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Gibier wallon : les chiens sont lâchés.

Herman De Croo : « Il faut que l'essentiel des revendications flamandes soient rencontrées. Sinon, nous irons dans l'opposition. » Même Herman s’en mêle. Lui d’habitude si affable, si patriote, avec ça s’exprimant en un français acceptable (on aurait dit « l’essentiel des revendications flamandes soit rencontré », mais bon…), voilà qu’il aspire à rentrer sous la table des négociations, comme Orgon sous les jupes d’Elvire. Mais qui est Tartuffe dans cette farce ? Leterme répond « il pleut toujours » quand on lui demande ce qui a changé. Reynders, malgré son désir d’en être, redoute un clash en 2009 face à l’électeur. Milquet, à qui on file un savon, pour un coup vite fait sur la côte d’Azur entre deux négociations, était en droit de penser qu’un gentleman aurait fait le silence sur des devoirs conjugaux nécessaires !
Les Belgicains sont en alerte. Gros QI est mal barré. Le pilier du temple pourrait louper une promo dans la noblesse, si les Flamands mettaient la clé sous le paillasson. Monsieur Elio de Mons, cela fait un peu habitué des Folies bergères, mais comment mieux couronner une si brillante carrière pour notre lavette nationale ?
Les Rattachistes astiquent les baudriers et les drapeaux de la République aux cris de Valmy ! Jemappes ! Monsieur Gendebien aurait finalement raison, après tant de rebuffades de la cuistrerie officielle ! Le cheveu argenté, le beau profil de l’âge de la sagesse, il ferait un magnifique président de la Wallonie, sur une photo en pied dans son grand cadre doré.
Les socialistes enfin, si négligents vis-à-vis des électeurs, les socialistes sans plan ni propositions pour une Wallonie autonome, en sont toujours aux ricanements dans le secret espoir d’en être au cas où l’orange bleue serait blette.
Tous sont à se demander quelle mouche a piqué les négociateurs flamands ? Des promesses aux électeurs, faire un programme gouvernemental, ce n’était jamais arrivé ! On reproche à Leterme de tenir ses engagements !... Un comble ! Où va-t-on si le compromis n’est plus possible ?
Avant, tout aboutissait à pas grand chose, mais les belgicains étaient contents. Ils évitaient une nouvelle bataille des Eperons d’or. On demandait beaucoup pour avoir peu ou rien du tout ; mais on se rassurait aux discours du 21 juillet et de la nouvelle année. Albert était bien là, un peu plus tassé par le poids des ans, mais à la barre du rafiot et nous dans la cale à pomper l’eau...
A l’autopsie, le programme de Leterme n’est pas applicable dans une Belgique fédérale. Il entre à peine dans le cadre d’une confédération.
Il conviendrait à une Flandre indépendante, si Bruxelles n’existait pas.
La scission de BHV n’irait pas dans le sens souhaité des Flamands : les fransquillons buiten et la Flandre à Tyl tout seul. Cette séparation ferait de la Belgique une nouvelle Yougoslavie avec des minorités importantes sans droit, au nez et à la barbe de l’Europe.

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Pour que la Flandre cohabite en paix avec les francophones, elle doit se délester du problème de Bruxelles et déménager son gouvernement à Gand ou Louvain. Et cela, elle ne le fera pas.
La menace d’une intervention de la France et l’Allemagne, afin d’exiger qu’elle respecte la minorité francophone et qu’elle lui concède un statut, comme le Canada anglophone l’a fait pour le Québec francophone, arrêterait son intention de passer en force. Elle ne mettra de l’eau dans son vin que les pieds dans le ventre, et désignée pour ce qu’elle est : nationaliste et raciste. Les Wallons passeraient pour de pauvres diables menacés par plus forts qu’eux. Nous serions en quelque sorte leurs Albanais !
Ce qui est tout à fait navrant, c’est le programme sous forme de boutade du grand Bruxelles de Di Rupo à la réplique de le scission. C’est navrant, parce que cela n’aurait pas dû être présenté en contre du projet flamand, mais comme un vrai projet des francophones. Sûrs de leur force, résolus de ne pas s’en laisser conter, les Flamands ont souri et Di Rupo a remisé son projet dans la boîte aux idées du parti.
Quand dans un pays, le plus grand nombre des habitants parle la même langue et vit en dans la partie la plus prospère, il ne faut pas s’étonner de l’égoïsme de cette majorité.
Elle pourrait réclamer la majorité simple pour voter les réformes institutionnelles qu’elle imposerait à la minorité. Nous deviendrions des bons sauvages, nous serions dans des réserves où nous vivrions de l’industrie hôtelière pour l’accueillir par beau temps.
Et qui pourrait empêcher cela ? Delpérée, avec son petit fascicule établissant une majorité des 2/3 dans certains cas ? Ce type, on le voit bien quand il descend de voiture, marche les fesses serrées. Il roule des yeux comme un garenne effrayé par les phares des gros 4/4 flamands à la chasse en forêt. C’est un gardien de la Constitution comme le champêtre de Ville-du-Bois.
L’aveuglement des Wallons est tragique.
Di Rupo et les autres chefs des partis francophones et wallons auront bel et bien conduit la Wallonie dans un traquenard où elle va tomber.
Comme dirait Pierre Dac, le Wallon a son avenir devant lui, mais il l'aura dans le dos chaque fois qu'il fera demi-tour. Et des demi-tours on en a fait depuis l’histoire des Fourons.

Commentaires

Il faut agir, la Flandre est Brune.

Union des francophones

Vive la Wallonie
Vive la Liberté

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