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Le cœur sensible de Liesbeth Homans.

A force de tirer la sonnette d’alarme, le cordon s’est cassé.
Après les ADN des nourrissons, on ne va pas faire la fine bouche ! Toujours d’Anvers nous vient une autre formidable idée, directement de la N-VA sans passer par les intermédiaires.
Une info du journal Le Soir : « La présidente du CPAS d’Anvers, Liesbeth Homans (N-VA), veut obliger les bénéficiaires d’un revenu d’intégration à travailler en contrepartie de l’argent qu’ils reçoivent de l’État. »
Que voilà une idée qui est bonne !
Il n’est que trop juste que ceux qui reçoivent du beau pognon de l’État travaillent en contrepartie. On voit trop souvent nos Grandeurs et nos Grandesses déserter les parlements, prendre des avions pour nous représenter au diable vauvert. Un temps perdu ne rapporte rien !
Pourquoi ne pas obliger, par exemple, Didier Reynders pendant ces longues heures de vol au cours desquelles il reste les bras ballants, d’écosser des petits pois au profit des agriculteurs ? Et Liesbeth Homans tricoter un pull pour les nécessiteux pendant les longues séances du Conseil d’Anvers où elle ne fait qu’acquiescer aux discours de l’ex-gros, son patron !
Et le phénix Bellens que Di Rupo vient de licencier à la suite d’une longue bataille d’ego, et qui va sans doute tirer un max d’indemnités, puisqu’il a été payé vingt-cinq fois plus que les meilleurs de Belgacom, pourquoi ne pas lui mettre dans les mains et sur le dos vingt-cinq mallettes d’agents dépanneurs et après sa tournée lui ouvrir vingt-cinq écrans de contrôle sous le pif ? Pour le montant du préavis le tribunal appréciera de la prestation.
La Chine, du temps de Mao, avait un système épouvantable dans lequel quelques mirliflores du parti empochaient le fruit du travail du pays, mais parmi toutes ces horreurs, il y avait une perle incomparable de bons sens. Un mois par an, les ingénieurs devenaient ouvriers, quelques sous-chefs du parti s’en allaient dans les rizières récolter la bouffe en chantant des airs révolutionnaires. C’est ce qui manque à nos élites : une bonne cure dans une chaudronnerie, serveuse dans un fast-food ou les trois poses dans une usine de montage, voilà qui leur ferait le plus grand bien.
Ah ! ça rigolerait moins dans les hautes sphères.
Vous voyez d’ici Di Rupo dame pipi chez Makro ? Vous me direz, il est dans son élément, minute, et l’orgueil, qu’est-ce que vous en faites ? Marcourt à Chertal, ça ne serait pas triste non plus.

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La N-VA ne veut pas de cette justice pour tous ? Elle souhaiterait voir seulement quelques Anversois sélectionnés par le malheur, des gens au bout du rouleau, cabossés par la vie, au point zéro de leur existence, travailler à la grandeur d’Anvers et de son maïorat !
Travailler à quoi, bon dieu ! Tenir les bigoudis de Liesberh pendant qu’elle se frise ? Cirer les pompes du bourgmestre ?
Demander à Madame Lizin, ce que ça lui a coûté cette disponibilité des petites mains !
Au moins pour exiger une chose pareille de gens qui, pour la plupart n’en peuvent plus, faut-il que ce soit pour un sursaut national qui en vaille la peine.
« In Antwerpen, iedereen werkt ! ».
Enfin pas tout le monde… De Wever n’est pas fou, il ne va pas se couper de ses sponsors. Pour que d’autres catégories plus fortiches, du rentier au parlementaire qui n’en fichent pas une secousse, travaillent aussi, il faudra patienter un peu. Ce désir d’emmerder les pauvres fait partie de la stratégie pour pousser les récalcitrants au travail.
Au travail les feignasses et au trou les réfractaires, comme en Quarante, merde !.
Le plus horrible, c’est qu’il serait bien capable d’être réélu, le malgracieux de la N-VA avec ce terrible programme !
Madame Homans va chercher ses arguments aux Pays-Bas, En vertu d’une loi faite aux moules de Geert Wilder, les bénéficiaires de l’aide sociale devront fournir un travail en échange, par exemple, le nettoyage des rues.
Ce n’est pas gentil pour les employés municipaux occupés à cet entretien et qui vont être assimilés aux parias qui brosseront contraints et forcés devant les portes des notables anversois. Si j’étais balayeur communal à Anvers, j’exigerais que l’on nous distinguât des autres en leur faisant porter une salopette rayée.
L’opposante à ce nouveau pas en avant de la chiourme anversoise, la ministre de l’Emploi, Monica De Coninck (SP.A), ne partage pas ce point de vue. Mais, elle procède du même raisonnement. Elle évoque le cas des universitaires au revenu d’intégration, parce qu’ils n’ont pas encore suffisamment travaillé pour bénéficier d’allocations de chômage.
On les reconnaît bien là dans cette soi-disant supériorité de l’intellectuel sur le manuel ! D’un côté les séraphins incomparables et de l’autre les plus grands ignares, balourds vraie honte sociale, punis pour leur bêtise et donc bons à tout.
Comme si l’école était le fin du fin pour dire qui est la tête et l’autre, les pieds !
Pour rappel à ces cuistres prétentieux, Léonard de Vinci n’est jamais allé à l’école et donc ignorait le latin. Vous ne le voyez pas arracher les mauvaises herbes du jardin de Liesbeth ?
Un génie pareil au CPAS, vous n’y pensez pas ?
Au point où l’Art est descendu, c’est bien possible que cette société d’une absolue bêtise ne s’en serait pas aperçue.

Commentaires

Cher Richard III,
Et si Liesbeth vous détachait des jeunes universitaires / bilingues, bénéficiant d'un revenu d'intégration, pour vous aider à sortir de la banalité de certaines de vos chroniques, que feriez-vous ?

Il est vrai que Liesbeth a un certain charme. Mais comment vous dire, cher lecteur irrévérencieux,c'est Monica que je préfère. Il y a chez cette ministre un fol espoir d'une nuit inoubliable.

J'adore les jambes osseuses de celle du centre.

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