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Les dix-sept salopards.

A quoi voit-on que le parti socialiste français en soutien au président Hollande est en train de perdre pied ?
Mais dans la polémique faite à Mélenchon non sur la radicalisation de son attitude par rapport au président Hollande et à sa politique… mais sur des accusations d'antisémitisme envers Pierre Moscovici !
Décidément, Harlem Désir est aux abois. Il aurait pu trouver quelque chose de moins usé pour une contradiction plus intelligente aux propos de Mélenchon.
Voilà sur quels éléments Désir se fonde pour étayer ses arguments.
François Delapierre, un proche de Mélenchon, avait lancé samedi à la tribune d’une assemblée du Front de Gauche à Bordeaux que le ministre de l'Economie faisait partie des «17 salopards de l'eurogroupe» qui font pression sur Chypre. Interrogé par la presse sur ces propos, Jean-Luc Mélenchon avait ajouté que le ministre de l'Economie «ne pense pas français, il pense finance internationale».
Or, Pierre Moscovici est d'origine juive.
De là à faire l’amalgame entre une détestation d’une économie capitaliste européenne promue par les dix-sept ministres des finances et le racisme anti-juif, c’est ce qu’à fait Harlem Désir qui, se faisant, a franchi le Rubicond. C’est lui qui, finalement, revient sur les années 30, en jugeant que Mélenchon «est en train, par détestation de la social-démocratie, par détestation du parti socialiste, de franchir certaines bornes».
Si je comprends bien le raisonnement du PS français, on a le droit de critiquer les ministres des finances de l’Europe des dix-sept, sauf ceux qui sont d’origine juive pour ne pas prendre le risque de tomber dans le racisme primaire !
Mais où va-t-on avec un pareil raisonnement ?
La réponse de Mélenchon est celle qui convenait.
«J'ignorais quelle était la religion de Pierre Moscovici et je n'ai pas l'intention d'en tenir compte dans l'avenir, pas davantage que dans le passé… Mais si un jour parce qu'il est juif, Pierre Moscovici était menacé, il nous trouverait tous, comme un seul corps, pour le défendre».
En instrumentant l'antisémitisme de façon partisane, le premier secrétaire du PS n’avoue-t-il pas un aveu de faiblesse du socialisme français et par-delà, du socialisme européen ?
N’essaie-t-il pas par une diversion peu avouable de noyer les échecs de François Hollande dans des polémiques de diversion ?
C’est aussi une manière pour le PS d’éviter le sujet de fond, à savoir la durée et l’extrême dureté de la crise.

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Un rigolo diplômé et tout ce qu’on veut d’économie, Ivan Van de Cloot, qui n’avait pas prévu comme les autres les débuts de la crise en 2008, par contre, n’a pas son pareil pour nous prévenir qu’elle va encore durer au moins sept ans, en Belgique. Là-dessus, ce grand voyant recommande de plus en plus de restrictions nécessaires chez ceux qui ne sont pas comme lui, à savoir qui n’appartiennent pas à la « bonne » catégorie, c’est-à-dire, la sienne !
Si nous avions un Mélanchon en Belgique, nul doute qu’il nous dirait que voilà un autre salopard et qu’en réalité, l’Europe en compte bien plus que dix-sept !
Depuis le temps que je fais cette chronique, j’en ai découvert bien plus !
Il est quand même fâcheux que le PS français au pouvoir en soit arrivé là. Quant à son homologue belge, il suffit d’entendre son chef parler de la gauche du PS, pour comprendre qu’il n’en pense pas moins que Harlem Désir.
Ça fait quoi d’être un salopard ?

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