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L’agonie du PS.

On passe sur le désastre de la droite, celle qui devait gagner avec n’importe quel candidat… sauf François Fillon, resté dans le stand sous la photo de Jacky Ickx, son bolide conduite à droite moteur ronflant, refusant de prendre le départ de l’écurie LR. Les affaires au train... Fillon bluffant jusqu’à la dernière minute, il n’y avait vraiment plus que Raffarin pour y croire !
Pas qu’à droite qu’on peut chercher des totos sur la tête du candidat…
La gauche aussi !... Les 6 % de Hamon ont manqué à Mélenchon pour passer en tête du premier tour, faisant au deuxième un match inédit entre lui et Macron, éliminant Marine Le Pen !
Le seul vraiment intéressant, puisqu’il aurait mis en présence deux visions différentes de la société. Celle de Macron, classique d’une droite « progressiste » mais dans le schéma d’une société globalement la même que celle qui a montré ses limites et une société radicalement différente, celle de Mélenchon, avec un retour du socialisme autogestionnaire et responsable.
Quelle occasion ratée ! Au concours Lépine de la bêtise avec la droite, un sacré duo de crétin, LR et PS même combat..
La gauche était majoritaire, tout en envoyant Hollande, Valls et l’ensemble des tenants de la social-démocratie libérale à en prendre pour dix ans au centre, concurrencé par Bayrou et Macron !
On les voyait bien causer de la pluie et du beau temps aux culs des vaches avec des cultivateurs madrés, acquiesçant tant et plus à Valls, mais votant Front National quand même.
C'était à portée de main pour le reste du prolétariat, un Mélenchon au top pour la vraie gauche, un peu moins d’ego et de frustration chez Hamon et c’était plié ! À croire que la grande tirade de Hamon sur l’amour du peuple, c’était du théâtre.
Avec Mélenchon, on aurait rêvé redistribuer les richesses, augmenté les minimas sociaux, les salaires et les retraites, et repris aux dividendes ce que le système vole tous les ans aux pauvres. Une fois installé, la vraie gauche débarrassée des imposteurs socialistes aurait abrogé la loi El Khomri, réduit la durée du travail, contrôlé les licenciements, introduit une réforme bancaire et fiscale, réclamé une autre Europe, fermé le clapet des bobos parisiens, etc...
Un impossible songe creux, selon le patronat et Macron, une réalité comme sont toutes les utopies qui s’accomplissent, disent Les Insoumis.

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Il y aurait eu des mouvements dans les banques, amplifiés par les cris de frayeur des journalistes tous passés ou presque du côté du manche, mais au moins on essayait quelque chose pour oublier au plus vite, l’apathie de François Hollande. Cela aurait été magnifique !
Les actionnaires cramponnés à leurs coupons auraient compris qu’ils valaient mieux lâcher quelques lingots en douceur, que se retrouver à côté de Fillon à nier l’évidence.
La gauche aurait pu faire oublier le sinistre bilan du quinquennat Hollande.
On sentait l’effondrement du PS venir de loin, de la trahison, de mai juin 2012. Après avoir tout gagné électoralement dans le pays, Hollande en cinq ans allait tout perdre, jusqu’à faire perdre Mélenchon, dans son agonie. Cinq élections, municipales, européennes, sénatoriales, territoriales, régionales! Pour finir par le sabotage de la campagne du candidat de la gauche socialiste qui avait été désigné démocratiquement et largement le 29 janvier aux primaires ouvertes à la gauche et aux écologistes.
La bêtise du PS français n’a pas de frontière. Elle a atteint Elio Di Rupo, lorsqu’interviewé après la défaite de Hamon, il a tenu à peu près les mêmes propos que Cambadélis, le secrétaire général de Solferino.
On a toutes les raisons de penser qu’en Belgique le PS préférera sécher sur pied d’ici les élections prochaines, plutôt que réfléchir à un projet fédératif d’une nouvelle gauche avec le PTB.

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