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On impose même la dèche !

L’Europe voit disparaître les impôts dans des puits sans fonds. Des gouvernements aux partis politiques, l’apathie descend au long des structures, telle la paralysie d’un condamné à mort recevant une piqûre létale. Qui paie pour faire quoi à qui reçoit ? Rien n’est clair.
La contrainte de la feuille de route afin de résorber les déficits des pays endettés est à peu près la même partout. Elle est en même temps une sorte d’objectif commun qu’il ne sert à rien de transformer en autre chose, par des initiatives particulières aux singularités des pays.
Moralité, l’originalité et l’initiative se voient expulsées de tous les programmes, les économistes les plus classiques dirigent en réalité toute la politique depuis les états-majors des banques.
Dans les partis, les moyens de faire remonter les remontrances de la base vers les chefs sont grippés. Les budgets ne sont que la somme des taxes et contributions. La manière dont les politiques utilisent les prélèvements pour assurer les dépenses de l’État est à leur discrétion.
Si bien que grâce ou à cause de l’Europe et de la globalisation du système, la distance qui sépare les acteurs politiques des électeurs, n’a jamais été aussi grande. L'augmentation des inégalités et de la pauvreté, loin d'être un malheureux accident, relève d'un rapport de force économique largement favorable aux classes financières et politiques.
La dernière proposition de Jean-Marc Hérault de mettre à plat le système des taxes et impôts en France est bien plus un effet de propagande pour un premier ministre en perte de confiance, qu’une réelle prise de conscience. Personne ne comprend plus rien aux prélèvements. On en ferait bien autant en Belgique pour le même effet de manches, mais les élections sont trop proches pour une pareille initiative.
L’électeur se pose depuis toujours quelques questions au sujet de ces prélèvements qui n’ont jamais reçu de réponse.
1. Où va la multitude des prélèvements directs et indirects ?
2. Comment les postes dotés sont-ils provisionnés et selon quels critères ?
3. Les prélèvements sont-ils effectués de manière équitable ?
4. Que fait-on pour simplifier le programme et le rendre compréhensible ?

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L’Europe exige des coupes sombres dans les budgets. Elle n’a pas pour autant un droit de regard sur la manière d’imposer les contribuables. L'aggravation de la pauvreté se fait aussi par des voies légales. Les lois sur le chômage augmentent la précarité dans des milliers de ménage. Les sommes récupérées ne pourraient-elles se récupérer ailleurs, dans des couches moins touchées de la population, par exemple, dans les indemnités et frais du système parlementaire ? Des solutions radicales existent aussi en matière de pension. Comme il existe un minimum (très bas), il devrait exister un maximum des plus hautes pensions, surtout celles allouées aux personnels supérieurs de l’Administration et des professionnels de la politique !
Les années de crise font perdre le fruit des luttes syndicales, avec la complicité passive des dirigeants syndicaux actuels, ce qui est un paradoxe. Ces politiques mènent mécaniquement à la dégradation des conditions de vie d'une majorité d'Européens,
N’y a-t-il pas d’autres mesures possibles pour enrayer l'exclusion sociale prônée par l'idéologie libérale ?
Nos élites politiques se sont concentrées depuis le début de la crise sur l’économie et non sur la dignité humaine. Cet aveuglement ne leur permet pas de jauger l’importance des changements en cours.
Il serait temps qu’ils nous tiennent un autre langage, à défaut de quoi, de graves événements pourraient les leur faire regretter.

Commentaires

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Vous prêchez un con ..vaincu mon cher Duc,je pense la même chose,hélas certains de vos lecteurs ont encore une opinion différente, ils seront difficile à convaincre...

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