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Physique et éthologie.

Louis Michel à l’art du choc élastique. Tout Jodoigne en est témoin. Aux élections prochaines, il laisse le soin à l’équipe en place de poursuivre la grande mission libérale qui avait été la sienne et qu’il tient cependant garder à l’œil.
Jodoigne, capitale des Michel, fief de famille et terre d’adoption d’Alexis de Tocqueville (1), même si ce dernier n’y a jamais mis les pieds, est le théâtre d’une nouvelle ascension, celle du cadet Mathieu, avocat, évidemment, comme son aîné Charles, président du Chose.
En politique, un choc élastique est un choc entre deux corps qui produit un rebond entièrement régi par l'élasticité des zones d'impact. Cela signifie que les corps reprennent leur forme initiale, sans déformation permanente comme dans un écrasement, afin de permettre à l’un de passer au mobile supérieur et à l’autre de repartir en arrière afin de prendre de la vitesse pour percuter une deuxième fois le corps, le poussant à nouveau dans une sorte de balancier.
Cette mécanique déjà appliquée chez les Wathelet, les Tobback et les De Croo, s’est perfectionnée chez les Michel, par Louis, puisqu’il ne s’agit plus d’un effet de balançoire comme les trapézistes de cirque, mais d’une collision élastique à trois solides, c'est-à-dire sans dissipation de force. Le système composé des corps qui se heurtent conserve l’énergie cinétique, du fait de l'absence de dissipation.
Charles, l’arriviste arrivé, est au centre. A sa gauche et prenant de la vitesse pour le percuter, Louis, celui qui a le plus de poids dans la famille. A sa droite, Mathieu qui prend de la hauteur lorsque la bille 1, percute la bille 2, pour que la bille 3 s’élève.
Je ne vous dis pas le coefficient de restitution quand la bille 3 tombe dans le trou décisif. En physique cela s’appelle le choc dur, par opposition à un choc mou. Qu’est-ce qu’un choc mou ? C’est, par exemple, le choc de Didier Reynders pour Christine Defraigne, quand le premier est parti s’établir à Uccle et que la belle liégeoise, au charme espagnol, s’est demandé si elle monterait par la vitesse de libération ou descendrait par celle de la gravité de la situation.
On le voit bien que si la politique échappe aux lois civiles, elle n’échappe pas aux lois de la physique.

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A moins d’un retrait du plus célèbre des Michel de toute ambition personnelle, ce qui étonnerait tout qui a vu son parcours, nous allons être dotés pour quelques temps encore d’une triplette qui n’a pas fini de nous parasiter, comme ces vers à bois que l’on ne voit pas et qui sont si redoutables aux mobiliers anciens, qu’ils détruisent pour s’en nourrir, un peu comme l’Etat de nos jours, ronge les chômeurs de l’intérieur.
C’est même une question que je pose aux lecteurs éthologues « Comment le ver à bois se reproduit-il, puisqu’il est seul dans sa galerie ? ». Cette question est d’autant plus lancinante que la galerie du ver à bois est juste assez grande pour qu’il puisse s’y faufiler.
Cette question à son importance sur le plan politique. Puisque le premier Michel s’est reproduit et si les reproduits se reproduisent à leur tour, dans quelques générations, il n’y aura plus que des Michel au MR !
Que feront alors les descendants du Tineola bisselliella, connu sous le nom de la mite des vêtements, ce petit papillon migrateur liégeois parti pour Uccle, afin d’essaimer et ronger les burnous de la population de Molenbeek ?
On devrait penser à faire un cours politique dans nos écoles qui engloberait la physique et la zoologie. Peut-être qu’un citoyen avisé sorti d’un pareil enseignement mettrait au point un insecticide capable de remettre la démocratie sur de bons rails ?
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1. N’en déplaisent aux ignares du MR, Tocqueville avait mis le doigt sur les dangers de l’assimilation que l’on serait tenté de faire en démocratie, entre liberté et libéralisme. Et il pensait qu’à terme, cette erreur entraînerait la dissolution progressive de la notion d’intérêt général. Il avait vu que le citoyen, pour mieux s’individualiser, pratiquerait la surenchère de la valorisation identitaire et sécessionniste. Ce qu’Edgar Morin a traduit pas l’individuation n’est pas l’individualisme. Au vu des petits monstres d’égoïsme qui forment le dernier maillon de la société de consommation, ce n’était pas mal raisonné.

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