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Mensonges.

Daech ou la pourriture par le bas, dépasse en ignominie l’économie mondiale ou la pourriture par le haut.
Coincés entre deux monstruosités notre époque est une plaque de verre révélatrice de désarroi, d’inquiétude et d’aporie.
Les responsables de nos démocraties n’ont de cesse de se conformer à des majorités furieuses et contradictoires, dans le seul but de durer.
Avant, ils mentaient un peu, surtout quand l’avenir leur donnait tort, aujourd’hui, ils doivent mentir beaucoup, s’ils veulent diriger ce qui ne sera plus dirigeable que par le mensonge.
Tout le monde sait que le système économique va dans le mur. Il va dans le mur parce qu’il n’est pas moral et qu’il forme ses adeptes à la haine et au mépris du perdant. Il nous faut tourner le dos à cinquante années d’illusion et d’espoir.
Ce n’est pas le peuple seul qui est en train de condamner l’Europe à se désagréger, le vrai responsable c’est l’économie de marché et ses partisans.
Nos dirigeants le savent. Ils nous mentent parce que leur propagande, qui faisait croire le contraire, a trop bien réussi. Alors, ils font semblant, emportés par leur mensonge.
Est-ce que Charles Michel peut croire un instant à ce qu’il dit, lui qui sur la réalité politique des Régions et la réalité de l’économie, poursuit sur de vieux schémas une route barrée à la prochaine échéance.
L’investiture de Donald Trump du parti Républicain à Cleveland est un signal que personne ne devrait prendre à la légère. Il a été l’élu des Républicains parce qu’il ment sur tous les domaines de son discours et il a triomphé des autres candidats, parce que c’était exactement ce que les électeurs républicains voulaient entendre.
À plus petite échelle, Charles Michel lui ressemble. Il est pour l’unité du pays, mais il fait un gouvernement avec des nationalistes flamingants. Il est confiant dans « le redressement » de l’économie belge, alors qu’on la redresse depuis quarante ans et qu’elle est plus que jamais mauvaise redistributrice aux travailleurs qui la composent.
Il reste à la tête de l’État, parce que des électeurs le paient pour qu’il mente. Il leur vend l’illusion d’un pays stable, conservateur et bourgeois. Il leur propose « la Belgique joyeuse » de l’exposition de 1958 !
La logique et le rationnel ont disparu des discours, place à l’illogique et l’irrationnel.

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La vérité qui n’a jamais été aussi désagréable à dire, est trop simple, alors on ne l’a dit plus ! C’est d’autant plus facile que des gens comme Reynders ou comme Bacquelaine ont menti toute leur vie à propos de la définition même de leur insertion dans la vie politique. Pourquoi voulez-vous qu’ils s’affranchissent de la part énorme qu’a pris le mensonge dans leur manière d’être ?
J’écrivais hier sur la façon d’aborder la situation tendue depuis les attentats de Daech. J’évoquais la possibilité d’appeler un chat un chat et de transformer la « drôle de guerre » (ça rappelle quelque chose aux historiens contemporains) en un état de guerre clair et net.
Malheureux que j’étais , ! C’était bien entendu dans le cadre d’une démocratie avec à sa tête des gens vertueux, et non pas des menteurs pathétiques qui peuvent voir dans l’état de guerre les germes d’un nouvel autoritarisme qui les soulagerait du risque d’élections perdues.
Prenons le Brexit en exemple «Jamais, dans l’histoire politique de la Grande-Bretagne autant de gens n’ont passé autant de temps à parler de choses qu’ils savaient parfaitement fausses», a commenté le journaliste John Lanchester.
Le mensonge « nécessaire » est un état d’esprit qui s’est répandu dans les domaines relevant de la chose publique. Le plus criant de l’imposture et du mensonge tient dans la lutte contre la précarité. La misère gagne du terrain parallèlement à la fortune de certains qui en gagnent aussi, nos illustres travaillent pour ces derniers, en prétendant le contraire.
Le mensonge est dans tout ce qu’ils vous racontent !

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