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Encore lui !...

Ah ! j’en peux plus ! Le changement comme on n’aura jamais vu. On reconnaîtra plus l’Amérique au 20 janvier…pleine de bons sentiments, d’amour… l’Amérique au chant liturgique, en actions de grâce… on l’entendra jusque dans la caverne d’Oussama que Barak est arrivé ! Tous les torts absous d’un coup d’encensoir… magique. Les Indiens, le remord des colons de la conquête de l’Ouest ! Vous me direz « ceux qu’ont été effacés à la Winchester pourront pas revenir ». C’est à voir… Cet homme-là a des pouvoirs, des gris-gris. Dans le passé, ça s’est vu. La preuve Lazare qui c’est qui l’a sorti du tombeau raide mort comme Geronimo ? Et comme il est reparti guilleret, fallait voir l’étui pénien dardé qu’on a effacé par de la gaze depuis sur les images saintes. Eh ! Geronimo peut revenir pareil, et les autres grands chefs, avec plumes et cheveux, ceux qu’avaient scalpés les protestants anglo-saxons, les évangélistes, juste pour montrer aux nègres qu’arrivaient plein les cales qu’on n’était pas là pour rigoler… to serve with the colours !
Alors, vous pensez, si c’est au tour de Harlem de rigoler pour la nouvelle conquête !...
Ces petits cons de journalistes n’en ratent pas une. Ils sont devenus fous d’Obama. Ils ne parlent plus que de ça.
Ils me pompent l’air. Il y a satiété !
Je ne suis ni pour, ni contre, je m’en fous. Les modifications des relations mondiales, les catastrophes vers lesquelles on fonce allègrement, le système économique fou et destructeur, rien ne sera modifié après le départ d’un président américain, exécrable certes, remplacé par un autre d’allure plus sympathique, mais sans plus.
Bernard Guetta en peut plus, il a attendu l’élection, il peut mourir content. Le messie est là. Le prix Albert Londres s’en remettra pas. Il a vu dieu !...
D’un côté on en oublie la crise, c’est pratique pour les Reynders, Di Rupo et compagnie, d’un autre côté, l’imbécillité admirative de la presse reflète sans doute une imbécillité plus large qui frappe tout le monde de plein fouet.
Cette inconditionnalité va trop loin. C’est gênant.
Les questions que l’on pose aux lecteurs européens sur le grand homme sont d’une bêtise infinie.
L’engouement pour le chef date des pharaons. Obama est devenu dieu par croyance antique.
C’est grave ce manque de clairvoyance et de raison d’une majorité qui, ne l’oublions pas, fait la démocratie !
Ah ! il est beau le consensus…
On entre dans une nouvelle dynastie, celle du dieu vivant. Sarkozy, demi-dieu déchu, doit admirer la performance.
Ceux qui se fichent comme d’une guigne de l’élection américaine, d’abord parce qu’ils ne sont pas américains, ensuite parce qu’ils savent que rien ne changera dans la politique mondiale, ne peuvent plus s’exprimer. C’est tout juste si on ne les injurie pas, qu’on ne les accuse pas de racisme primaire.
Et encore on n’a rien vu.
Zeus n’est pas encore assis dans son Olympe.

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Les masses impatientes devront attendre janvier pour pisser dans leur froc de bonheur, quand Barak jurera sur la bible que le café crème avec deux sucres de la gentry de Washington, se prend pareil à Chicago…
On voit d’ici l’hystérie qui va s’emparer de la presse et toucher les foules ravies.
Il est vrai qu’on n’a pas trop de bonheur ces moments-ci et de pouvoir l’investir en dieu, c’est mieux.
En suivant le flot des délires de RTL et RTBF ce dimanche, la question qui tue de Vrebos n’a pas la foi de Guetta. De l’avis du plateau, rien ou presque rien ne changera de la politique américaine. Malgré tout, c’est un miracle !
Ah ! qu’on a bien fait de voter pour Barak, même si c’est moralement puisque les Européens ne votent pas.
Cependant qu’on fasse gaffe.
Les grands enthousiasmes sont des feux de paille.
Le second volet de la saga américaine ne prendra cours que le 20 janvier 2009. La faculté d’oubli est parfois redoutable. Que va faire la presse fofolle d’Obama si le public enroué d’avoir crié son amour se détourne de son idole au point de ne plus la reconnaître ? Ça s’est vu…
Et quand même serait-il fidèle jusque là, comment cet amour va-t-il résister à la dureté de la crise, aux guerres de Bush en relais à Obama, bref à la vie comme elle va et qui ne changera pas avec un homme, fût-il dieu !
C’est quand même dommage que la presse soit si sotte – enfin pas toute – et que les foules soient si soumises aux engouements et aux lieux communs.
Sans cette admiration imbécile, peut-être que Barak Obama nous aurait agréablement surpris ?

Commentaires

La roche tarpéienne est près du Capitole...!

Oh, ça, c'est pas gentil, Raanemari (tiens, ça fait raz-de-marée :))comme dans un post précédent, j'adore...)
Moi, je trouvais Palin rafraîchissante, un peu gourde, je le concède :)), mais rafraîchissante quand même! Je crois que j'aurais pu m'entendre avec elle...pourtant, je n'ai pas d'atomes crochus avec les républicains :)
Ne trouves-tu pas que Richard est un peu trop sérieux, ces temps-ci? Ca fait quelque temps que je n'ai plus vu de dames pulpeuses en appui de ses dires...et ça me désole car c'est ce que je préfère (pardon , richard, j'aime aussi ta jactance vivifiante:))

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