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Pétard chez les américanolâtres.

Bouchez et Charles Michel sont restés en contact permanent. Il se dit en coulisse que Georges-Louis ne peut pas faire un geste d’autorité sans consulter l’autre. Les deux compères sont en train de faire du MR une machine de la droite dure. Ils éliminent les libéraux « sociaux ». Après Crucke, Defraigne et Ducarme peuvent faire gaffe et prendre soin de ne pas heurter GLB de front.
Le Napoléon du MR part d’un raisonnement simple sur le constat de l’effondrement de la classe moyenne inférieure, celle des petits commerçants et des artisans.
Farouchement anticommuniste cette catégorie de citoyens tient le MR pour responsable de leur échec. Très peu de ces faillis iront au PS. La plupart reviendront au MR si une politique plus ferme de ce parti est entreprise. C’est ce qu’à quoi s’applique Georges-Louis.
La classe moyenne inférieure joue un grand rôle pour les partis se recommandant du centre : MR, CDH, PS. Son effondrement inquiète les tenants d’un libéralisme à la belge qui dominaient la scène politique jusque-là. Aucuns des penseurs de ces partis ne s’interrogent sur les causes de la disparition de cette classe sociale très importante. C’est dire à quel point d’abêtissement, ils sont arrivés !
Déboussolée, prête à tout, y compris aller se jeter dans les bras d’un nouveau Degrelle pour tout autant que la situation en créât un autre, la classe moyenne inférieure n’a pas pensé une seconde que ce ne sont pas les chômeurs et le Covid-19 qui sont responsables de leur déchéance, mais le système économique libéral qui est en train de se concentrer dans quelques mains en poursuivant, contre vents et marées la mondialisation de la concurrence du commerce et de l’industrie, à coups d’exclusions des petites entités dont se repaissent les grandes.
Pour retrouver des voix perdues, nos deux compères rétablissent un MR à l’ancienne : une vitrine de dirigeants « intransigeants » pour une politique « ferme » sauvegardant les intérêts des « privés ». En un mot, un MR dont les chefs se clonent à Wall Street.
Georges-Louis Bouchez, nouveau « bourreau de Béthune », envoie un message à son parti et rue de la Loi : la Belgique a un chef, qu’on se le dise.
Jean-Luc Crucke, première victime, prendra sa retraite à la Cour constitutionnelle. Il a juré qu’il n’en voulait pas, le peuple par-dessus tout. Libéral, donc vénal, il accepte un poste académique fixe qui paie mieux que celui qu’il quitte !
La Belgique est une merveilleuse pourvoyeuse de sinécures. Les partis y ont veillé. Il y a des emplois qui coûtent des centaines de millions aux citoyens et qui ne servent à rien, sinon à embellir des fins de carrières de nos illustres.

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Après Mathieu Michel, tiré de l’anonymat où il s’étiolait, Georges-Louis nomme un jeune président d’un CPAS du Hainaut, Adrien Dolimont, pour reprendre le portefeuille ministériel du budget au sein du gouvernement wallon. Ainsi, il ridiculise l’ensemble du MR, qui comptait de nombreux briscards candidats à un poste ministériel. Bouchez, éternellement au Pont d’Arcole soignant la réécriture de ses pages de gloire, voilà deux fois qu’il fait le coup aux caïds de son parti.
C’est un Jean-Luc Crucke pas très en forme, pour tout dire mal à l’aise, qui a souhaité bon vent au président Bouchez, lors d’une conférence de presse étonnante. C’est ça la politique. Tu travailles pour le peuple et tu baratines pendant vingt ans que l’argent ne t’intéresse pas. Tu te fais débarquer par ton président qui te propose une retraite garantie pour tes vieux jours. Tu fais un rapide calcul. Tu signes tout de suite, quitte à passer pour un pauvre type aux yeux de l’opinion.
Pour des défenseurs acharnés de la mise à la porte à l’américaine pour tous les Belges et en adoration au système capitaliste, Georges-Louis et ses pareils sont plutôt du côté des apparatchiks de l’URSS qui se soignaient aux petits oignons dans leur vieux jours, dès qu’il s’agit d’eux-mêmes.
Après cette bouffonnerie de dégommage, Bouchez triomphant a fait une tournée aux studios radios et TV habituels, certain d’y trouver les brosses à reluire habituelles.
« Il ne faut jamais retenir les gens contre leur volonté », a-t-il conclu sans rire. Tandis que Crucke toujours sous l’effet du salaire qu’il va toucher à la cour constitutionnelle de répéter avec la conviction d’un débutant au cours Simon « Georges-Louis Bouchez ne m’a pas poussé pas vers la sortie. Je suis libéral et je reste dans la famille libérale ».
C’est minable quand même et ne rehausse pas la qualité d’être ministre dans une démocratie libérale.
Le MR est un conglomérat d’individus poursuivant des carrières politiques. Un groupe autour de la famille Michel et un autre autour de Didier Reynders (MR) se sont alternés à la présidence des libéraux francophones. Avec un vélociraptor à la présidence, ça risque de se terminer en pugilat public. Tous ne fermeront pas leur gueule en échange d’un emploi-bidon à pognons maximums.

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