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31 octobre 2020

Le bouillon d’onze heures.

C’est l’heure choisie, ce vendredi, par Alexander De Croo pour une réunion avec les experts afin de déterminer quelles seront les nouvelles mesures pour arrêter la nouvelle flambée de Covid-19.
On ne coupera pas à une forme de confinement plus significative.
La société belge qui n’a jamais voulu être autre chose que libérale, à la pointe de l’économie mondialisée, est en complète déroute. Elle est dévastée de l’intérieur par les indépendants, aspirant bourgeois, qui font faillite à la chaîne et déçue à l’extérieur par l’Amérique, adorée par ses junkies du MR, qui depuis Bouchez fument la moquette.
La succession « Charles » est complètement accrocs, américanolâtre à fond. Tellement dans les vapes de quatre ans de trumpisme, que rien ne pourrait l’en dissuader. Le plus américain d’entre eux est leur nouveau président qui fait tout à l’américaine, du choix de ses cravates aux nominations au gouvernement. Il a présenté ses excuses à la Trump, c’est-à-dire qu’il n’en pensait pas un mot. L’essentiel pour lui a été de laisser le frère de Charles aux manettes.
C’est une mauvaise période. La Covid-19 a démoli le deal de faire une Belgique « tout service » qui aurait laissé aux zones sous-développées le soin de se salir les mains. Nous n’aurions plus eu que le magasinier, le crayon à l’oreille, pour nous commander ce dont nous avions besoin. Mauvais calcul de boutiquier qui rend la population infirme au moindre courant d’air. Les libéraux en prennent lentement conscience.
Il est possible que nous rapatriions des fabriques à matériel sanitaire et des laboratoires pharmaceutiques. C’est le moins. Sauf, si l’épidémie surmontée, les sous-doués de la comprenette se retrouvaient amnésiques et toujours aussi béats devant le rêvée américain.
Les loulous de Charles croient ferme que l’attachement est réciproque et que les USA aiment l’Europe. D’où l’angoisse quand Trump retire ses G.I. d’Allemagne, s’en prend à l’Otan, et impose des droits de douane sur les produits européens. Et c’est tout récent, ça vient de sortir, quand les Américains qui ont des bases atomiques en Turquie, regardent ailleurs, sur le moment où Macron vole au secours de la Grèce, dans le conflit des eaux territoriales avec Mehmed III. Alors que tout le monde s’attendait à un petit réconfort en parole de Trump, pas un seul tweed amoureux, rien.
À cette indifférence, nos gazettes sur ordre des patrons bourgeois, dénoncent l’isolationnisme de Washington, alors que les États-Unis regardent ailleurs, fascinés par la Chine son meilleur ennemi et le Japon, son ancien souffre-douleur qui est devenu son toutou familier.
Ce désamour ne date pas d’hier, mais la vue baisse chez les MR. Déjà Obama se voyait bien mahatma en Inde.

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L’année passée, les flottes du Japon, de l’Australie et de l’Inde organisaient des manœuvres militaires conjointes avec la Marine US. L’isolationnisme américain a tout l’air d’être une manière discrète de se débarrasser des Européens, trop collants.
L’Europe n’a jamais été la seule ni même la priorité géopolitique d’un pays qui possède aussi, une façade pacifique. L’Europe n’avait conclu aucun pacte officiel avec les États-Unis avant que les nazis, puis les Soviétiques, ne la poussent à conclure un mariage de raison que la droite voit comme un mariage d’amour.
Nous voilà beau aujourd’hui, seuls, sans armée, avec ce grand benêt de Charles à l’Europe, la gretchen Ursula à la Commission, tous les deux sans appui américain, livrés à eux-mêmes, alors qu’ils on toujours vécu dans la croyance du père indulgent et protecteur.
C’est presque un drame familial. C’est Albert II s’obstinant à ne pas reconnaître sa fille ! Et nos obstinés de croire à leur parrain, pour une lune de miel.
L’Irak, les affaires de Syrie, l’abandon des Kurdes par Trump, le protocole de Kyoto, le Tribunal pénal international, la taxe sur le numérique, le pacte nucléaire avec l’Iran, la convention de Paris sur le climat et la pandémie de Covid-19, il s’en est passé des choses sans les USA et dans certains cas, contre les USA !
C’est évident, pour les États-Unis, l’Europe n’est pas le carrefour stratégique de la planète. Il faudra que l’Europe arrive à l’admettre et fasse son deuil. Trump a découvert une nouvelle source de ressources, il taxe l’Europe quand il décide de fermer les robinets avec l’Iran, si les Européens s’obstinent à respecter les traités avec l’Iran et poursuivent leur négoce.
« C’est pas gentil de nous faire ça » pleurent les MR. Et revoilà que l’Europe obéit la tête basse et coupe les robinets aussi.

30 octobre 2020

Mascarade artistique.

Avant que la Covid-19 finisse par avoir sinon notre peau, du moins les nerfs de tout le monde, tirons au moins la conclusion provisoire que le système libéral, avec son économie abandonnée hors contrôle dans des mains mercenaires, n’est pas adapté aux réalités du temps.
En réalité la démocratie est, autant que les théocraties décapitant, désarmée devant la nature qu’on n’exploite pas, comme un ouvrier sur une chaîne de montage.
Pour ne pas comprendre cela les dirigeants de l’Europe sont des criminels qu’on voit grands et les obsédés d’Allah, des criminels qu’on voit petits, alors que face aux éléments ils sont tout simplement ridiculement de la même taille.
C’est la blitzkrieg de deux ennemis qui donnent de grands coups de sabre dans le brouillard sans se voir. Encore heureux que ça ne débouche pas sur une guerre des religions.
L’Europe est comme Jupiter, une géante gazeuse, sans armée, sans conviction, sans avenir.
Parmi ses États lilliputiens, la Belgique est un des plus acharnés à croire encore à tout ce qui est le contraire des valeurs de la démocratie : un libéralisme de conte de fée et une foi inébranlable à l’invincibilité américaine, gardienne désintéressée de l’Europe.
La bourgeoisie belge est une des plus farouches à vanter ses mérites, qu’elle qualifie de valeur morale. Ce ne sont en réalité que des valeurs boursières.
Les dépenses importantes tiennent dans ses moyens de défense contre la gauche « hors système », bourrage de crâne, mainmise sur les leviers politiques, familles politiques régnantes dans l’orthodoxie capitaliste.
Ses médias entretiennent l’illusion d’une équivalence entre liberté et liberté de la presse, bien qu’elle signifie « liberté des industriels qui possèdent la presse ». Sous l’apparence d’un « débat public », les journalistes dominants ont réussi à imposer leurs normes aux autres.
Deborsu qui est intelligent comme une huître est pourtant celui qui donne le la dans les rendez-vous dominicaux où les mêmes, depuis Dominique Demoulin, font semblant de ne pas être d’accord, pour finir par s’entendre sur le libéralisme.
Ce monde « moderne » ne connaît ni la paix, ni la prospérité, ni la liberté pour tous, sinon en trompe-l’œil, seuls privilèges de minorités dominantes. Il masque une réalité faite de violence, d’inégalité et d’oppression. La barbarie moderne a appris à se dissimuler sous un masque plus efficace que le FFP2, le fard gris du clown. Voilà qu’elle se fait doubler par de vrais barbares qui égorgent autrement que par une métaphore de l’esprit.
Il faut croire que les cerveaux éponges des gens sont à la limite de l’absorption maximale, prêts à rendre sur les beaux costumes des bien-disant du système établi.
L’incapacité d’analyser rationnellement la réalité et d’en tirer les conséquences, est apparue avec force à l’occasion de la pandémie aux yeux de tout le monde. Elle se complète par l’incapacité de maîtriser le flux d’assassins musulmans se croyant dépositaires d’une mission divine.

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Passés maître dans l’art de faire passer la bêtise, qui a remplacé la raison, pour de la raison, bref d’abrutir, la bourgeoisie et ses porte-voix sont semblent-ils allés trop loin. La crétinisation caractérisée qui avait pour effet de faire perdre tout sens de la réalité, aussi bien naturelle que morale, est en train d’échouer.
La bêtise qui avait pénétré l’ensemble de la culture et de la vie sociale et provoqué de terribles dégâts, a trouvé en Covid-19 le maître-à-penser qui lui a cloué le bec ! La machine à abêtir s’est enrayée. Qu’elle ne soit remplacée par rien, n’est pas grave en ce sens que l’Art et la culture ont toujours disposé de portes de sorties pour des expressions nouvelles.
La bêtise chic et distinguée, instruite et éloquente, est à l’arrêt.
Les hommes de main qui font dans la transcendance et proposent dans les universités et les revues de la philosophie à deux balles sont Covid-murés. Bernard-Henri Lévy et Michel Onfray survivent à peine devant la nouvelle marionnette de l’info Eric Zemmour, remonté comme un toys, par Christine Kelly.
Les intellectuels qui se complaisent à croire au grand avenir de l’usine à gaz belge, composent une forme de bêtise rarement atteinte, voisine de l’autisme. Cela vaut une barbarie montante que les récents événements confirment, hors de portée et incompréhensible pour eux.

29 octobre 2020

Il faut défendre Charlie !

C’est infame ce que vient de faire le président Turc, dans le contexte du procès des attentats de Charlie Hebdo et après la tragédie de l’assassinat de Samuel Paty : mettre de l’huile sur le feu en menaçant la rédaction de Charlie Hebdo, à propos de sa caricature !
Recep Tayyip Erdogan a qualifié l’équipe du journal satirique de “vauriens” et l’a désignée à la colère des musulmans. Ce qui lui aurait valu en France une condamnation pour incitation à la haine et complicité de terrorisme. Le comble, la Turquie annonce qu’elle va prendre des mesures “judiciaires et diplomatiques” après cette publication. Aussitôt, le zélé parquet d’Ankara annonce l’ouverture d’une enquête contre les dirigeants de Charlie Hebdo. Le ministre adjoint à la Culture de la Turquie n’est pas en reste. Il traite Charlie Hebdo sur Twitter de « bâtards... fils de chiennes...”. À la suite de quoi le Délégué à la lutte contre le racisme en France a saisi la justice.
En 2015, douze collaborateurs de Charlie Hebdo furent assassinés par des individus répondant aux mêmes arguments qu’Erdogan emploie pour pousser au crime. Les agissements turcs incitent des organisations terroristes comme les Frères Musulmans ou Daech à passer à l’action. Erdogan devrait être sanctionné par les démocraties.
Ici se joue la liberté d’expression et le droit à la vie libre dans une démocratie.
Bien entendu, lorsqu’il s’agit de prendre une résolution ferme contre l’activisme musulman détonateur du terrorisme islamique, on ne voit plus personne en Belgique.
Par conséquent le gouvernement belge qui devrait soutenir le gouvernement français dans cette affaire et saisir l’Europe d’un projet de boycott d’un pays affichant ouvertement son adhésion à des desseins criminels internationaux, ne le fera pas. .

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La caricature d’Erdogan est une réponse de Charlie Hebdo aux récents commentaires du président turc, après que le président français ait défendu la liberté de caricaturer le prophète Mahomet lors de l’hommage national à Samuel Paty, le professeur décapité dans un attentat islamiste.
L’escalade actuelle des tensions entre la Turquie et la France, dont les relations s’étaient déjà dégradées en raison de désaccords liés à la Syrie, la Libye et la Méditerranée orientale, s’est traduite par le rappel de l’ambassadeur français à Ankara samedi pour consultations.
Si l’Europe n’était pas le continent eunuque que plus personne n’estime, elle mettrait au point un communiqué commun qui proposerait une ligne de conduite en quatre points.
1. Les pays membre des l’OTAN d’Europe devraient poser un ultimatum auprès du secrétaire général de l’OTAN afin d’exclure la Turquie de l’Alliance, menaçant de sortir de ce traité si la Turquie s’y maintenait ;
2. L’Europe devrait revenir sur l’accusation d’organisation terroriste de tous les mouvements kurdes à l’intérieur et à l’extérieur de ce pays, les déclarant au contraire, résistants à l’oppression turque ;
3. Poserait un ultimatum à la Turquie sur son aide à l’Azerbaïdjan en guerre contre l’Arménie, avec interdiction de faire entrer clandestinement en Azerbaïdjan des terroristes de Daech et des armes, dont des drones ;
4. Sommerait la Turquie de rapatrier les 30.000 soldats qu’elle maintient à Chypre dans l’intention d’annexer la partie Nord de l’île.
La mort du professeur d’histoire et géographie Samuel Paty le 16 octobre 2020 dément ceux qui pensaient révolu le temps de l’héroïsme. Son histoire obéit exactement aux schèmes de la vie héroïque tels qu’ils ont été fixés : un homme banal, un engagement altruiste, un courage simple, une mort solitaire. Samuel Paty était un prof, comme il en existe tant d’autres depuis l’école maternelle jusqu’au collège, qui transmettait des connaissances et forgeait des intelligences. À cause de cela, il a été pourchassé et assassiné.
Il faut soutenir les initiatives de la France afin de protéger tout simplement la liberté d’être ce qu’on est et critiquer ce que l’on veut. Un faux-jeton comme Alexander De Croo n’en fera rien, cherchera à tirer son épingle du jeu et son ministre des affaires étrangères, Sophie Wilmès, est bien capable de s’en aller faire de la lèche chez Erdogan.

28 octobre 2020

À chacun sa tragédie.

Ce Covid-19 n’a pas fini de faire des ravages sur tous les plans. C’est un révélateur d’une société que nous ne voyions plus à force d’entendre dire qu’elle n’était pas parfaite, mais que c’était la meilleure possible.
Eh ! bien non, elle n’est pas la meilleure possible. Elle est même plus désastreuse qu’il n’y paraît. On ferait bien de s’en débarrasser au plus vite, sous peine de voir des énergumènes comme Trump devenir plus nombreux à l’avenir.
La folle entreprise d’une Europe des services est une chimère ! À la première bourrasque, tout est emporté. Des ministres s’agitent, mais ne prennent pas les bonnes mesures. Le tissu d’artisans et de commerçants est dans un état de marasme indescriptible. Les plus forts, pour ne pas finir noyés, se tiennent la tête hors de l’eau en s’appuyant sur les cadavres.
Et cela en six mois à peine de contagion, avec un nouveau départ du virus, redouté, pourtant pas prévu pendant la fausse trêve de l’été !
Les partis responsables de l’aggravation des phénomènes ne s’en remettront pas, sauf si l’électeur est tombé sur la tête.
Le peuple est profondément meurtri et anxieux. Ne vous y trompez pas, les bravaches, les négationnistes les gens qui s’affichent en disant « même pas peur » qu’on retrouve un peu moins nombreux à chaque jours car la mort prend sa dîme, sont aussi anxieux que les autres.
C’est terrible de se trouver démuni, sans ressource au milieu de la tempête. Même les ministres, tellement incompétents que certains devraient être en prison, ne peuvent s’empêcher d’avoir un sentiment honteux de sécurité de par les avantages matériels et financiers que la fonction leur procure. Les guichetiers des CPAS font leur métier de tuer la pauvreté en tuant les pauvres. Ils argumentent pour faire en sorte de décevoir les quémandeurs, par conscience professionnelle, à défaut de conscience tout court.

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À tout ceux-là qui vivent au jour le jour, sur parfois des espaces si petits qu’ils cohabitent presque avec le voisin ou la voisine, comment leur dire qu’il faut se protéger sans moyen de protection ? Comment leur tenir le discours du docteur « tant-mieux » d’aérer les chambres quand ils n’en ont qu’une, de manger sain, quand ils font les poubelles des grands magasins, de garder des distances, quand, en automne, il fait frisquet la nuit et qu’on n’a qu’une couverture pour deux ?
Bien sûr que la détresse matérielle, la peur de manquer de tout dans l’immédiateté des besoins aggrave l’anxiété, cette émotion désagréable qui correspond à l’attente d’un danger. Avant, dans la période insouciante, il était souvent infondé. Aujourd’hui, il correspond à de graves problèmes, comme l’impossibilité de payer un loyer ou de régler une facture d’électricité (Le requin président de l’Europe l’a faite passer à 21 %.).
On a beau se dire que l’anxiété est un phénomène normal, présent chez tous les individus. Pouvait-on savoir qu’il prendrait un caractère pathologique sous la forme de troubles anxieux ? Souvent le psy devant prendre en charge ceux que la situation déséquilibre ne peut pas répondre à cette souffrance soit parce qu’il ne la comprend pas, mais le plus souvent parce qu’il la comprend trop au point, qu’il la partage avec sa propre famille.
Ici, il n’y a plus d’anticipation à des malheurs illusoires ou réels, c’est une anxiété qui tire sa force de la réalité contre laquelle on ne peut rien.
Que dire à quelqu’un qui a un proche dans un état normal à midi et qui meurt à deux heures du Covid ? Comment faire savoir à un vieux que ses enfants amènent à l’hôpital, suite à une mauvaise chute, que ce n’est pas le moment, ni l’endroit pour des vieillards ?
Que se passe-t-il dans la tête d’un urgentiste qui sélectionne ceux qui auront une chance de s’en tirer et ceux qui n’en auront aucune, sur le seul critère de l’âge, même si le jeune et le vieux meurent ? Alors qu’on n’a pas pu sauver le jeune, le vieux s’en serait peut-être mieux tiré, si on l’avait soigné !
La peur des gens qui anticipaient d’éventuelles difficultés avant que le problème fût posé, les psys l’appelaient « peur sans objet ». Et si aujourd’hui, ce n’est pas la peur, mais l’instinct de conservation, comment on fait pour soigner ça ?

27 octobre 2020

Méfiez-vous de Mehmed !

Attention ! C’est une histoire où il n’est pas question de la droite, de la gauche, de l’écologie, du droit des gens, etc. Non, non !... ce n’est pas de ça qu’il s’agit.
L’histoire fourmille de peuples puissants qui ont perdu leur empire par simple distraction. Le monde romain, après avoir régné sur une partie de l’Europe et le pourtour méditerranéen, s’est dilué dans les excès du plaisir et de la confiance en soi. Il a été vaincu par des « barbares » descendant les alpes sur leurs boucliers, transformés en traîneaux, mal armés et à moitié nus. Le monde byzantin, sombrant dans l’art de couper les cheveux en quatre, reçut le coup de bambou des parlotes de la chrétienté à propos de la date pour voler à son secours. Le dernier bastion de la chrétienté en Orient tombe dans les mains de l’Erdogan de l’époque, Mehmed II, le 29 mai 1453. Depuis, allez dire à un Turc, que ce qu’on appelle la Turquie est un territoire conquis, donc volé, pour voir sa réaction. Eux n’occuperaient pas la Gaule avec quelques janissaires, mais serait plutôt du style « mis au point » par Tel-Aviv. Ils arriveraient avec toutes les familles et le barda, chasseraient nos chasseurs de Covid et planteraient le croissant sur les toits des maisons de la Grand-place.
Ce que je prends par la force est à moi. J’occupe et je mets mes pondeuses en activité. Je noie les pays conquis de ma belle jeunesse bien copulant. Que les délogés aillent se faire pendre ailleurs ! Depuis le début de l’histoire des civilisations, c’est ça et rien d’autre.
L’épidémie, c’est pour nous européens la parlote de trop.
Il faut dire que les gouvernements européens s’entendent pour ajouter de la confusion à la pagaille et que les mauvais résultats de la lutte contre la Covid courroucent les gens et les distraient de la menace turque – et pas seulement turque – mais aussi celle de tout le Moyen-Orient qui, petit à petit, sombre dans le salafisme faisant de la religion musulmane une sacrée dangereuse connerie, bien adaptée à la guerre religieuse.
Les derniers roulements de mécanique de Recep Tayyip Erdoğan, le Mehmed III du jour, ont de quoi inquiéter. Passés inaperçus en Belgique, c’est quand même un flot d’injure en chœur des dérangés du bocal à force de se taper le front sur la Kaaba, repris par l’ancien marchand de cravate devenu sultan de la Porte. Nous, pendant ce temps, on part à la chasse au Covid comme on va à celle du papillon.
C’est le moment d’occuper l’Europe, terre normalement vouée à Mehmed III, pense Erdogan le magnifique, qui dispose d’une armée capable de partir à sa conquête depuis sa tête de pont volée à la Grèce, pour aller comme une fleur, jusqu’en Scandinavie, sans qu’aucune armée européenne puise le retenir. Et comme le sultan fait partie de l’OTAN, on pourrait faire passer ça pour des manœuvres communes ! Nous, évidemment toujours à consulter les graphiques de la progression irrésistible du virus, on finirait, hébétés, par agiter des petits drapeaux turcs sur le passage des tanks.
Vous rigolez ! Les droits de l’homme, l’amour de l’humanité, la défense de la nature, tout ça, c’était déjà chez Constantin XI, le dernier empereur de Byzance, monarque philosophe très en verve avant mai 1453. Comme a dit Courteline pour celui qui ne comprend pas, la seule menace du pied au derrière et il comprend à l’instant même. Mehmed a visé juste. Sa babouche s’est écrasée sur les fesses de Constantin, justement en train de peaufiner un discours, ce sera le dernier.
Je n’aime pas Macron. Qui à gauche aime Macron ? Mais ne voyez-vous pas que lorsqu’Erdogan traite le président français de « malade mental », ce sont tous les Européens qui se font traiter de fous !

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La proposition d’Erdogan à Macron de se faire soigner, ce samedi 24 octobre, a été réitérée ce dimanche, en dépit du rappel de l’ambassadeur français en Turquie. Vous avez entendu des condamnations européennes ? C’est exactement la même complainte sous forme de soupirs qu’on a entendue quand Erdogan a fait promener son gros bateau renifleur de pétrole dans les eaux grecques, comme si il était déjà chez lui.
Mehmed III occupe actuellement une portion du territoire grec sur les rives du fleuve Evros. Une unité des forces spéciales de la police turque, forte d’une trentaine d’hommes, a installé un campement et hissé le drapeau turc sur un bout de terrain grec, d’une superficie d’environ 1,6 hectare.
Ces gens vont-ils nous refaire le coup de Chypres ?
On ne parle pas de l’abandon des Kurdes à leur triste sort et la guerre que la Turquie fomente et alimente en armes comme en hommes contre l’Arménie. Le génocide de 1915, décidément, ne les satisfait plus.
Pendant ce temps, Merkel digère son million de Turc avec son croissant du matin. Les populations d’Europe se Covidisent, en se fourrageant le nez à l’aide de coton tige.
Il n’y a que la France qui a compris qu’on va l’avoir profond, avec nos virus, notre Brexit et les frites qu’on ne sert plus après dix heures.
Merde ! Réveillez-vous.

26 octobre 2020

Capichetalisme…

C’est pas tout de le dire, mais le glouton a besoin de croissance, à la fois pour rentabiliser les capitaux et calmer le jeu social, en créant des emplois et en rémunérant le travail. Avoir toutes les commandes en main : politique et économie, on se demande si le capitalisme n’a pas vu trop gros ? Non, c’est tout le contraire répond en écho le chœur des pleureuses du MR.
On n’est pas sûr chez Bouchez, ni même chez Trump d’ailleurs, qu’on va inventer un type de croissance « économe », de meilleure qualité que le hamburger américain. La matière grise n’est pas leur fort. Dès qu’on sort des profits, ça ne les intéresse plus ! Ils sont absents, le regard vide, la lippe pendante !
Sortir du gaspillage, il faut de la fine technique, plus subtile qu’envoyer un Rover sur Mars. La trajectoire est plus incertaine. On voit d’ici Ducarme et Borsus, les spécialistes du genre, éviter une régression sociale insupportable, s’en aller pleurnicher à l’Europe quelques petites lichettes de millions d’euros.
Avec Covid, on est parti pour dérégler les prix. Avant Covid, on était proche de la culbute dans le commerce, la crise déjà…
Il reste quoi, come fine mécanique ? La régression sociale pardi ! Pour ça, ils ont tout appris par cœur, du moment qu’il n’y a plus que ça, ils redeviennent forts et compétents. Di Rupo se rappelle les beaux jours où il graissait son nœud pap des agapes ministérielles, lui premier ministre, toute l’Italie à l’applo, les bourgeois étonnés jusqu’à Anvers d’entendre un socialiste parler comme eux !
Alors la décroissance ?
Vous voulez rire ? Déjà qu’avec l’âge Mon-Mons a perdu trois centimètres.
Reste au grenier du Palais de Philippe tous les attirails de la mondialisation, les stands en carton d’explication, les grands livres des comptes, une Europe en papier-fort, une maquette d’avion gros porteur et un préservatif anti-covid à cinq doigts, sur une photo dédicacée de Delwit.
On est allé trop loin en organisant l’espace mondial en terrain de jeu économique au sein duquel les marchandises, le covid et les capitaux peuvent circuler librement. Le résultat est que l’amélioration va cahin-caha, gain d’emplois d’un côté et perte d’emplois de l’autre. Une seule normalisation générale, les salaires plongent, les avions polluent et les bourgeois jouent à la mondialisation, comme s’ils avaient un train électrique miniature dans leur salon !
Quand vous vous retrouvez sans emploi, à la veille d’être expulsé de votre chambre et que vous ne faites plus qu’un repas par jour, c’est ce moment que le grand Charles choisit pour vous expliquer depuis son grand bureau, les poils de la moquette lui montant jusqu’aux burnes, que globalement, on s’en sort, même que parfois, on est un petit peu gagnant.
Ce dont le Belge a besoin, lui parti, c’est une meilleure gouvernance en matière de mondialisation. Il nous a donné sa Sophie. Il a trouvé un Montois plus bourgeois que Mon-Mons, il a aussi donné, ne l’oublions jamais, son petit frère en sacrifice. Reste son grand tracas, dans le gouvernement De Croo, les socialistes seront-ils à la hauteur ? Le maillon faible, M’ame Karine Lalieux l’inquiète beaucoup, suivra-t-elle la voie de son grand prédécesseur Bacquelaine ? Pourra-t-elle faire oublier la pension à 1500 € ?

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Limiter les coûts sociaux, c’est son grand tracas au grand Charles, comme à De Croo !
Quant aux firmes multinationales qui utilisent la mondialisation pour échapper à leurs obligations, Charles trouve avec von der Leyen que c’est « fin jouer » ! Il soigne déjà ses arrières et espère suivre les traces de Barroso : s’installer avec son carnet d’adresses dans un paradis fiscal, propriétaire de toutes les boîtes aux lettres « spéciales » du coin.
La finance ne se contente plus des produits sophistiqués pour siphonner l’épargne des uns afin de la « recycler » en financements au profit des autres. Elle a introduit un mécanisme spéculatif qui a transformé les institutions financières en casinos. Avec le Brexit, on ne sait jamais. Si Barnier avait fait le con avec son intransigeance ?
Les bonus indécents et les mouvements spéculatifs sont repartis à la hausse comme jamais, à la faveur du Covid. Dame, on ne parle plus que du virus.
L’éthique, le social et l’écologie ne sont pas des préoccupations. La nouveauté, c’est qu’il faut leur faire une petite place, les bourgeois veulent durer encore un peu.

25 octobre 2020

Fin de contrat ?

Vous avez remarqué, la bourgeoisie libérale ne s’adresse jamais autrement qu’en termes de croissance aux téléspectateurs des télévisions qu’elle contrôle. Ce serait la solution miracle pour éradiquer la pauvreté dans le monde !
Or, c’est l’inverse, car la bourgeoisie a besoin qu’il y ait des pauvres et qu’ils le restent pour alimenter la seule croissance qui l’intéresse, celle du profit. La pauvreté a ceci de productif qu’elle produit des résignés qui travaillent à bas salaires et des ambitieux qui alimentent par le bas la classe bourgeoise qu’ils régénèrent et perpétuent.
À lui seul, ce constat vaut condamnation du système.
Il s’agit de rompre avec la logique mise en œuvre dans les années 1980 sous l’impulsion initiale de Mrs Thatcher et de Ronald Reagan et que la pandémie créée par la Covid-19 pourrait interrompre, par l’incapacité démontrée du système d’y faire face.
Dans la conception des marchés, ce qu’acclame un Bouchez, l’omniscience et l’omnipotence de l’initiative privée, engendrent les maux les plus grands, alors qu’il prétend y mettre fin.
L’affaire des masques, la situation actuelle des hôpitaux suite aux concentrations et aux diminutions des lits et des emplois, la disparition d’Europe des productions pharmaceutiques et des matériels sanitaires, autant de preuves que ce canevas économique ne vaut rien, au point qu’il est aujourd’hui criminel. Cet exemple est celui qui parle le plus directement aux gens, mais il en existe des centaines d’autres dans tous les domaines.
Dans la conception libérale, la notion de justice sociale n’a pas de sens, car seuls les marchés sont en mesure de déterminer ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. Il s’agit donc d’une vue pessimiste. Permettre aux hommes de modifier la distribution des profits en-dehors du cercle étroit des profiteurs est impensable pour ces gens avides, surtout si la motivation est altruiste !

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L’argument final du MR consiste à dire que la solution socialiste est bien pire, tant il faudrait inventer des contrôles sur la sincérité des décideurs et la probité de la population, un système vertueux ne pouvant fonctionner que par des utilisateurs intègres.
Par delà le problème philosophique que pareil argument soulève, en réalité les libéraux font l’apologie du vol, de l’indélicatesse et de l’incivisme, puisqu’à priori l’altruisme et l’honnêteté ne serait pas des qualités libérales. Ils font le pari que leur voyoucratie est supérieure à toute autre forme d’organisation.
Pourtant, à ce libéralisme, s’opposerait un libéralisme utopique, de nature plus optimiste : les hommes sont capables de construire des institutions dans lesquelles les marchés jouent un rôle, mais ne prennent pas toute la place, de sorte que, sans perdre de leur efficacité, ils contribuent à la justice sociale, en trouvant des compromis acceptables de nature à viser le « plus grand bonheur du plus grand nombre ».
C’était, semble-t-il, l’excuse du PS pour abandonner la lutte des classes et la Charte de Quaregnon, soi-disant obsolète. Le constat d’échec de ce capitalisme à visage humain est terrible pour le PS. Il en paie les conséquences et sa descente aux enfers n’est pas terminée.
Aux tumultes néolibéraux et aux gesticulations de Georges-Louis Bouchez peut-on opposer au moins une réflexion sur de nouveaux compromis acceptables, sans passer pour des gauchistes islamo-compatibles, selon l’expression de la maffia libérale ?
Pour rendre nos sociétés moins dures et plus durables, à l’inverse du capitalisme « libertarien », il aurait fallu aller vers un capitalisme où les actionnaires et les détenteurs du capital n’auraient plus été les acteurs qui organisent le système en fonction de leurs seuls intérêts.
L’économie en 2020 est trop éloignée du raisonnable, pour encore l’oser envisager.
Purger le capitalisme de ses démons est une tâche désormais impossible.
La pandémie vient de nous le faire savoir. Envisager un autre, environnemental celui-là, à l’arrière-plan de la crise actuelle, est impensable.
Aujourd’hui le libéralisme met en danger la planète. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le retour aux « Trente Glorieuses » n’est pas envisageable.
Allons jusqu’au bout du raisonnement contradictoire et tirons-en les conséquences.

24 octobre 2020

Fausses accusations.

La droite belge, en mal de résultats depuis cinquante ans, n’a jamais rien trouvé de mieux que qualifier l’extrême gauche de moscoutaire au temps de l’URSS, de nihiliste iconoclaste en mai 68, d’opposante systématique lors du gouvernement Michel et au dernier événement, à savoir l’assassinat en France de Samuel Paty, d’islamo-gauchiste.
C’est bien connu, à part l’orthodoxie économique copiée des États-Unis qui lui tient lieu de tout, la droite n’a jamais brillé par son imagination, ni son intelligence. C’est donc du pain bénit pour elle d’intégrer cette accusation venant de France.
L’islamo-gauchisme encouragerait l’islamisme, par la contestation de la laïcité.
Or la gauche n’a fait jusqu’ici que protester du sort réservé aux plus faibles par le libéralisme au pouvoir, sans distinction des origines, de la couleur de peau ou de religion.
N’est-ce pas, avant tout, l’humanisme qui est remis en question à droite dans cette accusation d’islamo-gauchisme ? On voit bien qu’elle espère toucher une nouvelle génération après « le Rouge un couteau entre les dents », la kalach sous l’abaya de l’extrême gauche. Accusation fausse, mais qui sous l’effet de la propagande des libéraux, aurait tendance à faire passer ceux qui luttent pour une justice sociale universelle, pour des salafistes infiltrés.
Ce qu’Alexis Corbière, ancien professeur d’histoire et député de la France insoumise déplore à la suite des propos calomnieux de Jean-Michel Blanquer (ministre de Macron) à l’encontre de Jean-Luc Mélanchon et de Clémentine Autain « Qu’il dise en détail ce qu’il nous reproche! Il utilise un mot qui a l’avantage de ne rien dire de précis. On est dans l’allusion, dans le sous-entendu pour nous associer à ce crime. C’est odieux, c’est infect. Une basse manœuvre politicienne pour se laver de toute responsabilité et détourner le regard ».

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Il n’y a pas plus laïque que la gauche, adversaire farouche de toutes les religions, mais respectant tous les croyants, sachant combien l’état de pauvreté est si terrible que bon nombre de pauvres se réfugient dans des croyances faute d’autre chose. Cette autre chose, la gauche peut seule l’apporter. Les pays de l’extrême droite, aux pays les plus rigoureusement musulmans l’ont bien compris, puisqu’ils traquent chez eux les militants d’une gauche qu’on traite ailleurs d’islamo-gauchiste, par des emprisonnements et des massacres.
Enfin, tout cela n’est pas nouveau, les anciens porte-serviettes de Jean Gol, Louis Michel et Didier Reynders n’ont jamais fait autre chose dans leur carrière, que de s’élever en abaissant les autres, faisant passer la gauche des grèves et des syndicats, du cryptocommunisme à l’actuel islamo-gauchisme.
Le manichéisme simpliste de la droite a bien réussi jusqu’à aujourd’hui. Il est certaine situation où opposer le bien contre le mal, les « réalistes » contre les « utopistes » n’a plus d’effet, c’est quand les gens se rendent compte que le pouvoir de droite n’a jamais produit que de l’injustice et du chaos dans la protection des citoyens, jusqu’à la pandémie actuelle où son incurie s’étale au grand jour.
Alexander De Croo et son gouvernement refusent d’envisager la complexité des phénomènes sociaux. C’est plus facile d’excommunier les adversaires. Au parlement, devant les accusations de Raoul Hedebouw, De Croo répond tout à fait à côté de l’objet de discussion, en dénature complètement le sens et se moque ouvertement.
La droite sait bien ce qu’elle fait. Elle essaie d’attirer à elle l’opinion de gens déboussolés par la pandémie et à la merci d’une manipulation des esprits. Il suffit pour cela de coller une étiquette qui résume quelque chose que l’on déteste, pour qu’aussitôt ceux qui sont en-dessous deviennent l’objet de la détestation.
Sartre avait une belle définition de l’humanisme en considérant une fois pour toute que nous étions des humains parmi d’autres que vaut n’importe qui.
On ne juge jamais des choses par ce qu’elles sont, mais par les personnes qu’elles regardent pensent la droite libérale. Ce pourquoi Georges-Louis Bouchez conclut qu’en jetant le plus d’ordure sur l’adversaire, un peu à la Trump, il en restera toujours quelque chose. En cette période de grands troubles, quoi de plus efficace que d’assimiler la gauche à un islamisme salafiste qui fait passer la religion au-dessus des lois des pays d’accueil ! Ce faisant, ces apprentis sorciers, se coupent définitivement de l’estime d’une partie de la population à un moment où Alexander de Croo parle de l’unité du pays pour vaincre la pandémie.
Décidément, la droite bute sur un paradoxe, à chacune de ses démarches.

23 octobre 2020

PS : commerce à remettre ?

Tout le monde sait qu’au PS les places des hauts dirigeants ne se distribuent pas au nombre de voix de préférence, mais de la main à la main, dans des Loges ou dans des couloirs.
Cette fâcheuse habitude ne s’est pas passée autrement lors de la montée à la présidence de Paul Magnette. Di Rupo n’entendait pas chausser des pantoufles et rester au coin du feu. Justement, la place de chef de gouvernement régional de Wallonie était à prendre. Le PS avait encore quelques pions d’avance aux dernières élections. Ce n’était pas perdre la face que de passer d’une présidence à l’autre. Et c’est ainsi que les choses furent faites.
Ce qui a décidé Di Rupo est le constat alarmant de délabrement du parti, le danger que la direction du parti, dans le Hainaut depuis la mort de Cools, ne s’en retourne à Liège, heureusement rongée par les affaires et la montée des nuls.
C’est une très mauvaise chose cette participation socialiste au gouvernement De Croo. Ce parti qui aurait tant besoin de retrouver ses attaches anciennes et marcher dans les pas de ses dirigeants emblématiques, se retrouve à gérer le pays et la région au mauvais moment, avec une droite aussi bête que la pluie qui ne sait pas que le néolibéralisme, c’est fini.
Avec De Croo dans la même ligne que Borsus, on est sûr que l’austérité va se poursuivre, et mettre le PS sur les genoux. C’est tout bonus pour la droite de faire équipe avec le PS. Sa clientèle aime l’autorité, autant que celle du PS la déteste.
Paul Magnette a été fort imprudent de mettre en avant la pension à 1500 € comme gage de la participation socialiste au fédéral. Les premières déclarations de De Croo ne laissent aucun doute sur ses intentions. Il va freiner des quatre fers sur ce projet.
La pandémie brouille les cartes, mais pas au point de cacher l’évidente responsabilité du gouvernement Wilmès. Son successeur prend la relève… surtout de l’impopularité.
Etait-ce bien malin d’en être, rien que pour caser une Karine Lalieux qui en rêve depuis toute petite, et qui a le poste redoutable de Bacquelaine aux pensions ?
Le PS rejoindra-t-il le CDH au cimetière des éléphants aux prochaines élections ?
Un Américain, Charles Mack, a modélisé des grands partis moribonds d’Europe. Il a négligé le PS belge, mais on peut imaginer que son grand frère, le PS français, est un bon repère. Le pauvre est avec Hollande, au cimetière de la patrie non reconnaissante. Le PS belge aurait-ils acheté une concession à perpétuité, juste à côté ?

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On ne se souvient déjà presque plus des derniers jours de Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS français, éliminé dès le premier tour à Paris, tout comme le candidat socialiste à la présidentielle, Benoît Hamon.
La vieille poupée montoise a-t-elle bien mesuré les restes de gloire qu’il lui reste en persistant à la région, plutôt que rendre son petit tablier et s’en aller planter ses choux derrière la nouvelle gare de Mons ?
L’effondrement du PS ne sera pas foudroyant. Magnette pourrait, vaille que vaille, colmater les brèches, éviter que le départ de Laurette Onkelinx, qui partira bientôt appliquer ses masques de beauté à sa propriété de Lasnes, ne se fasse dans les éclats d’une femme trompée, qui a beaucoup espéré et n’a jamais rien reçu de la vieille poupée montoise.
Bref, revoilà un PS bancal, en ordre de bataille sans bataillons, imbriqué dans un gouvernement de droite!
Pourquoi le PS belge est-il menacé de mort ?
Mack fait remarquer que la mort d’un grand parti correspond à peu près à la sortie de l’exercice du pouvoir. Le gouvernement fédéral de fâcheuse mémoire de Di Rupo se situe entre le 6 décembre 2011 et le 11 octobre 2014 et de fait, si l’on veut bien regarder les intentions de votes de 2014 à nos jours, on constate la descente du corps au tombeau, commencée il y a cinq ans.
Quand on pense que c’est un socialiste qui avait déclaré (je me demande si ce n’est pas Mitterrand : "Celui qui n'accepte pas la rupture avec la société capitaliste n'est pas socialiste" !
Erreur de leadership sans doute, à cause de la section liégeoise du parti incapable de fournir des « caractères » à la direction, mais aussi du trop long accaparement du pouvoir par Di Rupo, changement aussi de la mentalité de l’électeur, meurtri par deux législatures socialement plate. Les milliards jetés à la pelle depuis la Covid-19 laisse à penser qu’on s’est payé la tête des gens à la diète perpétuelle.
L’exercice du pouvoir montre au public les contradictions du PS. Il est plus facile de se rassembler dans l’opposition. De ne pas l’avoir su, Magnette en payera les conséquences.

22 octobre 2020

De l’émotion.

On essaie souvent d’avoir l’électeur, le téléphage, le client par l’émotion. Le gouvernement, les médias, jusqu’au marchand décidé de vendre son stock de marchandise, tout ce qui commande, sollicite, vend, a tendance à se laisser aller à cette facilité.
La décapitation de Samuel Paty est un acte terroriste abominable qui a suscité une indignation et une émotion intense. Personne ne le conteste. Le consensus est unanime. La tentation est forte de jouer du violon sur cette corde sensible. Pour un peu un courant majoritaire pourrait se former spontanément qu’il serait aisé de pousser à des représailles aveugles sur les Tchétchènes et les musulmans sans distinction entre les salafistes et les simples croyants.
On s’arrête assez peu sur le rôle de l’émotion dans l’espace social. Les médias sont les maîtres du genre. Mesure-t-on que ce phénomène détruit la capacité de penser ?
Moi-même avant d’écrire ces lignes et de me livrer à la réflexion, je n’aurais pas donné cher de la vie de tout qui croit qu’Allah est grand et que Mahomet est son prophète, comme il n’y a guère, toutes les autres religions, ramassis de stupidités pour les faibles d’esprit, ceux qui ont besoin d’un grigri pour ne pas mourir de frousse devant la Covid-19.
A nom de ma laïcité, j’étais prêt à tout !
On peut s’abandonner à l’émotion dans une suite d’événements qui va du modeste fait divers, du genre « Aveugle, elle a retrouvé son chien qu’un voisin avait séquestré pendant un mois à cause des aboiements qui le dérangeaient », au massacre du Bataclan par des musulmans fanatiques. Parfois l’émotion humanise ; elle s’oppose au cynisme et fait aussi du bien.
Les médias ne sont pas seuls à jouer du violon. Les personnels politiques s’en sont fait une spécialité. Le dernier apport à cet exercice, se lit dans les journaux à propos de l’exhortation aux populations de Georges-Louis Bouchez, sur la « dramatique expansion à Liège et Bruxelles de l’épidémie ». Quand on lit bien les propos de l’Auguste, il nous prend tout bonnement pour des imbéciles, des mauvais élèves coupables d’avoir fait échouer les efforts du gouvernement pour nous sortir d’affaire, le cas échéant, si l’épidémie tournait à la catastrophe médicale.

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Les manipulateurs d’émotion ont le pied à fond sur l’accélérateur, lorsqu’il s’agit de dissimuler leur impuissance, comme si c’était une fatalité qu’ils ne voulaient pas, en prolongeant l’austérité par de nouvelles réformes. La classe dirigeante s’en sert pour dépolitiser les débats et maintenir les gens dans la position d’enfants dominés par l’affect.
Lors de la législature précédente, jusqu’au départ prématuré de la N-VA, Theo Francken nous a parfaitement éclairé sur sa méthode. Sa précaution compassionnelle a trouvé une sorte d’apogée dans l’explication alambiquée de l’impuissance européenne, avec son « c’est pas moi, c’est l’Europe », tout en maintenant dur comme fer les ordres de quitter le pays à des familles parfaitement intégrées et honorables.
Ce qui n’a pas empêché la classe politique de reproduire un mot, pendant de dévasté : « insoutenable » à propos de l’image du petit réfugié syrien Aylan Kurdi gisant sans vie sur une plage de Turquie, le 2 septembre 2015.
L’émotion supplante l’esprit critique. Elle devient l’expression sociale majeure dans le décryptage des événements. Les chefs d’entreprise et les salariés s’y appliquent aussi, à faire de leur émotion un outil de management ou de revendication salariale.
Grand moment d’émotion resté vivace dans les mémoires, la marche blanche à propos de Julie et Mélissa les victimes de l’infâme Dutroux, depuis copiée une multitude de fois. C’est un événement catalyseur. Aucun slogan ni revendication, la foule silencieuse s’ébranle, plaçant en tête des enfants, symboles de l’innocence. C’est l’empire de l’émotion, selon le philosophe Christophe Godin. « Cela aurait pu être moi » entend-on dans la foule, sinon mon « enfant et cela eût été bien pire ».
Fait assez récent, probablement datant du début de ce troisième millénaire, le déploiement théâtral de cellules d’aide psychologique. Chaque gouvernement à sa liste d’experts. Des gens prêts à parer à toute circonstance dans l’accompagnement des victimes. Comme si celles-ci étaient incapables de surmonter ce qui leur arrive avec leur moyen de résilience, renforcé souvent d’un entourage omniprésent.
L’émotion joue un sale tour à la démocratie. Voilà bien un terreau favorable aux embrigadements guerriers. Elle place le citoyen en position passive, comme en attente qu’une autre autorité que la sienne, prenne en charge ce qu’il ressent. La marche blanche relève des anciennes croyances, des processions. L’effet social est nul. A-t-on jamais vu une marche blanche après le suicide d’un chômeur ?

21 octobre 2020

De Wever, dépôt de bilan ?

Bart De Wever serait-il « démodé » aux yeux de son parti ?
Des bruits courent du côté de la métropole selon lesquels, il n’aurait plus la cote d’amour. Même son amie de toujours, la pétulante Lisbeth Homans, n’est plus chaude bouillante.
Les chefs, dans les partis de droite ne sont pas éternels. Ils restent en tête de gondole au prix d’un constant travail de gavage des amis et d’une traque impitoyable des opposants. Le chef est un gagneur, tant que le parti frôle des sommets aux élections, on ajoute une feuille d’or à son front. Malheur, s’il fait un flop, pour régner encore, il doit alors gouverner par la terreur.
D’après des journalistes flamands, la carrière politique de Bart De Wever serait terminée. Après la défaite électorale de 2019, sa tentative de faire participer la N-VA au gouvernement fédéral a échoué. Il n’est plus crédible !
La législature précédente, le MR a pleuré presque à la porte du bureau de Bart, pour que celui-ci reçoive Charles Michel. Le rejeton de la dynastie Gol-Michel est venu la gueule enfarinée, pour l’entraîner dans une aventure qui s’est terminée avant terme pour la N-VA. Bouchez avait reçu une mission du clan Michel : joué un tour de cochon à Bart. Georges-Louis a fait échouer le tandem de Wever-Magnette en se scotchant à Alexander De Croo. Il s’en attribue le mérite, alors que l’idée venait du clan maffieux.
Comme quoi, faire le domestique consciencieux peut vous rapporter plus dans certain cas et moins en d’autres, selon les caprices du vieux Louis Michel. Celui qui n’a pas été récompensé pour sa fidélité et son obéissance, c’est le petit Chastel, président croupion au MR, pour finir obscur député à l’Union Européenne, poste qu’on attribue, en dernier lieu, à certains vieux militants, pour avoir porter les attachés-caisses sans rouspéter pendant vingt ans.

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Voilà donc la N-VA évincée, son chef historique contesté et son rival direct le Vlaams Belang montant en flèche, actif sur tous les fronts flamands. Dans l’opposition, la N-VA va se faire déborder par le Vlaams Belang. Il faut se rendre à l’évidence, ce dernier est plus vif sur la balle, relance l’esprit combattif du flamingant estudiantin à longue penne, partout où il le peut. Les Flamands sont comme nous, assommés par les contraintes de la Covid-19. Ils ont tendance à se défouler sur ces fainéants de francophones qui contaminent les bons flamands. C’est tout bénéfice pour le parti de DE Winter qui en remet une couche quand il peut.
Vu l’ambiance délétère, des années de vaches maigres attendent la N-VA. À moins que…
Theo Francken soit le sauveur du parti, le nouveau prophète !
Il est plus populaire en Flandre que Bart De Wever. Il a tous les atouts en main. « Voilà plusieurs années qu’il fait le tour de toutes les salles paroissiales ; il connaît le ban et l’arrière-ban du parti ; son score en voix de préférence reste impressionnant, et depuis quelque temps, il surprend tout le monde par une certaine apparence de grandeur. Alors que son président bousillait une énième tentative de coalition, il se tenait à carreau sur Twitter, allant jusqu’à féliciter son meilleur ennemi Kristof Calvo (Groen) au parlement, lorsque celui-ci transforma avec élégance son humiliation en un chant de louange au nouveau gouvernement. » (Dare-dare magazine)
On sent pointer l’outsider, tandis que son président s’étouffait de rage au micro de la BRT de ne pas avoir pu former un gouvernement avec « son ami » Magnette.
Un parti de droite ne fonctionne qu’avec le système du chef qui n’a de compte à rendre à personne. Le MR est aussi un parti de droite, avec habileté, son vieux chef a pu le transmettre par droit d’aînesse à son fils, Charles, grâce à un système maffieux d’affiliés fidèles récompensés.
De Wever n’a sans doute pas assez « donné » à ses amis qui sont devenus ses concurrents.
Le président de la N-VA est tout à fait capable de comprendre un putsch. Quand on ose conseiller à Kris Peeters (CD&V) de sauver l’honneur en se tranchant les veines du poignet, on doit pouvoir accepter un coup de poignard dans le dos : tout ce qu’il lui resterait à faire serait de dire dans un souffle « tu quoque mi fili » en pensant à Theo.
Reste à savoir comment Francken va s’y prendre et si même il a le cran.
Au PS, on carbure autrement. Le bureau est une prélature régie par un pape. C’est ce dernier qui décide de quitter le pouvoir. Le bureau du parti se contente d’entériné la décision à l’unanimité, comme ce fut le cas pour Magnette, dauphin de la vieille cocotte.
Que des cinglés du mahométisme militant s’en viennent venger pour on ne sait quelle offense leur prophète, en faisant couler le sang flamand, on verrait celui de Theo Francken ne faire qu’un tour et peut-être bousculer le chef historique et prendre sa place, en profitant de l’occasion.

20 octobre 2020

Virginity Love s’exorcise.

Covid nous ramène à l’an zéro de la communication. On n’entend parler que de lui. À croire qu’il ne se passait rien. Les pauvres vivaient dans un paradis libéral, sans le savoir !
La crise avant Covid s’annonçait violente. Elle est remplacé par une autre, qui est la même sous un autre aspect. C’est comme si Colomb, découvrant l’Amérique, se croyait en Inde.
Un gouvernement de raccroc aussi insipide que l’eau distillée, gouttelette après gouttelette, a débuté une stalagmite de plus dans l’usine à gaz. La Belgique est la risée de ses voisins, comme l’Europe, du monde. Nos politiques se ventilent à l’aide des respirateurs Covid !
On ne s’intéresse plus qu’au confinement ! Ce n’est plus la peine de préciser lequel, ni en raison de quel danger ? C’est bien simple, il n’y en a plus que pour lui et, écrivant cela, il est inutile de le désigner davantage.
On a gagné une peur diffuse qui entraîne des milliers de gens vers des problèmes psychiques, des déprimes, des suicides, des faillites en cascades, des nouveaux pauvres par milliers et des désordres dans les finances publiques. Le manque d’empathie des autorités à l’égard des chômeurs, des malades, des vieux, saute aux yeux. Il n’est pas dit que le personnel hospitalier voie le moindre argent de ce que De Croo lui a promis.
La population est divisée : les partisans des mesures prophylactiques et les enthousiastes pour les fermetures de certains lieux publics contre ceux qui pensent qu’on ferme à tort et à travers. Les antis et les pro-masques s’affrontent sur le danger de notre ennemi lilliputien, tandis que les entreprises où se côtoient des ouvriers et des employés, qui ne peuvent faire du télétravail, poursuivent gaillardement la contamination et leurs clusters.

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Les milliards dispersés pour faire face à la chose, nous fait quand même revenir à la réalité. D’où ils sortent les biftons à zéro % d’intérêt, comment il va falloir rembourser, à qui profite cette manne providentielle et pourquoi on n’a pas pu faire ça, pour éviter le surcroît de misère provoqué du temps des gouvernements d’austérité Di Rupo et Charles Michel ?
Ces questions, on ne les pose même pas.
Dans l’immédiat, on devrait réfléchir à une affaire qui risque de changer nos vies dans bien des domaines : celle du retrait de l’Angleterre du marché européen, qui va nous entraîner dans de possibles luttes commerciales. Il va sans dire que nous sommes en première ligne en tant que consommateurs !
Et c’est pour dans deux mois !
Aucune signe nulle part, ni commentaire, non pas d’un Deborsu tout à fait gagné à la cause épidémiologique, mais des journalistes sérieux… il en reste encore.
Est-ce que cet âne bâté de Charles, président de l’Europe, a bien fait de renvoyer la patate chaude à Boris Johnson en déclarant « qu’il revenait à Londres de faire des compromis pour éviter un no deal » ?
Car au train où c’est parti, la guéguerre économique avec l’avalanche des frais de douane et les taxes à l’importation de produits hors de la zone de commerce des 27, va drôlement saler nos portemonnaies.
Parler de ce qui va se passer dans deux mois, si ça continue à bloquer, revient presque à parler d’un ovni. Je ne suis pas sûr qu’on aille distraire dix lignes de la grande affaire du covid pour un sujet qui semble être passé complètement à la trappe.
Ceci est un exemple qui montre à quel point notre désintérêt pour toute autre histoire de la pandémie est dramatique.
Il est même fort possible, au point où nous en sommes, que nous nous trouverions complètement déphasé dans un monde inconnu, si un jour nous sortions de notre grand tourment, un monde tellement changé que ce serait peine perdue de le comprendre.
Il n'y aura pas d'accord sur la future relation entre Londres et Bruxelles après la sortie du Royaume-Uni le 1er janvier. L’Arménie n’existera peut-être plus en tant que Nation bouffée par Erdogan et l’islamisme. Le Liban n’aura pas viré les corrompus et la mafia intégriste qui prospère à la frontière Syrienne. Tel-Aviv se sera goinfré de nouveaux bouts de la Palestine. La Chine nous aura piqué quelques nouvelles entreprises de pointe. L’Europe se sera vassalisée davantage à l’administration américaine.
Qu’est-ce que cela à côté d’un couvre-feu, insuffisant pour les uns, détruisant nos dernières libertés pour les autres, nous ramenant à celui de la Wehrmacht en 40 ?

19 octobre 2020

Basse-cour à RTL, la ferme aux cons !

On n’a jamais vu Deborsu passer deux heures d’antenne sur un seul sujet. Cette fois, il a dépassé les limites de l’écœurement. Tout sur la Covid-19, c’est fort de café. Mais comme il n’a pu s’empêcher de faire parler son cœur libéral, le ton général avait quand même l’imprégnation bleue qui fait que même une tempête (tsunami pour Vandenbroucke) avait la tendance « cintré » d’un veston de Georges-Louis Bouchez. J’imagine l’assidu téléphage du dimanche, la mine plombée en imitation de celle du présentateur, en deuil par avance ! Pour la relève du moral du Belge moyen, Deborsu, employé des Pompes funèbres, a fait fort.
En soutien aux cordons du poêle, des images bien senties des experts, des étudiants, des infirmières, des syndicalistes, des grands professionnels de la politique. Celle de Di Rupo me reste à l’esprit, fardé sous la perruque comme Madame de Pompadour, nous dire d’une voix contrite, que les hôpitaux saturent et qu’on est presque déjà à sélectionner ceux d’entre nous qui méritent de vivre et ceux qui ne le méritent pas. Des malveillants pouvaient se dire, vu son état de décrépitude, que la vieille nounou des Wallons au moindre toussotement se verrait embarquée dans le fourgon spécial depuis la « maison de repos troisième âge », directement à la morgue pour ses derniers hoquets, avant qu’on ne referme le tiroir d’aluminium de l’autopsie. Oh ! qu’ils sont naïfs, ces malveillants !
Si Covid-19 s’invitait à la présidence de la Région, croyez-vous vraiment qu’on ne trouverait pas quand même un lit, un respirateur, deux ou trois infirmières et un médecin en permanence auprès du grand Wallon et même pour Borsus, Crucke et consort, jusqu’au portier du ministère ?
Mais quelle émission à ficher le moral de tout le monde par terre !
À la prestation de Frank Vandenbroucke, j’ai lâché prise. Avant, j’avais eu Prévôt en phase d’opposant constructif, venu pour relancer Catherine Fonck, cheffe du groupe CDH.
Les marchands de corde à pendre vont faire des affaires la semaine prochaine.

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Et j’ai zappé, lâchement. Pas tout à fait, juste pour, en apnée, replonger quelques secondes sur la face ironique de Paul Magnette, sans doute bien content d’avoir donné son aval au gouvernement le plus calamiteux que l’on ait eu depuis ces vingt-cinq dernières années.
J’ai zappé sur une chaîne histoire, pour faire courant d’air et disperser les miasmes de cette télévision ectoplasme. Bien m’en a pris. Je suis tombé sur la vie de ce délicieux Bernard Dimey, poète, auteur à chansons, ivrogne magnifique, racontée par ceux qui l’ont connu (mort en 81). Sa compagne artiste-peintre et sa délicieuse et magnifique enfant qui, aujourd’hui a 63 ans, m’ont donné la nostalgie du temps où les artistes étaient de vrais artistes, tellement qu’à leur contact, on devenait plus intelligent.
Je laisse à l’appréciation des dévastés (mot à la mode) du Covid, un poème de Dimey.

Il paraît que je bois, que je bois trop souvent.
J’aime le Juliénas et le Côte-Rôtie
Le Chirouble et l’Brouilly et le Moulin-àVent,
Ces liquides affreux qui vous gâchent la vie,
Il paraît que j’en bois très exagérément,
C’est peut-être pour ça que je perds la mémoire.
Le Pommard, le Morgon et le petit Cahors,
Il paraît qu’à mon âge on a bien tort d’en boire,
Je n’ai plus qu’un moyen pour éviter la mort,
Demain je vais me foutre à l’eau,
Je ne sais pas encore laquelle,
Peut-être bien l’eau de Vittel
Ou la Contrex ou la Badoit.
Pour qu’enfin ma vie soit plus belle,
Je vais me foutre à l’eau pour toi.
Le Muscadet qu’on lèche à sept heure du matin
Avec les plâtriers ou les meneurs de viande,
Ce Traminer d’onze heure que m’offre les putains
Avant que j’aie le temps de passer la commande,
Histoire avant midi de se remettre en train,
Sans parler du whisky, du fin et de la fine
Qu’on écluse la nuit dans les cabarets chics
Avec des créatures échappées des vitrines
Qui vous laissent sans force à l’aurore et sans fric.
Demain je vais me foutre à l’eau.
Dès que j’aurai choisi laquelle
J’irai tout doux m’y fair’ la belle,
Mais ni Contrex ni Badoit,
C’est trop sophistiqué pour moi,
J’en garderai un verr’ pour toi

18 octobre 2020

La vie est belle !

Il ne s’agit pas de la farce de Begnini, mais du chef-d’œuvre de Capra. Oui, la vie est belle et chacun, s’il en a la volonté, peut prendre son destin en main. L’ange de second ordre imaginé en 1946 par le cinéma américain peut se transformer en quelque chose de bien plus puissant, celui du peuple rassemblé qui se secoue et renvoie au néant ce système absurde, incapable de faire depuis six mois quelque chose d’intelligent.
La vie est belle parce que nous sommes au pied d’un mur qui présente des failles par lesquelles on devine un autre paysage, que tout puisse arriver et que l’on se surprenne à imaginer autre chose. Le plus important, c’est de trouver le chemin pour nous y conduire.
Le mur : l’incroyable expansion de ce mur fait des faux arguments, mais implacables, d’un destin d’une économie qui survit par son expansion continue. C’est comme une gangrène qui ronge la planète.
D’abord le constat : un délitement général du système. L’économie libérale ne tient pas le coup devant un virus qui pèse quelques dizaines de fentogrammes * (10-15) ; mais qui nous donne une leçon magistrale de holisme, en se dupliquant des milliards de fois, il fait trembler le monde. Nous sommes 7 milliards 800 millions !
L’avenir immédiat est prodigieusement intéressant et c’est en cela que la vie est belle.
Ce n’est pas en s’inquiétant de savoir comment le système libéral va s’en sortir, mais de poser une autre question, comment nous, allons-nous nous en sortir et ce n’est pas la même chose.
Le SRAS-cov19 a ouvert les façades, montré les intérieurs et nous avons découvert que si nous en sommes là, ce n’est pas l’effet de la fatalité, mais l’ensemble des monstruosités que l’économie libérale perpètre depuis un siècle, sans que nous nous en soyons aperçus jusqu’à aujourd’hui.
C’est l’économie libérale qui a permis à ce poids plume malveillant de nous détruire. D’instinct nous devons nous prémunir contre les deux.
S’occuper du poids plume d’abord ou de celui qui l’a invité ? Cette démocratie baroque complémentaire du système économique, ne peut avoir les réflexes que du commerce de nos peaux dont il est issu. Il n’a pas la capacité de nous sauver du poids plume.
On le voit bien au fil du temps.
Il ne peut que provoquer des dégâts, la misère qui monte, les petits métiers qui disparaissent, l’art dont les métiers, comédiens, chanteurs, bateleurs ne font que des chômeurs ; bientôt des épaves à la rue, mendiants chez qui ? puisque nous serons tous majoritairement pauvres !
La vie est belle parce que nous sommes encore à peu près tous vivants et lucides. Que la curiosité de savoir ce qu’il va se passer nous taraude l’esprit et que nous sommes déjà des millions à pouvoir dire que le petit jeu des crises, yoyo libéral qui fait monter et descendre tour à tour les gens, ballotté entre angoisse du lendemain et repas aux chandelles, c’est fini.

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C’est fou comme les milliards d’euros sortent des cachettes ! Ces milliards si bien cachés avant et qui auraient pu servir mais qu’on a gardé au secret pour bien nous faire sentir que nous ne les méritions pas, qu’ils n’étaient pas à nous bien que le fruit de notre travail. Balayés les scrupules, les doutes, les austérités. Mais alors, qu’est-ce que Wilmès fichait au budget de l’État quand des chômeurs, des pensionnés, des malades réclamaient quelques euros de plus pour ne pas crever de faim ?
Et voilà que les milliards affluent en cascade ! Pour nos beaux yeux, parce que le capitaliste au cœur dur, se repent ? Non, parce que les riches ont le feu aux fesses de la colère qui monte, c’est ça le secret, les riches prennent peur.
La dette devient une rigolade, la barre des 3 % de déficit, une belle connerie lancée par Fabius il y a longtemps. Dans la partie « sérieuse » de cette prodigalité soudain merveilleuse, le petit doute journalistique « tous ces milliards comment va-t-on les rembourser ? ». Question stupide à laquelle les gouvernements ne peuvent pas répondre, tant ils ont peur qu’en la divulguant, on ne les pende au plus proche réverbère. Ces milliards ne seront jamais remboursés, car ils ne sont le fruit que d’une accumulation des profits conservés par quelques-uns de notre travail et que le capitalisme pour survivre, sacrifiera volontiers ces grands détenteurs de ces immenses fortunes accumulées.
La vie est belle, non ? De savoir que tout ce monde bâti à l’esbroufe, cimenté d’une morale mensongère n’est en réalité qu’une manière de faire bosser presque tout le monde gratuitement. Les couplets de grandeur du travail, de l’amour du devoir accompli, foutaises à mourir de rire pour certains et à mourir de vrai pour d’autres !
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*. (Métrologie) (Physique) Unité de mesure de masse du Système international (SI), valant 10−15 gramme ou 10−18 kilogramme, et dont le symbole est fg.

17 octobre 2020

La politique du coucou !..

Les Européens ont eu leur quart d’heure colonial… qui a duré plus d’un siècle.
Staline eut le sien en découpant à sa guise les républiques de l’Union. C’est ainsi qu’il détacha la Crimée de la Russie, que Poutine vient de reprendre sans qu’il ait eu trop à se justifier. Enfin, Staline donna le Haut-Karabakh à l’Azerbaïdjan peuplé majoritairement d’Arménien. À l’époque cela ne prêtait à aucune conséquence, le pouvoir était centralisé à Moscou dans les mains du secrétaire du parti communiste. Mais aujourd’hui que ces républiques sont devenues de vrais États, ce n’est plus la même musique.
Ce conflit aux portes de l’Europe dans lequel sont impliqués la Russie et la Turquie devrait nous inquiéter. L’Europe est majoritairement pour l’Arménie, peuple martyrisé par l’ogre turc.
La spécialité turque est l’agressivité, celle de s’installer chez les autres en les chassant. Plus radicale que celle du coucou qui se contente de pondre ses œufs dans le nid des autres, sans l’occuper.
Originaires d'Asie centrale, ils se sont établis en Anatolie au XI e siècle à travers les conquêtes seldjoukides, faisant progressivement basculer la région d'une terre grecque et chrétienne à une terre turque et musulmane.
Les Arméniens, selon la même technique d’expulsion par la force, ont été victime d’un génocide en 1915 que les Turcs s’obstinent à ne pas reconnaître qui fit 1,5 millions de morts.
La situation actuelle mérite le détour. Seule la Russie soutient l’Arménie en matériel militaire et en forces « spéciales ». La France qui voudrait intervenir au côté de la Russie ne le peut pas, parce que l’Allemagne et les pays de l’Est sont contre toute intervention. Sur le territoire allemand vivent plus d’un millions de turcs.
Les Turcs ont derrière eux le clan sunnite. Allié inattendu, Israël, tout à fait scotché à ses nouveaux alliés, luttant contre les Chiites et l’Iran.
Les choses sont en train de s’envenimer, le cessé le feu négocié par Poutine n’a pas été respecté. L’Azerbaïdjan équipé en armes israéliennes est en offensive en ce moment et mord sur le territoire arménien. Si la Russie s’énerve et passe à la pression supérieure, l’OTAN dont la Turquie est toujours membre pourrait intervenir. Ce serait contre les intérêts de l’Arménie qui a la sympathie des Européens !
On voit le micmac et cela principalement à cause de l’Europe qui est nulle sur le plan militaire et doit rester sous le parapluie américain. Triste chose que 450 millions d’Européens doivent subir, d’autant plus cruelle que l’Europe aurait intérêt à se rapprocher de la Russie, européenne en partie et directement intéressée à tous points de vue, sur le sort du continent qu’elle partage avec nous.
Au lieu de quoi, on plie un genou devant Trump qui fait de l’Europe son punching-ball en alternance avec la Chine. On est embringué dans l’OTAN machine devenue inutile et à présent dangereuse dans les circonstances actuelles.

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Mercredi, l'Azerbaïdjan a annoncé avoir frappé des sites de lancement de missiles sur le territoire arménien. L’Arménie prépare une réplique inédite : missile israélien pour l’Azerbaïdjan, contre missile russe pour l’Arménie !
Le cessez-le-feu n’est pas respecté, pour le cinquième jour consécutif, et malgré les appels appuyés de Moscou comme des Occidentaux.
Poutine et Erdogan appellent à des « efforts solidaires » pour la paix de façon officielle et, de façon officieuse envoient armements et troupes « spéciales » nourrir le conflit. Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan sont des spécialistes de la contre-vérité et du mensonge d’État, « l'urgente nécessité d'efforts solidaires pour mettre fin le plus rapidement au bain de sang » est dans les habitudes du cynique Erdogan .
Outre une crise humanitaire, la crainte de la communauté internationale est de voir ce conflit s'internationaliser, la Turquie étant accusée d'avoir envoyé des combattants pro turcs de Syrie se battre aux côtés des Azerbaïdjanais.
Encore une fois, l’Europe n’est nulle part. C’est un ectoplasme à la Charles Michel, épicier derrière son comptoir, avec Ursula von der Leyen, une VRP qui court après les commandes.
On peut faire le compte. La Covid-19 rebat les cartes. Elle détruit peu à peu le système libéral. Les États se recroquevillent sur eux-mêmes. Bientôt l’Europe sera un boulet. Chaque État pourvoira mieux à son propre destin, d’autant que l’entretien des fonctionnaires et des bâtiments de l’Europe ; ce n’est pas donné !
On va finir par se demander si les Anglais, avec le Brexit, n’on pas eu raison de tout plaquer et faire leur popote eux-mêmes, d’autant qu’en l’assaisonnant, ils savent au moins ce qu’ils mettent dedans, tandis que nous…

16 octobre 2020

Le capitalisme contaminé !

De Croo, libéral né, capitaliste convaincu, met tout son poids dans la bataille, non seulement contre les Rouges, c’est-à-dire la moitié de la Wallonie, mais aussi contre Covid-19. Mais combien donc pèse un virus contre les 68 kilos de l’autre ? A cette question, des chercheurs américains répondent quelques dizaines de fentogrammes (10-15). En effet ces derniers ont au mis au point une balance qui permet de détecter et de peser la masse d’une unique entité virale.
Par contre le poids de la démocratie libérale n’est pas aussi énorme qu’on a bien voulu le croire après la fin de la guerre froide. Il est de plus en plus remis en cause à la suite de l’impéritie en Occident face à une épidémie que le système est incapable de maîtriser.
Wilmès et à présent De Croo sont les agents locaux du libéralisme. Certes, ils ont failli. Pouvaient-ils faire autrement enthousiastes volontaires du système ? Objectivement, c’est bien l’économie à la De Croo qui est à l’origine de la défaite, devant cette crise inédite.
Pourtant l’Occident semblait au sommet avec l’effondrement de l’Union soviétique. La civilisation porteuse de l’économie libérale était sortie victorieuse de la bataille contre le communisme. Avec le ralliement au capitalisme, la Chine semblait renforcer de son poids le rôle définitif d’une généralisation définitive du système.
Reste que la dernière crise économique aggravée de l’épidémie a montré la fragilité du libéralisme. Ses valeurs ébranlées n’apparaissent plus si universelles !
Voyez-vous que même Alexander pourrait devenir ringard, lui qui se dit de pointe !
Le dernier trimestre de 2020 apparaît comme sanglant, morts par le virus et morts économiques des faillites en cascade et de la montée de la pauvreté.
Tout autre système, même le plus moqué du capitalisme aurait pu mieux faire !
L’histoire de l’économie libérale depuis la crise de 2008 a de quoi nous vacciner contre le triomphalisme. Le capitalisme autoritaire contredit l’hypothèse selon laquelle la démocratie libérale serait le meilleur système politique et économique.
Le dernier épisode de l’histoire risque fort de mettre un point final à l’évolution idéologique de l’humanité et à l’universalisation de la démocratie libérale.

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L’évolution « naturelle » de la société par celle des marchés, depuis Locke et Adam Smith supposait les choses se passer d’elles-mêmes, par la seule action de l’intérêt des hommes livrés à la libre concurrence. Cette profession de foi bourgeoise vient, cet été 2020, d’être l’objet d’un démenti, comme celui d’un fake nidoreux de Donald Trump !
Voici le couac d’une chanson encore apprise dans les écoles « la société réalise pour elle-même presque tout ce qui est attribué à l’Etat. Cet Etat ne doit servir qu’à prendre en charge les quelques cas que la société et la civilisation ne peuvent aisément réaliser ». C’est justement la cause de nos onze mille morts bilan actuel ! Cette doctrine du capitalisme circule dans tous les cours d’univ du pouvoir libéral belge. Elle est aussi responsable de la débandade de l’économie et de la fin des illusions de la droite selon lesquelles l’État se désagrège « naturellement ». Dans un pays qui compte 9 ministres de la santé, quatre États dans l’État, des lois de ségrégation linguistique, avec le fédéral multipliant l’élu à la vitesse du Covid, on peut dire que l’Alexander, pour nous faire croire « ça » devra drôlement se remuer !
C’est-à-dire que les libéraux actuels, quoique prétendant le contraire, sont pris dans un maelstrom d’une telle ampleur qu’ils ne peuvent faire machine arrière. Ils contredisent la théorie du libéralisme, par la nécessité qu’ils ont d’exister. Ils sont en train de mettre au point une oligarchie qui tourne le dos à la fois à la démocratie et au commerce libéral, aboutissant dans un avenir proche à une dictature ne servant que des intérêts particuliers.
Aussi puissant et endurant qu’il soit, le moteur capitaliste de la productivité a échoué. Battu en brèches par la rapacité des dirigeants libéraux et chefs d’entreprises, les conditions naturelles aggravées des prédations dues à l’exigence de la croissance, sorte de pyramide de Ponzi portant sur les ressources naturelles, l’absurdité de la propriété industrielle, etc.
L’Amérique, elle, bascule dans un libéralisme de la méthode Coué, avec ce président complètement irrationnel et malhonnête.
La statue de la liberté n’éclaire plus le monde mais l’obscurcit.
L’ordre libéral fait place au « sauve-qui-peut » et au « chacun pour soi ». C’est presque un retour aux sources, Adam Smith et Alexis de Tocqueville, n’ont jamais dit autre chose. Ce système, dans son effondrement, entraîne un reste de démocratie et la perspective d’une reprise en douceur du pouvoir, par le peuple. Le changement se fera donc par la force ou ne se fera pas, nous rendant maîtres de nous-mêmes ou esclaves du libéralisme voyou.

15 octobre 2020

L’école des cadavres *

C’est une erreur de s’en prendre à des personnages que nous trouvons odieux, sans les entendre, parce que nous ne les voyons pas comme nous, c’est-à-dire pensant autrement. Nous écartons ainsi la possibilité de comprendre pourquoi ces gens sont différents et nous passons à côté de l’occasion de les réfuter par des arguments tirés de leurs propres contradictions.
Croyez bien que je ne partage pas les vues de ceux dont je vais vous proposer l’exemple.
Si le pouvoir accable Dieudonné et Zemmour, afin d’empêcher le premier de jouer la comédie par des moyens illégaux, comme la mise à la fourrière de son bus après en avoir saboté le moteur (venant des autorités, c’est assez curieux cet irrespect des lois) et le second de tenir des propos à la Barrès, ce n’est pas tant pour empêcher des esprits formés de les écouter, que pour empêcher les masses, faciles à convaincre, de les entendre.
Cette façon de faire commence aux libelles antiroyalistes sous Louis XIII, dont les auteurs se font éditer à Amsterdam, pour revenir incognito en France, jusqu’au fameux « Mein Kampf » du fou, interdit puis autorisé, aux ouvrages antijuifs de Louis-Ferdinand Céline encore non montrables aujourd’hui.
La responsabilité est partagée entre le pouvoir et la grande presse qui ne cessent d’infantiliser le citoyen, le croyant incapable de résistance et de réflexion contradictoire.
Les conséquences de cette mise à l’écart de la liberté d’expression sont cruelles pour les courants d’idées « autorisés », car ils passent tous pour avoir une proximité avec le pouvoir ! Cela a pour effet d’accorder une audience accrue à ceux que la société condamne, surtout dans les circonstances actuelles des partis décriés, des hommes politiques soupçonnés d’être les marionnettes du capital et une démocratie à genoux à cause du Covid-19.
Voilà que Zemmour troue le plafond des audiences de CNews, tandis que le racisme-show de Dieudonné survit dans des spectacles semi-clandestins.
On peut se demander si le système des listes noires n’est pas en train de perdre la partie au profit de ce qu’il voulait réduire en cendres ?
Il ne faut pas faire le plaisir de laisser les ennemis de la justice sociale se singulariser en-dehors de la société. L’opinion a horreur qu’on lui cache les choses.

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Le plus dommageable, ces polémistes n’ont souvent tort qu’à moitié. La plupart du temps, Zemmour met le doigt sur une plaie qui existe réellement. La suite est controversable, car d’un constat que tout le monde fait, il part dans des raisonnements pour aboutir à des conclusions dont les applications seraient nuisibles à l'équilibre social..
Un journal parle d’une “Zemmourisation” de la société ! Et le Huffingtpost de conclure « Si les émissions d’Éric Zemmour, Pascal Praud ou Jean-Marc Morandini séduisent, c’est parce qu’elles sont le miroir de la société actuelle. Une société où les opinions les plus radicales sont mises en avant, quitte à enflammer encore un peu plus les débats. »
Le show-éditorial le plus couru aujourd’hui est en format court sur Twitter avec les débats à la télé qui ne font pas dans la nuance. C’est la prime à la grande gueule.
L’urgence est défavorable à la pensée. On sait bien que le tandem Wilmès-De block est responsable de milliers de morts et qu’Alexander De Croo en reprenant la boutique va sans doute faire mieux d’ici la fin de l’année. Il faut donc savoir mêler l’urgence à l’efficacité d’un contre, d’où la difficulté de l’exercice.
Des personnes refusent le dialogue avec des gens qu’ils décrivent comme des « salauds ». Le public les considère comme des lâches qui se planquent derrière les mots. En réalité, leur souci est de s’abstraire des batailles rangées, black and white, dichotomiques ou l’on ressasse des arguments simplistes.
Si nous voulons en finir avec la société libérale par des actions non-violentes, pour un monde apaisé, nous devons laisser parler ceux qui ne sont pas de notre avis.
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* Titre d’un pamphlet de Louis-Ferdinand Céline, génie littéraire et parfait salaud dit à chaud une opinion indignée par ouï-dire, car n’ayant pas lu l’œuvre dans son entier.

14 octobre 2020

Tu parles !...

La société libérale a fait le vide autour d’elle. Elle pense pouvoir dominer le monde jusqu’à la fin des temps. Elle se détruit d’elle-même sous le poids de ses propres défauts. Elle croit malin de ne pas en tenir compte. De sorte qu’il est inutile d’essayer un échange sur le sujet avec ses supporters. Ils mourront sur leur Titanic en chantant l’Hymne à la joie, le rôle de Di Caprio sera évidemment repris par Georges-Louis en personne.
Pourtant, s’ils avaient un peu de bon sens, ce serait le moment, de passer au bilan de l’entreprise libérale sur deux colonnes : actif et passif, d’une situation qui tourne à la faillite générale.
Depuis quelques temps, j’ai évité le thème Covid. On n’entend plus parler que de ça. De la télévision à la radio, des réseaux sociaux aux gazettes papier, l’actualité tourne autour de la pandémie. Un accablement triste s’empare des uns, terrifie d’autres. Des sceptiques se découvrent rebelles en vilipendant les masques.
Sans en rajouter, la deuxième vague Covid-19 déjoue les pronostics et donne raison au pessimisme : 136 admissions quotidiennes (+68,4%). Il y a désormais 1.472 patients hospitalisés atteints du Covid-19 dans les hôpitaux belges, 267 aux soins intensifs, 165.880 personnes ont été testées positives et 10.211 sont décédées. Le taux de positivité des tests atteint désormais 11,1% à l'échelle nationale.
Il est temps de faire le bilan politique. Le ratage du gouvernement Wilmès semble complet. Alexander De Croo suit le même parcours. Et toujours le même air entendu, « on est au top, nous n’avons pas commis d’erreurs. »
La question qu’aucun libéral ne pose concerne la mondialisation de l’économie. Rapprochements, décentralisations, mises en concurrence mondiale, les dernières applications de l’économie sont devenues sa raison d’être !
Cette politique devrait être remise en cause. Elle ne l’est pas.
Le principal agent de dissémination du Covid-19, dans le monde, est le transport aérien. Avoir une maison mère au Luxembourg d’une entreprise qui fabrique en Corée ou en Chine, c’est monnaie courante.

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La question avait été posée et résolue au Moyen-âge par la mise en quarantaine facile des villes, voire même des provinces, pour en revenir à ce qui avait été tenté avec succès il y a cinq siècles pour arrêter ce genre de fléau, mais pour trouver une parade en 2020 à ce qui dévaste tout sur son passage, le libéralisme est dans la tourmente. Comme il semble que cela soit impossible de l’amender, qu’est-ce qu’on fait ?
Les libéraux tiennent un discours qui sonne faux. Ils misent beaucoup sur la découverte d’un vaccin qui éteindrait l’incendie dans les six mois. Qui ne serait pas heureux de ce scénario ?
A-t-on réfléchit de la manière dont le virus s’est répandu, faisant le tour de la planète en moins de trois mois ? Le vaccin efficace contre le Sars-cov19 parfait, on l’espère. Mais les barrières étanches, à dresser entre nous et l’infection par un nouveau virus, ne sont même pas envisagées.
L’économie libérale par ses atteintes à la nature et au climat est en train de faire de la terre un champ d’un seul tenant, un terrain idéal pour un nouveau virus à cause d’une imprudence, croisement incertain des espèces ou insouciance de laboratoire ? Qu’importe, le sujet est suffisamment grave et important. Les libéraux ne veulent pas qu’on soulève le lièvre. La contribution libérale à une résolution tendant à empêcher la récidive est nulle.
Des professionnels de santé aux membres du gouvernement, rares sont ceux à comprendre la façon dont est gérée la crise depuis la rentrée. Alertes ignorées, consultations bâclées, défiance généralisée... « On est en train de créer un problème de nature politique et démocratique qui menace l’avenir du pays ». Tout est exact. Sauf que ce problème de nature politique ne date pas d’hier. C’est celui de l’aveuglement du libéralisme dans la démarche criminelle du MR auquel on peut associer le PS, le CDH et même Écolo qui dénoncent les fléaux, tout en oubliant les causes, et donc ne proposent que des pseudo-remèdes.
Wilmès et De Croo oublient qu’il ne s’agit pas d’« une question de moyens », mais d’« organisation » dans l’immédiat et d’une ouverture sur le sens à donner au travail.
La nouvelle ministre des affaires étrangères, Sophie Wilmès, devrait exiger des ambassadeurs belges, une démarche auprès des pays où ils nous représentent pour ouvrir un débat mondial. Évidemment, il n’en sera rien. Ces libéraux quand même, la tête sur le billot ils n’en démordent pas : « le système est parfait. Il se réforme grâce à l’initiative privé ». Tu parles !...

13 octobre 2020

Bouchez : marxiste ?

L’ex PRL de Jean Gol, ramassé à la va-vite au nez de Didier Reynders par Louis Michel, devient le MR après des tribulations homériques entre le clan Michel et le clan Reynders. Le témoignage accablant de la veuve de Jean Gol achève le portrait d’arriviste sans scrupule de Louis Michel.
Comment ce parti est-il passé du centre-gauche au centre droit ? De la même manière que le tandem Perrin-Gol, accoucheurs du parti, était allé du marxisme au centre-gauche. Il suffisait qu’en bon commerçant, Louis Michel poursuive la droitisation et le tour était joué. La physique nous apprend les lois de la dynamique d’un corps lancé par des forces initiales. Le MR verra peut-être aboutir cette pulsion allant du centre droit à l’extrême droite, voire au fascisme, rattrapant déjà l’Open-vld d’Alexander De Croo sous cette dernière législature, dont le parti était un peu plus à droite que le MR, pour finalement le dépasser et mourir – si cela se confirme d’ici quatre ans – dans les bras du nouvel Adolphe, Georges-Louis Bouchez.
Bien entendu, les électeurs qui ont eu l’imprudence de voter MR n’en ont rien vu, mais une partie même des élus, dont probablement Sabine Laruelle et Christine Defraigne ne s’en est rendu compte que tout récemment.
Ce n’est pas nouveau, pas plus que le MR, le PS ne respecte ses électeurs depuis longtemps. La supercherie des deux alliés de toujours tient entre le décalage du programme électoral, c’est-à-dire ce pourquoi les électeurs se déterminent, et le résultat quand ils sont aux affaires, parfois à l’opposé du programme, dans des termes récusés dans les meetings préélectoraux et en collaboration avec des partis, qu’il était exclu d’inscrire sur la liste des alliances possibles.
Bouchez fait mieux que ses prédécesseurs pour l’évolution du MR vers l’extrême-droite. Il a littéralement caporalisé ce parti. Le petit caporal, c’est lui !
Très actif, il est partout Georges-Louis. Élu à la tête du MR à 33 ans, il a négocié un accord de gouvernement vissé à l’Open-vld, maintenant les pires mesures des gouvernements libéraux précédents, en même temps qu’il payait sa dette au clan Michel en mettant le pied à l’étrier au petit dernier, Mathieu.

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Sans rien ne dire à personne, Georges-Louis a estimé que le centre droit, c’était fini et qu’il fallait durcir les objectifs, alors que son challenger à la présidence Denis Ducarme, voulait disputer au PS la prédominance au centre.
Les nominations des trois ministres et du secrétaire d’État attribués au MR et que Georges-Louis va désigner seul et sans consulter personne était la goutte de trop.
Les cadres du parti déjà humiliés par l’arrogance de Charles Michel qui laisse ses instructions et Sophie Wilmès avant de découcher à l’Europe, vont faire payer l’addition à Georges-Louis qu’ils soupçonnent non sans raison d’être avec Wilmès le paquet-cadeau que Charles a laissé dans la corbeille, au moment du départ et du verre de l’amitié.
Il n’y a pire vicieux que des frustrés impuissants qui retrouvent leur virilité. GLB paie avec son individualisme et sa casquette de gardien du musée « Louis Michel », dix ans de michellisation du parti. Face "aux despotes, au népotisme et à ce qui ressemble à un clan de mafieux" dira Sabine Laruelle, dans une interview publiée dans La Libre Belgique de ce 5 octobre 2020.
Le narcissisme de Bouchez n’explique pas à lui seul la fronde du MR. L’Avenue de la Toison d’Or est un champ de batailles où vont devoir s’affronter des clans pas seulement nourris d’ambitions personnelles de pouvoir, mais aussi inquiets de la dérive du libéralisme très controversé de la gestion de la crise du sars-cov19 et du départ en sucette du plan mondial qui fixait à l’économie un terrain universel de concurrence des prix.
Évidemment le plouc qui donne sa voix au libéralisme est fort éloigné de tout cela. On lui explique toujours que le libéral est celui qui défend toutes les libertés contre le rouge qui n’en veut aucune. C’est suffisant pour que du haut de sa misère, il descende de sa mansarde pour donner sa voix à son patron ou à l’MR régional, ce qui est la même chose.
Le moment est donc venu pour une ixième réforme, sauf que les temps sont tellement troublés que ces bourgeois bourgeoisant ne sont même plus sûrs d’être là demain. L’habitude de manger au râtelier de l’État les a figés dans leur position de repus, ils craignent pour leur digestion future. Il leur semble que Georges-Louis Bouchez, comme il est parti, serait tout à fait incapable de revenir aux sources en cas de besoin et de se refaire marxiste comme Jean Gol à son tout premier départ.

12 octobre 2020

Un avenir Bouchez !

Comme écrivit Jules renard « celui qui nous aime et nous admire le mieux, c’est encore celui qui nous connaît le moins. » On connaît de mieux en mieux le président Bouchez. C’est un tort, il gagne beaucoup à ne pas être connu.
Ce dimanche chez Deborsu, libéral affirmé, Bouchez a délivré une parole qui ne s’adresse jamais aux citoyens présents, mais aux citoyens futurs.
Il a présenté des excuses pour la nomination hâtive de Ducarme et l’éviction ratée de Valérie De Bue du gouvernement régional wallon, en se plaçant dans le futur. Il mettait une distance entre le présent et lui, laissant ainsi la responsabilité de l’immédiat à quelqu’un qu’il n’est déjà plus. Question : pourquoi Bouchez serait-il moins gaffeur demain qu’aujourd’hui ?
Il se défend de la nomination de Mathieu Michel aux affaires, à peu près mot pour mot, comme Louis Michel à qui on reprochait déjà d’avoir joué de sa notoriété pour caser son grand dadais de Charles. On pourrait retrouver ce document dans les archives sonores. Sauf que la minute avant, Bouchez se disait face à un dilemme de compression d’emplois, sept ministres MR dans le gouvernement précédent, contre trois avec De Croo. Et il choisit ce moment pour faire venir quelqu’un de l’extérieur ! Deborsu aurait pu quand même lui montrer le paradoxe ! Mais peut-on demander à ce type de faire son métier de journaliste ?
Avec Mathieu aux affaires, chez les Michel, il ne reste plus que le chien sans emploi. On pourrait lui faire suivre une formation de renifleur ou de chien d’aveugle.
Les interviews trottoir de Deborsu ne veulent rien dire, puisqu’elles sont trafiquées après avoir été sélectionnées, aussi n’est-on pas surpris du nombre de passants libéraux. On l’est moins, quand les sélectionnés s’expliquent de leur préférence pour le libéralisme. Ils ne savent pas ce que c’est ! L’autre les impressionne par sa taille, sa perche et son micro, son air faussement surpris par les réponses. Ils perdront une partie du dimanche devant le poste pour s’y voir. Peut-être entendront-ils parler pour la première fois de libéralisme, eux qui se sont dit, deux jours avant, d’accord avec Bouchez !

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Pourtant le libéralisme s’explique en peu de mots : si l’on veut gagner sa vie, il suffit de travailler. Mais si l’on veut devenir riche, il faut trouver autre chose. Apparemment, le micro trottoir a révélé qu’il y avait plus de libéraux modestes que des libéraux qui ont réussi, ce qui quand même montre l’échec du libéralisme, puisque son but c’est l’enrichissement !
Saint-Simon dans ses Mémoires fait un portrait prémonitoire de Georges-Louis Bouchez « Son esprit, toujours géomètre, l’égarait par règle dès qu’il partait d’un principe faux, et, comme il avait une facilité extrême et beaucoup de grâce naturelle à s’exprimer, il éblouissait et emportait lors-même qu’il s’égarait le plus, après s’être ébloui lui-même et persuadé qu’il avait raison ».
Ces personnages du système jamais renouvelés ou à peine, dont Bouchez fait partie, sont les acteurs d’une démocratie qui n’a jamais dépassé l’état d’ébauche. Cette société n’a pas de chance. En ces moments tragiques, elle aurait dû compter sur de grands caractères, alors que des médiocres l’entraînent vers le bas.
La religion ne peut même plus les tirer d’affaire en imposant uniformément ses propres voies pour immuniser le peuple contre la dureté des temps, puisque les croyants sont devenus tellement minoritaires que les bourgeois ont dû suppléer à l’esprit de sacrifice, par des lois sur l’austérité.
Si les mariages font les cocus et les nations des imbéciles, on se marie de moins en moins et le consumérisme a remplacé le patriotisme. Si la parade est efficace dans le premier cas, le consumérisme n’a pas rendu les gens plus intelligents dans le second.
Avec Georges-Louis Bouchez, Deborsu manipulateur de trottoirs et le peuple n’y comprenant goutte, comment voulez que nous nous en sortions honorablement ?
Bouchez n’aura fait que présenter les choses enfermé dans ses certitudes libérales conservatrices. Cette société est bien trop mal dirigée pour qu’elle perdure encore longtemps.
Elle est en phase finale. Que fait-on : un gouvernement De Croo sur des bases tellement convenues que ce n’est même pas la peine de les réfuter. Une majorité fatiguée s’y est ralliée. À quoi bon apporter une contradiction, tout cela est beaucoup trop avancé, l’affaire est pliée. Comment avoir un dialogue dans cette Belgique confuse et déraisonnables ?
Je ne suis même pas sûr que les curieux aillent au bout de cette chronique !

11 octobre 2020

La grande affaire des cabinets

Le gouvernement De Croo n’aura jamais fait autant prospérer les personnels de cabinet ! Charles Michel avait déjà mis le curseur très haut. Il ne comptait pas moins de 650 cabinettards. Leur nombre n’est pas définitif chez Alexander. Mais il pourrait être supérieur, avec le petit nouveau Mathieu Michel. On parle de huit cents cabinettards !
Le cabinettard est un attaché de cabinet ministériel. Il est nommé sans aucun autre préalable et examen que du seul ministre, pour faire partie du staff du ministère.
Vous avez compris le système. Ces cabinettards sont puisés dans les réserves de « compétences » du parti d’origine du ministre. Ils viennent de toutes les disciplines. Seul point commun, ils sont encartés au parti, issus d’un réseau ou font partie d’un courant, parfois celui du ministre lui-même.
Comme les cabinets sont éphémères, ce ne serait pas avantageux pour un cabinettard de quitter une fonction du privé. Dans la fonction publique, c’est au contraire une distinction qui peut valoir une promotion au retour obligatoire de l’enfant prodigue (on a envie d’écrire prodige) dans sa fonction originelle.
En accord avec le ministre, dès qu’un cabinettard entre en fonction, il cherche un point de chute pour la fin du ministère de son patron. C’est sa première mission. Comme il est aux affaires, il n’a pas trop difficile de trouver une place avantageuse qu’on lui conservera bien au chaud, pour son retour à d’autres activités.
Ce ne serait qu’un poids de fonctionnaires de plus sur nos impôts, si ces cabinettards n’avaient en main tous les dossiers, les traitant parfois à l’insu du ministre trop occupé à se faire valoir dans les salons et les inaugurations.
Si bien que cette fichue démocratie est en réalité dirigée par des gens que l’on connaît à peine, sinon parfaitement inconnus. Ce sont les véritables décideurs du système. Ils ne sont redevables que du seul ministre, qui peut leur couper la tête à chaque instant.

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On ne soulignera jamais assez que ces employés de haut vol ne sont ni élus, ni responsables politiquement. C’est une curiosité antidémocratique qui perdure depuis le début de la démocratie. Le citoyen ignore presque toujours l’incongruité de cette organisation.
Installés aux avant-postes du processus décisionnel, ils ne sont pas directement « contrôlés » par le ministre, mais par son chef de cabinet, le vrai boss.
Dans la Quatre-Fromages, ils sont huit chefs de cabinet à prendre en main le sort de la Belgique, sans même que nous ne nous en doutions.
À peine nommé, c’est le premier travail du ministre. Il s’empresse de nommer son chef de cabinet, celui-ci engage au plus vite conseillers, techniciens, secrétaires, experts en communication, informaticiens, huissiers, cuistots et chauffeurs. Les seuls qu’il ne nomme pas, sont les jardiniers et les domestiques, si les assises du ministère ont lieu dans des bâtiments classés ou faisant partie tout simplement de la régie des bâtiments.
Bien entendu, le chef de cabinet accepte les yeux fermés ceux que le ministre désigne comme cabinettards incontournables, cousins éloignés, compères de parti, personnes qui pourraient être utiles avant et après que le ministre ait été titulaire du maroquin.
Huit cents postes à pourvoir, vous voyez d’ici la curée en ces temps de vaches maigres !
Il faut gratter les fonds d’archive des gazettes pour trouver des éditoriaux critiques à l’égard de ces cabinets surpeuplés. On l’aura compris, ce n’est pas le moment de critiquer les mauvaises habitudes d’un régime qui en a tant !
Les partis avides de places sont évidemment ceux qui ont été écartés du pouvoir pendant longtemps. Les écologistes flamands, l’ont été depuis 17 ans. Vous voyez d’ici la fringale. Question emplois pour les copains, le PS sait y faire. Il a son fameux Institut Émile Vandervelde, centre d’études du parti, puits sans fond de candidats cabinettards.
Du côté de l’Open VLD, du CD&V et du MR, l’heure est avant tout à la redistribution des cartes et au déblaiement. L’Open VLD et le CD&V conservent autant de cabinets que sous le gouvernement Michel. Le MR passe de sept à trois éminences. Sophie Wilmès reprend un type du nom de Gérard Duffy que le grand chauve lui avait refilé quand elle était première ministre. Mais la montée au gouvernement du frère de Charles, Mathieu Michel, va sans doute permettre à la famille de caser des cabinettards issus du système de clientélisme mis au point au temps où les Michel étaient en guerre ouverte contre Reynders.
Comme on le voit, les chefs de cabinet de l’usine à gaz sont déjà en bleu de travail. La Belgique Joyeuse d’autrefois repeinte en bleu, devient par effet de mirage, la Belgique moderne. Plus ils sont nombreux à nous cornaquer, plus on va déguster.

10 octobre 2020

Des gens peu respectables

Le public supporte de plus en plus mal les personnalités du pouvoir. Ceux-ci ont tendance à rendre responsables les électeurs de leurs échecs. Cela a commencé à la crise de 2008. C’est toujours le même scénario en 2020. Reynders sauva les banques de la faillite et la bourgeoisie d’affaire. La contrepartie fut l’austérité pour les gens et l’augmentation vertigineuse de la dette de l’État.
En 2020, pour sauver à nouveau les banques et la bourgeoisie d’affaire, on instaure une sorte de couvre-feu, sinon de ralentissement de la vie associative pour lutter contre le sars-cov19 ; mais on laisse les entreprises faire du n’importe quoi, soi-disant pour sauver l’emploi.
On use du même argument que celui de Reynders en 2008. Le gouvernement de Croo poursuit la politique du premier ministre d’alors, Herman Van Rompuy.
Les dix années d’austérité ont profité à la bourgeoisie au détriment des travailleurs. Cela n’a servi à rien, puisque la dette publique, motif de l’austérité, n’a cessé d’augmenter. On nous a vendu le danger de son accroissement pour nous imposer l’austérité. C’était une chimère, puisque la dette augmente plus que jamais et que ça n’inquiète plus tellement le gouvernement qui emprunte plus que jamais par milliards. Le discours sur l’austérité reste le même, alors qu’on sait qu’elle n’a aucune incidence sur la dette, dans les perspectives actuelles.
Ces quinze derniers jours, ils ont monté un bluff extraordinaire à propos des 1.500 € net de pension, pour faire croire que la Vivaldi allait faire des réformes, en commençant par réparer des injustices. Alexander installé, rien n’est décidé. Ce qui avait été annoncé ne l’avait été que pour faire taire les gens !
C’est ce genre d’appât et de faux calcul que le public déteste.
Que « l’haut lieu » se méfie de ses petites bassesses, si on venait à en accuser le capitalisme !
Quand on y réfléchit, la dégradation de l’environnement est intimement liée à la crise sociale dans le monde. Même l’épidémie due à la Covid-19 n’aurait pas eu lieu sans ce délire qu’est le néolibéralisme extracontinental ! Ceux qui détiennent les leviers politiques et financiers sont les promoteurs d’un modèle de consommation à outrance, dévastateur pour la planète.
Que ceux du haut de l’échelle misent sur la décroissance, et l’effet d’entraînement est assuré. La préservation de la terre passerait par plus d’égalité, en même temps par moins de gaspillage et une meilleure répartition des ressources.

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C’est justement de cela dont le libéralisme ne veut pas. Tout infime soit-il dans cette organisation mondiale, Alexander De Croo fait partie de cette machine infernale.
Désormais, nous nous heurtons à des phénomènes naturels majeurs que nous ne maîtrisons pas et que dans notre volonté de croissance nous croyons asservir impunément.
Nous allons vers une crise écologique majeure, le sachant ! Et que faisons-nous ? Nous applaudissons aux discours de ces menteurs pathologiques du MR et du PS qui sont déterminés à ne pas sortir du parcours libéral classique.
Pourquoi de Croo ne s’informe-t-il pas de la possibilité d’une autre politique qui permettrait au moins d’éviter l’accélération de la crise écologique ? Après la Covid-19 pas encore maîtrisée, dans un monde devenu un mouchoir de poche par les avions gros-porteurs, un autre virus pourrait s’associer à d’autres mammifères pour nous infecter d’avantage.
C’est la question capitale. Les rapports de pouvoir bloquent les politiques nécessaires. La démocratie par délégation est bancroche. La confiscation du pouvoir, de génération en génération par des familles, crée une oligarchie de fait de façon pérenne.
On pourrait chipoter sur le ton des chroniques Richard3, le trouver vulgaire, outré par excès de propos poubelles. « L’élite » jette ces fatras avec délice dans la grande décharge de l’opinion publique des réseaux sociaux Twitter ou Facebook.
Mais le dégoût est réciproque. Le chroniqueur a le même mépris et le même raisonnement pour la voyoucratie des hauts perchés. On ne peut traiter avec respect ceux qui ne sont pas respectables.
Le patriotisme intéressé m’outrage. Ils sont les artisans d’un crime à l’échelon de la Belgique, mais aussi de la planète. Ils devraient partager la cellule d’un Dutroux, par leur participation active au génocide mondial, tant ils surpassent par l’horreur au nombre de victimes, les plus infâmes crapules.

9 octobre 2020

USA of Belgium !

Sacré Trump ! Il pouvait passer le reste de ses jours à jouer au golf, trousser tous les jupons consentants ou non, rouler ses associés, jouer les patriarches irascibles, s’envoyer des putes, tricher sur sa déclaration d’impôt, se payer des caprices, renvoyer des domestiques, faire pleurer des stagiaires qui tondent ses greens. Eh ! bien non, cette liberté là est bien inférieure à son amour de la gloire, sa posture de président magnifique, sa crinière léonine flottant par vent contraire, tandis qu’il feint de se recueillir aux sons martiaux du Stars and Stripes !
Il s’est donc battu comme un beau diable pour avoir le droit de poser ses grosses fesses sur le fauteuil du célèbre bureau de la pièce ovale, d’où de son énorme signature d’illettré important, il fait semblant de se dévouer à la cause de la noble Amérique !
Tu parles… Tandis que Poutine amusé, se délecte parfois des photos de la belle Natacha de l’ex KGB, en train de faire une turlute à l’industriel, pas encore président, dans un hôtel de Moscou, que Mélania supporte son mastodonte mal embouché avec la résignation d’une ancienne gagneuse qui s’est vendue au plus offrant, que le public attend toujours la déclaration d’impôt sur la fortune de son président, qu’un lexicologue s’est amusé de compter les mots du vocabulaire de Donald sur les tweets qu’il envoie par dizaines à ses supporters énamourés le plaçant au niveau d’une cinquième primaire, qu’il ne voit pas le ridicule dans lequel il s’enfonce dans son combat donquichottesque contre la Covid-19, que son débat devant les Américains contre Joe Biden s’est soldé par une volée d’insultes rabaissant la fonction, que c’est un bordel pas croyable dans les papiers à la Maison Blanche avec ses foucades et ses licenciement sur le champ à l’américaine de la plupart de ses collaborateurs sans autre raison que son bon plaisir, qu’à cause de lui, la politique extérieure de l’Amérique est incompréhensible, que Kim Jong-Un s’est fichu de sa gueule et que la Corée du Nord a la bombe atomique et les vecteurs qui vont avec.
C’est son droit d’être jouisseur, comme tous les riches le sont. Son erreur, c’est de croire qu’il peut aussi passer pour quelqu’un de bien, de grand, de juste. C’est dire son mauvais jugement et la dangerosité de ce type à la tête de la nation possédant la plus grande armée nucléarisée.
On va procéder dans un mois à une élection bizarroïde qui consiste à renouveler la catastrophe que représente Trump pour faire définitivement des USA une terre infréquentable.
Le monde stupéfait va assister à l’ultime duel de deux vieillards différents en tout, sauf de l’ambition qui les ronge l’un et l’autre.
Le résultat des urnes dans cette bizarre démocratie est indifférent à la nomination du grand chef blanc. Les grands électeurs priment sur 100 millions de bulletins et la cour suprême est au-dessus des grands électeurs.
Dans l’indécence d’une nomination mettant les Républicains à six contre trois pour les Démocrates, la juge républicaine qui si elle est élue avant les résultats du scrutin, mettra à l’abri d’une défaite électorale, le milliardaire new-yorkais.
Ce sera donc une nouvelle tranche de quatre ans de trucages, de mensonges et de coups de poker, de ce Trump hallucinant.
Les Européens sont à la fois indignés et fascinés par le personnage.

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Les bourgeois belges l’adorent. Alexander De Croo ne jure que par lui. Mathieu Michel – dorénavant il faudra toujours passer par lui pour sentir le pouls de la droite qui réussit – est subjugué par la carrure de Trump. Il a intégré que l’on peut être un veau et faire une brillante carrière politique. Il suffit de se faire aimer par une forte minorité de façon très simple : trouver un juste amalgame de toutes les conneries qu’on écrit sur Facebook, prendre la crème du pot et rajouter un peu de sauce piquante. Ainsi, on se fait à bon compte une clientèle fidèle.
Si en plus on est d’une dynastie de gagnants, à défaut d’être un requin de l’immobilier comme Trump, en s’appuyant sur un frère illustre et son dab machiavélique, on peut briguer sans problème les plus hauts postes, même sans avoir aucune compétence en rien.
Mathieu, comme Trump a compris que la force de son clan peut tout sur le papillonnant Bouchez, avec ou sans dessous de table ou « service pour service » comme a dit Sabine Laruelle à Profondval l’autre dimanche, en parlant des maffieux.
Avec ce portrait mixte de Donald Trump et des américanolâtres de ce fichu royaume, vous savez tout par la même occasion de la politique belge. Si Trump le leur demandait, Alexander, Mathieu et Georges-Louis iraient embrasser Kim Jong-Un sur la bouche… et avec la langue !
Car, ce qu’on sait moins, en Belgique nos têtes de gondole sont aussi gaffeurs, menteurs, ambitieux, magouilleurs, maffiosi que Trump, sauf qu’ils sont un chouia plus intelligents, ce qui pourrait signifier qu’ils dépasseraient leur modèle.

8 octobre 2020

Qu’on revote !

Pour une fois, bien d’accord avec les médias européens attachés à décrire Donald Trump porte-drapeau d’une Amérique déboussolée, complètement larguée sur le plan intellectuel et vivant dans l’illusion du suprématisme blanc. Mais il s’agit de la presque moitié du peuple américain, alors qu’on sait à peine ce que veut l’autre moitié ! La qualité du modèle de démocratie, exportée des USA dans le monde, est en jeu !
On va très rapidement quitter les USA sur le dernier show du président partant et revenant en trois jours de l’hôpital militaire de Washington à bord de son gros hélicoptère, pour faire les onze kilomètres qui le séparent de la Maison Blanche. On le laissera au balcon adressant un message aux électeurs, bronzé artificiellement, soigneusement maquillé, preuve vivante que la Covid-19 ne résiste pas aux gagneurs dont il est le symbole.
Cette démocratie, qui a servi longtemps de modèle à la nôtre, n’est plus crédible. Ce que récuse la bourgeoisie libérale belge toujours idolâtre !

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Le récent accord mettant Alexander De Croo à la tête du gouvernement n’est rien d’autre que l’expression de cette idolâtrie, à laquelle les partis de la Quatre-Fromages nous ont voués.
Ce n’est pas que ces gens n’aient rien compris au virage à prendre nécessaire, mais ils ne le peuvent pas ! Trop d’intérêts privés belges vont se ramifiant depuis l’Union Européenne, vers des producteurs aux antipodes. Le plus mal placé est Alexander De Croo, à la tête d’une solide fortune avec son père Hermann, héritier des pratiques de cette désappropriation industrielle belge pour des pays aux lois sociales inexistantes.
La méfiance envers l'élite politico-administrative de ce pays est fondée. La Quatre-Fromages est dans l'incapacité de redresser la barre. La responsabilité du peuple, diluée à l’extrême par un système de délégation des pouvoirs, ne correspond plus à une démocratie de progrès, mais à une mise sous-tutelle des gens par des types qui savent mieux que tout le monde et qui, en définitive, n’en savent pas plus que ça !
Voilà dix mois que la Belgique est touchée par la Covid-19. La communauté scientifique, les dirigeants politiques et les médias ont d'abord minimisé la gravité de celle-ci. Le port du masque n'était pas obligatoire pour la population et n'était réservé qu'au personnel de santé, à l’époque où Maggie De Block avait détruit les stocks et avait omis d’en recommander. L’affaire tournant à la catastrophe, le pays étant toujours sous la coupe des libéraux, force fut de parler d'urgence sanitaire. A partir de là, une situation confuse, entre les personnels scientifiques et les 9 ministres de la santé, fit le buzz. Cela dure toujours au 8 octobre 2020.
L’industrie remplacée par une société de service, l’économie est inadaptée à la crise sanitaire. L’économie allait déjà très mal et s’approchait d’une crise supérieure à l’effondrement de 2008. L’épidémie n’a fait que précipiter les choses. Ce que nous aurions mis cinq ans à comprendre, les événements sanitaires nous l’ont appris en quelques mois. Ce type d’économie nous fichera en l’air aussi sûrement que les dirigeants croient le contraire. Alexander De Croo au pouvoir avec d’autres de son espèce avant lui, contribuent à la situation actuelle !
Beaucoup d’entreprises ne survivront pas à 2021, victimes des erreurs de la bourgeoisie et cela en dépit des mesures, dont on va nous rebattre les oreilles comme étant les meilleures. Tout le monde sait qu’elles seront loin de suffire.
L’estimation du chômage se situent au-delà du pire qu’on a pu estimer. Il pourrait s’établir à la moyenne effrayante de 15 %, déjà atteinte dans certaines communes du Hainaut.
La mutation urgente de notre démocratie est nécessaire. Nous devons rapatrier le tissu industriel perdu, les brevets et les innovations que nous avons laissé filer ailleurs.
Les pannes d’un an et davantage après chaque élection ne permettent plus de conduire des politiques cohérentes à long terme. L’innovation est impossible avec les apparatchiks des partis qui, sans surprise, ne mènent que des politiques libérales classiques.
Le manque d'audace et de proximité avec le peuple fait le reste. La formation de l’élite est à l'origine du manque d'efficacité de la décision publique : les fils de, avec la dernière nomination d’Edouard Michel, les écoles supérieures distillant le même langage et la même politique, la flopée d’avocats délaissant le barreau pour la politique, à seule fin d’arrondir leurs fins de mois, aboutissent à la situation que nous ne connaissons que trop !.
Tout le système d'apprentissage universitaire est à repenser. Il faut faire du neuf. Que nous refile-t-on ? des gens qui ont l’apparence de la jeunesse et qui pensent comme Adam Smith !

7 octobre 2020

Sarko bis-Bouchez en sursis !

Le Château-Ferme de Profondval, à Court-Saint-Etienne, a retenti ce lundi soir des cris et des vociférations d’une soixantaine d’adjudant-chef du MR, lors d’une séance de training-explication, mettant sur la sellette le président Bouchez !
Enfin, se dit l’opinion publique, toujours naïve, voilà des gens qui débattent des nombreux problèmes de ce pays. Ces « héros » du bien-être général auront certainement évoqué le bilan désastreux de Wilmès, l’augmentation des inégalités sociales, l’enrichissement des hautes classes bourgeoises et politiques de ce pays. Ils vont reconnaître que l’engeance politique prospère et se multiplie, que la Quatre-Fromages, qu’Alexander-le-petit vient de sortir du four, sera bien la dernière. À la leçon de l’épidémie, nous savons que demain ne sera plus jamais pareil, disent les gens que les MR entendent de leurs fenêtres.
Eh ! bien, vous auriez tout faux !
C’était une réunion de furieux, outrés que Georges-Louis Bouchez ne les ait pas nommés à de hautes fonctions au gouvernement de Croo !
Georges-Louis… on lui a craché dessus. Il a vacillé. Son égo survécut à l’outrage de ces nains. Demain, César pourrait couper quelques têtes !
Le tribun n’avait qu’une seule crainte, que l’on insiste au point de remette en cause le secrétariat d’État de son cher Edouard Michel. Dans son traité avec les Michel, GLB avait garanti la promotion d’Édouard. Un ministère !... le document doit être à l’abri dans un coffre.
Les furieux de Profondval l’avaient profond, mais n’ont pas trop insisté sur Édouard.
Ces aigris en faisant valser les tables invoquèrent Jean Gol, l’image sainte entre toutes !
La Statue du Commandeur sauva l’avenir du malheureux Bouchez !
Il sera encadré de onze personnes choisies parmi les coléreux, Bacquelaine, Ducarme, Marie-Christine Marghem, De Bue, en foi de quoi, sous le poids de onze belles-mères, il ne sera pas destitué, mais conservera son trône, ses habits royaux, son sceptre et sa marotte.
Des vieux de la veille se rappelèrent le 19 octobre 2008, quand Didier Reynders fut réélu à la présidence, à 90,8% des suffrages. Comme ses prédécesseurs Jean Gol et Louis Michel, il dirigea sa formation d’une main de fer, comme plus tard Charles junior. Il ne s’appuya ni sur un courant ni sur un clan, mais sur une garde rapprochée de fidèles. Au cours des dernières années, il ne réunissait guère le bureau exécutif et le conseil du parti.
C’est le péché mignon du MR. Ils voudraient tous être califes et détestent tous les califes ! À défaut de trancher par eux-mêmes, ils aiment qu’un chef vienne trancher. Et comme Bouchez est de nature trancheuse plus que Charles et Didier réunis, ils ne sont pas contents !

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Cinq jours après avoir désigné Mathieu Michel au gouvernement fédéral et tenté d’évincer Valérie De Bue du gouvernement wallon, Georges-Louis Bouchez restera président du MR ! Dans les prochains mois, GLB a intérêt à la fermer quelques temps. Certains lui suggèrent de se mettre en quarantaine sous prétexte du virus, d’autres craignent qu’il ne revienne aussi fort et arrogant qu’un Donald Trump.
Comme ce serait très mal vu de refaire le casting MR du gouvernement d’Alexander, il a été convenu qu’on l’aurait à l’œil, jusqu’à ce qu’il ait recasé tous les frustrés de portefeuille.
Georges-Louis Bouchez a quand même "présenté des excuses".
Glossaire des gazettes.
Georges-Louis, c’est ta dernière chance”, lance Willy Borsus.
Manu Douette, bourgmestre de Hannut, plaide pour de nouvelles élections.
Nicolas Tzanetatos, proche de Denis Ducarme, sort du bois furieux.
Je n’en peux plus des despotes, du népotisme et de ce qui ressemble à un clan mafieux”, avait déclaré la présidente sortante du Sénat, Sabine Laruelle,
Bacquelaine plaide pour "un groupe de challengers". Dans sa frustration publique, il associe Denis Ducarme au mélodrame de Valérie De Bue et l’accuse de complicité avec GLB.
La composition de l’encadrement devrait encore être validée, avant qu’elle ne soit avalidée dans un sursaut d’orgueil du président. Elle devrait se composer de Sophie Wilmès, Pierre-Yves Jeholet, Willy Borsus, Alexia Bertrand, Jean-Luc Crucke, Kattrin Jadin, Marie-Christine Marghem, Daniel Bacquelaine et Vincent De Wolf. Finalement, Ducarme, un moment débarqué, en sera aussi.
Le château-ferme puait encore ce mardi midi, malgré les fenêtres ouvertes du matin, d’une odeur nidoreuse indéfinissable, les aisselles de madame Marghem, du caleçon malpropre de Baquelaine, du suint sui generis de Sabine Laruelle, de la forte sudation de Crucke ou d’un aftershave persistant de Denis Ducarme ? Seul Bouchez, inodore, pour une fois insipide, s’enfuit discrètement par le vasistas des cabinets !

6 octobre 2020

Le beurre est encore en vente libre !

Dépêchons-nous d’en profiter, avec ce nouveau zèbre libéral d’Alexander, on ne sait jamais ! Son premier speech sur l’austérité fait froid dans le dos. C’est tout juste si chaque citoyen n’a pas déjà sa feuille de timbre de rationnement. Vous direz, pour les plus pauvres, ils font déjà ceinture. Quant aux1500 € du petit vieux méritant, il faudra attendre un peu, que les grosses fortunes fassent les comptes après le virus.
L’écoulement très long entre les élections et la formation d’un gouvernement est une formule usante qui permet aux partis de s’entendre en oubliant ce pour quoi ils ont été élus. Cinq cents jours ou presque pour cette législature avant de « hisser » le fauteuil d’Alexander De Croo au 1er étage du 16, rue de la Loi, le record ne sera pas battu.
Pour une belle affaire, c’est une belle affaire. La démocratie à la belge permet à la fois de passer outre la volonté des électeurs et de rendre tellement confuse la gestion des affaires, qu’il ne reste plus d’autre alternative que de poursuivre la politique libérale la plus rigoureuse, chère à la bourgeoisie belge, à laquelle tous les partis finissent par se rallier.
On ne se méfie pas assez d’Alexander De Croo. Sa logique est celle d’un libéral pur et dur qui colle très bien à l’intransigeance de son compère Bouchez sur la défense des intérêts privés, contre l’intérêt général. Ses interventions lorsqu’il n’était que ministre le classait parmi les sectaires les plus conservateurs. Il poursuit une vision de la société à l’ancienne. Ses répliques à l’opposition résolue de Hedebouw à la Chambre, témoignent de quelqu’un qui n’a aucune empathie pour les plus vulnérables et qui n’a pas froid aux yeux pour aller à l’affronement.
La devise initiale est respectée : les banques, le commerce, le roi. L’électeur est baisé. Le politicien s’engraisse et prospère… comme d’hab !

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Alexander De Croo est le gendre idéal. Louis Michel aurait dû avoir une fille. C’était la symbiose parfaite ! Dommage qu’Alexander et Mathieu ne soient pas homos ! Quel couple cela aurait fait.
Le public qui avait le tournis au carrousel de la formation est tout heureux que les chevaux de bois s’arrêtent. Le manège tournait depuis 2019 !
Qu’avons-nous à gagner de la Quatre-Fromages ? Comme l’a dit le nouveau Premier « la coalition Vivaldi donnera à l’électeur un choix très clair, en 2024, entre différents projets d’avenir pour la Belgique. »
En attendant « les projets d’avenir », ce gouvernement se contentera d’un seul : comment faire durer la formule Michel ? Le coup de l’électricité à 21 %, c’était pas mal. Mais la mettre à 40, ce serait un peu fort !
Le gouvernement d’Alexandre aura pour mission – après celle de nous avoir tondus – d’user la N-VA. Elle a aidé à faire durer le système lors de sa participation précédente. Il n’y a pas de raison que les nationalistes flamands la soutiennent encore. C’est la majorité des deux partis nationalistes, tant redoutée pour les prochaines élections, qu’Alexandre a pour mission de faire échouer.
On a le projet du gouvernement, sa mission, sa seule mission : l’unité nationale, la bourgeoisie, le fric et le roi !
Mais quel mépris, cette politique politicienne, pour les gens, le social, la situation mal gérée de la pandémie, les vieux, les jeunes, les travailleurs, tout ce qui fait en définitive l’intérêt d’une démocratie !
Quant à revenir sur un vrai programme, puisqu’il est impossible d’obtenir un consensus sur rien dans ce pays, les partis libéraux sont en passe de mettre au point un système qui mette une des deux communautés, alternativement au pouvoir !
Historiquement, l’agonie lente de ce pays s’explique. Tous les Premiers flamands, Guy Verhofstadt (Open Vld), d’Yves Leterme (CD&V) ou de Bart De Wever (N-VA), ont eu des bouffées d’orgueil, quand il s’est agi d’occuper sous serment une place de ministre-domestique de la cour.
Flamand avant d’être élu, Belges par la combinaison du pouvoir, des honneurs et des avantages, on oublie d’être nationaliste, par le plaisir de ne penser qu’à soi-même !
Hedebouw s’en est rendu compte. On n’obtient pas plus d’avancées sociales quand on est dans ou dehors ce gouvernement libéral. C’est pareil pour le nationalisme flamand. Il n’est pas possible d’aboutir à la scission de la Belgique, en participant au pouvoir fédéral !
La jactance libérale tient bon. Le coffiot de l’état, Alexander le tient de ses petits bras musclés. Il faudra se le faire au chalumeau !

5 octobre 2020

Extravagance !

Il n’y a pas à barguigner. « Désormais toute collaboration, même indirecte avec le système libéral participe à la destruction de la planète. Paradoxalement, les Écolos dont le but de leur campagne est la préservation de ce que le capitalisme n’a pas encore détruit, mais seulement endommagé, font exactement ce que le parti socialiste pratique depuis l’après guerre : une collaboration avec l’ennemi numéro un de l’humanité hâtant la destruction de la vie sur terre. »
Cette exposition entre guillemets paraît être d’un radicalisme extravagant, puisqu’elle rompt avec tout ce que l’homme dépêche comme fausses raisons pour se disculper de la catastrophe. Elle ne tient pas compte des antécédents, quand l’homme était encore inconscient des dégâts qu’il allait causer en applaudissant jadis, aux théories d’Adam Smith et d’Alexis de Tocqueville.
Mais cette extravagance est l’exacte déduction de tous les scientifiques conscients et donc n’est extravagante que pour les fous et les riches, c’est-à-dire nous et les autres.
Ce troisième millénaire augure mal de la suite. Pour les humains, il est fort possible qu’il n’y en ait pas un quatrième. Mille années, ce n’est rien comparé aux trois mille des dynasties égyptiennes et bien moins encore que celles du long cheminement de l’humanité qui mit peut être des millions d’années, de sa descente des arbres à aujourd’hui.
Voilà que nous nous heurtons à la biosphère ! Avant même que nous ne la détruisions complètement, ceux-là même qui ont été l’accélérateur de sa fin, rêvent à des planètes pures et des natures vierges pour s’y implanter avant d’abandonner leurs poubelles sur la terre aux misérables qui resteront, suffocant par manque d’oxygène !
Magnifique fable qui attend les générations suivantes qui ne la considéreront nullement comme extravagante, mais réelle.

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Ce malheureux gouvernement, comme tous les gouvernements libéraux du monde, ne tient aucun raisonnement intelligent devant l’inquiétude croissante des climatologues. Alexander De Croo est aussi fou que son prédécesseur et que l’ensemble des tenants de ce libéralisme meurtrier. Pour masquer leur propre inquiétude, au moins chez ceux qui gardent une certaine intelligence, l’hypothèse d’une irréversibilité possible du changement climatique leur semble possible; qu’une invention géniale remettra la pureté du monde comme elle était il y a cinq mille ans, le temps que les moteurs purificateurs tournent et que les chênes et les séquoias croissent de la jeune pousse à l’arbre adulte en moins de six mois ! Ainsi, cette idée paraît être la plus extravagante de toutes, pire encore que celle qui s’enthousiasmait des bienfaits du libéralisme au temps d’Adam Smith !
À cause de ces imbéciles instruits, de ces puits de savoir abstraits, de ces politiciens bons à repeindre les volets de leur maison de campagne, mais à l’incapacité de penser « collectif », quand l’humanité se rendra compte de la gravité de la situation, après qu’ils en aient caché l’issue, ou pire qu’ils ne s’en soient même pas eux-mêmes rendu compte, il sera impossible de revenir en arrière et de retrouver un équilibre harmonieux sur cette planète.
Alors le système atmosphérique dérapera vers un désordre irréversible. Pour tout autant que l’avenir laisse encore à l’industrie le pouvoir de faire, on tentera d’adapter nos habitats et nos nourritures aux modifications profondes, parce qu’on ne fera pas autre chose, par instinct et par nécessité. Alexander de Croo aura peut-être disparu du circuit politique, ce sera un autre Alexander issu des mêmes écoles, des mêmes préoccupations libérales qui viendra dire aux survivants ce qu’il faut faire, comme si cela était fondé sur une extravagance qui fait loi déterminant que les fautifs aient raison.
L’érosion de la biodiversité, cette « sixième crise d’extinction » après la cinquième, il y a soixante-cinq millions d’années des dinosaures, verra-t-elle la disparition des mammifères avec nous ? Seule inconnue, qui viendra après nous ? Les insectes et les algues ont toute leur chance. Si la logique qui va du grand au petit se confirme, après les collemboles, l’unicellulaire, peut-être, après eux, les virus avec la fin de la vie pour rejoindre le sort de la planète Mars, notre voisine qui a mal tourné beaucoup plus rapidement que nous.

4 octobre 2020

Bouchez : la pipe à Mathieu ?

Le Mouvement Réformateur est en passe de vivre une période agitée. Vu le nombre de mécontents de la politique interne du président Georges-Louis Bouchez, les risques d’une guerre entre les stars du MR augmentent dangereusement.
Les grands patriotes se révèlent de petits mesquins, âpres aux gains et pas du tout intéressés par la situation dramatique de ce pays qui part en lambeaux.
Même Bacquelaine qui a préféré Bouchez à Christine Defraigne, se plaint amèrement de l’ingratitude de GLB.
Ce qui ne passe pas, c’est la nomination au gouvernement d’un nouveau Michel, un certain Mathieu frère de l’illustre président de l’UE. On va finir par jaser ! Cette nomination, Bouchez la devait-il, dans une sorte de marché que lui aurait proposé Charles, vendant sa charge de président, pratique très ancienne sous les rois de France ?
Bouchez est arrivé après la lutte des chefs, Charles Michel et Didier Reynders. Il a donc intégré le clan Michel, le seul qui restait, maître du terrain. Il reçoit aujourd’hui la facture. Certains disent que la liste des ministrables a été inspirée par Louis et Charles Michel !
Le choix du casting de George-Louis des ministres francophones au fédéral ne passe pas. On chuchote même que la boulette de la nomination de son ancien rival Ducarme, alors que le poste proposé devait échoir à une femme en raison de la parité des sexes, a été volontaire.
C’est surtout le manque de concertation des gros-bras du parti qui vexe. Bouchez n’en fait qu’à sa tête. On l’entend dire qu’il se sent inspiré, comme si une voix intérieure venait d’En-Haut.

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Pour caser Ducarme, il aurait prévenu la ministre De Bue au tout dernier moment de son éviction du gouvernement wallon, sans même mettre Borsus, vice-président et ami de Di Rupo (PS) du dit gouvernement, au courant. Ce sans-gêne rappelle un peu Reynders, quand il avait la charge des libéraux. À l’époque, il avait voulu dessouder Gérard Deprez de son gagne-pain de député à l’Union Européenne, pour récompenser une créature. Le raffut de Deprez, son ralliement au clan Michel et la haine féroce depuis contre Reynders, restent un moment d’anthologie dans les mémoires libérales.
De cet ensemble fâcheux monte un sentiment qui se répand : Georges-Louis manque d’élégance ! Il parle bien, mais dans sa hâte à se faire valoir, il oublie les autres. Rien de plus terrible que la vengeance d’un larbin comme Bacquelaine ou d’une soubrette comme Marghem, contre son maître.
Ducarme, au contraire, se veut apaisant et charmeur. Privé de portefeuille ministériel, tant au fédéral qu'à la Région, Denis appelle au calme. "Je reprends à mon compte la devise des cavaliers de Saumur: 'En avant, calme et droit!' Je veux que le spectacle déplorable depuis quelques heures au MR prenne fin", a-t-il notamment déclaré à La Libre Belgique.
Il n’empêche, ces gens ne font pas de la politique par grandeur d’âme pour le pays. Ils ont le cul dans le beurre en se faisant passer pour plus malin qu’ils ne sont, agréable métier ! Tous les coups sont permis. Que le pays tombe en morceau, que des hordes déchaînées du Vlaams Belang viennent klaxonner au centre de Bruxelles, que la pandémie ravage les homes et que l’américanisation de la bourgeoise belge risque de mal finir, les têtes de gondole du MR s’en foutent éperdument. Rien ne compte plus qu’un titre glorieux avec à la clé 17 ou 18 mille patates. Que l’usine à gaz avec ses neuf ministres de la santé tourne ou ne tourne pas à plein, ce sont les biffetons qui comptent. Ils veulent tous repeindre les volets de leur maison de campagne comme Reynders, plutôt que d’aller coller des affiches le soir d’élection. On l’a si souvent reproché à « Didgé » avant qu’il ne fiche le camp à l’UE !
Coïncidence du calendrier, des érudits cherchent aujourd’hui la descendance du dernier des Paléologue, famille qui vit son illustre aïeul, Constantin XI, empereur de Byzance, mourir sur les remparts de Constantinople le 29 mai 1453.
Une belle mission pour George-Louis Bouchez : délivrer Sainte-Sophie des mains des Turcs ! Et pourquoi pas, une légitimation des descendants de Constantin XI, comme Delphine Boël, Saxe-Cobourg Gotha depuis avant hier et fille d’Albert II !
Tout le MR serait aux anges, rien que pour le voir partir à la croisade… Ce n’est pas anodin que Ducarme ait évoqué les cavaliers de Saumur…

3 octobre 2020

Les bourgeois une dernière fois !

C’est consternant ! Le gouvernement De Croo s’affiche comme au bon vieux temps, quand les ministères étaient distribués pour services rendus à la bourgeoisie. Alors que l’effondrement général est à nos portes, que dans cette perspective, la Belgique est de loin le membre le plus vulnérable des 27 de l’UE, par sa mauvaise gérance et sa possibilité d’éclatement.
Une fois de plus, c’est le MR et son allié flamand l’Open vld qui règlent tout, disposent de tout et rédigent la déclaration au parlement. Franchement battus aux dernières élections, ça ne les dérange pas de prendre les affaires en mains. Mieux, Bouchez morigène déjà son « partenaire » Magnette.
Le dosage « équilibré » n’a rien à voir avec la compétence qu’on supposerait élémentaire. Qui ne voit dans la nomination du frère de Charles Michel, Mathieu Michel, secrétaire d'État à l'agenda digital, au numérique, à la simplification administrative, à la protection de la vie privée et la Régie des Bâtiments, le juste prix que Georges-Louis Bouchez devait payer au clan des Michel pour sa promotion à la présidence du MR ? C’est d’autant plus flagrant que le frère de Charles n’a aucune compétence dans les domaines où il va « besogner » !
Que font les socialistes dans ce gouvernement ? Si ce n’est cautionner un régime ultralibéral dans ses ultimes manœuvres ! Magnette ne cesse d’agiter comme un chiffon rouge, la pension à 1500 euros. Et si ce n’était que le prétexte de souscrire à une politique dont personne ne veut, histoire de caser les marquants du PS, exactement comme Bouchez au MR ?

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Bien entendu, le match de Magnette se poursuit contre Liège, la plus grosse fédération estimée maffieuse. Les 1,1 million d’habitants de la province, ne sont pas représentés. Sur 20 postes, seule l’écologiste liégeoise Sarah Schlitz est secrétaire d’État. Pas un socialiste ! On aurait juré que Marcourt, au moins, afin de ne pas trop montrer que Magnette pousse ses Borains, aurait eu droit à quelque chose pour calmer son égo. Rien ! Pour l'arrondissement de Liège, toujours, on dirait que les compères Bouchez et Magnette se sont donné le mot. Aucune des huiles du parti libéral de cette province n'a touché le jackpot. C'est dire la grogne chez les bleus régionaux !
Le PS a résolument montré ce qu’il était. Il est vraisemblable que son bureau a tenu le même raisonnement et qu’il s’est résolu à disparaître avec le camp au pouvoir, renonçant à se reconvertir dans la défense des travailleurs.
La bourgeoisie, toujours maîtresse du jeu, n’a même pas eu l’intelligence de la dernière chance, de faire de l’inédit, du neuf. Une explication est possible. La bourgeoisie pense que la Belgique n’en a plus pour longtemps et que ce gouvernement est le dernier du genre. Pourquoi ne pas se faire plaisir une dernière fois ?
Quant à Écolo, quand on connaît sa base très à gauche, et qu’on se retrouve très à droite avec la direction, on se dit qu’ils ont un problème.
Tous ces larbins du système laissent donc à la seule opposition nationaliste flamande et au PTB le soin d’apporter la contradiction.
Le public suffisamment remonté contre le pouvoir après une comédie de 500 jours, c’est une grande imprudence des bourgeois d’abandonner l’opposition dans des mains d’adversaires aussi résolus.
Pour une fois Bouchez a raison, les bourgeois jettent le masque et entraînent le PS dans leur fuite en avant. Ce sera la distribution des cadeaux aux indépendants : zéro cotisation sociale sur le 1er emploi, des mesures pour améliorer la vie des indépendants, des mesures de correction pour les pensions des indépendants, 1.600 policiers en plus à la protection des commerces, etc. ce programme est assez copieux pour n’autoriser rien d’autres, les salaires, les conditions de travail, le social, ce sera comme la pension à 1500, pour une autre fois…
Pendant ces derniers bavardages, ces ultimes rendez-vous de l’entre-soi, le Vlaams Belang se prépare pour les élections de 2024. Il est d’ailleurs en campagne depuis mai 2019, présents sur les réseaux sociaux par des actions ciblées. Son président Van Grieken entend bien être incontournable en Flandre et, par delà, redessiner la carte de Belgique.
Quand la Quatre-Fromages coincera avec la formule Bouchez, une nouvelle génération d’électeurs dégoûtés par la politique viendra grossir les rangs du VB. Si la pizza perdure, ce parti mettra la pression sur l’immigration et la N-VA sera obligée de suivre. Un conflit pourrait alors survenir entre la Région flamande et le fédéral.

2 octobre 2020

La 4 Fromages sort du four…

C’est fait ! À près de 500 jours de palabres, de coup de théâtre en coup de théâtre, la montagne accouche d’un classique souriceau MR-PS, les vieux amis se retrouvent !
C’est grave docteur ?...à l’ovation pour Sophie Wilmès de sa gestion de la pandémie, on a vu des socialistes applaudir. Cependant, la disparition au casting de l’inénarrable Maggie De Block, prouve bien que c’était loin d’être une gestion convenable.
De ce qu’on peut interpréter du programme d’Alexander De Croo, c’est du boniment à la Charles Michel. Aucun « fils de » n’a jamais cassé la baraque.
Avant qu’Alexander ne l’ouvre, l’ineffable Georges-Louis Bouchez s’est tout de suite fendu d’un communiqué question de montrer qui est le chef à ses patrons bourgeois. Les « amis pauvres » peuvent toujours rêver à la pension de 1.500 euros net par mois, ce n’est pas interdit, mais c’est un « objectif politique ». Dans l’immédiat, les ploucs vieillis sous le harnais devront se contenter de l’objectif et oublier le reste. Que ces messieurs du PS qui ont poussé à la charrette n’espèrent pas en faire un slogan électoral pour les élections suivantes. Cet objectif ne sera pas « matérialisé par le nouveau gouvernement ». La polémique des 1500 € brut pour Bouchez et net pour Magnette, ne fait que commencer, même avant de voir les premiers sous tomber !

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Quoique le dénommé Bacquelaine n’en sera pas, son système par point, n’est pas mort. Il en restera des traces. Les partenaires sociaux seront invités à réfléchir à la manière dont chaque salarié peut être couvert par un régime de retraite complémentaire comportant une cotisation d’au moins 3% du salaire brut. Et voilà, on est reparti dans la direction souhaitée par les absolutistes du néolibéralisme. Ils ne désarment pas !
Qu’y a-t-il donc derrière l’accord des sept partis de la coalition Vivaldi, dite des Quatre-Fromages disent les curieux ? Suivent alors des pluies de milliards, tant pour ceci, tant pour cela, sociale, justice, défense, dans une forme abstraite renforcée sur les précédentes abstractions, si bien qu’à part des experts, personne n’y comprend goutte.
De ce bric-à-brac monte un scepticisme grandissant. Quoi ! ces temps perdus en parlotes pour arriver à ça ! L’impression suivante s’adresse au PS, une sorte d’étonnement nous vient, que diable font-ils dans cette galère ? Ce n’est pas avec ce qu’on sait, qu’ils vont redorer leur blason et aller à la bataille contre le PTB ! C’est la casquette assurée ! Rien que l’affaire des 1500 euros. Si c’est une fumisterie, ça va leur coûter au moins 10 % d’électeurs !
Le gouvernement fédéral mobilisera durant le reste de la législature 3,3 milliards d’euros pour des politiques nouvelles !... la justice, la défense, la sécurité des chemins de fer, l’informatisation des pouvoirs publics… mais, malheureux Alexander, pour satisfaire les besoins réels, il faudrait au moins 5 milliards par poste, soit 20 milliards !
Signe des temps, ce gouvernement a une drôle de formule. Plus le fédéral perdra en responsabilité, plus il y aura de ministres et de secrétaires d’État ! Une nouveauté qui va dans le sens de l’usine à gaz, deux ministres, un de chaque groupe linguistique, travailleront sur une nouvelle structure de l’État, “avec une répartition des compétences plus homogène et efficace”. Les deux ministres devront mener un débat impliquant les citoyens. Faire retomber sur terre ces ministres hors sol, Alexander n’en est pas capable ! Il est lui-même en lévitation permanente.
En justice, l’attention devrait porter sur un accord particulier « l’application de procédures rapides pour des délits tels que les émeutes, les vols à l’étalage, la criminalité de rue, etc. » Ce gouvernement décidément bien plus à droite qu’on a voulu le faire croire, prend le chemin de la justice française pour la condamnation de manifestants qui ne commettent aucun délit, mais qu’on condamne quand même, par une procédure expéditive qui vient d’être désignée comme abusive dans un récent rapport international.
Enfin, petite « douceur » qui va enquiquiner tout le monde, ce gouvernement « de la dernière chance » n’en laissera aucune aux automobilistes, puisqu’il est question de remettre sur pied l’examen d’un permis de conduire à points !
Ce gouvernement, c’est beaucoup de bruit pour rien… Seule joie pour l’appareil politique, ce gouvernement va recaser beaucoup de vieux militants, ex têtes de gondoles, qui reviennent goûter les plaisirs de la pizza à l’œil. La politique, ça nourrit mieux son homme que le turbin.

1 octobre 2020

Alléluia ! L’oratorio Magnette-De Croo.

La plupart des gens travaillent et n’ont pas le temps de s’attarder sur les positions des partis politiques belges. Ceux qui sont à la recherche d’un emploi ont autre chose à faire que spéculer entre ce qu’ils lisent dans les journaux et ce qu’ils pensent à titre personnel. Enfin, les exclus, parias du système, qu’ils le veuillent délibérément ou que le système les ostracise, ne croient plus que leur qualité d’humain suscite un quelconque intérêt dans une société libérale de consommation, égoïste par nature et, comme le souligne volontiers Georges-Louis Bouchez, par vocation.
Voilà donc une affaire entendue, les partis sont classés gauche /droite, mais tous du centre par l’usage, l’opinion des journaux et l’habileté des ténors des partis allant du gris au rose.
Les coalisés sous l’étiquette « démocrates » ne s’entendent sur rien, mais par nécessité se sont entendus, sur l’exclusion des nationalistes flamands N-VA. Quant au Vlaams Belang incompatibles avec leur vision de la démocratie, n’en parlons pas ! Ils craignent par une fausse manœuvre que le PTB n’aspire la gauche en Wallonie et le Belang, plus populaire que jamais, ne fauche la clientèle flamingante des autres partis flamands.
Toute la difficulté vient de la législature précédente, dans le court-bouillon du passé, le MR avait besoin de voix pour asseoir Charles Michel dans le fauteuil de premier ministre. Michel Junior a dédouané la N-VA. À l’époque, ce parti était plus important que le Vlaams Belang.
Si bien qu’aujourd’hui, le plafond de verre, avec ses exorcismes, n’a plus le sens qu’on lui donne dans les journaux. La population a compris.

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Il est vraisemblable que le Belang dépassera en voix la N-VA aux prochaines élections Pour la bourgeoisie politique dirigeante, une majorité des deux partis nationalistes en Flandre n’est pas à exclure, d’autant qu’elle vient de jeter (les imprudents) la N-VA dans l’opposition fédérale, sur le coup de tête irréfléchi de Bouchez.
La coalition nouvelle, met Alexander De Croo à la tête d’un gouvernement qui sera sans doute le dernier du genre. Il faut être fous comme Sinardet et Delwit (les deux politologues bon chic, bon genre officiels) ou désespérée comme la coalition MR-PS, pour croire que ce gouvernement a une chance de redresser une économie qui tourne à la catastrophe, une épidémie mal gérée et freiner un élan d’indépendance de la Flandre, en rajoutant des lois linguistiques favorables à sa paranoïa par la construction hâtive d’un étage à l’usine à gaz.
Pragmatiques, les gens se font à l’idée que les élections prochaines seront les dernières fédérales, elles seront confédérales après. Le seul obstacle à l’indépendance de la Flandre est toujours l’Europe, notre affiliation d’État membre et les difficultés juridiques comparables au Brexit, pour en sortir un et y rentrer à deux.
Sans connaître la déclaration politique de ce nouveau gouvernement, la préparation du terrain va se faire. Les journaux ont débuté par un marquage au fer rouge du Belang.
L'Echo : Elections 2019 programme du Vlaams Belang? A gauche toute! « Le programme socio-économique du Belang s'est complètement "gauchisé", ce qui lui a permis de capter un public menacé de déclassement au ... etc.
Le soir : La FEB avertit: «Le programme socio-économique du Vlaams carrément à gauche ».
7/7 : Le Vlaams Belang s'est “gauchisé” sur le plan socio-économique. ... Le Belang plaide également en faveur d'une politique qui consacrerait beaucoup d'efforts à l'innovation, à la recherche ...
Magnette et De Croo essayeront de contrer la poussée des partis nationalistes flamands en donnant quelques broutilles sociales aux gens, comme la pension à 1500 euros pour 40 ans de travail, mais sera-ce brut ou net, échelonné sur deux législatures ? Mystère !
Il faudra attendre la déclaration du gouvernement. Tout ce qui sera entrepris ne servira à pas grand chose, une eau de bidet pour toilette bourgeoise intime. Un million de pauvres en Flandre. Deux cent mille de plus attendus cet automne, ce n’est pas rien !
L’avenir, si avenir il y a en une Europe incertaine, se fera entre un PTB et un PS en déshérence, en Wallonie et en Flandre, entre un Vlaams Belang et la N-VA en concurrence, mais alliés par nécessité. La bourgeoisie essaiera de se gauchiser en Wallonie pour ne pas tout perdre et, en Flandre, reprendra ce qu’elle fit si bien entre 40 et 45 : une nazification rampante, commerciale et servile.