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Le tour du monde sans un rond !

Toute publicité d’un membre du gouvernement, même si dans le cas Galant, celle-ci aurait préféré qu’on ne parlât pas d’elle, porte préjudice à Didier Reynders. Exister tous les jours dans les médias est un rude métier mais primordial pour notre ministre affublé du costume cravate des affaires étrangères.
Le papier coûte cher. L’interview d’un ministre, c’est un emplacement que Coca-Cola et Mercédès ne pourront se disputer. Comment faire pour exister quand votre ministère est hors du coup, au point qu’une visite en Iran n’intéresse personne, même pas le président de la République Hassan Rohani ? À Téhéran, la Belgique passe pour n’être qu’une plume du croupion des États-Unis !
Didier Reynders est en passe d’avoir trouvé la solution.
Il se fait journaliste de lui-même et envoie à l’Agence Belga les réponses des questions qu’il se pose.
L’Agence Belga diffuse l’info à ses abonnés, libre aux gazettes de prendre ou non. On a toujours été gentil avec le deuxième bras droit de Jean Gol (oui Gol avait deux bras droits Reynders et Louis Michel).
La date est bien choisie. Le 11 novembre est le jour férié le plus creux et le moins intéressant de tout le calendrier !
De la ferveur des années cinquante (on sortait de 40-45) il ne reste pas grand-chose de l’engouement de 14-18 en 2015. La flamme éternelle au tournant du siècle prochain ne sera peut-être plus qu’un souvenir d’historien, trop onéreuse pour être hors-facture des compagnies gazières.

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Sans survivant, les enfants de l’après consommation de masse n’admirent plus que les bénévoles porteurs de drapeaux. Je les entends d’ici « Ouais, ces morts, ils le seraient tous à l’heure qu’il est de toute façon».
Didier ne peut pas vanter les qualités de l’eau de Bora-Bora ou se prévaloir d’un périple aux Indes, il y a Neckermann qui fait ça mieux que lui. Un ministre des affaires étrangères n’a rien à faire dans la périphérie bruxelloise. Par définition, Charles le paie pour aller voir ailleurs. Alors, où exister si ce n’est à s’inviter à des tables exotiques, nouveau Marco Polo ?
Peut-être a-t-il cherché l’inspiration sur la tombe de Jean Gol, comme son grand rival, Louis Michel, pour « emballement politicien ». Y est-il resté plus longtemps que Loulou ? Il en est revenu avec "Des solutions à l'étranger valent mieux que des applaudissements en Belgique".
Voilà la belle formule un peu comme celle de Coluche « circulez, y a rien à voir », ainsi nous ne pouvons pas imaginer l’immense travail du ministre, puisque nous avons les yeux rivés sur nos petites mesquineries internes, alors que lui parcourt les continents pour qu’enfin la Belgique soit reconnue à l’égal du Vatican, alors qu’elle ne l’est qu’à la hauteur du Lichtenstein.
Il passait pour un chef de la diplomatie trop transparent (enfin c’est lui qui le dit) et voilà qu’il rend les femmes en mal d’enfants au comble du bonheur ! On se demande, si c’est le surmâle qui parle ? Non, ce sont les adoptions de petits Congolais dont il aurait débloqué les dossiers.
Et le grand homme conclut "Je lis parfois que je ne parle pas d'une voix assez forte mais cela donnerait-il des résultats ? "
À l’étranger ou ici, il n’a pas hélas l’organe d’un Denis Ducarme !
C’est moche quand même d’être coincé dans un gouvernement de ringards quand on n’a qu’un filet de voix ! Quand on pense que si Charles ne s’était pas obstiné de faire premier ministre, Didier pantouflait à l’Europe, loin des magouilles des Anciens de la Renaissance !...
Prochain article « Reynders aux States conseille Hillary Clinton pour gagner les prochaines élections. »
Belga a déjà une option.

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