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Bluffdale… c’est bluffant !

A part les naïfs et les peureux qui aiment les caméras dans les rues, qui adorent qu’on les espionne de toutes les manières « parce qu’ils n’ont rien à cacher » y compris leur vie privée, à part ces Panurge, on ne peut que détester la sophistication des moyens d’espionner son semblable et particulièrement ces temps-ci par la mise en place d’un programme de surveillance aux USA de l’Agence nationale de sécurité (NSA) avec l’aide du Federal Bureau of Investigation (FBI).
Les trois quarts du monde, incluant l’Europe, sont visés.
Que l’Occident prennent des mesures de précaution, c’est son droit. Le tout, c’est de savoir lesquelles ? Les Anglais qui ne font rien comme personne, sauf copier ce qui se fait à Washington, se vantent d’être le pays le plus fliqué électroniquement d’Europe et en conséquence verdissent moins de trouille par la peur qui suintent des murs de Londres, quand ils ont au-dessus de leur tête l’œil de Big Brothers. C’est leur affaire. Encore faudrait-il qu’ils tolèrent que le reste de l’Europe ne soit pas du même avis. Qu’en plus de cette surveillance de rue, on ait trouvé aux States le moyen de fouiller dans les ordinateurs, les courriels et les contacts sur la Toile de tout le monde et de n’importe qui, voilà qui confine au voyeurisme et à l’arbitraire un tantinet fasciste !
On le sait aujourd’hui, les services Internet de Paltalk, Dropbox, AOL, Google, Facebook, Microsoft, Apple, Yahoo et Skype collaborent avec le renseignement militaire américain, qu’ils le veuillent ou non ! Les gros curieux de Prism ont huilé les gonds des portes dérobées (backdoor). Ils font leurs choux gras des informations à leur convenance (déplacements, conversations, centres d’intérêt, « graphe social » etc.) sous prétexte de sécurité nationale, de qui ils veulent. Il paraît que ça existe depuis 2007, que les serveurs du NET n’en ont touché mot à personne et qu’on le sait seulement maintenant (Info du journal Le Monde).
Bah ! diront les imbéciles heureux, du moment que je ne couche pas avec la femme du type qui est chargé de me surveiller, que voulez-vous qu’il m’arrive ?
On veut bien, mais depuis quand une nation fût-elle la plus puissante du monde, a-t-elle le droit de fourrer son nez dans les affaires privées des citoyens d’une autre nation ? On a fait deux guerres mondiales pour moins que cela.

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Car à cette mirobolante sécurité à l’américaine, il n’y a aucun contre-pouvoir, pas même une brigade de flics surveillant les flics. Même l’ONU s’en est inquiétée. On est dans le flou juridique, et le flou qu’il soit en morale ou en business, ça intéresse les États plus ou moins voyous comme ils le sont tous. Les USA en position dominante dans le domaine de l’électronique est pratiquement le propriétaire mondial d’Internet.
Si on compte les satellites espions qui vous repèrent dans une foule un mec qui est en érection, avec Internet à la pogne de Washington, on n’est plus tranquille nulle part, même pas sous terre avec les détecteurs sismiques et les sonars.
Pour des gens qui ont inventé l’esprit Far West, la liberté, les grands espaces, la justice par soi-même au colt 45, ils sont bien tombés bas, rongés par la trouille des enturbannés !
D’ici à ce que nous nous mettions, nous aussi, à nous enturbanner pour les faire chier en visionnant nos gueules dans leurs images satellisées, il n’y aurait qu’une consigne à passer.
C’est clair, ils n’ont pas encore digéré le 11 septembre 2001 et le vote du Patriot Act par le Congrès des Etats-Unis un mois plus tard, renforçant les pouvoirs du FBI. Depuis l’espionnage des citoyens partout dans le monde n’a cessé de prendre de l’ampleur.
L’officine des grandes oreilles et des yeux de lynx, en un mot la cyber-surveillance universelle se trouve à Bluffdale, dans le désert de l’Utah. Ces espions grandioses (puisqu’ils couvrent le monde) ont appelé leur merde « vent stellaire ».
Que celui qui n’a rien à se reprocher, qui veut montrer son derrière depuis son jardin aux satellites américains, se méfie, quand même. S’il s’appelle Mohammed et que sa citoyenneté européenne soit toute neuve, même s’il est le cousin éloigné de Fadila Laanan, il pourrait très bien aggraver son cas.
Obama est de mèche et finance les voyeurs de ses services. Il objecte les cyber-risques que Bluffdale doit anticiper. Le président faisait référence aux informaticiens iraniens et chinois prêts à prendre le buzz jusqu’en Utah.
Comme quoi, il est aisé pour une démocratie, sous prétexte de la sécurité, de justifier un totalitarisme.
La surveillance globale touche aussi l’ensemble des communications, appels téléphoniques et historiques de recherche, jusqu’aux dispositifs d’écoute placés sur certains câbles sous-marins. Sous ce chaud climat électronique, il ne fait pas bon dénoncer l’arbitraire américain. Des cybernautes sont recherchés, certains sont sous les verrous. Leur méfait ? Ils ont diffusé des informations secrètes, parce qu’ils estimaient la vie privée des citoyens menacée.

Commentaires

Cher Richard III,
Pourquoi porter un soutien-gorge avec une poitrine aussi bien faites?

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