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Déchetterie.

Nos Pères-Ma-Gloire devraient lire plus souvent Machiavel qui invitait les hommes de pouvoir à ne pas se tromper de guerre. Les voilà qui se ruent dans des causes perdues à l’avance, telle leur vision de l’économie dans une démocratie bricolée à la pâte à papier de leurs journaux, au lieu de s’investir dans des batailles autrement plus importantes : la pauvreté et l’avenir de l’Homme dans une nature qu’ils offensent tous les jours.
Les voilà avec une vraie guerre en Ukraine, quasiment l’Europe. Ils ne savent qu’en faire, sinon donner de l’argent et des tanks pour que les Ukrainiens se fassent tuer à notre place. Une guerre par procuration donne aussi à Poutine un délai pour se mesurer à l’OTAN.
Quand ils nous jugent ne plus être d’accord avec eux, ils crient à “la dictature” des minorités, ce culot, quand eux le sont davantage au décompte des voix et des abstentions. Ils nous vendent ça, comme Bouchez à la minque d’Ostende nous liquiderait de ces merlans aux yeux exorbités de putréfaction, rien qu’avec son sourire d’avocat-gavroche montois !
Et méprisant avec ça, nous ravalant au rôle du consommateur idiot, alors qu’il s’affiche avec le dernier iPhone, tout en mettant des sous sur Instagram et FB pour qu’on le voie de partout !
Le PS et les grands chefs des deux syndicats, sont plus prudents. On se demande où ils vont pouvoir dépenser leur fric sans que nous le sachions ? Comment ils s’habillent le dimanche et dans quoi ils sont logés ? Ont-ils des résidences secondaires ? Ils doivent avoir deux garde-robes, l’une pour la montée aux estrades devant les camarades, l’autre pour des soirées de l’entre-soi.
Ou alors, leur salaire de ministre, ils le mettent de côté. Un grand chef pensionné, on finit par l’oublier, qui le remarquerait derrière ses lunettes de soleil assis à la terrasse d’un bar à Saint-Tropez ?
Ils devraient savoir que la définition du mot “dictature” (la concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’un individu du genre Poutine ou Erdogan, ne s’applique encore à personne en Belgique. Mais c’est provisoire. On en est au stade intermédiaire : l’oligarchie. Étonnons-nous qu’au soir d’une grande explication, pour « sauver » le pays, un nouveau Pétain fasse l’offrande de son corps à la Nation.
Ainsi, à la suite des complications des virus dues à l’épidémie, on a vu naître des vocations de médecin épidémiologiste. La guerre en Ukraine fait éclore des chefs d’état-major. Lors des dernières inondations catastrophiques, une ministre a joué la secouriste de première urgence chez des sinistrés, juste pour la photo.

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Antonio Gramsci a mis en garde contre les “gens qui pensaient une chose et faisaient l’inverse”. Voilà qui nous rappelle que Karine Lalieux a promis qu’avant la fin de la législature, la pension minimale complète serait de 1500 € net par mois.
Une augmentation générale des pensions a quand même eu lieu sous ce gouvernement. Karine Lalieux a sans doute été à la base de ce coup de pouce. Dont acte.
Le tout est de conserver son discours, de le polir savamment, de cultiver cette “colère contre le système”, ferment de notre identité en marge. La pensée antisystème tourne bien souvent en rond.
L’embêtant chez Zemmour, c’est son idée qu’une fois résolue la politique trop en faveur de l’immigration, tout irait à nouveau comme par le passé ! Comme si l’économie à l’américaine que nous subissons n’avait pas détérioré davantage notre façon de vivre et depuis plus longtemps que l’immigration incontrôlée !
J’écoutais Michel Onfray dernièrement évoquer “la fin de notre civilisation”, la “décadence totale” de la France et “l’enfer moral” dans lequel nous tombons jour après jour. Il me rappelait les gosses qui s’excitent sur le joystick de leur Amstrad. Ce monde est fini, parce qu’il est totalement dépendant du système économique.
Personne ne s’est avisé qu’il existe d’autres scénarios. Quand une pièce est mauvaise, on passe à une autre. C’est ce qu’on a toujours fait au théâtre.
Il y a la Belgique qui risque et la Belgique qui préfère discourir sans risquer. Il est peut-être plus commode et jouissif pour beaucoup de crier à la catastrophe, plutôt que de mettre les mains dans le cambouis.
Le hic, c’est la difficulté pour l’isolé de se faire entendre. Normal, puisqu’il est seul réplique-t-on. Sauf qu’en Belgique, il y a plus de dix millions de solitaires. Comment ne se rencontrent-ils pas ? C’est simple, le système a trouvé la parade : une place pour chaque case et chacun à sa case.
Pour rendre l’électeur inoffensif, on n’a rien trouvé de mieux jusqu’à présent.

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