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Le temps des escrocs.

Contrairement aux idées reçues, posséder une intelligence exceptionnelle n'est pas une garantie de bonheur et de réussite personnelle, ni d’excellence dans l’exercice du pouvoir, surtout quand on fait partie du gouvernement belge !
Vu la situation de ce pays, c’est inutile de prouver ce qui précède quant à l’exercice du pouvoir. Un bref état des lieux est amplement suffisant. La réussite personnelle, c’est autre chose. On peut très mal faire son travail et s’en foutre complètement. Vu sous cet angle, la réussite personnelle de nos ministres, est d’abord le résultat d’un état d’esprit.
On sait comme les « plus vives intelligences du pays » sont concentrées dans ce quarteron de décideurs qui font la pluie et le beau temps… si l’on met les décisions des banques à part.
Est-ce une mode ? Mais la quasi-totalité des recrutés du savoir gouverner, le sont dans une catégorie particulière. Celles et ceux qui ont fait le droit ont plus de chances que d’autres, à égalité de diplôme, de faire une carrière de ministre ou de député.
Enfin, entendons-nous, les « plus vives intelligences » - mais qui conduisent néanmoins le pays à la ruine - viennent d’un vivier certes. Ils en sortent avec un sésame : le statut !
Voilà belle lurette qu’aucun corps de métier non-universitaire n’est représenté au parlement. Plus des neuf dixièmes des citoyens de ce pays sont donc absents de tout pouvoir de décision. En gros, les professions libérales se sont ruées sur un gagne-pain intéressant avec plus de sens des affaires que de civisme, usant et abusant d’un privilège qui n’est pas – et loin s’en faut – un brevet d’intelligence, vu les résultats.
On peut situer à la fin de la carrière d’André Cools (qui n’était pas universitaire) le relatif mélange des professions libérales et non libérales dans la direction du parti socialiste, sans regarder du côté des autres partis où l’affaire était entendue depuis un siècle. Bien entendu, il s’agit ici de partis d’organisations du pouvoir, les minorités exclues offrent une toute autre échelle des valeurs des hommes qui les composent.
Serait-ce qu’en-dessous d’un certain cursus, le reste de la population soit frappée d’imbécillité ? Je crois plutôt que des barrières ont été volontairement dressées des milieux à statuts qui cloisonnent la démocratie par voie de recrutement, du coup, celle-ci n’en est plus une !
Gare à l’effet grec : une population furieuse de n’être pas comprise.
Chez nous ce serait plutôt l’effet NV-A ! Chose curieuse, la NV-A ne déroge pas aux privilèges accordés aux professions libérales, à la gens avocatière et aux cursus universitaires des habitués. Ce qui fait le succès de ce parti, c’est qu’il est parvenu à contester les autres tout en gardant le statut des personnels de pouvoir ayant le même profil.
En un mot, ce parti est dans les mains de faux apostats du système. Ils nient ce qu’ils sont et ils parviennent à tromper leurs électeurs en promettant un grand chambardement.
Comment nos surdoués, surmontent-ils le « handicap » du décalage avec les gens?

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On les voit affirmer leur différence par tout ce qu’ils ne sont pas : le sacrifice de leur vie privée au service de la nation, les affres de la responsabilité, l’amour de la patrie et celle du genre humain ; tandis qu’ils taisent leur intérêt particulier, la saveur du pouvoir, les allées et venues en Belgique et à l’étranger, dans une sorte de tourisme qu’ils appellent travailler, sans rougir au seul énoncé de ce mot, quand on compare ce qu’ils font et l’esclavage d’un travail à la chaîne, enfin l’accroissement de leur patrimoine sur le dos des plus pauvres, facteur des plus honteux et qu’ils nient farouchement. Nos « élites » sont formidablement culottées.
Leur "surdouance", désignant une intelligence hors norme, une curiosité insatiable, un mode de raisonnement arborescent, une hyperactivité, une hypersensibilité, voire une extra lucidité, tout ce dont ils se flattent implicitement, n’ont pas conduit le pays à des réussites extraordinaires ; au contraire, elle s’est soldée par à un marasme comme on n’en avait jamais vu. Excepté leur réussite exceptionnelle, c’est le grand fiasco général. C’est comme si un PDG ayant conduit son entreprise à la faillite, s’en félicitait sur la voie publique, puis s’en retournait vivre de ses rentes, résultats de nos bienfaits, le reste de ses jours, dans un environnement de choix.
Si c’est l’usage dans le privé, ce ne l’est pas toujours dans le public. Il arrive un moment où il faut rendre des comptes.
Ce moment serait-il prochain ?
La Grèce nous donne envie de dire que voilà l’exemple qui pend aux nez des « esprits supérieurs ». Le peuple grec en a assez de leur jactance, de leur grossière inutilité. Alors, le scrutin universel machine bien huilée pour leurs contrats indéterminés, grippe et se bloque. Les voilà autour du président de la République en train de se crêper le chignon, comme les gens « de peu » qu’ils méprisent tant, et de rabâcher à l’infini sur des sacrifices « indispensables » dont ils se dispensent et avec eux les gros poissons de l’économie.
La Grèce est en bout de course. Ces grandes intelligences décidément plus bornées qu’un gardien de chèvres illettré sont en instance d’être remplacés par un Robespierre ou un Hitler !
C’est que ces grandes âmes, ces intelligences supérieures, ces surdoués des plus grandes Alma Mater se foutent des Grecs dans les grandes largeurs.
Qu’ils en paient les conséquences en Grèce, c’est d’actualité. Qu’ils en paieront demain le prix pour les mêmes conséquences en Belgique, c’est une évidence.

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