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Complotisme !

Le "Penelope Gate" de François Fillon est un must dont on se souviendra longtemps. La droite française est dans la tourmente et que fait-elle au lieu de se débarrasser vite-fait du caillou dans la chaussure ? Elle crie au complot d’État, rien moins que cela ! C’est-à-dire qu’elle suit Fillon dans son déni de voir la réalité en face.
Les Français ne supportent plus l’argent de l’État facilement gagné et distribué sans aucun contrôle à des parents et à des amis par une caste de privilégiés.
Que la justice poursuive ou ne poursuive pas Fillon, son compte est bon. Il doit se retirer ou entraîner son parti dans la défaite.
Le complot d’État ne tient pas la route dans un pays qui, comme dans la chanson de Sardou, « ne compte pourtant pas soixante millions d’abrutis ».
Le dernier a être passé entre les gouttes, réélu alors qu’il était convaincu d’être un magouilleur de première, c’est Jacques Chirac.
Depuis Cahuzac les « yeux dans les yeux », c’est fini, les électeurs ne votent plus pour les utilisateurs sans vergogne de la carte de crédit parlementaire.
Les principaux dirigeants des Républicains (LR) ont décidé de contre-attaquer. Dans Le Figaro, ils dénoncent une "tentative de mise à mort" de la campagne du vainqueur de la primaire, opération qui vise selon eux à installer "un face à face mortel" entre la gauche et le Front national.
Le président du Sénat Gérard Larcher, le président du groupe au Sénat Bruno Retailleau, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, le secrétaire général Bernard Accoyer, sont des sots qui croient sauver leur poulain défendu par des Woerth ou des Apparu tenant des assises tellement hors de propos, qu’ils se décrébilisent eux-mêmes.
Ou alors, ils espèrent que Fillon jette l’éponge ou mieux, qu’il se suicide en accusant les complotistes de l’avoir moralement assassiné.

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Parler de rumeurs, d’approximations, de calomnies", écrivent également Laurent Wauquiez, François Baroin, Brice Hortefeux, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé et Bruno Le Maire, c’est maladroitement vouloir cacher d’un drap de lit les faits : les sommes perçues par le ménage Fillon pour un travail fictif, l’emploi bidon chez un éditeur copain comme cochon, avec une petite dernière qui concerne une société privée montée par Fillon, à un seul actionnaire : lui-même. On voudrait bien connaître les clients ?
On croit rêver d’entendre tous ces perdreaux qui, hélas, ne sont pas de l’année « …jamais nous ne laisserons prendre en otage ni la démocratie ni le destin de notre pays". "Notre soutien à François Fillon est total". "Rien ne nous arrêtera: nous ne baisserons pas les yeux alors que la France s'apprête à redresser la tête".
Ce genre de défense indigné ne prend plus. Ce qui est grave pour le parti Les Républicains, c’est qu’il est dirigé par des gens qui se sont trompé d’époque.
Ils sont la parfaite illustration de la non-connaissance de ce qui se passe en France et en Europe au ras des pâquerettes.
Voilà des élus qui ignorent tout à fait ce que pensent leurs administrés ! Comme si on n’avait pas vu leur indignation de commande arrangée pour brouiller les pistes.
Fillon a bel et bien foutu la merde avec ses discours sur l’honnêteté et son intransigeance théâtrale !
Heureusement, un retrait de François Fillon est ouvertement évoqué par un quarteron de gens intelligents du parti, tels Georges Fenech.
Ouf, doivent se dire les militants inquiets, tous les dirigeants ne sont pas des cons.
Sans être de droite, on est contents pour eux !
Pour un dialogue réussi, il faut des gens honnêtes et intelligents à droite comme à gauche.
Le débat du contrôle des indemnités et des sommes que le parlementaire attribue a ses auxiliaires date du début du siècle dernier !
Un des derniers à évoquer ce problème en Belgique fut Guy Spitaels (PS). Il soutint que si les indemnités étaient importantes, c’était pour éviter que le parlementaire ait la tentation de se laisser corrompre !
Avec le recul, on croirait que c’est le début d’un sketch de Pierre Desproges.

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