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L’électeur a été trompé !

On ne peut pas laisser dire que les socialistes n’étaient pas au courant de la situation économique de ce pays, le jour où ils sont entrés dans le gouvernement d’Alexander De Croo. Antérieurement à leur entrée, ils avaient fait des déclarations à la presse et réclamés l’accord des militants pour un programme chargé de soulager la misère des plus humbles d’entre nous.
On ne peut imaginer qu’ils ont sciemment trompé l’électorat socialiste en le reniant cette semaine ! L’arnaque aurait consisté en un montage de mesures proposées irréalisables, à seule fin que le président Magnette place ses gens au gouvernement ! C’est proprement impensable, puisqu’il aurait fallu que le formateur De Croo soit de connivence, attendu que l’accord socialiste valait aussi pour la partie libérale !
L’inflation tournait autour des 5 % et la stagflation précipitait les fermetures d’entreprises avec une recrudescence du chômage. Tout laissait prévoir les bilans désastreux des années suivantes. On ne peut pas croire que l’élite dirigeante n’avait pas bien mesuré les coûts et les recettes compensatoires à trouver. Ou alors, ces gens sont d’une incompétence telle, qu’ils mettent en danger l’avenir du pays.
Il semblait donc évident que nous allions avoir un gouvernement social placé sous la responsabilité d’un libéral flamand ! Pourquoi pas, après tout, ces partis de pouvoir sont tellement proches des uns des autres dans le consensus du marché unique de l’Union Européenne, qu’il n’y aurait eu, à ça, rien d’étonnant.
Or, les appels du premier ministre à la modération des partis de la coalition, afin de boucler le budget de 2022 et le présenter au Parlement sans anicroches, n’a surpris personne. Tout le monde s’est incliné. Aucune voix gouvernementale n’a manqué au premier ministre.
Exit des réformes du PS !
Le discours d’Alexander De Croo entrait bien dans la logique libérale de faire payer au plus grand nombre, les frasques de l’organisation démentielle de ce pays. Pas un mot de regret concernant les réformes sociales abandonnées, si ce n’est le montage en tête d’épingle de petits riens subsistants !
Un accord de gouvernement est un contrat comme un autre. Il doit être respecté, sinon il est caduc et doit être rompu par le contractant qui se trouve lésé. Lors, il ne l’a pas été.
Les socialistes s’accrochent à leurs mandats, l’électeur a été trompé !
Voilà une réaction épidermique que ne manquera pas de faire le plus grand nombre.
L’élément imprévu qui aurait pu déterminer un retrait des mesures fut l’invasion de l’Ukraine par Poutine. Cette guerre à la frontière de l’UE, si elle a révélé notre insuffisance de protection, n’a quand même pas modifié de fond en comble nos finances publiques, au point de remettre en cause les accords de la coalition Vivaldi.

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L’intervention d’Alexander De Croo du côté libéral pour entériner l’accord avec le PS donnait l’impression que l’aile libérale flamande avait négocié avec son homologue francophone pour placer la socialiste Karine Lalieux dans un ministère adéquat. L’ambition socialiste d’augmenter les petites pensions, afin de sortir nos aînés d’une misère indigne, était à l’ordre du jour.
Tout étant su, les réformes étant abandonnées, non seulement les socialistes ne démissionnèrent pas de ce gouvernement, mais ils y parurent à l’aise et pas gênés du tout. C’est ce qu’il fut aisé de voir lors du point presse.
Cette attitude, une de plus diront les gens, discrédite non seulement les socialistes, mais toute la classe politique belge. Un des défauts de cette démocratie est la faible participation de l’électeur aux décisions qui concernent le sort de tous les Belges. Ce n’est pas ce nouveau reniement de la parole donnée qui va changer les choses !
Á quoi bon expliquer son point de vue, puisqu’il n’est pas écouté en Haut Lieu, et qu’enfin pour arriver au pouvoir, tous les partis qui tournent autour de la bourgeoisie, du roi, du capitalisme, jouent à tour de rôle le jeu de notre représentation, en réalité en ne représentant qu’eux-mêmes et les intérêts des industriels et des banques.
Les gens peuvent se mordre les doigts. Ils ont quelque part abandonné des droits, par exemple celui qui consiste à établir le salaire des politiques au pouvoir ou encore à n’autoriser que deux mandats successifs. Erreur fatale ! les personnages au pouvoir, font à peu près ce qu’ils veulent. Ils s’ingénient à multiplier les hauts emplois à revenus supérieurs, s’élisent entre eux et passent les élections de la même manière qu’un garagiste marron file un pourboire à un préposé d’une chaîne d’inspection à l’auto-sécurité pour une voiture pourrie.
Comme l’argent monte à la tête de ceux qui le gagnent si facilement, voilà nos beaux messieurs partis dans une autre vie que la nôtre, devenus incapables de nous comprendre. Hors sol, ils nous méprisent dans leur lévitation dorée et leur cursus qui ne les rendent pas plus malins pour autant.
Ils signent n’importe quoi dans l’entre-soi, s’acoquinent avec leurs semblables, tous bien bourgeois et ils parviennent même à tenir des discours qui entrent favorablement dans l’esprit du peuple, sans croire à ce qu’ils disent, parfois en riant sous cape de nous avoir abusé.
Plus que la réplique du maréchal Mac Mahon à Malakoff, ces énergumènes du premier cercle me font penser à la pièce en 3 actes « J’y suis, j’y reste » de Raymond Vincy et Jean Valmy, dans les années 50 !
Ils se cramponnent au pouvoir, comme le morpion s’accrochent à tout ce qu’il trouve au passage d’un vent coulis trop violent.

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