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Séjour légal en Belgique humaniste.

Toujours aussi complaisants à l’égard des Etats-Unis, nous nous apprêtons à recevoir un détenu de Guantanamo sur notre territoire.
Hier, jugé hautement criminel par les autorités militaires, il est vrai, nous allons veiller à son intégration parfaite en Belgique avec papiers en règle et contrat de travail en poche.
On peut dire que cet émigré d’un nouveau genre nous coûte l’accueil en Belgique d’une bonne centaine de malheureux qui piétinent devant notre porte sans que nous ne leur accordions le moindre intérêt, en effet, nous avons délégué une mission d'experts à la prison de Guantanamo à la mi-août. Rapport a été fourni à notre Yves Leterme national, revenu après les tribulations que l’on sait au gouvernement comme ministre des affaires étrangères. Il faut dire que cette initiative avait été prise par son prédécesseur parti goûter depuis la bonne soupe à l’Europe.
C’est ainsi que vont les choses en Belgique, pas plus chauds que ça pour internationaliser rapidement le sol national, nous ouvrons les bras à un individu dont l’état d’esprit peut être de trois natures différentes.
1. C’est un innocent qui doit être terriblement traumatisé par ce qu’il a vécu dans un camp de concentration à l’américaine. Dans ce cas, il a besoin d’un suivi et d’une analyse sérieuse, des fois qu’il reporterait sur nous la rancune qu’il doit avoir envers les USA.
2. C’est un repenti dont on sait que c’est une option réservée aux terroristes intelligents. L’est-il sincèrement ? Ne doit-on pas craindre une rechute ? Dans le doute, il conviendrait de tenir ce nouveau Belge à l’œil, d’où des frais de police supplémentaire.
3. C’est un terroriste qui est passé à travers les détecteurs et la sécurité et dont on n’a pu obtenir des aveux ou prouver ses forfaits. Accueilli, cet homme n’aura de cesse de reprendre contact avec ses congénères et fomenter des plans de destruction. Le moins que l’on puisse faire, c’est de le suivre dans ces pérégrinations d’homme libre dans sa nouvelle patrie.
Pour les trois options, il s’agit probablement d’un ressortissant d’un pays étranger. Pour qu’il ne se sente pas déraciné, il serait inhumain que nous lui interdisions de faire venir sa famille en Belgique. De toute manière, qui refuserait de sortir de Guantanamo sous prétexte qu’il n’en a rien à faire de la Belgique ? Alors, content d’en être sorti, sans doute ; heureux d’entrer chez nous ? C’est une autre histoire.
On voit bien que tout ce cirque n’est qu’une façon complaisante de dire aux Etats-Unis qu’ils peuvent compter sur nous pour vider leurs poubelles. Madame Clinton l’a très bien compris qui nous en a déjà remercié chaleureusement. Qu’on cesse d’agiter le drapeau humanitaire, quand on n’a jamais officiellement protesté contre le camp de concentration de Guantanamo et qu’on agit comme nous le faisons au niveau du Service des Etrangers.
On se souvient du rapport d’Anne-marie Lizin, alors présidente du Sénat qui était allé flirter avec l’Etat-major du lieu et nous était revenue avec un rapport d’éloges des prisons-cages et des geôliers, alors qu’elle était restée à la porte du quartier de haute sécurité..
A deux doigts de poser des calicots « Welcome » à la descente de l’avion de ce miraculé inconnu, l’information du jour mentionne septante-six interpellations pour séjour illégal, lors de l’opération baptisée «Phénix 2 », menée depuis le 15 juillet et qui vient de s'achever, sur le territoire de Marchienne-au-Pont.
Ce n’est qu’une information prise au hasard, puisqu’il en existe régulièrement quelques unes par semaine dont on ne parle même plus, tant la chose est banale.
Derrière ces enquêtes, on trouve l'Office des Etrangers, le partenaire idéal de toute opération de ce genre qui fleure bon la chasse à la couleur, le mépris des étrangers et l’absolue indifférence au sort des femmes et des enfants. .
Sur les septante-six personnes en séjour illégal interpellées, soixante ont fait l'objet d'une mesure de placement dans un centre fermé, celui de Vottem pour près de la moitié, ainsi que ceux de Steenorkerzeel, Merksplas et Bruges.

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L’Office des Etrangers n’y a pas encore songé : pourquoi ne demanderait-il pas aux Etats-Unis d’accorder l’asile de ces gens à Guantanamo, puisque les pseudo terroristes vont déguerpir pour des cieux plus accueillants ?
Bien entendu, ces étrangers en séjour illégal respirent le crime et nous avons droit à la nomenclature détaillée des boulettes d’héro, des bijoux volés et jusqu’à deux armes blanches trouvées en leur possession ! Deux armes blanches pour septante-six personnes, ils étaient vraiment armés jusqu’aux dents !
Ce serait du plus haut comique si ce n’était tragique, d’imaginer sur le tarmac de l’aéroport la file montante des expulsés croiser le nouveau Belge accueilli en fanfare.
On pourrait suggérer que les Américains relâchent leurs prisonniers de Guantanamo là où ils les ont alpagués, puisqu’ils sont « innocents ». Ainsi, comme une bonne partie d’entre eux viennent d’Afghanistan les talibans seraient sans doute disposés à les accueillir à bras ouverts.

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