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Nul n’est parfait.

Ma chronique d’avant-hier pouvait passer pour une pochade. Les gens du dessus ne font jamais de commentaires sur ce qu’écrivent les gens du dessous. C’est un principe constaté partout. Cela leur permet de faire croire qu’ils ne nous lisent pas. Ils font l’impasse sur ce que pensent les gens. Cependant, les plus futés en prennent connaissance en cachette, sans jamais en faire confidence. Plus on croit le peuple stupide, plus l’engeance du haut est considérée!
La presse, subventionnée par l’impôt, donc par tous les citoyens, est l’outil de la classe dominante. En accord avec l’ambiance politique générale, elle poursuit aux frais des plus pauvres, la promotion de l’establishment.
Le clash entre Theo Francken et Marc Uyttendaele résume bien l’oiseux du débat, un peu comme si le propriétaire d’un golf reprochait à un voisin, l’interférence de la qualité médiocre de son gazon sur le sien.
C’est entendu : l’un reproche à l’autre son fascisme latent. L’ostracisé justifie son amour des Flamands par la mise à l’écart des autres. Tout baigne à la N-VA et au Belang dans la croyance de la théorie raciste et xénophobe de Renaud Camus (1), selon laquelle il existerait une substitution progressive de la population européenne par une population originaire d'Afrique noire et du Maghreb. C’est là que gît la peur flamande dont le flamingantisme profite.
Voilà bien le type de discours propre à mettre en évidence un des épiphénomènes de notre temps qui, au lieu de désigner l’économie libérale comme l’ennemi intégral, la protège au contraire d’une critique qui pourrait entraîner le désamour des foules, par la digression néonazie.
Visible comme un nez au milieu de la figure, pour le reste, Théo Francken et Marc Uyttendaele sont d’accord sur presque tout. Ils vivent de la même manière. Cumulent les rentes de leur travail surpayé. Utilisent les mêmes procédés de distinction qui les situent dans les classes supérieures. Ils sont sortis des mêmes écoles sous des régimes linguistiques différents, mais avec des privilèges de classes identiques, ils pourraient très bien tenir des propos de brasserie devant un bock et se taper sur l’épaule en sortant de l’estaminet.
Des reproches qui touchent au racisme et au nationalisme faits à l’autre, montreraient chez Marc Uyttendaele une plus grande humanité par contraste, s’il n’y avait l’aveuglement volontaire d’un homme indifférent aux destructions des richesses naturelles, des espèces et donc celle de l’Homme, intégré dans une économie dont il convient appartenir.
Aussi, cette indignation du mari de Laurette Onkelinx, je ne la comprends pas.

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En Flandre, les résultats électoraux auront une autre conséquence de cette même insignifiance, mais qu’on va considérablement grossir afin d’alimenter un faux débat, à dessein d’en attraire le vrai vers l’oubli. La moitié des sièges du conseil d’administration de la VRT sera occupée par la N-VA et le Vlaams Belang. « Il s’agit de l’occasion rêvée pour s’attaquer au parti pris de certains programmes de la VRT depuis l’intérieur ». L’OPA du groupe libéral MR-PS s’est accomplie depuis si longtemps à la RTBF, que plus personne n’a le souvenir d’une expression indépendante du système !
Tout cela a un relent de plat secondaire, puisque tous défendent le système.
Un à qui on n’a pas besoin de faire la leçon, c’est Deborsu dans « c’est pas tous les jours dimanche ». Il y va fort pour stipendier l’attitude du PTB. La claque, Raviart et Giltay, a entendu siffler les balles. Il fallait oser le faire de la part de ces démocrates du dimanche. À l’en croire, le système libéral est en droit de mettre en pièce un parti qui ose critiquer le libre échange et le libéralisme.
Ici, on dépasse l’aimable différent d’éthique entre Uyttendaele et Francken. On sort d’une querelle de voisinage. On passe à la lutte des classes.
Que ce clan critique l’autre, est dans l’ordre des choses. Qu’il le fasse en se déclarant titulaire de la morale et la vertu, c’est montrer qu’il est juge et partie, à la défense des principes de l’économie libérale !
La société PS-MR oublie ce pourquoi elle a tort, dans cette affaire de lutte des classes.
En laissant filer volontairement des centaines de milliards de fraudes fiscales et de prises d’intérêts usuraires des actionnaires, cette démocratie libérale s’est discréditée. Selon le gouverneur de la Banque de Belgique, l’État va devoir combler les déficits en prenant des mesures d’austérité par manque de moyens.
Quand on est à ce point mauvais gestionnaire, ont interdit aux journaux d’injurier le client.
Chaque fois que Deborsu parle de l’extrême gauche, on a l’impression qu’il s’est fait une pute à 50 euros. C’est très désagréable à la fin et peu flatteur pour les femmes.
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1. Renaud Camus devient influent au sein de l'extrême droite identitaire en introduisant le concept du grand remplacement. Théorie reprise par J-M Le Pen et Éric Zemmour.

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