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Les temps sont durs…

…pas pour tout le monde et surtout pas pour le sénateur coopté Georges-Louis Bouchez.
On se souvient de la confrontation de Georges-Louis Bouchez (MR), Jean-Marc Nollet (Ecolo), Joachim Coens (CD&V) et Raoul Hedebouw (PTB) sur le plateau de RTL TVI, le seul dimanche au cours duquel Deborsu s’était décidé à ne pas consacrer l’entièreté de son émission au Covid. Mal lui en prit. L’auditeur n’a pas compris un traître mot des débats, Bouchez coupant tout le monde, empêchant les autres de développer leurs arguments.
Quand on lit le manifeste politique du Centre Jean Gol, détenteur du pouvoir de dire la doctrine libérale du MR, on est surpris d’apprendre combien l’écart est grand avec les discours populistes du président Georges-Louis Bouchez. Ce n’est pas trop d’aligner ce dernier sur les déclarations d’un autre fantaisiste, Philippe Murray, selon lequel le réel serait en « phase terminale », ce que pensait Donald Trump dans ses « fakes ». Bouchez a des lectures enrichissantes. Il pense exactement pareil.
Selon lui, il faut partir des aspirations « sottes et déraisonnables » du peuple et sans le contrarier, fabriquer de la fausse nouvelle sur des rêves impossibles, afin qu’il pense le contraire de ce qu’il pensait au départ. Bouchez, avocat spécialiste, sait y faire.
Fanfaron, il se vend et ne peut abuser plus longtemps lorsqu’il déclare « Je fais de la politique de façon populaire et lutte contre le populisme. Je veux que nous soyons le parti des classes populaires, de ceux qui travaillent et veulent améliorer leur vie. »
Il est en perte complète du sens réel du libéralisme, qu’établit le Centre Jean Gol dans son manifeste politique !

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D’après le Centre Jean Gol, le parti entre en phase ultralibérale. Dans les grandes dépressions, sommé par la haute bourgeoisie de la défendre, ce parti s’est toujours aligné sur ceux qui préconisent l’aide zéro aux gens en temps de crise. On l’a vu en 2008-9. On va s’en apercevoir bientôt après la pandémie, quand il faudra faire le coût du manque à gagner, alors que la crise économique et financière ne fait que commencer.
On les voit venir au sujet de la dette publique, comme la France voisine. Adieu la règle des 3 % des déficits, on n’en parle plus.
Comment rembourser ces centaines de milliards de dette ?
Alors qu’à gauche on parle d’annuler la dette, pour le MR, il n’y a qu’une seule issue, reprendre l’austérité là où elle avait été laissée : remettre sur les rails la pension par point de Bacquelaine, imitée du programme français de Macron et le rapport à l’index des salaires à l’inflation, enfin économie sur toutes les allocations et aides de l’État, bref, une austérité bis plus contraignante encore !
C’est ça la politique du MR, du centre Jean Gol et nécessairement celle de son Président.
Sinon, il doit s’en expliquer. Il ne peut pas jouer les chevaliers blancs. C’est une imposture. Comme on connaît ce sénateur coopté de 36 ans, il ne s’en expliquera pas. Sinon par petite touche, dans un savant dosage, entre son populisme et l’acceptation par oméopathie du plan MR. Cynique comme on le connaît, il est capable de prendre parti pour les « refaits » du système qu’il contribue à mettre en place !
Bouchez appelle ça la realpolitik, le weltanschauung (Theo Francken devrait adorer ce mot) soit la conception métaphysique du monde, pas moins !
Est-ce par envie de rabattre de la superbe du président ou par conviction profonde que le Centre, avec Richard Muller qui en tire les ficelles, s’est franchement aligné sur les théories de Robert Nozick (1938-2002) de l’État minimum et Rawls avec sa théorie du libéralisme égalitaire ?
Il y aurait plutôt connivence entre les deux sources d’apparence contradictoire du MR, l’une et l’autre seraient les doigts d’une main invisible, une sorte de voile de telle sorte que l’opinion croirait que ce parti tente l’impossible pour épargner le peuple !
Les discours du verbeux Bouchez ne seraient pas en dissonance avec la ligne de son parti, lorsqu’il s’écrie « Ce dont la Belgique a besoin, c’est d’un plan d’investissement et de relance de 140 à 150 milliards d’euros à l’horizon 2030. Vous n’atteindrez pas des montants pareils avec l’argent public, mais en vous associant à des partenaires privés ou mixtes, dont la mobilisation est fondamentale. »
Et nous y voilà. Vous connaissez des partenaires privés qui vont donner des milliards à un État, sans obtenir de sérieuses garanties de remboursement – donc d’austérité ?

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