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Le roi Philippe contre Charles X !

On savait Georges-Louis Bouchez un drôle de loustic, depuis ses prestations épiques au conseil communal montois. On ignorait qu’il fût l’héritier de Charles X (roi de France de 1824 à 1830), le dernier de la lignée des Bourbons, frère de Louis XVI. C’est tout à fait lui dans ce portrait de roi « Très attaché aux conceptions et aux valeurs de l'Ancien Régime, chef de file des ultraroyalistes sous le règne de Louis XVIII, il tenta d'incarner la continuité de l'État et de la monarchie après la période révolutionnaire. À son avènement, sa priorité est de conserver la Charte constitutionnelle de 1814 octroyée par son frère dix ans plus tôt. »
Bref, le loustic casse les pieds de tout le monde. Il va finir par indisposer Philippe par son ultraroyalisme, ce qui est un comble !
Le flop viendrait donc de Georges-Louis, représentant la bourgeoisie ! C’est nouveau que la classe dominante tolère un con force 10 aux manettes. Bouchez ne s’est même pas rendu compte que sa mission n’était pas de faire sa Jeanne d’Arc, mais d’entrer dans le palmarès des « glorieux » qui ont sauvé le commerce et l’industrie à la sauce libérale, de Verhofstadt à Di Rupo, au grand Charles Michel, ces trois remparts du tiroir-caisse !
Tandis que le jobastre amuse le tapis, le monstrueux hangar Belgique pourrait déposer le bilan de l’usine à gaz. Toute la question tient en une interrogation : « Qu’est-il permis d’espérer par la voie démocratique dans ce fichu bordel ?
Voir ces messieurs s’affairer autour du comptoir du vieil Elbeuf (1) pour l’inventaire de ce qu’ils pourraient sauver, nous, c’est le socialisme qu’il faut sortir d’une fausse démocratie.
Le passé nous a rendus méfiants d’un gouvernement PS pas du tout anticapitaliste. On voit dans quel foutoir Paul Magnette pousse ses pions. Si la « 4 fromages » réussi, cela vaudra quelques pénalités de plus pour les chômeurs et les bas salaires garantis pour la classe ouvrière. Requiem pour la social-démocratie, mais quel avenir pour un vrai socialisme ?
La gauche doit s’apprêter à un choc frontal contre la force des marchés et son pouvoir de refuser un socialisme qui ne lui convient pas et qu’il discrédite, par sa propagande médiatique. Jusqu’à présent, les gens ne se sont pas départis d’un certain calme. Pour ceux qui ont rêvé de calmer les esprits et de museler tout le monde, la Covid-19 semble être tombée à pic.

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Le foutoir actuel, c’est probablement une occasion unique de sortir le beau monde par la porte ou par la fenêtre des Institutions. Ce virus nous en prive. Mais, ce pourrait n’être que partie remise, parce que la crise est aussi économique. Elle ne s’arrêtera pas au vaccin, pour tout autant qu’on en trouve un d’efficace !
L’oligarchie est dans une situation où l’ordre capitaliste est remis en question. D’ici à ce que septembre 73 au Chili se reproduise en 2020, comme je l’écrivais hier, si nous montrons notre enthousiasme à mesurer les échecs et demander des comptes, ça pourrait mal finir.
Lorsqu’un peuple réclame de la considération et son dû, quand ça tourne à l’émeute, le FMI ferme les robinets, les autres pays bourgeois s’arrangent pour un boycott.
Un projet socialiste tient rarement quand la population est poussée à la faim par la volonté des Nations libérales. On a failli le voir à Cuba. Si Castro a tenu seul pratiquement contre tous, c’est parce que sa révolution se passait sur une île. C’est plus difficile à subvertir par des infiltrations contrerévolutionnaires (l’aventure de la baie des cochons et le fiasco de Kennedy). Le blocus des Américains dure encore.
La classe ouvrière belge, n’est même pas persuadée qu’elle est majoritaire.
On sait par les leçons de l’histoire, que la foule n’est pas toujours la bonne fille à qui on fait croire n’importe quoi. Peut-être bien que les jolis mannequins poudrés et fardés qui nous distillent les poisons de l’information non informative seront-ils insuffisants, au train où la bourgeoisie se délite avec des Bouchez à sa tête ?
La fin de l’histoire n’est pas connue. Peut-être que le remue ménage qui verrait un gouvernement provisoire des travailleurs de Belgique occuper le « seize » rue de la Loi, ne finirait pas sous les bombes, comme le « Palaccio de la Moneda » à Santiago en 1973 ?
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1. Zola « Au bonheur des dames ».

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