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Franches rigolades !

« Ni rire, ni pleurer, mais comprendre », Spinoza a rempli son siècle de citations, alors qu’il n’y avait pas urgence, comme dans le nôtre qui sera peut-être le dernier !
Hier, j’assistais à un colloque entre savants, assis devant la télé, en pleine digestion. Et qu’est-ce que j’apprends de la bouche de quelques gaillards blanchis sous les ors de la Sorbonne, que les centrales nucléaires ne pourront jamais être démolies ! Et de citer Greifswald en Allemagne en chantier de démolition depuis 17 ans et dont on ne sait que faire des déchets radioactifs. Celle de Chooz en France qui a déjà coûté 400 millions €, creusée sous une colline dont il faudra combler les galeries et condamner les entrées pour toujours, bombinette à côté de Superphénix, estimée à un milliard la casse, à ciel ouvert.
Cette aventure nucléaire est à l’image de l’économie libérale, quoique l’URSS ait construit ses monstres sous un régime socialiste, sans savoir ce qu’on fera lorsqu’ils ne serviront plus.
Il y a quelque chose d’implacable dans la logique criminelle de l’économie telle qu’elle est conçue aujourd’hui, hormis les libéraux, MR et PS en tête, le monde scientifique s’accorde à trouver que le système-monde est un sac de nœuds qui va entraîner l’humanité à sa perte.
Vu la compétition et les lois du profit, tout ce qui est à exploiter le sera jusqu’au bout et nous en mourrons tous, à l’image de ce cachalot mort de faim d’avoir avalé des gobelets en plastic qu’il n’a pas digéré.
On le voit bien en France, l’impossible défi écologiste, l’injustice criarde d’imposer les restrictions des surtaxes aux plus pauvres, alors que les plus riches s’en fichent ! On ne peut pas avoir une politique « vertueuse » dans une économie libérale, parce que les riches y sont protégés et que la faisabilité d’une écologie intelligente passe d’abord par leur dépouillement.
Les braillards du monde libéral et du monde tout court n’y sont pas prêts. Ils n’y seront jamais, du reste. On ne va pas vers une sage organisation politique la conscience sereine. On y va dans les affres des grands bouleversements planétaires qui ne vont pas tarder !
Trouver des solutions à la spirale infernale de destruction massive de notre environnement, vient en plus des effets de la pollution de l’activité des milliards d’Humains qui n’ont tous qu’une aspiration : consommer comme l’Américain.
Les conclusions du dernier sommet à New Delhi réunissant 57 Académies des sciences sont sans appel « l’humanité s’approche d’une crise créée par le couplage des problèmes de la population, de l’environnement et du développement ».
Il s’agit du dernier avatar de la pensée productiviste découlant de l’obsession de la croissance, cette imbécillité élevée à hauteur d’un dogme par notre gouvernement et les illusionnistes de l’économie libérale, puisqu’ils prétendent promouvoir l’augmentation du niveau de vie d’une population, tout en préservant les ressources disponibles des générations futures.
Et si tout ce bazar s’effondrait ? Non pas dans plusieurs siècles, mais de notre vivant. Loin des astrologues, des professionnels de l’énigme à la Nostradamus, des prédictions Maya, des adorateurs de Jésus, des Petit-gris, des barbus grisés d’Allah et autres eschatologues millénaristes ? Des scientifiques annoncent la fin de la civilisation industrielle, après deux siècles, droite-gauche de luttes d’appropriation. Que valent ces sombres prédictions ?
Ce scénario du pire serait-il le seul ? Première donne : l’obsolescence étant plus rapide que les produits, où allons-nous trouver les énergies nécessaires ?

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Pablo Servigne et Raphaël Stevens proposent une « collapsologie » de nos effondrements. . L’utopie a changé de camp : est utopiste celui qui croit que tout peut continuer comme avant. L’effondrement est à l’horizon de la charnière entre notre génération et la suivante.
Les gens de pouvoir, certains encore en piste comme Louis Michel et Elio Di Rupo, n’ont pas anticipé la fin de l’industrie nucléaire avec les patrons enthousiastes de l’époque. Ils sont toujours là pour nous dire ce qu’il faut faire. On a envie de leur claquer le beignet, pour leur optimisme béat, nucléaire et industriel. On les payait pour voir. Ils n’ont rien vu, mais ont gardé le fric !
La mondialisation, l’étalement urbain et le confort électroménager, les mégapoles, la grande distribution, l’informatique, les voyages des retraités fortunés à travers le monde et les forfaits pour portable à 20 euros par mois, tout aboutit à la conséquence logique : une augmentation de la consommation d’énergie à l’apogée en Europe. Ce n’est même plus une question d’écologie.
Nos artistes de l’aventure libérale parlent production, gains supplémentaires, sans qu’il ne soit jamais question d’énergie, alors que c’est elle qui commande tout !
L’énergie des machines domine largement l’énergie humaine, cette énergie n’est pas à sa juste place dans le PIB. 100 % du PIB occidental est redevable de l’approvisionnement énergétique moderne. Elle n’est pourtant incarnée que dans quelques pourcents du PIB ! Vous voyez où on va ? Si demain nous n’avions plus ni pétrole, ni gaz, ni charbon, ce n’est pas 4 % du PIB que nous perdrions, mais 99 % !
Quand l’approvisionnement en combustibles fossiles va devenir contraint par épuisement des réserves, les évolutions que les libéraux ont imaginées vont s’inverser, dans des proportions difficiles à évaluer, mais de toute manière, ce sera catastrophique.
Vous avez dit « capitalisme » ?

Commentaires

Triste constat et triste réalité mon cher Duc..

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