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30 novembre 2021

Oh ! micron, omicron oh !


- Monsieur le premier ministre, comment expliquer qu’après trois années de confinement, de vaccinations et de port du masque, non seulement le virus est encore là, mais encore il se permet des variantes dont le fameux omicron ?
- On a peu de certitudes dans cette pandémie. Notre seule certitude, c’est l’impact du comportement humain. Si de manière solidaire, on diminue le nombre de contacts et qu'on ajoute des lignes de défense – le respect des gestes barrières, le masque et la vaccination, nous diminuerons la propagation du virus.
- Qu’entendez-vous par comportement humain ?
- Les rapports non protégés entre les gens, dans des salles non aérées, les réunions de famille qui rassemblent parfois vingt personnes et plus, les voyages d’agrément en avion, etc.
- Les va-et-vient par bateaux, route, chemin de fer et avions dans des transports de frets, poussés par l’Europe dans une commercialisation de presque tout ce que nous et les autres produisons, ce n’est pas un comportement humain ?
- Vous n’allez pas me dire que nos activités commerciales sont les propagateurs du virus et notamment ce fameux omicron…
- Non seulement, car indépendamment de ce trafic voulu par l’Europe et les traités avec la Chine et les États-Unis, nos entreprises pour respecter les commandes et les livraisons travaillent à plein rendement dans des conditions qui empêchent les groupes dans les bureaux et les ateliers d’être masqués et de se laver les mains au gel prophylactique, toutes les fois que quelqu’un touche un objet qu’un autre a touché.
- Nous n’avons pas hésité à fermer les salons de coiffure, les salles de spectacle, les discothèques, nous pouvons le refaire, si c’était nécessaire.
-Mais vous laisseriez l’activité des entreprises et les rapports entre elles et le monde entier se poursuivre… et se contaminer !
- Vous voulez que l’État soit en faillite, que nous ne produisions plus ?
- Non, je veux simplement vous faire remarquer que tous les efforts portent sur les gens dans leur vie de tous les jours, alors que le virus est bien gaillard et transmissible dans le reste des activités. Autrement dit, les mesures prises ne sont pas efficaces puisqu’elles ne sont qu’une faible partie des contacts, tandis que l’immense majorité de ceux qui travaillent pour remplir les containers, en passant le relais à ceux qui les transportent, ne le sont pas.
- Vous voulez dire que nos mesures ne servent à rien ?
- Exactement.
- Vous pouvez couper le micro ?
- Oui, c’est fait.
- Bon. Bien sûr que cela ne sert à rien, que nous ne savons pas où on va et que les scientifiques n’en savent rien eux-mêmes. Nous ne pouvons quand même pas dire ça aux gens. Vous voyez d’ici la panique ?
- C’est affreux, ce que vous me dites. Nous serions donc tous sous influence ?
- Puisque je vous dis que nous ne savons rien. Nous ignorons jusqu’aux vaccins s’ils sont vraiment efficaces et le temps qu’ils le resteront.

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- Les trois doses ?
- Pareil. Allez dire à ceux qui hésitent qu’on n’en sait rien et s’il n’en faudrait pas une quatrième ? Ce qui entre parenthèses s’avérera indispensable peut-être déjà en janvier !
- L’omicron ?
- Il paraît, enfin les scientifiques ne sont pas d’accord entre eux, depuis le Covid-19 trente-deux variants circulent. On n’est même pas certain qu’ils viennent de la même souche chinoise…
- On n’en verra pas le bout de cette pandémie ?
- C’est possible. L’hyper connexion des États et des continents avec le système commercial poussé du capitalisme, fait que…
- Monsieur De Croo, vous n’êtes plus libéral ?
- Au contraire, puisque je n’ai pas autorisé toutes les fermetures malgré la montée en puissance de la quatrième vague, alors que je sais qu’ainsi nous n’arrêterons pas la propagation des virus.
- Que peut-on faire ?
- Rien.
- Vous appelez ça une politique ?
- Nous avons engendré un monstre, le capitalisme ! Sans principe, il assimile tout à son seul objectif, le profit ! Si le chant de l’Internationale était populaire, un éditeur serait capable de l’éditer à des millions d‘exemplaires pour faire fortune… de même les vaccins.
- Pourquoi ne pas avoir décrété au niveau mondial que les brevets faisaient partie des biens universels mis à la disposition de tous, au lieu d’avoir permis l’enrichissement des sociétés pharmaceutiques ?
- Mais parce que le vaccin fait courir à tous un risque mortel. Personne ne connaît les conséquences de son injection à deux ou trois ans, vu que le vaccin est à peine vieux d’un an dans sa conception, sa fabrication et son inoculation ! Vous vous rendez-compte de la situation du gouvernement qui aurait exigé sa gratuité et son inoculation à tous, si les gens venaient à décéder plus vite du remède que de la cause !
- Bon. Passons à autre chose. Alors, pour les fêtes de fin d’année ?
- Nous allons certainement trouver d’autres mesures à prendre. Monsieur Vandenbroucke est fort imaginatif. Entre-nous, faites ce que bon vous semble. Au point où on en est, autant aller aux nouvelles chez une tireuse de cartes. J’en ai une excellente dans mon quartier. Je la consulte à chaque réunion, non pas avant, mais après, quand les mesures sont annoncées, afin de me ranger à son avis, et d’oublier les sottises qui ont été dites.

29 novembre 2021

Issue fatale.

- Pouvez-vous dire à nos auditeurs la signification de l’acronyme, PPDA ?
- Bien volontiers. « Pour plus de Défense d’Adam ».
- Expliquez-vous. C’est un club gay ?
- Vous n’y êtes pas.
- Ça je le sais. Je n’en suis pas. Je parlais des buts de votre ASBL.
- C’est une association de perpétuels amoureux qui ne savent pas s’y prendre avec les femmes. La vue d’une belle croupe, d’une hanche avantageuse, les rendent fous de désir… Ils commettent alors parfois l’irréparable, à une époque où on ne passe plus rien aux hommes.
- Vous n’allez pas tout de même en faire des victimes !
- On les appelle à juste titre des dragueurs lourds. Ils le savent. Certains souhaitent suivre une thérapie de groupe, mais comment y arriver quand ils sont traqués, pourchassés, dénoncés et civilement mort, au moindre geste qu’ils font ? Surtout que la plupart vivent de la notoriété qu’ils ont acquises justement auprès des femmes, c’est-à-dire parmi les brebis égarées de leur terrain de chasse.
- C’est bien ce que je pensais ? Vous en faites des victimes. Vous n’avez pas honte ?
- Vous ne vous êtes jamais demandé ce qui se passe dans la tête de quelqu’un qui a tout, qui se croit tout permis. Notre dernier membre, inscrit la semaine dernière, dénoncé par ses anciennes admiratrices sur lesquelles il s’était permis des privautés, s’est maladroitement défendu, sous prétexte qu’il est trop beau garçon pour draguer lourdement.
-Oui, c’était maladroit.
- Il était en pleurs quand nous l’avons recueilli. Il pensait tout se permettre. Trop beau pour être soupçonné.
- Il est descendu de son ballon gonflé des soupirs de ses admiratrices. Il a un problème d’égo. Après avoir vécu trop longtemps à Ushuaia, sans doute ?
- Tous nos membres sont en souffrance. Ils ne peuvent plus se livrer aux fantasmes qui les ont pervertis. L’un ne peut plus tenir les pieds de ses collaboratrices, un autre évite de se faire masser par des professionnelles dans les hôtels cinq étoiles, un père de famille voit sa propre enfant lui faire la gueule, une star de la télévision n’ose plus monter dans un ascenseur, enfin, le plus célèbre d’entre eux ne peut voir un hôtel SOFITEL sans voir des policiers !

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- Des dragueurs lourds plutôt !
- Non, des êtres sensibles déchirés par le respect de la vérité qu’ils doivent à leur public et l’impossibilité où ils sont de la dire.
- Expliquez-vous votre asbl PPDA serait-elle une sorte de confessionnal bienveillant, mais qui aurait quand même le désir de voir avouer leur crime ?
- Leur crime, comme vous y allez… Mais je ne vais pas entrer dans la philosophie de la séduction. Je ne vois qu’une chose, l’impossibilité de l’aveu les torture.
- Vous allez dire ça à « BalanceTonPorc », « Metoo » ou aux « Incomprises », vous allez vous faire lyncher.
- Je persiste. Ils ne peuvent que nier les faits.
-Pourquoi ?
- Ils sont assez éprouvés face à l’opinion publique, pour encore s’accuser de crimes prescrits !

Vous les voyez dire « Ma conscience a parlé. Je me suis conduit comme un porc. Je ne peux pas contrôler ma libido. Je présente mes excuses ». C’est alors que les féministes se déchaineraient.
- C’est un fait. Ils perdraient le dernier carré de femmes qui trouvent qu’une prescription n’est pas à remuer avec des pincettes de journaliste, comme Elisabeth Lévy de Causeur.
- La notoriété qui est à la base des dragueurs lourds célèbres, n’existe plus. Leur vie est difficile. Ils doivent dorénavant freiner leur manie de croire que les femmes sont autour d’eux un cheptel dans lequel ils n’ont qu’à puiser, quand saisi d’une passion soudaine, la tentation d’une main aux fesses devient irrésistible ! C’est fini pour eux.
- Vous n’allez pas me faire pleurer. Ils l’ont cherché ses séducteurs lourdingues. En somme, c’est dans les interviews où ils clament leur innocence, qu’ils sont les plus coupables. Ils mentent deux fois.
- Exactement. Madame Lucet devient la première journaliste qu’ils ne veulent surtout pas flatter dans ses fondements d’une main désinvolte !
- C’est un début de thérapie.
- C’est le repoussoir qui les intègre dans un univers où la femme doit être respectée et pour eux cela passe par l’exercice mental et non physique !
- Quels sont les téméraires dans le comité de direction de votre ASBL ?
- Ces courageux se sont évidemment inscrits sous des noms d’emprunts. Président Dominique Niquenique, trésorier Trick Burdel, administrateurs Beau Hublot, Patraque D’Abord et Richie Ferry.
- Vous comptez faire une manif bientôt ?
- Après les procès et les condamnations pour abus de présomption d’innocence.
- C’est un délit, la présomption d’innocence ?
- Pas encore. Nous avons la chance que l’opinion publique n’a pas encore envahi les tribunaux comme l’année dernière, le Capitole américain. Mais, maître Burdel, notre conseiller, nous suggère d’entrer dans la clandestinité.

27 novembre 2021

D’un crétin à l’autre.

Depuis 1945, des critères pour hiérarchiser les salaires ont été mis en place par nos « élites ». Elles se sont fondées sur la valeur des diplômes plaçant le lauréat dans une grille des barèmes. En gros, le système est basé sur des certificats de capacité que chacun peut obtenir par mérite. On a appelé ce système, la méritocratie. En étaient exclus les non-diplômés et les riches, ces derniers n’ayant qu’à paraître pour qu’on leur prouve de mille manières qu’ils sont de la catégorie supérieure.
À l’aube du XXIme siècle, des bouleversements profonds ont cassé l’ascenseur social, fragilisant la méritocratie. La crise économique et financière de 2008-2009 l’a achevée.
Les diplômes universitaires ne garantissent plus des hauts salaires. le chômage passé 55 ans y devient courant. Par expérience, on s’est aperçu que le diplôme n’est plus qu’un parchemin établissant des études faites qui n’augure en rien, l’intelligence du porteur. Le concept que l’on se faisait des aptitudes et du QI, est controversé.
Les universitaires que les partis envoient dans les hautes sphères de l’État l’ont réduit à cette chose informe qui nous sidère. Il n’ont pas la réputation d’excellence ! En sont toujours exclus les neuf dixièmes de la population, au grand triomphe des avocats et autres gens de la sorte.
Cette exclusion du plus grand nombre vient en partie de cette méritocratie qui n’est plus. Cela a pour effet de séparer les gens de pouvoir de la population. Comment diriger un pays sans connaître l’avis des masses ? Par sondage d’opinions ? On sait que madame Merkel en était friande, comme Sarkozy et probablement les premiers ministres belges.
Les résultats sont plutôt décevants.
La Belgique est faite de bric et de broc par assemblages douteux selon les circonstances, à tel point qu’il a été nécessaire de multiplier les pouvoirs par les Régions et les gouverneurs de province et chapeautant le tout, les lois linguistiques avec lesquelles on entre dans des méandres de l’usine à gaz.
Lorsqu’on prend de la distance pour un regard critique, on se prend à douter de l’intelligence de cette nomenklatura qui semble être née pour gouverner. De là à penser que les critères d’intelligence par les diplômes sont tout à fait aléatoires et rédhibitoires d’une bêtise consternante, il n’y a qu’un pas.
Non seulement nous pouvons douter de la capacité de nos dirigeants de conduire ce pays, mais encore convenir que certains atteignent à une forme d’irresponsabilité démentielle.
Toute notre scolarité, s’est construite autour de l’amélioration du QI. Alfred Binet l’inventa en 1905, remodelé maintes fois depuis. Binet était-il intelligent ? C’est une question qui s’impose. En réalité, le QI mesure avant tout la logique, la mémoire et le langage : les aptitudes les plus valorisées à l’école. On peut donc être très intelligent avec un faible QI et être d’une intelligence moyenne avec un quotient de 120.

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La dextérité, l’habileté manuelle de ceux qui ont bâti les cathédrales, créé des œuvres d’art dans tous les domaines, capables de reconnaitre n’importe quel champignon ou plante, de construire les plus beaux décors de théâtre, de jouer d’oreille n’importe quel instrument, ne sont pas repris dans les critères actuels qui réduisent l’accès aux salaires par les diplômes.
Mine de rien, c’est toute la hiérarchie sociale établie par le libéralisme économique qui vole en éclat.
Howard Gardner publie en 1983 une théorie sur les intelligences multiples. Il n’existerait non pas une seule forme d’intelligence, mais huit.
Ces huit intelligences seraient présentes dans chacun d’entre nous, de façon plus ou moins développées. L’acquisition de ce cocktail d’intelligences propre à chacun serait en partie déterminée par nos gènes, mais se ferait aussi au fil du temps, de nos expériences et de l’influence de notre environnement.
Gardner définit l’intelligence comme une capacité à résoudre les problèmes de la vie courante, à générer et à résoudre de nouveaux problèmes et à créer quelque chose qui a de la valeur dans un contexte culturel précis.
La plus déterminante dans la société libérale est l’Intelligence logico-mathématique. Elle est mesurée par le QI et valorisée par l’enseignement. Elle abonde chez les avocats et les politiciens. On a observé que ceux qui en sont pourvus sont, en général, très moyens, pour ne pas dire nuls, dans les sept autres.
Viennent ensuite selon Gardner, l’intelligence visuelle-spatiale comme Einstein, l’intelligence naturaliste-écologiste comme Michel-Ange, l’intelligence musicale-rythmique comme Cousteau, l’intelligence corporelle-kinesthésique comme Mozart, l’intelligence intra-personnelle comme Michael Jordan, l’intelligence interpersonnelle ou sociale comme le Dalai Lama, l’intelligence verbo-linguistique comme Gandhi, l’intelligence naturaliste comme Zola.
Cette société fonctionnant dans la logique du pognon à se faire sur le dos des autres, il était nécessaire d’adapter l’école pour valoriser deux types d’intelligences : logique et linguistique. La pédagogie utilisée se calque sur les modes d’apprentissage liés à ces intelligences.
On a fait le tour du gâchis dont cette société est coupable. Les vaticinations imbéciles de Bouchez, à l’encontre de ceux qui n’entrent pas dans le moule, ajoutent encore à l’odieux de ce libéralisme qui au fur et à mesure de ses échecs, se crétinise.

26 novembre 2021

Liège : massacre au bulldozer (suite)

Après la désignation des bourgmestres, acteurs principaux de la ville de Liège défigurée, il est juste d’écrire qu’ils y ont été entraînés par la mode des années de la guerre froide, avec la responsabilité du MR local et son engouement à tout américaniser par idolâtrie, en imitant le pays du capitalisme. De cette période, il en reste quelque chose dans le MR et sa maison mère de Bruxelles, dirigée par le plus américanophile d’entre eux, le sieur Bouchez en personne.
Depuis septante ans, le tissu urbain ne cesse d’être déchiré. La concentration et l’industrialisation extra-muros du commerce et de l’artisanat démembrent et enlaidissent la ville. L’ère de la bagnole aussi y est pour beaucoup. Les commerces extérieurs jouent sur leurs vastes parkings, leur méthode du prêt à empaqueter, peser, prix affichés. Le tout fait gagner du temps.
Déliquescence de l’économie libérale, celle-ci ne prévoit qu’à court terme avec sa devise : tout pognon immédiat est bon à prendre, après-demain, c’est loin. On voit bien qu’avec la fin de la bagnole à essence et l’invraisemblable moteur électrique à batterie, dont on sait ses limites, les grandes surfaces ont à se faire du tracas. Ce à quoi l’ineffable imbécile que d’aucuns portent au pinacle, Georges-Louis en personne de répliquer « L’économie libérale va trouver la parade. » Car il y croit, l’avocat, à la voiture électrique pour tous et la production de gadgets à l’infini !
Cet esprit borné n’a même pas vu qu’un concurrent sérieux se pointe, réduisant davantage les chances de survie des grandes surfaces périphériques : le commerce en ligne de type Amazon.
Comment Liège, l’ardente, la frondeuse, ayant sorti les Wallons de leur lourdeur campagnarde, Liège qui incarnait la cohabitation du franc parler wallon avec l’arrivée du français depuis Napoléon, dans sa diversité des cultures et des paysages urbains, a-t-elle pu s’enlaidir et s’abêtir à ce point ?
On croit bien faire en oubliant sa culture pour adopter celle des autres, en l’occurrence l’américaine qui n’était elle-même que du vent surfant sur d’éphémères modes de vie. Ceux-ci se font la malle, happés par les circonstances dont la principale, l’usure de la nature est de celles dont on ne s’échappe pas. Et nous voilà dénaturalisés américains sans même avoir été adoptés, proches de nous arabisés par dégoût de nous-mêmes et sans culture appropriée.
Liège se dévergonde dans la dégradation des paysages à l’entrée de la ville. Les terrils symbole du travail des Hommes qui semblaient figurer des volcans par leurs cônes de schiste ont été remplacés par des hangars commerciaux qui seront bientôt des ferrailles rouillées rejoignant dans leur laideur les friches de la métallurgie vendue à ce fripon de Mittal, qui a pressé le fruit en nous laissant l’écorce.
Les affichages publicitaires géants sont des cache-misères qui masquent l’herbe folle.
Liège n’est pas une ville au milieu de la campagne. Elle est entourée de grandes communes qui ont toutes des centres qui furent jadis les lieux où cohabitaient l’église, la maison communale, le café du commerce et quelques magasins. Déjà là, de ces centres régionaux partent aujourd’hui des rocades, des axes routiers et ces ronds-points nouvelle vague, dont l’urbanisme est friand.

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Liège en s’endommageant, endommage aussi les autres. De ces communes se voit le grignotage progressif de terres agricoles et la reconversion de zones industrielles en terrains vagues qui ne trouvent plus preneur. L’expansion des surfaces commerciales a intensifié l’étalement urbain. On en est arrivé à faire vingt kilomètres pour seulement acheter son pain. La proximité d’un échangeur semble être le b-a-ba de la réussite.
La reconversion de tous les durs à cuire du bourgeoisisme est maintenant chose faite en écologistes « modérés » évidemment. Malgré leurs discours tempérés par la trouille de disparaître, leurs moratoires sentent la banque et l’art de plumer les autres au nom du libéralisme « symbole des libertés » (Bouchez adore cette antinomie de fait).
Ils vantent encore le progrès visible, seulement pour eux, dans l’organisation des villes. Mais ils évitent de monter la rue Haute-Sauvenière, de peur que la Collégiale Sainte-Croix ne leur tombe sur la tête.
Cette église qui pourrait disparaître, même si des échos parviennent à nous faire croire qu’on s’en occupe, est le symbole de tous les monuments que l’américanophobie et l’amour du fric par tous les moyens nous ont fait perdre à Liège.
Vous me direz une église ce n’est qu’un lieu d’un culte qu’on ne pratique quasiment plus. Moi, le laïc, j’y vois le travail de l’homme, mille ans qui dit tout de l’habileté des compagnons, de Notger à nos jours, et je dis : pas touche !... Ce que nos hardis phénomènes du PS et du Mr ne comprennent toujours pas. On leur mettrait sous le nez tous les monuments et les hôtels particuliers mis à bas depuis un siècle à Liège, qu’ils ne nous croiraient pas.
En 2021, on fête Halloween et nos mariolles nous ont lancés sur le Black Friday, pour liquider leurs gadgets et leurs pacotilles. À Liège, on sonne le porteur de Hamburger ou de pizzas, quand on a une fringale. Ces façons de vivre importées existaient bel et bien sous d’autres noms et avec d’autres ingrédients. On ne mange plus la potkès de Huy, la pomme au sucre et la bouquette, sinon fabriquées sous d’autres noms et importées d’ailleurs.
Quand la mutation complète de Liège sera terminée, nous rentrerons dans nos cases après les pieds au cul de dix heures d’un travail idiot, loin du quartier des riches. La démocratie à la Bouchez ira bon train. Les écoliers ânonneront que la cité est bien ardente et que son bourgmestre est un héros. Personne ne saura qu’un building en béton à cinq fois moins de temps à exister qu’une maison en pierre du pays. Qu’importe après tout, puisqu’il y a Schumpeter et sa loi. Ce n’est pas à une époque où l’on apprendra bientôt à réutiliser le papier-cul, qu’on va poursuivre le cycle démolition-construction. C’est trop tard.

25 novembre 2021

Le gang des massacreurs du Vieux-Liège.

Vieux citadin, né à Liège et probablement dussé-je en préjuger, futur mort à Liège, j’écris ici solennellement combien les Liégeois ont toujours été trahis par leurs bourgmestres !
Je délaisserai pour une fois l’aspect purement politique de cette clique de démagogues locaux, pour m’intéresser au seul objectif qu’ils ont tous ratés : rendre au successeur, la Ville en meilleur état que ce qu’elle était à leur prise de fonction.
Sans remonter à Mathusalem où pullulèrent les anciennes fripouilles dont les noms sont conservés dans les archives, bornons-nous aux destructeurs modernes. Ceux qui ont parachevé les destructions des deux guerres, les bombes allemandes et américaines, les V1 et les V2, certains profitant des trous faits par les obus, pour raser la rue, jusqu’au saccage ultime de la place Saint-Lambert.
La maltôte entre les deux réservoirs de gredins que sont le MR et le PS, a permis la plus grande destruction de notre histoire, pire que celle des deux guerres réunies, d’un centre-ville magnifique, comme d’anciennes photographies en témoignent.
Le peuple de Liège a vu de ses yeux tout un ensemble architectural du niveau des plus belles villes du monde, Venise, Paris, Florence, Prague, rasé par d’immondes calculs de profits d’un bourgmestre libéral à un bourgmestre socialiste, pour l’imitation de Manhattan, cette île surréaliste de New-York, quintessence de l’extrême et du capitalisme.
La panse déjà pleine, les bourgeois se devaient d’accomplir après la réduction en esclavage industriel du bon peuple de Liège, de le loger dans des clapiers superposés, avec la vitesse d’éclosion d’une champignonnière.
Honte à Paul Gruselin (PSB), Auguste Buisseret (PLP ancêtre du MR) et surtout le pire du lot,
Maurice Destenay (PLP) qui en l’espace de dix ans, de 1963 à 1973, a rendu irréversible le saccage du centre-ville, aux seules fins de spéculations et de dessous de table à titre compensatoire d’une clique d’architectes, d’avocats et de promoteurs immobiliers marrons, dont certains, exagérant les profits, ont fini par un séjour en prison.
Il reste de cet odieux personnage une maquette du centre-ville, modélisée et qui doit être sous une bâche dans un réduit de la Violette. On y voit la place Saint-Lambert en terminus d’autoroute avec des gratte-ciels tout autour du malheureux palais des prince-évêques, la cathédrale ayant été déjà effacée des lieux par d’autres imbéciles du siècle précédent.
Les suivants, loin d’être des athlètes de la pioche, n’en ont pas néanmoins poursuivis la destruction blitz, sous prétexte que si le rêve américain n’était plus possible, naviguer entre deux architectures ne l’était pas davantage et qu’ils n’avaient pas d’autres choix que de poursuivre.
Les farceurs de l’urbanisme de la Ville de Liège étaient, sans doute le sont-ils encore, branchés sur les théories libéralo-mondialistes de l’économiste Schumpeter de la destruction créatrice ! Ces enfoirés confondent le processus continuel à l'œuvre dans les économies qui produisent simultanément la disparition de secteurs d'activité économique et la création de nouvelles activités économiques, avec la destruction créatrice des plus beaux immeubles de la ville pour des monstruosités bétonnées.
Reste que les successeurs « navrés » d’abattre tout dans l’obligation d’atteindre à une uniformité dite moderne et dont on voit l’exemple à Droixhe (1), ne s’en sont pas moins cotisés pour ériger une plaque commémorative et appeler une nouvelle percée « Avenue Destenay ». Sévir dix ans à la tête de la Ville, cela ne suffisait pas, il a fallu que des irresponsables perpétuent le souvenir de leur « grand » homme !

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Ces repreneurs apiéceurs sont assez proches pour que nous nous en souvenions. Deux socialistes, Charles Bailly et Edouard Close (mort en 2017) firent tellement de la carambole que le dernier dut déménager vite fait à Aubel en perdant de facto sa fonction de bourgmestre, pour éviter une démission d’office à la suite de l'affaire de malversations dite des horodateurs. Le pâlot Didier Reynders qui briguait la succession libérale au maïorat ne put empêcher une nouvelle fournée de socialistes Henri Schlitz, Jean-Maurice Dehousse et le dernier de la couvée, tous enfants du PS, Willy Demeyer. Sans préjuger de ce que Reynders, le libéral de tous les mauvais coups, eût pu faire de mieux que Destenay dans le dynamitage des quartiers.
Bouchés à l’émeri, ces pauvres types n’ont jamais pensé que les gros immeubles bourgeois avec des façades superbes en pierre de taille et ornementations pouvaient très bien être aménagés en appartements modernes, quitte dans les cas extrêmes à ne conserver que la façade ! Certains pouvaient facilement égaler en nombre les appartements stéréotypés sur six étages. Ainsi, on aurait évité l’uniformité de certains immeubles récents que l’on peut qualifier de staliniens !
Il faut croire que le système capitaliste, à la base de la cupidité de tous ces personnels étalés sur septante années, ne pouvait fournir autre chose qu’un manque de respect pour ceux qui, au cours des siècles, ont fait Liège. Enfin on peut déplorer que tous ces merveilleux artisans au marbre et à la pierre de Sprimont, ces ébénistes et tous ces métiers de stucages et de trompe-l’œil, ces ouvriers montant à l’oiseau (2) la brique aux étages et ces ardoisiers à la tuile de Vielsalm, aient été tant méprisés par ces gougnafiers de parti. Ainsi, au lieu de leurs témoignages anéantis par l’inculte et l’usurier, les Liégeois n’auront honoré que le plus critiquable d’entre leurs bourgmestres : Maurice Destenay !
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1. À Droixhe, il n’y avait rien à préserver, La plaine était vierge d’habitations. On a vu ce qu’est devenu ce nouveau quartier ! Au point qu’on a dû disputer aux rats la destruction de deux buildings.
2. L'oiseau (l’oûhê) est un matériel de portage à dos d'homme utilisée par les manœuvres et les maçons pour transporter briques et mortier. Aujourd'hui, l'usage de ce matériel a été abandonné.

24 novembre 2021

La Belgique wooke !

En astronomie un trou noir peut en aspirer un autre. Appliquée à la Belgique, cette observation se vérifie à propos du Covid-21. Il est en train d’aspirer toute l’usine à gaz, non pas en deux ou trois morceaux, mais entièrement. On n’entend plus parler de l’autonomie de la Flandre. Le différend qui persiste avec la Wallonie tient dans les applications de la lutte contre l’épidémie, port du masque, accès aux discothèques, etc. C’est trois fois rien. Juste le pli d’aisance d’un tailleur, après s’être renseigné si le gentleman porte à gauche ou à droite.
La Belgique s’acheminait pourtant inexorablement vers sa fin. Le Covid a effacé en partie l’idée d’une scission ou, tout au moins, l’a ensommeillée. Il n’y a encore que le Vlaams Belang à traîner autour du séparatisme. D’où la haine du PS, fournisseur officiel de la cour en produit d’assemblage. La mission de la députée Hanus (PS), réclamer l’exclusion du Belang, s’explique par là.
Kaa, Elio dans le Livre de la jungle belge, est le python qui rend service à Mowgli (le roi Philippe). Le peuple, redevenu enfant, est sous le charme du sirop socialiste, si l’on en juge Michel Henrion le Dithyrambus Thebain du PS sur Facebook.
La propension à se trouver entre Blancs donc coupables, à présenter des excuses partout, à voir du racisme dans les cavaliers de bronze des statues, à se frapper le dos avec des orties pour que les religions pardonnent une laïcité tenace, à inventer des tas de sexes, outre les deux initiaux, et les confondre dans les inventions matricielles nouvelles, oui, le Belge est wooke sans le savoir.
Tout au plus Jan Jambon sacrifie au passé séparatiste de la N-VA dans sa tournée en Grande-Bretagne, en allant d’abord en Écosse où on attend le référendum de 2024 pour la rupture avec Londres.
La formation d’un gouvernement fédéral est toujours possible, même après des mois de palabres, malgré le virus. Ce miracle est vu de l’étranger comme « le pays le plus improbable d’Europe occidentale.
On se demande ? Le Belge est-il ridicule sans le savoir ou le sachant, s’y trouve-t-il à l’aise à cause des élites et de leurs ambivalences dans des causes pourries à chaque élection ?
L’exemple de la gare de Mons est à souligner en gras. Il y a au moins une demi-douzaine de coquins complices qui courent toujours, sûrs de l’impunité.

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Le wookisme anglo-saxon voit dans la Belgique son ambassadeur en Europe. Selon l’écrivain Malcolm Bradbury, la « vie ordinaire » des Belges consiste à « déguster des pralines, esquinter leurs belles voitures et se demander si la Belgique est un véritable pays ». N’est-ce pas là une belle préparation au wookisme, cette vie à l’américaine prédisposant par la suite au remord d’être Blanc !
Le plus drôle, tient dans l’affirmation des pince-sans-rire : sans gouvernement fédéral, grâce à l’intérimaire, la Belgique n’a pas vécu l’austérité de l’Europe en purgation de la crise de 2010 !
Et c’est vrai que les gouvernements intérimaires, privés de fabriquer de nouvelles lois, n’emmerdent personne dans la gestion des affaires courantes. Il n’y a que Sophie Wilmès, fayotée par Charles Michel, qui a fait mentir la citation célèbre d’Henri Queuille « Il n’est aucun problème, si complexe soit-il, qu’une absence de décision ne puisse résoudre ». Les décisions n’ont pas manqué chez elle, bien que les problèmes traités n’étaient pas ceux qu’il fallait résoudre d’urgence !
La cacophonie n’incommode pas les Belges. Ils y sont tellement habitués qu’on se demande s’ils accepteraient un gouvernement fort et social, avec des ministres intelligents et honnêtes dont le seul objectif serait le bonheur des citoyens. Ils sont devenus tellement sceptiques, qu’ils trouveraient louche qu’on s’occupât d’eux avec respect et clairvoyance.
La politique traditionnelle à la va-comme-je-te-pousse des intérêts bourgeois se trouve mise à mal à cause de la mauvaise gestion des hôpitaux, dans une vision proprement commerciale et propice aux intérêts financiers. La rigueur et l’appareil d’État sont passé par là. L’hôpital ne compte plus les défections, les burnouts et les démissions. Nous rejoignons au pas de course les Pays-Bas et le Royaume-Uni, champions de la commercialisation du sanitaire, au détriment de toute éthique.
Serait-ce la goutte qui fera déborder le vase, quand le Belge moyen sortant de sa torpeur se verra face à la mort de ses proches, faute d’une prise en charge adéquate, à cause des troupes d’excités par le profit !
En fin de bilan, il reste les journaleux impénitents qui classent toujours une Wallonie à gauche et une Flandre à droite.
Il faut être un démagogue gonflé du Vlaams Belang pour croire que le PS est de gauche et qu’il pourrit la vision droitière de la Flandre. La dernière incursion dans le domaine du chômage du Belang, sous prétexte de défendre les petites gens de Flandre en prônant la limitation des allocations de chômage, à cause des francophones chômeurs par vocation, est à mourir de rire.
Sans courage, aucune modification de l’État belge n’est possible. L’effondrement de la classe moyenne partout en Europe est le seul déterminant capable de sortir le Belge de sa torpeur. Car cet effondrement est le signe manifeste que le libéralisme est en déclin, et ça… c’est une bombe à retardement !

23 novembre 2021

Inspiration et expiration.

Décidément, c’est la semaine où Richard3 va se mettre mal avec tout le monde ! Avant-hier samedi, c’était ficher la paix aux non-vaccinés. Ça n’a pas dû plaire à beaucoup. C’est aujourd’hui la socialiste Mélissa Hanus (prière d’aspirer fortement le « H ») qui me pousse dans le rouge !
Extrait des gazettes : « Mélissa Hanus, députée fédérale PS, souhaite mettre un terme à la dotation du Vlaams Belang. Elle accuse ce parti d'incitation à la haine. La question de la montée de l'extrême droite en Belgique est le dossier de cette législature. Rien que sur base de son programme électoral, le Vlaams Belang pourrait voir son financement supprimé. Grâce à ses scores aux élections, le Vlaams Belang reçoit chaque année 8 millions d'euros ». Fin de citation.
D’habitude et pour ne pas se faire traiter de salopard, celui qui débute une chronique sur un pareil sujet doit avant tout se dédouaner et jurer qu’au grand jamais il n’a adhéré à ce parti, qu’il a toujours condamné les nostalgiques de Tcherkassy et les exploits du beau Léon, qu’il n’a jamais été un adolphin embringué dans des complots pour une nouvelle Belgique et qu’il ne fait pas partie du service d’ordre du Vlaams Belang. Enfin, qu’il n’est pas néo nazi.
Ce n’est que lorsque les gens sont à moitié convaincus que le pamphlétaire n’est pas un ancien agent de la gestapo, qu’il peut seulement développer ses arguments contre Mélissa H.
La philosophe Simone Weil a réglé le compte, une fois pour toutes, à la question de la haine dans les partis, leurs motivations, leurs espérances, etc. Ils sont tous, plus ou moins détenteurs d’une haine qu’ils entendent faire partager. Ce que Madame Hanus veut, c’est nous faire admettre que sa haine du Vlaams Belang est de nature honnête et bonne pour le pays.

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Cette époque est curieuse. Nous mettons certaines haines sous le tapis et nous nous enivrons des autres. L’Autorité bannit certains mots des bouches tordues par la méchanceté, comme « nègre, youpin, tantouze, bicot, fellouze, gouine, tapette, etc ». Avant on désignait les racistes, les sexistes et les gros beaufs immédiatement, rien qu’en les entendants parler ! Aujourd’hui, ils se sont éparpillés aussi bien chez les socialistes, qu’au Belang et au MR. Comment savoir qui est qui ? Ils craignent d’être poursuivis pour racisme et antisémitisme. On ne les entend plus qu’à l’occasion, traduits devant les tribunaux. Il y a peut-être autant d’idéologues racistes chez certains libéraux qu’au Belang. Mais on ne le sait pas. Le Haut-lieu craindrait-il qu’on le sache ?
Qui nous dit que dans une société moins serrée des fesses, un Georges-Louis Bouchez ne se serait pas privé d’accoler à certains mots, dans sa détestation du chômeur, quelques qualificatifs qui l’eût montré plus sectaire, antisocial et raciste qu’il ne paraît ? Le socialisme version Ma-Gare-de-Mons, avec son cri de haine « communiss ! » à l’encontre du PTB est exemplaire à tous les points de vue d’une société haineuse. Madame Hanus ne veut changer en rien le système. Il lui semble que l’homme de la rue a besoin de sa haine du Belang pour le protéger.
L’exclusion d’un parti de la vie politique porte gravement atteinte au droit à l’expression des gens et à la démocratie. Voilà plus de 70 ans que les partis de la majorité fricotent ensemble, se fâchent, se remettent entre eux et pourquoi ? Ils sont d’accord sur tout : l’Europe, l’économie, l’usine à gaz, la linguistique, sur tout ! Pourquoi ne forment-ils pas un seul parti, puisqu’ils sont si proches ? Parce qu’un seul parti rassemblant tous les bourgeois du PS au MR finirait par être en délicatesse avec les gens. L’opposition rassemblerait très vite le pays. Les mécontents sont majoritaires, ne l’oublions pas !
En retirant la dotation du Vlaams on ferait un pas vers une dictature, pas celle du Vlaams, mais celle des partis coalisés de pouvoir. On instaurerait une dotation à la tête du client et avec Elio de Ma-Gare-de-Mons, on peut s’attendre à des entourloupettes.
Le Belge n’est ni plus patriote, ni plus sans opinion qu’un Français. Dans le fond, tant qu’il bouffe, qu’il a sa télé et que sa gracieuse est sur la même longueur d’onde, il ne faut pas l’emmerder avec des histoires de partis, des justes répartitions, etc.
C’est pourquoi, Mme Hanus ou une autre, finira par convaincre que sa haine est la bonne haine.
Avec les restrictions de liberté qui vont bon train, le Covi-19 aidant,l’année prochaine, peut-être, sera la bonne !
Déjà en 2010, on avait voulu suspendre la dotation du Vlaams Belang. On a eu peur que ce parti ne joue les martyrs et ne se pose en victime. Ils y arriveront. Ils manipulent l’opinion. Ils sont maîtres nos maîtres !

20 novembre 2021

Vandenbroucke au triple axel !

Bon sang ! comme la vaccination obligatoire les travaille !
Le sang de Vandenbroucke n’a fait qu’un tour à la nouvelle que l’Autriche sévèrement cornaquée par la droite à culotte de peau et bâton ferré vient de programmer un confinement et la vaccination obligatoire… Ah ! mais…
Ce socialiste bon teint, c’est-à-dire franchement libéral, plus centriste que lui tu meurs, regrettant seulement qu’en sa qualité de Flamand, il ne puisse pas dire « communissss » mais « communistisch » aux rebelles de la piqûre bienfaisante, ne monte plus aux créneaux, il y campe !...
On le devine poussant son ami Alexander de Croo à la tribune pour enflammer l’auditoire à la vaccination obligatoire ! Quant au confinement, certes, la perspective est plaisante et bien fascisante, mais afin de laisser les usines turbiner et les ateliers pétarader, because le fric que cela rapporte aux grossiums, le confinement pourrait toucher les inactifs et les écoliers, surtout pas les fabricants de pognons des riches. Là, Vandenbroucke en bon vizir du calife est farouchement contre. Le covid-19 est prévenu. On n’entre pas dans les usines, défense absolue !
De Croo s'est à nouveau pointé, jeudi à la Chambre, les recommandations du ministre de la santé en poche. Il résiste encore à Vandenbroucke sur le point de la vaccination obligatoire, alors que le PS et le CD&V, dans la majorité fédérale, plaident pour !
Alexander le bienheureux veut convaincre ! « C'est quand même plus efficace qu'obliger » dit-il timidement, presque à regret, tandis que Vandenbroucke lui fait les gros yeux ! Il veut plaider pour la complexité des motivations des personnes non vaccinées. C’est trop ! Vandenbroucke s’en étouffe et avec lui le chœur des pleureuses du PS et de Vooruit, des rangs viennent des cris mêlés « communistich – communissss ». On reconnaît la voix aigrelette malheureuse dans les aigus de qui vous savez, l’homme de sa gare. Il ne manque plus que La Walkyrie dirigée par Herber von Karajan en musique de fond !
« Nous avons fait le choix de la prévention et de la protection, le choix de ne pas fermer. L'année dernière à la même époque, on n'avait pas d'autre choix que de fermer. » Vandenbroucke était à deux doigts de dire à son Premier « …et toi de la fermer », mais il s’est retenu, l’Anschluss c’est pas pour tout de suite.
N’est-on pas gâté en Belgique ? Depuis deux ans on assiste à un patinage artistique sur l’art de rater les sauts en politique. Sauts de valse avec Maggie De Block, trop lourde sur ses patins, salchow ridicule de Charles Michel, cependant toujours applaudi même quand il chute maladroitement, axel double avec Wilmès avec faute de carre, malgré la cuisse héronnière et féline… tout on aura tout vu et enduré !

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L’affreux, c’est que les Belges en redemandent, pas assez gavés de piqûres, de recommandations, d’ukases, de paroles violentes. Le Belge a besoin de voir le sang couler, les têtes tomber ou à défaut des licenciements pour non-vaccination comme le réclame Ma-Gare-de-Mons !
Richard3, pourtant vacciné, s’écarte de ce monde hurlant rappelant celui de 10 mai 1933, quand les nazis brûlaient les livres.
Si on pouvait ficher la paix aux gens qui pour des raisons qui leur sont personnelles ne veulent pas se faire piquer. Ce serait bien. Ils ne sont pas responsables des vagues covidiennes. D’ailleurs, ce qui est étonnant, on a oublié que la grippe saisonnière réagit tout à fait comme sa cousine et qu’on n’en parle pas !...
Qu’importe… on me l’a dit, il faut que je me venge, dit le loup dans la fable de La Fontaine.
Vandenbroucke, en bon intellectuel, n’a pas lu le fabuliste. Il n’a même rien lu qu’un traité de commerce et Clausewitz quand il est entré en politique.
Donc il assure en bon socialiste. Nous aurons du spectacle et du patin, les sauts piqués (obligatoire) : lutz, flip, toe loop. Avec les combinaisons à la Rittberger, on revient à la base des sauts et des sots. Le Belge est plein de reconnaissance envers un gouvernement pareil, sévère pour la préservation de la santé, dit-on, et si détourné de son devoir pour tout le reste, qu’il en est émouvant, pareil à la lâcheté générale !
Je dis à tout ce personnel de santé qui refuse de se faire vacciner et qui pourrait perdre son emploi « faites donc ce que bon vous semble, c’est vous le spécialiste et je respecte votre point de vue ».
Et puisque on manque déjà de bras dans les hôpitaux et qu’on ferme des lits, on en fermera davantage. Ceux qui vous applaudissaient l’année dernière vous jettent aujourd’hui des pierres, sachez que je n’en suis pas.

19 novembre 2021

Un émonctoire du capitalisme ?

Que nous ont dit implicitement les 120 chefs d'États et de gouvernements depuis Glasgow, au chevet de la planète pour tenter d'apporter des solutions au réchauffement climatique ? Le système économique mondial est trop énergivore pour dégager des mesures efficaces contre le réchauffement.
Nous avons un aveu d’impuissance devant nous bien distinct, sous les pirouettes et les discours.
Après le fiasco de la COP 26 le peuple peut faire beaucoup, ne serait-ce que par contraste à ses dirigeants qui ne font rien. Par exemple, ne plus croire aux balivernes des partis politiques au pouvoir, tous solidaires du système d’exploitation de la planète et des hommes.
Mettre enfin à l’étude le remplacement du système économique libéral fondé sur le capitalisme, en abandonnant en priorité les noms d’oiseaux et les « communisss » attachés à toutes sortes de gens dont le seul tort est de dénoncer l’économie mondialisée de marché comme le premier responsable du réchauffement, pour ensuite se pencher sur ce qu’on peut envisager comme moyens efficaces de lutte à la fois contre le réchauffement et les inégalités.
C’est du moins ce que l’on pourrait faire à l’échelon modeste de la Belgique, sans se préoccuper de ce que les autres feraient avant de se retrousser les manches, parce que l’on sait bien qu’à jouer à « vas-y avant moi et je te suivrai », personne ne fait rien jamais.
Entraînées par Franz Vandenbroucke, ministre de la santé, les élites ont trouvé malin d’enfourcher le dada de la pandémie à la fois pour nous détourner de la COP 26 dans ses conséquences, mais encore pour réduire le peu de libertés qui restent.

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Mais que les bourgeois se rassurent, il ne sera plus jamais question d’arrêter les entreprises pour un confinement quasi général. Et même mieux, il y aura un consensus entre les Autorités et les gazettes pour rester strictement sur les commentaires des mesures prises par le fédéral et les régionales.
C’est ainsi qu’on est tous passés à côté du dernier rapport de l’OMS qui soupçonne, sans encore pouvoir en donner la preuve, que le Covid-19 est lié à l’élevage intensif dans les nombreuses fermes d’animaux sauvages, à peine réglementées, que l’on trouve en Asie du Sud-Est.
L’élevage intensif, l’Occident connaît aussi, puisque les traités signés par l’Europe dans le cadre des liaisons atlantiques avec les deux Amériques, il n’est question que d’import-export de « fabrication » de viande animale à des prix qui entendent des élevages en batterie gigantesques.
Il fut un temps au cours duquel Richard3 croyait au bien fondé des campagnes d’Écolo pour une consommation plus équilibrée en nourriture végétale plutôt qu’animale. À tout prendre, écolos ne vaut pas mieux que les partis avec lesquels il dirige ce pays, puisqu’il adhère aux grands principes de l’économie classique qui nous vaut l’impact du changement climatique sur de nombreux phénomènes météorologiques extrêmes.
Tout est lié. Seule la radicalité des mesures à prendre peuvent encore sauver des désastres. Plus la planète se réchauffe, plus les vagues de chaleur sont chaudes, plus les incendies de forêt se propagent rapidement et détruisent de plus grandes superficies et plus les orages et les inondations sont violents.
Spécialistes de renommées mondiales Katharine Hayhoe et Friederike Otto expliquent que le réchauffement climatique favorise et intensifie les événements climatiques extrêmes. Il est possible de chiffrer précisément ces catastrophes météorologiques.
Dans les années qui suivent, on pourra faire le compte de ce que coûte en vies humaines et en milliards de dollars la poursuite de l’économie libérale. Ce sera intéressant de savoir quand ceux qui crient « communisss » à chacune de leurs interventions pour esquiver des réponses directes, seront obligés de changer d’avis sous la pression des peuples plongés dans le malheur.
On voit d’ici les confessions déchirantes d’un Bouchez ou d’un Di Rupo, sinon eux, du moins leurs successeurs quand ils n’auront plus que l’alternative de changer l’économie de marché contre une économie comptabilisant la nature des besoins et les distribuant selon de nouveaux critères que le pouvoir de l’argent. Que je sache un système économique équitable n’est ni stalinien, ni « communisss ». Il sera autre chose que l’actuelle panier aux crabes, c’est tout ! Il sera ce que les peuples voudront selon les urgences et les nécessités.
Donner des délais, parler de date : les preuves et les données sont claires : plus vite nous réduirons nos émissions, mieux nous nous porterons.”
Dans la perspective d’un affrontement entre les élites et le peuple, le populisme n’est-il pas une stratégie politique inconsciente qui cherche à opposer le peuple aux élites, rejoignant ainsi sans le faire exprès, l’utile pour le nécessaire changement d’une stratégie consciente ?
Diable ! cela mérité réflexion.

18 novembre 2021

La place du calife.

À l’occasion de la fête du roi, l’intérêt de poursuivre une royauté qui ne sert plus à grand-chose, voire à rien, revient régulièrement dans les conversations.
La fonction n’a plus aucun sens. Un distributeur de poignées de main, un capteur-enregistreur des serments des ministres et un appareil à sous délivrant des titres de noblesse à chaque jackpot du joueur, feraient aussi bien.
Oui, mais remplacer la royauté par quoi ?
Il est impensable dans la chasse aux emplois des partis, qu’une fonction supprimée ne soit pas remplacée par trois ou quatre autres. Elles feraient à peu près la même chose que celle qu’on arrête « pour faire des économies ». Des exemples foisonnent au plus haut degré.
Voyez comme cet État fonctionne, sa grande complexité, ses emplois doublés, voire triplés à cause des Régions et du Fédéral.
Afin de pédaler encore un temps dans la semoule diluée en trois Régions, il faudrait au moins un triumvirat. Trois ou quatre présidents en alternance, simultanément ou effectifs par la durée au prorata du nombre d’habitants de la Région, du rôle linguistique, de la couleur du temps, de la combinaison d’une Région avec une autre ?
Admettons qu’on arrive à une représentation unique.
Le président sera-t-il élu au suffrage universel à deux tours, comme en France ? Sortira-t-il des partis traditionnels par des assemblées de militants ? Pourra-t-il être désigné par référendum et si c’est le cas, comment l’organiser ?
Vous voyez d’ici Di Rupo président de la République ? Les gares de Mons qu’il sèmerait partout afin de se constituer une clientèle fidèle ! Une République rose de mauvaise foi ne supporterait pas une gauche radicale et générerait un fascisme rampant, comme on en voit déjà l’amorce contre le PTB à la Région wallonne. Comme serait dévolue une présidence de la République à Georges-Louis Bouchez, le proctologue des âmes, les discours fleuves que nos enfants devraient apprendre par cœur dès la maternelle, l’absolue dévotion à l’Amérique et aux commerces bourgeois, la dégringolade du social !...
Si la dynastie est au bout du rouleau, la République y serait avant de débuter.
Profondément républicain, Richard3 se résigne à ronger son frein sous Philippe, roi par défaut, mais bouche-trou providentiel.

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Justement, sans aucune personnalité ou alors il cache bien son jeu, le roi semble convenir par son total effacement, sa vie privée derrière les frondaisons de Laeken et l’air de trouver Mathilde encore bonne aux choses de la vie à moins un, de ses cinquante balais. Un sage en somme qui a compris que dans sa profession, avec les hubris déchaînés des chefs de parti, pour durer il faut passer pour simple d’esprit. Ce qu’il réussit admirablement, mettant toute sa non-personnalité dans ses discours d’une banalité confondante, aidé en cela par l’entourage boy-scout et une reine dominatrice.
DaarDaar semble être absolument de l’avis de Richard3 selon ce court extrait «…la fonction de roi est dépassée. Le monde entier ne compte plus que dix-huit monarchies, et la plupart d’entre elles ont été réduites à un rôle purement protocolaire. La simple idée qu’un chef d’État dépende uniquement de la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule n’est plus de ce temps. Cependant, cela ne signifie pas le moins du monde que notre monarchie touche à sa fin. »
C’est après ça que nos chemins se séparent. DaarDaar finit par lui trouver des qualités d’autant profondes qu’elles sont invisibles. Ce serait, ni plus ni moins, une sorte de Machiavel qui se voyant près de se faire bouffer par les Flamingants en relais des Wallingants, aurait décidé de faire semblant d’être un sire en cire !
D’accord avec tous, il n’offre aucune prise. Voilà un personnage avec lequel il serait difficile de se fâcher.
Servi au départ par sa réputation d’idiot de la famille, il aurait été perçu comme tout à fait incapable de succéder à Albert, triste héros d’une paternité de Delphine mal assumée et classé dans les bouchés à l’émeri.
Les bookmakers d’Anvers le donnaient hors-piste l’année suivant sa montée sur le trône.
Voilà donc son fils, ce prince « incapable » devenu roi et qui semble durer dans une Belgique dont tout le monde convient avec les lascars émergents qui font les lois, qu’elle n’est pas facile à gérer.
Et Philippe s’en tire mieux qu’un triumvirat présidentiel !

17 novembre 2021

Précellence et « hoax ».

Tout qui réfléchit doit tomber de haut.
De nos observations montent le sentiment que l’homme n’est pas grand-chose et loin de se croire le maître du monde, devrait se persuader qu’il en est le jouet.
Tous les scientifiques le savent. Il est impossible d’analyser complètement l’univers depuis l’intérieur. C’est notre cas. Toutes nos suppositions sur lui procèdent d’hypothèses et de suppositions plus ou moins logiques. En résumé, nous ne saurons jamais le comment et le pourquoi des choses et notamment sur l’existence ou la non-existence d’une force supérieure que d’aucuns appellent « dieu ». Par peur de l’inconnu, par son imagination, avec l’aide de quelques illuminés, de charlatans et de commerçants retors, l’homme s’est façonné une mythologie par paréidolie, artefact et effroi d’éléments naturels au cours des siècles, d’une civilisation à l’autre. La némésis restera incompréhensible et nous atteindra de manière fortuite.
Justement deux « colères des dieux » nous pétrifient de crainte en cette fin d’année 2021.
La première instillée par nous semble avoir été jusqu’à présent une réussite pour mieux nous attirer vers l’abîme. C’est de l’économie libérale capitaliste dont il s’agit.
La seconde – peut-être même engendrée par la première – est cette épidémie de Covid-19 qui vire au cauchemar.
Si l’on fait abstraction de l’inégalité, source de misère et de rancune entre les hommes, l’économie libérale n’a pas eu son pareil dans l’exploitation des ressources naturelles et la domestication de l’espèce à des tâches productives. Si la domestication reste encore exploitable, puisque la bêtise observée chez nos semblables semble infinie, l’exploitation des ressources naturelles a des limites que l’économie libérale est en train d’atteindre.
Nos braillards de tribune semblent coincés dans le discours à la gloire du système. Ils sont condamnés à nous vendre l’idéal bourgeois sur le thème de la croissance, sans laquelle l’économie s’effondrerait.
Personne n’a osé entrevoir autre chose : une exploitation raisonnable de l’homme et de la nature. Soit un système qui rende la liberté au premier et aide à la reconduction des ressources de l’autre.
Nous sommes condamnés à vivre selon leurs lois, étant entendu qu’elles n’existeront plus quand nous aurons rongé la terre jusqu’à l’os. Le processus est en cours. Quand notre environnement sera celui de l’île de Pâques, nous retournerons probablement à l’anthropophagie.
Nous atteindrons difficilement ce stade, tandis que d’autres nations moins pourvues et moins « délicates », y atteindrons avant nous, peut-être en nous envahissant.

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Plus près de nous, la pandémie a entamé le capital confiance que nous avions dans la science, la politique et le sentiment que nous étions grâce à elles, dans la position de nous en sortir.
Décidément, nous n’en sortons pas. On nous a vendu le mirage des vaccins, des confinements, des masques, alors que nous voyons bien que les trois réunis ne font rien ou pas grand-chose à cette nouveauté due à un Chinois imprudent, une mutation imprévue dans le milieu naturel ou même à un permafrost réchauffé et grouillant d’une vie hostile à la nôtre qui se libère.
Est-ce coïncidence que les deux fléaux se conjuguent ?
De toute manière, ils se cumulent. Nous voilà dans l’obligation de changer de système, ce que nous nous empressons de ne pas faire et d’enrayer l’épidémie, ce que nous tentons en vain en tâtonnant par empirisme évident.
Malgré les progrès étonnants dans les domaines les plus divers que cette civilisation a pu accomplir, nous dénombrons deux échecs majeurs qui marquent notre temps, au même titre de ce que fut le mur défensif d'Hadrien, construit par les Romains, entre 122 et 127, en Angleterre, début de la décadence de l’Empire.
D’ici jusqu’au milieu du siècle, nos libéraux, pauvres diables, tenteront de nous en imposer. Ce sera un exercice difficile de démontrer le contraire de ce que tout le monde a sous les yeux. Il faudra une palinodie collective devant les faits, sur le temps que le Covid-19 poursuivra ses ravages, d’autant plus aisément que la civilisation mortellement atteinte aura baissé la garde.
Petite consolation, ce sera le retour au passé et la réflexion sur les mesures que nous n’avons pas prises.

16 novembre 2021

Attaques ad hominem.

Certains sujets ne peuvent plus être abordés sans soulever une franche animosité entre de simples citoyens pourtant habitués à débattre.
Ne plus discuter ne résout rien, au contraire. Ainsi s’éloigne un possible consensus minimum.

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C’est difficile de trouver le moindre analogon entre les positions d’un Jack Lang et celles d’un Richard3 sur la question de l’immigration. Pourtant le Français, comme Richard3, se dit de gauche. Peut-être avant d’ouvrir un débat sur les sujets qui fâchent, un prolégomène sur « qu’est-ce qu’être de gauche ? » serait nécessaire.
Sans illusion aucune, abordons quand même un sujet qui fâche.
Explosif entre tous, l’immigration des populations du Sud (Afrique, Maghreb, Moyen-Orient) vers le Nord, c’est-à-dire l’Europe, voit deux camps s’affronter, un qui estime que c’est une transhumance redoutable et l’autre une obligation d’hospitalité. Un abîme les sépare. Face à face, les gens s’invectivent d’un bord à l’autre.
Est-il encore possible d’établir un constat réaliste, en-dehors d’un parti-pris complotiste, wooke, socialo-libéral ou islamo-gauchiste ?
Deux mille migrants du Proche-Orient aux frontières de la Biélorussie suscitent l’effroi chez les dirigeants européens. Minsk utilise cette crise pour faire pression sur l’Union. Un scénario identique à celui de 2016, quand des réfugiés sur la rive européenne de la Méditerranée, servaient de monnaie d’échange entre Bruxelles et Ankara.
Dans l’urgence, c’est la question du droit d’asile remis en question.
Que fait l’Europe ? Elle a annoncé la création d’un corps de police de surveillance des frontières extérieures du continent. Une fuite en avant sécuritaire qui laisse tout le monde dans le doute.
Cette affaire de 2000 migrants est peu de chose comparable à ce qui se passe plus au Sud, c’est tout juste un point de fixation d’une possible catastrophe qui pourrait aller jusqu’à la désarticulation de l’Europe des 27.
Près de deux millions de demandes d’asile actuellement en Europe, des dizaines de bateaux chaque jour sur les plages grecques ou maltaises ; des noyades par centaines en Méditerranée ; des pays qui envoient l’armée pour surveiller leurs frontières… Depuis 2015 ce scénario se répète chaque année. 2021 ne sera pas l’année record, si l’on considère les mouvements de masses, 2022 va se révéler terrible ! Entre les mois d’août et octobre derniers, l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie ont rétabli des contrôles à leurs frontières.
Les accords de Schengen, qui organisent la libre circulation des personnes entre les Etats signataires, étaient une folie libérale pour le transit des travailleurs européens. C’est une des causes de la tuerie actuelle. « L’absence de frontières nationales représente une folie criminelle » disent aujourd’hui ceux qui pensaient qu’une telle ouverture n’était bonne qu’à faire pression sur les salaires !
Les dirigeants politiques ont trouvé leurs boucs émissaires, comme toujours, pour se mettre à l’abri des critiques du corps électoral. Les responsables sont les passeurs et les entreprises personnelles ou philanthropiques regroupant quelques personnes qui aident matériellement les réfugiés clandestins.
Les frontières européennes ne sont pas fermées à l’immigration. En 2013, par exemple, les vingt-huit Etats membres de l’Union ont accueilli légalement plus de 1,5 million d’étrangers hors UE. Huit ans plus tard, à ce rythme faites le compte !
Le Proche-Orient et l’Afrique ont sombré dans des guerres civiles qui ont jeté sur les routes des millions de personnes. Dans l’impossibilité d’obtenir un visa, nombre d’entre elles franchissent illégalement les frontières européennes.
Frontex, l’agence chargée de surveiller les frontières extérieures est un épouvantail qui n’effraie pas le flux migratoire à l’assaut du Nord. La transhumance est trop forte. Une criminalisation croissante des réseaux de trafic de migrants, se confond aujourd’hui avec le trafic de drogue.
Comment trancher entre les Européens qui croient encore à l’apport bénéfique des masses fuyant les guerres, et ceux qui présentent les réfugiés comme des profiteurs de l’aide sociale menaçant l’identité nationale, voleurs d’emplois, extrémistes religieux, voire terroristes en puissance ?
Des ghettos se forment dans les banlieues avec des règles créant de petites communautés ne reconnaissant pas le droit de l’État à imposer ses lois. Ce qui est visible, c’est la menace d’une guerre civile entre ces communautés et les citoyens de souche.
Cette dernière alternative vaut bien qu’on cesse de s’invectiver et qu’on y réfléchisse !

13 novembre 2021

Refaire la Belgique joyeuse de 58 !

À force de vivre dans l’émerveillement d’une Belgique où tout est possible, les éléments politiques de la maîtrise des Institutions ont instillé dans la tête de leurs inconditionnels la foi du charbonnier dans le capitalisme libéral.
Hier, c’était un tribunal international qui allait faire peur aux pilleurs économiques de la planète et rendre aux vertueux le soin de gérer les affaires du monde. Cette idée d’une écologiste en état de voyance sans tarot, ni marc de café, soulève des enthousiasmes en haut lieu et jusqu’à la chambre.
Comme le tout est surmultiplié par des commentateurs croupions et des hommes de main de Bouchez, le Belge moyen s’est encristé dans la folie de croire que le système triomphera de tout, y compris des pires troubles causés par eux-mêmes sur l’environnement terrestre.
Hier, coq hardi au sommet de l’édifice, l’américanolâtrie passe des amours d’un Trump populiste à un Biden qui n’hésite pas à péter à la noble face de la duchesse Camilla de Cornouailles, pour montrer qui est le patron. Dommage que Georges-Louis n’était pas présent, Il aurait été inondé de bonheur par ce vent du large atlantique…
Enfin, aujourd’hui, Vandenbroucke, ministre de la Santé, sort son mégaphone pour l’alerte des rues. La quatrième vague fait surfer les hôpitaux sur l’abondance des lits, tandis que les consommateurs, avides de contacts, se ruent à Belle-Île pour satisfaire leur soif de gadgets.
On ne dira jamais assez la bêtise profonde qui rend nos gouvernants incapables de comprendre qu’ils ont intoxiqué une majorité de Belges sur l’invulnérabilité du système capitaliste, alors que celui-ci nous joue un tour qui pourrait être fatal ! Si ce n’était pas de la bêtise, il s’agirait de la pire perversité qui soit. Comment comprendre que le petit jeu du carnaval halloweenesque permanent finira par nous voir tous criminellement responsables d’une rapide extinction de l’humain ?
Les ploucs de la libérale société pensent avec le cerveau de nos élites. Nous en faisons plus qu’assez pour sauver la planète. Peu sont prêts à modifier leur mode de vie. C’est ce que montre une nouvelle étude internationale. Il n’y a guère de volonté, par exemple, de prendre moins l’avion, de mettre de côté la voiture, de manger moins de viande, de ne pas jeter les canettes n’importe où. Nous avons un hectare de l’île en déchets plastiques au milieu de l’Atlantique à nous, de quoi hisser le drapeau belge.

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L’étude montre que 62 % des personnes interrogées considèrent la crise climatique comme le plus important défi environnemental auquel le monde est confronté aujourd’hui ; mais lorsqu’on leur demande d’évaluer leur action individuelle, les gens se considèrent beaucoup plus engagés en faveur de l’environnement qu’il y paraît. La plupart se réfèrent aux propos des partis libéraux MR-PS qui ont la croissance et la consommation pour dictame. Ils croient dur comme fer à une croissance soft ! « L’objectif du point PIB au-dessus, j’en rêve », dit un plouc à la terrasse d’un bistrot. Les gens croient que c’est un « devoir » de consommer.
Si des parrains « intelligents » comme Bouchez et la paire Rupo-Magnette font de la croissance le remède universel, pourquoi s’arrêter de consommer ? Ce qu’ils regrettent tous, c’est de n’avoir pas suffisamment de ronds pour consommer davantage.
Cette clientèle épanouie dans le libéralisme a encore un bon boulot, croit être à l’abri du chômage et s’imagine qu’on lui raconte des craques, quand on lui parle des 30 % de Belges à la limite ou sous le seuil de pauvreté.
Mieux, elle se considère « très engagée » dans le social en tapant sur le pauvre « pour son bien ».
La Belgique en voie de « bouchezrisation » dit en faire assez pour aider les écologistes. Elle attend que les Africains et les Asiatiques en fassent autant, au lieu de ronchonner sur le retard à rattraper. Ceux-ci, le prennent mal, leur ceinture est déjà au dernier cran,
Fiers de ce qu’ils font, les belgicains heureux en feraient davantage si les grands héros du monde libéral leur en donnaient le signal. Tant que les élites estiment surestimées les menaces pour l’environnement, tout au moins dans leurs discours préélectoraux comme en France ou Macron ne parle jamais d’écologie, pourquoi leurs électeurs s’en soucieraient-ils ?
Dans ce lot d’impénitents satisfaits personne ne veut toucher à l’avion et à la voiture.
Les mesures susceptibles d’influencer leur propre style de vie ne sont pas d’actualité estiment-ils.
Ils ne le suggèrent pas, mais on le sent, il manque juste des kiosques à musique dans les squares, une meilleure ambiance dans les rues où trop de rez-de-chaussée commerciaux sont à louer et plus souvent qu’à la Noël, des petits villages genre « Belgique Joyeuse » 1958.
Après ça, tirons l’échelle. L’oligarchie peut faire semblant de redevenir démocrate et se représenter aux élections futures, le Belge moyen à sauter une case. Les psychiatres sont consternés !

12 novembre 2021

Plus écolo qu’un Belge, tu meurs !..

.Nous voilà beaux avec une nouvelle connerie sur les bras.
Se payant de mots, la Belgique en pointe d’on ne sait trop quoi, s’est mise en tête de préserver l’environnement en passant par les bois... de la justice !
Attention, tout n’est pas faux dans cette démarche. Mais elle est naïve, puisqu’on sait à l’avance qu’elle n’aboutira que sur des broutilles, comme la condamnation d’un paysan demi-illettré qui met le feu à une partie de l’Amazonie pour augmenter ses cultures de bananes. Or, on sait que le principal destructeur de ce poumon du monde, c’est le président brésilien en personne responsable de la déforestation d’une partie de la zone verte de son pays.
Et c’est là que se révèle tout le ridicule de la démarche.
Pour instruire vraiment les nouveaux procès des criminels écocidaires, il conviendrait de poursuivre la classe de milliardaires ayant détruit la planète pour se construire des fortunes colossales, tirer le burnous des pontes dans les harems de l’Arabie Saoudite, remonter la filière des grandes entreprises utilisant charbons, matières premières, eau de ruissellement ou rivière. C’est-à-dire s’en prendre au système capitaliste, comme on s’en est pris à Léopold II pour sa gestion du Congo condamnant à tout jamais son colonialisme responsable d’exactions, mains coupées, exécutions sommaires, etc.
C’est bien belge tout ça, avec le Benoît Brise-fer national, Bouchez en personne, à la pointe du progrès et ne voyant pas que cette nouvelle mode le condamne avec ses amis grands dévoreurs de matières premières.
Mais on connaît l’âme justicière de la Belgique, faussement gendarmée et tout de suite sous le charme des transferts de fonds pour les bonnes petites affaires…
Les industriels, tous les trafiquants du monde qui ont réussi, les marchands internationaux dont le moyen de transport est le gros Airbus, la baleinière ou le tanker ne seront pas évidemment des écocidaires. Comme je connais les Écolos et les Libéraux associés aux socialistes de la paire Di Rupo-Magnette, ils sont en même temps innovant en matière de tribunaux internationaux et capables de monter un nouveau prix Nobel récompensant les capitaines d’industrie, les champions du discount, les marchands de rêve exotique sur paquebot-container de la mémère première classe… au titre de défenseur de l’humanité !
Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace Belgique, notre Greta Thunberg, est apparemment bien remontée et donc parfaitement inconsciente qu’elle va faire entrer son pays dans une nouvelle connerie. Qu’elle se démène pour elle-même, je n’ai rien contre, c’est sa liberté. Mais qu’elle m’associe à ce nouveau geyser idéologique, à ce titre, elle me fait passer pour un con !
Il paraît qu’il n’y a rien de plus pressé que le texte et les mesures proposées pour aboutir le plus rapidement possible à cette nouvelle académie de l’inutile et qu’on a déjà une large majorité en commission. Nul doute que c’est sous les vivats qu’elle sera confirmée en séance plénière à la Chambre d'ici "deux-trois semaines", ce qui s'annonce comme une formalité, selon un des initiateurs du texte, le député fédéral Ecolo, signataire de la résolution sur l'"écocide", Samuel Cogolati.
Nous voilà donc cogolatisés pour le reste de nos jours sous peine d’être montrés du doigt par la bienpensance.

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Cette nouvelle folie complètement inutile si on en croit l’oncle Xi Ping et le camarade Poutine ne pouvait être que belge et n’aura le mérite que de mettre sous le tapis la question des millions de pauvres, des pensionnés et des handicapés dont la Belgique se fout éperdument.
Les canailles, les champions du système économique sont assurés de finir tranquillement de vider le monde de ses substances intéressantes, la clientèle et eux absolument pour le tribunal à la mode belge étant, comme chacun sait, une mode pour rire, celle tout fait innocente dans l’art de passer le temps !
Soudain tout s’éclaire, c’est une résolution non-contraignante que le gouvernement belge dirigé par le libéral Alexander De Croo souhaite ! Elle suggère de s'allier pour cela au Luxembourg, la Finlande, l'archipel du Vanuatu et les Maldives ! Si je puis me permettre, pourquoi ne pas construire une annexe à la gare de Mons pour donner un bâtiment à ce nouveau tribunal ? Ainsi Di Rupo passerait plus pour un philanthrope que pour un escroc !
On comprend tout de suite : c’était une zwanze, un coup pour faire connaître Manneken-Pis, le folklore pour touristes japonais entre deux pandémies, les canaux de Bruges à Gand et tout le brol à la vente de l’Atomium en modèle réduit !

11 novembre 2021

Macron, les Aventures de « télé-mec ».

L’ensemble des partis libéraux offrent une similitude parfaite sur bien des points tous essentiels.
Le dernier discours pré-électoral d’Emmanuel Macron, accueilli avec beaucoup d’attention par bien des Belges, en a encore fait la preuve.
A le voir pérorer, c’est frappant. Le discours est le même d’un Bouchez ou d’un Magnette, quoique le premier soit le plus follette des deux imitateurs, le second étant quand même plus cultivé et plus construit.
Vision identique sur l’économie libérale, les alliances indéfectibles avec « nos » alliés (soit dit en passant 76 ans après la deuxième guerre mondiale), l’avenir de la société et le social, avec une détestation sur les aides à apporter aux chômeurs, responsables de tous les déboires sur l’emploi, vision sur l’Europe synchrone, etc. Macron part à la pêche des voix de droite, manifestement.
Bref, le discours du président Macron aurait pu être celui des trois mirliflores présidents des MR, CDH et PS, exactement comme au bon vieux temps et depuis toujours, du doux bruit de sonnerie des tiroirs-caisses de l’ancien régime. On ne se refait pas.
Il faut croire que ces caciques n’ouvrent aucun média critique, fervents lecteurs des « comics américains », ils ne lisent jamais nos grands classiques et surtout refusent catégoriquement de comprendre les citoyens.
S’il y a bien deux sujets qui intéressent leurs administrés, c’est l’emploi et la sécurité.
Macron n’a effleuré le premier que sous l’angle de la méfiance à l’égard des chômeurs et la légende des centaines de milliers d’emplois non pourvus. Les citoyens français « classes moyennes » ont reçu en promesses et dons tout ce qu’un candidat à sa propre succession peut offrir, primes Covid, ajustement des taxes et augmentation générale en milieu hospitalier… sauf le chômeur, par l'entrée en vigueur d'un des derniers volets de la réforme de l'assurance chômage : "A partir du 1er décembre, une nouvelle étape va s'engager. Il faudra travailler au moins six mois dans les deux dernières années pour être indemnisé". Une durée qui est aujourd'hui de quatre mois. "Les demandeurs d'emploi qui ne démontreront pas une recherche active d'emploi verront leurs allocations suspendues".
C’est du discours Bouchez à l’état pur.
Dorénavant, pour être assuré de percevoir suffisamment de thunes pour manger, il faudra venir de l’étranger en séjour illégal, de préférence, sans qualification et avec un appétit à avaler le pont Neuf.
C’est quand même étrange ce silence des chefs sur le volet sécurité et contrôle des frontières, délinquance et terrorisme liés à la seule religion de l’islam ?
Silence étendu à l’Europe à cause du million de Turcs séjournant en Allemagne et aux trois millions de Maghrébins en France.
Pourquoi laisse-t-on à la seule extrême droite l’exclusivité sur le sujet qui devient alors le discours complotiste fascisant ? Est-ce à dire que c’est une vision déformée de la réalité et que le libéralisme ne perçoive que le danger des chômeurs-tricheurs ?

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Et notre culture dans tout cela, le pouvoir n’en parle jamais. Et ces mœurs accablant les femmes d’une religion étrangère et qu’on n’accepterait pas de la traditionnelle religion chrétienne, il est vrai très adoucie et édulcorée par la défection de presque tous les anciens cathos qui fut, il n’y a pas si longtemps, le terreau libéralo-croyant sur lequel les bourgeois prospèrent encore.
Est-ce une pensée de gauche, dont on sait qu’elle ne pense qu’à travers les permissions que lui concède la droite libérale, que de trouver le mariage des cultures enrichissant ? Pour qui cet enrichissement ? Pour nos enfants ? Ceux-ci ne connaissent plus nos grands écrivains et pour cause, ces jeunes gens mélangent leurs trois cents mots de français à cent mots d’anglais et cinquante d’arabe… C’est ça l’amalgame enrichissant ?
Rien, bien sûr, de tout cela dans le discours de Macron, sobre, soft, sot parfois, suicidaire de nos mœurs, de la langue et de la pensée française, qui est aussi l’apanage de la moitié de la Belgique.
Bien sûr que ce discours officiel ne représente rien de ce que pense le peuple, sinon une infime minorité, si l’on considère que 60 % de français dégoutés du ronron des puissants ne votent plus, que ceux qui vont à l’isoloir en traînant les pieds ne sont pas tous Macron compatibles. Tout au plus Macron n’est l’élu qu’à peine 20 % des Français. Mais tout de même, cette minorité agissante agit bien mal pour sauver le patrimoine culturel en oubliant les générations futures.
Pauvre discours vide de sens en réalité que celui de Macron approuvé à Bruxelles avec un Bouchez en état d’admiration pour son semblable en plus grand et en plus clinquant !... Certainement apprécié par un Magnette, tant le socialisme est aujourd’hui le clone du MR.
Pauvres de nous dans les mains de ces minables en un temps où nous aurions besoin de Saint-Just et Robespierre pour faire entendre la voix du peuple.

10 novembre 2021

La malédiction du cuberdon.

Les partis n’existaient pas sous l’Ancien Régime.
Le Roi nommait et chassait ses ministres selon son bon plaisir. Le Trésor public alimentait la cassette royale. Pour conserver des chances à ne pas se faire assassiner, le roi distribuait de-ci, de-là, des rentes et des châteaux à ceux qui en étaient déjà pourvus. Leur seule mission, faire bosser la canaille et protéger le roi.
Après 89, les Jacobins appelèrent leur réunion « un club ». La guerre contre le reste de l’Europe et la guillotine firent le reste après 93. Les Montagnards, ainsi désignés parce qu’ils siégeaient au haut des gradins de l’Assemblée avec le club des Cordeliers, firent que les Girondins s’assirent au centre (la plaine). Les partis étaient nés.
Depuis, on n’a pas cessé de se poser des questions sur leur rôle, leur utilité, la nature même de leur but. L’inévitable suspicion que tout parti tient pour acquise : l’absolue détention de la vérité, s’est depuis développée dans les esprits. Si bien que Simone Weil pense que tous les partis veulent le pouvoir et font tout pour ne le pas partager. Ils sont ainsi tous plus ou moins fascisants.
Ce qui renforce cette affirmation, tient dans la réalité d’une ligne du parti bâtie et peaufinée par quelques-uns, pas toujours exposée et critiquée dans des Congrès, rarement débattue en petit comité. Pensée unique et exclusive, elle est à la personnalité qui a le plus de prestige, le plus de notoriété et le plus d’emprise sur les têtes de gondole.
Pour subsister dans ce panier de crabes, la monarchie s’est faite constitutionnelle à la manière du trône anglais, dans les démocraties occidentales. Il n’y a que dans la sphère de l’Islam que les royautés et les républiques sont en réalité des dictatures religieuses déguisées. Le sultan du Maroc reçoit son pouvoir de dieu lui-même et Erdogan se voit bien prophète comme Mahomet.
Tous les chefs de parti sont rongés par l’ambition de prendre seuls la direction des affaires. Cette envie ne date pas d’hier. Marat le demandait aussi. En 1793, les Montagnards voulaient établir un triumvirat. Les prétendus triumvirs, Robespierre, Danton n'étaient pas d'accord avec Marat. Cependant ces fables sans-culottes vécues par des messieurs bien vêtus ne furent pas sans crédit, ces trois hommes ne furent pas sans influence.
Simone Weil puise sa force de conviction dans le Contrat social de Jean-Jacques Rousseau, Richard3 aussi. Depuis, on en a pris son parti : Rousseau était un idéaliste qui misait sur le bien. Le système libéral prépondérant aujourd’hui mise sur le mal.
Il suffit de lire ce que Bouchez livre de sa pensée sur ses pages sponsorisées de Facebook. La passion et la haine s’y côtoient. Si le peuple entier le suivait, la haine serait partagée, la Nation serait plongée dans le crime.

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Pourquoi les partis jouent-ils un rôle funeste dans leur ensemble ? Les passions divergentes ne se neutralisent pas. La force divergente des parties est bien trop grande, pour qu’il puisse y avoir neutralisation. Mais dans le cas de partis à peu près d’accord sur tout, comme le sont le MR et le PS, ces passions divergentes sont de nature personnelle et cachent des ambitions privées, puisque sur le fond le consensus économique qui est la recherche du profit et l’enrichissement des particuliers fait tout ! Le conflit se résume à la compétition de quelques-uns. Le prix ira à celui qui s’enrichira le plus.
Lorsqu’un Di Rupo accède à la fonction de premier ministre, il s’empresse de dire que la démocratie c‘est l’art du compromis. Il ment quand il affirme qu’il s’est battu contre le monde libéral pour faire admettre son socialisme, puisqu’il fait partie de ce monde libéral et que son socialisme est à peine dissemblable du libéralisme de Denis Ducarme ! Il subit la malédiction du cuberdon qui passe du pourpre au brun foncé en vieillissant. C’est le portrait de Dorian Gray en confiserie !
Dans ce type de gouvernement, on assiste au grand jour à la vision d’une fusion possible de deux partis et non pas à des compromis qui consisteraient à couper la poire en deux à l’issue de palabres à l’intérieur d’une même communauté d’intérêts.
Pourquoi ces partis soi-disant antagonistes sont-ils dangereux ? Ils empêchent tout simplement le peuple à traiter des problèmes de la vie publique et non pas à faire seulement un choix de personnes.
Comment rendre la possibilité d’exprimer un jugement sur les grands problèmes de la vie publique ? Telle est la question qui se pose, non pas tant aux démocrates qui ont le désir de participer à la vie publique, mais surtout à ceux qui adhèrent aux deux formations sœurs MR et PS et qui vivent dans l’illusion que cette adhésion leur donne un accès direct sur la politique de gestion de l’État.
Ainsi nous rejoignons Simone qui balaie d’une main la construction gestionnaire de la démocratie en partis politiques.
– Un parti politique est une machine à fabriquer de la passion collective ;
– Un parti politique est une organisation construite de manière à exercer une pression collective sur la pensée de chacun des êtres humains qui en sont membres ;
– L’unique fin de tout parti est sa propre croissance et cela sans aucune limite ;
– Par ce triple caractère, tout parti est totalitaire en germe et en aspiration. S’il ne l’est pas en fait, c’est seulement parce que ceux qui l’entourent ne le sont pas moins que lui.

9 novembre 2021

Un Titanic bis ?

La sottise des libéraux, qui dansent sur un volcan et s’extasient sur la merveille de société que leur économie a créée, n’a d’égale que les joyeux convives du Titanic sablant le champagne dans l’insouciance d’une grande soirée célébrant les fantastiques progrès de la navigation.
La semaine dernière, c’était leur président qui faisait la une pour sa participation à un rallye automobile qui l’envoyait à l’hôpital, juste pour une photo sur un brancard !
Au moment de la COP 26, personne parmi ces bêlants d’amour du prodigieux commerce mondial, n’a relevé le rapport entre la fin de la période automobilistique prochaine et cet éphèbe barbu au volant d’une 2 cv à Francorchamps. Lorsqu’il faudra jouer l’écologiste modèle, personne n’observera que le sieur Bouchez est bien mal placé pour donner des leçons d’économie sur l’utile et l’inutile.
Tout cela pour dire que les maîtres du haut du pavé sont en train de conduire la Belgique, à l’image de leurs amis américains et européens, vers des réveils terribles !
On reste ébahi de leur aveuglement dans l’égarement festif des télévisions qui produisent de l’actualité, comme les charlatans en publicité vantent les mérites d’une poudre à ronger le calcaire de nos machines et qui, à défaut, ronge au moins le métal.
Ceux qui emboîtent le pas de ces joyeux drilles, les socialistes et les écologistes, ne ratent aucune occasion de montrer leur satisfaction. Le rêve de toute leur vie est en phase d’accomplissement. Les premiers ont mis cinquante ans pour rejoindre la bonne bourgeoise en s’aidant des malheurs du peuple pour s’accrocher à l’insouciance libérale des hautes sphères. Les seconds, plus prudents, écossent les petits pois de leur jardin et cachent leur voiture dans le garage. Ce sont les plus mal à l’aise dans cette partie où le plus m’as-tu-vu reste le MR sans contrainte et heureux de partir cueillir la vie, la panse en avant.
Que le peuple les regarde avec envie et veuille encore prendre leur place est, somme toute, humain. Mettez-vous à sa place ! Voilà trois quarts de siècle qu’on lui vante la dolce vita et qu’on lui serine qu’il peut y arriver, pourvu qu’il s’en donne la peine. Il est tombé dans le piège et y est encore au trois-quarts. S’il n’y arrive pas, disent les malins, c’est qu’il a manqué de courage, comme en ont eu les champions, modèles de réussite politico-financière, volontaires pour tous les boulots à trois zéros la journée.
Le peuple peut voir que tout était bidon. Il s’agit pour lui de vite retomber sur les pieds et surtout ne pas en reprendre pour cinquante piges. L’élite sait y faire et elle n’a pas le choix. Il faut faire reporter sur les têtes follettes du peuple, l’entièreté des responsabilités du changement climatique.
Les forces naturelles échappent au capitalisme, le peuple a bien construit des pyramides avec trois fois rien, il est naturellement le seul outil dont dispose l’élite pour refaire le chemin inverse. Le tout s’est de le remettre au pain sec et à l’oignon comme jadis les pharaons le réduisirent au bord du Nil, ainsi les dynastes poursuivront la vie de harem. C’est une question de langage. Les MR en rêvent, Georges-Louis en grand prêtre. Le peuple ira à la cueillette des fraises et des mûres le long des chemins marquant les propriétés de Messieurs de la Haute. Car il lui incombe de faire l’effort d’adaptation au climat et au temps présent. Il eût été dommageable que les divins marquis qui vivent à ses crochets en souffrissent.

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Ce scénario est-il inéluctable ?
Peut-être pas, si on en croit l’intelligence dont le peuple est pourvu et que l’élite n’a jamais perçue, ce qui lui donne l’avantage de la surprise.
Ce qui pourrait se passer est assez drôle : l’effondrement de la classe supérieure, remise de force au travail pour le sauvetage de l’espèce. L’élite soudain éboueur, manufacturière, vidangeuse et agricultrice, menée au boulot au pas gymnastique, c’est comme le bourdon rééduqué pour se rendre utile à la ruche.
Di Rupo récurant les salles d’un home, Bouchez à la livraison postale et même Wilmès, technicienne de surface et Vandenbroucke, ambulancier, ce serait comme une revanche de la pertinence sur des impertinents. La seule et importante question, sont-ils seulement capables d’exécuter proprement leur travail ? Dame, ils salopent tellement ce pourquoi nous les payons grassement !
Sans compter tous les planqués inconnus du grand public, n’ayant pas fait leur beurre dans l’arnaque politique, il y aurait du monde à l’ONEM. De voir le tableau à l’esprit, on reprendrait courage.
Oui, je l’ai toujours cru, le Peuple peut refaire le monde. Il suffit qu’il rouvre les yeux pour comprendre à l’instant même.
Il s’est toujours réveillé dans les grandes occasions. C’en est une et elle est à sa portée. Il s’agit de le vouloir.
Ce n’est pas un des siens qui commandait le Titanic, mais un des leurs. Ne l’oubliez jamais.

6 novembre 2021

J’accuse...

…Ah ! la COB 26, faut-il en rire ou en pleurer ?
Tout le monde sait, y compris les organisateurs, que le monde tel qu’il est ne peut plus être réparé et redevenir comme il était avant le saccage libéral. La vertu individuelle ne fait des petits miracles que chez ceux qui y croient. Vous ne pouvez pas demander à un plouc qui vit dans les fantasmagories des magazines et la consommation éperdue, de faire une croix sur la bagnole, idem des milliards de bébés que le seul plaisir gratuit de ce monde produit à la chaîne.
Leur dire que la vie d’avant ne se peut plus, comme elle ne se pouvait déjà plus pour la plupart de leurs prédécesseurs, c’est aller au-devant d’une incompréhension totale et une révolte certaine.
Si quelqu’un de la COP 26 est capable de faire comprendre qu’on devrait basculer dans l’abstinence pour sauver la planète, qu’il se déclare, avant qu’on en arrive au même résultat par une nature en furie.
On ne roulera plus à l’essence quand il n’y aura plus d’essence, point barre ! La voiture électrique c’est du bidon. L’électricité, il n’y en aura pas pour tout le monde. Les trois quarts des terres de cette planète ne sont pas « bornables ». La fée électricité passe son tour. On ne peut pas dire aux gens qu’ils devront se passer d’aller partout ou dépendre d’un train ou d’un chameau. La pampa à cheval, on n’a pas les fessiers !
Le kiki serré des pompes, on y sera obligé.
C’est alors que les chefs devront faire gaffe à leurs arrières.
Le Belge bonasse et je-m’en-foutiste, si on lui retire l’assiette pleine quand il n’a pas fini de bouffer peut se convertir assassin. Un alcolo à qui on confisque sa cannette voit rouge.
Les écolos ferment les centrales nucléaires, en rêve. Ils nous font croire qu’on a assez d’éoliennes. Au pouvoir, le lendemain, on a la panne de courant du siècle. On aime autant ne pas être à leur place aux élections suivantes.
Quand il n’y aura plus de boucherie et qu’à la table du premier ministre, on bâfre du filet pur, on ne peut pas dire que les bouchers chômeurs seront heureux.
Tout cela pour faire comprendre que les bourgeois seront bien embêtés. N’est-ce pas eux qui ont dépensé des milliards en publicité et en propagande de libéralisme à tout crin, qui vont devoir nous raconter que si nous voulons sauver le néolibéralisme dispensateur de bienfaits, nous devons commencer par prendre le bus pour aller chez tante Delphine à la campagne déguster un barbecue où ne grillent que des légumes, sur les charbons de bois cramés avec des vieux meubles !
S’ils ont travaillé le peuple au corps pendant cinquante ans, c’était avant tout pour préserver leurs coupons d’actions en lui montrant les « communiss » dévastés par l’ivrognerie et le stalinisme. Ce n’était assurément pas pour leur dire « tu descends de ta voiture et tu fais le reste à pied. Moi je con- serve la mienne un temps, parce que j’ai du pognon, des privilèges et que je t’emmerde ! ».

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Comment la COB 26 va nous vendre le système libéral bricolé classe économique, ce sera la révélation du jour. Quelles seront les attitudes de nos grands chefs ? Vandenbroucke s’essaie à l’autorité sur les masques, les pass et les contacts groupés. On voit d’ici un rassemblement des nouveaux gilets jaunes faméliques, interdits par les Autorités sous prétexte de pandémie !
En réalité, le monde capitaliste est un monde fini.
Il aura accompagné notre civilisation occidentale ces deux derniers siècles pour disparaître avec elle.
Ce système nous a mis dans une situation délicate. Son incroyable bagout à la Bouchez nous a fait croire que la science nous mettra à l’abri, que les centrales nucléaires auront le recyclage des matières radiées, par lessiveuses. Nous avons presque épuisé les nappes de pétrole sans avoir mis au point un moteur à eau – c’est-à-dire à hydrogène – alors qu’ont été rachetés et détruits des plans durant cent ans, certes pour certains farfelus, mais pour d’autres sources possibles de succès, de forces motrices inédites. Et surtout nos américanolâtres nous ont promené dans une apologie délirante de leur système copié sur l’américain, en se moquant des rares tentatives ouvrières d’une autre manière de concevoir l’économie.
Et ce sont ces criminels toujours en place qui veulent nous conduire vers ce qu’ils ont haï toute leur vie, une autre manière de consommer et de vivre !

5 novembre 2021

Un futur wallon grandiose !

- Vous n’apparaissez nulle part dans les Instances dirigeantes de la Région wallonne, comment cela se fait-il ?
- Nous sommes détachés-rattachés de la mouvance du cabinet central dans le cadre du bureau-maîtrise des algorithmes, subventionné par l’entité Wallonie-Bruxelles, section Loisir & Infini, sur une initiative du président du parlement Rudy Demotte et d’Yves Jeholet, président Wallonie Bruxelles.
- C’est-à-dire ?
- Que nous produisons les agendas du futur dont Monsieur le président du gouvernement wallon s’aidera pour tracer la voie d’une Wallonie heureuse.
- Par exemple ?
- La COP 26 a demandé la suppression des véhicules à essence et mazout pour 2035, nous proposons 2030, date à laquelle Monsieur le président du gouvernement entamera son troisième mandat à 80 ans. Cela lui permettra de se rendre au parlement wallon à Namur en fauteuil électrique.
- Depuis Mons ?... par l’autoroute ?
- Il n’y aura plus de voiture de petite cylindrée en circulation, si bien que les grosses voitures roulant sur la troisième bande ne gêneront en rien le fauteuil électrique de Monsieur le président du gouvernement.
- Comment vous supprimez les petites voitures et pas les grosses ?
- Globalement les grosses consomment moins que les petites. Nous sommes attentifs à cela. Selon la COB 26, nous devons diminuer les gaz à effet de serre en nous attaquant aux gros pollueurs.
- Évidemment, dix millions de petits véhicules consomment plus que 100.000 grosses voitures.
-Là vous parlez de la consommation totale en Belgique. La Wallonie, moins riche, à un parc de grosses cylindrées en-dessous de la moyenne nationale.
- Quand comptez-vous remplacer les voitures à essence par les voitures électriques ?
- Nos algorithmes prédisent que c’est impossible. Alors nous comptons sur le développement des transports en commun.
- Pour 2030 ?... alors que le tram qui devait circuler à Liège pour 2022 sera probablement inauguré en 2035, c’est-à-dire cinq ans après votre interdiction des véhicules légers !
- À ce sujet, Monsieur le président du gouvernement wallon prévoit un élevage intensif du cheval ardennais. Il est petit, massif, résistant, tout à l’image de notre peuple. Nous avons déjà prévu un retour au travail de milliers de chômeurs de longue durée, dont chacun à conscience de l’intérêt que leur porte notre ministre président.
- Bref passons…
- …ils seront chargés de récolter le crottin dans les grandes villes, ce qui enrichira notre agriculture et par la même occasion donnera du travail aux longues durées, nos mal aimés.
- Et que tireront-ils ? Quel type de charrette ?
- Des diligences de type western pour les passagers et des charrettes à fond plat pour les lourdes charges. C’est tout le commerce des menuiseries et des forges qui va renaître. Notre agenda a anticipé et nous avons réussi à soustraire une partie des bois coupés achetés par la Chine, grâce à l’initiative d’un ministre châtelain à Marche et bras droit du ministre-président, qui les a bâchés et soustraits à la cupidité asiatique.

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- Et les usines polluantes du bassin mosan, comment réduire leur CO² ?
- Monsieur le ministre président a bon espoir vu que l’accélération des faillites et le retrait d’ArcelorMittal prévu pour bien avant 2035, les sites seront désaffectés, désinfectés et affectés à d’autres activités.
- Vous avez des projets de réaffectation ?
- Nous allons replanter des arbres entre le Standard de Liège et le FC Seraing pour permettre aux sportifs de joindre à pied les deux terrains par des sentiers fléchés. Pour le reste nous avons un projet de golf pour Mons et un lac artificiel pour Charleroi.
- …vous n’avez pas grand-chose pour tout dire…
- Détrompez-vous. Mais nous ne savons pas encore s’il nous est permis de divulguer la suite…
- On a parlé d’un terrain militaire…
- Puisque vous êtes au courant, l’OTAN louerait le reste des terrains dégagés de l’industrie pour former des jeunes volontaires pour la prochaine guerre avec la Chine.
- Heureuse perspective, en vérité !
- …qui procurerait un travail pour dix ans à la FN, ce qui n’est pas négligeable.
- Un dernier mot, au moins une note optimiste ?
- Oui. Le ministre président a décidé d’un nouveau projet de la gare de Mons, trop petite pour l’afflux des gens privés de l’usage de leur voiture.
- Mais elle n’est même pas finie.
- C’est ce qui a convaincu le ministre président, ainsi il y aura moins à démolir.
- J’espère qu’il y aura cette fois un vrai appel d’offre.
- Tout est prévu pour la transparence. Nous avons vu la nouvelle maquette de Monsieur Calatrava ! C’est à peu près la structure de la gare des Guillemins à Liège, mais en beaucoup plus grand ! Nous y cultiverons des coraux transportés des Maldives pour le sauvetage de la Grande Barrière. Les trains passeront entre les bassins…
- On voit ça d’ici…. Le ministre président a le sens du grandiose…

4 novembre 2021

L’avenir est au cannibalisme ?

La conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Glasgow (COP26) est à l’image des 25 précédentes. Les premières ont dénoncé le danger, les médianes ont prouvé qu’on y était, les dernières ont annoncé les degrés supplémentaires dus au réchauffement comme acquis. L’actuelle propose de limiter la casse à 1°5 au lieu des 2°5 promis, pour ne pas dire 3 !
Inutile d’en rajouter, l’inutilité des COP est évidente. Les discours de bonnes intentions n’ont jamais servi qu’à rassurer les peuples.
L’histoire des COP n’est qu’un long cheminement vers une conclusion qui n’augure rien de bon.
Pour limiter les conséquences d’un réchauffement déjà en cours, chaque pays doit s’engager à réduire beaucoup plus drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre dans les trois prochaines décennies.
Tout le monde va s’engager, la main sur le cœur. C’est facile, dans trente ans on aura tout oublié. On en sera peut-être alors à limiter à 4 ou 5° le réchauffement, à moins que les gisements de pétrole ne se tarissent et que la réserve étant au plus bas, c’est forcé et contraint qu’on abandonne le moteur à explosion. Heureusement, se réjouiront les consommateurs du libéralisme, nous avons des réserves de charbon pour au moins deux cents ans !
Personne ne veut mettre au grand jour le grand responsable de l’incurie générale : le système économique lui-même !
Parce que personne n’oserait déclarer que le système est inamendable et que pour la survie de la terre et un climat raisonnable, il conviendrait de le remplacer d’urgence par un économie solidaire et par conséquent, frugale !
Or, cette économie prédatrice et destructrice rencontre le puissant désir de consommation des peuples. Mieux, elle s’impose à cause du second volet d’incompatibilité aux économies de parcimonie : l’exponentielle accroissement des populations. Sept milliards, huit milliards, dix milliards, on ne sait plus au juste combien il y a de gens sur cette planète qui ont faim, qui ont besoin d’un abri et qui ont des droits à l’existence. Allez dire aux nouveaux venus qu’ils ont juste droit à regarder baffrer les peuples protéger par leur passé et leur armée, c’est comme tirer des plans sur la comète qui pourrait ravager la planète en 2136.
C’est une des aberrations de la COP26. Comment restreindre les consommations de gaz à effets de serre, quand les populations s’accroissent d’année en année, au point de ne plus savoir où se mettre ? Ne serait-il pas judicieux de commencer par réfléchir sur les moyens de contenir les populations, d’abord au niveau actuel et ensuite les diminuer par des politiqus de réduction des naissances ?
Ce sujet important qui conditionne tout le reste n’est même pas abordé à la conférence !
Le système économique libéral aura beau jeu de prétendre servir les populations nouvelles pour maintenir sa croissance dans des objectifs fous de gaspillage, fort éloignés des besoins essentiels des peuples.
L’histoire de l’humanité s’est écrite au fur et à mesure de l’évolution de ceux qui la font. Entre pénurie et abondance, l’Homme a toujours été porté à la frugalité ou à la prodigalité, sans jamais avoir pu se contrôler pour vivre en équilibre entre l’une et l’autre.

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L’automobile s’arrêtera le jour où il n’y aura plus suffisamment de l’essence et concomitamment, quand on s’apercevra que les batteries pour voitures électriques ne sont pas suffisantes pour véhiculer tout le monde. S’en suivra une révolution en matière de circulation et il n’est pas dit que les riches pourront encore rouler en BMW comme aujourd’hui. L’avion, vital pour l’économie capitaliste, gros pollueur, est logé à la même enseigne. On peut supposer qu’il volera longtemps encore après que les voitures individuelles auront disparus.
Idem des usines polluantes mais qui produisent l’essentiel pour les trois milliards d’habitants de la Chine et de l’Inde, ces usines poursuivront leur production jusqu’aux dernières mines de charbon, sans aucune possibilité d’arrêter le gaz à effet de serre de leurs cheminées.
Ceux qui se sont réunis à Glasgow pour arrêter des décisions indispensables, n’arrêteront rien d’autres que des suggestions dont personne ne tiendra compte.
Le système économique libéral ira jusqu’au bout de ses matières premières en détruisant la nature et en épuisant les ressources minières. Puis, quand la nature sera exsangue, il s’arrêtera. Les survivants à cette extinction des feux seront obligés de passer à autre chose, la nécessité faisant loi.
Il est possible que les riches se construisent un univers à eux, détaché et protégé par une armée restée fidèle par le reste d’abondance, gage de sa fidélité, au mythe capitaliste.
Les dix ou douze milliards d’affamés de cette planète auront tôt fait de les exterminer, quand les chefs politiques retranchés avec les riches abandonneront le commandement au peuple. Peut-être en arrivera-t-on à redécouvrir le cannibalisme ?

3 novembre 2021

Les contremaîtres de l’âme.

La Bruyère clôt le bec à tous nos forts en gueule lorsqu’il écrit « C’est une grande misère que de n’avoir pas assez d’esprit pour bien parler, ni assez de jugement pour se taire ». N’ayant ni esprit, ni jugement, les grands chefs des partis n’en sont pas moins diserts et entreprenants aussitôt « Les caractères… » refermé.
Les grands classiques ne les effraient pas, au contraire. Mais où l’on entrevoit l’abîme qui les sépare d’un sain jugement, c’est qu’ils ne croient pas que les grands penseurs des siècles passés les ont dépeints. Ils sont persuadés, au contraire, qu’ils en sont les continuateurs !
Leur hubris est dérangeant dans l’art de gouverner le peuple d’une démocratie qui n’est pas la leur.
Ils font leur miel des paroles de ce vieux sacripant de Talleyrand « Ce qui est excessif est insignifiant ». Voilà qui entre parfaitement dans les objectifs des classes libérales profondément bourgeoises. Au temps de la Belgique catholique « pas de vague dans le bénitier » voulait dire la même chose. Talleyrand les libère de considérer ce qui est excessif et donc de ne pas réfléchir à ceux qui ont excessivement faim, et encore à ceux poussés à l’extrémisme, par leur façon « retenue » d’aborder le progrès social, d’aller au plus pressé de l’urgence à pas comptés !
À bien considérer l’organisation des grands corps de l’État par ces forts en gueule, on y trouverait toutes les verges nécessaires pour les battre. Comment Georges-Louis Bouchez ose-t-il partir en guerre contre les chômeurs déjà dans une situation difficile, sans avoir, au préalable exigé la liquidation du contentieux sur les bureaux des juges d’instruction d’une multitude de riches qui ne se contentant pas de l’être par l’exploitation des gens sur le territoire national, conservent dans les paradis fiscaux le fruit du travail de leurs salariés ?
Il ne s’agit pas là de grapiller quelques centaines de milliers d’euros, mais de récupérer des milliards !
Sa chance veut que son auditoire ne se donne pas la peine de réfléchir. Il lui semble que quelques tricheurs de bas niveau pourraient porter atteinte à l’État ! Pour arriver à son but, ce président de parti pratique l’inverse de la pensée de Talleyrand « je déclare excessif, ce qui est insignifiant ».
Ces personnages qui sont censés gouverner à notre profit et sous nos ordres en sont arrivés à ne plus obéir qu’à eux-mêmes et leur clientèle dont ils ont besoin dans leur quête du Graal.

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Montesquieu les connaît bien ces arrivistes, avocats d’un jour, députés toujours, poussés par l’ambition de ce qu’ils croient être l’aboutissement d’une carrière : « C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ; il va jusqu’à ce qu’il trouve des limites ». Et ces limites ne sont-elles pas du jour où un peuple instruit pourra démêler des intentions et des actes, les indélicatesses et les tromperies de l’engeance libéralo-socialiste ?
Alors, se révélera toute la force d’un Lacordaire « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. »
Comme elles apparaîtront misérables les menées de ces commerçants des urnes et dérisoires les avantages des uns aussitôt contestés par les autres, débattant dans la même soupe politiquement bourgeoise des propos d’un Bouchez ou de son compère de classe di Rupo.
Je tiens pour certain qu’un chômeur poussé à tromper l’ONEM, conduit à la malhonnêteté par cette société qui l’accable, est cent fois plus honnête que les brigands qui négligent leurs confrères en brigandage éparpillés dans les paradis fiscaux et qui tiennent des propos haineux contre le petit qui tente de sauver sa peau par une tromperie infime, quasiment instinctive de survie.
Est-ce à dire de celui qui suit ces gens de pouvoir à la façon que Montaigne en discourait « Qui suit un autre, il ne suit rien, il ne trouve rien, voire : il ne cherche rien » ?
« Les mots qui ont surgi savent de nous des choses que nous ne savons pas d’eux. Impose ta chance et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront. » René Char balaie du foutriquet qui s’intitule contremaître de l’âme.
Ne soyons pas comme Paul Nizan, entièrement sans espoir en découvrant la trahison irrémédiable comme la mort. La mort ne s’efface jamais. Mais vous, le peuple, vous êtes vivant, ce sont vos maîtres qui agissent comme si vous n’existiez plus.

2 novembre 2021

Tout milliardaire est un échec politique !

En marge de la COP-26 de ces libéraux qui ne sont pas capables de sauver les gens des pollutions de l’immédiat et qui se mêlent de sauver la planète, quelques mesures faciles ci-dessous qu’on ne prendra pas.
Pas un dirigeant ne pense pouvoir tenir le pari des réformes proposées à la COP-26, avec le système économique libéral actuel. Pas un à dénoncer la manière dont nous allons dans le mur.
L’Histoire montre que tout Régime va jusqu’au bout de sa logique, croyant qu’il va s’en sortir jusqu’à la dernière minute. Le néolibéralisme est dans le cas.
On ne voit pas le genre d’économie que les libéraux devraient mettre en pratique pour faire baisser les moyennes de température de la planète.
Les participants à Glasgow de la COP-26 pouvaient donner quelques petites satisfactions aux gens.
Par exemple, il aurait suffi, l’été 2021, d’interdire à certains milliardaires américains de dépenser pour quelques minutes de voyage dans l’espace l’équivalent du revenu annuel de dizaines de milliers d’autres habitants de la planète. Un inconnu friqué a payé 28 millions de dollars aux enchères pour accompagner Jeff Bezos, ancien PDG d'Amazon, et son frère dans ce voyage qui a rejeté dans l’atmosphère des gaz de la fusée porteuse équivalant à des centaines de voitures, en un voyage (1).
La saisie de ce capital et l’interdiction de la mise à feu de l’engin auraient d’une part, financé des projets de protection de la Nature et, d’autre part, allégé l’atmosphère de gaz à effet de serre.
Pourquoi ne l’a-t-on pas fait ? Parce qu’il n’y a aucune autorité structurée dans une économie libérale en mesure d’interdire l’usage de fortunes personnelles à des fins ludiques. Ce qu’on n’a pu réaliser à l’échelon le plus petit, comment espérer le faire à la mesure des Nations et des continents ?
Or selon le GIEC, chaque personne dans le monde ne devrait pas émettre plus de 1,6 à 2,8 tonnes de CO2 par an, si on veut limiter le réchauffement climatique à 2 degrés C d’ici 2100. Quand un milliardaire part seul ou accompagné de quelques personnes sur son Boeing 737 privé conçu pour transporter 174 personnes, il consomme 25 tonnes de carburant qui représentent la consommation annuelle de pétrole d’un petit village africain.

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A-t-on seulement conscience que nos élites, lorsqu’ils soutiennent farouchement l’économie libérale comme GL Bouchez et Elio Di Rupo, posent un insoutenable problème d’inégalité en permettant les fantaisies de ceux qui constituent à eux seuls un désastre environnemental ? Les socialistes n’ont pas trop l’air de penser à leur responsabilité complice ! En effet le revenu est « de loin le plus important déterminant de l’impact environnemental », comme le rappelait un défenseur de la nature : « Peu importe à quel point vous pensez être écolo ; si vous avez un surplus d'argent, vous le dépensez ! ».
Si les riches se permettent de grosses fantaisies polluantes, ils essayent, descendus de leurs fusées et de leurs pétaradants huit cylindres, de se préserver des effets de la dégradation environnementale, en habitant des quartiers moins pollués, ce qui ne les empêchent pas l’hiver de chauffer des palaces de 1000 m². La COP 26, en plein délire, verrait plutôt 16° en température intérieure en hiver ! Bronchite chez les Ploucs titreraient le Financial Times, si par excès de zèle les sociétés de logement optaient pour cette température. Les riches se moquent évidemment de ces caporaux de la Cop 26, puisque les États les plus pollueurs n’y sont pas. Tous participent massivement à l’écocide et mettent en danger le bien-être commun. Ne conviendrait-il pas, conjointement à la disparition du tout à l’essence et l’interdiction d’accès aux grandes villes des vieux diesel automobiles, de limiter l’accès de la clientèle riche à des fantaisies motorisées autorisant bientôt à un tourisme lunaire ?
Qu’est-ce que ces messieurs de la libérale engeance entendent faire pratiquement dans ce domaine où il suffirait seulement d’interdire les excès ? Combattre la démesure passe par combattre ce qui la provoque et la permet, c’est à dire la richesse excessive et les revenus démesurés.
Ces messieurs ne s’en prendront jamais qu’aux plus faibles, les petits contribuables, les parias de l’économie libérale. Un vrai impôt mondial sur la fortune n’est pas à l’ordre du jour. Si une telle idée était soumise aux Nations Unies, vous verriez nos élites libérales et socialisantes monter au créneau et défendre le bon et vieux capitaliste à la papa.
Ils meubleront leur carence de beaux discours sur la nécessaire transformation des économies. C’est tout. Ces esprits criminels continueront de nous asséner les belles phrases creuses de leur bréviaire capitaliste. Et une majorité bêlante les approuvera et tout sera dit.
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1 - L’avion spatial utilisé par Virgin Galactic génère près de 27 tonnes de CO2 par passager et le vol complet du Falcon 9 de la société Elon Musk près de 290 tonnes par passager

1 novembre 2021

L’art et la manière…

À les voir sur les plateaux de télé ou comme Georges-Louis Bouchez en représentation permanente, c’est tout désir de convaincre, la proie d’une passion irrépressible pour l’humanité, d’altruisme, un panaché d’amour de la patrie et d’amour des gens, ces élus.
Les accommodements avec la réalité, les passions mesurées à l’aune des profits, les nécessaires compromis des fatalités politiques qui font qu’une législature ne soit jamais conduite par une seule tendance, mais par plusieurs, font de la réalité une vaste inconnue aux yeux du public, rendant aléatoire tout système démocratique à commencer par celui-ci.
Les défraiements au passage d’opportunités, l’égo redimensionné en hubris secret, le plaisir de trancher de tout, l’amour du pouvoir et surtout de son exercice, font de la joie en ragoût. Le surplus, le dérapage volontaire et l’abus de confiance, ne sont que des formes de mépris, une cerise sur le gâteau !
Jouer des coudes, semer des peaux de bananes, reprendre en se moquant la syntaxe malheureuse d’un concurrent, affecter plus d’habileté, ce n’est pas se coller une étiquette malencontreuse d‘arriviste, un descendant d’un Rastignac de la Comédie humaine de Balzac, c’est se montrer définitivement plus efficace qu’un concurrent audacieux à occuper le terrain.
Un élu n‘a pas besoin d’être compétent. L’opportunisme, se vouloir en situation d’aubaine, se faire passer pour plus intelligent que les autres rendent plus crédible l’élu aux yeux de son public. Il n’y entre aucune qualité due au mérite personnel, à l’opiniâtreté de connaître avant de décider, seule la notoriété tient lieu de tout. Elle n’est pas due au hasard et surtout pas au mérite. Elle est le fruit de basses manœuvres, d’attitude peu chevaleresque et de la connaissance fine de l’art de s’approprier des triomphes, même imaginaires, et d’accuser les autres de ses propres erreurs, de ses manquements et de ses échecs. Et surtout que tout se sache dans la manière dont on veut que les choses soient comprises par le plus grand nombre.
Dans des pays de grandes libertés, à condition de ne pas critiquer les religions, de trouver enthousiasmant qu’il y ait des LGBT jusqu’aux Armées, de ne pas dresser les Juifs contre les Arabes et vice versa, de trouver Adolf exécrable et la queen de la famille royale britannique absolument remarquable, de ne jamais aborder la question de l’immigration dans une Europe laxiste, de ne pas se définir par rapport à la couleur de peau, et de trouver criminel notre passé colonialiste, vous avez une chance de faire une belle carrière dans n’importe quel parti de la majorité. Un patronage d’un ancien « dont on se souvient avec émotion », d’un parent proche et attentif, d’une maîtresse dont vous fîtes la conquête dans les coulisses d’un Congrès du parti, égérie du Président lui-même, sont évidemment des petits plus qu’il n’est pas interdit de cumuler.

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Le pouvoir, outre qu’il suppose le plaisir d’une certaine immunité, est une addiction à l’autorité dont l’intense plaisir reste dans la mémoire et dont on ne se défait pas facilement lorsqu’on la perdu. La nature du respect que les jeunes arrivistes témoignent aux anciens est proportionnelle aux fonctions qu’ils ont exercées avec une autorité naturelle ou dans la confusion d’une autorité feinte.
Selon Platon, pour bien gouverner, il faut renoncer au plaisir. Le philosophe postule que tout pouvoir tend à l’absolu. Une fois atteint, cet absolu s’appelle despotisme. Le despote ayant goûté à tous les plaisirs par la facilité qu’il a de les atteindre une fois au sommet, n’en éprouve plus aucun. Ainsi, nos petits despotes des Régions, nos Denis, tyran de Syracuse des pouvoirs fédérés, sans plaisir au départ n’en auraient pas à l’arrivée. Je ne sais pas ou Platon a observé cela. Sans doute a-t-il imaginé un monde doté d’un tyran unique, supérieur et sans rival. La République n’est plus de saison. Les tyrans se sont multipliés, surtout en Belgique, avec tous ces commandements éclatés à tous les niveaux.
S’ils sont parfois rivaux, les tyrans se respectent souvent, tant ils ont parfois besoin des uns et des autres pour asseoir leur tyrannie. Que serait Michel sans Bart De Wever et Elio Di Rupo sans Hedebouw ?
L’ivresse du pouvoir, la volupté d’être obéi, la crainte que l’on inspire sont-ils néfastes au bien commun ?
On pourrait le croire, tant ce pays est comme une terre trop labourée par les principes et la qualité du soc des charrues. Sauf, que la situation déplorable dans laquelle le personnel politique nous a mis n’est revendiquée par personne. Ce n’est pas demain qu’un élu fera son autocritique.
Il y a bien un plaisir inavouable à gouverner.