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Négationnisme.

C’est énorme ce qui s’est passé vendredi au parlement bruxellois. Selon Le Soir « Trois députés PS auraient « empêché » une minute de silence en hommage aux victimes du génocide arménien. …un journaliste turc, Selim Eryaman, les en félicite sur le site internet de son journal. »
C’est toute la politique d’ouverture à des Belges d’origine typée que le PS conduit depuis longtemps, qui vient de faire la preuve de son échec.
Les internationalistes voient dans l’humain une même universalité incontestable. Ils sont déçus et je les comprends. Le caractère inattendu d’une entente de trois élus sur un fait de l’Histoire pour le nier est du même ordre que ceux qui ont nié la Shoah et qui considèrent les camps de concentration comme « un détail » de l’Histoire !
On voit parfois l’un ou l’autre de ces trois négationnistes de vendredi débattre sur nos télés, notamment sur des sujets touchant à l’islam. Le téléspectateur croit entendre une opinion libre de tout préjugé. Il se trompe. La « largesse » d’esprit cachait en réalité une dépendance à l’interprétation turque des faits historiques unanimement reconnus par les autres nations.
C’est toute la représentation du peuple et l’intégration des nouveaux venus qui sont en cause.
Je le suppose et l’espère, les partis et parmi eux surtout le PS et le CDH n’ont pas que des intentions électoralistes, en mettant en places d’éligibilité des citoyens venus d’ailleurs. Ils espèrent ainsi une assimilation heureuse des populations émigrées. Cette politique est respectable. Ainsi représentées, accueillies dans tous les rouages de la société, elles peuvent se sentir plus qu’adoptées, fondues parmi la société belge.
Cette politique avait donné les preuves de son efficacité avant la guerre, en mélangeant indistinctement en Belgique, les immigrés des quatre coins de l’Europe.
Ce melting-pot ne prend pas toujours avec des populations extérieures au continent, trop différentes par les mœurs, les coutumes et les religions.
Quand on s’en est aperçu, c’était trop tard. Madame Fadila Laanan était ministre de la culture et parfaitement convaincue que des cultures très différentes s’enrichiraient en s’amalgamant les unes aux autres.
Non seulement notre culture française ne s’est pas enrichie, elle s’est appauvrie ! Il faut dire que la façon dont on apprend le français dans nos écoles est aussi pour une bonne part de ce fiasco.

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Ce qui s’est passé au parlement bruxellois est la preuve du désastre de cette politique. Nous avons à Bruxelles des députés qui ne jugent pas d’une situation en leur âme et conscience, mais des députés qui montrent qu’ils sont encore fondamentalement acquis à une nation étrangère, en l’occurrence, la Turquie. D’autres demain seront incapables de parler librement, parce qu’ils ne pourront faire l’impasse sur le fait qu’ils sont musulmans ou africains ou antiféministes coutumiers et que cette imprégnation culturelle dénature leur jugement. Cela ne veut pas dire qu’ils renoncent à ce qu’ils sont et d’où ils viennent, cela veut dire qu’un élu doit s’abstraire de ses préjugés et atavismes héréditaires, pour atteindre à une pensée libre et intelligente.
Nous ne pouvons rejeter ces élus sans faire preuve nous-mêmes de parti-pris et nous ne pouvons plus leur faire confiance, parce qu’ils viennent de démontrer qu’ils en ont !
Ah ! si au moins ils n’avaient pas été unanimes et qu’il se fût trouvé un des trois affirmant que les Arméniens avaient été victimes d’un génocide par les Turcs en 1915 ! On n’aurait parlé de rien et tout était du domaine de la liberté d’expression. Au nom de celle-ci on aurait pu défendre ce droit à la différence. Mais non, l’unanimité est accablante et dit tout !
Notre aveuglement au départ d’une Europe bonne fille et ouvrant les bras aux autres, ne nous a pas fait voir cette contradiction.
Nous en payons déjà les conséquences.
Le comble, Charles Piqué a trouvé une solution chèvrechoutiste, bien dans la manière d’un PS enfoncé jusqu’au cou dans la semoule de l’assimilation à tout va. Il a inventé une minute de silence « à la carte », pendant laquelle chacun pouvait choisir s’il rendait hommage aux victimes du génocide ou aux naufragés ( !). Seul Ecolo a osé dire que c’était une mascarade. Et c’en était une, en effet.
Vous voyez d’ici un prof conduisant ses élèves à Auschwitz et leur tenant ce langage : « Vous savez, vous pouvez vous recueillir, mais ceux qui pensent qu’il n’y a pas eu ici un crime contre l’humanité, peuvent toujours avoir une pensée émue pour les victimes en général, de cette guerre affreuse ».
Franchement, le PS est descendu bien bas. Et nous, nous devrions nous attendre au pire, qui est encore à venir, avec un Charles Michel qui a un sens de l’État pas très différent, puisque lui adore les résidents pourvu qu’ils viennent des Îles Caïman, de Guernesey ou du Luxembourg. Son origine à cet homme, c’est l’argent. Mais, ça, c’est un autre débat.

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