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31 décembre 2021

Un robot dénommé « votre honneur ».

« Intégrer la technique pour aider les juges, oui, mais que la machine se substitue à la justice, non. La machine ne prolongera pas le cerveau », estime le juriste et magistrat français Antoine, qui pense en avoir un des mieux faits et donc irremplaçable.
Pas si sûr ! En Estonie, on a franchi les pas pour les petits délits. La Chine championne de la daube, ne pouvait que faire mieux. Bientôt, les criminels chinois seront jugés par des robots !
C’est du sérieux, puisque c’est un journal du cru, le South China Morning Post qui l’écrit. Tout le monde sait, en Chine comme en Europe, combien il est impératif pour l’existence du journal et du journaliste de coller à la vérité officielle, sous peine de déchoir ou pire. Ils sont donc très sérieux.
Le professeur Shi Yong est l’inventeur de ce nouveau grand bond en avant. Le titre de professeur est directement en-dessous de celui d’un dignitaire du parti unique. Il est accordé à tout citoyen méritant, même sans titre universitaire. C’est dire comme Shi Yong sur un sujet pareil est méritant !
Testé à Shanghai, l’IA est capable d’identifier les crimes, de rédiger un réquisitoire et de suggérer une sentence. Il pourrait même faire l’avocat du criminel en comparution. Un dispositif dans la machine le permettrait. Il suffirait de repasser la bande son à l’envers et à grande vitesse. Cela aurait pour effet de contrarier le verdict, jusqu’à un acquittement possible. Un acquittement n’est pas à exclure en Chine. Un acquitté disparaît au sortir du tribunal et personne ne sait ce qu’il est devenu, même pas sa famille. Si cette dernière rouspète, elle disparaît à son tour. Les juges occidentaux sont admiratifs. Dupont-Moretti, garde des sceaux français, étudie cette nouvelle application des lois, qui pourrait, à titre d’essai, s’appliquer déjà aux étrangers résidant en France. .
Le taux de précision des verdicts est 97 %, ce qui est énorme quasiment au double de la justice belge. Celle-ci est considérée par les justiciables comme étant une justice de classe. En effet, la classe supérieure peut choisir entre un procès et une transaction. C’est toujours la transaction qui est préférée. C’est donc la classe inférieure qui prend tout le paquet, sans sursis et en toute saison.
L’Intelligence artificielle chinoise a passé au crible 17.000 affaires criminelles de ces quinze dernières années, toutes établies par un tribunal populaire dont on sait qu’il ne se trompe jamais. L’IA s’est trouvée partout du même avis. Le code civil chinois est une traduction en lois des discours de Xi Jin Ping. Les huit crimes les plus courants sont : l’injure au parti, le manque de respect aux dignitaires du parti, le vol, la fraude, l’obstruction à la justice, la non-détention d’une photo du président à vie et la détention d’une carte mentionnant Formose comme une île indépendante de la Chine.

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C’est ainsi que la machine a déclaré coupable la star chinoise du tennis Peng Shuai, d’avoir été violée par un haut dignitaire. Mais celui-ci ayant pardonné à la jeunesse, on a revu Peng Shuai à un tournoi de tennis à Pékin. Ce que la machine avait bien intégré, y compris le score 24 heures avant le début du match, en faveur de l’adversaire de la coupable, ce qui était en réalité le verdict : défaite par 6-3, 6-3.
Les anciens avocats belges tous convertis en politiques, Reynders, Michel, Bouchez sont enthousiastes. Ceux qui se collent encore les causes « pro deo » à zéro balle de bénef sont plus perplexes. Puisqu’aucun jugement n’est équitable en jugement de classe à la belge, il ne peut être que multiplié par une machine. Le risque d’erreur sera plus grand qu’il n’est déjà. Qui sera responsable de l’erreur judiciaire ? En Belgique, cette erreur n’est déjà pas sanctionnée ou si peu, que le public n’en a pas conscience. Qu’en sera-t-il d’une machine ? Faudra-t-il la casser ? La remplacer par une autre aux yeux de tout le monde, alors que dans les milieux judiciaires actuels, cela se passe gentiment entre magistrats et que cela ne se sait pas !
La déshumanisation n’est pas un problème, quand on questionne les membres de la justice à ce propos. La plupart ne savent même pas ce que cela veut dire une justice déshumanisée. Il leur semble qu’on leur fait un mauvais procès.
Une intelligence artificielle ne peut pas remplacer un être humain dans le processus décisionnel, disent les ingénieurs. Les chroniqueurs judiciaires sont d’un avis contraire, ils ont assisté tant de fois à des procès où le juge faisait montre d’une inhumanité complète, qu’ils se demandent si la machine ne serait pas un progrès ?
Le professeur Shi Yong, qui a développé cette IA, sera bientôt l’invité de Pascal Delwit qui souhaiterait une machine intelligente afin de le remplacer dans les prévisions politiques. Ses erreurs et ses fautes de jugement sont telles que même une IA à 20 % de réussite apporterait une importante amélioration dans ses prévisions. Le collège des experts scientifiques traitant de la pandémie se pose la même question.
Le gouvernement pourrait être remplacé par une machine à l’IA, on y gagnerait en clarté et en réponses correctes sur nos peurs et nos inquiétudes. Une machine n’est pas arrogante. Elle ne méprise personne. Au moins, on sait qu’elle ne s’est pas faite elle-même et ne s’en vante pas.
Enfin, si elle perd la confiance du peuple, au moins, on peut la mettre à la casse ! Georges-Louis s’inquiète déjà du prix des burettes à l’huile, de quoi graisser la patte à l’IA.

30 décembre 2021

Hoc est corpus meum.

Déjà le titre augure de ce que pourrait se farcir le lecteur, d’où une hésitation bien compréhensible. Une chronique sans lecteur, pourquoi pas ?
Que s’est-il passé au cours de ces deux dernières années qui fait que nous ne sommes plus, ce que nous étions avant, hormis le fait, évidemment, que nous ayons vieilli ?
C’est un peu l’ambiance du temps de guerre que cette génération n’a pas connue : une Belgique occupée par une armée étrangère. L’occupant est aujourd’hui un virus. Il est partout et nulle part, puisqu’il est invisible. Étrangement, le gouvernement se conduit, à cause de lui, comme s’il était son émanation, puisqu’il prend des mesures sans nous consulter. Il ferme puis il rouvre des cinémas et des bibliothèques, des restaurants et des cafés, sans trop s’inquiéter de ce que veulent les citoyens par les voies démocratiques.
La peur du présent nous empêche de vivre pleinement. On se réfugie dans le passé. Au début de 2019, tout le monde ignorait ce qui allait durablement transformer nos vies. Nous avions nos tracas et nos instants de bonheur ; mais le temps ne se déroulaient pas de la même manière, il n’y avait pas ce petit suspens qui relègue les cancers en deuxième position de nos inquiétudes.
De Port Royal, Pascal transcrivait son ressenti qui pourrait être aussi le nôtre « nous errons dans des temps qui ne sont point les nôtres ».
Pour oublier cette angoisse temporelle, l’homme s’invente des dérivatifs. Les passe-temps choisis diffèrent selon les caractères ; mais ils ont une dimension supplémentaire, ils servent à faire oublier le tragique de notre condition.
La vie est brève, l’ennui l’allonge dit Jules Renard. Avant le virus, la plupart de nos actions étaient du divertissement quasiment obligé : le travail, les sorties, les soirées entre ami, les réunions en famille. Monsieur Bergeret, le double d’Anatole France, y trouvait même les moyens d’empêcher de réfléchir à nos vies, et de nous éviter de nous retrouver face à nous-même. Et voilà que ces mêmes divertissements servent à gérer des angoisses et des peurs, qui sont plus que des suppositions de l’esprit, mais des réalités comptabilisées aux entrées et sorties des Urgences de nos hôpitaux !
Pascal n’imaginait pas après que les hommes aient pu guérir de la mort, en n’y pensant point, qu’ils se trouveraient dans des lieux trop fréquentés par elle, pour l’oublier ; comme s’ils étaient sur un champ de bataille, à piétiner faute d’espace, ceux qui tombent !

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2022 pourrait être l’année bilan pour remettre de l’ordre dans ses peurs et se reprendre en main.
Qu’est-ce qui nous fait croire que quelque chose a changé nos vies, sinon nous fait admettre qu’elle pourrait les écourter ? Nous vivons comme si nous étions immortels, en oubliant que notre vie pouvait avant, comme aujourd’hui, s’arrêter à tout moment. Conséquence : on remet nos projets à plus tard, et en attendant, on gaspille notre temps au lieu de vivre pleinement le présent. Ceux qui sont en bonne santé aujourd’hui le sont de la même manière que lorsqu’ils l’étaient avant.
Comment faire ? Il faut s’écouter, et faire les choix qui sont en accord avec nous-même, de manière à ne pas gaspiller notre temps inutilement, exactement de la même manière qu’en 2019.
J’éviterai le Dasein de Heidegger qui se traduit par « être-là » = l’existence, pour m’appuyer sur Parménide « le non-être n’est pas ». Qu’est-ce qu’on s’en fiche puisque nous sommes dans la catégorie de « l’être est » !
Oui, le covid ça fait flipper. Ça nous fait prendre conscience de l’extrême fragilité de nos vies. Et puis après ? Nous ne le savions pas avant ce nouvel avatar ? Il s’agit d’être capable d’accepter que notre vie telle qu’on la vit puisse se répéter éternellement, avec nos joies, nos bonheurs comme nos déceptions et nos peines. (Nietzsche, Le Gai Savoir.)
Il y a ce paradoxe entre le repli sur soi et la solidarité. Les récentes inondations nous ont révélé le courage des gens et leur solidarité. Mais cette solidarité ne peut qu’être individuelle. Elle consiste à trouver un espace de pensée entre la communauté et soi.
Comprendre le monde et savoir comment vivre sont les éléments à notre équilibre que nous devons retrouver. Nous assistons à une forme de destruction d’un monde : mondialisation, interdépendance, mauvaise utilisation des fonds publics, etc. L’enjeu est la création d’un monde nouveau.
Je pensais en débutant cette chronique décrire ce que ressentent les gens en rapportant ce que je ressentais. Prétention sans doute, d’un vieux prof de philosophie, qui finit toujours par retomber dans ses dadas. Voilà que toute chose allant son cours, c’est d’un fond optimiste que je trimballe en moi que ressurgit et m’émeut à la fois, un texte d’Henry Miller que je recopiai à l’aube de mes vingt ans.
« Ainsi donc, que le monde tombe en morceaux ou non, que vous soyez dans le camp des anges ou le diable soi-même, prenez la vie pour ce qu’elle est, payez-vous-en, et répandez joie et chaos ».

29 décembre 2021

Une droite woke !

À l’affut de la modernité pourvu qu’elle fût d’origine américaine, on sent venir la tendance woke, au sein du gouvernement. Georges-Louis, gardien du temple, est l’éclaireur de cet « éveil » douteux, par les critiques qu’il adresse aux autres et qui le concernent au premier chef. utilisant les recettes du trumpisme, faisant ici du woke sans le savoir !
Les dernières mesures de lutte contre la pandémie procèdent de la même source d’inspiration.
La radicalité politique a le vent en poupe. Le radicalisme permet aux insatisfaits d’espérer un futur chamboulé.
Tout le monde en a vraiment marre. Le covid s’éternise. On dirait que le gouvernement ne sait plus quelles mesures contraignantes prendre pour désinfecter la place et nos consciences avec elle. Tuer définitivement la culture est la goutte de trop. Et que fait l’Auguste en chef du MR ? Il parle d’obéissance aux lois, de discipline, etc. Il est woke en plein ! Il veut « éveiller » cette obéissance par des contraintes ! Son merveilleux relais, Frank Vandenbroucke, fauche avec entrain les libertés tenues pour négligeables et, pire danger, entraîne une partie de l’opinion à les trouver excellentes ! Ce qu’a très bien saisi G-L Bouchez.
La politique ne pouvant pas grand-chose à elle seule, cette radicalité n’est qu’une illusion pour esprit manipulable. Il suffit d’occulter les quelques pauvres artefacts lumineux de la démocratie électives et on y est. C’est le trio de Croo, Wilmès, Lalieux, l’alliance woke pour une radicalité de droite.
Je m’inscris en faux contre l’interprétation du wokisme qui n’y voit qu’un avenir imaginaire et totalitaire de l’extrême gauche, j’y vois surtout la posture d’une extrême droite mythifiant le souverainisme. L’allié naturel de Bouchez, c’est Eric Zemmour. Ce n’est pas Hedebouw.
Le fascisme renaissant renoue avec toute l’Europe.

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Woke y apporte sa petite touche radicale qui séduit l’opinion, le décolonialisme, l’écologisme radical et le féminisme radical. La droite bourgeoise classique suit le mouvement, bouleversée par la perte de ses bases commerçantes et artisanes en état de mort économique, enchantée de ce dérivatif à la morosité des temps qui fait oublier le côté social, pour se radicaliser ailleurs.
Ne nous y trompons pas, quoique de droite avec caution du PS, en sélectionnant certaines injustices, ce gouvernement comme les autres gouvernements de l’Europe, met en place un mantra extrême, précurseur d’un néofascisme, qui permet au monde actuel de donner un sens au moral des populations enclines à la mélancolie.
Alexander De Croo ne vient-il pas de déclarer récemment qu’il se rangeait, peu à peu, au côté d’une opinion rendant la vaccination obligatoire ?
Ce wokisme de droite se vit à l’échelle planétaire. La mondialisation l’impose. Ses réflexions proviennent d’universitaires occidentaux qui considèrent l’Occident dominateur comme l’ennemi à combattre. Comment, en effet, étaler tous les marchés sur les assises d’un monde s’il n’est pas plat et non communicant ? Les outrances nationalistes d’un Zemmour ne l’effraient pas. Au pouvoir, Zemmour déclencherait immédiatement une guerre civile. Il serait destitué dans la foulée. Il est utile dans la mesure où il rassemble une droite dispersée.
La nouvelle radicalité de droite permet d’appréhender les simplismes. L’opposition dominants-dominés a remplacé l’ancienne opposition bourgeoisie-prolétariat de l’idéologie marxiste. Les dominés ne sont plus les travailleurs, mais les fortes minorités extérieures implantées dans la civilisation occidentale qu’il s’agit de forcer à utiliser les codes pour en faire des utilisateurs, comme les autres, de la société de consommation. C’est en ce sens que Zemmour est utile.
Marx fondait ses réflexions sur une analyse économique de la société du XIXe siècle. Le wokisme n’est qu’une somme d’observations sociologiques manipulée par des activistes politiques.
Voilà qui arrange bien la droite libérale jumelée à un PS décadent, woke n’a pas d’idéologie. Pour avoir une vision globale de l‘humanité, il faut revenir à Marx et Engels, contre lesquels la droite a réussi à tisser un voile de moqueries et d’anti-modernisme qui plaît à la génération qu’agite des réflexes hostiles à l’ère mécanique dépassée.
Les savants docteurs consultés à propos de l’épidémie ont aidé à l’élaboration, parfois sans le savoir, par les gouvernants, du durcissement des règles sociales et à la perte des dernières libertés.
La pensée indigente du wokisme a toutes les chances de rester marginale. Elle servira tout au plus à justifier les pots de peintures sur les statues de personnages controversés du passé, à hystériser le mouvement féminin et à permettre aux racistes de couleur de dénoncer les racistes blancs, sans qu’il soit permis à ces derniers d’en faire autant, car tombant sous le glaive de leur propre loi !
Les commerçants périclitant, les artisans en faillite, les gérants dépourvus de gérance, cette partie de la droite en déshérence, soit la petite-bourgeoisie souvent d’extrême droite, met la puce à l’oreille du MR et de ses dirigeants taxés de modérés, mais acquis à l’extrême droite par référence aux événements. Ils y ont vu une opportunité. Ils ont tout bonnement adhéré à ce wokisme d’affairistes paniqués. Le public n’y a rien compris. Aux dernières nouvelles, il est prêt à placer dans des léproseries modernes, les rebelles non vaccinés.

28 décembre 2021

Au cirque divers Paul et Rupo.

Une gauche adaptée au libéralisme de consensus va probablement hurler à l’imposture et au parti-pris ; mais, à partir de certains signes et des difficultés à concilier croissance et écologie, le déclin historique du Parti socialiste « classique » a commencé. Il se déroule sous nos yeux.
Le « Vieux » ne lâche pas facilement le morceau. Il a bien fallu qu’il sous-traite la présidence du PS à plus jeune que lui. Mais attention, la présidence reste en Hainaut.
Avec sa politique un pied dedans, un pied dehors, Di Rupo n’est plus nulle part ! Mais il n’est pas le seul fruit pourri, l’arbre en lui-même est atteint dans ses racines mêmes.
Les réformes statutaires du PS ont toujours été une grande mystification. Les militants convoqués en Assemblée n’ont jamais eu de discussions préalables dans leur Régionale. Les sociaux-démocrates vivent dans un duumvirat. Si bien que lorsqu’un des deux duumvirs traite des militants de gauche de « communisss », la réplique pourrait être « fachissss » sans difficulté aucune de l’adversaire.
Dès lors qu’André Cools ne les supporta plus, les motions et les courants disparurent, Ces petites dissidences internes fomentées par des manipulateurs et des ambitieux ou des réformistes de bonne foi, étaient utiles. Parmi eux, tous les cadres de la FGTB avaient la carte du parti. Rien n’a changé au syndicat, sauf que les titulaires ont de moins en moins d’influence, dès lors que le parti dirigé depuis Mons, s’est détaché du sort des ouvriers pour nourrir des espérances électives côté classes moyennes. Ces courants avaient le mérite dans des débats parfois musclés, de fixer la ligne de conduite du PS pour les années suivantes. On connaît l’état de cette partie de la population terre de chasse de Georges-Louis. Ces deux partis jadis ennemis se disputent aujourd’hui la même clientèle. Hélas ! la classe moyenne inférieure est en voie de disparition.
Le calendrier du congrès du parti n'a cessé d'évoluer vers la personnalisation des enjeux. On ne va plus à un Congrès où il y avait du suspense jusqu’au bout. Le président sortant a son discours de réélection en poche. Depuis deux décennies, l'exercice s'est recroquevillé sur une motion de soutien des caciques locaux, à l’égard du chef reconduit.
La détermination des dates pour les grandes rencontres n’ayant plus de calendrier fixe, le PS à une forme d’éthique hésitante. En faisant voter sur les textes d'orientation, on sabote en fait ce qui fit longtemps le moment-clé, l'apogée du processus des congrès socialistes : la désignation de la direction du parti. Elle portait au sommet l'affrontement pour des textes, une synthèse, une majorité, une minorité.
Au Premier Mai, on constate la terrible désaffection des travailleurs. De l’estrade, jusqu’aux militants clairsemés, il y a plus que les mots : les attitudes goguenardes et l’envie, de s’en aller plutôt que brandir le poing et réclamer plus de justice sociale. Les revendications ressenties par ceux qui s’accrochent encore à ce que fut jadis un parti ouvrier, semblent résolument hors de portée d’un PS libéral.
Le placement de Madame Karine Lalieux dans le gouvernement De Croo pour faire genre « voyez ce qu’on va faire pour vous » au sujet de la revalorisation des pensions, ressemble à un «teen movie» américain. Il manque à madame Lalieux des tresses blondes et des taches de rousseurs. Les derniers militants se prennent en photo, parlent de leurs vacances, oublient qu’ils sont là pour un bilan sans « faiblesse » ! Est-ce test, subjugation du chef ? une militante a embrassé Elio sur la bouche. Il s’est laissé faire à la fois surpris et inquiet qu’on ne décelât chez lui une répulsion des gestes forts de la militante accro !

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Les vents bleus de Mons ont contribué à placer la vie militante en sédation profonde.
Les journaux de gauche ont complètement disparu. La Fondation Renard, organe de la FGTB dans les mains du PS, ne fait plus paraître depuis longtemps sa revue mensuelle. Maryse Ockers qui en était l’inspiratrice, en fut aussi la dernière directrice, après elle, la recette fut perdue. Les publications du PS ont la forme et l’esprit des prospectus électoraux. L'effort programmatique s'est envolé. Et pour cause, le parti s’est aligné sur le MR, selon une recette des grands magasins dont certains s’évertuent à vendre moins cher pour s’intituler au plus près des gens ! La formation est inexistante. Les connaissances historiques sont nulles. Aucune fausse, conscience traversant le ciel, n'échappe en revanche au PS qui s'entiche de toutes les modes et de toutes les vulgates possibles et imaginables.
Il ne serait pas étonnant de voir Paul Magnette devenir Woke. Tout laïc qu’il paraît être, il n’est pas contre la montée en puissance d’une religion autrement plus inquiétante que celle implantée depuis des temps immémoriaux en Europe et qui s’est résignée à un rôle effacé.
Celle qui monte ne l’entend pas ainsi. Ses sourates promeuvent ni plus ni moins une guerre civile future. Si désormais la gauche classique n'a plus aucune chance de briller à l’avenir, c'est parce qu'elle a cessé d'exister comme réalité politique, en dehors de celle, pas très reluisante, de poursuivre une collaboration avec le libéralisme qui boit la tasse dans sa version néo, et Paul Magnette qui joue le grand mamamouchi, pour au moins se refaire une santé ailleurs, chez les croyants !
Depuis longtemps, la supernova socialiste semblait vouée à devenir une naine blanche. Cette petite comparaison astrophysique va bien à un parti qui a été, et même est encore, majoritaire en Région, mais pour combien de temps ?

24 décembre 2021

Vœux de Noël !

Ma claque de tous ces ténors du barreau qui vocalisent en politique, grâce aux meilleurs cachets que leurs prédécesseurs se sont votés et dont ils profitent. Mon compte de ces abrutis du diplôme, Elio, Reynders, Michel, Bouchez et consort, ils quittent une profession hautement qualifiée pour une autre hautement rémunérée. On ne croit pas une seconde à leur vocation, l’amour du peuple, etc.
Ces gonocoques de l’affèteries planqués dans le néolibéralisme me dégoutent au point qu’ils m’encouragent à l’invective, a contrario de mon penchant naturel pour l’indulgence.
Encore une fois, peut-être la dernière de l’année, le programme néolibéral tire sa force sociale de la force politico-économique de ceux dont il exprime les intérêts : actionnaires, opérateurs financiers, industriels, hommes politiques conservateurs ou sociaux-démocrates convertis aux démissions rassurantes du laisser-faire, hauts fonctionnaires des finances, d’autant plus acharnés à imposer leur propre dépérissement que, à la différence des cadres des entreprises, ils ne courent aucun risque d’en payer les conséquences. Ce joli monde tend à favoriser la coupure entre l’économie et les réalités sociales, et à construire ainsi un système économique conforme à la description théorique, une sorte de machine logique, qui se présente comme une chaîne de contraintes entraînant les agents économiques.
Foutre d’étron de la papesse Jeanne, en voilà assez de la gueulante dans les déserts.
Les Bouchez-Georges-Louisristes baguenaudent sous les charmilles du bien-être. Ils vantent leur système comme s’il n’y avait que lui, clament qu’on ne peut s’en passer et refusent même d’envisager la plus minuscule modification de cette merde ambulante (3 millions de pauvres en Belgique). Di Rupo a ressuscité, sous les bravos, l’insulte culte du temps de la guerre froide « communisss ! ».

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Ne voient-ils pas la vie dans la rue ? Ces foutriquets de la dolce vita ne sortent jamais de chez eux ? À compter toutes ces misères pour rien, ces drames extrêmes de la pauvreté que sont les parents qui ne peuvent plus nourrir leurs enfants, n’empêchent pas leur digestion, ne les empêchent pas de dormir ?
Coup de sabre dans l’eau, verbiage de singe vert d’Amazonie, tous les raisonnements extérieurs glissent sur la peau de ces tordus du grand barnum du marché unique, sans les atteindre.
La mondialisation des marchés financiers, jointe au progrès des techniques d’information, donne aux investisseurs la possibilité de comparer de manière permanente la rentabilité des plus grandes entreprises et de sanctionner en conséquence les échecs relatifs. Les entreprises s’ajustent de manière de plus en plus rapide aux exigences des marchés, sous peine de perdre la confiance et le soutien des actionnaires soucieux d’une rentabilité à court terme. Cette navigation à vue des directions financières oriente la politique en matière d’embauche, d’emploi et de salaire.
Georges-Louis qui sait à peine lire et écrire doit quand même comprendre !
Et nous voilà Grosjean dans le règne absolu de la flexibilité, avec les recrutements sous contrats à durée déterminée, les intérims et les « plans sociaux » à répétition, et, au sein même de l’entreprise, la concurrence entre filiales autonomes, entre équipes contraintes à la polyvalence et, enfin, entre individus, à travers l’individualisation de la relation salariale : fixation d’objectifs individuels ; entretiens individuels d’évaluation ; évaluation permanente ; hausses individualisées des salaires ou octroi de primes en fonction de la compétence et du mérite individuels ; carrières individualisées ; stratégies de « responsabilisation » tendant à assurer l’auto-exploitation de certains cadres qui, simples salariés sous forte dépendance hiérarchique, sont responsables de leurs ventes, de leurs produits, de leur succursale, de leur magasin, etc., à la façon d’« indépendants » ; exigence de l’« autocontrôle » qui étend l’« implication » des salariés, selon les techniques du « management participatif », bien au-delà des emplois de cadres. Autant de techniques d’assujettissement rationnel qui, tout en imposant le surinvestissement dans le travail, et pas seulement dans les postes de responsabilité, et le travail dans l’urgence, concourent à affaiblir ou à abolir les repères et les solidarités collectives. (Cette explication est inspirée du regretté Bourdieu.) Pour ces incultes quand même, Bourdieu, ce n’est pas rien !
L’institution pratique d’un monde darwinien de la lutte de tous contre tous, à tous les niveaux de la hiérarchie, qui trouve les ressorts de l’adhésion à la tâche et à l’entreprise dans l’insécurité, la souffrance et le stress, ne pourrait sans doute pas réussir aussi complètement si elle ne trouvait la complicité des dispositions précarisées que produit l’insécurité et l’existence, à tous les niveaux de la hiérarchie, et même aux niveaux les plus élevés, parmi les cadres notamment, d’une armée de réserve de main-d’œuvre docilisée par la précarisation et par la menace permanente du chômage. Le fondement ultime de tout cet ordre économique placé sous le signe de la liberté, est en effet, la violence structurale du chômage, de la précarité et de la menace du licenciement qu’elle implique : la condition du fonctionnement « harmonieux » du modèle micro-économique individualiste est un phénomène de masse, l’existence de l’armée de réserve des chômeurs.
C’est clair, non ? Ne pas en vouloir discuter, c’est s’affirmer l’ennemi du genre humain.
Je souhaite à tout ceux qui ne se réclament pas de ce monde de tordus, un joyeux Noël.

23 décembre 2021

The Star-Spangled Banner of Georges-Louis…

Sauf Bouchez Georges-Louis, personne ne connaît à fond les Américains dans ce pays. Lui, oui ! Il leur voue un culte. Ce sont les inventeurs du néolibéralisme ! C’est tout simple.
On les imite, c’est entendu. On sort d’un Clint Eastwood en s’assurant que l’étui du six-coups est serré à la cuisse par un lacet. On n’a même pas conscience que la musique du film est italienne. On avance au centre piétonnier en mâchouillant un fin cigare mexicain, plutôt on se bleuit la langue avec un bic qui en fait office. On domine. On est américain. On est Georges-Louis.
Mais les films où Clint est fringant ont la belle quarantaine. GLB est en décalage avec la jeunesse qui mate plutôt le japonais animé violent. Voilà vingt-six ans que Clint a tourné « Sur la route de Madison ». Aujourd’hui, c’est un vieux bonhomme qui se balance sur une chaise Kennedy, sous le toit de la terrasse en bois. D’une fenêtre se déploie un drapeau américain. D’un garage attenant on voit le capot d’une Oldsmobile des années soixante.
Georges-Louis devrait oser le Stetson et les santiags, ça lui donnerait l’air d’un vacher mexicain qui a traversé le Rio Grande pour faire fortune, et qui se retrouve à Laramie à soigner les porcs en batterie, dans une ferme d’un caïd de la drogue. Vrai, cet américanolâtre a le profil du peon mexicain.
Joe Biden ne ressemble plus à un winner. Il n’est pas loin de se balancer comme Clint sur un Kennedy, en regardant son chien qui court après Jill, toujours en jambes.
On a maintenu Joe en forme jusqu’après l’élection. Maintenant, on ne peut plus sans le mettre en danger. Reste le maquillage Max Factor, bien étalé sur une peau parcheminée au soleil des lampes à bronzer.
C’est toute l’Amérique, ce type. On le voit à sa marche vers l’hélico présidentiel aux vingt mètres de vaillance et le salut militaire au Marine bombant le torse et toujours impeccable. Si on compare la démarche à celle de Trump, ce n’est déjà plus ça. Biden fait poupée Vernon Seely des années vingt.
Les premiers signes sont apparus sur l’estrade à l’investiture, Lady Gaga toute en froufrous rouges chantait l’hymne que Bouchez ne sait pas entendre sans verser une larme. Biden n’a pas eu un regard du côté de la chanteuse, elle, pourtant, s’offrant à l’Amérique ! Surtout quand elle a levé les bras au final. La fine armature du corsage s’est interrogée. Fallait-il suivre le mouvement ou laisser vaquer les divins seins sous le dessus noir ras du cou de la diva ? Trump fin maquignon eut observé la géométrie des planètes. Biden rien, l’œil de Jill peut-être le lorgnant, juste une souffrance sur son beau visage dont s’inspireront les graveurs pour les médailles commémoratives. La sciatique alors ?
Pas sûr que cet homme-là veuille sauver l’Ukraine, ni épingler un petit drapeau belge sur le bon pays ! Bouchez n’est pas ardent patriote pour ça. L’idéal de notre Mexicain serait plutôt Nixon, abrogeant la couverture or du dollar à Bretton Wood !
Quant à l’Omicron, pendant que Joe disait à ses compatriotes de ne pas paniquer, du moins aux Américains vaccinés, Georges-Louis avait le bruit des offsets dans l’oreille, travaillant jour et nuit à la fabrication du billet vert.

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Jour funeste, après avoir infligé la pandémie à tout le monde, l’Oncle Xi est en passe de faire de la Chine la première puissance industrielle au monde !
Quelle revanche depuis le saccage du 18 octobre 1860 ! Ces voyous de Français et d’Anglais brûlèrent le Palais d'Été de l'empereur de Chine, près de Pékin, après l'avoir pillé. Une des merveilles du monde partit ainsi en fumée.
Biden n’y est pour rien, Eastwood non plus. Qu’importe l’oncle Xi doit venger son peuple. C’est toujours la même rengaine. Le plus fort des États doit montrer qu’il est fort s’il veut le rester. Pour Joe ce fut la Corée, le Viêtnam, l’Irak et le dernier rallye, l’Afghanistan, quatre combats, quatre échecs. Georges-Louis le reconnaît, Joe n’est pas la pointure qu’il eût souhaitée à Washington. Seule sa stature de grand leader libéral belge l’empêche de courir à Mar-a-Lago, le manoir de luxe en Floride dans lequel Donald Trump rabâche de sa défaite du vote par correspondance des démocrates et sa dernière bataille perdue à l’assaut du Capitole, avec Taureau-Musclé, un de ses meilleurs amis. Là, le Mexicain montois eût recueilli quelques confidences et peut être une signature sur un programme du MR, « with my affection to a great Belgian liberal. Donald » !
Qu’est-ce qui peut plaire à ce point au parti libéral chez le Mexicain pour aller à sa bouchérisation complète ?... sinon l’amour de l’Amérique en tant que nation la plus capitaliste au monde !
A part la Bourse de Wall Street, les mouvements du dollar, les coups à faire avec Lockeed, Boeing, la Silicon Valley et comparer l’âge de Warren Beaty à celui de Joe Biden, qu’est-ce que ces fanatiques du MR peuvent se raconter aux réunions à l’étage de la maison mère à Bruxelles, après s’être gaussés poliment de la gare de Mons et de son maquignon ?
Covid oblige, ils font la 66, 4000 km en Harley jusqu’à Santa Monica, en rêve éveillé. Fortement documentés, ils ont vu tous les films de Clint, passé le docu de Johnny. On les voit glissés en buste dans les bureaux depuis la rue, on les dirait à cheval ou à moto, en prise américaine à la Scorsese… C’est pour ça !...

22 décembre 2021

Tous piqués !

Ah ! on est bon !
Voilà plus de deux ans qu’un virus se balade dans le monde sans que l’on sache vraiment si c’est le hasard qui fit la transmission de l’animal à l’homme ou si c’est une erreur humaine dans les processus de sécurité d’un laboratoire hautement sécurisé chinois !
On a bien lancé quelques fins limiers sur la piste, en vain. Xi Jinping fait obstruction.
Le monde entier est au courant qu’au moins trois pays manipulent des virus pour en faire des petits soldats en temps de guerre. Ces dangereux États, USA, Chine, Russie, sont prêts à jurer qu’il n’en est rien, comme Landru jura qu’il n’avait jamais utilisé sa cuisinière à charbon pour consumer ses conquêtes. Il se pourrait que d’autres apprentis sorciers existassent, telle la Corée du Nord. Son patron est capable de tout.
Cela fait plus de deux ans que les gens perdent la boule et les dirigeants leur sang-froid. Cela devrait continuer, sans que l’on puisse déterminer la longueur du tunnel dans lequel nous naviguons à la torche des laboratoires.
Il est vraisemblable que l’infime bestiole ait pris ses aises définitivement. Devenant casanière, elle viendrait nous becqueter comme la grippe à chaque saison froide.
D’ici à ce qu’un savant américain oublie de fermer la porte d’un laboratoire derrière lui, pour qu’un compère de l’omicron se carapate dans nos poumons, à la belle saison, nous aurions l’agenda complet.
Je n’ai jamais compris pourquoi les gens attachent tant de considérations à des professions dont les experts commettent de pareilles fautes.
Vous avez remarqué ? Leurs collègues, chargés d’ouvrir les parapluies en cas de malheur, prennent rarement leur distance des confrères fêlés du chapeau. On se demande si les démons et les anges de ces professons scientifiques, ne sont pas les mêmes personnes, dans une fusion inédite de la perversité et de la bonté !
En sus de ces gens dangereux, il faut compter le pouvoir politique qui navigue à vue sur les conseils de ces dits experts, un œil sur les statistiques, un autre sur les prix Nobel.
Selon les laboratoires Pzifer qui se pourlèchent à l’idée, d’ici l’horizon 2024, la pandémie devrait simplement se transformer en maladie endémique.

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On ne s’est jamais tant bousculé au pinacle des partis pour nous injecter des doses massives d’obéissance civile. C’est toujours au nom d’une grande cause que l’on fait appel soit à nos portemonnaies, soit à notre capacité d’obéissance. C’est au nom de la démocratie et de la solidarité que Vandenbroucke explique à la meute chaque fois qu’il la mène faire pipi dans le square, que nous ne devons plus courir partout, éviter les bars, les restaurants et surtout, voir les gens pendant les réveillons.
Peut-être a-t-il raison cet homme, mais il ignore si à l’ensemble des mesures, il ne fallait pas en ajouter d’autres ou, au contraire, en soustraire ?
Peu importe, c’est tout nouveau pour lui de commander ainsi aux foules. Il doit en éprouver un plaisir fou. Mine de rien, il touche une corde sensible dans une démocratie par délégation, fragile par son système à courroie de transmission. Et si Vandenbroucke et ses pareils n’étaient pas le bon engrenage que fait tourner notre courroie de transmission ?
C’est une première, le système politique n’est plus cet assemblage de partis formant un gouvernement sur un programme de compromis, mais un exécutif qui prend des décisions d’après une source scientifique, externe aux partis de la majorité.
Ce n’est plus une majorité qui s’exprime et commande, mais une source non contrôlée qui propose des mesures à prendre, laissant à l’exécutif le pouvoir de trier et de faire un choix, en notre nom, sans que nous n’y soyons pour rien.
Autrement dit, nous sommes bel et bien à la naissance d’une oligarchie qui se tâte encore. Le pas suivant est clair, il consistera à prendre des décisions unilatérales qui concernent tous les citoyens, comme la vaccination obligatoire au lieu d’être recommandée et vivement souhaitée.
De là à passer des décisions dues à la pandémie, aux décisions économiques sous la double contrainte de l’Europe et de notre Pygmalion, les USA, il n’y a qu’un pas.
Si après ça vous ne voyez toujours pas où on va et que vous ne vous considérez pas comme le dindon de la farce, vous êtes mûr pour une affiliation au MR ou au PS, au choix.

21 décembre 2021

L’Homme inspiré !

Médiocrité des temps ou des personnes ? Les deux, sans doute. L’une faisant l’autre, la conjoncture particulière à la suite de la pandémie y va aussi de son coup de pouce. Ces temps troublés révèlent mieux que tout autre, les défauts de ceux qui nous représentent. Le pire de tous est un laxisme qui pare au plus pressé, qui n’anticipe sur rien, avec la prétention de maîtriser l’ensemble de la gestion du pays. Ce gouvernement a tout d’une gérance dans l’immobilier. Sa plus lourde tâche serait de fournir à temps des rouleaux WC aux appartements.
On a presque pitié à voir ces crétins s‘agiter en nous prenant pour des imbéciles. Comme si nous n’étions là que pour les admirer sans voir leurs secrètes ambitions
Cette vaine agitation fait écran de fumée aux questions fondamentales : les origines et le pourquoi de la propagation rapide des virus dans un environnement étendu à la planète ; le déclin de la civilisation occidentale ; les causes de la transhumance des populations du Sud vers l’Europe ; la cohabitation tumultueuse avec un Islam qui refuse l’intégration, implanté en Europe; la question de la prééminence de la laïcité sur les religions, sans oublier la question sociale, la mère de toutes les batailles.
On ne devine que trop les raisons profondes qui font que ces questions essentielles ne sont jamais débattues sur la place publique. Il faut bien trop d’honnêteté, de force de caractère et d’intelligence, pour ouvrir certains dossiers. On se contente de rappeler l’attachement au pays, à sa culture, à la langue française dans le respect des populations, alors qu’une disposition naturelle à l’hubris donne libre cours aux intérêts personnels, dans tous les trafics et toutes sortes de cultures, dans le respect de toutes les religions, dans le seul but de magouiller sans en avoir l’air.
Très en-dessous de ce haut plateau, vivent les besogneux sans ambition, autre que celle de passer sous-chef en fin de carrière, couche de fond ordinaire, transcendés par le nombre, serviteurs possibles des grandes causes, comme la démocratie (en dépôt de bilan dans de bien méchantes mains) !

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Parfois, perçant la monotonie des jours, un cri se fait entendre, celui d’une voix singulière qui se distingue par son originalité et sa démesure.
Des grandes voix du passé n’étaient pas toujours au diapason de la société qui croyait acclamer ses sauveurs, en ouvrant la porte à ses bourreaux. De Savonarole aux dictateurs du siècle dernier, les exemples sont nombreux. Il y eut moins de grands esprits, comme Jeanne d’Arc ou De Gaulle que d’inspirés dévastateurs.
Produit de circonstance, les inspirés authentiques ne sont pas les cracks d’une camarilla, fabriqués dans l’esprit d’une idéologie partisane. L’ambition est ailleurs. S’ils avaient suivi l’ordre établi, ils eussent été des maîtres écoutés d’une belle carrière, respectés dans leur spécialité. Leur vie se fût écoulée sans anicroche.
Une ambition les hante, dépassant l’ambition personnelle, elle remet du sens à des grands mots qu’on ne peut entendre sans rire dans la bouche de ceux qui les profèrent à tous propos, mais qui dans la leur, reprennent la valeur primitive qu’elle n’aurait pas dû perdre : patrie, civilisation, patrimoine culturel, langue française.
Aussitôt sorti des rangs à délivrer leur message, étonnés eux-mêmes des insultes et des sarcasmes dont ils sont l’objet, ils sont désignés pires ennemis de la Nation, montrés du doigt et vilipendés, quoiqu’ils fassent. Ces inspirés passent pour fous, traîtres à la patrie, néo-fascistes. Beaucoup ne résistent pas et finissent par rentrer dans les rangs où ils meurent socialement des crachats et des insultes.
Parfois, un d’entre eux, passent à travers tout, soutenu par la force de la foule qui parfois fait fi des courants, des partis et des préjugés. Le voilà qui tient bon, habité par la force de la multitude. Et, il arrive à l’emploi déterminant qui permet l’action.
Le plus dur reste faire.
Le pouvoir n’est rien sans la façon d’en user. Le temps est le grand ordonnateur d’évènements. L’élu arrive par étapes successives, à des résultats ou à des échecs.
L’opinion est versatile, la meute des opposants attend le maçon providentiel au pied du mur.
Traînant les pieds, instiguée par les forces du passé, l’administration se rend complice pour renverser l’adversaire qu’elle haït d’instinct, tant il leur est différent et incompatible.
Bientôt, un autre motif d’empêchement contrecarre l’inspiré. Sa démarche de l’homme seul, on la compare à la légende de l’homme providentiel toujours dangereux. Les opposants hurlent au déni démocratique.
On a vu où conduisent ces hommes touchés par la grâce et qui savent tout avant et mieux que tout le monde. Ils finissent par conjuguer et confondre l’amour du bien public et la grandeur d’une Nation avec une vision que plus personne ne comprend, qui devient comme une religion servie par des partisans de l’inspiré-prophète. Le dernier acte de la tragédie est consommé lorsque l’inspiré bâtit son église pour y assembler ses fidèles !

18 décembre 2021

Quelle bouille !

Pendant le très long et fastidieux interview de Macron ce mercredi sur TF1, sommeil garanti. Entre deux sommes, l’esprit s’est mis à divaguer.
Monsieur Legrand, président des Hauts-de-France.
Monsieur Le Charnu, bibliothécaire, président du club des plus de deux cents livres.
Dupont-Aignan, teigneux.
L’Abbé Thyse en couple avec l’abbé Kahn.
Réveil en sursaut, avec une inquiétude, qui sert la soupe à ce prétentieux pathétique ?
Les cire-pompe sont deux, obséquieux, aux petits soins. Empreints de l’immense honneur d’être assis dans le même genre de fauteuil que le roi. Ils se dépensent pour qu’on voie leur reconnaissance.
Rarement entendu un interview aussi lèche-cul. J’ai de la peine pour eux. Avant de reprendre le débit macronien qui file son flux, je leur attribue par bonté d’âme, puisque c’est en différé, quelques questions vinaigres qu’on aura coupées au montage.
Je reprends en marche l’autre qui va son train. Un bilan du quinquennat tout à fait assimilable à une réunion d’un candidat en campagne, mais, bon, le roi électif n’a pas encore dit qu’il se représenterait, même si ça ne fait aucun doute.
L’art de satisfaire tout le monde à propos du Covid. Il a pu rencontrer son dernier représentant, Omicron, pour débattre avec lui et poser un ultimatum pour qu’il retire ses troupes. Il l’a menacé de vacciner des enfants s’il poursuivait l’occupation du territoire. Il est confiant dans la réponse qu’il attend d’Omicron. Il prend alors un ton familier de confidence pour s’adresser au couple de journalistes quasiment à genoux hors de leur fauteuil ? « La vaccination des enfants, elle est souhaitable, mais ne sera pas obligatoire ».
C’est tout lui, ça… un coup d’estoc, puis de taille pour son contraire. Macron, la noblesse d’épée personnifiée !
Il est tellement intelligent qu’il ne peut plus s’adresser qu’à lui ! C’est le seul monarque au monde à avoir osé dire à son peuple « Il y a des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien. », sans que ceux-ci ne le guillotinent sur le champ ! Il sera donc réélu par ceux qui ne sont rien, soit 90 % des Français. Curieux peuple. Plus le roi l’insulte, plus il l’adore.
Le roupillon reprend du service. La tête dodeline. Les yeux se ferment pour s’ouvrir sur l’Affaire Dreyfus. « Monsieur et madame Use ont l’immense joie de vous faire part de la naissance de leurs fils Jacques ».

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La loi de l’emmerdement maximum a été votée par Castex. Bien entendu, Macron n’est pour rien dans son propre speech d’interview. Même les deux journalistes ont appris le texte côté questions, qu’ils ont reçu la veille par une estafette du bureau de Brigitte Macron.
L’interview où va la France devrait pourtant susciter une réponse. Où elle va ? Il n’y a que Macron pour le savoir. Mais il ne le dira pas cette fois-ci. Il laisse quand même sous-entendre que si vous l’élisez une seconde fois, quoiqu’il ne soit pas encore candidat, il sera disposé à vous dire où elle va en 2026. Vous me direz qu’en 2026 tout le monde aura compris, puisqu’elle y sera, « m’enfin » c’est de la bonne ruse du roi tout ça.
La crise des Gilets jaunes me réveille tout à fait. Je vais jusqu’au bout du déroulé argumentaire, pour comprendre que le roi ne compte plus sur ces électeurs-là pour le réélire. Pas un seul mot de compassion pour les éborgnés, les mutilés, les blessés par centaine qui souhaitaient seulement faire part de leur détresse et que le président n’a pas entendu, normal « ils ne sont rien » (voir plus haut).
« Les conditions de la pensée ne sont pas moins futiles, ni moins fortuites, que les conditions d’une charade » a gambergé Paul Valéry dans les années 30. Il avait déjà la prescience de Macron en 2021, quel Génie, l’auteur des Carnets !
Cela me rappelle une envolée lyrique d’un laudateur énamouré de Brigitte Macron sur une chaîne télé s’abreuvant au pouvoir. « L’épouse du président connaît son dû » dit l’ineffable (non ce n’est pas Deborsu). J’ai souvent remarqué que l’art de la contrepèterie sauvait parfois d’ennuyeuses soirées.
« Parfois la foule devient folle » conclut le président sur l’affaire des Gilets jaunes.
Il s’arrête un instant, un gros plan sur son beau visage pétillant d’intelligence nous révèle tout son art d’apparaître sensible au bon moment, alors qu’il s’en fout royalement «…touché, marqué, lorsque l’Arc de Triomphe a été souillé […] J’ai eu beaucoup d’inquiétude pour le pays ».
Le moment fort est passé. La nature reprend ses droits.
Il reste du pauvre auditeur un seul désir, mais tellement puissant : savoir les noms de ces deux enfoirés qui n’ont pas honte de gagner leur argent dans des conditions aussi humiliantes ? Je ne le saurai que le lendemain après avoir trifouillé dans les commentaires de la presse. Retenez bien ces noms, Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin. Si Macron est réélu, ils vont faire un bond dans la hiérarchie de TF1, sinon, ils seront chômeurs.

17 décembre 2021

Le Covid-19 et nous.

Le Covid-19 et ses dérivés nous ont plongés dans une atmosphère d’occupation d’un ennemi en temps de guerre, sauf que l’autorité du pays est restée la même. C’est une sorte de cohabitation entre deux autorités dont on ne sait plus laquelle des deux est au-dessus de l’autre.
Tout ce que l’on sait tient dans la durée de l’occupation qui sera longue.
Tous les coups sont permis de part et d’autre. L’ennemi change de visage, disparaît pour réapparaître plus fort. Ce manège paraît sans fin et nous rend perplexe sur la fragilité de notre nature et notre vulnérabilité.
Le commandement de notre côté doit surtout montrer qu’il maîtrise la situation, que tout est sous contrôle et qu’on va s’en sortir. En deux années de confrontation, cette option est à la base de beaucoup d’ordres, de contrordres et de mensonges.
Les énumérer serait difficile. Il n’échappe à personne que la vaccination de plus de 60 % de la population suffisait à battre l’ennemi, nous a-t-on dits. C’est de la blague. Ou plutôt non, c’est une supposition de plus des scientifiques. Cela suppose qu’ils ne maîtrisent pas leur sujet et cela fait peur.
Le reste est à l’avenant.
Alexander De Croo et les ministres régionaux ne savent pas où ils vont, les scientifiques non plus.
Cela crée d’étranges décisions décrétées nécessaires. Un jour on ferme, l’autre jour on ne ferme plus certains établissements publics, dont les écoles. Le ministre de la Santé Vandenbroucke appelle à faire une chose un jour, pour se dédire le lendemain. On baigne dans l’incohérence.
Un troisième acteur de la tragédie se fait entendre. L’économie du pays tourne un jour à plein et s’arrête le lendemain. Fragile, la classe moyenne rompt dans sa partie inférieure. Les mesures prophylactiques nuisent à ses performances. Alors, on accable un jour un secteur, pour reporter sur un autre les mesures prises.
Le virus se rit des atermoiements.
Le confinement total est une expérience à ne pas renouveler, sous peine de faillite générale. Alors, on ruse avec l’ennemi en alternant les fermetures et c’est comme si on ne faisait rien. On exige le port des masques, mais on les enlève partout où l’on s’estime en sécurité. Et ils deviennent quasiment inutiles. Dans certains métiers indispensables, le port du masque est incompatible. Les enfants en bas-âge qui se rient du virus en sont pourtant les principaux vecteurs. De savoir cela, ne mène à rien, sinon à se trouver sans parade et dans le désarroi.

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L’économie étant libérale, c’est-à-dire quasiment libre de faire ce dont elle pense retirer profit, a insidieusement envahi les services publics, dont les hôpitaux. La notion de rentabilité y avait déjà créé avant la pandémie d’affreux renoncements en lits, soins et personnels.
On aurait pu penser que la guerre contre le virus allait profiter aux services clés des hôpitaux, à savoir les urgences et les services spécialisés dans les infections contagieuses. Il n’en est rien. On a continué gaillardement, encouragé par Georges-Louis Bouchez, à supprimer des lits, à relativiser les besoins et mis sous pression les personnels.
Tant et si bien qu’on se retrouve dans une situation périlleuse pour les malades et le personnel. On postpose les opérations nécessaires pour engager le staff médical dans la lutte contre le virus. Tandis que, poussant les feux, les commerciaux aux commandes poursuivent leurs mesures de rentabilité mettant à cran médecins et infirmières.
Personne dans ce gouvernement n’est capable d’arrêter ce deuxième fléau qu’est l’économie de marché dans sa quête du gain partout et en tout lieu, jouant avec nos vies, poursuivant sans relâche une sorte de danse du scalp jusqu’au-dessus des tombes des victimes.
S’il faut tirer un bilan provisoire de cette deuxième année de lutte contre l’invisible ennemi, il ne peut pas être en faveur des Autorités qui cachent leur effarement en nous mentant. Pratiquement les mesures prises n’ont pas été suffisantes pour casser les poussées du virus. De vague en vague, les infectiologues apprennent des choses plutôt qu’ils nous en apprennent et cela est inquiétant.
Le débat sur l’efficacité des vaccins est permanent. Le débat sur la dangerosité des non-vaccinés n’est pas clos. La protection acquise n’est pas claire. Après trois inoculations de protection, on se pose la question du quatrième. On a beau nous faire savoir que seuls meurent désormais du virus les non-vaccinés, il n’en demeure pas moins qu’il y a aujourd’hui plus d’hospitalisations des vaccinés que des non-vaccinés. Vous me direz, c’est normal, attendu qu’il y a plus de 60 % de vaccinés dans la population, mais cela montre aussi que le vaccin n’est pas l’arme absolue que l’on a vantée pendant tout le temps qu’on l’attendait comme le sauveur parfait. De ce côté aussi, c’est raté !
Enfin, la commercialisation à outrance des produits qui voyagent parfois pendant des milliers de kilomètres avant de toucher les destinataires, est un puissant vecteur de contamination. La question n’est jamais abordée. C’est pourtant de ce seul facteur, que la population mondiale pourrait ne pas se relever et disparaître.

16 décembre 2021

Combattants en fer blanc.
Tandis que le chef de la Région s’est fichu par terre à Mons et que les socialistes ne parlent plus que de ça ; tandis que les libéraux pendus aux basques de Georges-Louis Bouchez attendent de nouvelles mesures contre les chômeurs au bonheur d’être en pantoufles par mauvais temps ; tandis que Prévot se gauchise, Alda Greoli ondoie sur FB en critiqueuse ; tandis que le peuple, estomaqué par Vandenbroucke d’Omicron, n’a plus autre chose en tête ; les Etats sont à Genève pour une discussion éthique sur les robots tueurs, cette nouvelle manière de faire la guerre sans chair et sans os.
C’est une nouveauté. On lance sur le champ de bataille des ferrailles intelligentes munies de tout ce qu’il faut pour étriper l’adversaire. Sauf si l’adversaire en fait autant. Alors la guerre bascule dans un exercice d’ouvre-boîte. Auquel cas, le robot soldat le plus performant serait un décapsuleur hors-pair.
Le vainqueur sera évidemment l’État le plus riche qui met en piste le plus grand nombre de robots.
Henry Dunant, fondateur de la Croix-Rouge n’aurait pu imaginer en son temps, que l’infirmier d’un chant de bataille, deux siècles plus tard, fut un soudeur à l’arc et à l’autogène.
Reste que le débat est plus sérieux que dans le film Woody et les robots.
La perspective d’un déploiement d’armes létales autonomes sur le champ de bataille fait dresser les cheveux sur la tête ! Surtout si l’un des belligérants est équipé et que l’autre ne l’est pas. Une pareille armée rendrait difficile les négociations de paix, puisque la population civile serait anéantie au fur et à mesure de l’avancée de la ferraille belliqueuse.
Pour l’heure, heureusement, ces armes d’un nouvel âge n’existent que dans l’imagination fertile des chefs d’État-major, ainsi que dans l’esprit tortueux des inventeurs. Mais le jour où elles entreront dans l’arsenal militaire, il deviendra urgent qu’elles obéissent à un contrôle humain, comme c’est le cas des avions sans pilote qui tuent à mille kilomètres de leur lanceur.
C’est sur quoi les Etats se penchent à Genève au Palais des Nations.
D’après les commentaires désabusés des journalistes spécialisés dans l’art de la guerre, les discussions sont au point mort. L’intérêt commun semble peu peser face au cynisme et aux égoïsmes nationaux.
Voici le texte sur lequel les délégués auront à réfléchir.
« Les esprits humains exaltés par leurs idées ou doctrines politiques peuvent déclencher et mener des guerres, par définition absurdes. Leur mettre à disposition des armes robotisées et autonomes grâce à ce nouvel outil informatique qu’est l’IA, serait suicidaire pour l’humanité. Il serait donc utile que le DHI puisse préciser que celui (responsables de partis, de doctrines, d’Etats) qui déclenche l’utilisation de ces engins dans les conflits armés en assume l’entière responsabilité et soit punissable. »
Le droit international humanitaire des Conventions de Genève est directement mis en cause. Le DIH pourrait courir un risque existentiel si rien n’est fait pour cadrer, voire interdire, les robots tueurs.
L’intelligence artificielle pose en effet la question d’une programmation des matériels qu’il serait difficile, sinon impossible d’arrêter.

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Déjà les adolphins avec les V1 et les V2 enjambaient, dès 1942, la responsabilité de celui qui enclenche une arme dont il n’est plus le maître. On a fait mieux depuis avec les drones, les robots soldats venant en dernière nouveauté. Vous voyez d’ici le genre, l’armée de robots ayant tout détruit de l’adversaire se retournant contre ses propres lanceurs !
Le choix éthique fondamental de déléguer la conduite des hostilités à des machines fait froid dans le dos. Le moins, c’est de s’interroger sur la nature du progrès. Les ingénieurs conçoivent les projets sans s’interroger sur ce qu’est le progrès ! Ils ne sont pas payés pour ça. Comment intégrer dans le concret des techniques, des considérations philosophiques et éthiques propres à l’être humain ?
L’IA d’un robot-tueur n’est pas encore capable d’assimiler l’œuvre de Kant et de Spinoza. Et quand bien même le pourrait-il, les États-majors le souhaiteraient-ils, eux qui dans le domaine de l’éthique sont au niveau des quadrumanes des zoos ?
Septante années plus tard, on est toujours en discussions sur les crimes de guerre de certains nazis, tant les enquêtes sont nourries par les opinions pour tenter d’établir les responsabilités. Zemmour vient d’argumenter sur l’irresponsabilité de Pétain et du gouvernement de Vichy du sort des Juifs résidant en France.
Avec des robots tueurs pleinement autonomes, comment établir les responsabilités ? Impossible d’incriminer l’auteur des algorithmes, ni l’utilisateur qui se retrouverait dans l’incapacité de prévoir les effets d’un robot tueur. Or un droit humanitaire sans mécanisme efficace d’attribution des responsabilités pénales est un droit sans effet.
Un laisser-faire face aux armes autonomes serait inacceptable. Il ouvrirait le champ de bataille à des hostilités par procuration, à une déresponsabilisation de l’acte guerrier et en fin de compte à une inhumanité numérisée aux conséquences dévastatrices. Au siège du CICR à Genève, on espère que la raison l’emportera. Suite aux leçons du passé, on n’en est pas sûr !

15 décembre 2021

Le bonneteau-business.

Cette semaine, c’est un échevin liégeois du PS qui fait du socialisme pour améliorer son fricot et hisser son épouse dans la hiérarchie d’une école, pour ramener encore plus de flouze dans son escarcelle ; alors qu’on retrouve ce grand idéaliste dans les conseils d’administration de deux sociétés apparemment aux intérêts contradictoires.
Que croyez-vous qu’il advint, après une condamnation en justice de ce grand défenseur du principe démocratique ? Rien que de très banal. Il défend toujours avec acharnement les intérêts des Liégeois, solide comme un roc à son poste d’échevin.
Ce n’est pas tirer sur une ambulance que d’écrire cela, mais sur un tank sur lesquels les balles ricochent et risquent d’étendre pour le compte ceux qui trouvent cette situation « forte de café ».
Ce cas, comme à la télé, est une saga parmi d’autres, tant sont nombreux les postulants à un poste de « dévouement » pour le bien public qui, comme chacun sait dorénavant, commence par soi-même.
Voilà une partie du rouage humain de la démocratie sérieusement grippée, l’abnégation et le sacrifice au service des autres ne sont plus ce qu’ils étaient. Tous les partis touchant au pouvoir et aux indemnités en sont atteints.
Il y a tellement d’exemples du PS, du MR, du CDH et parfois d’Écolo, sans doute parce qu’ils sont moins anciens à la soupe que les autres, qu’il vaut mieux s’en tenir à la dernière ponte judiciaire de la couveuse du PS.
Le business déborde du contexte commercial et déteint sur toute la démocratie. La réussite par l’attrape pognon « là où tu es » de la société libérale a détruit le mur entre le légal et l’illégal. Il a perverti nos délégués. Personne ne le conteste.
Ce qui est contestable, c’est que, le sachant, ceux qui restent honnêtes font mine de regarder ailleurs quand un corrompu tombe, de sorte qu’il se relève aussi vite et la vie continue comme si de rien n’était. Dans le cas présent, le marlou est toujours échevin et fier de l’être.
Il doit bien rester une poignée d’idéalistes à proximité ? Personne ne moufte ! Savent-ils, qu’ils encourent un blâme public, les confondant avec les maffieux et les malhonnêtes ? Auraient-ils, par hasard, un germe corruptible en eux qui n’attend que l’occasion ? Craignent-ils les foudres des plus hauts placés qu’eux dans la hiérarchie du parti, s’ils avaient des scrupules ?
Voilà toutes les questions que le citoyen se pose à la lecture de ce fait divers et qu’il ne se posera pas, par lassitude sans doute.
La difficulté concernant les faits de corruption, de prévarication et de prise d’intérêt dans les métiers exercés par voie élective provient de l’ambiguïté du système dans lequel tout le monde patauge. La plupart de ces faux « protecteurs » de la population sont à la fois juge et partie, sinon d’eux-mêmes, tout au moins de leurs compères en filouteries.
C’est comme si un indélicat avait le pouvoir de choisir « au nom de l’intérêt public » l’emploi où il aurait le plus d’occasions de se sucrer. Pris la main dans le sac, il lui revient presque de juger de l’importance de sa malversation et de s’autoamnistier au plus vite !

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Idem pour les rémunérations suivant les fonctions. Les Régions et le Fédéral sont les organes où sont votées les sommes dévolues à chaque exécutif. C’est celui qui établit le salaire qui le perçoit ! Il n’y a aucun recours à cet arbitraire dès lors que tout est dans les attributions des élus de la Nation !
Le cercle vicieux est bouclé. Le public est en-dehors. Tous les coups sont permis. La démocratie à géométrie variable est passée par là.
Le gros bon sens du public voudrait que l’avenir ne soit plus encombré de ces fripouilles qui nous déshonorent en salissant la démocratie. Mais comment s’en débarrasser, puisque tous les partis en comptent par dizaines aux plus hauts emplois ? L’exemple de Vandenbroucke est significatif « ministre il a été, ministre il restera ».
Il y aurait bien un moyen par voie référendaire de revenir sur les émoluments de cette nouvelle classe moyenne que notre pusillanimité fait prospérer, en rétablissant une nouvelle hiérarchie des salaires. L’ancienne avait été conçue de façon généreuse, pour que la tentation de voler le citoyen n’effleure pas les consciences. On voit bien que ce concept est un échec. Au contraire, cette générosité à fait exploser chez nos élus, l’amour de l’argent qui tenaille presque tout le contingent de « dévoués ». Plus on en croque, plus on en veut croquer, semble-t-il !
Cette initiative restera évidemment lettre morte. Vous voyez d’ici un ministre à quatre mille euros par mois maximum et l’échevin d’une grosse commune à deux mille cinq ! Ce serait l’émeute dans les partis.
Que l’on prenne garde pourtant qu’un super prédateur auprès duquel un Stéphane Moreau n’est qu’un besogneux de la joncaille, ne mette tout le monde d’accord, en laissant les caisses de l’État à poil après avoir fait cocu tout le monde.

14 décembre 2021

Ils criminalisent l’ONEM !

On dit le public sans mémoire. Les personnages de l’opéra bouffe du gouvernement n’en sont pas mécontents. Ils peuvent retrouver la popularité perdue quelques années auparavant, après avoir défrayé la chronique judiciaire ou être l’auteur de lois impopulaires.
Il y a même des ministres qui cumulent justice et lois, revenus en force, par la magie d’un coup de com d’un président de parti
Frank Vandenbroucke est de ceux-là.
C’est ce personnage balzacien qui fit brûler – dit-il – des brassées de billets de banque qui se trouvaient sans explication plausible dans les coffres du SP, lors de l’affaire Agusta. Il dut démissionner pour le coup, sans autre sanction. Ministre régional flamand de l’Emploi, Frank Vandenbroucke est aussi le père, tristement célèbre, du plan initial de chasse aux chômeurs. Il souhaitait, fier de lui, l’appliquer à tous les chômeurs, les plus de 50 ans compris. On lui doit la transmission aux Régions de l’essentiel des outils de l’activation, dont se délecte Georges-Louis Bouchez. Vandenbroucke est actuellement le populaire ministre de la santé.
Ce petit meurtre entre amis socialistes s’était perpétré au début des années 2000, Frank Vandenbroucke formait avec les Johan Vande Lanotte, Patrick Janssens et Steve Stevaert, un quatuor qui donna au "socialistische partij" (SP) un ton et une dimension dont Di Rupo se montra jaloux lorsque, premier ministre, il permit à son successeur, Charles Michel, de poursuivre son œuvre dans la restriction des droits au chômage des jeunes chômeurs, en mâchant le travail par une loi.
La dernière complainte de GL Bouchez sur les chômeurs qui gagnent trop et les paresseux qui restent chez eux devant leur écran plat, cadeau de l’État, plutôt que chercher un emploi, s’appuie sur les lois imaginées par des socialistes bien d’accord avec le boutiquier libéral.
Le but des mesures de contrôle que GLB veut ajouter aux anciennes de ses amis du PS, est bien de forcer les chômeurs à accepter tout type d’emploi, même si celui-ci est à durée très déterminée. Les agences intérimaires ont bondi sur l’occasion et rédigent aujourd’hui des contrats journaliers ! Elles téléphonent parfois le jour même et le demandeur d’emploi est obligé d’accepter sous peine qu’aucune offre ne lui soit plus proposée. De plus en plus d’employeurs demandent aux agences de réaliser les engagements et le contrat intérimaire sert de période d’essai. C’est maintenant une pratique devenue courante dans plusieurs secteurs, notamment dans celui des grands magasins. Il n’est pas rare de rencontrer des personnes qui travaillent depuis un an ou plus pour la même société en contrat intérimaire. Cela permet à l’employeur d’utiliser les travailleurs comme il en a envie. Certaines semaines, ceux-ci ne seront utilisés qu’une seule journée tandis qu’une autre semaine, si le besoin s’en fait sentir pour le patron, les travailleurs presteront beaucoup plus.
Pour lors, les employeurs ont une épée de Damoclès, qu’ils brandissent au-dessus de la tête de leurs victimes. Ils n’ont qu’à dénoncer leur manque d’appétence pour le travail, leur arrivée tardive ou leur absence injustifiée à l’ONEM qui convoque, joue les pères fouettards au nom de l’entreprise et sanctionne !

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Ces personnages politiques qui nous gouvernent ont dénaturé un service public, l’ONEM, qui favorise les intérêts privés et précarise les conditions de vie et de travail des plus pauvres de nos concitoyens. On voit où Bouchez veut en venir : imposer un marché de l’emploi de plus en plus précaire, afin de diminuer au maximum le coût des salaires et d’augmenter la flexibilité du travailleur. Sous la double pression d’une partie de l’opinion et celle exercée par l’ONEM, le président du MR voudrait pousser les demandeurs d’emploi à penser qu’ils n’ont plus d’autres choix.
La dernière mouture sortie de l’imagination répressive des gouvernements PS-MR, le plan d’accompagnement, est une infamie supplémentaire infantilisant le chômeur, pour mieux sanctionner et culpabiliser. Le ruffian au service des bourgeois, Bouchez, a sauté sur l’occasion.
Georges-Louis est un cas contenu en psychiatrie dans les troubles compulsionnels. Ces propos sont de la provocation. C’est un ramassis populiste basé sur des préjugés. Le chiffre de 200.000 chômeurs wallons, cible préférée du libéral n'a pas beaucoup de sens. Dans l'ensemble, il y a moins de postes à pourvoir qu'il y a de demandeurs d'emploi.
Mais, il a pour lui la mauvaise foi, les rumeurs qui feraient du chômeur un assisté de luxe, alors que la moyenne des allocations perçues est très en dessous du minimum de pauvreté.
À suivre le même raisonnement, Bouchez serait, cependant, un assisté d’État percevant une allocation très élevée de sénateur coopté, pour un travail qu’il ne fait pas.
Ce type, c’est notre Pénélope Fillon, avec l’avantage qu’en Belgique, l’indélicatesse des personnes d’influence est honorée et non pas dénoncée ! Les bourgeois l’adorent, jusqu’à ses victimes. C’est un peu con, que voulez-vous, on est comme ça en ce pays, ballot et bon enfant.

11 décembre 2021

Ça coince au PS !

Je ne peux imaginer que le combat soit perdu à gauche, malgré la trahison du part socialiste qui s’en est allé manger dans la main des libéraux. Depuis cinquante ans qu’ils nous ont humiliés en baissant leur pantalon, c’est un coup dont les gens ne se remettent toujours pas.
Bien sûr, maître des emplois administratifs à Bruxelles et en Wallonie, ce parti draine encore des dizaines de milliers d’obligés. Tous leurs militants, certains vieux de la vieille de l’UC, la Mutu, la FGTB gueulent toujours contre le système économique auquel adhère pourtant ce parti, déchiré, meurtri, abîmé par ses chefs. Que serait-il arrivé de l’État bourgeois si, même bien avant Cools, il avait tourné le dos aux épiciers libéraux qui tiennent toujours le pays en 2021 ?
La Belgique aurait-elle adhéré à l’Europe dans sa version commerciale et sa vassalité à l’Amérique ? Le pays se serait-il durci contre l’éparpillement de nos savoirs et de nos industries là où les salaires sont des insultes aux travailleurs ? Aurait-il refusé les ventes au rabais à des étrangers de ce patrimoine industriel aujourd’hui à vau-l’eau ?
Nous ne le saurons jamais. Mais, le passif est lourd à porter par le tandem Magnette-Di Rupo.
Il est possible que le respect des statuts dans l’optique de la lutte des classes aurait été tout ou en partie abandonné par le peuple des Trente glorieuses avec ou sans le PS. Les dirigeants l’ont sans doute pensé avant d’instrumentaliser le Congrès dans ce sens. Mais, je suis persuadé que s’il s’était maintenu dans le droit fil de ses statuts, il serait en train de se refaire une santé aujourd’hui. Le PTB n’existerait pas et Hedebouw en serait, sans doute, le président régional, au lieu de l’intrigant Frédéric Daerden.
Mais, ne refaisons pas l’histoire. Ce serait trop simple.
L’avenir nous le dira : le PS paie chèrement ses trahisons, au point qu’il pourrait presque disparaître ! Pourquoi pas, devenir un parti minuscule comme son homologue français, obligé de vendre son siège de la rue Solférino, pour payer ses dettes, avec la perspective d’une madame Hidalgo, candidate à la présidence du pays avec 3 % d’intention de vote !
Le parti de Magnette, encore majoritaire en Wallonie est aux taquets. Plus le libéralisme en fin de parcours devra exercer une pression sur le peuple pour descendre avec lui, marche après marche, les restrictions, les bas salaires et l’inflation qui reprend d’une main, ce que les autorités donnent de l’autre, plus le PS se trouvera mal dans sa collaboration avec le MR.

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Le corps électoral belge est un ventre mou qui se croit toujours en démocratie. On fait ce qu’il faut en haut-lieu pour que cette hallucination collective reste le plus longtemps possible dans la tête d’une majorité d’électeurs. Il n’y a rien de plus imprévisible que l’avenir du corps électoral. Il pourrait se laisser aller à un coup de chaud, le jour où il s’apercevra qu’aucun parti au pouvoir ne le défend.
Il fut un temps ou le discours de Di Rupo passait dans une société individualiste. À savoir qu’un jeune pouvait tirer son épingle du jeu. Une infime minorité en a profité. Il est clair que le gros de la troupe est restée sur le carreau. Diplômé, non diplômé, génie incompris ou débile léger, tous chair à produire et si ça tourne mal, chair à canon, pour enlever le goût de la révolte à la multitude.
Ce qui est détonant en ce décembre 21, ce n’est pas le spectacle d’un PS déchu, mais l’effondrement des classes moyennes commerçantes et artisanales, minées par la concurrence des grands groupes et les mesures anti-covid, dans une Europe apeurée par une grippe-bis prémices peut-être de la venue d’un nouvel Ebola mondial !
Les commerçants plus que les artisans ne peuvent pratiquement plus se défendre contre le commerce en ligne et les grandes surfaces.
C’est la fin des plus chauds fans du capitalisme. Le bourgeois d’entrée de gamme fait faillite, se suicide parfois, dans la rue, devant les rideaux baissés de son magasin, sans que ça étonne les passants !
On est saisi de la vitesse de la mue.
Où vont ces déçus du MR et du PS ? ...aux partis non gouvernementaux pardi ! C’est une bombe à retardement. Il est même possible que le MR comptant se nourrir de la dépouille du PS, fasse le premier, les frais de la disparition de la classe moyenne inférieure. On aurait alors le spectacle des partis traditionnels sur les rotules. Ce pays serait proprement et définitivement ingouvernable !
Sortiraient du bois les racoleurs de l’Union Européenne pour aider hâtivement les nouveaux minoritaires à mettre au point des lois d’exception, faisant passer une démocratie bancroche, à une oligarchie des chefs.
Nous serions dans une impasse aux relents dictatoriaux. Les chefs dès le début des insurrections durciraient leur pouvoir au nom de l’ordre et de la sécurité… On connaît la chanson. Notre voisin Erdogan pratique cet exercice entre dictature et démocratie, depuis le putsch des militaires. Avec un pareil expert à ses portes, l’Europe aurait son modèle. Les socialistes disputeraient au MR la nomination du führer. Les gens entreraient en résistance…

10 décembre 2021

Des assis et des couchés.

L’épidémie révèle beaucoup sur un état d’esprit largement partagé, celui d’une crainte irraisonnée qui nous fait tomber, oisillons craintifs, sous la coupe des créatures politiques qui croient en leur destin, celui de nous réduire à leur volonté.
Et ça marche. On a cru revenir aux dénonciations anonymes des mauvais jours et des mauvais belges, pour dénoncer aux Autorités des inciviques qui vivent sans masque et se moquent de la vaccination. On n’a pas osé, pas encore, on n’est pas prêt… peut-être une question de semaines, le temps de modifier son écriture, d’acheter du papier à lettres avec des gants, de ne pas mouiller de sa salive le timbre-poste, toute une technique qu’il faut mettre à jour.
Les Conseils de crise du fédéral au régional sont des parodies d’organisation sanitaire. On sait dans quel état ce régime laisse les hôpitaux et cela au nom de la rentabilité, chère à l’économie libérale.
Autrement dit, les premiers propagateurs de la maladie, ce sont nos élus, par l’absence de soin qu’ils portent aux malades des hôpitaux en laissant se dégrader les locaux et les relations entre direction et personnel. Les braconniers deviennent garde-chasses. Dans l’ordre des choses, disait ma grand-mère, qui ne pensait tout de même pas que les meilleurs juges fussent les assassins !
Que nous disent-ils, ces chouchous de la démocratie ? Les gestionnaires des hôpitaux sont tenus à la rentabilité, au même titre qu’une fabrique ou qu’un supermarché. L’hôpital est devenu un haut lieu de la performance de l’acte médical rentable. Le malade est un produit auquel on consacre un certain temps au prorata de l’importance de la maladie. Les dépassements sont des « fautes » professionnelles que les directions sanctionnent.
C’est ce que Georges-Louis Bouchez appelle la réforme des hôpitaux !
En sus d’un hôpital en déshérence, les conseils sous la responsabilité d’un quatuor (de Croo, Vandenbroucke, Di Rupo, Jambon) s’appuient sur des rapports d’experts pour le moins contradictoires. Faire le point sur une situation à évolution rapide est toujours aléatoire. Les experts se contredisent et se livrent à des conflits publics qui les rendent suspects.
Mais le public qui croit en l’immanence des élites, veut des instructions précises et des disciplines pour frapper les incrédules. Alors que nous subissons les mesures d’un gouvernement qui ne sait pas où il va, ni comment il conviendrait le mieux d’aller. Nous prenons tout pour argent comptant. Nous attendons avec impatience les premiers coups de pied au derrière !
Le gros du public est convaincu qu’une précaution est toujours bonne à prendre, le voilà presque fâché contre le gouvernement qui n’en prend pas assez. Contre-pied au chœur des pleureuses, les non-vax déroulent les contradictions de deux années, les discours lénifiants parfois, optimistes souvent, tous contradictoires et qui donnent à penser que le gouvernement travaille à vue et ignore que, ce qu’il instaure, aura ou n’aura pas de conséquence.

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L’année dernière, la panique de la deuxième, puis de la troisième vague avait mis le pays en sommeil économique. Une léthargie semi-profonde avait fait perdre des milliards à l’économie. Cela avait semblé efficace et le virus fut stoppé momentanément dans sa progression.
Mais la fermeture des établissements publics, des écoles, des ateliers et bureaux à grande promiscuité, si elle s’est avérée efficace, la société libérale ne peut pas se la permettre une seconde fois. Conclusion, Vandenbroucke dans son hystérie combattive sait bien que tout ce qu’on fera, sera comme un coup d’épée dans l’eau, puisque la seule mesure donnant de vrais résultats ne peut plus être prise !
Comme il faut bien aller dans ce sens, les lampistes des discothèques, des salles de réunion, certains théâtres, les maisons de jeunes, les marchés de Noël, etc. devront baisser les volets, tandis que le virus pourra circuler librement dans les entreprises et même dans les aéroports, comme Zaventem et Bierset, sans qu’il soit organisé un dépistage sérieux.
Le public ne voit pas qu’on le promène.
La presse, propagandiste de l’ordre établi de toujours, lui fournit matière à encenser les décideurs. Le public, soumis à une dictature molle, aime ça. C’est effrayant !
Bien entendu, le vecteur du virus, celui qui le transporte de ville en ville, de pays en pays, d’un continent à l’autre, c’est le système qui fait du monde un village. Sa responsabilité n’entre en ligne de compte que pour globaliser les chiffres de l’OMS. Jamais pour convenir que l’économie porte ouverte est le facteur principal de propagation.
Ce va-et-vient mondial porte aussi un coup l’écologie. Jamais les 27 de l’Europe ne font le rapprochement entre libéralisme et pollution. La cause de l’économie libérale est sacrée. Tout qui ose la mettre en doute est traité de « communisss ».
La société occidentale, vouée tout entière à l’économie libérale, périra donc avec elle, engloutissant notre civilisation, les gens et le virus.
En attendant le jour où nous nous apercevrons que nous nous sommes conduits comme des imbéciles, le « bon » public poursuit sa chasse aux sorcières, par instinct et connerie héréditaire. L’histoire des Marseillais à la peste noire de 1720, se répèterait-elle ? Les riches s’enrichissent, les pauvres sont bons pour mourir.


9 décembre 2021

L’Internationale, en fin de compte.

Ah ! la vie est bizarre. Il n’y a plus qu’à dire qu’elle finit toujours mal. C'est l’asservissement à l’inexorable de penser cela. On se voit à l’aube, la boîte à tartines sous le bras, s’en aller bosser, si l’on peut, ou satisfaire aux exigences du chômage, piteusement expliquer à l’employée qui vous reçoit, que les temps sont durs et que vous êtes prêt à aimer n’importe quel patron qui voudra de vous.
Sans le savoir, vous humiliez la préposée qui a votre dossier devant elle, ancienne chômeuse elle-même, repêchée et sortie de sales draps, grâce à un concours de circonstances plus important que son diplôme HEC. Elle aussi s’était aventurée à aimer n’importe qui pourvu qu’on l’embauchât.
Depuis le temps qu’elle a choisi son rembourré à côté du chauffage central, elle ne discute plus avec sa conscience. Elle vous sanctionne pour sauver son emploi ! Ne lui en voulez pas. Ils sont des milliers dans son cas. Comment croyez-vous que ce système fonctionne ?
Mais non, chaque jour nouveau est un jour de mise au point, un jour de combat…
C’est une société qui vous ignore. Vous n’êtes pas le seul à être méprisé. Qu’est-ce qui vous empêche de l’ignorer aussi ? Votre talent, vous en avez-un parce que tout le monde en a un, ne peut pas vous aider à aimer la vie par un travail agréable puisque vous le savez bien, on n’engage pas les artistes, les bons bricoleurs, les collectionneurs, les méticuleux, les habiles à tout et les intellectuels. On n’engage que des bras qui font encore ce que la machine ne peut pas faire, des cerveaux réduits à l’état de comptable puisque les six chiffres sur des fûts de bière frappés dans le chêne sont illisibles par l’électronique d’un capteur, qu’entrer et sortir d’entrepôt-glacière endommage les moteurs des charriots et qu’enfin remplacer les rouleaux de papier dans les WC de la direction ne peut pas se faire par la secrétaire.
Vous voyez d’ici la monstrueuse déperdition des capacités et l’impitoyable distance entre ce que vous aimez faire et ce que vous faites !
Certain matin, je me lève en me disant qu’il faut absolument que je fasse quelque chose pour faire comprendre aux gens du dessus que les gens du dessous en ont assez des directives et des raisonnements dans lesquels vous ne comptez pour rien.

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Ce qui m’exaspère le plus, c’est l’emballage dans lequel nous marinons tous et qu’ils appellent la démocratie, au nom du principe de respect du plus grand nombre, d’un consensus général soi-disant incontournable, etc. Alors que nous savons comment la machine à broyer fonctionne, et comment certains pour y échapper entrent en délinquance ou se suicident.
Délinquant ? pourquoi pas après tout, plutôt qu’aller se pendre dans un réduit obscur pour ne pas gêner les gars de la morgue. Mieux, rester libre dans sa tête et envoyer tous les salauds au diable, c’est le réflexe de survie qu’il faut avoir. Militez, si vous le voulez, dans un parti que le pouvoir n’aime pas.
Mais surtout ne pas se pointer au boulot, accomplir des tâches répétitives et imbéciles, toujours dans l’angoisse de déplaire et de se faire virer par un salaud de l’étage du dessus. Pire encore, finir par devenir l’automate complaisant qui arrive à aimer ce qu’il fait, à en faire une sorte d’idéal du rien et ne pas tarir d’éloges aux réunions de famille sur son travail ! Et dans un geste d’orgueil, le pauvre type montre son bien, sa maison, ses meubles, son jardin et qui a fait de lui ce qu’il est : un parfait bourgeois.
J’ai cru longtemps que tournoyer dans des salons où l’on papote du genre Facebook, se faire des amis qu’on ne voit pas, pouvait être une chaîne raffermissant les volontés et ainsi exprimer tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Sous le pseudonyme de Richard3, j’ai même fermé les yeux sur les utilisateurs sans imagination qui me piquaient des textes sans autorisation, dans une sorte de complaisance qui pouvait faire avancer le schmilblick.
Il faut payer pour s’y faire beaucoup de lecteurs et avoir de l’audience. Sinon, vous tombez sur des gens semblables à vous et pourtant différents, avec des égos qui font de l’ombre au vôtre.
En-dehors de se montrer hostile et destructeur à son petit niveau, il reste la question d’adhérer à une vraie opposition structurée, un parti politique en-dehors des structures d’un État libéral, d’une pseudo-gauche à une droite affirmée.
Il n’y en a pas beaucoup.
Adhérer empêche de sombrer dans la déprime. Militer redonne le sentiment de se rendre utile à une cause que l’on défend, d’exister enfin…
J’ai l’impression que par le cheminement de la pensée, j’en arrive à me faire propagandiste, moi qui ai toujours eu les pires difficultés à me convaincre d’abandonner le chichi du détail, la nuance subtile pour intégrer un groupe et chanter l’Internationale, le poing levé, sans me trouver mal à l’aise, des fois que là-aussi, je risquais d’être baisé.

8 décembre 2021

Les patrons (1) et nous…

C’est la première fois que les patrons de la Belgique ne nous vendent pas l’avenir resplendissant du progrès libéral. C’est aussi la première fois, faute de distribuer de la joie gratuite dans les chaumières, que Georges-Louis attaque Jambon, Magnette et même De Croo, en public, jetant des soupçons sur la capacité d’action du gouvernement.
Le teigneux montois n’a pas tort. Les patrons de la Belgique ont tout faux !
Au siècle dernier, il y a moins de trente ans, un tel bide des autorités se serait passé dans les grèves et les émeutes. Il y aurait eu quelques blessés graves et le gouvernement aurait mis de l’eau dans son vin.
Aux élections suivantes un patron chassant l’autre, celui-ci aurait été plus conciliant en lâchant quelques centaines d’euros par an et par salaire, aussitôt reconvertis en dollars chez Apple et IKEA (à ses débuts) par le bénéficiaire.
Aujourd’hui rien. La gauche tendance Rupo n’existe plus que dans la composante libérale gouvernementale. L’autre gauche est exclue d’avance, éliminée par les tenants du pouvoir qui se tiennent les coudes et ne veulent pas voir « ça » trop souvent, même houspillée, chez Deborsu. On invite bien quelques spécimens dégrossis « par les études libérales faites » pensent-ils sans l’oser pouvoir dire. Même ainsi, c’est insoutenable, des staliniens et compagnie. C’était bien la peine de faire de hautes études !
Le public ricane. En gros, il ne croit pas être berné par les patrons qui sont complices avec lui. Les cocus sont en fratrie avec les amants pour « Brigade criminelle », l’épisode suivant.
Grâce au Covid, les patrons turbinent à la restriction sur le niveau de vie, les libertés individuelles, les masques à partir de six ans. Le public fait semblant de n’avoir pas entendu, mais il obtempère. Il est emballé par les partis américanisés depuis 45. Il est woke aujourd’hui, autre chose demain pour être à la mode. Confiant dans un futur redressement, il croit aux mesures contre le Covid, bientôt virus anéanti par les laboratoires américains, pour un retour rapide à la croissance et le bonheur de saccager l’essentiel, au nom du superflu libéral. L’idéal s’appelle désormais « comme avant » !
Ce public, très ému officiellement par le dévouement des ONG, le sauvetage en mer des pneumatiques de la misère, mais secrètement inquiet du paquet de gens que ça fait en plus chaque année, établissant une corrélation entre la perte d’un certain standing avec la soupe populaire réanimant ces nouveaux citoyens, il voue un amour honteux mais secret, depuis peu à Eric Zemmour.

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Le public regrettait déjà avant, les partis bien tempérés d’une politique trouvée sur les magazines américains. Il ne veut pas croire au déclin. Il est comme Georges-Louis, il rêve de la 66 en Harley pour traverser les usa, la patrie d’adoption !
Les patrons ne le dissuadent en rien. Plus tard il comprendra, mieux cela vaudra pour tout le monde.
Les espoirs de l’autre siècle ne sont plus permis. La bagnole à vingt ans, la maison à quarante, marié trois enfants à cinquante, en cause le chômage, les bas salaires, la drogue et l’avenir qui part en sucette d’une Amérique qui ne nous aime plus.
Le temps du salarié qui faisait vivre femmes et enfants de son seul salaire est révolu. Même en couple à travailler dans les petits salaires, il n’y arrive plus.
C’est ça le progrès.
Les patrons conviennent que ne pas croire à ce qu’ils disent confère une valeur supplémentaire à leurs divagations. Ils ne sont jamais aussi sincères que lorsqu’ils savent qu’ils mentent.
Georges-Louis et sa bande savent, eux, que c’est fini, que la baudruche se dégonfle.
Ce qui les fait persister ?
Ils sont persuadés que la bête ne va pas crever tout de suite, qu’elle aura encore de beaux restes dans vingt ans. Il faudra cependant d’ici là rester en position d’en croquer. Ce ne sera pas facile, plus ça grouille de misère dans les rues, plus un audacieux risque le tout pour le tout. Il trouve un truc inédit qu’il met aussitôt en pratique, un truc pour aller dîner avec les patrons en terrasse. Il y a des chances qu’il se fasse cueillir entre deux étages par un agent de sécurité, mais il s’en fout. Il n’a rien à perdre. Il est exactement dans le même état d’esprit qu’un Guinéen de Calais qui se planque entre les essieux d’une semi-remorque pour le jackpot en Angleterre !
Les patrons parlent entre eux de cette éventualité. Le peuple doit conserver sa vertu jusqu’au bout.
Ils bradent la culture à tout venant faisant de l’européenne un souillon mâtiné de Soleil Levant et de prousteries chinoises, mêlant l’Histoire des Gaules à la pensée Aztèque. Ils se conservent les fines répliques, les théâtres, les La Bruyère dépassant Saint-Simon (le duc) en digressions savantes.
Ils rient de bon cœur aux quelques répliques de Tôa, du regretté Sacha Guitry. « On avait recueilli un chimpanzé tellement malingre qu’on le croyait sur sa fin. On le nourrit de bananes, de mets fins, de choses délicates. L’animal survécut. Les forces revenues, il finit par casser la gueule à la bonne ».
Les patrons prennent la pièce de Guitry très au sérieux. Ils nous laissent dans l’anémie travailleuse. Ils adoreraient des phtisiques allant au travail jusqu’au dernier jour.
Depuis Tôa, ils y veillent.
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1. Patron - Personnage politique important. Dans l’antiquité, ancien maître d’un esclave affranchi. Protecteur d’hommes libres de conditions inférieures appelés « clients ».

7 décembre 2021

Morte saison.

Une sorte d’abêtissement général plane désormais sur toutes les spéculations mettant en scène l’humain dans « sa » société de consommation. Masquer des enfants aux écoles à partir de sept ans procède de ces imbécillités des élites qu’on rencontre à chacune de leurs décisions. Mais, s’il n’y avait que celle-là…
2022 dans moins d’un mois partira très mal.
Le néolibéralisme en quête de rationnel, poussé jusqu’à l’absurde, parachève de détruire les services publics, en même temps qu’il s’attaque à la démolition de l’hôpital.
L’université codifie désormais les faux rationalismes des entreprises du futur. Les libéraux bouchérisés nous bercent de leur délire de promesses d’innovations électriques qui nous sauvera des désastres climatiques.
Les solutions que le néolibéralisme compte apporter, finissent en petites pannes, préambules de la grande, l’irréfutable, quand les discoureurs n’auront plus d’argument et que notre américanisation ne sera que le hochet de Georges-Louis Bouchez.
Il ne sera plus question d’éteindre la pandémie par une nouvelle panacée inoculée en une prise. L’évolution sociale sera au point mort. L’universelle culture aura achevé la nôtre, submergée par les ukases religieux et coutumiers des autres.
On verra poindre alors un nouveau mode de vie qui n’aura plus rien à voir avec celui que le capitalisme nous promet tous les jours, sans que nous n’en n’ayons jamais vu les prémices.
De l’éco-anxiété à la nosophobie du virus qui tue, nos carriéristes politiques opposent une tarte industrielle de leurs mauvaises farines, tandis que le capitalisme éco/noso responsable reste intouchable et hors-débat.
A bout de baume réparateur, on recode le générationnel comme les lieux de commodité au fond du jardin, sommés d’y admirer les fèces de nos élites. On en appelle à l’avenir de nos enfants oubliés par les gérontes responsables, alors que le père de famille a dans sa tête supprimé l’aïeul positif à la maison de retraite. À défaut, Vandenbroucke et madame Désir masquent la jeunesse. Voilà qui donnera pour l’avenir du boulot aux psychiatres.

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La dette publique rejoint le recodage générationnel dans les abris du Parlement de l’ignorance. On ne pense plus lutte de classe, mais lutte de générations. On oublie l’hôpital pour avancer les chiffres d’hospitalisés dans les unités de soins intensifs. On parle partout de saturation, dans les CPAS, les centres de l’ONEM, les prisons et les hôpitaux, sans relier la politique libérale de ses baratineurs à une société qui se délite. C’est une reddition constante du néolibéralisme, une sorte d’aveu que les dés sont pipés et qu’on ne pourra jamais changer l’ordre des choses. Si bien qu’on se demande à quoi sert la démocratie, sinon à payer et mettre en scène les belles carrières des arrivistes des partis.
Dans un tel environnement, l’éco-anxiété » n’est pas à la veille de désarmer.
Une anxiété, ou plutôt une angoisse, est une peur indéfinie qui vient comme une légende et qui s’installe comme un fait. L’ennemie n’a pas de forme mais des apparences. L’anxiété, l’angoisse, viennent d’un péril imaginé, le plus souvent imaginaire. L’éco-anxiété, c’est de voir venir le désastre climatique mais de ne pas avoir d’idée claire, ni à quoi s’attaquer. Tant que le débat en restera à des énoncés aussi indigents que « les jeunes générations flouées », l’appel « aux dirigeants » ou aux « évolutions culturelles », les individus se débattront longtemps dans le sentiment (bien-fondé) d’une menace pressante, convenablement identifiée, mais de forme inconnue, quant à ses causes, sans la moindre perspective d’organiser une action pour la combattre. L’éco-anxiété et la nosophobie, dont on fera les numéros spéciaux des gazettes, ont de beaux jours devant elles.
L’écocide est capitaliste. Il n’y aura pas de solution capitaliste à l’écocide capitaliste ! La seule réaction de défense doit être dirigée contre le capitalisme.
La nosophobie est le résultat d’un ensemble d’échecs que l’on attribue naturellement aux mêmes causes, produites plus par le climat général , que le Sars-Cov 19.
La mort n’est ressentie que parce qu’aucune perspective de vie n’est perceptible dans une économie qui détruit au lieu de construire.
Nous nous sommes fait une raison. Placides et inopérants, nous attendons la fin d’une civilisation à bout d’idées.

4 décembre 2021

Sciensano trousses !

Sans ironie aucune, s’il y a bien un échec plus saillant que les autres dans ce gouvernement, c’est dans les mesures prises contre le covid-19, qu’il faut le chercher.
Ces gens sont de faux prophètes et de piètres hygiénistes.
Faux prophètes, depuis plus d’un an et plus on nous affirme qu’avec plus de 60 % de la population vaccinée le virus ne circulerait plus et qu’on pourrait considérer la pandémie comme terminée, idem dans la durée de protection du vaccin. On en est déjà à trois doses en moins d’un an !
Alexander De Croo et Sophie Wilmès ont illusionnés 12 millions de Belges !
Plus grave encore, ils n’ont fait que relayer les scientifiques dont la crédibilité depuis est largement entamée.
Le n’importe quoi avait débuté en fanfare avec l’inconsciente Maggy De Block, on a trouvé en Frank Vandenbroucke plus incohérent qu’elle !
C’est dans ces perspectives de plus en plus sombres que le Premier ministre, les principaux membres du gouvernement fédéral et les ministres-présidents des entités fédérées devraient prendre une nouvelle fois des mesures destinées à ralentir la propagation du coronavirus, ce vendredi 3 décembre.
Le comble, c’est qu’on ne peut plus se fier aux rapports scientifiques et que les ministres régionaux redoutent qu’il faille annuler tout ce qui avait été prévu de festivités pour les Réveillons.
Un rapport du Gems (groupe d'experts sur la stratégie de gestion de la pandémie) se montre très critique sur la gestion des autorités de cette quatrième vague. Selon les experts, les avis et recommandations antérieurs n'ont pas été mis en œuvre, ou de manière incomplète ou trop tardive, lors des Codeco des 17 et 26 novembre. C'est particulièrement le cas dans l'enseignement, où la situation s'est "rapidement détériorée" ces dernières semaines.
On est en plein imbroglio. Le gouvernement suit les directives des experts, pas assez et insuffisamment disent ces derniers. C’est peut-être possible après tout. Il revient encore aux dirigeants politiques de prendre ou non comme argent comptant les paroles d’expert. Ils ne les ont pas prises toutes, d’accord. Mais qui dit que s’ils les avaient entièrement adoptées que la situation serait meilleure aujourd’hui ?
La perspective que les scientifiques soient dépassés et incompétents à leur tour, est effrayante !
À bout de mesures qui touchent les citoyens et non les entreprises, avec le rapport du Gems, on envisagerait une période d’arrêt dans l’enseignement. Comme point de départ, souligne Vandenbroucke, que son insuccès dans les mesures en vigueur n’empêche pas d’apparaître satisfait de lui-même.

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Mais ce n’est pas tout. Les experts prônent également d'autres mesures, dont l'avancée de l'heure de fermeture des établissements horeca à 20h00, l'annulation des rassemblements de plus de 200 personnes et une nouvelle réduction des contacts sociaux. Une bulle de contact jusqu'à cinq personnes est ainsi recommandée pour la fin de l'année. Toutefois, il ne s’agirait ici que d’une “règle d’or”, une recommandation forte. Mercredi soir, au sein du kern, l’idée d’une nouvelle bulle ne suscitait pas l’enthousiasme. “Chez soi, on reste libre. Même s’il n’est pas tout à fait logique que dans l’Horeca, on doive s’asseoir à une table de six personnes et que chez nous, tout soit permis”, estime un vice-premier ministre. Les fêtes de fin d’année ont également joué un rôle. “Si vous fixez une limite maintenant, vous obligez à nouveau les gens à célébrer Noël et le Nouvel An dans des cercles très restreints. C’est compliqué. De plus, c’est difficile à contrôler”, a commenté une autre personne autour de la table.
Cette chronique a utilisé des coupures de presse, des communiqués et des commentaires. Richard3 ne s’est donc permis que quelques interventions pour souligner la confusion et l’incompétence à la fois des milieux gouvernementaux et scientifiques.
Pour finir avec Alexander De Croo à la Chambre "Nous devrons tous franchir des pas. On ne peut plus avoir de tabous. Le virus est imprévisible, change de visage".
Le Premier ministre ment. Il restera toujours au moins un tabou. C’est celui qui alimente le plus la pandémie.
Personne ne remettra en cause l’agent qui propage le plus le virus : la mondialisation du système libéral, selon la volonté hier encore annoncée par De Croo, Bouchez, Jambon et Di Rupo, d’accroître les relations commerciales qui font à la fois baisser les prix de revient des marchandises et les salaires de ceux qui les fabriquent, ou les cultivent. Tant qu’on recevra des éléments de Formose qui font un crochet par la Silicon Valley, avant de faire escale à Singapour et Amsterdam pour être assemblés en Espagne avant d’atterrir à Liège Airport, on n’arrêtera rien du tout, mieux on s’expose à ce que d’autres virus d’espèces plus dangereuse que le SARS-CoV-2, profitent des voyages rapides d’un continent à l’autre et on ne parle même pas des voyages de loisir et croisières à l’autre bout du monde.
Ces messieurs préféreraient nous voir tous contaminés de tout sorte de saloperie, plutôt que d’en convenir et percevant le danger, d’imaginer un autre système théorique, avant des essais d’application.
Il faut dire aussi que le peuple n’a pas pris conscience de cette contamination à l’échelle mondiale. Le fera-t-il jamais ? Il consommera tant qu’il le peut, jusqu’à la mort ! Et quand elle surviendra, il n’aura même pas conscience qu’il meurt assassiné par ceux qui le gouvernent.

3 décembre 2021

Quand Wilmès appelle aux armes !

Étrange chose que cette démocratie ! Les gens qui nous gouvernent n’ont été élu que par les présidents des partis. Leur nombre fluctue au prorata du quota des voix recueillies lors des élections. En clair, si ceux, qui nous la baillent belle, avaient dû recueillir une majorité de nos suffrages pour discourir en notre nom, AUCUN ne serait habilité à le faire !
À commencer par la ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, créature de Charles Michel et grande consommatrice d’hyperboles pour Georges-Louis, qui la parangonne.
Elle est en train de nous avoir à propos du renouvellement du contrat qui nous lie à l’Otan, sans que nous ne l’ayons demandé et sans que l’opinion publique en soit saisie !
La Gracieuse magouille une nouvelle mouture d’un bidule qui n’a plus d’objet, puisqu’il avait été conclu entre les USA et certains pays d’Europe en 1949, afin de nous garder d’une guerre possible avec l’URSS de Staline.
L’URSS disparue, l’Otan est restée. C’est difficile de se débarrasser d’un service qui ne sert à rien. Le personnel entre en résistance, les responsables s’activent pour lui trouver une autre destination. Les grosses pointures, qui ramassaient du lourd, intriguent en haut lieu et tombent sur des gens sans caractère qui reconduisent la chose inutile et sacrifient l’intérêt public. Bien entendu, d’autres calibres s’arrangent pour la relancer sur ce pourquoi au départ elle n’était pas faite… mais, bon, vous connaissez le principe de l’usine à gaz : une organisation qui ne sert à rien doit être maintenue à seule fin de lui trouver une autre occupation qui servira peut-être à quelque chose..
L’Otan est un organisme qui empêche l’Europe de se prendre en main et créer sa propre armée. En pleine mutation et probablement à la fin d’un cycle qui pourrait mettre en cause notre civilisation, ce machin, comme l’appelait le général De Gaule, n’a jamais servi que les intérêts américains. L’Otan recèle même en son sein un adversaire résolu de l’Europe, la Turquie !
Ça tombe bien, la grande Sophie adore l’Amérique comme tous les MR. Bien drillée à l’école de Charles Michel, cette libérale confond les intérêts de la Belgique avec ceux des USA, avant de songer aux entreprises européennes. La France pouvait renouveler nos avions de chasse F16 par des avions en qualité supérieure à ceux que Douglas fabrique laborieusement. Reynders qui était aux commandes à l’époque a pissé dans son froc quand on lui a téléphoné du Pentagone. On connaît la suite. M’ame Wilmès est pour le Douglas, toujours à l’étude et qui vole comme une casserole. Qu’est-ce que vous voulez, on ne se refait pas. L’p’tit Belge, pioupiou de toutes les guerres, n’y voit que dalle. On lui file un jeu électronique « Mars Attack » et il est tout content.

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On voit bien Sophie nous imbriquer dans la défense de Formose à l’issue d’un nouveau concept stratégique de l'Alliance atlantique. C’est dire la ferveur ! C’est une illuminée cette femme, faut s’en méfier. Le grandiose projet doit être approuvé lors du prochain sommet des chefs d'État et de gouvernement des pays alliés, à Madrid.
La démocratie boit le bouillon une fois de plus. On ne demandera pas l’avis des gens, les accords se feront entre les chefs, mais ce sont tout de même nos jeunes qui mourraient à Formose, s’il le fallait !
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, marionnette des Américains, a soumis une "note-cadre" à Sophie et aux autres peigne-culs de son niveau !
Avec ces gens-là, on est bon, comme en quatorze, au moindre geste belliqueux de Xi Jin Ping, alors qu’on n’est pas capable d’arrêter Erdogan s’il se mettait en tête d’envahir la Grèce, comme il a fait de Chypre. Ah ! pardon le Sultan d’Istamboul est membre de l’Otan, ces tanks seraient comme qui dirait en manœuvre sous l’Acropole.
On ne s’étonne plus de rien. L’Amérique ne s’occupe plus de nous (s’en est-elle jamais occupée ?), la ministre plaide en faveur de la "continuité". La continuité de quoi, on voudrait savoir ?
Ses arguments ? Elle s’en fout. Elle n’en a pas. Ils sont tous d’accord de s’aller prosterner à Washington et offrir ses services à Biden. Nous, on ne peut pas comprendre, ça dépasse notre niveau !
Son discours est rabâché chaque année depuis 1949, à croire que Staline est toujours vivant, entré dans le corps de Poutine son zombie. Au lieu de trouver des arrangements avec la Russie on s’ingénie à lui faire endosser les pires intentons à notre égard, au grand plaisir des Américains. Géographiquement, est-on plus près de Moscou que de Washington ? Pourquoi avons-nous besoin d’une triangulation avec Wasingthon chaque fois que nous avons une relation avec Poutine ?
L’adjudante Cruchot-Wilmès est partante, avec tout le MR et le PS pour un Otan inutile et onéreux qui nous condamne à une vassalité éternelle de l’Armée américaine. C’est tout à fait scandaleux.
Et ça se dit fervente européenne !

2 décembre 2021

De Barrès à Maurras ?

Zemmour candidat à la présidentielle d’avril 2022 fait polémique à sa première interview en qualité de candidat au JT de 20h de TF1. Mardi 30 novembre 2021, il s'est emporté contre Gilles Bouleau, au micro de BFMTV.
Pour avoir observé la presse télévisée et écrite en Belgique comme en France, on voit bien qu’elle n’est pas neutre. Elle a toujours eu des égards – pour ne pas dire plus – pour le pouvoir en place. Surtout, elle se déchaîne contre tout parti prônant un système économique anticapitaliste.
Comment se fait-il que Zemmour n’appelant pas à la révolution marxiste a-t-il été considéré comme un pestiféré par Gilles Bouleau ?
La presse a une exception à la règle ne dénigrant que les « cocos ». Elle est liée au bon usage des mots laudateurs du régime. Part exemple selon que l’on soit maurrassien ou barrésien, ce nationalisme n’est pas à confondre avec le patriotisme. Il est aussi vilipendé que le marxisme. Pourquoi ?
La presse s’appuie sur les dangers du nationalisme en se référant au nazisme qui en a été la représentation en Allemagne sous Adolf Hitler et en Italie sous Mussolini. La confusion entre nazisme, fascisme et nationalisme est à la base de l’équivoque actuel.
Or Maurras et surtout Barrès sont bien antérieurs au nazisme, ce dernier est mort en 1923.
Barrès était républicain et Maurras royaliste.
Maurras, bien qu’anti Allemand avant 39, soutient le régime de Vichy, l'instauration d'une législation antisémite et la création de la milice. Poursuivant la publication de L'Action française sous l'occupation allemande, il réclame l'exécution de résistants. Arrêté à la Libération, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale en raison de ses articles. Il est gracié pour raisons de santé en mars 1952.
Maurras est ainsi devenu poussé par les circonstances un nazi authentique. Cependant, il se voit traiter par Lucien Rebatet, dans son livre « les décombres », de collaborateur mou. Il n’est pas moins certain que ce nationalisme-là sent le soufre et que Zemmour ferait bien d’expliquer de quel ordre est le sien. Son analyse du Vichy, soutenant que Pétain a sauvé des Juifs, serait plutôt de nature à nuire à sa candidature.
La question de l’Europe, de ses frontières, de la transhumance du continent africain qui ne fait que commencer, sont des sujets importants qui dépassent les questions tendancieuses d’un journaliste de TF 1. Zemmour pose cette question brûlante. Macron et le centre font semblant de ne pas l’entendre. La gauche se dispose dans les mois qui suivent, à perturber les meetings du candidat Zemmour… et personne pour ouvrir ce débat !
Puisque la classe politique actuelle, par lâcheté, complaisance et facilité ne l’aborde pas - il est commode de considérer Zemmour comme une écharde dans le pied pour s’en débarrasser au plus vite – nous courons le grave danger de disparaître engloutis dans les décombres d’une Europe submergée par un milliard de migrants. La démographie va dans ce sens (Six enfants par femme en Afrique). Ce n’est pas une question d’être pour ou contre, c’est un fait qui n’a rien à voir avec les sentiments personnels, le racisme, le nationalisme, l’internationalisme ou le mélangisme.
C’est une erreur des partis politiques dominants que de rejeter Zemmour sans écouter. Ce qu’il dit. mérite un débat partout en Europe ne doit pas finir comme poussière sous le tapis.
De ce point de vue, Gilles Bouleau a eu tort de ne pas poser des questions sur le programme du candidat Zemmour, pour insister lourdement sur ses livres, ses condamnations et son supposé antiféminisme.

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On peut se moquer de la présentation de Zemmour annonçant sa candidature. Le décor paraîtra riquiqui, jusqu’à ce vieux microphone devant les feuillets que le candidat soulève et déplace, les lisant tête baissée. Cette vidéo, qui fait référence au passé, a touché les Français.
Les idées sincères sont respectables. Elles méritent qu’on les examine. Ce débat n’est jamais sur les chaînes TV, sinon entre Olivier Besancenot et Nathalie Arthaud, pour l’amusement des médias.
Dans une lettre du 22 août 1900, Barrès répond aux arguments de Maurras dans son Enquête sur la monarchie. Barrès lui concède : « Pour m’en tenir à l’essentiel, je crois avec vous qu’il faut une raison qui commande dans l’État » et d’ajouter « Deux siècles de mauvais gouvernements ont enfoncé les Français dans cette erreur, où j’ai moi-même incliné un instant, que le mieux pour une nation était le moins de gouvernement possible. » Tous deux souhaitent le rétablissement d’un exécutif fort pour remédier aux dérives du parlementarisme.
Faute d’un débat en 1900, quatorze années plus tard, c’était la guerre avec l’Allemagne. Faute d’un débat et une politique en décembre 2021, le trop-plein d’un continent va se déverser sur un autre.

1 décembre 2021

Un dimanche m’as-tu-vu sur RTL.

Les lecteurs auront sans doute remarqué que Richard3 ne commente plus « C’est pas tous les jours dimanche » présenté par Deborsu, ineffable libéral, couplé à sa faire-valoir, qu’on se demande ce qu’attendent les ligues féminines pour dénoncer l’état de potiche de la malheureuse.
Là n’est pas le sujet de cette chronique.
D’autant que si je ne commente plus, c’est parce que le show de RTL est tout, sauf une émission politique où chacun s’exprime sur ce qu’il a à dire.
En relais de l’écran, les gazettes savent y faire, en matière de propagande.
Hé oui ! on n’y coupe pas.
C’est la séquence suivante avec Vrebos, recevant Georges-Louis Bouchez, retranscrite pour les lecteurs du Soir qui est croquignolesque.
Vous me direz passer d’un présentateur libéral à un autre, c’est la routine. J’en suis convaincu. Bouchez, faussement indigné, a assuré le spectacle, Vrebos aux petits soins.
Incise étrangère à la chronique, la moumoute de Pascal était très réussie, avec une ligne sur le côté très soignée. Une seule remarque, le cheveu pour faire vrai devrait être gris aux tempes !
Revenons au président-mirliflore.
Le revoilà lancé sur le centre, Georges se veut combattant les extrêmes. Sa violence s’accroit à la recherche du verbe qui blesse. Qu’a-t-il de si urgent à faire passer aux journaux ?
Son mot, il le répète depuis l’année dernière. « Un chômeur qui chôme depuis trente ans a droit à une pension supérieure à un indépendant ayant travaillé 29 ans. »
D’abord pourquoi 30 et 29, si quelqu’un peut me renseigner ?
Son gros problème, c’est le complet dégoût du petit entrepreneur qui passe directement du MR au PTB, dans le flou d’un parti qui le laisse tomber à l’approche d’une faillite ! Il en veut à l’intermédiaire : le PS qui ne repasse plus les plats. Le PS n’a plus la foi. Il « déperforme ». Di Rupo a bien compris le message. Il n’a trouvé que « communisss », comme si le mot allait empêcher les petits commerçants déçus du capitalisme, de voter Hedebouw.
Bref l’univers de la petite bourgeoisie fout le camp avec le profit ! Malgré la concurrence des supermarchés, avant le virus, le commerce de détail voyait encore s’élever l’entrepreneur qui, à la remise des affaires, empochait le magot. La petite pension n’était que de l’argent de poche, quasiment volé sur les maigres retraites des ouvriers et des employés, sans que les prédécesseurs de Bouchez y trouvassent à redire.
Changement de décors, aujourd’hui, pour ne pas sombrer dans la misère (enfin pas tous), le petit entrepreneur a besoin d’un viatique mensuel offert par l’État, pour acheter son pain.
Mine de rien, il est redevenu prolétaire.

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Or Bouchez doit prouver à ses détracteurs que le clan Michel a eu raison de l’imposer. Il a casé Mathieu le petit dernier de la famille. C’est la moitié de l’exercice. L’autre concerne ses détracteurs en interne qui n’aiment pas ses allures matamoresques.
Il n’est pas encore à hurler « communisss » comme le pathétique Elio. Il n’en est pas loin.
Le Centre, si fourni jadis en zombies consentants, n’est plus qu’une place publique où tout le monde s’épie et s’engueule et où chacun vole l’autre pour survivre. Mais, cette place publique se déserte. Les faillis et les banqueroutiers s’éclipsent par les rues adjacentes. Ils ne courent pas tous au PTB. Un atavisme héréditaire le retient. On ne se fait pas « socialiste » du jour au lendemain. Le bourgeoisisme tient bon. Bouchez fait appel à lui. Son slogan à « chômeur égal salaire égal ». Le détaillant n’a pas compris. Mais ça va venir. Bouchez espère récupérer leurs voix.
Pour le reste, je ne sais pas si vous l’avez remarqué, Georges-Louis a forci. De bel adolescent attardé, il pourrait passer à vieux politicard sans transition.
La présidence du MR en a abîmé plus d’un, Didier Reynders de fringant était devenu méconnaissable en moins d’un an.
Si j’osais, je vois Bouchez dans cinq ans, reprendre le rôle d’Arnolphe dans « L’école des femmes » au théâtre des Galeries. Pour ceux qui viennent de se lever, Arnolphe qui se fait appeler Monsieur de la Souche est un vieux célibataire satisfait. Il aime tous les plaisirs vulgaires et les vantardises. Il a l’âme bourgeoise un peu basse a expliqué Molière. Arnolphe a acheté une petite fille innocente, que l’on pourrait imaginer – que Molière me pardonne – la fille d’un commerçant en difficulté financière. Arnolphe finit en vieillard grotesque et pitoyable. C’est presque un vécu anticipé.