« Démocratie et partis politiques. | Accueil | Propos gaziers. »

Vivaldi, la polka des gougnafes. .

La coalition du gouvernement De Croo fait peine à voir. Tout se déglingue. Les chiffres sont au rouge.
Le FMI fait des estimations accablantes qui font de la Belgique, le malade de l’Europe : une faible croissance économique est attendue dans les années à venir, associée à des dépenses publiques élevées. Ministres en tous genres, hauts fonctionnaires en surnombre, l’argent public nourrit une nouvelle classe bourgeoise : les particrates !
On ne le savait pas, Eva De Bleeker (Open Vld) s’est elle-même baptisée « madame Thatcher ». La secrétaire d’État au budget rappelle à Karine Lallieux avec son projet de pension à 1500 € que « Nous devons nous en tenir à notre trajectoire initiale, cet objectif d’un déficit de 3% en 2024 ». Comme la pension à 1500 était l’unique argument que le PS avait d’entrer dans la Vivaldi, on voit comme le parti de Magnette est coincé, une fois de plus, sous l’avalanche des comptes désastreux de la boutique libérale. Au pain noir et à l’eau de l’austérité pour les petits, ce n’était pas précisément le programme de la Vivaldi !
La Belgique avec ses complications d’usine à gaz linguistique est le paradis des emplois ministériels doublés, triplés et parfois quadruplés. Des dirigeants censés penseraient d’abord couper dans cette munificence politicienne, c’est sans compter sur cette nouvelle bourgeoisie qui en est née et qui envisage toutes les économies qu’on veut sauf celle de toucher à son grisbi.
Une faible croissance économique est attendue dans les années à venir, associée à des dépenses publiques élevées (le train de vie de l’État est intouchable). L’opposition, mais aussi l’organe consultatif du Conseil supérieur des finances, demandent que le budget soit assaini, notamment par des réformes structurelles. C’est la grogne. l’optimisme n’est pas de mise.
Dans l’hémicycle, le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) et l’opposition du Vlaams Belang et de la N-VA s’affrontent sur le budget, ce qui n’empêche pas le guignolo maison, GLB pour les dames, de fendre le plafond de verre et de s’en aller faire la causette avec le patron du VB sur une télé flamande. Il imite en cela Charles Michel qui avait dédouané Bart De Wever en son temps, pour les besoins de sa cause (devenir premier ministre).

1agroup32.jpg

Pour les libéraux, « 1,7 million de personnes sont inactives aujourd’hui ». Quand fera-t-on quelque chose pour activer le marché du travail » beuglent-ils, eux qui ont besoin de cette main-d’œuvre pour nourrir leur standing. L’activation, version MR, c’est serrer la vis sur le chômage, affamer les populations pour qu’elle se rue sur du n’importe quoi à des salaires de misère.
Un opposant flamand a eu cette phrase poétique : « La Belgique, c’est une Grèce sur la mer du Nord. » Car, à part le PTB en Wallonie, tout semble baigner dans l’huile à Namur avec le duo des amours PS-MR Borsus et Di Rupo. C’est du côté flamand que viennent les critiques les plus caustiques.
Le FMI a parlé d’un déficit public de 5,4 % en 2027, si rien n’est fait : le pire score de tous les pays industrialisés ; seule la Roumanie ferait pire ; en termes de dette publique, seules l’Italie et la Grèce nous devanceraient.
Pour De Croo, c’est la faute à la conjoncture. On ne peut rien contre elle. La croissance économique est inférieure de plus de 1 % aux estimations faites lors de la préparation du budget, en raison de la crise en Ukraine. C’était difficile à prévoir. Notre volonté a disparu dans le triangle des Bermudes.
Ça va mal, mais comme le marché de la mitraillette est le seul florissant, la Belgique va sortir 450 millions d’euros supplémentaires pour assurer sa Défense.
Rue de la Loi on se demande comment faire pour sauver les meubles ?
Pas que l’éléphant fédéral au plus mal, les régions wallonne et bruxelloise sont également confrontées à des déficits importants, sans parler de la communauté française.
Impitoyable l’UE additionne tous les budgets en un seul morceau. Nos complications administratives ne l’intéressent pas. Ce n’est pas à cause d’elles que nous avons besoin de tant de ministres et tant de personnages grassement payés à tous les niveaux, mais par nos chipoteries afin de ne pas déplaire à la Flandre, que celle-ci reste encore un peu parmi nous.
Nous ne savons pas combien de temps la guerre va durer en Ukraine, nous ne savons pas quelles vagues de corona vont arriver, disent nos élites. Ils en savent tellement peu qu’on se demande de quel magazine ils sortent les quelques informations qu’ils certifient justes. Ils ont probablement découvert sur Télé-Moustique que les Belges doivent s’attendre à se serrer la ceinture et c’est tout ce qu’ils nous prédisent. Ce qui les travaille encore, ce sont les réformes structurelles. On n’avait pas encore assez établi de relais ni placé des connexions dans l’usine à gaz. Un gouvernement qui se veut faire des réformes et qui n’en fait pas, ça ne ressemble à rien. Le lion des Flandres a faim. De Croo n’apparaît pas avec son seau de viande fraîche à jeter au fauve. Celui-ci se languit. Alexander a intérêt de ne pas trop se placer près des grilles de la cage.
Les libéraux espèrent encore une réforme costaude du marché du travail. Ils ont sur la table 35 mesures prêtes, juste pour s’assurer que le taux d’emploi augmente, c’est en fait la clé. Si nous pouvons passer de 70 % à 80 %, alors 700 000 personnes de plus se retrouveront soudainement sur le marché de l’emploi et la balance s’améliorera soudainement de 14 milliards d’euros par an, déclarent-ils. Sauf que certaines de ces mesures sont à faire hurler les socialistes et les chômeurs.
Vous avez dit Vivaldi ? Un gouvernement baroque, oui ! Un maestro à la hauteur ? Non !

Commentaires

Mon cher duc, gougnafes n'existent pas mais gougnafiers bien. En toutes amitié.

Mon cher duc, gougnafes n'existent pas mais gougnafiers bien. En toutes amitié.

Poster un commentaire