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29 novembre 2020

Floutage & foutage de gueule.

… ça a chauffé samedi après-midi place de la Bastille.
Rapport à l’article 24 de la loi sur la sécurité globale qui fait loucher l’Union européenne sur
l’Oberstabsgefreiten de l’Élysée. Comment ose-t-il aller « bien » celui-là, quand « elle » ne va pas bien ?... Par leur imprudence, la voilà sur le flanc et sans force ! Qui donc ? La République et pas que… ma copine pareil.
La Belgique n’est pas en reste. La dérive vers une sorte d’État policier est inquiétante. GLB essaie ses futurs costumes de la kommandantur !
En pleine interrogation sur sa santé !... Fichu Covid ! il y aurait de quoi sortir armé, des fois que les flics le seraient encore plus avec des calibres à faire entrer le pouce d’un beauf dans la gueule du canon !
Nous sommes de plus en plus brutaux et ces messieurs ont peur pour leur santé, eux aussi ! Pourtant les grèves, de moins en mois massives et de plus en plus rares, entraînent malgré cela les consommateurs à les trouver mauvaises. Une bonne ambiance bourgeoise saisit les foules dont le cerveau est descendu dans le tube digestif.
GLB en veut ! Il sait les mots qu’il faut pour entraîner le bouillant Magnette à suivre les lois dotées d’amendes d’autant plus lourdes, que les gens modestes ne savent pas les payer. Une mouche tsé-tsé sécuritaire les a piqués.
Ces foutriquets détricotent les libertés publiques, comme ma tante les vieux pulls de l’oncle pour un couvre-lit patchwork. Ils rêvent d’une police sportive et obèse le genou d’un flic de 120 kg sur un type par terre est plus signifiant de la loi, que celui d’un fluet de 55.
C’est venu de loin. On ne s’en est pas rendu compte, sous prétexte que c’est mauvais pour l’éducation de la jeunesse, ils ont débuté par « épurer » le vocabulaire à l’usage des foules. Certains mots sont devenus des ramasse-sous hors pair, comme les radars réputés de Grâce-Hollogne. En plus de l’amende, le coupable passe pour un affreux d’extrême droite ! C’est-à-dire qu’il finit par leur ressembler, un comble !

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La Covid-19 leur a permis de griller les étapes et de jongler avec les fermetures, les presque fermetures et les mesures prises et à prendre. Ils adorent suivre les courbes ascendantes et descendantes des petites bestioles homicides. Le brol n’empêche rien, puisqu’ils décident sans moyen, tout est figuratif, sur un tableau sans craie ! Ils récurent sans personnel ! Ils raffolent des comités de palabres secrètes. Ils créent de la confusion. Ils adorent.
Ils se sont plantés et se planteront, tel est leur destin et le nôtre, par ricochet. Le virus fait ce qu’il veut. Il décide du nombre de mort, ceux qu’il va becqueter et ceux qui s’en sortiront après une nuit de repos.
Frank Vandenbroucke innove la politique des « gros yeux ». C’est le spécialiste. Il fait « ses yeux » et on le regarde comme les enfants le père fouettard.
Merde, les gens ne sont pas cons, enfin pas tous. Ils savent qu’on meurt de ce machin volatile que les uns expectorent ce que d’autres inhalent. Les joyeux, les distraits, les jobards et les inconscients ont leur technique, comme les peureux, les malchanceux et les grincheux. En gros, on se rassurerait peut-être mieux d’un groupe à l’autre, si les super-informés et les audacieux, se confinaient, entre eux. Pas vrai, chérie ?
Sous cette opportune avalanche de virus, nos dirigeants en quête d’autorité essaient des couvre-feux style Wehrmacht des belles années de la bourgeoisie collaborant. Ils jonglent avec les fermetures, tuent le petit commerce au profit du grand (normal) et la culture au profit de l’inculture, normal aussi.
On voit le futur qu’ils destinent à nos enfants : des études techniques pour la profession à laquelle un groupe d’experts les assignera. Un art centré sur la télévision à s’abrutir aux paillettes et à leurs gueules de clowns vicieux.
Les lymphocytes du système immunitaire libéral se sont donné le mot !
Avec gentil Cocovid, la crise économique mondiale n’en est qu’à ses débuts. Le stock de projets de nos viandes est en compétition, la barbaque chômeuse en attente dans les frigos.
Les bourgeois-patriotes et les psychopathes du MR espèrent quelques beaux attentats, histoire de monter au créneau, après que la police ait plombé l’engeance salafiste au gros calibre Ils brûlent d’égaler la gloire des Michel.
J’ai fait ce que j’ai pu. Tu vas mieux ?

28 novembre 2020

Rififi à Charleroi.

Lundi, la séance du Conseil Communal de Charleroi, c’était « fusillade à O.K. Corral ». De mémoire de conseiller, on n’avait jamais vu Magnette s’afficher ainsi en sheriff, sur les critiques de l’opposant Germain Mugemangango (PTB).
Le Pétébiste « n’a pas été autorisé à réagir. Ce qui n’a pas manqué de susciter la controverse. Les deux réactions allouées à chaque groupe politique avaient déjà été utilisées par le parti de gauche radicale. » (Les journaux)
Bizarre une situation au cours de laquelle on se fait apostropher publiquement avec interdiction de répliquer ! Admettons que cela soit une procédure du Conseil communal de Charleroi qui a été respectée.
Les gazettes ont publié in-extenso la réplique de Magnette et un résumé de quelques lignes de l’intervention de l’opposant qui avait suscité la colère du bourgmestre.
On se doute qu’avant la diatribe mettant un point final à la discussion, le représentant du PTB avait avancé des arguments et que les journalistes les avaient enregistrés. Pourquoi le public n’en a-t-il eu qu’un vague résumé ? Un débat n’est audible qu’en entendant les deux parties ! Comment le lecteur peut-il se faire une opinion ? Peut-on faire confiance aux journaux ? Est-ce tout à fait exact, n’ont-ils pas oublié un argument ? Un résumé des deux était plus correct. Il eût mis les deux parties à égalité.
Quelle étrange manière d’informer les lecteurs ! Qu’est-ce qu’un monologue sinon une sorte de propagande au bénéfice de celui qui développe son discours, tandis que l’autre ne le peut pas.
Cette manière d’informer est plus gênante qu’autre chose pour le PS ! Les journaux dans les mains de propriétaires libéraux n’ont aucunement l’intention de faire des politesses à un PS « en principe » opposé ?
Pourquoi le font-ils ?

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Deux hypothèses complémentaires me viennent à l’esprit. La première montre à l’évidence que des liens secrets existent en dehors des officiels unissant le MR au PS à la région et au Fédéral, dans une sorte de consensus informel faisant du PTB un ennemi commun. Si c’est le cas, de vrais journalistes indépendants (ça existe encore en Belgique) devraient faire des recherches afin de savoir si les accointances entre le PS et le MR étaient plus que des copinages, mais une similitude idéologique qui les souderait mécaniquement à chaque décision importante.
La seconde, voudrait que la détestation du PTB soit telle à droite que, sans l’avis du PS, les journalistes font automatiquement le jeu de celui-ci !
Cet embrouillamini démêlé confirme que l’opposition a posé des questions pertinentes sur le sort de centaines de locataires et qu’il n’y a pas été répondu. C’est du moins, ce que je retiens de ce débat.
Une question du bourgmestre a retenu l’attention : « Mais pourquoi est-ce que vous ne l’avez pas fait, Monsieur Mugemangango ? Quand on a négocié l’accord de coalition en 2018 pour la nouvelle législature, je vous ai proposé de rentrer dans la majorité…. vous avez refusé parce que c’était trop difficile! C’est facile de faire des beaux discours et d’expliquer comment il faut faire, etc. Mais se retrousser les manches et essayer de construire des logements, de régler les problèmes des gens et de les aider au quotidien, ça, c’est beaucoup plus difficile. Et ça, vous n’avez pas voulu le faire. »
Je ne suis qu’un électeur-observateur des débats, non-inscrit dans aucun parti. Mais j’ai une opinion imagée sur la question. C’est celle du terrassier qui doit creuser une fondation et à qui on ne propose qu’une pelle et une pioche, alors que des pelleteuses mécaniques flambant neuves dorment dans les hangars juste à côté. Dans ces conditions, il sait que le délai pour faire le travail sera dépassé et qu’on ne manquera pas de dire que c’est parce qu’il est un mauvais ouvrier, privant les gens de logements qui auraient dû être construits. Alors que fait-il ? Il cherche des serruriers qui prennent fait et cause pour lui et ouvrent de force le dépôt des pelleteuses. Cette action lui permet d’honorer son contrat.
Y a-t-il des serruriers pour ce travail ? Dans l’éventualité d’une ouverture forcée de la porte, de quel côté se rangerait le PS ? Poser la question, c’est y répondre.

27 novembre 2020

Ci-gît l’amer…

J’aime beaucoup Cynthia Fleury, psychanalyste et philosophe, physiquement et intellectuellement.
Vêtue simplement et sans affectation, à cent lieues de la coquetterie des stars, à la télé c’est un beau visage de femme sans maquillage qui apparaît. Elle ressemble à Simonetta Vespucci peinte vers 1480, par Sandro Botticelli.
C’est aussi une intelligence vive de notre temps qui s’interroge sur nos chimères, nos précarités et nos échafaudages sociaux maintenant debout un artefact : la démocratie.
Cynthia Fleury est l’autrice (certains disent auteure) d’un nouvel essai « Ci-gît l’amer. Guérir du ressentiment » (Gallimard).
La question est simple. Est-ce que j’éprouve du ressentiment à l’encontre des personnages politiques qui m’irritent, dans des chroniques qui s’apparentent à des pamphlets ?
Est-ce que je déteste physiquement un Clarinval, un Bacquelaine ou un Bouchez, sinon la paire rémanente sous ma plume de MM. Charles Michel et Didier Reynders ? Physiquement, non. Ils me sont indifférents. Ce n’est que sur le plan des idées que se situe mon différend.
Ils font une politique contraire à mon éthique. Ils mentent dans leurs affirmations de bonnes gérances. Leur curieux patriotisme cache mal leur allégeance à la puissante Amérique. Ils prêchent la rigueur pour les autres et s’en dispensent. Ils n’ont aucune considération pour les gens qu’ils sont censés conduire vers un mieux être. On pourrait faire une liste longue comme un jour sans pain de mon ressenti. De ressenti au ressentiment, est-ce la pente naturelle ?
Pour Cynthia Fleury le ressentiment gagne les foules. Il s’ancre dans les cœurs et les discours. Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? En quoi les ressorts du ressentiment peuvent-ils servir ou desservir la cause que l’on défend ? Quels liens tisse-t-il de nos vies avec la démocratie ? Quels sont ses antidotes ?
L’homme est un animal politique, même celui qui s’en défend. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas élus que nous acceptons du pouvoir, la manière dont il contrôle et dirige nos existences. À titre personnel, je me démène autant sinon plus que des gens dont c’est la profession d’organiser le pays, dans lequel j’ai autant de droit qu’eux. Et je le fais gratuitement, contrairement à eux, ce qui m’en différencie. Le système électoral m’est préjudiciable puisqu’au décompte des voix, la mienne est minoritaire. Mais ils ont des moyens de propagande énormes et je n’en ai aucun ! Où est l’égalité ? Où est la justice ?

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Cela m’étonnerait que ce combat quotidien ne laisse aucune trace dans les caractères, surtout quand la passion s’empare de nous.
Le terme clé de la dynamique du ressentiment est la rumination. Quelque chose qui se mâche et se remâche, avec cette amertume caractéristique d’un aliment fatigué par la mastication. (Cynthia Fleury)
La philosophe n’a rien écrit du double ressentiment, phénomène à prendre par les deux bouts. Car, si j’éprouve du ressentiment pour les modèles que je malmène à de multiples occasions, ceux-ci en ont autant à mon égard, quoiqu’eux le fassent différemment. Ne sont-ils pas au départ, des ennemis de classe qui conduisent une politique qui m’est défavorable ? Ne pourrait-on pas dire qu’ils agissent aussi par ressentiment ?
C’est le cas aux Etats-Unis. Donald Trump instrumentaliste la pulsion que ressentent les individus qui font le fond de son électorat. Celui-ci, par l’émotion victimaire que sa présence ravive, crée une tension dont le ressentiment envers l’autre camp se nourrit. Dans ces conditions, Biden aura très difficile de restaurer un sentiment de sécurisation.
Le ressentiment en démocratie influence beaucoup la vie quotidienne.
Cynthia Fleury observe que les démocraties produisent plus de ressentiment que les dictatures. « L’un des éléments centraux du ressentiment est le nivellement, le comparatisme, la rivalité mimétique. La vérité égalitaire, le fait de proposer un horizon égalitaire, spécifique à la démocratie, la rend plus fragile. »
C’est le défaut des philosophes du niveau de Cynthia Fleury malgré sa volonté apotropaïque : ils deviennent imperceptibles aux lecteurs ordinaires, à force de méticulosité. Ce ne sont pas des vulgarisateurs. Ils savent que pour être audible, le vulgarisateur a besoin de prendre parti, de défendre un camp plutôt qu’un autre et cela à l’aide de mots simples. Le diagnostic de Cynthia Fleury l’honore, mais ne nous comble pas. Le ressentiment ne fragilise pas la démocratie, puisque dans notre esprit le système imposé N’EST PAS LA DEMOCRATIE !

26 novembre 2020

Illibéralisme.

Encore un mot sorti du fourre-tout de l’officiel Pierre Rosanvallon.
Sa définition est conforme non pas à la réalité du terrain, mais au réalisme bourgeois, entendant pas là que, selon les dictionnaires, l’illibéralisme est une attitude qui s'oppose au libéralisme, ensemble de pensées politiques qui défendent les droits individuels face à l'autorité d'un gouvernement considéré comme arbitraire ; ainsi les démocraties dont nous nous réclamons ne sont pas illibéralistes.
Vous remarquerez que Rosanvallon donne le beau rôle à « qui défend l’individu face à l’arbitraire ». Nos démocraties passent pour les championnes d’une bonne gouvernance qui s’intitule comme telle face aux pseudos démocraties d’Orbán et de ce que Salvini a voulu instaurer en Italie. Tout est empaqueté, ficelé, et pourtant…
Et si l’illibéralisme était aussi le fait des libéraux trahissant leur propre cause, tout en restant officiellement et dans les dictionnaires, les champions des droits des individus, alors qu’ils sont en réalité, les acteurs d’un gouvernement arbitraire ?
Il faudrait peut-être songer à changer la définition de « l’illibéralisme » et à la liste d’Orbán, et Erdoğan, y ajouter Macron, Andrzej Duda et Alexander De Croo !
En effet, l’épidémie a créé une situation douteuse. L’illibéralisme ne serait pas le fait d’un gouvernement devenant arbitraire pour notre bien, c’est-à-dire, dans le genre du nôtre !
Les commerces fermés, les couvre-feux, les polices s’introduisant de force dans des appartements privés afin d’y verbaliser des gens qui s’y trouvent en nombre, le port d’un masque dans les rues et les lieux publics, l’obligation d’une distance à respecter entre des clients dans les grandes surfaces, si tout cela n’est pas de l’illibéralisme dans le sens strict du terme, je veux bien casser ma plume et ne plus jamais écrire un mot.
Si c’est au nom de la fraternité que nos gouvernants s’adonnent à l’illibéralisme afin de ménager notre santé en nous privant des libertés essentielles, que n’a-t-on bien commencé plus tôt ! Dans le présent dommage dû au Covid-19 que n’a-t-on empêché son entrée dans les écoles et dans les usines en les fermant, puisque se sont des clusters certains contre lesquels on feint de prendre des précautions, mais qui ne sont que des hypocrisies verbales.
De même, traiter d’illibéralisme une société socialiste dont l’objectif est l’épanouissement individuel grâce à la solidarité collective, c’est un autre non-sens.
Mais voilà, personne n’est dupe. L’illibéralisme n’est rien d’autre que la fausse perception qu’acheter librement selon ses moyens devient la liberté primale qui conditionne toutes les autres. Être libre, selon nos modernes sociétés, n’est que pouvoir consommer librement selon les moyens que l’on a, par accumulation, héritage et mystification financière ou travail payé parcimonieusement pour le plus grand nombre.
Aujourd’hui, la liberté de manifester l’est au péril de sa vie (voir les morts et blessés des Gilets jaunes), la liberté intellectuelle est écrasée au nom de la liberté-d’expression des médias tenus en laisse par les propriétaires. On peut avoir un doute sur la consistance d’un Georges-Louis Bouchez pour vilipender les adversaires de la liberté !

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L’égalité est devenue une telle comédie dans nos démocraties « en lutte contre l’illibéralisme », que même De Croo interpellé à la chambre par des opposants n’a même pas trouvé un argument pour répondre. On ne parle même pas de l’égalité économique, il est certain qu’elle n'a jamais eu lieu, mais de l’égalité en droit, l’arbitraire, les passe-droits, les comparutions différentielles devant la justice, le favoritisme et j’en passe…
La fraternité n’a jamais été vraiment le fort des sociétés modernes, spécialement capitalistes. Elles font des phrases, qu’il ne faut pas prendre au pied de la lettre.
Il est temps de s’apercevoir que nos gouvernements s’offrent à tout dire, y compris le pire.
Par exemple, cette manière d’être laïque en faisant semblant de ne pas voir que les religions ont tous les pouvoirs au nom de l’opinion qui a droit à ses églises. La laïcité est mal venue d’en vouloir la critique, sous-entendant par là que, lorsqu’un enseignant en abuse, il n’a qu’à en prendre seul la responsabilité. Attirer les regards courroucés généralement islamistes des croyants et assimilés, les édiles de Molenbeek y trouvent de l’inconscience et comme une provocation.
On en arrive en Belgique à ce que la « démocratie » appelle elle-même à sa démolition.

25 novembre 2020

Usus, fructus, abusus !

On aura eu cette chance avec la Covid-19 que l’individualisme forcené, imposé par le néolibéralisme, n’est pas du tout adapté, quand la nécessité impose une solidarité sans faille.
Nos élites ne s’en émeuvent pas encore, c’est normal, elles ont toujours été en retard pour tout, mais ça viendra. On aura remarqué que le plus beau fleuron du libéralisme, Maggie de Block, n’a pas été reconduit dans la fonction de ministre de la santé. L’histoire a une flopée d’exemples où, par défaut, on se fait toujours débarquer par plus adapté.
Les hardis phénomènes du « tout pour moi » sont-ils les enfants d’Adam Smith exclusivement ou d’une série de penseurs opportunistes qui ont jalonné l'histoire du capitalisme ?
La bible de l’Écossais « La richesse des nations », référence de la famille Michel, livre de chevet de Didier Reynders, vade-mecum de GL Bouchez, est dépassé par l’ancienne bible, du pape Jean XXII ! Ces chrétiens, tout de même, quels précurseurs !
Si Adam Smith croyait au XVIIIe siècle au « comme-elle-va-de-soi » de l'économie, le capitalisme ne résulte pas d'une pente naturelle de l’homme à « roulé son voisin », mais d'un processus historique, vouant « l’homme blanc » à coloniser tous les continents. Ce qui, vous en conviendrez, est à peu près la même chose, mais à une autre échelle.
Bien des peuplades d’Afrique et d’Amérique, à l’exemple des Aztèques, n'accordaient aucune valeur matérielle à l'or. L’évangélisation leur apprit le contraire. Ils passèrent illico de l’état « sauvage » à l’état de marchandise. Le travail, qui fit le reste, et les éleva au civisme et à la morale, est surtout une valeur protestante.
Hé oui ! c’est du christianisme que le capitalisme est le plus proche.

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Dès qu’on parle du dieu romain lancé comme une star depuis les catacombes, on parle de fric. Il n’y a pas de capitalisme sans capital et il n’y a pas de capital sans appropriation privée et donc sans droit de propriété : l’usus (jouir de sa propriété), le fructus (pouvoir en tirer un revenu ou un intérêt), l’abusus (pouvoir le donner ou le vendre), datent de là.
La chute de l’Empire romain, fut la crise de 1929 de l’époque. Le baron médiéval succéda aux Barbares vainqueurs. Il fut à la fois le banquier, le chef responsable et l’entrepreneur plongeant pendant cinq siècles au moins les serfs affolés dans le chaos. Ces malheureux se réfugièrent dans la foi. Les affaires lancées depuis les catacombes repartirent. Oubliées pour une bonne part, sauf des prêtres, le baron n’eut plus qu’à rejoindre sa paroisse.
Passons de l’Ancien Régime « l’État c’est moi », à Napoléon « l’État c’est lui ». La Déclaration des droits de l’homme inspira le Code, en son article II : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. »
En clair « Si tu bosses pour qui a le pognon, on veut bien que tu respires. Fais gaffe à pas faire le con d’oublier d’apporter ta petite pierre à la Tour Trump de 1802 ».
Jusqu’à Jean XXII, un pape d’Avignon, les chrétiens étaient tenus de montrer une profonde répugnance à l’argent : « Nul ne peut servir deux maîtres, dit Jésus : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent. » (Matthieu 6,24).
Le pape met de côté les sottises attribuées à Jésus, chassant les marchands du Temple, pour fonder la doctrine économique de l’Eglise marchande du Temple. Nous sommes tous les descendants d’Adam, avant que celui-ci ne devienne Smith. La propriété n’a pas été introduite par le droit humain, mais par le droit divin, ainsi que l’affirme la Bible selon Jean XXII. Le droit de propriété des hommes sur les choses est donc d’origine divine. D’où son caractère absolu — justement ce type de droit dont a besoin le capitalisme.
Les chrétiens n’oublièrent pas les pauvres. Les prêtres définirent la charité par le résumé qu’en fit Alphonse Allais « Faire la charité, c’est bien. La faire faire par quelqu’un d’autre c’est mieux. On oblige ainsi son prochain, sans se gêner soi-même ».
Les outrances du capitalisme ne passent plus, malgré les efforts de la démocrapitaltie.
Machiavel archi-mort depuis belle lurette, n’aurait pas dû écrire ce qui suit au Prince, attendu que les imbéciles de l’époque savent lire aujourd’hui « Il arrive que les mots doivent servir à déguiser les faits. Mais cela doit se faire de telle façon que personne ne s’en aperçoive ; ou, si ça venait à se remarquer, il faut avoir toutes prêtes des excuses que l’on peut sortir sur le champ. » Signe des temps : Maggie n’a pas présenté des excuses. Clarinval croit que c’est à nous de le faire. Mathieu Michel va rajouter de la sottise à l’orphéon. Ils n’ont pas encore vu qu’ils sont à poil et affreusement dépourvus, la bise venue.

24 novembre 2020

Les rois de la quincaille !

Le bien-pensant en Belgique est de caractère placide et faussement bienveillant. Il vote libéral ou Vlaamse christendemocraat et socialistisch à l’occasion. Il est modérément raciste. Il fait confiance à la Deutsche Bank. Il admire Georges-Louis Bouchez. Il voue à la famille Michel un culte, surtout à Louis, un saint qui a « donné » ses fils au pays.
La comparution de Nicolas Sarkozy (alias Paul Bismuth), pour corruption de fonctionnaire, est la seule affaire dont il parle, pour déplorer l’acharnement des juges « rouges » à salir les politiques. En Belgique, il n’y a pas de corrompu, sauf chez les socialistes. Il n’entend pas le tintamarre des casseroles aux pattes des libéraux dans la Belgique, intemporelle et grandiose.
Le bien-pensant s’en remet à la justice pour évacuer dans le silence et la discrétion, les « broutilles ». Elles vaudraient tout de même au justiciable des rues, de cinq à dix ans de prison. Dans les hauts milieux, elles passent pour des écarts sans importance. En démocratie triomphante, le service rendu à l’État, une décoration des mains de Philippe, une nomination de baron, valent le symbole d’une valise diplomatique que la justice n’ouvre jamais, ou alors par inadvertance.
Pourtant les casseroles brinquebalant au cul de la gentry, ce n’est pas ce qui manque. Quand le délit devient trop voyant, que des barons risquent la tôle, l’État intervient, magistral, au-dessus des lois, puisque la Loi, c’est lui ! Les juges retournent dans leur niche aboyer sur le parasite minuscule et tout est dit. Le bien-pensant se rassure. L’État de droit est sauf. Le néolibéralisme à une avenue devant lui.
Le badaud abusé et innocent est occupé ailleurs : Black Friday, ses vedettes RTL, Euro-News et un film porno font sa soirée.
Pourtant, jusqu’au mercredi 26 juillet 2017, beaucoup d’illustres flamands ont eu les sphincters à la mouillette. C’est le jour où Charles Michel leur a arrangé une porte de sortie comac dans un dossier vieux de dix ans : le dossier Arco. Révélateur des clivages traditionnels dans la politique belges de la bien-pensance, avec enjeux financiers, économiques, judiciaires et politiques considérables. Je n’ai pas la place pour aller plus loin dans le dossier. Ceux que ça intéressent peuvent cliquer sur ARCO. Ils en auront pour 2 heures de lectures édifiantes.
Le Dieu libéral a tranché : les détenteurs de parts de la société coopérative Arco ont été indemnisés des pertes subies. Parfait, c’est nous qui payons. La bien-pensance s’est fichu de notre gueule. Ce dossier éclaire la prise de décision économique et politique en Belgique. Des barons sont sauvés. Philippe n’aura pas à rougir d’eux. Le mouvement ouvrier chrétien ne déboursera pas un copeck, le CD&V reste un parti honorable, parce qu’il en est digne.

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Autre casserole, le Kazakhgate, une forfaiture bien libérale.
Voilà encore de la belle casserole, émaillée ou inox, nickelée pour les barons libéraux. En cause, une huile du MR, Armand de Decker, député, sénateur, président du Chose. Le teint rose, le port beau, le costume impeccable sous lequel on devine le fixe-chaussette anglais, le boxer Lingerie-Sipp, ultra-soie pour couilles anti-gerçure.
Bel Armand y est allé fort, avec Reynders quasiment les deux doigts de la main. Au point que Didjé « comme un vol de gerfaut » de Liège, son charnier natal, atterrit et fait son nid à Uccle, à côté de bel Armand, son moniteur, son père, son frère…
Les faits remontent à 2011. C’est dire comme la justice a d’abord trainé les pieds.
Bel Armand a démarché Stefaan De Clerck pour le milliardaire belgo-kazakh Patokh Chodiev, moyennant 740 000 euros, dans l’équipe d'avocats pour le trio d'hommes d'affaires kazakhs (affaire Tractebel).
Reynders intervient pour aider son ami intime en accélérant fin 2010 l’évolution de la législation sur la transaction pénale élargie. Bel Armand pour l’Elysée, agit auprès du ministre de la Justice Stefaan De Clerck. Vous voyez la riche combine ?
Quand le scandale éclate Bel Armand meurt avec panache. Il n’a pas été autopsié. On aurait dû. Le décès opportun de Bel Armand, permet à ses héritiers d’empocher le magot. Reynders est sauvé et poursuit sa quête des honneurs et des places en honnête homme. Il aura la Légion d’honneur. Il a nié avoir reçu un courrier de la sulfureuse avocate française Degoul qui lui balançait tout ce qu’il connaissait sans doute par ailleurs sur le bout des doigts. Pour la lecture de la patate chaude complète, voir Internet.
Cette chronique ne pourra pas briquer les casseroles Nethys, connues sous le nom de Tecteo Services, holding liégeois appartenant à Enodia (ex-Publifin). C’est dommage.

23 novembre 2020

L’État stupide ?

Évidemment, ce qui rend stupide l’État se sont les individus qui en tiennent les rênes. Pour la Belgique, il n’y a pas photo, ceux qui les aident, sans parfois en tirer un bénéfice personnel, en sont les auxiliaires, servant de faire valoir et de prétexte à la bêtise.
Dégoûté de la façon dont se conçoit le journalisme à RTL au sortir de « C’est pas tous les jours dimanche », je veux malgré tout rester optimiste. Il y a quand même des gens dans cette profession qui se posent des questions et s’exposent aux yeux des propriétaires des médias à des licenciements. Informer conserve toujours un sens et une fonction sociale indispensable.
De culture française, nous pouvons réclamer que des opinions diverses viennent de France enrichir nos débats, afin de ne pas laisser les plateaux de télé et les gazettes aux mains des médiocres, approximatifs des sciences et de la langue.
Nous pourrions accueillir des personnalités peu sollicitées en France pour les mêmes raisons qu’en Belgique : Alain Badiou, Barbara Stiegler, Régis Debray, Alain Finkielkraut, Monique Pinçon-Charlot, Michel Onfray, Emmanuel Todd, Annie Le Brun, etc. Cela nous permettrait de rompre avec le ronron massif des intellectuels belges, même si, parmi ces cités, certains déplaisent et me déplaisent. On peut comprendre aussi la réticence de ces personnes vu le bas niveau et l’orientation néolibérale des journalistes de RTL et de la RTBF.
L’argument avancé par les chantres du système, est que ces intellectuels n’intéressent pas tellement, plongés qu’ils sont dans les vieux schémas, regardant avec les yeux d'hier, le monde d'aujourd’hui, parlant, en plus, un français incompréhensible, vu l’état d’abêtissement général de la Belgique.
Ce mépris béotien lancé à la face d’intellectuels avérés, les exclus de l’espace du débat public, parce qu’en haut-lieu, on ne partage pas leurs choix philosophiques et politiques.
Les « fausses élites » monopolisent les antennes et les journaux en montrant ce qu’elles sont.
Fera-t-on avancer la compréhension du monde, scotché sur la pandémie en s’enfermant dans l’univers abscons livré au pouvoir, dont on sait qu’il trie ce qui l’arrange du corona virus des recommandations du corps médical ?

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Sommes-nous condamnés à mourir idiots à cause d’eux ?
Comment expliquer à un citoyen normal, que les gestes barrières, le plus grand espace possible dans les rapports obligés avec autrui, l’aération nécessaire, s’arrêtent aux classes surpeuplées ou des ateliers, dans le « côte à côte » sans port du masque, nécessaires à la production ?
De cet exemple puisé dans l’immédiateté des circonstances, on peut partir sur la politique de la Belgique dans son action interne et externe, dans sa philosophie, ses mœurs, ses divergences de comportements d’une Région à l’autre. Bref, de nous montrer intelligents et au-dessus de la restrictive pensée des médias et des politiques sur la seule question du Covid !
Quand va-t-on ouvrir la pluralité intellectuelle aux citoyens ? Quand cessera-t-on de prendre les gens pour des incultes à qui on peut raconter n’importe quoi ?
On est au cœur du sujet. Ils ne le font pas parce que ces gens de pouvoir sont des esprits eunuques qui n’ayant rien compris à la richesse de la confrontation d’idées contradictoires se confinent dans l’étriqué des leurs. Inversant les rôles, entre eux et le peuple, c’est ce dernier qui affirme sa supériorité intellectuelle par holisme, laissant aux autres la bêtise managériale et l’obstination du ver à bois.
Il est indispensable à l’esprit éclairé de préférer la lecture ou l’écoute des paroles les plus contraires aux idées qu’il s’est faites et surtout celles qui perturbent l’esprit, plutôt que celles entendues à longueur de journée, dans une dictature d’opinion insupportable !
La Belgique est dans le pétrin. Tout le monde le sait. Aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps, c’est presque une constante dans la vie de l’État belge. Le petit monde du dessus retrace la manière stupide dont la vie fut vécue en Belgique de l’exploitation du Congo, à l’exploitation des cols bleus dans les bassins industriels, aboutissement de la folle usine à gaz du temps présent.
Groupée sous le couvert des sciences et de l’intelligence, la mafia de l’économie libérale plombe littéralement les rapports entre les classes sociales. C’est un groupe informel, dénué de statut, sans chef apparent qui fonctionne pourtant parfaitement. La raison en est que nous sous-estimons le nombre d’individus stupides qu’il recèle, tant ils ont réussi à couler dans un moule généraliste, les critères d’intelligence qui les arrange. Les gens que l’on croit rationnels et intelligents sont outrageusement stupides. Nous sommes sous leur tutelle. Ils surgissent à l’improviste dans des lieux où de vives intelligences devraient nous éclairer. Ce dimanche, nous avons eu notre compte : Mathieu Michel interviewé par un type de son espèce.

22 novembre 2020

Dynasty ou Dallas ?

Il y a plusieurs façons de faire entrer le citoyen dans un moule qui le condamne à n’être que ce que le pouvoir veuille qu’il soit.
Par la contrainte morale, par l’exemple ou par la force.
Un citoyen débutant ne met pas trop de temps à s’apercevoir que le « quant à soi » mène à la marginalité. L’opinion, même de gauche, bien encadrée par le pouvoir, est toujours dénonciatrice de la position du réfractaire pauvre qui refuse de « gagner sa vie comme tout le monde ». Du chômeur à l’handicapé léger (assimilés souvent à tort à ce refus), du pas de chance à l’inorganisé, du caractériel au rebelle paresseux, de l’artiste au rêveur, les lois sont approuvées par le besogneux sur son banc de nage. Il ne voit pas pourquoi il serait le seul à souquer ferme. Il lui semble même que s’ils étaient plusieurs à saisir la lourde rame, que celle-ci serait plus légère, comme dans les films, quand le quartier-maître caresse le dos des galériens au chat à neuf-queues.
La situation d’ensemble la plus actuelle des Belges, c’est la contrainte morale qui la crée.
Mais plus pour longtemps ! Les Gilets Jaunes et la Covid-19 ont rayé le chrome de la belle machine des bourgeois, au fil du temps. Ce tableau est faussement simpliste.
L’exemple, le deuxième moyen de faire entrer le citoyen dans le moule, fait défaut. Le bourgeois installé dans la politique et dans l’économie à ses graisses qui le boursouflent de partout. Il ne peut plus cacher ses privilèges et ses différences qui giclent de tous les côtés dans sa manière à prendre ses aises et déguster ses petits fours. Du MR au PS, ils ne savent que faire pour dissimuler leur embonpoint, surtout moral. Il ne leur est plus d’aucun secours d’ânonner comme jadis dans leur catéchisme, que « le travail et l’honnêteté font la dignité de l’homme ». Vous voyez d’ici Charles Michel faire un discours sur les seules qualités personnelles à se faire valoir, comme La Bruyère « par des choses qui ne dépendent point des autres, mais de soi seul ou renoncer à se faire valoir », alors que sans des coups de pouce extérieurs et la sollicitude du père, il serait encore un avocat sans cause, peut-être commis dans une quincaillerie ou chômeur, au pire ? Vous voyez d’ici Jean-Claude Marcourt monter sur une chaise dans une cour d’usine en grève et commencer sa harangue par « Camarades… » ? Didier Reynders vanté l’indépendance de ses enfants par l’autonomie et la responsabilité dès le plus jeune âge, alors qu’il est allé faire la cour à Pierre-Yves Jeholet, président MR de la Fédération Wallonie-Bruxelles, pour qu’il engage son fils Nicolas, dans son staff !
La force par l’exemple et tout ce qui tourne autour de l’exemplarité sont devenus impossibles. Les coquins au brassard bleu ne sont plus assez nombreux pour asseoir leur puissance par le nombre. Comme ils cumulent encore tous les pouvoirs, ils craignent pour la génération suivante, celle qui débute à peine dans les places réservées. Quel avenir pour ces louveteaux ?

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Heureusement pour eux que sous prétexte de l’imminence d’attaques terroristes, dont au passage ils se flattent d’en avoir déjoué des dizaines, les libertés les plus fondamentales ont été réduites les unes après les autres ou en voie d’extinction, par des lois d’exception qui, par la commodité qu’elles représentent pour le pouvoir, sont devenues définitives. Ainsi, il est devenu plus facile de « contrôler » une action syndicale ou une manifestation spontanée de rue, depuis que les mesures prises pour lutter contre les extrémistes musulmans ont été prises. De même les policiers ont troqué leur tenue d’agent de la paix, contre des équipements qu’on ne voyait que dans des films américains. Les gens se sont accommodés à ces nouveautés comme la présence de militaires armés patrouillant dans les rues, en répétition pour une éventuelle reprise en main de la bourgeoisie libérale.
La pandémie a permis à la bourgeoisie d’œuvrer à découvert sous prétexte de la sauvegarde de la santé publique. L’entraînement par des couvre-feux, des fermetures de lieux publics, théâtres et cinémas, échoppes et marchés, qui sur le moment paraissent nécessaires, pourraient s’avérer dangereuses, au cas où des gens comme Georges-Louis Bouchez se découvriraient brusquement des affinités avec Franco ou Pinochet.
Ce qui paraît nécessaire en certains moments est franchement liberticide à d’autres. Or, qui décide de retrancher des libertés dans des circonstances d’urgence ? Ceux qui ont intérêt à les maintenir après !

21 novembre 2020

Une vie réussie !

Pour être vraiment we-transférable sur les réseaux sociaux, je devrais écrire sur l’affaire Daval en cours de jugement. J’aurais dix pour cent de lecteurs en plus. Parler du sperme de Daval retrouvé sur la robe de sa victime, m’en ferait dix de plus ! Complet, je devrais dire un mot du Black Friday, pour faire bicher les américanolâtres à la mouillette sentimentale !
Mais, qu’est-ce que vous voulez, le clientélisme à la Trump, je ne peux pas.
Souvent je me trompe. Certaines de mes chroniques pourraient n’être que du complotisme, confondues avec l’islamo-gauchisme ou de les avoir tirées du nationalisme de Marine Le Pen !
Ce n’est pas plus mal ainsi. Cela me permet d’éviter les courants, tout en étant accusé de les préférer tous, à tour de rôle. Cela m’autorise à être léger un jour, abscons un autre, parfois à toucher quelque chose d’important, sans toujours en être conscient.
« Fin octobre 2018, un chauffeur routier de 33 ans, Eric Drouet, lançait sur Facebook un appel à la mobilisation contre l'augmentation des prix du carburant. Quelques semaines plus tard, le 17 novembre 2018, les gilets jaunes déferlaient sur la France, inaugurant le plus vaste mouvement social qu'ait connu le pays depuis mai 1968. » (Les journaux)
Je voudrais revenir sur cet événement, dépassant la personne d’un Eric Drouet, transcendant son appel dont il ignorait parfaitement qu’il allait bouleverser le monde social et aussi le monde politique, sans que celui-ci en ait la pleine conscience, encore aujourd’hui.
Je m’en suis déjà ouvert dans une chronique récente. Elle n’a eu aucun écho. C’est souvent ainsi que commencent les changements de grande importance, ayant sur les gens d’immenses conséquences. Ils passent inaperçus, jusqu’au jour où ils aveuglent les consciences, au point que le monde en soit bouleversé et modifié à jamais.
Malgré nous, nous ne nous dissocierons pas de cette année de manifestations spontanées jetant des millions de personnes sur les routes et les ronds-points. Un mouvement social inégalé dont les effets bousculent l’Europe, devant l'absence de perspectives et la persistance d'inégalités profondes.
Même en Belgique, pays de la placidité repue, ça se conjugue à l’effet Covid, dans une association de griefs inédite. La contestation n’est pas éteinte, qu’on l’appelle Gilets jaunes ou sidération, devant nos neuf ministres de la santé de l’usine à Gaz des politiques.

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On ne sait pas où l’on va. Les discours officiels ne passent plus. Ceux de Clarinval et de De Croo, à propos du suicide de la jeune coiffeuse de 24 ans, sont perçus comme des hypocrisies larmoyantes. Les mesures « pour notre bien » sont autant de brandons enflammés qui transpercent nos chairs, au lieu d’être le baume guérissant des promesses qu’ils nous vendent.
J’imagine que la saga des Gilets Jaunes ne fait que commencer. Les motifs d’explosion sociale se sont renforcés avec les inégalités nouvelles de l’épidémie. Comment ose-t-on confiner les pauvres sur 16 mètres carrés, homme, femme, enfant vieillard – et ils sont probablement des millions en Belgique – en leur intimant l’ordre de n’en pas sortir, après une certaine heure sous peine de coercition ?
Comment ose-t-on obliger le port d’un masque dont on sait bien qu’ils sont inefficaces à force de trop les réemployer, alors qu’ils ne sont pas gratuits et que les seuls sûrs coûtent minimum 6 euros pièce chez le pharmacien ?
Comment peut-on se gargariser de précaution en envoyant travailler sciemment des enseignants et bien d’autres travailleurs, comme les caissières des supermarchés, dans des environnements qui ne sont sécurisés que sur le papier et le sachant, affirmer le contraire ?
Les GJ incarnent la colère populaire. Ils ont réveillé l’attention à la lutte sociale jadis réservée aux syndicats et au parti socialiste. La colère vient de ce petit peuple qui a bâti son projet de vie autour de l'accession à la propriété et qui se retrouve aujourd'hui anéanti par le modèle des grandes villes des élites culturelles, fragmentant telle une grenade, la famille : les vieux à l’hospice, les jeunes à l’apprentissage d’un boulot « porteur » et les adultes au turbin. Les gilets jaunes n'ont choisi leur lieu d'habitation qu’en fonction de deux critères : les prix du foncier et la facilité d'accès à l'autoroute. Ce faisant ils ont réalisé ce que leurs parents n'avaient pas fait avant eux, faute de moyens : devenir propriétaires. Et voilà que ceux qui savent tout à notre place viennent nous dire que nous ne devrions plus vivre de la même manière, la voiture diesel, les légumes du jardin, la maison payée en trente ans, c’est fini. Tout cela sans nous expliquer si la nouvelle manière de vivre est meilleure ou pire que la précédente. Comme avec le Covid, il faudrait leur signer un chèque en blanc. Ils ont la martingale pour ne pas mourir. Eux, du reste, si vous l’avez remarqué, ils ne meurent pas.
C'est d'une très grande violence pour des gens qui avaient jusqu'alors, le sentiment d'une vie réussie.

20 novembre 2020

1963 !

La Belgique plus bancroche que jamais, est l’œuvre de l’ensemble des partis de pouvoir qui ont réussi le tour de force de mettre à la tête du pays depuis 1963, soit depuis cinquante-sept ans, la plus belle collection de gaffeurs jamais réunie jusqu’ici !
Comment en sommes-nous arrivés là ? C’est une fuite en avant depuis la loi du 31 octobre 1962, votée par une majorité de parlementaires flamands contre une majorité de parlementaires wallons, parue au Moniteur en 1963.
Ceci n’incrimine pas que les parlementaires flamands. Les autres se sont résignés, parfois les députés MR ont surajouté de la bêtise à la bêtise.
Un demi-siècle plus tard, nous sommes encombrés d’un formidable arsenal de lois. Les linguistes distingués, Sinardet et Delwit, la famille Michel, Popof de Charleroi et sa béatitude de Mons, sont tous baisés par l’anglais, au-delà du « raisonnable », toute la jonglerie pour maintenir le flamand n’aura servi à rien.
Ne cherchez pas docteur, on sait ce dont le malade va mourir. C’est incurable.
Les « élites » flamandes comme wallonnes se sont méprises sur le malaise vagal dont on souffrait à l’époque. En croyant interpréter les désirs des gens, une sorte d’émulation s’est emparée de cette génération de politiciens. Les suivantess en ont rajouté.
Il n’y a pas de limite à la connerie. Nos élites en sont accablées. Elles sont totalement responsables de la mésentente des deux grandes régions du pays. Les dynamiteros actuels sont les successeurs de ceux de 1963.
Dans le panel des fautes « grosses comme des maisons », à la commission spéciale Covid-19 de la Chambre, le magazine scientifique The Lancet, de réputation mondiale, a déclaré par la voix de son rédacteur en chef « Des gens sont morts à cause de l’organisation politique de ce pays. » C’était pas plus tard que le mois dernier.
Le désastreux de la chose, c’est que c’est vrai. Les lois, faites pour aider les citoyens à vivre en communautés heureuses, les tuent aujourd’hui ! The Lancet faisait allusion à notre politique en matière de soins de santé et au caquetage incessant de la volière où ce royaume fait cohabiter neuf ministres à ce seul titre des soins !
C’est Frank Vandenbrouck qui a repris le fusil à chevrotines des mains potelées de Maggie De Block, pour y faire des roses sur nos pauvres cibles !

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Il n’y a que nos élites pour se prendre au sérieux. Les citoyens ont compris que celles-ci s’étaient engagées, après de mauvaises études, à faire de mauvaises lois. Nos voisins français sont quasi unanimes : L’État belge est une usine à gaz ! Les citoyens l’ont voulue, puisqu’ils ont élu les branquignols qui s’appliquent à détruire l’État depuis 1963 !
Il y a du vrai dans ce raisonnement d’outre Quiévrain. La nouvelle recrue MR de ce beau gâchis, Mathieu Michel, a fait rire de lui et par conséquent de nous, dans sa première prestation à la Chambre. Inscrit dans le cahier des charges de la reprise du MR par Georges-Louis Bouchez, il devait faire ministre. Ce qu’il fait… et c’est désastreux ! Tout est à l’avenant, puisque des « Mathieu Michel », ils le sont tous à des degrés divers.
Le petit dernier de Louis Michel a l’informatique dans ses cartons. On voit ce que ça donne : pas que le coronavirus, score négatif de l’élite en Belgique ! Le pays est sur le point de recevoir une amende de l’Europe pour n’avoir pas atteint les objectifs fixés en matière d’énergies renouvelables. Après la prestation de madame Marghem et avant elle bien d’autres spécimens, suite à des années de non-décisions à propos du maintien des centrales nucléaires, on n’est pas surpris ! Les supprimer est impossible, sous peine de vivre en panne de courant permanente et discontinue comme à Ouagadougou !
Notre enseignement ? Les rapports de l’OCDE confirment que le pays s’enfonce dans l’analphabétisme et la perte de sens d’une éducation raisonnée.
Notre défense nationale ? A l’heure où on aurait diantrement besoin d’une Europe militaire pour fermer le clapet d’Erdogan, quand la France (il faut lui reconnaître ce mérite) insiste auprès de l’Allemagne pour une armée européenne… nous achetons des avions américains ! Ce qui va constituer une formidable dépense d’écolage en Amérique de nos pilotes, alors qu’on pouvait ne faire que 200 km pour apprendre à voler en France.
La connerie, c’est comme un bout de tissu qu’on tire d’un rouleau. On n’en voit pas la fin !

19 novembre 2020

24 ans, c’est bien jeune pour mourir !

Avec le suicide d’une commerçante de 24 ans en raison d’un gouffre financier auquel elle ne pouvait faire face, le David Clarinval se bouge les fesses pour se fendre d’un lamento dans la presse.
Ce condensé de la pensée MR ose même faire des reproches à la malheureuse ! « La jeune femme pensait, à tort, qu’elle n’avait droit à aucune aide. Ayant ouvert son commerce il y a seulement trois mois, Alysson n’était en effet pas éligible au droit passerelle mais la jeune indépendante pouvait bénéficier du double droit passerelle de crise, dû dès que la fermeture d’un commerce est ordonnée. » (Les journaux)
Ce n’est pas très élégant de reprendre quelqu’un qui a voulu en finir dans une situation que connaissent des milliers de gens.
Vous avez deviné, le problème de Clarinval n’est pas là. Lui-même, égoutier du système, fait partie des raisons du suicide de cette jeune personne, avec ses mirages de passerelles et ses bouées made in MR qui sentent le caoutchouc brûlé des semelles de son chef de file, le président Mangon, Bouchez soi-même.
Pourquoi cette procession de cloportes joue-t-elle au Magic-Circus à grand renfort de paillettes et numéros de claquettes pour attirer le badaud arrêté devant les tréteaux ?
Parce qu’ils ont le feu aux fesses, que leur système économique est un objet foireux et que leur clientèle de base qui ne se suicide pas, enfin pas encore, est en passe de leur filer la raclée aux prochaines élections.
Ils vivent une période extrêmement gênante. Ils sont en train d’enfourner des tonnes d’euros dans la machine à sous des supermarchés et autres combines genre Amazon, pris sur la peau de pauvres bougres qui ouvrent des échoppes pour se sauver de la misère, parce qu’ils ont cru aux conneries de Clarinval ! En votant libéral, n’importe qui peut s’élever à la force des poignets et tracer sa route en toute indépendance, disent-ils en guise de requiem à la malheureuse qu’ils jettent dans le trou. Car ils persistent, ces thons, dans leur dérive !
En vertu de quoi, les petits « entrepreneurs » se font désosser comme des lapins à la halle par des multinationales !
Notez que se faire la tronche endeuillée pour la perte d’une artisane de 24 ans, ils savent faire, d’autant que leur amour de l’Amérique et des milliardaires leur dit de la fermer, de ne pas trop montrer la joie que ces suicides-là, c’est bon pour le dollar !

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Voyez-vous, à gauche on n’est pas comme ça.
On pleure réellement et on s’inquiète pour toutes ces vies brisées, même si elles ont vécu dans l’illusion d’un ascenseur social qui vous monte à n’importe quel étage… qu’on peut en ramassant un trombone de bureau dans une cour d’usine, finir dans la peau d’un Rockefeller.
La gauche, la vraie, pas celle qui baise sous la couette avec le MR, n’est pas comme ça. Elle comprend la douleur d’un travail pénible, acharné, de douze à quatorze heures pas jour qui ne rapporte rien et au bout du compte, on en ressort doublement brisé moralement et physiquement.
Elle reconnaît en ces petits commerçants désillusionnés, des camarades, des frères en guise d’un nouveau moyen d’espérer.
Elle oublie même qu’au temps des illusions, ces malheureux boutiquiers en déshérence étaient pour certains des contributifs à l’élévation du sieur Clarinval et qu’ils n’étaient pas les derniers à qualifier les pauvres, les exclus, les chômeurs, les traîne la savate des CPAS de simulateurs et de destructeurs de la Nation laborieuse… et qu’ils ont même acquiescé au renforcement des contrôles, brimades et plaisanteries de la bonne bourgeoisie socialo-libérale.
Tout ça, c’est du passé. La Gauche n’a pas de ressentiment dans son bon cœur. Elle est la première à comprendre le malheur, puisqu’elle lutte contre lui avec acharnement, depuis des siècles !
Toutes celles et ceux qui sont victimes du capitalisme sont de sa famille
La pauvre qui à 24 ans n’arrivait plus à joindre les deux bouts, hein ! Clarinval, tu n’as pas honte ? C’est à cause de toi et de tes pareils qu’elle a arrêté sa vie, si jeune !
Et ce n’est pas tout, ferais-tu concurrence au Covid ? Le MR serait-il le berceau de criminels endurcis ?
On peut se le demander.
Car, quand on considère le commerce de proximité avec des petits magasins où il n’y a jamais foule et la cohue chez Carrefour, on est perplexe. Si en plus de se tromper sur l’économie, la droite n’était pas en train de se flanquer le doigt dans l’œil sur la santé aussi !

18 novembre 2020

Les Gilets Jaunes, deux ans déjà !

La diffusion de l’information ne relève pas toujours de son importance, mais du moment où elle survient. Les élections américaines resteront d’actualité jusqu’au 20 janvier, c’est-à-dire lorsque Trump aura enfin fait ses bagages et laissé la Maison Blanche au nouveau président. Enfin, la Covid-19 a installé ses quartiers dans les rédactions au moins jusqu’à la moitié de l’année qui vient.
L’affaire Daval en France (le crime d’un mari pervers d’une épouse dominatrice) s’est déroulée avant ces deux événements, voilà pourquoi l’épilogue aux Assises est assez bien relayé dans les gazettes. Souvent, la hiérarchisation de l’actualité se fait en fonction de l’importance de l’attention que la population lui attribue.
Expliquer pourquoi l’événement majeur qu’est la fronde des Gilets Jaunes, d’il y a deux ans n’est plus racontable, reste un mystère pour la multitude et s’explique très bien, par l’intention des autorités, de chasser ce fait social de la mémoire des gens.
Quoique l’événement se soit passé en France, les Belges s’en étaient appropriés, comme tout ce qui vient de France. Notre pays étant moins critique et moins réactif aux inégalités, pourtant toutes aussi grandes, les Gilets Jaunes belges s’étaient heurtés à Charles Michel, l’embaumeur officiel de la bourgeoisie. L’élite ensorceleuse n’avait plus qu’à malaxer le tout dans la bétonnière communautaire.
Pendant un an et un mois, la vague des gilets fluo avait occupé les ronds-points et produit des cortèges partout en France, malgré une répression policière digne d’une République sud-américaine. La fronde était entretenue par un sentiment de déclassement ignoré des élites (il l’est toujours fin 2020).
Le bruit et la fureur étaient réservés au samedi par une contestation venue de nulle part et de partout, sans consigne des partis, sans battage de tribune des syndicats. Un ras-le-bol venant indistinctement des tripes de tout le monde en même temps, par un phénomène naturel, comme la maturation des pommes dans un verger.
Par sa durée, sa spontanéité et son importance, ce mouvement est de loin le fait majeur de ces cinquante dernières années. Il est encore insuffisamment analysé, puisqu’il est toujours aussi mal compris des experts en société humaine.

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Il révélait aussi la réponse de la foule aux violences policières par l’indignation et la surprise, faisant planer un doute supérieur sur le juste exercice de la démocratie des Autorités de la république.
Ce mois de novembre 2020 célèbre le deuxième anniversaire du mouvement Gilet jaune, presque dans l’anonymat. Facebook n’est plus le forum de ce mouvement. La crise du Covid et l’affaire Trump, en guest-star, ont raflé toutes les parts d’intérêt. Elles font office de la pluie avant une manifestation, rassurant les autorités au temps de Zola à Léon Blum. L’invention des parkas a depuis relativisé l’importance de la pluie, aidant la bourgeoisie à défendre ses privilèges.
La force des Gilets Jaunes avait été de fixer l’attention sur les inégalités entre ceux qui sont les délégués du peuple chargés de diriger le pays et le peuple lui-même. Les ronds-points chargés de monde rendaient cette inégalité perceptible.
Le confinement, par sa nature même, a séparé les GJ en plusieurs groupes. Il a pu, pour certains, passer pour une « dictature sanitaire ». Les derniers appels au rassemblement portent sur ce thème. La pandémie a porté un coup fatal aux réunions des citoyens. Les consignes gouvernementales sur la pandémie, apportent un faisceau d’incertitudes aux Gilets jaunes. Certains ne se résignent pas et accusent les Autorités d’exagérer la menace du virus pour casser le mouvement. D’autres, moins radicaux, pensent que le complotisme des bourgeois n’a pas été jusqu’à propager « exprès » la Covid-19.
La taxe carbone, à l’origine de l’immense mobilisation paraît tellement lointaine que la population a oublié son effet mobilisateur.
La Belgique, toujours en retard d’une guerre, mais aussi de ses conséquences, a tourné la page. Elle se consacre à ses démons de toujours : les doublons administratifs, sa structure institutionnelle folle, ses disparités qui vont s’approfondissant, ses conneries linguistiques, etc. La présence des écolos dans la pétaudière fédérale supposerait que fatalement on va revenir à une taxe carbone déguisée, pénalisant les pauvres…. Rebelote !...

17 novembre 2020

Chapeau melon et knickers.

Balloté entre Trump « Amercian first », et les gesticulations belges pour faire fuir la Covid-19, il reste au pauvre chroniqueur, afin de ne pas frotter ses semelles sur le même paillasson, l’échéance de la période transitoire entre l’Angleterre et l’Union Européenne : le Brexit fixée, au 31 décembre.
Simon Coveney à la radio irlandaise Newstalk convient qu’un 'no deal' aurait des conséquences néfastes pour tout le monde.
D’après notre Pic de la Mirandole, Michel Barnier, il reste une dizaine de jours à l'Union européenne et à la Grande-Bretagne pour finaliser un accord sur leurs futures relations. Ça coince toujours sur la pêche et les règles d'une concurrence équitable.
Pourquoi seulement une dizaine de jours alors qu’on est mi novembre ?
Il paraît qu’ils sont à six cents pages du traité et que déjà ainsi, c’est la limite pour l’imprimer et l’envoyer aux 27 États de l’UE, avant la Saint-Sylvestre !
Il ne faut pas être grand stratège pour comprendre que nous aurions tort de nous désintéresser de ce traité, qui pourrait modifier nos rapports déjà mauvais avec nos ministres taxateurs et changer notre comportement de consommateur.

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Si les Irlandais restent soudés à l’UE pour les raisons que l’on sait, ils n’en ont pas moins conservé un humour britannique, comme s’y atèle un de leurs ministres "Je pense que le gouvernement britannique sait parfaitement ce qu'il faut faire pour parvenir à un accord cette semaine, la vraie question est de savoir s'il a la volonté politique de le faire. Je pense que nous allons obtenir un accord, c'est mon pronostic depuis un certain temps, mais je ne serai pas étonné si c'était un échec".
Londres et Bruxelles ont repris ce lundi leur négociation, après avoir échoué à la première date butoir de la mi-octobre, qui était déjà l’ultime palier, comme quoi... L’ultime de l’ultime commence plutôt mal, puisque Boris Johnson s’est mis en quarantaine suite à un contact avec un porteur Covid. Comme il en a déjà pris sa part, il se méfie du virus.
Dimanche, le négociateur britannique sur le Brexit, David Frost, a fait état de "progrès" ces derniers jours. Tout cela pour dire que ces échanges autour de la table des négociations restent assez obscurs et semblent n’intéresser que les experts. On se demande bien sur quoi, car pas grand-chose ne transperce si ce n’est ces histoires de poissons. Comme la frontière terrestre linguistique belge, il y aurait une frontière sous-marine que les sardines et les harengs passent sans arrêt et qu’il est difficile de délimiter.
Le chiffre trois semble être le chiffre fétiche, la pêche, la gouvernance et les règles d'une concurrence équitable. Ce qui m’étonne, c’est qu’on ne parle plus de la frontière entre l’Irlande et l’Ulster. J’ignore tout à fait si Barnier et les Anglais se sont mis d’accord sur cette question qui pourrait faire renaître un conflit sanglant. Tout ce qu’on sait, vient de la nouvelle que Joe Biden est de souche irlandaise et qu’il a déjà fait savoir qu’il verrait d’un mauvais œil une frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord. Boris Johnson espère un traité avec les USA pour compenser les pertes dues au Brexit, Trump l’avait baratiné sur l’amitié indestructible de l’Amérique. Quand sera-t-il avec Joe Biden ? Ce n’est pas le moment d’ergoter sur une frontière avec l’Irlande.
Un haut responsable de l'UE, pas très joyeux, a estimé qu'il était "extrêmement tard" pour sceller un accord et qu'il "pourrait être déjà tard" pour le mettre en place avant 2021. On voit bien que l’humour européen ne vaut pas le britannique et que la première chose que l’on va perdre, c’est le « no sens », ce petit côté absurde des histoires importées de Grande-Bretagne dont on ne sait pas toujours s’il faut en rire ou glisser sur autre chose.
« Si l'UE ne respecte pas la souveraineté du Royaume-Uni, nous partirons aux conditions australiennes » a dit Boris Johnson juste avant d’entrer en confinement au 10 Downing Street. Les "conditions australiennes" évoquent un "no deal", les relations entre l'UE et l'Australie étant globalement régies par les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Tout cela ne nous dit pas si le Cheddar et les voitures anglaises seront hors de prix l’année prochaine.

16 novembre 2020

Les profs retournent au casse-pipe ce lundi.

Les mirliflores du gouvernement, dont Clarinval est l’emblème, ont parlé beaucoup, pris des mesures qui se veulent de sécurité. Lettres mortes dans la réalité, la situation est toujours la même, pas très différente d’avant les congés prolongés de la Toussaint.
Plutôt que gloser, comme le champion du genre GL Bouchez, que n’aurait-on pu faire en mettant à profit ces quinze jours pour les enseignants et leurs élèves, condamnés lundi à sortir de la tranchée, c’est-à-dire de chez eux, et partir à l’assaut du Covid les mains nues :
– trouver à la fois des locaux nouveaux, quitte à en réquisitionner pour multiplier les espaces et diminuer le nombre d’élèves, engager des auxiliaires de surfaces dont la mission aurait été des désinfections journalières et quotidiennes après les cours et veiller par la même occasion que les passages obligés soient pourvus de désinfectants qui ne soient pas utilisés n’importe comment ;
– dans la mesure où il était impossible d’aérer les locaux en ouvrant les fenêtres, monter le plus rapidement possible des épurateurs d’air en prise avec l’extérieur ;
– faire le recensement des personnes en disponibilité dans des magasins et les bureaux, pour leur offrir à qualification équivalente de diplôme, des contrats temporaires pour soulager le personnel enseignant, dans l’incapacité de dédoubler des classes, faute de titulaire ;
– stimuler l’auto-organisation des enseignants dans chaque établissement avec la direction afin d’échanger et d’enrichir un dialogue pour des initiatives adaptées.
Tout cela aurait été possible endéans les quinze jours de congé pour sauver ce qui peut l’être.
Il appartenait aussi aux autorités académiques de se concerter avec le gouvernement afin de trouver des accommodements avec les parents dans l’alternative d’envoyer leurs enfants à l’école ou de les garder à domicile.
Une circulaire aurait dû être envoyée aux personnels et aux chefs d’établissement leur demandant d’établir sur deux colonnes, l’une sur ce qui pourrait améliorer l’hygiène dans leur école et l’autre, ce que l’on pourrait faire de manière générale en-dehors des écoles et en concertation avec des associations de parents d’élèves.
Au lieu de quoi, les parlotes se sont éternisées sur le port du masque et les réunions festives des gens insouciants, qui se moquent de la consigne générale de confinement.

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On ne va pas tourner autour du pot.
Certaines mesures proposées, comme des réquisitions, ou des contrats courts et aléatoires, ne sont pas compatibles avec le système économique libéral, qui monte au créneau en amalgamant le principe d’économie libérale avec la démocratie, pour récuser tout à l’avance.
C’est justement là que nous nous apercevons que l’économie libérale n’est pas adaptée à des cas de pandémie ou tout autre circonstance de danger, comme des cataclysmes, des tremblements de terre ou autres catastrophes.
Par contre, ce que ces bavards malencontreux ne savent pas, c’est que la démocratie peut très bien se plier à des contraintes momentanées afin de sauver l’ensemble des citoyens.
Les exemples ne manquent pas de démocraties devant faire front à l’imprévisibilité menaçant la vie de citoyens, rompant avec les lenteurs bureaucratiques.
Si la Première République française avait dû se plier à La déclaration des Droits de l’Homme qu’elle venait justement d’approuver par acclamation, face aux coalitions des Royaumes d’Europe voulant sa destruction, elle n’aurait pas résisté longtemps au retour de l’Ancien Régime.
Ce gouvernement fédéral, avec ses provinces, ses quatre gouvernements régionaux, sa flopée de ministre de la santé, ses experts et ses démultiplications précautionneuses dans tout, est l’entité la plus mal armée qui soit.
On dirait que tout ce beau monde jacassant et se contredisant veut faire de la Belgique le champion le plus meurtri au monde, par cette pandémie.

15 novembre 2020

Un fou à la Maison Blanche !

Dans la machinerie du « Grand Complot » qu’il détraque, Trump feint ou ne croit pas qu’il a été battu par Joe Biden. Je ne suis pas qualifié pour refaire le débat. Mais, il est légitime de se poser la question de savoir ce qui arriverait si une forte minorité considérant la défaite comme un mensonge, prenait le pouvoir par la procédure de la Cour suprême et, renversant les rôles, établissait que Trump serait maintenu au pouvoir après le 20 janvier ?
Voyez comme un mensonge qui entre parfaitement dans un raisonnement peut devenir une vérité, malgré la réalité démontrant le contraire !
Éric Zemmour, dans l’émission de Christine Kelly sur C-News, rejoint Trump en tentant de persuader les auditeurs de la fraude électorale favorisant les Démocrates. Zemmour a-t-il fait le même calcul que Trump ? Arrangeant les faits à sa guise, niant l’évidence sans apporter aucune preuve, il vient de choquer les derniers auditeurs qui le croyaient un honnête homme !
Beaumarchais a inventé « Bartholo » un personnage expert dans l’art de tromper « Quand une chose est vraie ! si je ne veux pas qu’elle soit vraie, je prétends bien qu’elle ne soit pas vraie. Il n’y aurait qu’à permettre à tous ces faquins-là d’avoir raison, vous verriez bientôt ce que deviendrait l’autorité. »
Deux siècles et demi plus tard, cette manière d’arranger la vérité fait partie intégrante de la politique du 45me président des États-Unis.
Position dangereuse, tant il s’avère qu’entre sa minorité et celle de la majorité, il n’a d’autre ressource que détruire celle-ci et devenir aux yeux de tous, le Big-Brother qu’Orwell avait inventé dans son ouvrage prémonitoire « 1984 ».
Ce qu’il ne fera pas, non pas qu’il ne le veuille pas, mais si le « Petit Blanc » des campagnes est prêt à tout, les administrateurs du Grand Complot ne laisseront pas faire ça… du moins pas encore. Il se pourrait même que persistant dans sa destruction des lois de la démocratie au service du Grand Complot, au vu des dégâts, la CIA ou tout autre formes occultes du pouvoir, ne l’exécute comme Kennedy.
Depuis Néron, il y a une telle multitude d’exemple de dirigeants liquidés au nom de la raison d’État, qu’on ne saurait les dénombrer.

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Au vu des démarches de Trump, ses interventions sur la scène internationale sujettes à la moquerie, son comportement aux tribunes et sa « communion » avec le peuple américain dans ses meetings, de nombreux psys l’ont classé dans les personnalités histrioniques.
C’est un cas, pas le premier, non prévu par la Constitution américaine. C’est pourtant ce genre qui peut amener de grands désordres et créer le plus de troubles.
Rejoignant les psys, des législateurs démocrates et républicains, des journalistes et commentateurs politiques parlent de l’immaturité émotionnelle et de la stabilité mentale et psychologique de Trump. La présence dans le jeu du Grand Complot à l’échelle mondiale, d'un dirigeant instable et incapable d'accepter la réalité, aggrave les tensions et pourrait amener à un conflit majeur entre les États-Unis et la Chine.
Les critiques s’appuient sur deux éléments. Trump est un menteur pathologique qui arrange les faits pour les coller à sa vision de la réalité. Sa tendance à fabriquer des « faits alternatifs » n’est plus à démontrer, comme sa fixation à grossir l’importance des foules à ses meetings, ses fakes à répétition, son insistance sur une fraude électorale massive inexistante déjà en 2016, malgré sa victoire de l’époque et reprise en 2020 à l’occasion de sa défaite, ne sont que quelques exemples parmi d'autres.
Son délire l’amène à mentir systématiquement. Donald Trump est incapable de contrôler ses pensées et ses émotions. Il sent le besoin de tweeter même la nuit. Cette tendance à tweeter s'apparente à une forme de désordre mental. Lorsque son importance personnelle n'est pas reconnue comme il l'espère, son côté narcissique se manifeste dans une anxiété insupportable et une rage incontrôlable. Il insulte et ridiculise ses rivaux, confronte ceux qui le défient ou le critiquent, manque d'empathie et se montre vindicatif. Il a recourt à un langage injurieux, « you’re fired » ! Il traite les secrétaires d’état comme ses employés du golf.
Trump est en train de fomenter un attentat contre l'institution démocratique américaine. Le "showman" jette ses derniers feux, afin de conserver les projecteurs braqués sur lui !
Malade mental ou troubles de la personnalité ? La postérité tranchera.

14 novembre 2020

Le Grand Complot.

Mais, il est là sous nos yeux, le Grand Complot, tellement visible, énorme, saisissant, qu’il en devient invisible !
Qu’est-ce qui peut bien réunir des gens comme Charles Michel et Tom Van Grieken du Vlaams Belang, ou encore Marine Le Pen et Emmanuel Macron, sinon le système capitaliste ? Ce truc de fou foire de partout. Tous les bourgeois le savent, sauf nous, les seuls et les vrais bailleurs de fonds du système. Du producteur au consommateur, sauf que les producteurs ne sont pas les consommateurs, qu’à titre aléatoire.
Le reste n’est que pur badinage… balbutiement de tribune…
Complotisme, conspiration, fausses nouvelles sciemment diffusées pour semer le trouble, tout cela ne provient que d’une seule et même source. Les origines de ce tintamarre n’est que le produit d’une bourgeoisie politicienne qui de Trump à Macron, en passant par De Croo, n’a qu’un seul objectif : conserver le pouvoir de l’argent, en s’arrogeant le titre de défenseur exclusif de la démocratie.
L’hiatus vient des USA. Le busines-État chavire à cause de l’ego démesuré de Trump, mettant en danger le bel équilibre du commerce d’un peuple besogneux attaché au travail sur ordre, comme une chèvre à un pieu. Ainsi des Démocrates aux Républicains, de Bush à Obama, l’État et les affaires allaient bien ensemble. Les politiques n’étaient pas si différentes d’un bord à l’autre et les journaux faisaient ressortir à merveille les minuscules divergences, afin de justifier deux partis, sinon comment y aurait-il eu un vainqueur et un vaincu ? C’est un peu la même chose en Belgique avec le MR et le PS.
Trump comploteur né a voulu se rendre maître du Grand Complot. Il est en passe d’échouer, sauf un coup de force inattendu de la Cour suprême. Mais cela ne se fera pas, le Grand complot n’étant possible que dans l’association des deux partis, ce que Trump, dans sa paranoïa, n’a pas compris.
Cette façon d’interdire à l’autre d’accéder au pouvoir, montre les fissures dans le Grand Complot. Cela pourrait en Belgique déchirer la bâche qui recouvre les liens entre ce qui se peut voir et ne se peut pas, l’en-deçà et l’au-delà du plafond de verre, déjà mis à mal par le vitrier du MR, Charles Michel, en fuite à l’Europe, avec son mastic.
Quels sont les accords et les désaccords entre Carrera Neefs, conseillère communale N-VA, puis VU, de Wuutwezel, fleurissant la tombe de Willem Heubel, engagé dans les rangs SS pendant la Seconde guerre mondiale, filmée en costume folklorique, et Alexander De Croo, né après la guerre et officiellement antinazi ?

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À part cet engouement de la conseillère pour son ami Heubel et son discours sur sa tombe “Pendant la guerre, il y a toujours plusieurs camps et c’est le vainqueur qui écrit la plus grande partie de l’histoire. Je ne suis pas négationniste, mais je n’oublie pas non plus ces gens”, le reste, vous avez bien lu « le reste » est entièrement partagé entre la conseillère et Alexander de Croo : un système libéral se libérant des charges et devoirs qu’une démocratie doit à ses composants, une volonté d’interdire à la partie sociale de prendre de l’ascendant sur le camp bourgeois et le compromis mettant Karine Lalieux en piste pour un contrefeu défendant le Grand Complot.
À plus petite échelle, d’un pays minuscule de surface, mais aussi grand que les USA par le surréalisme de sa structure politique, le côté belge du Grand Complot a fort à faire pour maîtriser des Trump locaux dont le Parti Unique MR-PS-N-VA fourmille. Exemple, le ministre flamand de l’Enseignement Ben Weyts (N-VA) veut “s’attaquer aux excès du système” et renforcer l’image de la profession d’enseignant avec la nouvelle méthode d’évaluation. “ Il n’hésite pas à employer le terme de « Pommes pourries » pour désigner des enseignants qui hésitent à emplir les jeunes têtes d’une science et d’une histoire adaptées au nationalisme flamand, entrecoupées de fakes et d’affirmations gratuites.
De nouveaux critères d’évaluations du corps enseignants seront établis qui permettront de licencier plus rapidement les enseignants et directeurs d’école peu « performants ».
Là encore, un Ben Weyts, trumpiste sans le savoir, en pointe dans un domaine, mais d’accord 100 % avec Alexander De Croo sur le système.
Quant à Macron, grand complotiste sorti de la caution suprême : la banque Rothschild, c’est difficile de trouver mieux. Il a quelque chose de trumpien cet homme là. Qui sait, s’il venait à être battu par une autre affiliée du Grand Complot, Marine Le Pen elle-même ? Ne serait-il pas capable de prétendre que l’élection est faussée par une fraude massive, rompant ainsi le Grand Complot entre compères, en Europe aussi ?

13 novembre 2020

Violon & Vaseline !

Avez-vous déjà vu un des grands chefs qui nous dirige jeter le gant en disant : « J’ai peur de ne pas être à la hauteur de mes responsabilités, alors que je peux mettre la vie de mes citoyens en danger ? », puis s’en aller dignement planter ses choux dans le jardin de sa maison de campagne !
Non, pas un seul, parmi ceux qui gèrent à la mords-moi le nœud, la pandémie de la Covid-19 !
Tous des caïds, des super ministres, aux chefs de cabinet réincarnations authentiques, de Pépin Le Bref, maire du palais, vous croyez qu’ils s’intéressent à vous ? Vous rêvez ! Il faudrait pour cela qu’ils vous croient capables d’être intelligents.
Regardez-les faire de leur profession un sacerdoce, où disent-ils, ils s’y sacrifient, mais qu’ils ne quitteraient pour rien au monde. Du comportement exagérément théâtral de GL Bouchez, à l’assurance de soi caractéristique des gens qui n’écoutent personne d’Alexander De Croo, ils sont tous plus ou moins atteints de troubles de la personnalité !
Depuis le début des monarchies sans pouvoir de décision, aux républiques donnant tout pouvoir au peuple, il y a cette ambigüité de l’intermédiaire, courtier de cocus, hémorroïdes institutionnelles ouvrant et fermant la porte des fientes de l’État bourgeois…
La Belgique a fait le plein d’intermédiaires. Les gens n’en peuvent plus de les supporter, de plus en plus nombreux, de plus en plus incompétents, arrogants dans les faits et tellement inefficaces sur le papier qu’on en rougit pour eux !
Ils veulent tous notre bonheur, c’est certain. En réalité, ce sont des apprentis sorciers qui dosent nos capacités de résistance à leurs élucubrations. Ce que nous pouvons supporter de leurs fantaisies législatives est leur principal souci. Ils redoutent l’émeute, ce moment de vérité où le peuple sort de ses gonds et casse tout sur son passage, qu’il leur faut réprimer au lacrymogène avant l’ultime recours aux balles réelles. Car ils n’hésiteront pas, vous pensez, leur place, l’avenir de leurs enfants, casés comme papa dans le busines de la « démocratie », cela vaut un bain de sang, deux… si nécessaire.
C’est miracle qu’en Belgique avec le faisceau de lois à propos de tout, les régions, le Fédéral, les provinces, les Communes, la linguistique, les chinoiseries d’une autorisation d’occuper un trottoir, à la vente du muguet le premier mai, les citoyens ne se soient pas encore décidés à leur dire d’aller se faire foutre et si ça les amuse, à jouer les petits caporaux irascibles entre eux ; mais, en attendant, d’arrêter leurs conneries appliquées à nous !
C’est trop leur demander. Nous touchons à l’impossible. Et pour cause, ils se sont approprié la démocratie. Les règles, se sont celles qu’ils nous infligent sous prétexte qu’ils parlent en notre nom, qu’ils savent, mieux que nous, ce que nous voulons !
Leur plus belle déclaration « nul n’est censé ignorer la loi » leur va comme un gant. Il est devenu impossible, à eux-mêmes et à nous, d’en connaître suffisamment pour prétendre la connaître. Des experts sont nécessaires, consortium d’une compétence pas toujours certaine de percevoir ce que les lois veulent dire.
En attendant, la loi, puisque ce sont eux qui la font, ça turbine plein berzingue. La machine à la pondre ne s’arrête jamais ! Avec l’Europe en plus sur le paletot, il y a concurrence !
Ce n’est pas qu’un pays ne puisse pas vivre en démocratie, au contraire, ce serait chose tellement plus facile, si nous n’avions pas nos Grands démocrates enfouissant des règles simples dans leur termitière de raisonnements abscons, de petites friponneries et d’assemblages en faveur du mythe bourgeois sauveur des libertés.
C’est qu’ils doivent vivre, et bien mieux que nous, ces oiseaux-là !

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Il faut redouter que Madame Lalieux se soit emparée du ministère des pensions, même si elles nous veut du bien officiellement et décident que les Vieux valent mieux que ce que la collectivité leur alloue et surtout ce que Bacquelaine leur voulait. Car, il lui faut son pesant de propagande pour le PS qui a besoin de se relancer dans l’esprit des gens de gauche. Elle a à se forer un chemin à la pelleteuse dans dix étages de dossiers à la Tour des pensions à Bruxelles. Enfin, chaque euro pour les Vieux doit contribuer à sa gloire personnelle. C’est tout le travail, qu’une juste rétribution pour les anciens travailleurs serve d’abord à la personnalité histrionique de Karine Lalieux !
Parfois, c’est pareil pour les CPAS, l’absolue nécessité d’aider les gens dans la détresse passe par des organisations telles que le coût de la distribution vitale d’un euro soit inférieur à la dépense en frais divers, dossiers et contrôles en amont ! Autrement dit, des tas de gens gagnent confortablement leur vie en supervisant la détresse des autres !
Enfin, il faut redouter la dernière trouvaille d’Alexander de Croo, faire comme les Français : un permis de conduire par points ! C’est déjà dramatique parfois, bouffon chez nos voisins pour sentir que chez nous, cette nouvelle connerie va atteindre des sommets !
C’est comme ça que marche la démocratie made in « délégation des pouvoirs », vous avez le droit de rouspéter en passant à la caisse, du moment que vous fermiez vos gueules en sortant vos sous et que vous disiez merci, quand on vous botte le cul.

12 novembre 2020

Cons jusqu’au bout !

C’est du gouvernement, de tous les gouvernements de ces vingt dernières années, dont je parle.
Ils nous prennent pour des enfants, à jamais immatures, de gentils polichinelles qu’ils tirent d’une armoire à jouets. Ils nous malmènent, hésitent entre la poubelle et le meuble. Mais, ils ne font rien et nous abandonnent. Quelqu’un nous rangera plus tard dans le placard à démocratie avortée.
Suivons leur raisonnement.
« Nous ne pouvons faire grand-chose, voire rien ! Le fric décide seul. Cependant, il faut bien que nous existions dans la petite tête de serin du peuple. Un atout majeur : fabriquer des lois ! Tenons-les en haleine. Montrons leur que sans faire beaucoup de bien, nous pouvons faire beaucoup de mal. Puisqu’il est impossible de leur être agréable, soyons odieux ! ».
C’est ainsi que nous subissons des avalanches de lois, des injonctions intimidantes sous forme d’amendes, de jours de prison, au fédéral, en région et commune, des décisions ex-abrupto prises dans la panique, les crises, les terrorismes, les états d’urgence et les sautes d’humeur.
Le tout dans une redondance, un cafouillis à peine croyable, une confusion des genres inégalée.
C’est simple, nous sommes dirigés par des sadiques, satisfaits d’eux-mêmes et complètement convaincus que les électeurs sont d’incurables imbéciles, puisqu’ils les réélisent avec obstination !
Avec le terrorisme, ils ont frisé l’hystérie. Ce qui se trouvait dans le Code et qui pouvait largement envoyer à biribi et pour longtemps les plus résolues crapules, torcheurs pathétiques des sphincters de Mahomet, a été largement recopié, fignolé en un chapelet de clones de l’article « machin » alinéa « du chose » de la loi sur les crimes avec préméditation et en bande organisée.
Comme ils nous taxent de manquer de mémoire, ils en profitent pour perdre la leur et nous jettent en pâture (pour notre bien) tout ce que la loi fait depuis cent ans, repeint aux couleurs du libéralisme socialisant (pour ne froisser personne du Haut Lieu).
Bacquelaine qui connaît la chanson dans sa commune, étant lui-même coupeur d’étiquettes Coca-Cola dans leur épaisseur, s’était dit sous le règne du Grand-Chauve : « Ministre des pensions, comment emmerder les petits vieux ? ». Comme les Vieux de Chaudfontaine et des environs desquels il tire le principal de ses revenus, le font chier parce qu’il leur doit tout et que ça l’énerve, il s’est ingénié à copier le système Macron de pension par point, avec la succulente pensée qu’il va du coup rafler quelques millions aux gogos de plus de 65 ans, pêchés dans les entrelacs de leurs droits.

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Les circonstances lui ont joué un tour. Wilmès, en nouvelle Walkyrie libérale, l’a gardé dans son équipe. Il s’est contenté d’aller à la pâtée comme tout le monde, ce qui lui a fermé la gueule pour six mois. Bouchez en le lourdant à la Trump « You’re fired ! », a permis à Miss Karine Lalieux de reprendre le flambeau du vieillard qui en voulait aux vieillards.
Non, nous n’aurons pas l’immondice de la pension à point. C’était trop compliqué et injuste. Nous aurons les 1500 € par mois net d’impôt. Nous irons par palier, chaque palier nécessitant 15 volumes d’applications et de méthodes. Si d’ici à la fin de la législative les petites pensions touchent 17 € 50 de plus par mois, ce sera le diable que les pré-gagas ne votent pas PS dans quatre ans.
Sur ces forts raisonnements de la Bruxelloise, Alexander De Croo s’est interrogé. Dans la pension par points, l’intéressant ce n’était pas la pension, mais le point ! À l’école, donner à tous des bons-points est irrésistible ! Que ces bons points deviennent mauvais, dès qu’on les retire du carnet, est tout à fait dans l’air du temps.
Le génie, c’est d’appliquer le principe à une restructuration en profondeur du Code de la route, grâce aux bons points qui peuvent devenir mauvais.
Il échappe complètement à ce Flamand de droite que la législation actuelle, si elle était appliquée, déchoirait les conducteurs mabouls et les fondus de la vitesse par dizaine. Mais bon, le laxisme des juges, la pléthore des affaires, la facilité de l’amende avec comme principe, le riche paie, le pauvre va au trou, font que le bel Alexander va pouvoir mettre une plume à son chapeau, il restera dans l’histoire, celui qui a réussi à faire chier les belges un peu plus et qui lui permettra d’être réélu et dans un avenir certain. Il pense mettre en piste son fils ainé (12 ans et demi) futur premier ministre, selon les vœux du grand-père Hermann.

11 novembre 2020

La bourgeoisie triomphante !

Les partis de pouvoir se disent progressistes. Encore faudrait-il s’entendre sur ce qu’ils appellent le progrès.
Est-ce un mouvement en avant ? Oui, mais vers quoi ? Charles Michel, par exemple, pour lui le progrès est nettement personnel. Il allait de l’avant, certes, de ministre à premier, puis à président de l’UE, oui, manifestement. Pour qu’il y ait progrès, encore faut-il qu’il soit général ! Qu’il nous fasse du bien en tant que citoyens. Mais le progrès peut aller dans le sens du pire. C’est le cas.
Par contre le progrès de l’âge se partage équitablement, nous vieillissons tous. Certains plus rapidement que d’autres, se plaindront des centristes, qui se voient vieillir aussi vite que le PS et le MR, jumelés à jamais.
Pour être usés, ils le sont ! À un point qu’eux n’imaginent pas, puisqu’ils continuent à se reproduire de dynastie en dynastie de père en fils, en croyant que ça ne se voit pas !
Quant au progrès avec un grand « P » celui de l’avancement vers un mieux de l’humanité, on l’attend désespérément. Depuis qu’on y réfléchit, ce n’est pas pour tout de suite.
S’il y a bien en Belgique une chose qui n’a jamais progressé, c’est la connaissance des salaires des grosses légumes. Alors, qu’ils devraient être connus de tous, puisqu’une loi assez récente vient de plafonner les émoluments versés aux cadres supérieurs des services publics.
Est-il vrai que les chefs de cabinet qui m’ont valu une chronique récente, ont parfois des salaires supérieurs à leurs ministres ? Sait-on combien ils gagnent ? Non ! C’est pourtant l’argent des contribuables. Le fric public ne peut pas partir sur des comptes privés sans justificatifs !

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Les salaires réels des ministres ne sont pas ceux qu’on dit au peuple. Ils perçoivent bien davantage en argent ou en avantages.
En a-t-on jamais officiellement fait le tour ? Pas que je sache. On ne doit pas savoir. D’aucuns prétendent que si ça se savait, le peuple deviendrait comme enragé !
C’est que sous des dehors progressistes – toujours ce fichu progrès – nous vivons comme du temps de Léopold II : une bourgeoisie d’État imbriquée dans une bourgeoisie privée, par raison et consanguinité. La devise de l’État belge « Tout pour moi, rien pour les autres » n’a pas changé depuis le temps des Colonies.
C’est impossible d’arrêter cela, pour la raison que ceux qui auraient mission de le faire sont du bon côté du tiroir-caisse. Ils n’ont pas l’intention de passer de l’autre côté du guichet.
Encore aujourd’hui toute divulgation des sommes véritablement perçues par cette élite parasite est passible de la peine de mort sociale.
Une preuve vient d’un fait-divers déjà ancien, qui a eu pour cadre la RTBF. Pour rappel, le conseil d'administration de la RTBF avait voté quasi unanimement le licenciement pour faute grave, la responsable du Service administratif des ressources humaines, accusée d'avoir transmis au public, des informations sur le salaire de l'administrateur général de la chaîne publique, Jean-Paul Philippot.
Depuis février 2014, la rémunération accordée par l'entreprise publique autonome à l'administrateur général ne respectait pas le plafond de 245.000 euros brut pourtant imposé par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Quand les responsables de l’État accorde une fleur à un haut administrateur, c’est le vertueux qui passe à la trappe et le faisan qui pavoise, toujours honoré et hautement apprécié par ses pairs qui ne valent pas mieux.
Là-dessus, le temps passe. Ira-t-elle jusqu’au Conseil d’État, la malheureuse, pour devoir justifier son civisme dans sa dénonciation d’une fraude ?
On n’en sait rien. Il y a de fortes chances qu’elle soit déboutée ; idem de l’appareil judiciaire, pour d’éventuels recouvrements des sommes dilapidées par le ministère des Finances de l’époque, cette vieille gloire des rings et des coups tordus, Didier Reynders.
C’est du réchauffé. On connaît diront les experts.
Reste que c’est un exemple concret et rien de plus, qui recouvre des centaines de petites malhonnêtetés, prises d’intérêts en stoemelings. Les mœurs des notables, n’ont guère évolué depuis 1900, l’époque bénie des margoulins portant beaux, des tricheurs et des grands voyous de la bourgeoise triomphante, toujours la nôtre en 2020 !

10 novembre 2020

Patinage artistique.

Les personnages politiques de pouvoir en Belgique, tous américanolâtres jusqu’au trognon, étaient contrariés par le côté voyou de Donald Trump. Les cités dortoirs en venaient à critiquer l’arsouille de Washington.
Le gratin se contentait d’afficher son atlantisme, refusant par là une politique vraiment européenne. Il espérait qu’un deuxième mandat rendrait Trump moins hargneux. En conséquence, l’élite s’apprêtait à vendre à l’opinion gobe-mouches, les qualités « cachées » de leur modèle absolu.
Comme toujours, l’élite la plus stupide au monde a manqué d’insight. L’ithyphallique personnage battu par Joe Biden est passé du côté des losers en une nuit d’élection.
Ces partisans de la Quatre-Fromages ne sont guère futés. Mais s’il y a une chose qu’ils comprennent vite, c’est la technique du patinage artistique. La ligne est essentielle pour la tenue et la position d'un patineur par rapport à la glace. En politique, c’est pareil. Avec Trump et son obstination à se croire vainqueur, ils allaient rater un lutz (Saut piqué; le patineur fait l'appel sur la carre arrière extérieure et il atterrit sur la carre arrière extérieure de l'autre pied). Tandis que leur ex idole persévérait avec ses avocats et ses histoires de tricheries de la Poste, eux changeaient de pied.
Tout en bénissant l’Amérique, leur mère donnant le sein à l’Europe, ils poussèrent un « ouf » de soulagement, comme s’ils souffraient le martyr depuis quatre ans !
Sans honte aucune, ils célèbrent aujourd’hui Joe Biden, celui qui va rendre l’Amérique encore plus belle, tellement généreuse que l’Europe peut se rendormir dans ses bras et lui faire une confiance absolue.

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Les félicitations affluent du monde entier. Nos héritiers des appellations contrôlées du MR, du PS, du CDH et même d’Écolo s’extasient, pour un peu ils pleureraient de joie devant l’électeur. Ils reprennent de l’élan sur la glace. Les trois Michel, oui ils sont trois maintenant, vont nous faire des axels synchrones !
Alexander De Croo, lui aussi, chausse ses patins. Il est tellement de droite qu’il a encore du mal à se faire à la mode Biden. Enfin, il se lâche, Républicain ou Démocrate qu’importe, on sait bien qu’avec les deux, il y a toujours du blé à prendre. Biden est un président qui tend clairement la main au reste du monde, s’est-il réjoui en flamand afin d’être sûr que la moitié du pays ne sache pas ce qu’il baragouine, pas vraiment sûr, avec le loser de la Maison Blanche, on ne sait jamais.
Elio Di Rupo est plus ferme. Américanolâtre comme tout le monde, il ne pouvait pas « officiellement » adorer Donal Trump, vu son étiquette. Il se contentait de l’admirer de loin. Maintenant le voilà en train de parler d’un avenir meilleur, avec Biden qu’il fait semblant de croire socialiste. On se trompe sur Biden, c’est un démocrate blanchi sous le harnais, entre Charles Michel et Bart De Wever, si vous voyez le genre.
« Puisse le nouveau Président agir avec force pour rendre notre société plus juste, moins inégalitaire et moins violente », radote Elio Di Rupo sur Twitter.
Après avoir bûché son Harrap’s Shorter Bordas, Georges-Louis Bouchez avec “ Make American and the World Great Again!” détourne le slogan du loser, en concluant « Une page sombre se referme ». C’est drôle d’entendre ça venant de lui, quand on relit ses anciennes envolées lyriques devant les ploucs de son parti, à la gloire du réalisme de Trump !
Les coprésidents d’Ecolo, Jean-Marc Nollet et Rajae Maouane raffolent désormais de Joe Biden, pour eux une grosse pointure de l’écologie. Il est vrai qu’ils sont les seuls qui pendant quatre ans « ont moins aimé l’Amérique » de Trump… Maintenant le loser est par terre. On se déboutonne et ça fait du bien. L’Amérique vient de prendre un ticket de 25 ans supplémentaires de lèches de nos américanolâtres.
Pour Maxime Prévot “La dignité a gagné l'élection”. Avant, Prévot baisait les pompes de Trump. Il ne trompait personne sur la question de la dignité.
Le championnat mondial du patinage artistique revient à Charles Michel, médaille d’or, : “L’Union européenne est prête à s’engager dans une coopération transatlantique forte”.
C’est qu’il serait capable de foutre le camp à Washington avec les plans secrets de l’Europe de demain !

9 novembre 2020

Tout des mecs !...

Il ne faut plus dire, « les médias vont infantiliser le citoyen », mais « les médias ont infantilisé le citoyen ». Comment ? Mais en réduisant à l’extrême la relation des événements de cette planète : la pandémie et le couple infernal Trump-Joe Biden.
Tous les chalets d’un marché de Noël ont baissé leurs volets, sauf deux, illuminés par centaines de guirlandes d’ampoules et de papiers argentés. Dans l’un on s’y consacre au virus, dans l’autre au voyou qui s’en va et Joe Biden qui vient.
Les confinés rongent leur frein dans les box-logis pour les pauvres. Ils regardent Biden et Kamala Harris, masqués chez eux, situation rêvée pour un gouvernement de raccroc. Alexander De Croo fait ce qu’il veut, c’est-à-dire rien et c’est le bonheur.
Et pendant que derrière notre porte de palier nous attendons que Covid monte l’escalier, DAB (Acronyme tiré du néerlandais « directeurs algemeen beleid », cercle qui rassemble le gratin ministériel) fait tranquillement sa mayonnaise.
DAB, c’est le cercle suprême du premier et de ses vice-ministres, un salon fermé, agréable, comme un club anglais. On y fait des pronostics sur tout, l’œil braqué sur la City, avec une légère érection en cas de montée des cours. On n’y craint pas l’interpellation d’un député. Des partis représentés, naît une belle harmonie : défense d’avoir une opinion. On est futile et on aime ça !
Du DAB on passe au Kern (en néerlandais : Kernkabinet) il réunit autour du Premier ministre tous les vice-Premiers ministres du gouvernement. C’est quoi la différence avec le DAB ? Le comité peut être étendu à d'autres ministres ou secrétaires d'État en fonction des affaires à traiter. À tout ce beau monde se mêlent les chefs de cabinets du Premier ministre et des vice-Premiers.
On l’a compris, il y a des hiérarchies entre ministres. Certains ministres font potiches et sont là pour remplir. Par exemple, Bacquelaine sous Wilmès était potiche. Là preuve, GLB l’a dégommé de celui-ci.

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Je ne vous dis pas la comédie du conseil des ministres ! Tout le monde est présent. Toutes les décisions ont déjà été prises. Exemple les trains : le ministre des communications n’est en principe jamais présent au DAB ou au Kern. Il pourrait faire seulement porte-parole du Conseil, que ce serait kif-kif.
La Quatre Fromages ne fait pas tache, c’est le même enculage de mouche à la Belge qui fait de ce pays le digne successeur du mandarinat sous les anciennes dynasties chinoises.
On a tort de citer les titulaires d’emplois à plus ou moins dix mille nets plus les frais des ministres, les porte-serviettes sont aussi les pense-bêtes, les actifs, les entrepreneurs du système. On devrait les citer bien avant leur ministre respectif, puisque ce sont eux qui font la politique du pays, bien plus que le DAB.
Le roi de ce jeu d’échec à l’abri des regards, enfouis sous le Covid et Biden, c’est le chef de cabinet du Premier ministre. Cet inconnu du public assurera le rôle de secrétaire du Conseil des Ministres. C’est Ruben Lecok, économiste et politologue, cabinettard des libéraux flamands depuis 15 ans, dont neuf en tant que chef de cabinet de politique générale.
Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il grêle dans les hautes sphères, Lecok demeure inamovible, éternel !
Pour durer dans le métier, il faut plus que l’échine souple : savoir s’arranger pour passer inaperçu quand une gaffe énorme assombri le parcours du patron.
Lecok tisse des réseaux, cherche des solutions sans perdre de temps en fioriture, rond-de-jambe et billevesée démocratique. Le grand amour de Charles Michel et Bart De Wever, c’était son œuvre.
Et tout est à l’avenant de ce superman, Eddy Peeters bidouille pour le CD&V. Il sera le premier couteau du vice-Premier ministre Vincent Van Peteghem. Au MR, Gerald Duffy, héros de la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde, chaud bouillant sous Charles Michel et Sophie Wilmès, reste avec la dame vice-première. Du côté de Pierre-Yves Dermagne (PS), Christophe Soil dirigera le cabinet du dit. Du temps de Mon-Mons Elio, il était chez Laurette Onkelinx !
Le moins connu de ces personnages de l’ombre qui, sans être responsables, exercent l’essentiel du pouvoir, Grégory Van Lint est chez Georges Gilkinet, Ecolo. Voilà vingt ans qu’il attend son heure, cet homme !
Tous des mecs, dis-donc !... les vrais dirigeants de la Belgique de papa !...

8 novembre 2020

L’irremplaçable remplacé.

La bête bouge encore. Elle donne, quand elle se retourne, des coups de dents, capables de couper en deux n’importe quel opportuniste qui veut être là pour le coup de grâce ; mais on sent bien que c’est la fin. Au fur et à mesure de l’annonce des résultats des comtés qui traînent, ceux qui ont adoré Donald s’en détournent pour s’armer de fourches.
C’est évidemment du 45me président des États-Unis dont il est question.
Le 5 novembre 2020, alors que tous les bulletins de vote ne sont pas comptabilisés, Donald Trump fait un discours retransmis sur CBS, MSNBC, ABC News. Il est interrompu par les présentateurs qui coupent l'image et le son pour rectifier et commenter ce qu'il n'a pas fini de dire. Sur Twitter, les publications de Donald Trump sont fermées par le modérateur.
Tout cela parce qu’on estime partout et à juste titre, que les propos du président sont mensongers, diffamatoires et apportent du trouble dans une manifestation démocratique qui jusque là avait été relativement calme.
Que ces dames et ces messieurs qui répandent des nouvelles partout dans le monde n’ont-ils commencé plutôt leur recherche de la vérité, quand, à peine élu, Trump se lançait dans un hit parade des plus gros mensonges, fausses nouvelles grosses comme le Hindenburg et que les médias ont diffusées plutôt deux fois qu’une !
La bête est par terre mais n’est pas morte, des avocats que sont ses médecins se précipitent en reniflant l’argent que ce molosse a engrangé dans ses coffres en trente ans de rapines.
Tandis que la Maison Blanche va tout doucement se transformer en maison mortuaire et que les derniers secrétaires d’État, hauts gradés et employés de la maison quittent discrètement le bureau ovale sur la pointe des pieds, les feux de joie s'allument dans les médias et sur les réseaux sociaux, des feux de joie qui sentent la vengeance après avoir été honteusement serviles dans la pogne du gras milliardaire.
On ironise déjà sur la case prison, en tout cas procès, à la suite de la prison dorée de Washington.

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Le son du cor qui ramène les chiens au chenil n’est pas entendu par la meute qui sent le sang, tant ce mandat a dégradé la mentalité collective.
On ne tire pas sur l'ambulance, quand les médias se veulent respectables. Or, si leur cible nouvelle ne l’est pas, eux ne le sont pas non plus, par le principe même qu’on n’use pas de la même pratique infamante que celui qui s’en va, ce qu’ils ont oublié. Sinon, on se met au même niveau que l’homme qui a passé son temps à insulter ses opposants.
Trump ne part pas isolé et moqué de tous. Il a dangereusement laissé derrière lui, ce qu’on pourrait baptiser de « trumpisme » ! Des centaines de milliers d’Américains ont adoré ses mensonges, sa vulgarité, son manque de culture et sa faconde de voyou.
Les laudateurs de Trump reconvertis en postulants féaux de Biden donnent une arme redoutable à la future grande gueule, inspirée de Trump, qui pourrait dans quatre ans disputer la présidence à la colistière de Biden, madame Harris, au nom du parti Républicain.
Des millions d'Américains ont voté pour Donald Trump, par conviction, par amour, par dépit, peu importe. Beaucoup d’entre eux prendront pour eux les quolibets et les moqueries qui soulignent déjà la défaite du milliardaire new-yorkais.
Tous les partisans de Trump ne sont pas des cinglés d’extrême droite qui se promènent arme à l’épaule et en tenue de camouflage pour aller chasser de l’émigrés de couleur, ni d’autres encore plus dangereux, qui mettent le chapeau pointu du Ku Klux Klan. On pourrait dire la même chose des électeurs de Marine Le Pen. Le trumpisme a été possible parce qu'une grande partie de la population n’était pas représentée par « les élites intellectuelles », dont les porte-parole pavoisent sur CNN.
Cela est valable pour toutes les démocraties à système. Personne ne peut tolérer que le pouvoir soit confisqué par une caste bourgeoise qui se transmet le gâteau de père en fils dans une politique hors-sol. Jusqu’au jour où… Trump a failli réussir, mais après un mandat délirant de bêtises et de haine, il est sur le point de partir. On peut craindre que Biden n’ait rien compris : 35 ans de sénat, vice-président d’un classique règne. Que connaît-il des gens ? On verra à ses conseillers. Si ce sont ceux d’Hillary Clinton, on pourrait voir bientôt un autre museau sortir de la tanière des Républicains qui pourrait ressembler à s’y méprendre à la trogne brunie de Max Factor de celui qui s’en va.

7 novembre 2020

Joe l’endormi ou Donald le busard ?

Les américanolâtres vont-ils une fois de plus tomber de leurs chaises, mais les États-Unis sont sur le point de changer de régime ! Donald Trump n’aura agi que comme agent révélateur. Quatre ans pour certains Américains ont paru des siècles !
Les voilà beaux au MR à se réfugier derrière la « prospérité » américaine pour la copier et ainsi vivre heureux à l’ombre d’idées qui ne sont pas les leurs. Ils somnolaient avec Obama, ils avaient trouvé le sauveur du capitalisme anti tout, sauf le pognon, avec Trump. Déjà que Charles Michel avait sous-traité la grand-messe de Washington rendant l’Europe mollassonne et à portée de fusil de n’importe quel aventurier, Bouchez en plein délire d’adoration, attend la fin de Covid pour remettre à jour notre clonage des USA.
De nombreux citoyens ordinaires mêlent leurs voix aux experts et universitaires. Ils s’inquiètent de l’état de la démocratie américaine. Des voix font écho à cette anxiété. Le combat homérique entre deux vieillards, buvant le pouvoir comme une jouvence, n’est pas de nature à distraire de la situation de ce pays. C’est par les péripéties de leur affrontement et l’invraisemblable procédure pour les départager, qu’on s’introduit, comme par une lucarne, au cœur d’une Amérique profondément divisée.
The Economist a reclassé les États-Unis en « démocratie imparfaite » en raison de l’érosion de la confiance du public dans les institutions politiques américaines. La présidence de Donald Trump l’a amplifiée. Trump a tourné en dérision les institutions de la gouvernance démocratique : la presse indépendante, le système judiciaire, la bureaucratie, la validité des élections, la légitimité de la contestation démocratique et le mensonge institutionnalisé dans le discours politique.
Garant de la neutralité de l’État vis-à-vis des citoyens, il a fait le contraire en soutenant la mobilisation nationaliste blanche qui s’est renforcée. Il a remis en question les engagements politiques et institutionnels du libéralisme mondial. Il s’est heurté à ses alliés et admiré les dirigeants autocratiques.
Trump a déstabilisé l’intégrité et la résistance du régime politique américain et l’avenir de la démocratie aux États-Unis. Les préoccupations exprimées couvrent tout l’éventail politique et se retrouvent chez les électeurs, les militants et les élites.
Évaluer la politique américaine par rapport à des épisodes antérieurs de stress démocratique, éclaire les changements qui façonnent l’avenir. Les autocrates avant Trump avaient commencé le démantèlement du système, ne laissant à la démocratie subsister que le nom.
Les Américains observent que leur système politique menace de dérailler. La présidence avait toléré la violence lors de rassemblements. Elle a commencé à subvertir l’état de droit en défiant la surveillance du Congrès et en corrompant les forces de l’ordre pour protéger ses alliés politiques et enquêter sur ses opposants.
Cela ne serait pas la mort de l’État de droit, si à l’occasion de cette élection, à peu près la moitié du corps électoral n’approuvait la manière de diriger de Trump, admettant, tromperie, mensonge, bidouillage partout où les intérêts de Trump sont en danger, bref se révélant aussi malhonnête que leur idole.

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Selon Freedom House, les États-Unis sont à présent moins démocratiques que le Chili, la République tchèque, la Slovénie, Taïwan et l’Uruguay – et dans la même catégorie que des démocraties plus récentes comme la Croatie, la Grèce, la Mongolie et le Panama.
Des institutions fortes peuvent freiner les dirigeants corrompus. Élire un démagogue est toujours dangereux, mais cela ne condamne pas un pays à l’effondrement démocratique.
La Constitution ne suffit pas à protéger la démocratie.
Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas la polarisation traditionnelle libérale-conservatrice, elle concerne l’identité raciale et culturelle.
Cette transition démographique est devenue politiquement explosive parce que les différences raciales et culturelles de l’Amérique correspondent maintenant presque parfaitement aux deux grands partis.
Mais ce qui rend la polarisation si dangereuse, c’est son asymétrie. Alors que la base démocrate est diversifiée et en expansion, le parti républicain représente une majorité autrefois dominante en termes de déclin numérique et de statut. Sentant ce déclin, de nombreux républicains ont commencé à craindre l’avenir. Des slogans comme « reprenons notre pays » et « rendez l’Amérique à nouveau grande » reflètent ce sentiment de péril. De plus, ces craintes ont alimenté une évolution inquiétante qui menace la démocratie : une aversion croissante des républicains pour la perte des élections.

6 novembre 2020

Le système victime de lui-même.

Je préfère parler de système plutôt que de démocratie.
Il montre ses limites aux États-Unis dans cette nomination cauchemar pour la présidence.
A l’aide de beaucoup de recours, d’annulation et surtout par la fin du comptage des votes par correspondance, Trump est réélu et le monde entier en reprend pour quatre ans à voir ce voyou milliardaire s’enrichir et placer ses amis. Si le comptage des votes par correspondance est maintenu, c’est Biden qui tentera de remettre les choses comme elles étaient avant. Obama avait échoué sur une partie de son programme, sauf l’amorce d’une sorte de sécurité sociale.
Si Trump perd la présidence, avec tous les procès suspendus : viol, prévarication, prise d’intérêt illégitime et refus d’obtempérer à publier sa déclaration d’impôt, la case prison se rapproche.
Voilà où en est le système américain : au bord de la guerre civile dans les deux cas.
Trump contre Hilary Clinton était l’avant-goût de ce qui se passe aujourd’hui. On y avait déjà constaté l’érosion des usages d’une bonne démocratie dans l’imbroglio électoral. Quoi qu’il arrive, le vote populaire ne sera respecté que par hasard et non pas mathématiquement, sur un fond de déclin de la prédominance du blanc sur les gens de couleur. Cette minorité est appelée dans les vingt prochaines années à régresser, jusqu’à devenir dans moins de cinquante ans encore plus minoritaire. Il ne pourrait maintenir cette minorité au pouvoir, ses successeurs et Biden compris, qu’en manipulant le système, jusqu’à le faire devenir une caricature de la démocratie.
Le système semblait triomphé il y a 25 ans. En 2020, ils sont confrontés à la résurgence de l’autoritarisme. L’enjeu n’est pas de savoir quelle nation dominera les affaires mondiales, mais si les libertés individuelles – d’expression, de réunion, de croyance religieuse – survivront. Les restrictions aux libertés individuelles rendues nécessaires pour lutter contre la Covid-19, est un inattendu champ d’expérience pour les apprentis dictateurs.
Contrairement aux monarques constitutionnels, genre Macron, ou aux premiers ministres belges, le président US n’est ni exclusivement chef d’état, ni de gouvernement, mais il remplit les deux rôles – fusionnant deux fonctions en une seule.
Les fondateurs de l’Amérique prévoyaient, que le président ne se contenterait pas d’exécuter les lois nationales, mais qu’il donnerait aussi le ton au pays tout entier. La crainte de ces premiers Américains était que la présidence ne tombe entre les mains d’un démagogue. Avec Trump, c’est fait. Et cette présidence est un détonateur qui risque de faire tout sauter.
De Woodrow Wilson à Barack Obama, tous les présidents ont engagé les États-Unis dans une version ou une autre d’un « projet de démocratie » mondial. Cela n’implique pas de pouvoir nommer ou disqualifier du titre de démocratie un pays donné. C’est pourtant ce qu’ont fait les Etats-Unis et que Trump a amplifié avec ses ukases sur certains pays et au contraire les satisfécits de bon élève décernés à Israël.

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Ces élections établies sur une loi électorale fort peu démocratique ne permettent pas aux Américains de jouer les vertus avec leurs nombreux défis non résolus : crise économique, impasse partisane, inégalité économique croissante et poursuite du conflit militaire au Moyen-Orient et ailleurs.
Trump est le produit de la mauvaise foi des médias de droite, de la culture des célébrités et des années où les républicains ont appelé les gens à se battre dans la guerre des cultures, il est aussi la personne apte à faire le plus de mal à la nation.
Si Trump perd, il finira par partir. Mais il pourrait le faire d’une manière qui laisserait le système encore plus mal en point qu’il n’est. S’il gagne, il sera en mesure de passer quatre années supplémentaires à éroder le service postal et à travailler avec son administration pour déterminer quels Américains peuvent exercer leur droit de vote.
D’autres droits que celui fondamental d’aller voter et que le vote soit comptabilisé seront aussi gravement menacés, celui de protester, de demander l’asile, à la liberté de la presse, etc.
Nos américanolâtres ne veulent pas savoir qu’avant Pearl Harbor et la guerre du Pacifique, le président Roosevelt n’était pas du tout hostile à l’Allemagne de Hitler. Le camp démocrate au pouvoir était d’accord avec le camp républicain pour une neutralité « bienveillante » à l’égard de l’Allemagne nazie.
La position hypocrite des États-Unis d’alors, n’est que le ressenti profond d’une grande partie des États à l’exception de quelques-uns dont l’état de New-York, sur le droit civil et le droit de vote, l’immigration et les libertés de réunion et de la presse n’a pas commencé avec Trump. Mais c’est lui qui est, à l’heure actuelle, le mieux placé pour étendre cette hypocrisie ; s’il gagne en novembre, il sera encore mieux placé.

5 novembre 2020

Je craque !

Les temps ne sont pas à la gaieté. Le confinement rend morose. Le gouvernement devrait faire quelque chose. Il y a encore quinze jours, il faisait rire. Aujourd’hui, il fait presque pitié !
Le Premier sinistre, de beau jeune homme, de Croo est passé à Bartholo, le vieux tuteur de Rosine dans le Barbier de Seville. Interpellé à la Chambre par l’opposition, il resta impassible sur son banc. Quand il s’est levé, on s’est dit : il va répliquer à Hedebouw ! Non. Il ouvrit la bouche pour parler de la cueillette des olives en Basse-Provence ou c’est tout comme.
Avant, ça faisait rire. Avec le confinement, ce sont jeux lamentables d’une bande de minables. On se sent étranger d’une terre sur laquelle on est né. C’est terrible de relire Camus, pendant les heures de confinement !...
Aux anciennes saisons, on avait la journée en rose assurée par les autres loustics du gouvernement. Ils faisaient potaches, enfants gâtés, gaffeurs, enfin tout ce qu’on veut. On riait par contagion comme au cinéma, quand le film n’est pas aussi drôle que les voisins le prétendent. Ils s’esclaffent et vous vous esclaffez par réflexe. Puis il y avait les comiques du sérieux à la Buster Keaton, Charles et Didier, nos danseuses de l’opéra. Nous les entretenions, comme jadis le corps de ballet, les vieux syphilitiques de la bonne bourgeoisie.
Vandenbroucke le sp de la santé, c’était Chirac dans Camping III, aujourd’hui avec l’âge, il fait plutôt Melina Mercouri dans Antigone. On se ficherait à l’eau à sa place. Est-ce une politique que d’aller pleurer dans les hôpitaux, comme si ces malheureux n’avaient pas assez de leurs propres larmes sans y ajouter celles d’un ministre !
Je laisse le plus grand comique de la bande pour la fin : David Clarinval. Oui, Clarinval, nouveau et déjà célèbre ! Confinés, nous le voyons en transgenre qui à force de prendre des œstrogènes, nous tourne des ballons sur le nez comme Beau Dommage, dans sa chanson « La complainte du phoque en Alaska ».

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Vous savez à quoi il me fait penser vraiment ?
Pour ramasser une merde coulante de chien sur un trottoir, jadis, on jetait un peu de cendre de charbon dessus, cela agglomérait les brens liquides, ainsi on en n’avait pas pour des heures à frotter la ramassette avec des vieux journaux « La Meuse ». C’est comme ça qu’il est devenu Clarinval, une merde liquide ! Par malheur, on n’a plus de poêle à charbon.
Si le confinement nous plombe, eux en deviennent atroces !
En maugréant, hier soir, on s’est dit qu’on allait voir Trump ramasser la pâtée. Au moins on aurait un moment de gaieté ! Il va tomber dans le vase et Biden en tirant la chasse, va évacuer dans le Pacifique cette grosse ordure avec les papiers gras et les capotes usagées.
Eh ! là aussi, la dépression gagne tout le monde. Trump revendique la victoire ! “Honnêtement, nous avons gagné l’élection”. Quand ce type emploie le mot « honnête » et ses dérivés, ça sonne tellement faux qu’on se retourne peur de se faire encapsuler par derrière. Il ira jusqu’à la cour suprême pour faire valoir qu’il est gagnant. Nous assistons en direct au naufrage de la démocratie américaine ! Notez que Biden, à part d’être « plus convenable » est un marchand de soupe professionnel aussi.
On gamberge au noir, rien qu’à savoir que tous les jours, Georges-Louis Bouchez baise les pieds de l’icône américaine dans son bureau-offertoire au MR.
On s’inquiète que l’humeur peccante ne soit pas du confinement, mais un ulcère à l’estomac.
Mais le plus beau, ce qui a tué à jamais mon ataraxie, est et restera à jamais la faute gravissime qui ne fait rire personne : la prévisibilité de tout ce qui arrive dûment sue et annoncée par tout le monde… sauf par nos responsables ! Enfin, l’autre inconscience meurtrière, celle qui rend fou : ils n’ont jamais réfléchi à aucune transformation du système économique, pourtant nécessaire et urgente, si bien qu’on se trouve ou admirer un truc qui vire à l’immondice ou passer pour un islamo-gauchiste.

4 novembre 2020

Propos décousus et surfilés !

Jadis quand les gens savaient encore lire, les gazettes fourmillaient de petits échos que les plumitifs voulaient sarcastiques et humoristiques. Ils n’y parvenaient pas toujours. Moi non plus.
* À propos de l’attentat de Vienne, le ministre de l’intérieur autrichien est dubitatif mettant en cause le fou d’Allah tueur « Les enquêteurs tentent de déterminer s’il est possible qu’il n’y en ait eu qu’un seul, alors que les tirs ont eu lieux en différents endroits, nous ne pouvons pas exclure qu’il y ait d’autres auteurs ». Ah ! il est fort ! On pourrait presque croire que c’est un de nos compatriotes. On tire de deux côtés à la fois, et on ne sait pas si l’assaillant était seul ou accompagné ! Ça nous ramène à l’assassinat de Kennedy. Lee Harvey Oswald était-il seul ? On se le demande encore. On a retrouvé le fusil à lunette, le meilleur tireur du FBI a essayé d’imiter la cadence de tir qui aurait été celle de Lee, il n’y est jamais arrivé. Conclusion : Oswald était bien seul.
* « Un couvre-feu venant s'ajouter au confinement à Paris et en Ile-de-France n'est "absolument pas décidé à ce stade", a affirmé Matignon mardi matin à l'AFP, alors que le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, venait d'annoncer une telle mesure. »
La méthode belge sème partout son surréalisme. On savait que les décisions chez nous prises par nos hommes politiques étaient farfelues et disparates d’un ministre à l’autre, mais nous au moins on a une excuse, nous avons neuf ministres de la santé ! Il faut bien que tout ce paquet de belles gens instruites et bien nourries justifie son existence. La preuve, prenez un sachet de frites, mettez les, les unes à côté des autres, vous vous apercevrez tout de suite qu’il n’y en a pas deux les mêmes !
* La lutte risque d’être serrée et à ce jour, malgré les sondages prédisant une victoire de Joe Biden, les Etats-Unis ne sont pas à l’abri d’un sursaut républicain.
Le temps est limité, demain on saura si c’est le voyou milliardaire ou la potiche démocrate qui sera président des États de l’Union.
En attendant, une gazette lance un quizz : « D’après vous, qui de Joe Biden ou Donald Trump sera élu président des Etats-Unis? Partagez votre pronostic ci-dessous : Donald Trump, Joe Biden, Je n'en sais rien ». C’est bien simple, même si l’un des deux se voit créditer d’une grande majorité d’électeurs, ceux-ci n’en savent rien non plus, puisque ce ne sont pas eux qui décident, alors pourquoi voulez-vous établir un pronostic, et en Europe en plus ?

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* « Diego Maradona hospitalisé en Argentine à cause d'un problème mental et émotionnel ». Si on devait hospitaliser tous les supporters et les joueurs de football pour problème mental et émotionnel, il y a belle lurette que les hôpitaux n’auraient pas attendu le Covid-19 pour afficher complet.
* WhatsApp va ouvrir une nouvelle fonction, celle des messages éphémères. Le principe est simple, vous envoyez le bidule et la nouvelle fonction l’effacera après sept jours ! C’est pratique pour les déclarations d’amour éternelles. Passé la semaine, vous pourrez toujours nié que vous ayez envoyé pareille connerie !
* Obama marque un panier à trois points et enflamme internet
Ce 31 octobre, lors de sa visite du lycée Flint Northwestern dans le Michigan, l’ancien président Barack Obama s’est illustré avec un très beau panier à trois points. La scène a été filmée. Il y a eu dix-sept prises avant l’essai réussi.
* Une étrange technique d’une internaute qui étoffe ses cils avec ses poils de jambe a permis à Di Rupo d’améliorer sa chevelure avec ses poils de cul. Personne ne s’étonne plus qu’une fine odeur de merde se répande aussitôt dans la pièce où il entre !
* L’Amérique se barricade: “J’achète des armes depuis les premières émeutes, je suis prêt”
Partout à travers les États-Unis, on craint les violences postélectorales. Les magasins protègent leurs vitrines. La moitié des Américains prête à tirer sur l’autre moitié et vice-versa. Voilà pourquoi Trump retire ses soldats d’un peu partout. Ils vont devoir s’interposer entre les deux moitiés, sauf si l’armée est divisée aussi, chaque moitié renforçant l’autre moitié des citoyens. Les Républicains ont exigé le Corps des Marines à leur côté. Joe Biden n’est pas d’accord avec la moitié de la Chambres des représentants, contre l’autre moitié. Etc.
* « La concertation à la belge mal en point. Le fédéral et les Régions doivent discuter d’un plan pour restaurer l’image de la Belgique. Mais en sont-ils encore capables ? Dans un entretien, Richard Miller (MR) appelle à l’apaisement. " Cette législature est un test pour le fédéralisme d’union. Dire que le gouvernement est antisocial est contredit par les chiffres. » On est ravi pour Richard Miller, sauf que cet articulet a été découpé du journal « Les Échos » le 25 mai 2016 ! Depuis, Richard Miller a dit d’autres conneries. On lui fait confiance.

3 novembre 2020

Pièce de théâtre et théâtre en pièces.

« Mixée » par toutes sortes de culture, la nôtre sous sa forme de théâtre, n’était déjà plus grand-chose.
La Covid-19 vient d’achever le travail commencé par les extras de la société de consommation.
Les théâtres d’initiatives privées n’existent plus !
Je me souviens, avec une émotion, des mardis d’impro où nous faisions assaut d’imagination pour enrichir ou raviver des bribes de culture, dans une petite structure quasi familiale. Nous apportions nos différences avec les moyens du bord, sous la direction de la patronne des lieux, dont j’étais secrètement amoureux.
Ces derniers moments de culture se jouaient comme dans un vrai théâtre, sauf que la répétition y était perpétuelle, avec la foi et l’insouciance des jeux sans public.
C’était avant mars, ce mois qui se rit des averses et prépare en secret le printemps. Il était en effet le dernier d’un bonheur tranquille, qui n’annonçait surtout pas le printemps !
On glorifie la culture comme inhérente à notre « civilisation », mais en laissant dans leur misère les créateurs sans travail de ces petits métiers des centres culturels, des théâtres non subventionnés et des orchestres sans salle.
Les théâtres faits de trois planches et dix fauteuils ne peuvent pas compter sur les troupes de conservatoire, ni les orchestres symphoniques, prestiges des Régions et de l’État, en attente de reprendre, sans le stress des fins de mois, quand le virus se sera fait la malle.
Les petits ne peuvent rester dans la sérénité. Pour eux, après la pluie, c’est la pluie !
Si le répertoire classique est important pour la mémoire et l’exemple, bien davantage le sont les essais, les tâtonnements, les voies nouvelles d’un art qui ne l’est si bien qu’en mouvement.
L’exception culturelle n’a aucun sens, depuis qu’un artiste est avant tout considéré pour la plupart des gens comme un parasite et aujourd’hui sous Covid, comme un paria.
Le plus agaçant, reste le ton pathétique de nos hommes politiques dès qu’on aborde l’Art en train de disparaître.
Rien ne compensera, après l’épidémie, la perte des petites entités diversement intéressées par toutes sortes de formes que peut prendre la culture. Déjà, elles ne « foisonnaient » plus tant, avant la peste. La société de consommation repartira sans elles, sans même s’en rendre compte.

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Dès ses débuts, l’art subventionné aura connu une histoire compliquée, tributaire des intérêts géopolitiques et de la valeur attribuée à la culture nationale. Il se sera fait au détriment des autres artistes. Si dans un orchestre national, on a besoin de deux clarinettistes, comment vivront les cinquante autres qui ne seront pas engagés ?
Les théâtres subventionnés souffrent de la même pléthore dehors, alors que les titulaires se racrapotent autour du délégué officiel, souvent un littéraire rentré qui n’aura de cesse de faire jouer avant tout ses propres œuvres. Et on le comprend, tout en le déplorant.
Je passe sur l’écrivain qui avait une chance sur cent mille de voir éditer son livre autrement que par compte d’auteur ; le peintre, artiste complet, décrié comme « peintre du dimanche », parce qu’en semaine, il travaille afin de faire au moins un repas par jour.
En réalité, ce monde est comme le montreur d’ours, que peut-il faire s’il n’a plus d’ours ? Se reconvertir, voilà le mot cher au patronat. Comme si on pouvait changer de costume et enfiler celui de comptable quand on a été clown ? Comme si c’était facile après avoir été quelque chose dans un théâtre ou dans un centre culturel, d’enfiler une blouse de mécanicien de garage !
L’artiste désigné à la vindicte des imbéciles comme un parasite et méprisé comme tel, est au contraire l’honneur restant des sociétés « multiculturelles ». Comme des frites sont au couscous, allez parler d’art à qui va changer de bagnole ?
Le seul espoir, si faible qu’on ose à peine en parler, c’est le revenu universel garanti, dont La Bruyère vantait déjà inconsciemment les mérites en 1688 « Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage, qu’un meilleur nom, et que méditer, parler, lire, et être tranquille, s’appelât travailler ».
Sous l’activisme du trumpiste, on est loin du compte. Les artistes ont tout à redouter de la suite, quand la société aura digéré le Covid et qu’elle reprendra le sens des affaires, en pensant au fric perdu !

2 novembre 2020

Ils fichent la trouille !

C’est fait. Les incapables de l’ancien gouvernement ont passé la main aux gaffeurs du nouveau. Les journaux auront beau crier au miracle, ce ne le fut que parce qu’Alexander a ramassé les débris et fait un nouveau village Potemkine, autre que la maison de passe de Sophie Wilmès.
On a eu au bugle, Maggie De block et David Clarinval aux claquettes. On a Vandenbroucke et l’éternel Clarinval remodelé. Voilà un trio, vendu en quatuor, dont on n’a pas fini de parler dans les box.
On savait avec Clarinval que ça allait arriver. On en était moins sûr avec le socialiste qu’on est allé chercher dans sa planque où il pantouflait, pour le plonger dans le court-bouillon du hit.
Grâce à leurs déclarations façon théâtre antique, le chœur des pleureuses a sévi, soutenu par le gazouillis de la sémillante Maggie qui rejette la faute sur Michel, en fuite.
Tout le monde a la trouille du nouveau confinement.
Après des sanglots aux urgences du Mont-Légia, Vandenbroucke a souillé de ses larmes, le veston de Deborsu.
Résultat un Belge sur deux est vert de peur.
Non pas du confinement, en réalité, il n’en est pas un ; mais de la vitesse avec laquelle covid-19 a muté.
Ce confinement est une rigolade. Il est inefficace et voué à l’échec. En vertu d’une sacrosainte productivité, toutes les entreprises, les gros machins, poursuivent job & clusters, tandis que les artisans, les commerçants au détail, les bars et restaurants : closed ! Les secteurs de la culture baissent aussi leurs volets. Les transports en communs et les usines se chargent de surcharger les urgences. Après le 15 novembre, Covid-19 fera sa rentrée dans les écoles du cycle inférieur.
C’est une histoire à faire flipper tout le monde.

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Ces messieurs de l’intelligentsia officielle et des gazettes ne savent pas ce qui inspire notre ressenti. il est presque toujours épidermique. La peur abolit les faits et détermine notre comportement. Nous ne connaissons plus rien d’autre qu’elle. La preuve les gazettes annonceraient qu’on est en guerre contre la Turquie, que Trump a violé la Constitution américaine et au passage des stars du X, à peine ces nouvelles seraient entendues. C’est la gazette du virus qui a le pompon. Nous voulons avaler des vertes et des pas évidentes sur le corona… « ‘y a plus qu’ça qu’intéress… ».
Combien mesure un virus ? Ha… voilà la nouvelle, comme Armstrong sur la lune, sans laquelle on ne peut vivre. Il volète longtemps ? Est-il équipé d’un radar qui vise nos bronches ? On veut savoir.
Un Schtroumpf studieux chez Deborsu le mesure enfin. On n'en pouvait plus d'attendre. Il parle de quelques microns en-dessous du millimètre ! Le pauvre, à cette dimension, vous verriez une gouttelette de salive marcher toute seule ! Enfin peu importe, qu’on ait mesuré la taille de la bébête. Elle est de 1mm puissance 15 en-dessous, un micron lui ferait l’effet d’un building de quinze étages.
Nous nourrissons nos peurs comme nous le pouvons. Clarinval, à l’air idiot du bon garçon de ferme. On ne confie pas un emploi d’expert en virologie à un plouc qui fait dans les assurances.
On rate l’autre versant de la colline : le rêve américain. Bouchez à l’ukulélé et Karine Lalieux en vahiné ondulante. Le but du voyage de chacun, avec les décors et les panoramas en cartes postales, avant Covid, la raison de vivre des MR et des autres. Eh bien ! aujourd’hui, les agences sont en faillite, les pilotes au chômage. Versailles interrompt les visites du château.
Pour un salaire de misère, vous avez enduré un travail de forçat, les licenciements, l’exposition aux produits toxiques, tout ça vendu sur plan, pour du rêve américain. Et puis, patatras… C’est la productivité, l’échange ultra rapide d’un continent l’autre, le capitalisme en somme, qui nous élève la Covid comme des lapins en clapier et le confinement.
En fait, vos revenus n’ont cessé de décroître, surtout si vous n’avez pas de diplôme universitaire, et plus encore, pas le baccalauréat. La peur du Covid profite à l’élite. Elle efface les ressentiments sociaux. Invente d’autres peurs, plus terribles encore. C’est pour bientôt. Le virus 1 – 45p, qui traverse le verre de cornue et le béribéri qui revient en force (Pardon chère hypocondriaque, tu sais mes sentiments). Ce n’est plus la rage d’être baisé par le capitalisme qui nous saisit, mais une peur viscérale.

1 novembre 2020

Mort pour rien !

L’enseignant Français, Samuel Paty, serait-il mort pour rien ?
En Belgique un enseignant a été suspendu cette semaine par sa direction à Bruxelles pour avoir montré à ses élèves une caricature publiée par Charlie Hebdo. L’information, révélée par le quotidien La Libre Belgique, a été confirmée par le porte-parole de la bourgmestre de Molenbeek, la commune bruxelloise où se sont produits les faits.
C’est le même procédé qu’en France, « deux ou trois parents » se plaignent à la direction de l’école primaire qu’un dessin montrant les parties génitales du prophète ait été montré aux élèves, et aussitôt la direction s’active, sans même observer que sur le dessin on ne voit que le sleep d’une caricature d’Erdogan, dit Mehmed III.
En France, Samuel Paty est passé directement de la possibilité d’une sanction par la direction à la Légion d’Honneur à titre posthume et les Palmes académiques. Ce n’est pas le cas de l’instituteur de Molenbeek, mais les balourds qui le mettent en lumière doivent avoir une drôle d’idée de la laïcité et du sens critique à l’école.
Catherine Moureaux (PS), la bourgmestre socialiste qui gère la ville en coalition avec les libéraux francophones, fait peu de cas de la liberté d’expression et entre dans le jeu de quelques musulmans exaspérés qui, sciemment ou inconsciemment, ouvre la porte à d’autres musulmans plus radicaux, mettant la vie de cet enseignant courageux en danger.
Il y a dans la frousse de madame Moureaux d’entrer en confit avec les musulmans de sa commune, une atteinte à la vie d’autrui et un manque de responsabilité vis-à-vis du droit de chaque citoyen à s’exprimer sur tout.
Accabler l’enseignant, en prétextant que ces dessins sont obscènes et seraient de nature à troubler l’ordre public, avec la circonstance aggravante que ce dessin a été montré à des préadolescents, cache la vraie raison. En plus, ces trouillards ne font pas la distinction entre un dessin et une photo.
Quant aux effarouchés supposés, à moins que les latrines de l’école ait été fraîchement repeintes, en matière de dessins autrement plus gratinés, les élèves de Molenbeek n’ont rien à démontrer à personne.
La passivité des enseignants en Belgique en dit long sur la terreur de « mal faire » qui paralyse tout qui voudrait enseigner normalement, sur ce pour quoi on le paie !
Ce n’est pas une sanction, dit-on dans les milieux PS de la bourgmestre, « cela revient à lancer la procédure disciplinaire. » Comme si ce n’était pas la même chose ! C’est en tout cas dans le but d’apaiser les fanatiques d’Allah que la commune abrite par milliers.

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Cette mesure est une lèche aux parents « outrés » sans doute proches des milieux salafistes et peut-être pas fâchés que cet instituteur courageux reçoive une leçon. Ce faisant pour caresser sa clientèle dans le sens du poil, madame Moureaux court un risque ; car s’il arrivait que cet instituteur fût agressé ou pire, elle pourrait très bien être déférée en justice pour complicité d’une association criminelle terroriste.
Molenbeek-Saint-Jean, commune populaire d’environ 100.000 habitants, comptant une importante communauté d’origine marocaine, a acquis la réputation d’être un terreau du djihadisme en Europe, quand l’enquête franco-belge sur les attentats parisiens du 13 novembre 2015 (130 morts) a mis en évidence que plusieurs assaillants en étaient originaires. Bien sûr, on est à Molenbeek, commune célèbre pour la participation de quelques-uns de ses ressortissants à la tuerie du Bataclan.
La vue fantasmée car inexistante des testicules du prophète en dit long de la mauvaise foi desParents d’élèves indignés et de la complaisance de la direction de l’école à leurs discours hypocrites.
Peut-être finalement qu’on tiendra des propos « apaisants » et que l’instituteur sera sanctionné « pour faire semblant » afin de contenter les ardents défenseurs du prophète. Encore que : dire que les couilles de la représentation de Mahomet sont obscènes, un salafiste pourrait la trouver mauvaise et irrévérencieuse.