« Suspicion. | Accueil | Un libéralisme engagé. »

Débâcle des élites.

Peut-être Juppé gagnera-t-il les primaires des Républicains ? Comme le vent souffle, il ne sera jamais président de la République française. Vous me direz, je me suis planté avec madame Clinton, pourquoi pas avec Juppé ?
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, si le cas échéant la suite dément mes propos, ce sera encore plus grave pour l’avenir.
Juppé fait partie de ces intellectuels comme des Alain Minc, des Attali et des « jeunes », inspirés à la Macron, qui persistent à considérer la mondialisation comme un bienfait et la destruction des classes moyennes comme évitables.
La France heureuse de Juppé est une carte postale de 1935. Les gens espéraient être heureux un jour, ils le furent l’espace d’un été, celui des premiers congés payés l’année suivante, puis, ils ne le furent plus jamais. Et ce petit bonheur là, que ne le leur a-t-on reproché sur tous les tons et de toutes les manières, Alain Juppé le premier.
Les recettes pour utiliser la mondialisation comme outil de prospérité générale ayant échoué, on attendait deux choses des intellectuels européens. La première, de convenir de leur erreur et de montrer leur lucidité en expliquant pourquoi ils se sont trompés. La seconde, c’est évidemment de ne pas se contenter de battre sa coulpe et de proposer une autre vision du monde capitaliste où chacun pourrait y retrouver des avantages.
Tout qui aujourd’hui veut tirer son épingle du jeu par la méthode facile et à la portée de tous de l’économie telle qu’en elle-même les banques la figent, ne porte aucun message d’espérance et de renouveau.
Je parle de Juppé, je pourrais parler aussi du gouvernement Michel et de sa clique de conservateurs-réformateurs. Deux termes antinomiques accolés parce qu’ils sont complémentaires qui se traduit par « réformer pour mieux conserver ».
Ce n’est pas un paradoxe, puisqu’il apparaît que les réformes sont toutes destinées à la maîtrise de la dette publique par des sacrifices qui accroissent… la dette publique !
La politique des ringards de 2008, socialistes et libéraux, n’a pas changé. Elle est toujours dans les mains des mêmes !

1kjvftrex.jpg

Pendant longtemps, les milieux intellectuels ont crû l’opinion à leur image. Ainsi, ils s’affranchissaient de toute erreur, puisque tout le monde pensait comme eux. C’était sans compter sur un défaut de la nature humaine qui, s’il est partagé, l’est davantage dans les milieux intellectuels, à force de vouloir convaincre du bien fondé de sa pensée, le premier à en être persuadé c’est l’intellectuel lui-même. Or, cette persuasion est fatale pour tout qui s’y complaît puisqu’elle exonère toute critique et tout réexamen ! La première conséquence est que l’homme « de savoir » n’écoute plus personne et surtout ceux qu’il ne comprend plus, par la différence de mode de vie et d’éducation : le peuple !
C’est un fossé invisible qui sépare désormais la réalité du peuple à la fiction intellectuelle du petit milieu de décideurs.
On ne vit pas de la même manière, à dix mille euros par mois qu’à 750 !
Nous n’entendons que des considérations sans intérêt, des discours plats et sans surprise.
Comme Juppé, Michel, et Clinton, nos ministres en exercice sont en complète contradiction avec la pensée populaire.
La nouveauté :
Des millions d’individus n’attendent pas qu’on leur donne la parole, ils la prennent. Internet et les réseaux sociaux y sont pour beaucoup. Qui aurait cru possible un blog comme « Richard III » il y a vingt ans ?
Eh bien ! Richard III existe sous de multiples formes à des milliers d’exemplaires en Belgique de part l’existence des blogs et des tweets. Et ça, nos « élites » n’arrivent pas à s’y faire, personnels politiques et médias confondus.
Nous ne sommes qu’au début de leurs déconvenues et à la renaissance de la parole retrouvée.

Poster un commentaire