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Steph Moreau, CEO « fit and proper »

C’est beau, c’est grand, c’est grandiose ! On savait le personnel politique capable de tout, mais celui qui surpasse le staff des cadors du PS, le plus merveilleux CEO qu’oncques ne vit la Belgique, faut-il encore nommé Stéphane Moreau, CEO, grand séducteur tout azimut devant l’Éternel ! Capable de faire de l’argent avec tout qui passe à portée, du SDF à l’électeur socialiste, il serait aussi, selon les rumeurs, le Rocco Siffreddi de la finance, tirant sur tout ce qui bouge, ouvrant le feu sur le moindre porte-jarretelles.
À côté de lui, Charles Michel et Didier Reynders, pourtant âpres aux indemnités et faveurs spéciales, sont des nains du tiroir-caisse perso. Ils restent tapis entre deux roches comme la murène. Ils font plus usuriers qu’enfants prodigues. Ils manquent de faste. Ce n’est pas pour ça, qu’ils n’en sont pas moins dangereux.
Ils auraient fui à l’Europe pris par la honte d’être battu par plus roublard qu’eux. Steph peut aller se fendre d’un cierge à Banneux pour grâce spéciale obtenue. En tennis il serait Federer et les autres David Goffin, pour situer…
En république populaire, un mec comme lui se ferait plaquer au mur aussi sec !
Mais voilà nous sommes dans une démocratie particulièrement propice à certains et complètement féroce pour tout le reste. C’est un régime parlementaire, un grand moment de prospérité pour quelques privilégiés et une merde noire et profonde pour les tâcherons. Le système est au point. Nous avons le pouvoir d’élire celui qui nous chiera le mieux dans la gueule qui lui-même déléguera de droit une « figure » tirée des élites, un CEO !
Or, Stéphane Moreau, nommé CEO par la ferveur socialisante de la Fédération liégeoise du PS, s’est révélé extrêmement doué au bonneteau, dans la lignée des Cools et des Mathot.
À tel point que de Publifin à Nethys, on n’est pas près de finir le feuilleton.
Stéphane Moreau, Bénédicte Bayer et Pol Heyse, les managers de Nethys, virés sans indemnités, auraient quand même perçu des millions en stoemeling (la grande presse).
Combien ?
Pour Steph on a parlé de 8 millions et les autres un peu moins. Au « Soir » on parle de 5 millions 8. Va savoir ? Avec ce diable d’homme qui palpait un millions de biftons par an pour que les assemblées des sociétés d’intercommunales pussent voir sa belle gueule de CEO, on ne saurait dire. On n’a pas exploré tous les tiroirs. Et puis avec les socialistes, on ne sait jamais. Même les Loges ne savent pas tout !
À chaque embrouille, il y a toujours à boire et à manger. Par exemple, Muriel Targnion, bourgmestre de Verviers et présidente d'Enodia, défend les ventes et le management de l'intercommunale, tandis que le bourgmestre PS de Wanze, Christophe Lacroix, dans le camp des frustrés, défend l’intention du gouvernement wallon de casser les ventes.
Le CEO s’est probablement renseigné, avant son intention de changer de crèmerie en vendant tout à un homme de paille, puis quitter la Régionale et devenir le CEO propriétaire de ce beau fruit communautaire, ni vu, ni connu.

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Alors, si la Région veut se ramasser une claque, elle peut toujours annuler les ventes.
Ce n’est quand même pas pour rien qu’on a doté les tribunaux de commerce de lois protégeant les arnaqueurs de génie. Et pas qu’en Belgique. Il n’est qu’à voir le palmarès de Donald Trump pour être édifié sur la plus formidable escroquerie de tous les temps qui s’appelle la liberté d’entreprendre.
Une petite dernière croquignolesque avant de clore cette chronique consacrant le champion des CEO, de MM David Leloup et Tom Cochez, journalistes.
Ils commencent fort en nous apprenant qu’une certaine Valérie Dardenne, architecte, « très proche de Stéphane Moreau » a facturé plus de 906.000 euros à Land Invest Group, filiale immobilière du fonds de pension Ogeo Fund alors dirigé par... Stéphane Moreau.
Qu’entendent-ils par « très proche » ces Rouletabille régionaux ?
Dernière pudeur ? Désir de ne pas se faire assigner pour « fake » en écrivant « maîtresse » ? Toujours est-il que cette architecte a facturé une réunion hebdomadaire, non-obligatoire, de deux heures maximum à Anvers, comme "conseillère stratégique" de Land Invest, alors que les prestations demandées en contrepartie pratiquement inexistantes, ont coûté quelque 900.000 euros à Land Invest Group (LIG), la filiale immobilière anversoise d'Ogeo Fund, le puissant fonds de pension de Publifin. C’est-à-dire nous tous, en quelque sorte !
On s’arrête là. Sinon, on finirait par imaginer que l’électeur PS est de mèche avec ceux qu’il élit. En attendant, aux paumés du PS, la direction de la place Sainte-Véronique loue un trou de serrure pour mater des CEO qui se farcissent, moyennant facturation salée, l’élite du féminin en slip rose de CEOse, devant le portrait de Jaurès, impassible (il en a vu d’autres).
C’est beau quand même le socialisme « in pink panty ».
Il ne manque plus que le peuple à être heureux !
Qu’est-ce qu’on attend pour faire la fête ? (Ray Ventura and his orchestra)

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