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Ils ont la courante !

Comme dans la chanson ; « C’était pas la peine d’changer d’gouvernement… », c’est comme ça que Verhofstadt et son équipe ont droit à un petit rabiot. Que font-ils ? Rien, sinon expédier les affaires courantes. Une sorte d’entérite dans les lavabos de la rue de la Loi.
-Tu y vas encore ? Qu’est-ce que tu fous ?
-Rien j’expédie les affaires courantes.
Cette position d’attente à l’avantage de calmer le toc légiférant (l’Onkelinx-mania) de la ministre de la justice. L’inconvénient, c’est que le pain va se vendre à 2 euros et que les pauvres seront encore plus pauvres. Il est à noter avec tous les « gravissimes » problèmes flamando-bruxello-wallons, que Leterme ou un quelconque Van Machin-Chose aurait fait de toute manière l’impasse sur la misère montante, d’autant qu’elle est plus criante en Wallonie. L’urgence du pouvoir n’est pas là. L’urgence du pouvoir est dans la question d’amour propre qui se résume à faire porter le chapeau à l’autre.
Nous voilà donc les plus taxés d’Europe pour financer un gouvernement en roue libre et un autre toujours dans le ventre de Mère Flandre dont l’accouchement tarde à cause de la pénurie d’obstétriciens en ces temps difficiles.
Comment sortir de la crise ? Le roi distribue des calmants entre deux tours de table, puis va s’entraîner dans les allées du château, car la balle est dans son camp. Cependant que ceux qui ont provoqué la crise sont formels, il faut en sortir quand on y est entré. Devenus tous belgicains comme Di Rupo, et c’est peu dire, aucun ne veut descendre le rideau de fer et fermer la boutique. Ils ne voulaient pas en arriver là. C’est la fatalité.
Monsieur 800.000 voix n’a pas exagéré ses propositions au programme de son gouvernement. Didier de Liège est certain que tout peut rester en l’état, qu’il suffirait une once de bon sens libérale pour que ça ne grippe plus. Nee Milquet est prête à signer une nouvelle charte des deux nations à nouveau unies sous les trois couleurs, pour tout autant qu’elle puisse refiler sur la côte d’azur le temps d’une petite douceur. Delpérée ne quitte plus le bureau de la présidente. C’est dire si la dame a hâte de conclure.
Bref, tout le monde veut aboutir à un résultat et plus tout le monde le veut, plus le résultat se fait attendre ! A croire qu’ils l’ont perdu dans une Commune à facilités.
Et si on faisait un gouvernement avec tous les partis et que le chef du bidule le serait par le système d’une tournante ? Didier de Liège ne serait pas contre à condition que le sort le désignât en premier. Ainsi la majorité des deux tiers ne serait pas difficile à trouver. Comme on ne serait d’accord sur rien quand même, ce ne serait pas grave puisque cela se passerait en interne au gouvernement et que cela ne se saurait pas à « Het Laatse neuw ».
Les autres journaux n’en sauraient rien non plus, mais eux ce serait comme d’habitude, et la Belgique serait pratiquement sauvée. Les wallons n’auraient plus besoin d’un passeport pour manger des moules à Ostende. Cela resterait comme avant les élections. Les francophones de la périphérie bruxelloise seraient définitivement flamandisés, mais ce serait pour la bonne cause : la pérennité de l’Etat belge. Du reste, c’est ce que Baudouin aurait certainement proposé, si l’on en croit sa veuve. Vive la Belgique, nom de dieu !...
On reviendrait comme avant sur les affaires de Charleroi. Le fils Cariat, puisque c’est son tour après papa, relancerait le débat et Van Cau retour de vacances aurait beaucoup de choses à nous dire.
Mais non. Ce serait trop beau. La remise en piste d'un nouvel informateur, sondeur d’âmes, au lieu de faire baisser l’attention, augmentera la tension.
Le gros démineur dénouerait le nœud communautaire si le Palais faisait appel à lui. Mais ce n’est pas certain. Le roi a dans sa manche d’autres anciennes gloires du ring de Bruxelles moins ternes que Leterme et son petit copain Dehaene.
Hermann Van Rompuy, s’il n’est pas glamour, n’en est pas moins un homme sérieux. Il fait peur, mais c’est normal. C’est son image qui joue contre lui. Quand il ne se ressemblera plus trop, il pourrait avoir sa chance.
Hollywood a d’autres scénarios à nous proposer.
A l’instar de Sarkozy qui a fait présent de Cécilia à Kadhafi, qui n’en a pas voulu, le roi peut sacrifier la reine dans une mission impossible de séduction. Ce sacrifice pourrait sauver le royaume.

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On voit les décors, l’Egypte et Antoine Leterme au pied de Cléopâtre. Mais ce serait une grosse production. Le Royaume est en déficit et puis l’actrice principale avec son doux roucoulement italien, il faudrait qu’elle soit doublée d’où des frais supplémentaires. On cherche une actrice flamande parlant français avec un fort accent d’Anvers. La réconciliation serait à ce prix.
Reste l’ultime solution : le roi se souvient qu’il est général en chef de toutes les armées. Il cerne avec les trois blindés qui roulent encore le Parlement et fait signer des accords de paix entre les belligérants, pour ensuite renvoyer le personnel dans ses casernes.
Il y a des précédents. Sauver la démocratie par la dictature momentanée, Delpérée n’y verrait que du feu.

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