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Une obsession bourgeoise…

À peine le diplôme « convenable » en poche, les inspirés du bien-être, les champions du bonheur, les enthousiastes de la démocratie, ceux qui ont ça dans le sang, se précipitent à la reconnaissance des élites, avant de tâter celle du peuple. Encore que celle du peuple consiste à en mettre plein la vue, avec un fond de mépris perceptible par qui a l’œil un peu exercé.
Avec un peu de chance, ils atteignent aux affaires et comme Bouchez, Clarinval ou Mathieu M (il ne faut plus dire « Michel »). Les voilà redresseurs de tort. Leur conclusion : tout est mal fichu. Les malfaisants n’ont qu’à se retenir, les défaitistes et les fainéants au petit coin !
Comment ça se fait qu’avec de si louables intentions, ça n’a jamais été aussi mal fichu ?
Et on passe la Covid, la mascarade, l’impréparation, on pense à la pauvreté qui monte, comme la richesse aussi, mais dans l’autre sens. L’enthousiasme serait bidon ?
Il paraît que ce qui nous arrive est notre faute. Clarinval l’a dit l’autre jour. On le bloque. La raison ? Nous n’aimons plus le travail. La masse laborieuse déserte par centaines de mille les offres d’emploi, disent en échos les bourgeois. C’est justement les paumés qui font tout, moins ils sont payés, plus le pays s’en sort et fait des bénéfices.
Eux et quelques autres bourgeois de naissance ne sont pas concernés. Ils se classent en-dehors, hors concours. Ils ne fréquentent pas l’ONEM. Tout est prévu, en cas d’échec, retour au cocon de départ.

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Les petits rigolos qui n’en veulent plus de la belle ouvrage, c’est le rayon d’en-dessous, le bas d’étagère sociale.
Le travail, salut ! disent les gens. Le travail, grand remède vaccin total pour toute la Belgique, ils supportent plus. Faut plus qu’on leur en parle. Même Bouchez, d’habitude si convaincant chez les dames libérales, n’en place plus une, même l’ampli à fond, en contact avec le peuple. Magnette le sent aussi. C’est moins le chahut, et pour cause les salles sont vides et pas qu’à cause du Covid. Défection inexplicable, dit-on à la bureaucratie socialiste.
Le travail à toutes les sauces, bonsoir ! Si les pauvres ne travaillent plus, que vont faire les riches ? Bouchez a prévenu, si vous faites les malins, on va rappeler Bacquelaine pour calmer les meneurs.
En attendant, c’est aux chômeurs de prendre : niveau zéro, le total bas de l’échelle. Bouchez a vu le Custer, le nid d’embrouille : les chômeurs indemnisés !
L’Europe s’inquiète. Le bagne pour tous et au trot, faut que ça fume ! Faut que les râles soient de souffrance d’épuisement, de la perte d’un organe, d’une main, d’un pied, pour la cause, mais pas des râles de râleurs, des plaintes des fatigués à l’avance, des soupirs de ventilo.
Mathieu M, nul en flamand, a juré à Bouchez, qu’à la fin de l’année on le reconnaîtrait plus, manieur de la langue de Vondel comme un ancien de Genk. Voilà le travailleur volontaire à citation d’excellence, celui qui a vaincu le chômage !
Ceux qui sont pas dans les bureaux à se griser de statistiques sont pas d’accord. Ils ne reconnaissent pas Mathieu M comme un des leurs, mais comme l’un, bientôt, d’entre les grands chefs avec de l’avenir, du potentiel pas comme Ducarme.
Ceux qui font que s’ahurir sur des fraiseuses à perdre un doigt de temps en temps dans les souffles délétères des fabriques, futurs intubés du Covid, la trouvent mauvaise.
Mauvais ausi pour le système, déjà qu’il est presque chinois. Magnette accourt pour aider Georges-Louis, le vieux montois peut plus suivre occupé à ses papillotes, c’est à Popol le tour de main.
On ne réfléchit pas dans les bureaux que le peuple n’a pas la télécommande, que c’est Paul, Georges-Louis, David et même Mathieu M qui poussent sur les touches.
Où ça nous mène ce cirque ? Où il va planter son chapiteau, Bouglione, avec ses nouveaux clowns ?

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