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Gang ou gouvernement ?

Quand la ferveur est toujours à son comble et les effets toujours garantis, que voulez-vous qu’il arrive devant une presse aux ordres et un public conquis à l’avance ?
Nos élites, qui sont à tous les bouts qu’on les prenne, admirables, vont donc souffrir le martyr tout un week-end, pour que nous souffrions le reste de l’année à leur place.
En principe, quand le salaire dépend de la bonne volonté des autres, il serait sage que celui qui le perçoit, ferme sa gueule. Ce n’est pas le cas des élus, émanation de la Nation et non pas « émargeant du bon vouloir d’elle ».
Autrement dit nous payons des gens pour qu’ils nous fassent les poches, sans que nous puissions leur dire : « Vos prestations laissent à désirer, nous sommes obligés de revoir vos indemnités à la baisse ».
Cela semble logique que ce qu’ils nous font, nous le leur fassions aussi !
« En voilà des manières ! » diraient-ils, outrés, « Nous aligner sur les salaires des parlementaires hongrois, vous n’y pensez pas ! ».
Et c’est ainsi qu’ils continuent à prospérer et s’enrichir, sur le temps que nous dépérissons et nous appauvrissons !
Pourtant au vu de leur résultat, si nous étions un conseil d’administration de la Nation, plutôt que des électeurs sans pouvoir, nous leur botterions le cul et ils pourraient se brosser pour un parachute doré !
Que l’équipage s’inquiète du capitaine qui va finir par échouer le navire sur les hauts-fonds du capitalisme, il n’y a rien de plus raisonnable!
Milquet, devant le Seize, expliquait aux sidérés planqués depuis deux heures sur le trottoir, qu’on reluquait du côté des mesures structurelles. Didjé, ministre des finances faisant fonction, abandonnait carrément la diplomatie de son autre ministère sortait son grand registre : il voit bien 250 millions à raboter des dépenses primaires, idem pour la Sécu. De plus en plus étranger aux affaires étrangères, le grand homme d’Uccle est pour une limitation… du chômage dans le temps, comme l’Open VLD.
Ah ! l’honnête homme, dirait Orgon.
Dans la première proposition le chômeur était traité de feignasse après deux ans d’allocs, dans la mouture « douce », seulement au bout de quatre ans de non-efforts pour retrouver du boulot.

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Peu d’intérêt du sort qui pend sous le nez de dizaines de milliers de Belges, dans l’esprit des gens de pouvoir
Ceux qui pour sauver leur système et avec lui leur situation au milieu d’un pays en ruine, qui ne se sentent ni coupables, ni responsables du désastre actuel, sont méprisables.
Si la situation économique est ce qu’elle est, c’est essentiellement de leur faute !
Alors, journalistes, chroniqueurs, informateurs, grandes gueules médiatisées, économistes des universités, boutiquiers des médias, maquereaux protégés des administrations, en loge ou pas, au PS ou ailleurs, vos réflexions et vos partis pris indignent ceux qui saisissent à bras-le-corps la réalité de la rue.
Après l’attentat contre les chômeurs, il manquait celui des pensions.
Le but est de reculer l’âge du départ effectif à la retraite, mais pas seulement. Le saut d’index ou le blocage est toujours dans l’air.
La pilule passerait mieux avec une recette radicale accompagnatrice, qui consisterait à raboter les pensions excessives de la haute administration, des gradés supérieurs de l’armée, des ministres et des parlementaires. On pourrait trouver « raisonnable » de plafonner à 2 fois et demi maximum la pension de base d’environ 1000 euros, faisant remonter ainsi les petites pensions un peu au-dessus du seuil de pauvreté. L’opération serait peut-être blanche, sinon avec un léger bonus pour les caisses de l’Etat.
Par penchant naturel, il est vraisemblable que dans le marasme actuel et devant l’extrême urgence dans laquelle on est, que Di Rupo s’attaque aux additionnels et à la TVA.
Pendant que les libéraux ergotent et que les socialistes font semblant de défendre une vision plus sociale, les marioles du commerce en gros et de l’industrie internationale cumulent toutes les niches et déductibilités fiscales, réalisent de très gros bénéfices et réussissent, légalement, à ne pas payer d’impôt.
Ah ! oui, j’oubliais le serpent de mer : la TVA sur les honoraires des avocats. Le travail au black des robins en prendrait un coup, certes, mais les honoraires aussi, remettant ainsi une couche sur la justice de classe de ce pays.
Un gouvernement ? Non, un gang !...

Commentaires

Le ministre Nollet a déclaré "Je ne suis pas un gangster"
Nous savons que c'est ce que tous les gangsters disent.

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