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Des supports à transmettre…

On peut avoir chez soi un livre du XVIIme siècle. Les pages sont à vergetures sur papier de lin. On lit encore très bien sur ce support. L’encre d’imprimerie, plus de 350 années plus tard, a juste un peu pâli. Passez le doigt sur les textes, on y sent le foulage de la presse et le travail du pressier.
Les bandes magnétiques, les clés USB seront-elles encore lisibles dans trois siècles ? Pas sûr ! Il faudra recopier trois fois, c’est-à-dire une fois par siècle, sur d’autres supports ce qu’il conviendra de conserver absolument.
L’impression sur papier est encore la meilleure manière de conserver des écrits.
Le papier et la bande magnétique ont une fonction commune. Ils conservent les événements et le ressenti au service de l’Histoire.
Les dictateurs ont compris l’intérêt des radios et des télévisions. Les oligarques de nos démocraties garnissent les studios de leurs créatures. Mais, les uns et les autres éprouvent plus de difficulté à contrôler l’écrit, ainsi que d’autres supports comme Facebook.
Le 10 mai 1933, les ouvrages des plus grandes figures intellectuelles du XXe siècle partaient en fumée dans toute l'Allemagne. Adolf Hitler était au pouvoir depuis moins de quatre mois. Ces autodafés marquaient la "décapitation intellectuelle" du pays.
La guerre n’apprenant rien à personne, le 14 février 1989, l’ayatollah Khomeiny publiait une fatwa, autrement dit un appel à tuer Salman Rushdie, l’auteur des Versets sataniques, provoquant émeutes et autodafés dans de nombreux pays.
Brûler les livres a toujours été le premier réflexe d’un pouvoir fort. Facebook étant la dernière formule, même si le libraire n’y fait boutique que chez Amazon, exécrer des livres écrits librement est une constante de l’Histoire.
Même si en 1933 les pyromanes étaient des nazis abrutis de propagande, cette destruction de l’écrit n’est pas le fait des masses incultes, mais des gouvernants très au fait du pouvoir des mots. On ne brûle pas les livres aux ronds-points, mais on s’arrange pour que les gens qui y manifestent ne puissent pas les lire. Publier est devenu impossible ou hors de prix comme le compte d’auteur, si on na pas les mêmes convictions que la bourgeoisie dominante.
Les élites au pouvoir n’avaient pas prévu les Blogs et les inscriptions sur FB.
La censure est à présent en marche. On sait comment cela fonctionne.
On sanctionne d’abord les racistes et les imbéciles heureux qui insultent tout le monde, les malades mentaux et les esprits salaces et libidineux. Le public approuve… sauf, que toute censure est évolutive et joue en fonction du degré de démocratie du propriétaire des ciseaux.
Les révolutions sont propices à la destruction d’ouvrages et de bibliothèques.
C’est tentant pour le pouvoir en place de couper le sifflet à l’opposition, si elle est trop remuante.
Signe des temps, les brutalités policières, en France, ont beau être niées par Castaner le ministre de l’intérieur, ces brutalités ont été dénoncées par l’ONU et les Gilets Jaunes sur FB et autres supports.
Les informations libérées du poids du pouvoir en place ont fonctionné, puisqu’elles ont permis une suite impressionnante de manifestations du samedi.
Le pouvoir a beau faire, la lutte continue.

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C’est le peuple algérien qui sort de sa réserve. Il est informé par les réseaux sociaux. Malgré la censure, rien ne semble l’arrêter.
En France, en Belgique, comme en Algérie, le pouvoir cherche la parade. Méfions-nous des « élites » ! Vexées, elles s’inquiéteront du moyen de nuire autrement.
Mark Zuckerberg est persuadé qu'il a une mission historique en mettant sur pied un système mondial de publications. Il n’y a que très peu de démocraties, dans lesquelles on puisse s’exprimer librement. Ces jours derniers les journaux ont relaté les dernières comparutions de Zuckerberg devant une Commission du Congrès américain. On l’a dit peu à son aise et on l’aurait presque convaincu qu’il faut filtrer les prises de paroles des utilisateurs.
Les grandes gazettes auraient-elles dorénavant seules, le droit de diffuser de la fausse nouvelle ?
Qu’on aime ou qu’on n’aime pas Erik Zemmour, il a le doit de s’exprimer, même si, par rapport au plus grand nombre, sa voix porte davantage que les nôtres, puisqu’il n’est pas tout à fait viré d’antenne. Qu’on lui oppose Bernard-Henry Lévi, c’est le chevalier blanc des élites. Ce n’est pas le mien. Je ne suis pas d’accord avec les deux, mais bon, qu’ils s’expriment. C’est moins grave qu’une décision de justice ferait taire Zemmour, laissant BHL, disert et harmonieusement en accord avec… lui-même et l’oligarchie !

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