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Liège en Strass, connerie et paillettes.

Toute la dégoulinante sucrerie de Star Ac n’a nulle autre ambition que de faire entrer des sous dans la caisse de TF 1.
Tout le monde le sait.
A commencer par les jeunes gens qui se croient danseurs parce qu’ils sautillent et chanteurs parce qu’ils ont un filet de voix.
Si ça marche, c’est que le gros du public en redemande.
Quand l’audimat est en hausse, la pub douille sec et Bouygues se fait des couilles en or.
Certains beaufs préfèrent le foot à la Star Ac.
Les clans se partagent entre les matchs et la frimousse de Hoda suçant un micro de son « joli accent du Sud ». Le sport et « l’art » finissent par tomber d’accord sur les chips et les canettes.
A Liège, question guignol, t’es servi. Ou tu t’emmerdes à la culture façon Chiroux ou tu t’envoies les « grands spectacles » des chaînes TV. Entre les deux « styles », c’est la zone. On y flingue l’esprit à vue, genre « café théâtre », rue Rutxiel, programme garanti deux ans après Paris, comme si personne à Liège prenait le TGV ; chez Sullon, t’as la choucroute en plus.
Fin d’année, c’est dur. Les Réveillons sont des entreprises lourdes à porter.
Le spectacle dit populaire n’a pas toujours été à l’usage des débiles légers.
La semaine de congé payé et la journée de huit heures dès 1936 n’auraient pas existé si les rigolades qu’on se payait dans ces années-là, n’avaient été que ça. Oui ! Monsieur, nos pères se foutaient de l’Autorité et des deux cents familles en même temps qu’ils se bidonnaient dans la variétoche. On ne peut pas dire que nos humoristes liégeois ont pris la relève.
On croit, bonnard comme on est, qu’on est entré dans l’aire des libertés qui se combinent avec un bien-être assuré et que tout progrès est automatique. On confond brosse à reliure et joie de vivre. Chaque année les lois nouvelles nous coupent un truc. On en est à surveiller le NET. Un mot de travers et on passe antisémite. Quand on n’est pas d’accord avec les bobos de gauche au pouvoir, on est suspect de faire la lèche au Vlaams Belang.

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Les petits jeunes de la Star Ac qui partent aux séances de claquette avec un cœur gros comme ça, c’est pas tant pour qu’on leur reconnaisse le talent qu’ils n’ont pas, c’est tout simplement qu’ils souhaitent prendre votre pognon, plus tard à la surprise, quand ils seront sur l’affiche du Forum aux réveillons 2006/7 et que privé de jugement par la lobotomie due aux circonstances, vous vous taperez un fauteuil d’orchestre à 50 euros.
Car, ils y croient, eux, à la Star Ac, au talent révélé, à la tournée mondiale et au compte en banque à la Picsou and C°.
Dans un sens, ces petites frappes veulent vous faire les poches pour plus tard. C‘est pas con quand on y pense, moins con, que le public qui se pressera aux grilles des concerts et qui mouille son froc à l’avance, quand Hoda pousse une roucoulante avec Tina Turner.
Côté garçon, toutes les petites gueules d’amour se ressemblent. Le prototype de la tronche standard, c’est Steevy, ex héro du loft, qui sévit dans l’équipe de Ruquier. Grégory de l’actuelle Star Ac est quasiment son clone.
C’est jeune, ça sait rien, mais ça ouvre sa gueule sur tout.
On s’emmerdait avant aux remises des prix de fin d’études. Le spectacle qu’on y donnait était lourdingue. On y allait voir son petit dernier. On s’attendrissait en attendant qu’il monte sur scène, et on se farcissait tout le programme des autres.
Les machines de TF1 et le tralala tapissé de billets de banque au moindre pet produisent un autre effet. Ce n’est plus le directeur d’école qui remet les prix, mais nous-mêmes avec les notes d’appréciation en plus. Alors, vous pensez, la belle promotion d’ignares incapables de mettre un sol sur une portée, comme ils jouissent de leur brusque compétence !
C’est monstrueux, on met en situation le cavalier La Violette qui deviendrait ministre de la guerre au lieu de prendre le train de 8 H 47 !
Je trouve que le populo vaut mieux que ça. Sa place n’est pas au plus bas dans l’art où TF1 et certains autres le situent. Après le turbin, les délassements idiots ne sont pas nécessairement les meilleurs pour désinhiber les gens de l’ennui d’une journée de travail. Les industriels des spectacles agissent comme les politiciens qui infantilisent leurs électeurs.
Il y a des potentialités ignorées même chez les beaufs. La bêtise est un virus qui n’est pas nécessairement inscrit dans les gênes. Parfois, on l’inocule, sciemment.
Ici, c’est pour le fric. Ailleurs, c’est pour le pouvoir.
En attendant, on passe au tiroir-caisse payer notre dû aux médiocres.
Vous prendriez du recul ? Les missionnaires de la bonne parole du fric prétendraient que vous êtes un prétentieux qui n’aime pas le délassement simple des petites gens.
Un comble, ceux qui vous abrutissent vous traitent de réac !

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