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Le bal des salauds !

Tous les moyens, jusqu’aux plus odieux ont été imaginés pour culpabiliser le chômeur et faire admettre à l’opinion publique que c’est un pur parasite, en agitant la liste des emplois improbables non pourvus. Ainsi, le terrain bien préparé, on peut enfumer la bête pour qu’elle sorte de son terrier, par exemple en réduisant ses droits à la sécurité sociale.
Or, elle n’est pas sortie et pour cause, les emplois non pourvus c’est du fictif ou des tâches ignobles, mal payées, du genre récurage des graillons d’une arrière-cuisine de restaurant sous les insultes du chef, le tout, bien approuvé par l’Europe des marchands, bien libérale, bien bourge.
Cette petite crapulerie entre PS et MR est surtout due à l’imagination de Georges-Louis Bouchez et quelque autres libéraux de son acabit, dans le but de détourner l’attention de la classe moyenne inférieure, grande pourvoyeuse en voix libérales, en perdition dans le bourbier de l’inflation et du surenchérissement du gaz et de l’électricité. De désespoir, certains voteraient PTB sans sourciller, comme la confrérie des boulangers-pâtissiers.
À ces âmes meurtries, victimes de ce qu’ils ont adoré, le remède de cheval du MR consisterait à leur faire oublier la haine qu’ils ont du système pour leur en proposer celle du sans-travail, responsable du marasme, de tout enfin, même de la guerre en Ukraine si Bouchez osait…
Parfois la politique pousse des élus à de belles entourloupes.
Or, selon l’ONEM, qui ne porte pas dans son cœur l’humanité aux abois dont elle traite les dossiers, le renforcement de la dégressivité des allocations de chômage en 2012 n'a pas entraîné de hausse des sorties du chômage vers l'emploi ces 10 dernières années. D'après les conclusions de son étude, la complexité du système modère l'impact de la dégressivité et les économies sur les dépenses sociales restent limitées.
En un mot, la dégressivité des allocations de chômage ne marche pas et ceux qui ont imaginé cette dégressivité l’ont fait pour faire plaisir à une infime minorité haut perchée dans le pouvoir en Belgique.
Comment appeler les initiateurs de ces infamies qui acculent de pauvres gens dans des situations de détresse, alors que le résultat qu’ils escomptaient tirer de leurs manœuvres, s’est révélé n’être qu’un accroissement de la misère qui ronge par en-dessous la société toute entière ?
Leur boulot n’était-il pas de faire respecter la loi, d’abord au haut du tableau chez les gros tricheurs, d’approprier l’impôt ou les prélèvements, sur les fortunes gagnées des spéculations de la cherté des sources d’énergie ?

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Et ça se dit au service des gens !
Pour en revenir à l’étude de l’ONEM et pour rappel, en 2012, le gouvernement fédéral introduisait une dégressivité renforcée des allocations de chômage. Ce gouvernement avait pour premier ministre Elio Di Rupo, le triste sir montois, ambigu comme il n’est pas permis, socialiste douteux mais libéral jusqu’aux bouts des ongles. Il était bien à la manœuvre pour mettre en place la guillotine sociale.
Dix ans plus tard, l'étude constate l'absence de preuve d'une incidence sur les transitions vers l'emploi. Elle remarque que les chiffres de sorties vers l'emploi sont en fait étroitement liés à la situation économique et au marché du travail. L'ONEM évoque notamment l'exemple de la fin de la crise du coronavirus, lorsque les transitions vers le travail ont augmenté rapidement, malgré un gel de la dégressivité.
Aujourd’hui GL Bouchez veut presser davantage le chômeur pour le toucher dans ses besoins élémentaires. Sa nouvelle bombe consisterait à n’allouer des indemnités que sur deux années de chômage. Après ce délai, le sans-travail tomberait dans l’assistanat des CPAS. Ce nouveau tour de vis aurait pour effet de faire descndre les statistiques sur le nombre de demandeurs d’emplois. Ce qui ferait bel effet vis-à-vis de l’Europe, mais ne résoudrait rien.
Quelle mouche a piqué le socialiste Di Rupo en 2012 ?
L’origine de son zèle serait sans doute intéressante à connaître. On n’en saura pas plus. le ministre d’État est resté muet là-dessus.
L’ONEM déroule la suite dans son impassibilité de monstre froid.
« Le système dégressif actuel perd également son efficacité en raison d'un "écart important" entre le profil dégressif théorique et l'évolution réelle du montant des allocations pour de nombreux chômeurs, ajoute l'étude. Cet impact limité s'explique par les catégories de chômeurs qui ne sont pas soumises à la dégressivité, notamment ceux bénéficiant d'allocations minimales, les indexations régulières et la liaison des allocations au bien-être. "Ces dernières années, l'écart entre la théorie et la pratique s'est d'ailleurs encore creusé". Par ailleurs, la réforme n'a entraîné que des économies limitées, environ 148 millions d'euros de 2012 à 2020, soit 0,5% des dépenses sociales totales pour le groupe de chômeurs étudié. Le potentiel d'économies diminue notamment quand une majorité des allocataires sont des chômeurs de courte durée, qui perçoivent donc un montant plus élevé pendant les 3 premiers mois d'inactivité ».
Vous avez compris où sont les salauds dans cette pseudo-démocratie !

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