’est tout de même fabuleux que le pouvoir en Belgique en soit arrivé à ce stade de pourrissement, qu’il faille demander ailleurs une justice que les faux jetons du gouvernement ne veulent pas leur concéder !
Cela fait mal à ces jocrisses au pouvoir de revenir sur des faits encore cuisants sur le simple droit des gens, abandonnés pour une tranquillité de courte durée qui les disqualifie pour le futur.
Il faut en parler partout, dans la presse, sur les blogs à la télé, à la radio, quoique pour ce qui concerne l’ensemble des activités d’actualité, il est certain que les médias ont reçu comme mot d’ordre de ne plus trop en dire, pour raison d’Etat !
Le public lui-même a été manipulé, quand les avocats, lauréats des partis, ont cru bon de se servir de la population francophone pour amener les Flamands à faire des concessions.
Alors, on a vu une forêt de plan B et une montée en force des hardis défenseurs de quelque chose qui avait l’aspect d’une forteresse du droit des gens et qui n’était qu’une baudruche gonflée pour faire sauter les enfants sur son caoutchouc, les jours ensoleillés.

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