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The Star-Spangled Banner of Georges-Louis…

Sauf Bouchez Georges-Louis, personne ne connaît à fond les Américains dans ce pays. Lui, oui ! Il leur voue un culte. Ce sont les inventeurs du néolibéralisme ! C’est tout simple.
On les imite, c’est entendu. On sort d’un Clint Eastwood en s’assurant que l’étui du six-coups est serré à la cuisse par un lacet. On n’a même pas conscience que la musique du film est italienne. On avance au centre piétonnier en mâchouillant un fin cigare mexicain, plutôt on se bleuit la langue avec un bic qui en fait office. On domine. On est américain. On est Georges-Louis.
Mais les films où Clint est fringant ont la belle quarantaine. GLB est en décalage avec la jeunesse qui mate plutôt le japonais animé violent. Voilà vingt-six ans que Clint a tourné « Sur la route de Madison ». Aujourd’hui, c’est un vieux bonhomme qui se balance sur une chaise Kennedy, sous le toit de la terrasse en bois. D’une fenêtre se déploie un drapeau américain. D’un garage attenant on voit le capot d’une Oldsmobile des années soixante.
Georges-Louis devrait oser le Stetson et les santiags, ça lui donnerait l’air d’un vacher mexicain qui a traversé le Rio Grande pour faire fortune, et qui se retrouve à Laramie à soigner les porcs en batterie, dans une ferme d’un caïd de la drogue. Vrai, cet américanolâtre a le profil du peon mexicain.
Joe Biden ne ressemble plus à un winner. Il n’est pas loin de se balancer comme Clint sur un Kennedy, en regardant son chien qui court après Jill, toujours en jambes.
On a maintenu Joe en forme jusqu’après l’élection. Maintenant, on ne peut plus sans le mettre en danger. Reste le maquillage Max Factor, bien étalé sur une peau parcheminée au soleil des lampes à bronzer.
C’est toute l’Amérique, ce type. On le voit à sa marche vers l’hélico présidentiel aux vingt mètres de vaillance et le salut militaire au Marine bombant le torse et toujours impeccable. Si on compare la démarche à celle de Trump, ce n’est déjà plus ça. Biden fait poupée Vernon Seely des années vingt.
Les premiers signes sont apparus sur l’estrade à l’investiture, Lady Gaga toute en froufrous rouges chantait l’hymne que Bouchez ne sait pas entendre sans verser une larme. Biden n’a pas eu un regard du côté de la chanteuse, elle, pourtant, s’offrant à l’Amérique ! Surtout quand elle a levé les bras au final. La fine armature du corsage s’est interrogée. Fallait-il suivre le mouvement ou laisser vaquer les divins seins sous le dessus noir ras du cou de la diva ? Trump fin maquignon eut observé la géométrie des planètes. Biden rien, l’œil de Jill peut-être le lorgnant, juste une souffrance sur son beau visage dont s’inspireront les graveurs pour les médailles commémoratives. La sciatique alors ?
Pas sûr que cet homme-là veuille sauver l’Ukraine, ni épingler un petit drapeau belge sur le bon pays ! Bouchez n’est pas ardent patriote pour ça. L’idéal de notre Mexicain serait plutôt Nixon, abrogeant la couverture or du dollar à Bretton Wood !
Quant à l’Omicron, pendant que Joe disait à ses compatriotes de ne pas paniquer, du moins aux Américains vaccinés, Georges-Louis avait le bruit des offsets dans l’oreille, travaillant jour et nuit à la fabrication du billet vert.

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Jour funeste, après avoir infligé la pandémie à tout le monde, l’Oncle Xi est en passe de faire de la Chine la première puissance industrielle au monde !
Quelle revanche depuis le saccage du 18 octobre 1860 ! Ces voyous de Français et d’Anglais brûlèrent le Palais d'Été de l'empereur de Chine, près de Pékin, après l'avoir pillé. Une des merveilles du monde partit ainsi en fumée.
Biden n’y est pour rien, Eastwood non plus. Qu’importe l’oncle Xi doit venger son peuple. C’est toujours la même rengaine. Le plus fort des États doit montrer qu’il est fort s’il veut le rester. Pour Joe ce fut la Corée, le Viêtnam, l’Irak et le dernier rallye, l’Afghanistan, quatre combats, quatre échecs. Georges-Louis le reconnaît, Joe n’est pas la pointure qu’il eût souhaitée à Washington. Seule sa stature de grand leader libéral belge l’empêche de courir à Mar-a-Lago, le manoir de luxe en Floride dans lequel Donald Trump rabâche de sa défaite du vote par correspondance des démocrates et sa dernière bataille perdue à l’assaut du Capitole, avec Taureau-Musclé, un de ses meilleurs amis. Là, le Mexicain montois eût recueilli quelques confidences et peut être une signature sur un programme du MR, « with my affection to a great Belgian liberal. Donald » !
Qu’est-ce qui peut plaire à ce point au parti libéral chez le Mexicain pour aller à sa bouchérisation complète ?... sinon l’amour de l’Amérique en tant que nation la plus capitaliste au monde !
A part la Bourse de Wall Street, les mouvements du dollar, les coups à faire avec Lockeed, Boeing, la Silicon Valley et comparer l’âge de Warren Beaty à celui de Joe Biden, qu’est-ce que ces fanatiques du MR peuvent se raconter aux réunions à l’étage de la maison mère à Bruxelles, après s’être gaussés poliment de la gare de Mons et de son maquignon ?
Covid oblige, ils font la 66, 4000 km en Harley jusqu’à Santa Monica, en rêve éveillé. Fortement documentés, ils ont vu tous les films de Clint, passé le docu de Johnny. On les voit glissés en buste dans les bureaux depuis la rue, on les dirait à cheval ou à moto, en prise américaine à la Scorsese… C’est pour ça !...

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