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La Gauche ignore l’holisme !

Est-elle bête !... L’holisme qui aurait des racines antiques (dans la cosmogonie mythologique des anciens Grecs qui fait surgir l'ordre du chaos primordial), est un concept selon lequel un tout est plus que la somme de ses parties.
La victoire de la gauche au Chili ne suffit pas à cacher les ruines d’une idéologie qui fut longtemps à armes égales avec la droite. La campagne électorale pour élire un président en France le démontre à suffisance, la gauche fond comme neige au soleil en Europe. Elle va partout au casse-pipe en ordre dispersé, certaine de perdre. La Belgique ne déroge pas à la tendance générale. L’usine à gaz a son effet camouflage habituel sur la mécanique d’un PS rouillé au bord du précipice. Désormais à mendier des accords humiliants à une droite triomphante, le PS plutôt que se risquer à une association, ne serait-ce que timides, avec le PTB, l’insulte et se comporte comme un ennemi de classe !
Les arrières-enfants du front populaire de 36, se sont donnés au Rassemblement National de Marine Le Pen ! Anne Hidalgo représentante officielle du PS, jadis majoritaire, peine à rassemble les 5 % des voix aux élections, en de ça desquelles les frais des participants à l’élection ne sont pas remboursés, ce qui mettrait les finances du PS français dans de sales draps.
Des crises, le capitalisme en aura vécu. Elles se sont succédé de plus en plus proches, depuis les débuts du troisième millénaire. Des foules, on pense aux Gilets Jaunes, auront réclamé vainement que les dirigeants dégagent, sans que jamais il n’est venu à l’idée de personne, que ce ne sont pas les Georges-Louis Bouchez qui font le capitalisme, mais le capitalisme qui les crée, les manipule et les utilise. Ainsi, de ses crises, le capitalisme s’en est toujours sorti sans une égratignure. Au contraire, l’extrême droite progresse, comme si les échecs n’étaient pas dus au capitalisme lui-même, mais à son application par de méchantes mains malhabiles.
Les erreurs et les reniements de la gauche alliée au néocapitalisme, expliquent qu’elle n’ait tiré aucun bénéfice du mécontentement général. Mieux, ce qui en faisait le fer de lance campent à l’extrême droite ou s’abstiennent de voter par dégoût de la politique. La gauche « de convenance avec la droite » s’accommode de son bilan négatif. Elle ne cherche plus à regagner la confiance de ceux qui ont fait sa force. Elle place désormais ses espoirs dans le recrutement des faillis de la classe moyenne inférieure, remplaçant l’ouvrier par le patron. Que retirer de son bilan, quelles perspectives sérieuses a-t-elle de transformer la société dans son désamour des classes populaires ?
Le désastre annoncé de la gauche en avril en France, marquera les esprits partout en Europe.
Même si elle se trouvait rassemblée le temps d’un scrutin, les diverses tendances actuelles à gauche n’ont plus grand-chose à partager.

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En Belgique, alors qu’entre le PS et le PTB existe un abîme sur des questions aussi essentielles que la fiscalité, les retraites, l’Union européenne, le nucléaire, la politique de défense, les relations avec Washington, Moscou et Pékin, le PS, au lieu de prendre date avec les dirigeants du PTB, pour des confrontations amicales constructives, se complaît à diffuser l’image aberrante de son vieux chef, en train de traiter les autres de « communistes ».
« Ce n’est pas la peine de tourner le couteau dans la plaie. Nous sommes submergés ! La gauche est détruite dans toute une série de pays », admet Jean-Luc Mélenchon. En 2002, les sociaux-démocrates dirigeaient treize des quinze gouvernements de l’Union européenne ; vingt ans plus tard, il n’y en a plus que sept sur vingt-sept (Allemagne, Finlande, Suède, Danemark, Espagne, Portugal et Malte). L’effondrement n’est pas sans rapport avec un paradoxe que relève Jean-Pierre Chevènement « La mondialisation néolibérale, à travers la liberté de circulation des biens, des services, des capitaux et des hommes, se trouve mise en cause non pas par la gauche, largement ralliée au social-libéralisme, mais par la droite dite “populiste”. »
C’est le monde inversé. Il y a quelque chose qui s’est détraqué à la période des Trente glorieuses entre le peuple laborieux et ses dirigeants. Ces derniers ont bénéficié des avantages et des bienfaits d’un libéralisme attaché à bien traiter ses généraux, pour mieux exploiter la piétaille. Ils n’ont pas vu que le rideau baissé sur les années de progrès, allait s’ouvrir sur un tout autre aspect du libéralisme. Ils ont cru l’impossible : réformer le système !
Ils se sont trompés. Ils illusionnent toujours un certain nombre d’électeurs dans quelques pays, dont la Belgique. Ils ne se sont pas rendu compte qu’ils ont perdu toute crédibilité, balayés par le vent de l’Histoire

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