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Tandem !

Selon le Blog de Marcel Sel très bien documenté, sur le cas de Bel Armand (jusqu’à présent protégé par le petit Chastel au MR), les pommes sont cuites. L’avocat-parlementaire va avoir bien du mal à s’en remettre et le MR aussi, par la même occasion.
Ce ne sera pas moins de deux grosses pointures, Kubla et De Decker, qui lâchent la rampe des sommets, presque en même temps.
Heureusement pour eux, ils sont en Belgique, pays d’une indulgence rare pour les gros magouilleurs bien établis dans les partis. Ils peuvent aussi compter sur la placidité de leur électorat, petits commerçants et propriétaires qui savent combien il est délectable de tricher l’État.
Le réquisitoire de Marcel Sel est sans appel. Il est celui d’un bon journaliste, comme on en voudrait voir plus souvent dans nos journaux nationaux, trop préoccupés à ménager la chèvre et le chou.
Nous voilà aux antipodes des métiers pathétiques de la plume. Les travaux imposés comme les rédactions d’école moyenne dissolvent les talents. Les blogs les vitalisent.
L’intérêt est de savoir comment le parti des Michel va pouvoir pirouetter et jongler avec les faits et les chiffres pour sauver ce qu’on pourra de la bonne réputation, sans aller jusqu’à mettre en danger les prochaines échéances électorales.
Pour les grandes manœuvres qui approchent, je ne pense pas que ce soit le petit Chastel qui soit seul à la manœuvre dans le grand bureau du MR. Les bons journalistes d’investigation devraient mettre un nom sur l’opportuniste parmi les grands fauves encore en piste, qui reçoit trois ou quatre fois par jour un coup de fil du petit Chastel ?
Autrement dit, depuis que Michel junior joue les violons solos au 16, rue de la Loi, y a-t-il encore un pilote dans l’avion ?
C’est que l’opposant de l’intérieur, Didier Reynders, est coincé au gouvernement, surveillé par Charles-le-Chauve et qu’à part lui, tous les Fox Terrier à poils durs n’ont jamais été en mesure de prendre la place du Chef piqueur.
Heureusement que Reynders est à son dada aux affaires extérieures. Il n’a jamais tant voyagé à l’œil. Il y a du globe-trotter dans cet homme là.

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Gérard Deprez est archi amorti et sans aucune autre ambition que de finir cardinal camériste à l’Europe au service des Michel, ses conseils sont ceux d’un curé de campagne dont les ouailles clairsemées du MCC (mouvement des citoyens pour le changement) ont toujours rapporté plus à Gérard qu’au MR lui-même, en apport de voix. À plus de septante balais que voulez-vous qu’il dise au jeunet, ex roquet arrogant sorti des rangs grâce à ses éclats à Charleroi, plus Casino socialiste maffieux qu’administration communale.
Denis Ducarme, effraie le MR par sa tonitruance et son absence complète de stratégie. Si Gérard Deprez pouvait à la rigueur susurrer quelques suggestions aux oreilles des meneurs de jeu, Denis Ducarme en est tout à fait incapable. Ce qui fait son charme au fond des boutiques obscures est détesté par les autres bateleurs du parti. Il aurait pu jouer au Théâtre des Galeries. Il aurait tonitrué des mots d’amour à la dame aux Camélias mourante à faire trembler les cintres.
C’est un de ces personnages qu’après seulement un quart d’heure de conversation, on puisse dire « quel con ! » sans grand risque de se tromper.
Alors, il ne reste plus que le vieux Louis, fondateur de la lignée des Michel et pas encore encrypté après les honneurs à Sainte-Gudule. .
Je présume que c’est à lui que le petit Chastel téléphone par ordre de Monsieur Charles..
Ah ! que tout aurait été différent, si Didier avait été nommé Commissaire européen ! Quel recul aurait-il pour reprendre en main ce bateau qui s’enliserait même à marée haute !
Une inconnue, plutôt des inconnues : les femmes du MR, plutôt discrètes. Depuis le départ de la caquetante Sabine Laruelle, il n’y a plus grand monde. Sauront-elles profiter des défaillances ? Florence Reuter a sauté sur la succession de Kubla à Waterloo. Si Bel Armand met la clé sous le paillasson à Uccle, bien sûr, il y a Reynders qui a déménagé pour ça, mais avec son ennemi préféré comme premier ministre, Chastel en vedette américaine et le vieil impresario Michel dans la coulisse, si j’étais lui je me méfierais.
Et puis, Bel Armand ne s’est pas sabordé à Uccle. Il se débat. Il « s’avocatise », lui dont ses confrères avaient oublié qu’il était du métier.
Ce n’est pas gagné.

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