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La France soumise.

Grosse offensive ce lundi de la presse « aux ordres », après la concession d’Edouard Philippe à Laurent Berger sur la question de l’âge légal de la retraite à taux plein.
Le mot d’ordre : « il faut sauver la réforme par point » en la saluant comme une victoire des syndicats réformistes, espérant faire plier les autres centrales syndicales et arrêter les grèves.
La France soumise a donné le maximum partout dans la presse, la télévision et dans les secteurs privés à haute diffusion aux mains de patrons milliardaires, ainsi que dans les vecteurs de la pensée élyséenne, la 2, la 3, la 5, etc. des étranges lucarnes françaises.
Parfois le ton devenait quasiment implorant, par d’autres moments ironiques. Le condensé de tout ce cirque s’est retrouvé sur la 5, dans le « Cà dire » de dix-huit heures.
On peut créditer Christophe Barbier, Bruno Jeudy, Patrick Cohen et Jean-Michel Aphatie, ces deux derniers sous la houlette de la tenancière de « Cà vous », Anne-Élisabeth Lemoine, du même discours, implorant, menaçant, inquiétant les zauditeurs, les suspectant à l’avance de ne pas aimer Macron.
Porte-voix dans les rangs de la France soumise, héros du camp de base des LREM et voltigeurs de Macron-system, on devrait pouvoir les citer, tous, car ils le méritent. Ils font ce métier en oubliant que c’est un peu le même que celui de juge d’instruction, ils doivent relater les faits et émettre leur opinion à charge et à décharge. Or, nous assistons à une anthologie du pamphlet à l’adresse du Gilet jaune, passé Syndicaliste-gréviste et matraqué par une police que Roland Cayrol admire en sa qualité de représentante de la force légitime de l’état.
Je lirai les élucubrations des légitimistes célébrant l’autorité suprême demain ; mais, ce soir, je me suis borné à suivre le « Cdans l’air » de Caroline Roux.

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Mine de rien, Caroline Roux est très représentative de la tendance de la presse acquise à la politique du président, quoique un peu plus sceptique en général, dame, il faut bien qu’il y ait de sa part une légère controverse, histoire de nourrir le débat.
En face d’elle, l’ineffable Cayrol, déjà cité et Nathalie Saint-Cricq, qui s’est vouée ces dix dernières années à la chasse aux Insoumis et à Jean-Luc Mélenchon, ce dernier, une vraie bête du Gévaudan, qu’elle traque de Marseille à Paris.
Ce qui la détermine d’avantage à encenser la France soumise au côté de son camarade Cayrol, le couple bien d’accord, sur la bêtise des syndicats et de l’ouvrier en général, à l’exception de Laurent Berger et des réformistes de la CFDT, comme il se doit
Pour eux, la fin de la grève, ce n’est plus qu’une question de quelques jours, histoire de remettre les réseaux en marche, les lignes à l’arrêt se rétablissent peu à peu dans le train-train des heures de pointe et du trafic intense.
Il restait à traiter les autres grévistes, avocats, infirmières, transporteurs, au cas par cas, ce qui pour Cayrol n’est pas impossible avec un homme du talent d’Edouard Philippe !
On observe un phénomène curieux chez tous ces propagandistes de la pensée unique, ils finissent par croire à leurs salades !
Rien n’est moins sûr que ce mouvement de grève touche à sa fin. Pour plusieurs raisons dont la plus évidente est que le sujet n’est pas l’âge légal de la pension, c’est la retraite par point en elle-même. D’autres part, des syndicalistes de la CFDT ne sont pas d’accord de suivre Berger dans son allégeance à Macron, d’autant que l’âge de la retraite n’est pas tranché du tout et que les promesses de Philippe sont aléatoires et sous conditions.
Bref, ce « Cdans l’air » le fut dans l’air du temps, avec des journalistes engagés dans l’aventure présidentielle en qualité d’employés rétribués.
Cependant, on a vu percer une certaine inquiétude à propos des élections municipales des15 et 22 mars 2020 ? Un peu plus de deux mois, c’est court pour panser les plaies, et mettre dans la course le parti de Macron, un président qui n’est pas bien coté dans les sondages avec des adhérents du parti assez houspillés partout en province sous l’effet des Gilets jaunes et des futurs retraités par point.
Roland Cayrol a trouvé l’excuse qui fera plaisir à son maître « Si les LREM ramassent la pâtée aux élections municipales, c’est normal pour un parti au pouvoir. » !
La rhétorique de Cayrol est un Flash-Ball LBD du verbe. On le ramasse dans la gueule, on n’en est pas éborgné, mais on en a son compte. Roland, Nathalie et Caroline peuvent rentrer chez eux, servir le café à la police en quartier libre. La France soumise marque le point.

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