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Emboîtage

La période estivale révélera des situations étonnantes du point de vue économique. Le Covid-19 nous masque les causes réelles du véritable krach qui pose un problème au néolibéralisme bien antérieur à la pandémie.
Cette crise annoncée par des économistes indépendants, niée par d’autres dépendants du pouvoir, n’est plus à venir. Elle est là.
Des annonces comme celle-ci : « À la fin d’une séance infernale, le baril de pétrole coté à New York pour livraison en mai a terminé ce lundi 20 avril pour la première fois sous la barre de zéro dollar, les investisseurs et spéculateurs étant prêts à payer pour s’en débarrasser faute de stockage. »
Explication de cette étonnante vente en liquidation de ce qui a toujours été considéré comme « l’or noir ».
« Ce contrat (vente du pétrole) expirant mardi à la clôture, ceux qui en détiennent doivent trouver des acheteurs physiques au plus vite. Mais comme les stocks ont déjà énormément gonflé aux États-Unis ces dernières semaines, ils ont été contraints de payer des gens pour trouver preneurs: le baril de WTI a terminé à – 37,63 dollars ! »
Vous avez bien lu, le vendeur du brut offrait à l’acheteur un baril gratuit, plus une prime de 37,63 dollars. Quand les cuves sont pleines, comment se débarrasser des surplus, les abandonner dans la nature ou empoisonner les nappes phréatiques auraient coûté beaucoup plus cher aux vendeurs.
Contrairement à ce qu’on nous raconte, cette crise économique serait tout à fait anodine à la grosse majorité des travailleurs, si ceux-ci n’étaient pas rendus coresponsables par le système libéral qui privilégie les gros consommateurs pour l’écoulement des plus beaux produits.
La crise du coronavirus est une démonstration évidente qu’on peut très bien survivre en vivant presque comme d’habitude dans un habitat moyen. L’État compense les temps de repos « forcés » du confinement. Le chômage qui était devenu une galère, avec des programmes de reconditionnement drastiques a retrouvé une partie de la générosité que les socialistes et les libéraux au pouvoir depuis dix ans n’ont eu de cesse de battre en brèche, afin de forcer la statistique de l’emploi. À côté de cela, les parias de cette société perdent encore quelques plumes, comme ils en perdaient déjà. Mais pour eux le problème de la précarité existait bien avant la crise économique.

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Il n’y a pas de pénurie alimentaire, la satisfaction des besoins de tous n’a été perturbée que par des mouvements de foule sur certains produits. Assez étrangement, les papiers toilettes furent dans le cas.
Pourquoi parle-t-on de crise, alors qu’en principe il y a assez de production pour nourrir les gens, mieux encore, nourrir convenablement les malnutris. Un État démocratique et social au lieu d’un État libéral mondialiste pourrait aménager le temps de travail, le répartir et ramener rapidement le chômage autour de 3 %. À ces 3 % serait attaché un revenu universel qui serait assez proche du salaire minimum.
Pourquoi ne le peut-on pas ?
C’est qu’en cas de crise bancaire, de faillite et de banqueroute des bourses, ce sont les grosses fortunes, les bourgeois moins riches mais très aisés, les professions libérales et les mandataires politiques satellisés autour de l’oligarchie libérale qui ont le plus à perdre.
Eux consomment dix fois, cent fois, ce qu’un travailleur de base consomme. Il est vital pour eux que l’économie soit en expansion constante et que les États puissent rembourser leurs dettes. Car ces dettes garantissent les paiements des intérêts qui sont versés par milliards aux prêteurs. Aussi, sont ils des plus ardents dans le constant effort des travailleurs de base de les rembourser.
En clair, les milliards de plus-values des efforts de production, sont en réalité tirés du travail et de la sueur des foules, ce qui permet aux capitalistes de jouir de l’excédent des profits de ce travail, qu’ils placent ensuite en dettes souveraines d’État, obtenant de la sorte un double bénéfice du travail.
Voilà le système dans lequel nous sommes. Les économistes du pouvoir qui l’expliquent à leur manière ne font que rajouter de la pommade sur les plaies.
Vivre plus simplement, consommer moins, remplir les obligations que les hommes ont par rapport à la planète, l’énorme majorité de la population sait le faire. Les crises économiques dans lesquelles on les implique ne les concernent pratiquement pas.
C’est délibérément qu’on accompagne les crises dues au système libéral de chômage, de misère et autres calamités. C’est-à-dire que l’on vit toujours sur les peurs des années d’avant 14 où, effectivement, la non mécanisation des récoltes, la production des objets de grandes consommation était manuelle. La crise économique, c’est leur crise et pas la nôtre ! Débrouillez-vous dans vos salades, nous ne voulons plus payer vos conneries.

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