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Les quatre cavaliers de l’apocalypse !

Malgré la guerre contre l’intelligence du peuple menée par les stratèges de l’économie libérale, le sens critique n’est pas perdu. Le « trop c’est trop » produit ses effets. Cette société ne fait plus rêver.
Sauf pour les imbéciles et les prétentieux du tiroir-caisse Belgique, le succès de l’Amérique à 3,5 % de chômeurs, les triomphes momentanés de Wall Street, tout le bluff et les manières grossières de Trump, sa réélection quasiment certaine, les 30 % d’électeurs US séduits par les mensonges de ce pitre et les bizarreries du comptage des grands électeurs, rien n’y fera, tout concourt à la fin d’un mythe. Même les Chinois, imitateurs hors-pairs, ont tout faux.
Idem du libéralisme belge.
L’absence d’un consensus pour un gouvernement, dont on sait que de toute façon il ne règlera aucun des problèmes qui accablent cette société, jette un doute profond sur l’efficacité d’une démocratie des « élites ».
Le mouvement des gilets jaunes chez nos voisins français suscitant quelques copies plus ou moins réussies en Belgique, ne nous ont pas laissé indifférents. Le malaise français est partagé.
Le PS nous a suffisamment dit que la lutte des classes n’existe plus, pour que nous pensions exactement le contraire, laissant ce parti dans ses contradictions.
Ce parti a laissé des séquelles en divisant la gauche : ceux qui croient encore les progrès sociaux possibles dans l’économie de marché, contre ceux qui n’y croient plus.
Ces derniers ont des arguments fondés sur le constat de la paupérisation, des ouvriers qualifiés aux petits commerçants des classes moyennes.
Le rêve des Trente glorieuses débouche sur le cauchemar du troisième millénaire.
La promesse d’une modernisation de l’économie par une amélioration constante du niveau de vie se transforme en comptes d’apothicaire d’un Coca-cola Bacquelaine qui rêve de privatiser les pensions, et d’un Charles Michel qui a rendu son étoile de sheriff dans la hantise de déplaire au patronat sur les salaires et aux Flamands de la N-VA qui ont fini par avoir sa peau.
Les “4 cavaliers de l’apocalypse” écologique : la voiture, la surconsommation, la viande et l’avion sont combattus d’une étrange manière. Ils sont en selle pour la fin du monde. Leurs rabatteurs vivent sur l’ultime prolongation de la vie rêvée et sur les surplus des élites.
L’arnaque reste sur l’estomac des jeunes : « si tu fais des études, tu auras un emploi stable et bien rémunéré avec une progression continue des revenus. À trente ans, tu seras propriétaire. Tu partiras à la retraite en bonne santé à soixante ans et même moins, avec une pension confortable. Tu auras une protection sociale efficace. Tu paieras des études supérieures à tes enfants et à la fin de ta vie, tu auras la satisfaction de voir ta famille en pleine ascension sociale. »
Voilà ce qu’on a vendu aux jeunes moyennant en juste retour, une bonne opinion de la société libérale et l’obscénité d’un travail indigne, en attendant.
Une vaste classe moyenne donnait l’impression d’une homogénéité globale, en foi de quoi le PS abandonnait la charte de Quaregnon « aux nostalgiques du passé » et offrait ses services au libéralisme moderne.

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Après 1980, la matérialité de ce rêve a montré des défaillances, jusqu’au drame de 2008/9 où tout le monde s’est aperçu que le capitalisme avait foiré et remettrait ça, un jour ou l’autre !
Contrairement à ce que l’élite suppose, les gens ne sont pas bêtes. Ils ont été tout simplement naïfs et cru de bonne foi que leurs représentants politiques changeraient les nuisances du capitalisme, en manne bienfaitrice pour l’humanité.
Il suffisait de voir comment les Bacquelaine, les Michel, les Reynders, les Di Rupo, les Borsus, etc… vivaient en privé et en public, comme de véritable vampires des deniers de l’État, pour d’évidence s’apercevoir qu’ils n’auraient rien à espérer de ces gens-là.
Le rêve n’a pas été perdu pour tout le monde. Les catégories supérieures et la nouvelle classe des profiteurs politiques se sont bien engraissées du jeu libéral.
Après la crise des subprimes, les gens ont été nombreux à décrocher, survivant dans l’économie de la débrouille et des sursis du crédit.
La désindustrialisation, la mondialisation et l’ubérisation conduisent au chômage de masse.
Encore un pas en arrière et nous allons nous retrouver en 1936, dans les grandes grèves et avant les congés payés.
On n’adhère plus à l’économie actuelle. Les gens ont besoin de croire au progrès. Par leur travail, ils le méritent. Une seule solution possible : il faut que ce système et ceux qui le promeuvent dégagent. Le plus vite sera le mieux.

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