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Un assassinat tiré par les cheveux

- De source sûre, ce serait Kennedy qui voulait se débarrasser de sa femme. Le tireur a éternué au mauvais moment et c’est le président qui a pris. Après, les services secrets ont inventé toute la mise en scène, pour pas qu’Oswald fasse du chantage à la Maison Blanche. Puis, ils l’ont fait tuer par Ruby, un gangster à qui on a mis le marcher en main : « Tu tues Oswald ou c’est toi qui vas sur la chaise. »
- De source sûre ?
- De source absolument sûre… Un soir, on a mis de la mort-aux-rats dans le thé de Ruby et il est mort. Ni vu, ni connu !
- C’est tout ?
- Non, ce n’est pas tout. De source sûre, le gardien-chef qui avait agi par ordre est mort mystérieusement dans sa voiture.
- Comment le sait-on ?
- On le sait, c’est tout. De toute manière, l’agent du FBI qui avait tiré une fléchette empoisonnée au curare dans le cou du gardien, s’est fait descendre dans les bureaux fédéraux mêmes.
- Par qui ?
- Par un certain Porfirio du département d’Etat.
- On a perdu sa trace ?
- Celui-là, détaché au Ministère de la justice, a été trouvé pendu au cuir de ses bretelles sous un pont du Potomac à Washington !
- De source sûre ?
- Absolument, on l’a su par un clochard qui a vu la scène et relevé le numéro de la voiture des types qui l’ont transporté sous le pont.
- On a fait des recherches ?
- Bien sûr. Mais elles n’ont pas abouti. C’était la voiture du Président des Etats-Unis !
- C’est énorme !
- Oui, c’est énorme. Tellement, qu’on a soupçonné longtemps Jackie d’avoir mis de la poudre à éternuer sur la gâchette du fusil à lunette d’Oswald, quand on a appris qu’elle aurait pu être la maîtresse du vice-président de son mari !
- Ce n’était pas elle ?
- Elle a démenti évidemment. Ce n’est que lorsqu’elle a épousé Onassis qu’on a enfin approché la vérité.
- Comment ?
- Sur le bateau d’Onassis, il y avait un certain Pedro Lopoulos, mi-grec, mi-mexicain, un capitaine qui aurait connu Kennedy lorsqu’il était dans la marine. Il paraît que le futur président lui aurait refusé ses faveurs dans les vestiaires du club de ping-pong militaire de la base d’Okinawa. Il en aurait conçu une haine violente.
- Tu crois ?
- Et pourquoi était-il sur le bateau d’Aristote ? Pour éliminer Jackie qui l’aurait vu en compagnie d’Oswald dans le rétroviseur de la voiture quelques instants avant les coups de feu.
- De source sûre ?
- Je ne sais pas. Il est difficile de savoir laquelle des versions de la police est la bonne et cela de source absolument sûre. De toute manière, seule Marilyn Monroe aurait pu faire avancer l’enquête. Elle est morte avant de parler.
- Tu crois qu’elle savait ?
- Il est à peu près certain qu’elle avait été la maîtresse d’Oswald, du Président, de Jackie, de Ruby, du gardien en chef de la prison et de toute l’équipe de baseball de di Maggio, son premier mari.
- Et pourquoi ne l’a-t-on pas interrogée ?
- Parce qu’on ne savait pas si elle avait été aussi la maîtresse du vice-président et d’Onassis. De toute manière, l’enquête n’aurait rien démontré, puisqu’elle avait été la maîtresse du frère de Kennedy qui était à ce moment-là le ministre de la justice et qui a été soupçonné par le FBI du meurtre de son frère !
- Non ?
- Si !
- De source sûre ?
- Absolument. Mais en réalité, c’était une machination d’un personnage fictif d’un roman d’Arthur Miller, le second mari de Marilyn, qui était jaloux d’Yves Montand qui avait demandé à Simone Signoret s’il pouvait être l’amant de sa partenaire du film « Le milliardaire ».
- Et Alors ?
- Alors ? L’enquête continue. On s’oriente maintenant du côté de l’Irak.
- De source sûre ?
- Alors là, oui. De source absolument sûre.
- Tu crois que Saddam aurait… lui aussi ?
- On pense que c’est à cause des gaz moutarde que tout serait arrivé.
- Ah ! bon…
- La semaine prochaine, les enquêteurs du FBI partent pour Dijon.

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