« Soyons bêtes, c’est l’avenir ! | Accueil | Joe Biden et nous. »

Des Albigeois aux Abusés.

Vieux depuis les croisades, à l’appel des Autorités, jadis ecclésiastiques aujourd’hui pataugeant dans la gadoue de la bourgeoise démocratie, les gens sont venus bien domestiqués, aider les encyclopédies vivantes du gouvernement, à la lutte contre l’ennemi invisible.
Ils sont à peu près aussi ahuris de ce qui leur arrive qu’un Centurion du deuxième siècle qui aurait devant lui, un bushi japonais en armure. Surtout les plus américanisés sont sciés. Que le virus ait fait plus de dégâts aux States que chez eux, c’est toute la fascination pour les bords de l’Hudson qui descend d’un cran.
Deux équipes de supporters s’affrontent : il y a les « pour le vaccin » et les « contre le vaccin ». Il est inutile de convaincre qui que ce soit de rejoindre l’autre camp.
À coté de fous furieux, les gens sont restés souples de caractère, sachant l’événement obscur, loin d’être connu des plus grands virologues, convaincus qu’il en a toujours été ainsi.
Jadis mettant la braie à bas pour montrer leur cul au clystère, aujourd’hui chemise à manches courtes pour la piqûre bienfaitrice, ballottés au gré d’inaccessibles personnages que nous avons eu la faiblesse d’élire et qui depuis nous font des pieds de nez, les uns se font vacciner par conviction et fatalisme, les autres attendront que le passeport vaccination soit nécessaire pour tendre leur gras du bras à l’aiguille, avant de prendre l’avion pour les Canaries !
Au milieu de leur querelle, qu’il est vain d’approfondir, nous allons des insolentes bonnes santé dans des maisons vastes et bien isolées, au spectacle de nos viandes sous respirateur, des taudis aux urgences, sans aucun mouvement de rébellion.
Le ressort est détendu. Nos adjudants chefs n’ont pas honte, vaccinés en premier par nécessité de commandement, couchant avec leurs femmes dans des 300 mètres carrés avec pelouse et piscine, ils ordonnent des confinements à des gens qui vivent à deux, plus les enfants, dans des 60 mètres carrés !
Ils ont fatalement les gestes de ceux qui montrent sur l’établi, comment on réussit une opération en trois minutes, puis s’en vont déjeuner, à ceux qui doivent huit heures durant tenir les trois minutes et qui finissent la journée en réussissant l’exploit de faire les dernières opérations en trois quarts d’heure !
Un jour, tout cela finira par se compter.

1asta2.jpg

Oui, mais quand ?
Avant la prochaine pandémie ! Parce que si la suivante nous voit comme nous sommes à celle-ci, dépourvus de masques à ses débuts, de lits d’urgence et de respirateurs à sa phase critique et du vaccin qui se fait attendre, nul doute pour qu’à cette nouvelle pandémie, les gens sortent de leur torpeur et donnent la main en renfort des casseurs.
Ce qui aura pour résultat d’entendre le dernier discours bien senti de Georges-Louis Bouchez sur le devoir de respecter les héros de la police, juste avant de se reconvertir en casseur, convaincu que l’avenir est à la vitrerie de remplacement.
À moins encore qu’un autre imprévu ne survienne. On ne sait jamais. Dans l’impossibilité dans laquelle sont les élites d’imaginer l’avenir autrement que dans la consommation et le libéralisme, tout peut arriver, y compris une maladie égalitaire qui s’attaquerait aux esprits dominateurs au cours de laquelle, l’élite perdrait la tête, rendant ainsi l’espoir aux gens de sortir de leur abrutissement involontaire.

Poster un commentaire