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Le club des déçus.

Le rapprochement est saisissant.
En France, Sarkozy passe le relais à Hollande et en Belgique Di Rupo à Charles Michel. Deux cas d’inversion politique, droite/gauche et gauche/droite, pour un seul résultat : régression sociale et chômage !
Et que voit-on de particulier ?
Nous sommes, quoi qu’il arrive, sur un toboggan aux couleurs rouge et bleue.
Élu sur des promesses de campagne électorale, François Hollande les abandonne arrivé au pouvoir. Il impute à Sarkozy l’état lamentable des finances publiques. Cette explication signifierait que Hollande a conçu son projet d’après une mauvaise appréciation de l’état des finances ! Une erreur aussi considérable augure mal de sa capacité à diriger le pays.
Di Rupo, n’a pas fait de promesses. Mais, il a cédé à la droite sur la politique de gouvernement, les prémices du démantèlement du social en s’attaquant aux plus faibles : les bénéficiaires d’allocations de chômage. Cette amorce a permis à l’actuel gouvernement de poursuivre le grignotage de l’organisation sociale de ce pays.
La faute de Di Rupo et de « son » socialisme a été d’aller jusqu’au bout d’une législature au mépris de l’opinion de gauche, avec cette particularité que l’ego personnel du président du PS a joué dans le poids de la décision. Le Bureau du PS, vassalisé à la personne du président, a une part importante dans l’accord de compromis avec les autres partis de la coalition.
La signification du mélange des genres gauche/droite est claire.
Il n’y a désormais aucune différence entre la droite et la gauche de gouvernement.
Dans les deux cas, l’extrême droite a un rôle considérable à jouer. Elle n’est pas au pouvoir en France, mais pèse néanmoins sur les décisions des autres partis. Elle l’est en Belgique avec la N-VA. Les partis associés s’accommodent très bien de son nationalisme.
Le pays voit la concentration des partis, droite et gauche confondues, dans une politique essentiellement de droite
Cela signifie qu’au moins pendant la décennie suivante, la démocratie sera plus souvent conduite par la droite influencée par son extrême droite, plutôt que défendue par la gauche peu inquiète par son extrême gauche. Et pour cause, un vent droitier flotte sur l’Europe et relègue dans une frange minoritaire les opinions de la gauche d’opposition.

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Ces facteurs conjugués en France vont influencer progressivement l’opinion et les partis pour laisser au Front National une part de pouvoir en tenant compte de l’importance du nombre de ses électeurs. Il n’est pas exclu de penser que la droite pourrait intégrer un jour Marine Le Pen dans son ascension politique, à un pouvoir partagé, si elle se dédouanait de son anti européanisme et sa vision du retour au franc, comme remède monétaire à la crise.
Idem en Belgique, la droite est déjà plus avancée dans ce concept avec l’intégration de la N-VA au pouvoir et ce sans une majorité francophone dans le gouvernement.
Ici, le prétexte est tout trouvé. Michel pense sauver l’État belge. Di Rupo le pensait aussi.
On ne peut diriger la Belgique en se passant d’une majorité en Flandre, par contre on peut facilement s’en passer en Wallonie. N’est-ce pas plutôt la conviction de Charles Michel selon laquelle la N-VA est un parti qui partage les « mêmes valeurs » libérales, condition supérieure déterminante selon lui, au projet d’une Flandre indépendante ?
Reste l’inconnue de la réaction francophone. Jusqu’à présent, elle est chloroformée. Et pour cause, tout ce monde est de droite, PS compris.
Le tout tient dans ce que fera la N-VA à la législature suivante.
Les financiers parient sur une N-VA ayant goûté au pouvoir, aux rentrées d’argent, aux bons revenus de ces militants officialisés dans des fonctions publiques et électives.
De Wever est comme Marine Le Pen, on compte beaucoup sur son ego et sa montée en force dans les rémunérations qui vont avec le pouvoir.
Les idéologues peuvent rentrer chez eux. Le tiroir-caisse triomphe.
Les Belges s’enrichissent dit-on dans les journaux. Reste à délimiter lesquels parmi les citoyens et dans quelle condition. Et si selon les statistiques, les Belges s’enrichissent, alors qu’on voit nettement les petits revenus s’effondrer, deux constatations viennent à l’esprit.
1. Les riches échappent à l’impôt, les pauvres sont dépouillés.
2. Nous sommes dirigés par des incapables ou des malfaisants, au choix.
Dorénavant, les citoyens ordinaires ne peuvent plus compter que sur l’extrême gauche. Mais ça, ils ne le savent pas encore !

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