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31 janvier 2019

Classe et déclasse.

Il serait temps d’oser dire que la démocratie par délégation, parce que le citoyen n’est appelé aux urnes que tous les quatre ou cinq ans, est plutôt une organisation oligarchique qui n’a besoin du peuple que pour se croire légitime. Ce peuple est sans pouvoir direct sur la politique menée. Il n’a pris conscience que cette politique pouvait lui être nuisible, qu’à la suite de la révolte des Gilets Jaunes. La signature d’un blanc-seing à des individus qu’il ne connaît pas, place le citoyen dans une situation d’obéissance forcée à un programme qu’il ne peut modifier.
Cette observation est valable pour les votants de l’opposition et de la majorité.
Le mode de scrutin permet l’alternance. Alors s’organise un conflit artificiel entre la gauche et la droite qui se passe en dehors de toute intervention du citoyen. Cela permet d’intégrer le sentiment d’une apparence de démocratie, dans la réfutation des critiques actuelles des Gilets Jaunes. Que le citoyen acquiert plus de responsabilité dans une démocratie intégrée et participative semble être une démarche civique. Eh ! bien non, c’est combattu par le pouvoir bourgeois en place. Et on comprend pourquoi, il y perdrait ses privilèges.
Le pouvoir actuel empêche, en plus, la prise en compte d’un bon quart du corps électoral. On a là tout ce qu’il faut pour un conflit ouvert entre le pouvoir ainsi organisé et le corps électoral, manipulé par devers lui de manière antidémocratique.
Le pouvoir en France comme en Belgique est en train de vivre des turbulences qui pourraient bousculer les habitudes louis-philippardes du petit monde bourgeois du fric facile.
On ne tient pas éternellement une Nation par des mensonges.
Depuis la sortie de la seconde guerre mondiale, on a vécu l’illusion que la démocratie pouvait fusionner la liberté formelle avec celle de la liberté d’entreprendre.
La Guerre Froide, les Trente Glorieuses ont tempéré l’évolution vers le gouffre. Personne jusque tard dans le siècle passé n’avait soulevé l’hiatus incontournable entre Liberté et Égalité. Ces deux idéaux, on le sait aujourd’hui, sont incompatibles depuis que le pouvoir s’était persuadé que la liberté d’entreprendre était la liberté toute nue, celle qui était l’essence même de la démocratie ! Quant à l’égalité, l’incompatibilité avec la liberté d’entreprendre est aujourd’hui d’une grande évidence.
Les dates fixées de la propagande du MR, pour le rattrapage de l’Europe à son Pygmalion : l’Amérique, ont sans cesse été postposées, jusqu’à cette dernière période au cours de laquelle plus personne n’y croit, ridiculisée par quelques intellectuels dont Richard3.com salue l’indépendance.
L’harmonisation des revenus entre travailleurs des villes et des campagnes, entre ceux des personnels et des cadres et des cadres entre les administrateurs et les propriétaires, non seulement n’a pas été possible, mais l’effet inverse s’est produit, jusqu’à l’inacceptable des prélèvements monstrueux par ceux qui détiennent le pouvoir.
Comme ce courant est induit à l’impérialisme des situations, le personnel politique a suivi la spéculation à la hausse de leurs propres revenus soutirés au peuple.

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L’écroulement cyclique de l’économie à la suite des crises financières n’a jamais essuyé la moindre critique du système politique. En laissant après chaque crise, l’électeur un peu plus pauvre qu’il n’était, il a fini par montrer la trame fondamentalement bourgeoise de l’ensemble de la politique, gauche et droite confondue dans le même dessein.
Et pour cause, le rattrapage était réservé à ceux qui détenaient les clés de la démocratie, si bien que de locataires du pouvoir, ils en sont devenus les quasi propriétaires. Les situations telles que nous les voyons en France et en Belgique, avec pas moins de cinq pouvoirs exécutifs, diluent les responsabilités. Les oligarques font de ces pays un nouveau moyen-âge avec les baronnies, les fiefs et les gabelles, sommés des ducs sur les marches du trône.
Vu les avantages qu’ils se sont accordés, les bénéficiaires jouent les prolongations.
Le Peuple essaie de raconter une autre histoire qui laisse en plan le complot ourdit par la bourgeoisie, dans une actualisation de la lutte des classes.
L’hallucinant réside dans la manière dont tout ce monde politique largement dépassé se tient au mât central, s’encourageant de la voix, prédisant qu’après eux ce sera le chaos, alors que nous sommes déjà dedans.

30 janvier 2019

Macron, le LBD de la parole.

Ah ! l’enfoiré. Macron chez Sissi l’égyptien, entre pourfendeurs des peuples, on en a remis une couche sur les Droits de l’Homme, au Caire ! Les deux chefs d’État ont clamé leur stricte volonté de respecter la vie humaine. Macron a déploré qu’onze personnes avaient perdu la vie à cause des manifestations, tout en soulignant qu'aucune n'avait "été victime des forces de l'ordre". Sissi a souri, s’il n’y en avait qu’onze dans la vallée du Nil !
Le Président, qui traversent la rue pour trouver tout de suite du boulot, a même ajouté « qu'ils ont bien souvent perdu la vie en raison de la bêtise humaine ».
Abdel Fattah al-Sissi est d’accord. Ne pas aimer un chef d’État d’une envergure de celle de son hôte français est stupéfiant. Il n’est pas loin de penser qu’être bête à ce point, il fallait qu’il y eût des morts. Quand on est Gilet Jaune, c’est un état adapté aux circonstances. Ce n’est pas l’ex socialiste Castaner, reconverti en maton de la macronnie, qui dira le contraire.
Pour éviter d’autres morts, Castaner veut que la justice poursuive Éric Drouet, figure des gilets jaunes, qui a appelé à un "soulèvement sans précédent », après la blessure à l'œil d'un de ses proches.
Castaner, l’éborgneur, ne connaît pas l’Histoire de France, sinon il saurait que la contestation musclée est une situation souvent vue par le passé. Dixit le père Michelet « une révolution, c’est un ordre qui se fonde sur un ordre qui s’effondre ». Cela se passe rarement dans un salon de thé où les bourgeois habituellement croquent des petits fours en commentant l’action « des voyous ».
Réputé pour avoir la truffe à humer le vent favorable, Castaner se serait-il trompé sur le destin fabuleux du maître actuel des la France ? Et si tout cela finissait à la Conciergerie comme en 1793 ? Richard3.com conjecture sur le parcours jusque là sans faute de l’ex joueur de poker.
« À la lanterne », le chant célèbre, ce sera au début de février, la grève générale ! Et ce n'est pas la Lanterne versaillaise, dont on parle ici.
Jusqu’à présent les féaux autour du prince, la grande presse, les notables, les intellectuels surdoués de l’ENA, la bonne bourgeoisie de toujours, tiennent bon derrière les meutes protectrices, en état d’alerte dans les chenils du Régime. Tous ont une confiance aveugle dans le Flash-Ball amélioré au format de l’œil, pour inviter les émeutiers à porter le regard ailleurs.
Le patron amuse le tapis avec le grand débat national. Même les sondages trafiqués sont mauvais : 66% jugent que le président de la République "n'a pas changé", 34% sont d'un avis contraire. L’attention du chef aux préoccupations des Français est nulle. Sa manière de s'exprimer est insultante. Sa politique économique est celle de la droite. Sa façon d'exercer la fonction présidentielle est à chier, etc.
Avec un bourrin pareil, le prix de l’Arc de Triomphe n’est pas dans la poche.
La classe des intellectuels, toute frémissante de trouille et fidèle à la bourgeoisie, est à changer. C’est quoi un intellectuel (1) ? Pour le moins, ce devrait être un type intelligent. Au vu des dégâts en politique, les âneries qu’ils profèrent, comment ils analysent le soulèvement des Gilets Jaunes, l’intelligence serait plutôt de l’autre côté de la barrière, chez des gens qui parfois sans beaucoup d’études, sans un parcours prétentieux, auraient mille fois fait mieux !

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Il y a juste un truc sur lequel l’intelligence et la bêtise humaine se rencontrent, c’est sur la capacité improbable de Macron de contrôler et d’orienter les événements. Les intelligents, journalistes et Républicains en marche, ont une vision quasiment médiévale d’un monde soumis à la volonté divine dans son substitut président. Ils ont oublié dans leurs fortes études une chose essentielle, l’Histoire n’obéit à aucun projet rationnel et devient de ce fait insondable. Le camp de la « bêtise humaine », finement et d’autant imprévisible qu’il est considéré comme celui des demeurés, n’a pas perdu de vue que les mirliflores d’en face oublient plus vite la mort de leur père, que la perte de leur patrimoine. Or, les Gilets Jaunes sont une part importante de ce patrimoine, une propriété indivis entre bourgeois.
C’est toute l’affaire résumée.
Celle d’un maquereau qui voit sa marmite lui échapper. Sa gagneuse, c’est sa survie pour lui. Cela explique tout, la morgue du prince, l’aboiement de Castaner, les sauts de carpe d’Edouard Philippe, les effrois d’Alain Duhamel, les pudibonderies de Fressoz, le gros bon sens de Thréard, l’explication encyclopédique de Barbier, le match de boxe commenté par JM Apathie, les goguenardises de Patrick Cohen… on ferait des pages avec tous ceux qui, demain, pourraient être montrés du doigt sous l’appellation de Collabos, d’une démocratie très louis-philipparde.
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1. Des audacieux les contredisent. François Begaudeau publie « Histoire de la Bêtise » et Michel Onfray « Sagesse ».

29 janvier 2019

Les ploucs de la ploutocratie.

Un effet inattendu de la course au pognon pour survivre, on finit par détester ce que l’on fait. Quand ce travail répétitif permet à peine de vivre, c’est plutôt facile. Et même inversement, un travail bien rémunéré et exigeant des compétences perd aussitôt de l’intérêt dès que l’on en a fait le tour, surtout s’il est très spécialisé. Une connaissance des lieux, dans lesquels on maîtrise l’espace à l’aveugle, devient une chose sans surprise.
De part et d’autre de la mare aux cons, la chasse est ouverte au petit coin de paradis qui subsistera à l’avenir seulement à coups d’interdits et de gardiens farouches. La même envie de se tirer des pattes partout, du monstre que le monde est en train de peaufiner, est vivace partout sans l’oser pouvoir dire.
Une des recettes pour retrouver la paix et le bonheur de l’instant, pour ne pas perdre l’essentiel, serait de se retirer « du monde » où le mauvais sort nous a jetés par hasard. C’est la planque du pauvre, la cabane au fond du jardin de Cabrel, la villa « mon désir » du petit bourgeois et la maison de campagne dont on aime repeindre les volets verts chaque année, surtout que l’on n’est pas très habile de ses dix doigts (Didier Reynders).
Vivre caché, comme la murène, qui dîne par surprise en sortant de son trou, se jetant sur sa proie comme le font les businessmen ou comme le recru de fatigue, dans son envie de dormir a concurrence de ce qui reste de temps, après la trime aux 3 fois 8, c’est chercher le bonheur par autarcie.
L’autarcique n’a pas de maître. Par les temps qui courent, c’est une performance. Insensible aux injonctions du grand chauvin qui réclame son quota de sueur, il va bosser avec l’intention de se venger. Maître dans l’art de paraître s’évertuer là où on le place, en n’en fichant pas une secousse, c’est sa résistance. Proteste qui voudra. Il faudra bien un jour que Richard3.com en expérimente les effets.
Par philosophie, celui-là est agnostique. Son pandémonium n’a que l’oisif pour habitant Il n’admet aucune dichotomie entre la raison et la passion, le bien et le mal, car les dieux ne se mêlent point des choses humaines dit Épicure. Mais, ce n’est pas un épicurien, tant cette discipline, sous son air aimable exige d’efforts.
L’éthique de son bonheur domestique semble être une des causes du malheur politique. Déchu par conviction personnelle de son droit de voter, il laisse aux individus qui vivent des urnes une parfaite jouissance des gens et du bien public assemblés. L’usage immodéré du pouvoir entraîne ceux qui en ont le goût, à plus de pouvoir encore, jusqu’aux cinq gouvernements pour un royaume d’opérette. Ils doivent leur succès à la paresse de celui qu’ils répudient sans le répudier, puisqu’il leur est nécessaire à la poursuite d’une sinécure, mieux rémunérée et honorable, qui ne s’appelle pas paresse.
Essentiellement hystérique, le collectif éclate en une multitude de fous organisés, d’illuminés porteurs de messages, en un mot tout qui parle au nom des autres.
Quand le collectif panique, l’individu exulte. Le sage seul s’épanouit dans le carpe diem !
Misonéiste sans être passéiste, à l’ombre sous un arbre du jardin d’Épicure, il se fatigue à la seule vue de la vacation des jardiniers. À l’abri des diadoques de nos modernes Alexandre qui font du recrutement la condition de leur vie bien remplie, l’immobilité et le camouflage du caméléon lui suffit.

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Il n’est pas loin de conclure qu’il est toujours possible de ne pas faire la guerre à condition qu’un autre la fasse. Le choix de la paix n’est pas donné à tout le monde. Déserteur est une vocation. Cela requiert de la dissimulation et une manière de faire le mort plus intelligente que sur un champ de bataille.
De sorte que la non-politique des Gilets Jaunes pourrait lui convenir à condition qu’elle soit éternelle dans un état volontaire d’irresponsabilité civique.
C’est là que la loi implacable de la société le rattrape. Sous peine de ne plus jamais marcher sur un trottoir et de fréquenter tout lieu public où s’affichent plus de trois personnes à la fois, il risque de sentir une balle de caoutchouc d’un Flash-Ball lui fermer un œil, sans qu’il en ait suscité le tir.
Même le stylite a besoin des autres. Comment survivrait-il sans son petit panier de nourriture au haut de sa colonne ?
Robert Nozick a popularisé sans le vouloir les idées des libertariens américains en voulant réfuter la thèse de John Rawls sur la justice sociale.
C’est en se croyant à l’abri de tout, en ne s’aventurant en rien que l’on est le plus exposé dans un monde où dorénavant tout se voit et tout se sait. C’est en s’aventurant dans tout et en s’exposant plus que de raison, que l’on échappe le mieux à l’attention générale qui fait les victimes d’aujourd’hui.

28 janvier 2019

Macron : que dalle pour les G.J. !

Cette chronique me contrarie. Pourtant, par logique et raisonnement, elle est nécessaire. L’indignation s’est emparée du public. Qu’en 2019, on puisse travailler honnêtement à nourrir sa famille, et qu’on n’y parvienne plus, est inacceptable !
Qu’est-ce qui a déraillé, qu’une certaine différence des conditions d’existence entre riches et pauvres ne soit plus tolérable ? Secondement, comment les politiciens au pouvoir ne se sont-ils aperçus de rien, au point de tenir des discours sur la « rigueur nécessaire », alors que le couac ne date pas d’hier ?
Ce serait trop simple que les pouvoirs politiques, dans leur assuétude à l’économie libérale, puissent changer d’attitude en changeant de stratégie ! Certes, ils peuvent travailler à la marge, de si minime façon qu’il faut laisser tomber la solidarité entre ceux qui travaillent et ceux qui ne le peuvent pas ou plus. Aucune solution efficace n’est possible.
La situation restera explosive, quelle que soit l’avancée des discussions.
Richard3.com, depuis le début de ses chroniques sur son Blog et bien avant de les reproduire sur Facebook, est convaincu que « nos » mandatés à la démocratie ne servent plus à grand-chose, sauf à aménager le pays en centre d’accueil pour industriels, en quête d’endroits propices aux affaires et s’engraisser à nos dépens. Cette pratique de la démocratie entre en contradiction avec les objectifs poursuivis : rendre aux peuples laborieux les fruits de leur travail. La démocratie est l’otage d’une loi non écrite, celle de la concurrence irrésistible sur les coûts de fabrication.
C’est couru d’avance, dans l’état actuel de la politique, les revendications légitimes des Gilets Jaunes ne seront jamais satisfaites. Les pouvoirs en sont conscients qui n’osent prendre des mesures adéquates de peur de la concurrence des autres nations productivistes. De même et sur un autre plan, la planète mise à sac, pour des questions de profit, est entrée dans une lente agonie. C’est inéluctable dans la logique du système. Par ce coté là encore, notre qualité de vie est atteinte.
À l’issue des forums de discussion, des parlotes communautaires, chacun rentrera chez soi, pour retrouver une vie médiocre, sinon de chien ! Certains seront convaincus qu’ayant fait ce qu’ils ont pu, leur vie était, de toute manière, fichue d’avance.
Ce ne sont pas les taxes et les impôts qui sont trop élevés, ce sont les salaires qui sont trop bas ! La question est de savoir pourquoi les salaires de base ne sont plus en adéquation avec le progrès que chacun devrait retirer de son travail ?

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La mainmise du capital est sur tout, au point qu’il devient trop onéreux d’être enterré comme nos grands-parents, avec funérarium et petite réception des personnes ayant participé à l’enterrement ! (Voir les anciennes chroniques sur le Blog de Richard3.com)
Tout est à l’avenant. Hôpital, maison de retraite, services de proximité, le plus grand luxe et tous les conforts, existent bel et bien, mais ne sont pas là, pour le plus clair de la population.
Macron, Michel, Sanchez, Merkel et tous les autres responsables de gouvernement n’y pourront rien changé, tant que la démocratie sera le petit doigt sur la couture du pantalon au service de la réussite financière.
Alors ?
Que chacun tire les conclusions qu’il veut. Richard3 en a une assez simple : il est inutile de discuter avec les intermédiaires. Le Peuple devrait commencer par rétablir sa souveraineté absolue sur toute gestion ayant de près ou de loin trait à son destin.
Une voie possible : ouvrir des pourparlers directement avec les puissances d’argent sans passer par les intermédiaires (1), histoire de voir jusqu’où ils peuvent faire des concessions, sous réserve de transformer l’Europe et les États qui la composent en une République socialiste.
Inutile de se raconter des histoires. Parmi les exploités les plus misérables et même parmi les Gilets Jaunes, beaucoup ne croient pas en une République socialiste. Ils sont même indéracinables sur la question du système libéral, le meilleur, etc. etc.
On n’a donc pas fini d’en baver à écouter les sornettes des « grandes » discussions qui rassemblent « le peuple » autour du chef de l’État (Macron) personnage incontournable, au point qu’à peine contesté, il envoie ses sbires éborgner ses compatriotes.
Et quand bien même, cette répugnance levée, le plus grand obstacle resterait la puissance de feu américaine. Une rébellion de cette ampleur ne serait pas stoppée aux flash-Ball, mais à la mitrailleuse lourde. Trump viendrait nous finir lui-même, pour le coup de grâce.
Maduro est peu de chose et va passer bientôt à la moulinette, mais l’Europe ! Les holdings ne peuvent pas lâcher une proie aussi succulente.
Il y aurait donc de la casse. Ça vaut toujours le coup de lutter pour sa liberté !
Mais en attendant, ne perdez pas votre temps avec Macron. Il ne peut rien pour vous !
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1. Rétablir au moins la représentativité exacte des citoyens sans proportionnelle, tirer au sort les éligibles, multiplier les référendums d'initiative populaire.

27 janvier 2019

Mike en santiag à Caracas …

Pourvu que Charles Michel, dont on connaît son addiction au pouvoir, ne sorte pas une fois de plus du rôle de son gouvernement d’expédier les affaires courantes, pour se mêler, comme font les autres, des affaires intérieures du Venezuela !
Juan Guaido, président du parlement vénézuélien, pro américain, contre le président du pays Maduro, soutenu par la Russie et la Chine, comme au bon vieux temps de la guerre froide, même Macron, pourtant lui-même président contesté, a pris position, comme Trump, pour Guaido !
Les USA n’en finissent plus de s’ingérer dans les affaires intérieures des petits pays d’Amérique du Sud, dans une sorte de droit d’aînesse, aidant toute opposition de droite, fût-elle à prendre avec des pincettes, comme au Brésil, tant la gauche les hérisse !
Entendons-nous bien, pour les USA la gauche commence au socialisme, tendance social-démocrate du genre de notre PS, alors que depuis vingt ans et même davantage, tout le monde sait en Belgique que le PS a rejoint la boutique libérale, quasiment comme premier bon client.
La recette est éculée comme les bottes d’un western des années trente. Les USA, mine de rien, jongle avec la monnaie du pays dans le viseur, en même temps que les grands fournisseurs extérieurs sont de mèche avec le patron. L’inflation est galopante. La famine gagne les grandes villes, c’est l’émeute ! Les autorités légales plient bagages, quand elles ne sont pas assassinées par un opposant avec l’aide de la CIA. Et le tour est joué !
La légalité du remplaçant, avec le label de l’Amérique du Nord, est aussitôt reconnue par l’ONU et les États croupions d’Europe.
Il reste ensuite à réapprovisionner le pays. Ce qui est fait en un temps record. À croire que les bateaux regorgeant de marchandises, mouillaient à quelques encablures des côtes ! Les gens rentrent chez eux, comme les patrons du CAC 40 entrent dans les Conseils d’administration, sous l’œil bienveillant des nouvelles autorités qui, comme il se doit, profitent de la nouvelle direction aussi.
Justement le Venezuela regorge de pétrole. Il ne vaut plus grand-chose pour le moment, mais attendez quand ça va remonter, tout le mérite en reviendra au nouveau président, comme si c’était lui qui décidait du prix du bren.
Ce qui ne veut pas dire que le président Maduro n’a aucune erreur de gestion à se reprocher sur la situation désastreuse de l’économie.
Le pactole du pétrole, que l’on soit de gauche ou de droite au Venezuela se partage toujours en trois, une part pour la gestion de l’État, une part pour le président et sa clientèle et une part pour le peuple, selon que l’on soit de gauche ou de droite. Les proportions changent. La gauche au pouvoir fait profiter le peuple, la droite augmente ses royalties.

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Ne riez pas. L’Europe et ses États modèles ne sont pas très éloignés de cette définition de l’économie en système capitaliste. La différence, c’est que tout y plus feutré, plus discret.
Le Venezuela du défunt Chavez s'était fait une spécialité du temps d’Obama, d’être le grand contestataire de la puissance du Nord, installée au Sud, à faire suer le péon pour la Chase Manhattan Bank et les autres. . . C'est donc logiquement que Trump, s’il a dénigré la politique de son prédécesseur, ne l’a pas changée d’un pouce. Il a donc chargé le vice-président Mike Pence d’afficher sa solidarité à l'opposition pour exiger un gouvernement de transition et des élections libres. En même temps, Mike s’est fait un devoir de battre le rappel des amis de l’Amérique pour soutenir le poulain de Trump.
Macron et certains chefs d’État de l’UE, pas tous, se sont jetés sur l’occasion d’affirmer leur allégeance à leur grand allié, en se perdant en éloges flatteurs sur Guaido.
Les Gilets Jaunes qui pouvaient encore douter que Macron soit plutôt à la tête d’une monarchie élective, sont devant le fait que Macron ne s’est référé à personne, n’a même pas convoqué son premier ministre, ni fait aucune déclaration au parlement, pour avoir l’avis, puis l’autorisation du peuple français pour décréter la forfaiture d’un président d’un état souverain, en l’occurrence, le Venezuela.
Il s’est levé un matin et dit à Brigitte toujours à moitié endormie « Je vais dézinguer Maduro, le type ne m’a rien fait, mais il ne me revient pas. Je vais le faire pour la démocratie au nom du peuple, ça fait toujours bien. Trump sera content de moi. ».
Brigitte aurait pu lui répondre « T’as vu l’état du nôtre, avant de t’occuper des Vénézuéliens ? ».
Mais, elle s’était rendormie !

26 janvier 2019

Gilets Jaunes : danger !

La valeureuse Nathalie Arthaud, le combattif Olivier Besancenot, le brillant orateur Jean-Luc Mélenchon et Sofie Merckx, Sophie Lecron, Raoul Hedebouw, etc. (pour chez nous), assistent au réveil du Peuple, avec le reste de la population dont Richard3.com, comme un bouleversement comparable à 1789, en France.
Toutes et tous, ont la sagesse de ne pas « entrer » dans le mouvement des Gilets Jaunes, afin de laisser la spontanéité désintéressée qui s’en dégage. Elles/ils le soutiennent de l’extérieur. Le peuple de gauche, à la fois Gilet Jaune et parfois politisé, a l’intelligence de servir la cause du peuple, sans arrière pensée politique de récupération.
À la veille de faire craquer le vernis d’une économie fondée sur la rivalité entre les Hommes, une démocratie malade de sa promiscuité avec le pouvoir de l’argent, voilà qu’une ambition individuelle se montre à l’intérieur même du mouvement : madame Levavasseur !
Le cours de l’Histoire a subi les effets de toutes les grandes lames de fond.
Celle de 1789, la plus connue, finit par sombrer dans les magouilles de Barras et l’accaparement du pouvoir par un seul, Napoléon !
L'annonce du dépôt prochain d'une liste "ralliement d'initiative citoyenne" (RIC) "inspirée par Ingrid Levavasseur, ex égérie des Gilets Jaunes, en vue des élections européennes, pourrait valoir des premiers déboires, s’il s’avérait que ce mouvement désolidarise une partie des G.J. Je vois d’ici Alain Duhamel s’en pourlécher les babines ! Les GJ contestés par le pouvoir, les prémices d’une division, c’est le rêve !
Les GJ, entraînés à leur perte par une ambition interne, quoi de meilleur pour une majorité ? Macron n’aura même pas à se salir les mains ! Bien sûr, des fonds vont être trouvés. Madame Levavasseur va faire tous les médias, paraître sur tous les plateaux. Elle va vite ressembler à ce contre quoi elle se battait sur les ronds-points !

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Jusqu’à présent, l’initiative de madame Levavaseur n’a pas encore suscité d’autres vocations.
Jacline Mouraud, dont la vidéo anti-taxe sur les carburants avait pourtant contribué à populariser la fronde à ses débuts, n’a plus fait parler d’elle. Ce ne doit pas être faute qu’on ne l’ait pas « travaillée » sur ses ambitions personnelles.
Madame Levavasseur s’est jetée dans la première élection qui passe, les européennes !
Pour un mouvement résolument ancré dans la politique de la France et accessoirement sur celle de l’Europe, c’était la dernière chose à faire.
On sait à l’avance que son parti, s’il a une chance de la placer sur un fauteuil à Strasbourg, mordra un peu dans les partis actuels d’opposition et laissera intacte la République en Marche, du gâteau pour celui contre lequel madame Levavasseur s’indignait, au début des GJ !
La presse, hérissée au départ contre les GJ, a compris l’intérêt de s’introduire dans la brèche Levavasseur. Elle a donc changé d’optique, revenant sans vergogne sur les motivations des GJ, les trouvant fondées ! Elle parle à présent d’une classe sociale oubliée, à qui il faut rendre la parole. La presse prend parti pour les « bons GJ ». Les mauvais « trahissent en creux le refus viscéral de toute forme de démocratie représentative de la part de ce mouvement hétéroclite et horizontal. »
Le combat du peuple n’est pas perdu. S’ils troublent certains, ils en indignent d’autres. Parfois, certaines trahisons rendent plus forts !
"Mme Levavasseur, pour qui vous prenez-vous? Vous volez l'identité des gilets jaunes!", accuse le groupe "La France en colère » par la voix d’Eric Drouet. Sur les ronds-points, on commente cette désertion en y voyant la main d’Emmanuel Macron.
"Voter 'gilets jaunes' aux européennes, c'est voter La République En Marche, êtes-vous prêts à l'assumer" conclut La France en colère.
Le directeur de campagne d'Ingrid Levavasseur (déjà des titres ronflants !), Hayk Shahinyan, est un ancien du PS, défroqué comme Castaner et mercenaire de qui paie bien. Il y a même dans la liste un certain Marc Doyer, huitième, qui a presté quelques shows dans l’ascension d’Emmanuel Macron, quand ce dernier n’était que candidat à la présidence.
La plus belle conclusion est celle de Maxime Nicolle, alias Fly Rider, dans une vidéo en direct : "Je sais pas qui t'a racheté Ingrid, je sais pas qui t'a donné quoi que ce soit ou qui t'a vendu du rêve, mais ce que je vois c'est que tu es en train de trahir des centaines voire des milliers de personnes qui avaient confiance en toi et t'es en train de leur mettre une carotte".
Maintenant qu’on sait que tous les GJ ne sont pas incorruptibles comme Robespierre, on a vu même Tapie, requin en eau trouble, s’aventurer en quête d’une proie, offrir un local « gratos ». Et quand c’est « gratos » chez Nanard, ça finit par coûter terriblement cher !
L’immense majorité des révoltés sauront-ils s’adapter aux sécrétions de leurs résidus, comme la fiente coule naturellement du vivant ? C’est ce que l’avenir après mai et l’élection européenne nous apprendra. Le mécontentement est tel, qu’il est impossible qu’il s’arrête si près du but !

25 janvier 2019

Skandâââl !...

Un scandale, un de plus, est en cours au niveau fédéral, sans que les médias informent le public de telle manière qu’il puisse en juger.
L’enfumage est évident. Les faits sont simples.
La chute du gouvernement a empêché la transmission au parlement d'une série de projets de loi qui faisait l'objet d'un accord politique de la majorité.
Est-ce compatible avec la Constitution, qu’un gouvernement aux affaires courantes dépose ses projets de loi, qu’on en discute et que tous les partis de l’ancienne majorité – dont le démissionnaire – reconstitue le temps du vote au parlement, la majorité qui n’existait plus ?
L’électeur n’est-il pas en droit de se demander pourquoi Michel est allé chez le roi présenter la démission de son gouvernement, car il n‘avait plus de majorité, pour la retrouver un mois plus tard ?
C’est quoi ce pinz ? C’est un gouvernement à la carte ? On en sort quand on n’est pas d’accord, puis on y rentre quand ça arrange ?
La N-VA entre et sort comme elle veut et le reste du pays est ridicule !
Le comble, c’est que parmi les projets de loi proposés, il y a la réforme de la cour d’assise qui concerne le terrorisme, une arme de propagande, pure et simple, des nationalistes flamands !
Là-dessus le "jobsdeal" autre dada celui-là de Charles Michel, va aussi faire l’objet d’un débat majorité retrouvée, contre opposition « médusée ».
La notion d’affaire courante limite la capacité d’action d’un gouvernement démissionnaire, dit-on. Richard3.com entend aussi que cela s’applique surtout aux actes qu’il peut poser seul, sans le concours des chambres. Ce régime des affaires courantes ne s’appliquerait donc pas au Parlement, qui lui, conserve sa capacité d’action : " Il peut continuer à initier des projets législatifs de grande envergure, qui seront des propositions de loi. Une question peut néanmoins se poser. Lorsqu’une proposition de loi fait son chemin au Parlement et finit par être adoptée, on peut se demander dans quelle mesure un gouvernement limité aux affaires courantes va pouvoir l’exécuter tout en respectant les conditions des affaires courantes".
C’est là le problème. Un gouvernement sans majorité qui en retrouve une à l’occasion, c’est quoi par rapport à la Constitution ?
Ce gouvernement démissionnaire peut-il présenter également la liste des articles qui pourront être soumis à la révision dans la législature suivante ? Pourquoi pas, si la N-VA le souhaite !
Que la N-VA se rassure "Il y a eu un débat sur le contenu d’une déclaration de révision adopté par un gouvernement en affaires courants. En 1974, un collège de constitutionnalistes a délivré une opinion dans laquelle il considérait que la déclaration de révision qui est contresignée par un gouvernement démissionnaire ne peut que reprendre le contenu de la déclaration précédente. Mais cette opinion n’a pas été suivie en 2010, et depuis lors, de très nombreux constitutionnalistes estiment que le gouvernement démissionnaire peut contresigner une déclaration de révision de la Constitution, qui a une portée plus large, dès lors qu’il ne fait que recopier la déclaration adoptée par le Sénat et la Chambre".
Voilà, on a tout compris.

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Chaque parti de la suédoise déposera des propositions de loi qui reprennent certains projets qui tiennent particulièrement à cœur.
On parlera ensuite des articles de la constitution qui gênent encore pour un État confédéral, pour aborder en 2024 la situation d’une Flandre indépendante qui demande son adhésion à l’Europe sans procédure et à effet immédiat.
Personnellement, je m’en fous, l’État belge, le plus artificiel conçu en Europe avec l’Autriche-Hongrie qui, elle, a disparu sans laisser de grands souvenirs, tant qu’à faire, je me sens plus d’affinité avec un Espagnol ou un Italien qu’avec un nationaliste flamand.
Le gouvernement Michel a fait le travail de déblaiement. Reste à déménager les meubles et procéder au partage. Là, nous aurions besoin d’un arbitre étranger. On ne peut pas demander à la majorité flamande de dresser une liste de ce qui lui appartient. On risquerait de tous nous retrouver en caleçon.
Le gouvernement Michel n’a pas été une réussite. On s’est senti glisser vers la sortie. Maintenant qu’on est là où il a voulu qu’on soit, le petit finaud fait ses paquets pour le parlement européen !
Et dire que la Wallonie va peut-être avoir son indépendance et que nous la devrons à Bart De Wever !
Vous ne trouvez pas qu’il faudrait encore plus de Gilets Jaunes en Belgique, histoire de foutre un pied au cul à chacun de ces messieurs, de sorte qu’ils aient leur content de bleus aux fesses ?

24 janvier 2019

Des visas pour 15 briques ?

Theo Francken a son Benalla, il s’appelle Melikan Kucam, un conseiller communal N-VA de Malines. Perdican ne badinait pas avec l’amour, Melikan est en prison pour ne pas avoir badiné avec l’appât du gain. Il aurait demandé jusqu’à 14 000 euros à des candidats réfugiés chrétiens pour leur procurer un visa humanitaire. On parle de 208 visas humanitaires délivrés dans ces conditions. Fin 2018, l’ancien Secrétaire d’Etat Theo Francken avait été mis au courant de la combine du conseiller communal N-VA mais il n’aurait pas rapporté les soupçons à la police. Pourtant, c’est quand même lui qui donnait à son ami des visas humanitaires à tour de bras. OXFAM ne s’en plaindra pas, mais cette générosité était bien trop large pour être honnête.
Theo-la-rigueur se défend d’être de mèche avec son compère de la N-VA. L’Homme qui n’aime que les Flamands a-t-il été naïf ? Son bon cœur l’a-t-il perdu ? Toujours est-il que Theo a eu du pot, parce que s’il avait toujours été au gouvernement du grand Chauvin (oui, Richard3.com n’écrit plus « chauve », il paraît que les attaques ad hominen, sont mal perçues), il aurait été prié de gagner la sortie.
Quand on a le bol de faire partie d’un gouvernement Michel, on peut dire et faire n’importe quoi, mais il faut rester « pur ». Être au courant d’une affaire de pognon et garder l’info, c’est impardonnable. Theo Francken est le coupable que tous les partis flamands avaient rêvé de coller au Conseil des ministres. Theo l’a échappé belle. Reste à savoir si l’opinion des nationalistes flamands (une majorité en Flandre) lui en tiendra rigueur.
Sans plus attendre, Theo Francken a entamé sa campagne électorale. Toute la question est de savoir comment il va présenter « sa faute » aux nationalistes ?
D’ici le 26 mai, on est sûr que ses adversaires vont verser du plomb fondu dans la plaie.
L’homme politique le plus populaire doit absolument trouver une version des faits qui retourne l’opinion aussi sec, qui l’avantage même. En somme, il est responsable, mais pas coupable, ce n’est pas lui qui taxait les chrétiens. En recevait-il des royalties ? Il faudra attendre que le juge d’instruction cuisine le sieur Kucam.
Il a quatre mois pour rembourser… pardon, pour rembourrer son profil et faire gaffe à ne pas trop sourire, parce qu’il a l’air d’un faux cul par la conjoncture défavorable de ses muscles zygomatiques (sapristi, voilà que je recommence dans l’ad hominem, alors qu’en latin dominus vobiscum serait plus approprié pour ces malheureux escroqués chrétiens.)
À la Chambre, Theo Franken est resté de marbre, sous le feu nourri des députés.
Il mûrissait une contre-attaque. Cet homme a toujours un panzer de réserve. Il a sauvé quinze cents chrétiens des griffes de l’État islamique ! Francken héros des émigrés, il faut le faire. Et il l’a fait. On est comme ça à la N-VA, la meilleure défense, c’est l’offensive !
Une seconde. Il a bien dit 1.500 chrétiens ? L’ami Kucam délivrait des papiers qu’il faisait payer jusqu’à 14.000 € ! Mettons une moyenne de 10.000 e, cela fait quand même un paquet 1500 x 10.000 = 15 briques ! À moins qu’il n’y ait eu que 208 escroqués. Va savoir !
Je parie que, comme avec De Decker un autre spécialiste du sauvetage, mais lui ce serait plutôt les déserts d’Azerbaïdjan, on ne retrouvera jamais les 15 briques !

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Son bon cœur a quand même sélectionné les plus riches malgré l’adversité ! Ceux qui n’avaient pas les moyens sont probablement morts à l’heure actuelle ! Enfin, tout reste dans le flou, Melikan Kucam nie toute faute. N’avouez jamais, c’est le principe des assassins et des hommes politiques.
Et puis disent les hommes à Theo de la N-VA, s’il y a fraude, elle s’est produite en amont, chez des « sous-traitants louches » qui ont fait passer la frontière à des chrétiens en échange d’un beau pactole. C’était donc cela, Francken a été abusé par des sans cœur !
Kucam n’a touché que quelques euros, par déduction Francken aurait fait tintin !
Il a sauvé quinze cents chrétiens des griffes de l’État islamique, de quoi fournir en fidèles les églises qui en ont bien besoin !
La justice a déjà produit un premier commentaire. La négligence avec laquelle Theo Francken a laissé vendre à prix d’or des visas humanitaires à des centaines de chrétiens d’Orient contraste avec la rigueur et l’acharnement qu’il a déployés pour refuser d’octroyer un visa à une seule famille d’Alep, sans doute était-elle fauchée et donc sans intérêt ?
Quand je pense qu’il y a encore un mois, Theo Francken jouait au golf avec le grand chauv… chauvin ! Si ça continue, Charles Michel va finir par trouver Didier Reynders présentable !

23 janvier 2019

Donald entre ses murs !

Sacré Trump, on savait déjà qu’il fallait être riche pour faire une campagne de candidat président, ce qui élimine 95 % d’éligibles dans la démocratie américaine, la meilleure au monde d’après Louis Michel, populiste américanolâtre à l’occasion.
Aux States, il est recommandé d’avoir une spécificité qui sorte le président du lot. Clinton est associé à jamais à l’histoire de la stagiaire qui fait des pipes dans le bureau ovale. Bush s’est converti à l’église méthodiste de sa femme, après une confession publique sur sa jeunesse d’ivrogne débauché. Obama, sa négritude et son charisme resteront indissociables à ses deux mandats. Trump, c’est le grossier personnage inculte et fier de l’être, qui brasse des millions, fait faillite et revient au top, sans jamais cesser d’être lui-même.
D’ici à ce qu’il se convertisse comme Bush ou qu’il soit destitué à la suite de l’enquête du procureur Robert Mueller dans le russiagate, il aura tout essayé et ouvert une nouvelle voie dans l’immortalité. Il a peut-être été élu grâce au coup de pouce de Poutine dans la guerre des médias. Un magnat de l’immobilier ayant eu l’intention de construire une tour à Moscou et y ayant noué des amitiés et gardé des contacts, devenu président des États-Unis, ce n’est pas commun !
Nous aurions tort de le placer au sommet des olibrius qui réussissent ou des gens sérieux échouent. Les candidats sérieux qui, dès qu’ils sont élus, se fichent du monde aussi ouvertement, sont rares. Son mérite, c’est d’avoir claqué le beignet des lettrés de son parti avec deux cents mots de vocabulaire !
Les élus de par le monde ont des différences spécifiques, qu’on ne voit qu’après l’élection.
On croyait Macron un petit jeune homme, un peu à gauche et un peu plus à droite. On découvre un obstiné, vraiment de droite qui n’écoute pas les gens qui font savoir qu’ils existent tous les samedis. Charles Michel qu’on imaginait être un fervent démocrate centriste d’après ces discours préélectoraux, est devenu à l’usage un oligarque décidé à régner sur l’ensemble des Belges avec seulement une majorité flamande, au centre de laquelle a brillé jusqu’au mois denier, Bart De Wever, son grand ami.
Mais Trump a quelque chose que les autres non pas. Il a tellement bricolé son personnage dans les télés, bourlingué partout, consommé des femmes, que dix tribunaux à temps plein n’y suffirait pas à Washington. Alors, il faut bien sélectionner la bonne, parmi ses casseroles qui l’emportera. Le shutdown qui occupe tout le monde, lui permet de respirer un peu.
Sa dernière slip-parade, c’est à une escort girl bélarusse qu’il la doit. Connue pour avoir promis des révélations sur le rôle de la Russie dans les élections américaines, Anastasia Vachoukevitch, plus connue sous le pseudonyme de Nastia Rybka. La malheureuse a été entraînée de force en territoire russe par la police, alors qu'elle transitait dans un aéroport de Moscou, a affirmé son avocat ce vendredi 19 janvier.

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Sauvé par le gong tenu d’une main ferme par son ami Vladimir, Trump va-t-il une fois de plus s’en tirer, par une simple scène de ménage de son épouse Melania ?
La belle hétaïre avait été arrêtée fin février dans la station balnéaire thaïlandaise de Pattaya avec neuf autres étrangers qui organisaient des cours de "formation sexuelle". Quand on songe que s’il n’avait pas été président, Trump y en aurait été un bon client, et on ose encore dire qu’il ne s’est pas sacrifié pour la grandeur des États-Unis !
La suite est déplorable : condamnée mardi à une amende, elle a été expulsée de Thaïlande jeudi dans un vol pour Moscou où elle a aussitôt été interpellée dans le cadre d'une enquête pour proxénétisme, disent les journaux russes, aussi croupions et à la dévotion des chefs que les nôtres.
On sait que Trump se méfie des avocats depuis que le sien, Michael Cohen, a reconnu que c’était Donald qui a bien glissé 100.000 $ dans le soutien-gorge de Stormy Daniels pour qu’elle la boucle jusqu’à ce que les ligues de vertu américaines votent pour lui. Elle les a toujours là où Donald les a glissés, comme on peut voir sur la photo sexy que tout bon journaliste doit avoir dans ses fardes « enquêtes personnelles ».
L’avocat d'Anastasia Vachoukevitch est remonté "Ce qui s'est passé est un scandale international", at-il déclaré à l'AFP. Sa cliente "n'a commis aucun crime". Elle retournait au Bélarus, pour exercer sa profession de masseuse thaïlandaise, quand elle a été arrêtée.
La jeune femme est incarcérée dans un centre de détention du sud de Moscou.
"Nastia Rybka" avait assuré être mêlée à un scandale politique avec le magnat russe de l'aluminium Oleg Deripaska, qui fut proche de l'ex-directeur de campagne du président américain Donald Trump, Paul Manafort.
Elle avait ensuite affirmé être en possession des "pièces manquantes du puzzle" sur les accusations concernant l'aide que le Kremlin aurait apportée à Donald Trump pendant sa campagne électorale, paroles imprudentes que Vladimir n’a pas pu supporter !
Sacré Trump ! C’est bien de prendre son métier à cœur et de vouloir à tout prix son vilain grand mur pour protéger les Américains des masseuses mexicaines qui, paraît-il, ont conservé l’art des Incas. Sous leurs doigts subtils, Richard3.com avouerait n’importe quoi, y compris les codes de la bombe atomique, même s’ils ne lui ont pas été communiqués !

22 janvier 2019

Requiem pour le CDH !

On se perd en conjectures sur la disparition prochaine du CDH. Plusieurs réponses : les maladresses de Benoît Lutgen (les conneries pour être exact) et la classe moyenne décimée par la concentration des marchés en sont deux importantes. Les survivants de la boutique familiale et de l’artisan en chambre se serrent désormais autour du MR.
Ainsi deux classes antagonistes, celle des riches et celle qui espérait le devenir se sont associées dans l’adversité. Les bénéficiaires de notre démocratie oligarchique sont à vrai dire les derniers « clients » du CDH. Certains des mandataires rétribués du PS votent CDH (1) !
Pour Benoît, l'histoire commence le 1er septembre 2011. Joëlle Milquet passe la main à son dauphin, Benoît Lutgen. Un homme de l’appareil certes, mais en politique la « fidélité » à la personne qui est en vue, s’appelle une stratégie de l’ambition. Louis Michel et Didier Reynders ont sucé la roue de Jean Gol assez longtemps pour le savoir ! Après la reconnaissance, la notoriété, à force de clamer partout qu’ils sont les meilleurs, on a fini par les croire !
Benoît c’est d’abord une carrière à la Reynders ! En remerciement de sa fidélité, il fut ministre wallon au temps où Milquet pouvait distribuer des postes à ses admirateurs.
Notre homme est déclaré « sang nouveau ». Il n’est pas pourtant le perdreau de l’année. Il gagne les communales et devient bourgmestre de Bastogne en 2012.
Le parti s’est toujours construit par passage du témoin, sans débat et sans aucune démocratie, comme au PS. Richard3.com a commenté en son temps, le témoin passer de Gérard Deprez à Joëlle Milquet, puis de cette dernière à Benoît Lutgen.
Les élections fédérales et régionales de 2014 offrent un autre visage du parti. Celui-ci est en recul constant. Il sert d’appoint au MR. Lutgen fait mine de ne pas s’en apercevoir en entrant dans des majorités composites avec le PS. Pour le fédéral, Benoit Lutgen, c’est clair, pas question de gouverner avec la N-VA. Le MR n’a pas sa pudeur, Les Michel sont des cyniques, ils marchent au résultat.
Comment expliquer qu’en juin 2017, Benoît Lutgen prend prétexte des affaires qui éclaboussent le PS pour quitter l’alliance à la Région et renouer avec le MR qui, du coup, ne sent plus l’égout N-VA ? Il prend cette décision tout seul, ignorant ses fidèles !
Sans le dire implicitement, Lutgen replace le CDH dans la position de Gérard Deprez qui s’était rallié au MR, croyant que la fidélité de Joëlle Milquet à sa mouvance allait emporter tout le parti. Voilà, dorénavant le CDH fâché avec le PS et lié au MR, faisant un pas de plus vers la fusion avec les libéraux !
Finalement, après le coup de poker, il n'y aura qu'en Wallonie que les cartes seront redistribuées. La politique de Borsus à Namur, qu’elle soit bonne ou mauvaise, le CDH est désormais aux ordres. À Bruxelles, c'est le flop. Le CDH se fâche avec d'autres partis qui sont aussi des partenaires potentiels pour de futures majorités, les écolos notamment. Devant le désastre annoncé des élections de mai prochain, la stratégie de Benoît Lutgen s’avère être désastreuse. L'ambiance est irrespirable. Lutgen jette l’éponge au milieu du gué. Il pourrait entrer carrément au MR et revendiquer comme Deprez une place éligible pour pantoufler à l’Europe, peut-être même que Deprez lui céderait la sienne, moyennant un pas de porte ?
Le CDH n’est plus que le 5ème parti. À Bruxelles, il risque de passer à la trappe, de disparaître tout simplement.

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Un journal qualifie le dernier poker de Lutgen « d'opération Titanic ».
Un autre bon à tout, pourvu que « j’en jette dans les médias », Maxime Prévot, est l’homme du quatrième relai à saisir le témoin. C’est un suiveur, lui aussi, qui monte à la balustrade pour passer devant au bon moment, suivant la tradition d’un parti traditionnellement antidémocratique, faute de remplir des salles, un parti qui se meurt de componction et dont la classe moyenne s’écarte.
L’atout de Prévot ? C’est un camelot né, une grande gueule, un baryton martin de bastringue.
A quatre mois du scrutin, il n'est pas question de jouer les guignols. Prévot devra renouer avec le PS, histoire de ne pas être dévoré par le MR. Ce sera aussi le moment d’un flirt avec madame Ska, patronne du syndicat chrétien.
Au fait, où sont donc les chrétiens qui faisaient les grands soirs de ce parti : chez les mécréants francs-maçons bleus ou rouges ! Les coffres-forts des banques ont des attraits que les serviteurs de Dieu voient comme les nouvelles catacombes.
Les changements qui s’opèrent dans l’économie libérale devraient finalement faire revenir au premier plan les populations dépossédées du pouvoir et qui se sentent majoritaires.
En Wallonie s’est clair. La droite se regroupe autour du libéralisme conservateur. Il va falloir se compter. Le CDH n’a plus d’espace. Lutgen finit le travail de Gérard Deprez. Prévot sera peut-être le dernier président du CDH ?
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1. C’est incroyable, quelques hauts membres de ce parti en auraient fait la confidence, par esprit de vengeance et rancune envers Di Rupo et son successeur « élu avant d’être désigné » Paul Magnette !

21 janvier 2019

Nouveau prix : l'Albert Londres-Macron !

Pour la première fois, j’ai coupé C Dans l’air à la télé. Le décryptage de l’actualité de ce samedi 19 janvier 2019 par Christophe Barbier et Vanessa Schneider était insupportable, avec un Axel de Tarlé qui ne relance pas les questions par d’autres questions, mais coupe ses invités pour faire montre de son savoir, alors qu’ils allaient dire la même chose.
J’ai zappé cette émission que j’ai toujours regardée avec intérêt jusqu’ici, en raison de la position élitiste et en faveur du pouvoir de l’Élysée, que tous les journalistes de la grande presse et particulièrement ces deux là, ont adoptée depuis l’initiative citoyenne des Gilets Jaunes.
J’ai éprouvé ce même sentiment d’inutilité et de futilité dans « C’est pas tous les jours dimanche » sur RTL avec Deborsu, l’Axel de Tarlé belge. Ces journalistes naviguent du Concile de Trente (1545) à la controverse de Valladolid (1552). Les Gilets Jaunes ont-ils une âme ? Non, messieurs, la terre n’est pas plate !
On dirait une pièce de boulevard dans laquelle la patronne s’étonne que la bonne se permette de donner son avis, tandis que monsieur rabroue son chauffeur qui a oublié de lui cirer les chaussures. Les journalistes rendent des comptes au patron, dans une sorte de MDF de la presse qui font rapport au patron des patrons : Jupiter ! Les domestiques, ce sont les Gilets Jaunes, évidemment !
Si encore, l’info était recoupée par du sérieux ! Mais, on voit tellement les ficelles de leur jeu, qu’à la fin ça lasse. C’est Richard3.com qu’ils prennent pour un imbécile.
Ce serait plus professionnel, s’ils s’interrogeaient sur la stratégie du pouvoir cherchant à disqualifier le mouvement des Gilets Jaunes.
On a vu Barbier « amusé » lors du premier samedi, disant d’un air compassé « ils finiront par rentrer dans le rang », expliquant la stratégie du patron « laisser passer la fougue ».
Au deuxième samedi, ils ont pris l’affaire au sérieux. Ils ont bien vu, pouvoir et journalistes confondus, que c’était une vague de fond de gens qui n’ont plus rien à perdre.
Au troisième, Duhamel, un autre pistolero du pouvoir, a parlé de la force légale et républicaine, celle de l’État. Les Gilets Jaunes n’avaient à s’en prendre qu’à eux-mêmes, s’ils recevaient des coups légalement distribués. Duhamel devrait se rappeler que parfois Guignol rend les coups qu’il reçoit de Pandore.

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Comme le matraquage était insuffisant, l’Élysée et Castaner ont élaboré des stratégies avec des blindés et les nouveaux Flash-Ball si performant qu’en enlevant un œil par-ci, une main par-là, cela ne faisait aucun doute, la population fuirait comme des lapins.
Avec la complicité des médias, il fut convenu d’adopter une stratégie du mensonge et du bidonnage des images. Castaner se souvenant de son passé de gangster y fait des merveilles. Ses messages à la presse sont parfaitement relayés. Il s’y est répandu l’avis de Castaner sur la nécessité du Flash-Ball, dernière version, le LBD40. Le nombre des G.J. aux manifestations est diffusé en tenant compte de l’effet produit sur l’opinion, à les faire décroître de samedi en samedi, sans aucun souci de la réalité. C’est malhonnête, mais parfois payant.
Ce bidonnage ne prenant pas, les Gilets Jaunes étant de plus en plus nombreux, il fut décidé de les provoquer davantage afin que la presse puisse les assimiler aux casseurs. Mal leur en prit. Les gens commencent à détester les reporters qui font si mal leur métier.
Comme les troupes n’avaient pas le moral, le pouvoir a offert des réajustements, primes et rattrapage des heures sup. Les gens dans la rue attendent toujours les cent € de Macron.
Castaner a posé dans un PC sécurité, avec des fonctionnaires, en leur demandant de confirmer qu’il y avait eu un mort, devant les journalistes complaisants. En même temps on commençait à déférer à la justice, des gens étonnés qu’on les arrêtât parce qu’ils portaient un gilet jaune. Richard3.com fait un rapprochement avec la répression sanglante de la Commune de Paris en 1871. On fusillait en rue, ceux qui avaient les mains calleuses, montrant par là qu’ils étaient des ouvriers !
Le clou fut l’arrestation du boxeur ! Les comparaisons volèrent bas dans la presse, le clou fut celui qui compara les poings du Gilet Jaune aux munitions des Flash-Ball ! J-M Aphatie fut parmi les plus assidus à l’acharnement médiatique.
Les G.J. donnant l’impression qu’ils n’intégreraient pas Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, la presse sortit des tiroirs ce qui avait toujours été efficace : des mots qui perturbent les consciences : fasciste, vichyste, staliniste, poujadiste, lepéniste, n’hésitant pas à placer l’arme suprême : antisémite et pour faire bonne mesure raciste et homophobe !
Jean Quatremer de Libération dérape parfois de cette façon dans sa détestation des G.J.
Les journaux subventionnés se croient obligés de mériter l’argent de l’État par des félonies et des mouchardages. Le ressort ne fonctionne plus. On ne lit plus Le Monde que dans les clubs privés et on ne le commente plus qu’à l’ENA. Madame Fressoz peut prendre sa retraite, sa prose fait autant d’effet que le spectacle de la cour par l’ingénu Huron de Voltaire.
Philippe et Castaner, avec les moyens qu’ils ont d'arrêter les dépaveurs de rue, s'y refusent afin d’amalgamer les Gilets Jaunes aux casseurs !
Le feuilleton n’est pas terminé. C dans l’air attend l’œil poché d’un invité pour un gros plan.

20 janvier 2019

L’Europe à pile ou face !

À écouter les économistes, le Brexit, c’est la fin du monde. Les Anglais qui avaient négocié et renégocié leur adhésion à l'Europe depuis Miss Thatcher, avaient le beurre et l’argent du beurre, dit Jean-Dominique Giuliani, de la Fondation Robert Schuman.
Un vote en a décidé autrement, et ça contrarie les puissants.
Contrairement à ce que prétend la presse, ce vote n’était pas suscité par une vague populiste, puisqu’il a été imaginé et mis en place par David Cameron, à l’époque premier ministre conservateurs, le même parti que Miss May ! Sauf qu’il a libéré des intentions non dites.
Les Anglais pour de multiples raisons veulent sortir des États maestrichtiens, ces pays – dont la Belgique – sont condamnés à suivre à la lettre le traité qui établit le droit des riches contre les pauvres, en vertu d’un libéralisme forcené, compromettant les oligarques d’une pseudo-démocratie, qui se sucrent en monnayant leurs services à l’économie.
Des opinions diverses voudraient revenir en arrière. On sait l’habileté de la droite à faire revoter quand le premier vote contrarie. Sauf que les Anglais ne croient plus à grand-chose, si l’on revote, ils ne croiront vraiment plus à rien. Richard3.com est convaincu que revenir sur un référendum pour en faire un second, est impensable !
Les citoyens européens, vu la tournure peu sociale de l’Europe, regardent les événements sans se sentir concernés.
La bande à Juncker nantie d’un pouvoir extraterritorial navigue de façon autonome. On se demande si le parlement de Strasbourg a la volonté de la contrôler, même si certains discours sont parfois violents. Le traité de Maëstricht est passé par là.
C’est ainsi que J-C Juncker a propulsé son bras droit, Martin Selmayr, au tout premier rang, le faisant passer de cadre de l’administration européenne au niveau électif… sans que cet employé européen ait jamais été élu, dans le but de lui succéder à la tête des Commissions après les élections de mai 2019. Du jamais vu à ce niveau ! Le parlement de Strasbourg s’est récrié, a fulminé et produit ses ténors en criailleries… puis la majorité a voté la confiance à Juncker, qui a pu adouber tranquillement son protégé.
On a dit que Macron et Brigitte vivaient dans un autre monde. Ils ne sont pas les seuls. Tous les privilégiés que le système sécrète, à peu près 10 % de la population, sont fermement décidés à conserver leurs privilèges. Ils s’inquiètent des rapports d’économistes qui craignent une récession générale. Le Brexit pourrait être la mèche qui allume la dynamite d’un cataclysme financier inédit : une guerre commerciale plus destructrice qu’un conflit armé ! Les dversaires du système et les chantres à la gloire du pognon sentiront la crise, le peuple plus que les 10 % de nantis. L’élite a de quoi vivre dans sa citadelle. Elle peut soutenir un siège !

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La crise de 2008/9 est de la gnognotte à côté de la nouvelle possible. Le grand commis des banques Didier Reynders a pu régler la précédente, par quelques coups de baguette magique. Celle-ci cumulerait deux effets négatifs, le Brexit et le désordre qui règne dans les milieux financiers qui n’ont retiré aucune leçon de la banqueroute de Lehmann Brother en 2008. Le Brexit venant ajouter le problème frontalier entre les deux Irlande, les Écossais qui menacent de faire sécession, les embouteillages des ports de la Manche, l’augmentation des prix des marchandises en frais de douane, les connexions interrompues des usines de part et d’autre du Chanel, le statut des Européens en Angleterre et vice et versa celui des Anglais en Europe, tout ce micmac serait sans aucun règlement préalable !
Theresa May, dans un vote crucial pour l'avenir du Royaume-Uni, à deux mois et demi de la date de la sortie de l'Union européenne, est affaiblie depuis que la chambre des Communes a refusé l'accord par 432 voix contre 202.
En face d’elle la commission européenne souhaite ardemment que l’Angleterre revienne sur son préavis et l’annule, c’est impensable pour madame May.
"Nous avons le devoir de respecter" le résultat du référendum sur l'UE du 23 juin 2016. Un vote contre cet accord n'est qu'un vote pour l'incertitude, la division et la menace très réelle de ne pas conclure d'accord", a-t-elle déclaré.
On attend le plan B de Miss May pour lundi prochain.
Le pays sortant n’en sera pas quitte pour autant. Un fil à la patte est noué à chaque partenaire de l’UE. Même les Grecs, au bord du précipice financier, avaient renoncé à le dénouer.
La démocratie dans sa forme actuelle ne correspond plus aux besoins des peuples européens. Parfois monarchie élective, comme en France, nid du népotisme et du favoritisme comme en Belgique, plus proche de la définition d’une dictature comme en Hongrie ou en Pologne, sans définition en Italie, l’Europe est à conquérir par un Savonarole ou une Rosa Luxembourg.
Féministe, Richard3.com opte pour une réplication de cette dernière.

19 janvier 2019

Grand Bal-Débat des débutantes !

J’avais préparé pour le blog Richard3.com une chronique sur le Brexit. Une situation de crise au parlement anglais et l’incertitude pour le départ de l’UE le 29 mars, le justifiaient.
Après le Grand Flash-Ball chez Castaner, Macron organisait le mariage des ingénues des ronds-points avec les gens cossus de droite, le final en french-cancan de la réconciliation, attendrait. Les représentations du caf’con’ iraient jusqu’à fin mars.
Je m’apprêtais donc à m’inquiéter de la crise économique que déclencherait le Brexit, quand une déclaration de Castaner, ministre de l’intérieur, vint chambouler mon programme.
Cet opportuniste y maintenait le Flash-Ball amélioré LBD, arme de guerre contre une population désarmée, avec comme argument « au cas où la police est acculée le dos au mur, elle n’a que ce moyen de se libérer ».
Castaner est-il un con où le fait-il exprès ? Le règlement de police stipule que le LBD, ne peut être utilisé qu’en tir à distance et non en tir rapproché, pour éviter des bains de sang ; alors que Castaner voit son arme fétiche dans une confrontation de rue ! Les CRS en contact avec les manifestants, tireraient dans le tas pour se dégager !
Après avoir entendu le tueur de l’équipe Macron s’épancher sur ses instincts criminels, le Grand Débat devenait prioritaire. Le Brexit attendrait bien un peu !
On ne saurait éviter cette affirmation de Castaner sur l’usage du LBD, contre les avis des constructeurs et de la Police. La priorité revenait au Grand Débat. Il y avait urgence.
Cinq personnes issues du secteur public, du monde associatif ou venant de la sphère académique, auront pour mission de veiller au bon déroulement de la chose.
Après la déclaration de Castaner, elles pourraient renverser la boutique et chambouler l’ordre des priorités, en réclamant en urgence un débat sur l’usage du LBD !
Hélas ! les cinq merveilles de lucidité et de sagesse sont en réalité des notables directement issus du système. Les habitués des médias en connaissent au moins un, Pascal Perrineau, professeur à Sciences-Po. Deux de ces cinq garants ont été désignés par le gouvernement, les trois autres sont nommés par les présidents de l'Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique, social et environnemental.
Aucun n’est issu du peuple rassemblé les samedis, ni même hors étiquette des Gilets Jaunes. Si c’est de cette manière qu’on juge la neutralité, en ne présentant que des personnes issues des milieux du pouvoir, c’est faire injure au peuple, qu’on estime incapable de présenter des observateurs pourvu d’une même neutralité, que les garants nommés par le gouvernement !
Le Grand Débat est donc plombé dès le départ, la kermesse du pouvoir peut commencer.

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Certes, le mouvement des Gilets Jaunes a une issue politique très incertaine, peut-être même qu’il n’en aura jamais, coupant ainsi l’herbe sous les pieds des partis qui aspirent à l’assimilation du mouvement. Mais c’est peut-être bien ainsi, qu’enfin des citoyens disent à la cantonade « C’est fini de nous prendre pour des idiots ».
C’est pourquoi « Le Grand Débat » ne pourra qu’aboutir à un désastre ou à une mascarade.
Désastre, si comme Richard3.com l’a indiqué, il commence aussi mal avec des « garants » opposants de classe aux Gilets Jaunes, pour des débats téléguidés par Jupiter, sur des sujets choisis par le gouvernement, sans oublier qu’il a été déclaré ne pas revenir sur le programme établi lors de l’élection présidentielle.
Mascarade, si les metteurs en scène du Grand Débat s’accordent sur quelques petites choses avec les participants, comme le retour au 90 Km heure sur certains tronçons départementaux, un système établissant le prix stable des carburants, etc. alors que rien n’aura été décidé sur le pouvoir d’achat, sur le référendum d’initiative populaire et une taxation plus juste par une autre définition de la TVA, taxe encore plus injuste que le laxisme de la contribution des riches à l’impôt.
Veut-on faire immédiatement un geste pour soulager la pauvreté ? C’est bien simple. Supprimez la TVA sur les produits alimentaires de première nécessité. C’est rapide, sans difficulté et les diminutions tout de suite visible sur l’étiquette !
Si le calme se rétablit, malgré tout, alors qu’aucune mesure sérieuse n’aura été adoptée, c’est que le peuple se sera à nouveau endormi et que l’oligarchie en place aura « tué » le mouvement des Gilets Jaunes en s’assurant le contrôle de l’opinion publique.
Ce ne serait pas la défaite du peuple français, mais celle de tous les peuples européens.

18 janvier 2019

Grand Flash-Ball chez Castaner !

Les déclarations du ministre de l’intérieur français, Castaner, sont parmi les pires mensonges proférés par une autorité de l’État « les forces du maintien de l’ordre n’ont attaqué aucun manifestant ».
Après les témoignages sur les réseaux sociaux depuis le début de la contestation, les prises de vue avec ou sans le son de scènes montrant des personnes ensanglantées, touchée par des tirs de "LBD40", l’arme perfectionnée du Flash-Ball, des interpellations musclées de citoyens, usant de leur droit de se rassembler repérés par leur gilet jaune, malmenés sans ménagement par des CRS, force est de constater que Monsieur Christophe Castaner ment et se comporte comme un voyou pris sur le fait, qui nie l’évidence avec cynisme et effronterie.
Il le fait sciemment. Le but est de retrouver la confiance d’une majorité silencieuse en faveur des Gilets Jaunes. Le mensonge d’État est politique. Macron doit reconquérir l’opinion !
L’oligarchie se gangstérise. Ces gens ne reculeront devant rien, y compris les crimes que l’autorité perpètre pour jeter l’opprobre sur des citoyens à bout.
Depuis le début, les casseurs sont une bénédiction pour Castaner. Sa stratégie consiste à assimiler les gilets jaunes à quelques pilleurs et autres troublions qui font pendant à toute manifestation de masse. Il est donc nécessaire pour ce pouvoir malhonnête de traiter avec rudesse et mépris des manifestants ordinaires, pour les rendre enragés et avec l’aide de la presse croupion de les assimiler à la crapule afin d’en grossir les rangs.
Macron est aux abois pour en arriver à lâcher les chiens sur des gens sans défense, trahissant par là le mandat de rendre la République juste et vertueuse. Il a trouvé en Castaner le mercenaire sans état d’âme qu’il fallait.
Des scènes ont été filmées des affrontements aux alentours de l’Arc de Triomphe par des médias complaisants au pouvoir et des Gilets Jaunes sur des portables. Elles se recoupent et se complètent. Même si celles où quelques gendarmes sont pris à partie par les manifestants tournent en boucle. On peut voir les mouvements voulus par des consignes du « rentre dedans » pour diviser le cortège, pas seulement pour le disloquer, mais pour exaspérer les gens par des attaques aux gaz et des tirs de LBD40, pour les rendre fous furieux.

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La recette a trouvé sa meilleure application deux samedis plus tard avec la scène du boxeur sur un piétonnier, filmée par une « caméra amie » de Castaner, peut-être un flic infiltré, dont on a eu soin d’enlever, ce qui précède l’action passée en boucle sur les télés.
A-t-on jamais vu des forces « de l’ordre » tirer autant de Flash-Ball sur des citoyens se regroupant dans la conviction d’être en droit de le faire ? L’hécatombe est terrible. Les blessés, main arrachée, perte d’un œil, épaule démise ne se compte plus. Il y a même un mort, celui d’un manifestant touché en pleine poitrine, dont le cœur a lâché quelques minutes plus tard sur le brancard des urgences.
Les consignes de ne viser que les jambes de cet engin plus puissant que les précédents, plus précis dans son tir tendu, si elles ont été vraiment données, n’ont jamais été respectées. On le voit bien aux blessures, les gendarmes brevetés aux tirs de la balle en caoutchouc ont visé le haut des corps, la tête surtout au vu des éborgnés.
Est-ce un comportement républicain ? Est-ce que ce genre de gardes armés est naturel dans un usage de la force publique ? Non, évidemment. Ce Régime ne l’emportera pas au paradis. Castaner peut s’accrocher aux basques de Macron, tant il aura difficile de se replacer après ça.
Le Défenseur des droits du citoyen, Jacques Toubon, avait préconisé, dans un rapport remis le 10 janvier 2018, l'interdiction des lanceurs de balle (LBD) dans le cadre du maintien de l'ordre en raison de leur "dangerosité" et des "risques disproportionnés" qu'ils font courir.
D'après Le Monde, la police des polices, l'IGPN, a reçu 207 signalements depuis le début du mouvement. 71 enquêtes judiciaires ont été ouvertes, pour des actions violentes sur les manifestants. On pourrait y ajouter l’aggravation par « bandes organisées » si l’on considère qu’une section de CRS commandée par ses chefs, délibérément agressive, entre dans le cadre des « risques disproportionnés, auquel cas on pourrait remonter jusqu’au préfet, voire le ministre de l’intérieur.
Dans le viseur des gilets jaunes, le LBD40. Ce lanceur de balles en caoutchouc est le remplaçant du flashball, une arme de guerre. Avec sa balle de 40mm de diamètre, le LBD40 est fait pour des tirs à longues distances. S’il est interdit aux policiers de viser la tête ou de se servir de l'arme à trop courte distance, les blessures produites l’ont été par des tirs à courte distance et en visant les têtes. Certains tireurs peuvent être considérés comme des meurtriers. Dans une démocratie normale, ils devraient être traduits devant des tribunaux pour tentative d’assassinat avec préméditation.

17 janvier 2019

Djoyeûsetés d’escolîs (1).

Elles restent discrètes, mais les Universités UCL et IHECS ont liké Richard3.com sur la crise des Gilets Jaunes en Belgique.
La lourdeur belge, d’aucuns disent la prudence, contribue à la lente prise d’intérêt aux conflits du week-end entre Jupiter et ses sujets. Mais bon !... nous sommes un si petit pays. La mécanique cantique et la relativité générale d’Einstein, hier étaient incompatibles. La science up-to-date relierait la France et la Belgique.
De l’Alma-Mater à la mère Denis, on est d’accord sur la bizarrerie des cinq gouvernements de notre belgitude. Les citoyens sont les billes d’un flipper renvoyés d’une arcade à l’autre, par des impulsions électriques que nous ne maîtrisons pas.
Quand l’analyse vient de haut, il faut faire comme si l’université découvrait l’eau chaude, alors que personne n’en savait que dalle. Ça leur fait plaisir et ça ne nous coûte rien.
Alevin dans la frayère des pouvoirs d’un pays aussi petit, peut-être que le Gilet Jaune belge aura sa place au panthéon de la révolte, bien au-dessus des syndicats, dévastés par la social-démocratie, depuis qu’ils sont devenus des couloirs à guichets pour causette permanente. (Là je sens que je viens de perdre quelques amis)
Charles Michel, facteur conjoncturel, se « chauvinise » à domicile dans les bras de « Derbaudrenghien-lui fasse », ce qui ne l’empêche pas de rejoindre le bureau tous les matins pour régler le chauffage central. Comment voulez qu’un Gilet Jaune puisse dialoguer avec un ectoplasme, même payé tarif plein ?
Dans la chute d’un gouvernement, c’est rare quand un ministre se casse un bras. C’est à se demander où ils vont les chercher ?
« …le mouvement des 'gilets jaunes' est le résultat de la destruction lente, mais certaine des corps intermédiaires. Ils ont été décrédibilisés, minimalisés par le discours des pouvoirs et d'une partie des médias" constate Vincent Engel, professeur à l'UCL, depuis son laboratoire à idées où infuse la pensée éclectique de l’élitisme bourgeois. Comme quoi on peut être commerçant et avoir raison. Et d’ajouter un truc, tellement criant de vérité mais qu’avant Vincent, l’université niait farouchement : « Dire, par exemple, lors d'une grève que les usagers sont pris en otage, c'est extrêmement violent. Cela sert à criminaliser le mouvement syndical. Lorsque ces corps intermédiaires ne fonctionnent plus très bien, c'est un peu comme lorsque les plaquettes de freins sont foutues, ça frotte directement sur les essieux. Résultat? Le gouvernement se prend en pleine figure une colère qui était gérée, canalisée, verbalisée par les corps intermédiaires. »

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Restant dans la métaphore des 24 H du Mans, Anne Morelli, historienne, professeure à l'ULB, experte des mouvements sociaux, passe la première « Il y a tant de gens qui sont victimes d'injustice, qui voient l'écart se creuser avec les fortunés, les possédants. Cela n'est pas étonnant que ça pète ». (7/7 magazine)
Formidable ! Une experte des mouvements sociaux qui nous révèle qu’elle s’était trompée jusqu’au lever de soleil des Gilets jaunes ! Ce vocabulaire « que ça pète », je le trouve rafraîchissant, bienvenue chez les humains !
Tout de suite Vincent Engel embraye « Les pouvoirs sont extrêmement morcelés et c'est un peu difficile pour les 'gilets jaunes, qui n'ont pas forcément un diplôme de sciences politiques en poche, de savoir à qui il convient de s'adresser. »
Tout s’explique ! La démocratie ne fonctionne plus parce qu’on n’a pas assez de diplômés en sciences politiques ! Ne serait-ce pas plutôt que le malentendu vient au départ du nombre de boîtes aux lettres dont les propriétaires sont aux abonnés absents ?
La voilà bien la défaillance, la lourdeur, l’incapacité, la tendance au sommeil des Institutions, gouvernements et appareils de direction confondus, le citoyen s’est perdu dans les méandres ! Seul le diplôme d’économies politiques qui imprime à son verso les véritables adresses des pléthores directoriales, ouvre les portes de la démocratie !
Anne Morelli en pleine confusion mentale cherche à se faire virer de l’université, à moins que le recteur et Pascal Delwit ne savent pas qu’elle existe : « Les médias ont présenté les gilets jaunes de manière très négative. Ils ont été dépeints comme des simplets violents et sans programme. Cela n'encourage évidemment pas le citoyen à adhérer à ce mouvement. Il comprend le ras-le-bol, mais ne parvient pas à s'identifier facilement aux gilets jaunes. Aujourd'hui, la plupart du temps, l'opinion publique adhère, criminalise ou ridiculise un mouvement selon le point de vue qui est livré par les médias. »
Le moins qu’on puisse dire, la Meuse ne relaiera pas Anne Morelli à ses lecteurs ! Quant à moi, je lui rends mon estime.
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1. « Djoyeûsetés d’escolîs », wallon liégeois, « Joyeusetés d’écoliers ».

16 janvier 2019

AVU L’MǺ D’ARÈDJE (1).

Le débat belge tourne autour du seul avenir de la Flandre. Tout le pays est suspendu aux votes des Flamands des élections législatives et européennes prochaines. Di Rupo rêve d’y jouer un grand rôle, le dernier, celui de grand réconciliateur. Fait rare, il laisse Magnette ravir la vedette des estrades, tout seul ! Il se prépare. Ce que l’idiot de Michel a fait, lui le refera !
Pourtant comme les Flamands sont partis, ce sera dur.
Ayant presque tout raflé des décisions qui concernent l’armée, les grands emplois de l’État, des diktats en matière linguistique, jusqu’au financement du chemin de fer et la promotion de la Belgique à l’étranger, les Flamands font penser au loup de la fable « Le Loup et l’Agneau ». Tous les prétextes sont bons « On me l’a dit, il faut que je me venge » pour que l’insatiabilité flamande nous dévore ! Qu’il faille arrêter tout en Wallonie dans l’attente des décisions flamandes, au sortir des urnes le 26 mai au soir, nous fait tomber bien bas !
Les Flamands, très remontés quant au respect de la répartition des dépenses et pas que… des 60 % pour la Flandre et le reste pour les autres Régions, font disparaître la règle de la majorité, dans certaines communes à forte majorité francophone !
Ce pays est confisqué par une majorité qui n’entend rien concéder aux minorités.
Les rapports de voisinage se compliquent par des éthiques différentes. Le débat philosophique n’aura pas lieu entre les deux Régions. En Belgique, on n’aborde jamais les débats de fond, tant on redoute les conclusions. Par exemple en Flandre, le nationalisme s’est éloigné des idéaux humanistes à l’occasion des conflits et des crises migratoires.
Déjà en 1893, Maurice Barrès, dans son pamphlet « Contre les étrangers », part d’un constat alarmiste : celui de « la hauteur du flot qui s’apprête à submerger notre race » ! À l’époque, les théories de Gobineau faisaient florès. Elles ont été anéanties scientifiquement, ce qui n’empêche pas nombre de nationalistes flamands en être restés au temps de Barrès des trois races : la blanche, la noire, la jaune ! Foutaise établie par un non-scientifique et ne reposant sur rien. Comme de bien entendu, Gobineau situe la blanche, supérieure aux deux autres.
Lors du dernier affrontement N-VA – Vlaams Belang, on a vu revenir les pires âneries proférées en 1900 « L’étranger comme un parasite nous empoisonne. Il nous fait dévier du chemin auquel nous destinait notre propre tradition. Il faut être plus sévère avec les étrangers ». Ce n’est peut-être pas en ces termes que ces idioties ont été proférées en flamand lors de la semaine « Marrakech », mais l’esprit est le même. L’entre guillemets a été tiré de « Scènes et doctrines du nationalisme » du même sieur Barrès !
Le même proposait « l’expulsion des étrangers qui tombent à la charge de l’Assistance publique ». On n’en est pas loin dans les propositions de loi du gouvernement Michel, notamment dans les critères aggravés de l’assistanat des sans revenus ou presque du chômage et du CPAS, heureusement ajournés par la démission du gouvernement.
En clair, l’idée de patrie rejoint dans la pensée libérale, celle de la Région flamande, à savoir installer une inégalité de fait au détriment des étrangers.
Est-ce qu’on peut rappeler sans passer pour un « agent de l’étranger » que la xénophobie, comme l’antisémitisme découle du nationalisme ?
Peut-on rappeler aux Flamands et aux Wallons qui l’auraient oublié que le rôle de la philosophie et ce depuis la déclaration des droits de l’Homme, est d’asseoir la société sur le droit naturel, que tous les hommes étaient les mêmes partout et qu’ils avaient des droits en tant qu’Homme !
J’ai souvent rappelé dans mes blogs ce qu’écrivit JP Sartre « un homme parmi les hommes et que vaut n’importe qui ».

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Le nationalisme partage avec le racisme une attitude hostile à l’égard des autres. Le nationalisme conduit naturellement à la xénophobie. Les nationalistes flamands prétendent que « sont étrangers ceux qui ne sont pas « intégrés » à la Nation flamande, à commencer par les Wallons et les Bruxellois francophones.
Si c’est pour remettre en question la pluralité des cultures par MM. Dries Van Langenhove et Bart De Wever dans ce pays, Richard3.com en récuse à l’avance les principes.
Il faut savoir jusqu’où aller avec les Flamands, même si Michel est bon à tout pour jouer son rôle de « rassembleur ». Il nous a compromis déjà suffisamment, pour qu’il retourne dans un anonymat dont il n’aurait jamais dû sortir.
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1. « Avu l’må d’arèdje », wallon de Liège. Être plus qu’excédé : enragé !

15 janvier 2019

Remugles nidoreux en Belgique.

Il n’échappe à personne qu’à cheval sur deux pays, le chroniqueur wallon s’en revienne de France, fasciné par ce qu’il s’y passe. C’est le destin de l’Europe et du nôtre qui s’y jouent.
Le retour est rude. Les partis wallons restent frileux sur les questions fédérales. Où est passé l’esprit frondeur liégeois, l’engouement du Mouvement Populaire Wallon, tué par le PS, certes, pour l’indépendance de la Wallonie ?
Le fédéral Montois Di Rupo ne veut pas entendre parler du confédéralisme. Il s’agrippe au froc de tout flamand contre la N-VA. En Flandre, De Wever lorgne l’opinion flamande. L’Open VLD et le CD&V craignent de se faire doubler par la N-VA et le Belang. Le bourgeois flamand majoritaire est-il fédéral ou confédéral ? Le suspens est intense.
Chaque jour montre des changements dans le paysage politique, après les communales du 14 octobre.
Le PS a tort de lorgner du côté de la Flandre pour penser sa politique en Wallonie. On ne fait pas sa politique par rapport à l’extérieur, mais par rapport à ses électeurs. Ceux-ci sont manifestement plus Gilets Jaunes que séduits par le libéralisme du tandem Michel-De Wever, même si la contestation en Belgique n’a pas l’ampleur de celle du peuple français.
Paul Magnette est le remplaçant « naturel » de Di Rupo. Le PS n’a jamais brillé par la démocratie interne. Avec Di Rupo, les deux marquants ont choisi une politique qui consiste à se faire accepter de l’économie libérale. L’expérience du PS français n’a pas suffi. Il faut encore qu’ils l’expérimentent en Wallonie. La dernière prise de parole de Magnette à Charleroi fait penser à François Hollande qui déclarait que son ennemi était la finance… avant les élections pour la présidence de la République. Magnette fait en ce moment du hollandisme. Sauf que le coup ayant déjà été fait une fois, le deuxième est aléatoire.
À Bruxelles, pour le MR, le véritable ennemi c’est l’ouvrier qui rouspète et le chômeur qui désespère. Charles Michel s’est trop désintéressé des pauvres par complaisance à Bart De Wever, pour susciter l’enthousiasme des foules. D’autant que la propagande qui portait sur un redressement des finances et d’un rebond économique est contredit par les chiffres du bilan. Le premier contradicteur est Bart De Wever qui a admis à la VRT, que les quatre années passées dans un gouvernement de redressement socio-économique n’avaient pas abouti au résultat escompté.

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Le comble, dans la même interview le nationaliste flamand avouait n’avoir jamais entendu parler du Pacte des Nations unies sur les migrations, avant que la N-VA décide de se retirer du gouvernement au moment ou Michel s’envolait pour Marrakech !
Comme quoi les caprices de Marianne n’est pas une comédie typiquement française.
Des libéraux bruxellois, au hollandisme Mons-Borinage, les leaders de ces deux partis francophones n’ont d’yeux à la balustrade, que pour le match N-VA - Vlaams Belang, le derby flamand entre nationalistes. La francophonie est à l’état de zombie !
C’est dire la pauvreté du débat actuel.
Le Vlaams Belang, marginalisé depuis 2014, a coupé court aux invectives du cercle Schild & Vrienden, pour un discours plus raisonnable de son président, Dries Van Langenhove, le voilà tête de liste à la Chambre, pour le Brabant flamand.
Van Langenhove a les souplesses dorsales de Michel pour réussir, avec un retournement de veste du prestidigitateur, qui ne passerait pas en Wallonie. Un costume chic, une belle voix de baryton capable de toucher les amphis, il est l’ennemi le plus dangereux de Bart De Wever. L’Anversois fait plus paysan des Polders avec ses cols de chemise pas bien repassés et son nouvel aspect de faux maigre, qui s’aigrit à ne pouvoir manger à sa faim.
Le regain de popularité du Vlaams Belang servira Charles Michel si, à défaut d’un candidat valable, le roi se résolvait après le 26 mai, à lui redonner une chance. Michel aurait le choix entre le Belang et la N-VA pour une nouvelle imposture constitutionnelle.
Le cordon sanitaire n’existe plus depuis que la N-VA a fait l’appoint en voix fédérales. Il suffirait que la finance ait besoin du Belang afin de poursuivre l’exploitation de la traite de la population belge, pour que le Vlaams Belang soit adoubé, lui aussi, par l’oligarchie actuelle.
Rien de tel que mettre des nationalistes derrière le comptoir pour vendre les produits fédéraux, labellisés « Origine confédérale Flandre contrôlée ». Jean Jambon et Theo Francken furent de bons premiers vendeurs
La campagne électorale en Flandre verra une bataille dans la bataille. La N-VA et le Vlaams Belang sont à couteaux tirés. L’enjeu est la cohérence idéologique. On en a eu un avant-goût lors du Marrakech-Circus, les arguments les plus puants, les plus « krimineilzat » ont refait surface. Michel n’a pas pipé mot. Si bien que le libéral est prêt à bouffer de la merde bien moulée de ses amis de Flandre, pour rester candidat à sa succession, avec l’appétit que son papa Louis prête à son fils. Ne riez pas, le roi apprécie !

14 janvier 2019

Castaner la Castagne !

Á jeter un œil vite fait sur les performances de l’animal politique, on s’aperçoit qu’il est l’un de ceux qui ont concouru à mettre le PS français quasiment en liquidation. On se demande en mai prochain, aux élections européennes, si les socialistes atteindront les 5 % des voix ! Castaner la Castagne a travaillé au PS qui l’a nourri, à différents postes et sous divers protecteurs : Rocard, Trautmann, Valls et même Hollande. Il fait donc partie des « socialistes » à avoir torpillé le parti, de ces gens sans idéal qui ont abusé les électeurs socialistes à tel point qu’aujourd’hui il n’y reste que des nostalgiques et des demeurés.
Sa nature ne pourrait changer touchée par l’aura d’un messie. Un faux-cul reste un faux-cul.
L’histoire du carriériste s’écrit en quelques mots. Castaner s’est envolé d’une salle de poker où il était le protégé d’un gangster, pour se sustenter aux mamelles nourricières du PS.
Grâce à un full, il a sauté du ponton pourri pour un ticket gagnant, au ministère de l’intérieur de Macron.
Quatre-vingts ans plus tôt, il aurait très bien pu chanter « Maréchal nous voilà » et s’engager dans la milice de Joseph Darnand.
Au ministère de l’intérieur, c’est le Vidocq des temps modernes. Son ton agressif à l’égard des Gilets Jaunes, son désir d’aggraver les lois de répression, son apologie lyrique à ses troupes de matraqueurs font ce qu’on appelle en psychologie un serviteur pudique, pour cacher ses parties honteuses.
S’il n’y avait que lui, ce qui reste de la démocratie ferait place à l’aventure d’une dictature. Comme il n’en faut pas beaucoup à Macron pour y sombrer, on voit le danger que représente ce type.
Personne n’a vu qu’il avait conservé ses mœurs d’origine et Macron ferait bien de s’en méfier.
Pour Christophe Castaner, "ceux qui manifestent là où il y a de la casse annoncée savent qu'ils seront complices", on voit le genre. Ce type flanquerait au trou, par excès de zèle, ceux qui ne pensent pas comme le maître. Alors qu’Aphatie fait une fixette sur le boxeur, Castaner est en crise d’overdose d’une haine des Gilets Jaunes.

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Il exulte quand des préfets demandent que les manifestations fassent l’objet d’une autorisation, contre tout esprit des Lois de la République. Le désir de plaquer au sol, dans un match de catch, tous les braves gens qui défilent, fait penser à Benalla.
Pourtant ce gros bras n’est pas si habile, son avenir est rempli d’incertitude. Il est vrai que Macron n’a pas d’ami et sa solitude fait jaser. Castaner sort affaibli de l’affaire Benalla. Le mouvement LRM va mal », sa gestion quand il en était le chef n’a eu aucun résultat. Ce n’est toujours pas un groupe proprement dit, juste des godillots comme au temps du général, un vol de passereaux qui s’abat sur un champ puis repart au moindre bruit.
Surnommé le « secrétaire d’Etat à la buvette » par un député « insoumis », M. Castaner a été très peu vu quand l’opposition paralysait l’Assemblée nationale à coups de rappels au règlement et de suspensions de séance. Maintenant qu’il est ministre plein pot, son boulot fait qu’impérativement on le voit ricaner au banc des ministres à la moindre intervention des députés de l’opposition. Il a la carrure naturelle d’un lutteur de foire. Il bouche bien l’horizon de ceux qui sont derrière. Il a beaucoup de similitudes avec Didier Reynders, le ministre belge candidat à tout, pourvu que cela paie bien.
N’a-t-il pas estimé, vendredi 11 janvier, que les personnes appelant à manifester à "l'acte IX des gilets jaunes "savent qu'il y aura de la violence" et ont donc "leur part de responsabilité" dans ces événements. D’ici à ce qu’on « punisse » les Gilets Jaunes dès qu’ils sortent de chez eux, il n’y aurait qu’un pas, qu’on ferait volontiers place Beauvau.
Castaner fustige ceux qui "se cachent". « Ils se cachent derrière l'anonymat, ils se cachent derrière les attaques nocturnes qu'on a régulièrement sur les institutions, sur la mise en cause des journalistes de façon systématique mais toujours dans l'anonymat, moi je suis pour le courage, le courage d'assumer sa responsabilité ». Ce courageux s’est caché toute sa vie derrière ses mentors, en contrepartie, il en a bénéficié. Ce n’est pas aujourd’hui qu’il arrêtera de se cacher. C’est le genre de type qui provoque l’adversaire, derrière une haie de gendarmes et pas loin des autopompes, ses rafraîchissantes alliées.
En attendant les samedis se suivent et montrent la France d’en bas en colère. Castaner fait le tour des casernes pour haranguer ses troupes, comme à la veille d’Austerlitz. Il compte sur l’effet de sidération à la vue des casqués bottés à la robot-cop, des fois qu’un autre candidat boxeur vienne les humilier mains nues.
La quinte flush de Castaner, c’est Macron. Un jour viendra Macron ou un autre le surprendra en train de tricher, en attendant, il ramasse le pot.

13 janvier 2019

Oh ! quelle horreur…

– Du fond de sa cellule au Japon, Carlos Ghosn a lancé l’idée d’une cagnotte pour aider sa famille à surmonter le manque à gagner de ces derniers jours !
– Non !
–Si… même qu’il a un numéro de compte en Suisse !

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Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, en détention au Japon depuis son arrestation en novembre, a fait l'objet ce vendredi 11 janvier de deux nouvelles inculpations.
Cette information ne fait pas l’objet de cette chronique.
La réaction du gratin mondain est ce qui intéresse aujourd’hui. Carlos Ghosn fait partie de la haute société. On le trouve partout, des journaux chics, des magazines de mode aux festivals dont celui de Cannes. On l’a vu avec trois présidents de la République. Les milieux d’affaires rivalisaient avec ceux de la politique, pour l’avoir en soirée ou à déjeuner.
A l’incarcération de Tokyo, la presse, un moment interloquée, a tout de suite dénoncé le système judiciaire japonais « pas comme le nôtre ». Le nôtre n’aurait jamais imaginé que l’on pût reprocher à Carlos Ghosn la moindre dissimulation au fisc. Deux fraudeurs notoires, Johnny Hallyday et Charles Aznavour ont eu les honneurs nationaux, un discours du président Macron sur le parvis d’une église pour l’un et la cour des Invalides pour l’autre.
Les seuls à ne pas s’ébaubir du sort malheureux du PDG, ce sont les ouvriers de chez Renault. Ils critiquent l’homme « à la Bernard Tapie » qui tranche, achète et revend, sans trop s’inquiéter des gens derrière les machines, le développement d'une ingénierie «low cost» en Inde ou en Roumanie. L'entreprise», qui était fondée sur «l'innovation et le savoir-faire» a été tellement externalisée, que Renault est confronté «à des problèmes pour sortir les véhicules dans les délais et des problèmes de qualité».
Et dans les salons, que dit-on de Ghosn ?
Ce millionnaire s’est hissé dans la cour des grands par sa capacité à s’enrichir. L’argent étant le critère absolu, il fut donc reçu à bras ouvert. La question est de savoir si dans le milieu festivalier, entre deux casinos, des rois et des banquiers du pétrole vont faire la gueule à leur ami Carlos, s’il est convaincu d’avoir fraudé l’État japonais et saigné Nissan.

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On sait d’après Tatler et People Magazine que Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz Al Saoud ou MBS, prince héritier d'Arabie saoudite, depuis qu’il a mis dans des cartons les restes désarticulés d’un journaliste, s’est vu fermer les portes des salons à Paris et New-York.
C’est tout à fait provisoire, bien entendu. On pardonne tout aux riches. Mais Carlos Ghosn ?
Ce serait un peu fort de le voir dans la liste des infréquentables pour fraudes, alors que dans ces milieux, des reproches inattendus sur les avoirs planqués et les délicatesses avec les finances des pays sont possibles à tout moment.
On devine que les conversations doivent être de deux catégories, l’officielle où il serait indécent de contester l’état de droit et celle côté « privé » où on doit s’amuser de la chute de Carlos, mikado Renault et président de l’Industrie mondiale Nissan. D’imaginer le voir se justifier en japonais, des friponneries normales en milieu d’affaires, est irrésistible !
Des anecdotes sur Carlos et Bernard (Tapie) courent les banlieues chics. Ils sont partis de rien tous les deux et y retournent, après quelques tours de piste dans un milieu qui n’est pas le leur.
Une ou deux générations sont parfois nécessaires pour qu’on oublie les origines douteuses des grosses fortunes.
Les enrichis, les arrivistes n’entrent dans le fameux cercle de famille qu’à condition d’être assez malins pour faire passer l’argent qu’ils brassent, comme la juste récompense des efforts qu’ils font dans un travail épuisant, mais honorable.
L’étiquette de voyou, l’appellation de truand sont si vite attribués ! Un malheur est si vite arrivé !

12 janvier 2019

Jean-Michel Aphatie, rumeurologue.

Lundi, Jean-Michel Aphatie a été pris à partie par un « journaliste » mystérieux à la sortie d'un plateau de télé. Le sympathisant à la cause des Gilets Jaunes lui reproche d'avoir évoqué les violences du boxeur Christophe Dettinger à l'encontre d'un CRS à Paris, sans parler du contexte. En clair, il lui reproche d'être du côté du pouvoir et de ne pas être objectif dans ses commentaires.
Aphatie à l’issue de se micro trottoir décide de publier un tweet. La séquence dure six minutes. Il la commente sous la forme d’un justificatif des gens qui exercent son métier "Si vous ne savez pas ce que l'intolérance veut dire, si vous voulez observer une forme de violence inadmissible, regardez cette vidéo qui ne sert pas la cause des gilets jaunes", colporte-t-il sur les plateaux de télé qui l’accueille volontiers. Évidemment, ses pairs boivent du petit lait et Aphatie fait office de chevalier blanc.
Bien sûr, l’interpellateur n’est pas un journaliste. Il définit en quelques mots les journalistes comme des flagorneurs à l’égard des autorités, avec leur grande difficulté d’admettre les violences policières et une propension à en rajouter sur les exactions de la foule en cortège.
D’autres chroniques du Blog Richard3.com font état de l’esprit des manifestants qui se font bombarder de grenades lacrymogènes et blessés au Flash-Ball, comme celui des CRS sous tension dans des affrontements. Les protagonistes des deux camps ne sont évidemment pas suffisamment sereins pour commenter l’événement. Et même après, le sang-froid revenu, aux seuls souvenirs, les tensions réapparaissent et rendent souvent les témoignages outrés, voire suspects.
C’est donc bien aux seuls journalistes à qui l’exacte relation revient.
Des observateurs extérieurs, qui ne sont ni parmi les manifestants Gilets Jaunes, ni même des sympathisants ont l’impression que presque tous les commentateurs professionnels s’accordent pour montrer que le pouvoir et son bras armés ont leur sympathie !
Alors que voir une foule composée de femmes et de personnes âgées, mêlée aux Gilets Jaunes habituels, devrait plutôt inciter le journaliste de terrain à mieux observer ce qui se passe et rendre compte de la réalité qui semble souvent échapper aux commentateurs à la télévision et à Jean-Michel Aphatie.
Les personnes qui font l’actu ont-elles conscience d’être embarquées sur le même bateau que le pouvoir et que si cela tourne mal, cela tournera mal pour elles aussi ?

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Il y a un exemple fameux qui reste en mémoire. Il s’agit du comportement de la presse tant française que belge, au traité de Maastricht signé le 7 février 1992, il y a donc 27 ans !
Cela ne date pas d’hier, c’est sereinement que l’on peut revenir sur les articles des grands journaux parisiens et bruxellois de la période électorale.
On sentait une indécision dans l’air des centristes, tandis que les électeurs des extrêmes étaient déjà franchement remontés contre ce traité. Il fallait que la presse, en gentil pompier de service, éteignît le feu du « non » qui couvait.
Et qu’avons-nous lu ?
« Si nous votons « non », il y aura une crise financière et économique immédiate en France. Le Figaro ». « Les paysans français seront les premières victimes. Le Monde ». « En refusant le Traité de Maastricht, nous offrons l’Europe sur un plateau d’argent à l’Amérique et au Japon. Le Soir », etc.
Certes, Jean-Michel Aphatie n’a pas écrit une ligne dans les journaux cités, mais on voit bien que le courant préférentiel amenant le journaliste à prendre parti, ne date pas d’hier.
Alors, un peu de jugeote, s’il-vous-plaît, dans le carré de grognards autour de l’Élysée. Défendez-le système, c’est votre droit, mais pas en prétendant que la fausse nouvelle est unilatérale et ne vient que du peuple. Vous n’êtes pas sincères. Ayez le courage de défendre vos patrons à visages découverts !
N’oubliez pas que les Gilets Jaunes n’ont pas vos moyens pour communiquer, ni votre professionnalisme pour falsifier les faits.
Et malgré toutes ses incohérences et son parti-pris, je trouve bien du mérite au « faux journaliste » qui a interpellé Jean-Michel Aphatie. Je note enfin, que le professionnel n’a jamais répondu aux questions de l’autre.
À croire, pour les gens de plumes et de paroles, qu’il est plus facile de poser des questions que d’y répondre.

11 janvier 2019

Maquereautage d’État !

Chose marginale pour la France – mais importante pour la Belgique – les salaires des hauts cadres de l’administration de l’État ont été divulgués par une indiscrétion aux Gilets Jaunes.
Importante pour la Belgique, cela démontre la frilosité dont les journalistes francophones font preuve. Ce qui irrite, c’est de passer quasiment en boucle ce qui les arrange et glisser rapidement sur ce qui les dérange. Involontairement ou non, ils font preuve de partialité (voir le traitement de l’information du boxeur Gilet Jaune).
À défaut d’être éclairés sur les grands bénéficiaires belges de la démocratie par délégation, instruisons-nous sur ceux de France, largement éclairés cette semaine par Chantal Jouanno, présidente de la commission nationale du débat public, 14.666 € brut par mois, qui n'assumera pas la mission confiée par le premier ministre pour piloter le grand débat public, mais conservera sa présidence et continuera donc de percevoir sa rémunération.
Les rémunérations des citoyens engagés dans les hautes charges de l’État, alors que le pouvoir poursuit une politique d’austérité et tombe à bras raccourci sur les petits contribuables, rendent les Gilets Jaunes furieux. (Richard3.com : un Weimar français)
Les discours de Macron sur la nécessité de réaliser des économies et sa volonté de maintenir le cap des réformes prennent un retentissement malsain supplémentaire à l’éclairage nouveau, enfin nouveau, on le savait depuis longtemps. Les médias avaient permis jusque là de cacher les braises sous la cendre.
En Belgique, les éditorialistes flamboyants et diserts partagent avec leurs collègues français une responsabilité identique.
En sortant du lot le cas Jouanno, parce qu’elle n’a pas souhaité poursuivre la pantalonnade d’un débat public à l’avance « arrangé », ce qui l’honore dans un sens, on entre dans le vif du sujet. Les rémunérations excessives et injustifiables du domaine privé trouvent leur pendant dans la gestion politique de la démocratie.
Le salaire de la présidente de la CNDP (commission nationale du débat public) se situe dans la moyenne de ces postes largement rémunérés : 238.973 euros pour le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), 210.197 euros pour celui de la Haute autorité de santé (HAS), 223.419 pour celui de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

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Le reproche que l’on peut faire en Belgique sur la non-publication de certaines données dans la gestion de la démocratie n’est même pas certain. Car, ces données existent, chacun peut les lire dans les graphiques publiés, les textes officiels et même certains articles de presse. Par contre les journalistes n’en font pas état comme ils devraient le faire dans des commentaires et même dans des explications plus larges, sous des titres en caractères gras.
Le grand public est myope. On aide bien son choix quand il s’agit de montrer « les violences » dans la rue, par contre, on est plus discret pour d’autres violences, parfois plus terribles dans leurs conclusions et la comparaison des salaires du plus petit au plus grand en font partie, parce que cette différence n’est pas justifiable !
On s’est essayé de la justifier dans les Trente Glorieuses. Les très hautes rémunérations étaient montrées comme une manière d'attirer les compétences du privé et de prémunir « les attirés » de possibles tentatives de corruption dans certains secteurs sensibles, comme la sûreté du nucléaire ou la surveillance des marchés financiers. Cela n’a jamais empêché les corrompus et ceux qui quittent la fonction publique la tête haute, de partir avec un carnet d’adresses et une mallette de documents, permettant à l’entreprise d’accueil d’entrer dans des marchés publics. Ils se goinfrent dans le privé après avoir pillé l’État !
Le porte-drapeau de cette malfaisance tolérée est l'ancien président de la Commission européenne José Manuel Barroso, qui travaille après ces deux mandats à la banque d'investissement Goldman Sachs, banque qu’il avait critiquée à la suite du krach boursier 2008/9. En 2019. Il poursuit son lobbying en s’affichant avec le vice-président de la Commission européenne Jyrki Katainen ! Bientôt avec Juncker, ils seront deux à vivre sur l’Europe, tout en n’étant plus rémunérés officiellement par celle-ci !
Le grand écart vertigineux entre les rémunérations de nos officiels, que sont nos commis et engagés comme tels, et ce que perçoit la moyenne des Belges et des Français donne le vertige.
Les farfadets de notre gouvernement en liquidation n’ont jamais ouvert le débat sur les économies à réaliser dans ce domaine. Vous pensez, avec cinq gouvernements, notre leadership en la matière nous confère le titre de champion du monde, que les Français ne sont pas près de nous ravir. Charles Michel, Didier Reynders et toute la bande de bons-vivants sont bien trop occupés à émacier les pauvres, pour lâcher les tenailles qui tourmentent les chômeurs en ce moment.

10 janvier 2019

Candidat !

Citoyen de l’URSS, Didier Reynders eût été colonel de la Guépéou ; en Corée du Nord, il aurait tiré au canon anti-aérien sur le ministre de la Défense, oncle de Kim Jong-un, sur l’ordre du guide suprême ; aux USA, de concierge à la Trump-Tower, il finissait secrétaire d’État. Didier Reynders est le candidat absolu. Les personnages qu’il sert peuvent compter sur lui, jusqu’à ce qu’il en trouve d’autres qui paient mieux. C’est ce que les journalistes appellent un poids lourd, un Cassius Clay d’épopée. Mine de rien, Richard3.com prétend que c’est de cette engeance que vient la fragilité actuelle de la démocratie
Réticent au début du gouvernement Michel, le ministre n’y croyait pas trop. Il avait raison !
Les affaires courantes ! Le rêve pour quelqu’un qui n’en fiche pas plus qu’il ne faut et qui facturerait au contribuable, s’il le pouvait, les trois étrons qu’il fait tous les matins, avec le coût d’une chasse d’eau des WC privés de son bureau de chef de la diplomatie.
Au stade d’élévation où il est, les places de chouchou de la démocratie sont rares. Fillon lui a coupé l’herbe sous les pieds en rentrant dans le privé, un carnet d’adresses à la main. Didier à quasiment le même, il est daté du temps de Sarkozy. C’est dire que pour finir dans le privé à une banque d’affaires, il faut autre chose. Or Didier, c’est bien connu, à part quelques traits d’esprit à la Chamfort Sébastien-Roch Nicolas (ne pas confondre avec Alain), est un pedzouille inactif et coûteux, en 1900 on appelait ça une cocotte. Il meuble le décor tout en coûtant très cher aux contribuables.
Son livre de chevet, l’annuaire des emplois et postes de haut niveau, est ouvert en permanence. Ce qui fait dire à Bernadette « mon mari est un bourreau de travail ».
Le replacement à 61 ans est plus difficile, quand on s’est fait détester par ses « amis » du MR, que le retors Louis Michel qui pantoufle député européen à 73 ans et pense bien y finir octogénaire et comblé d’honneur.
Il vise la planque de secrétaire général du Conseil de l'Europe, fonction qui sera vacante le 1er octobre prochain. Le gouvernement aux affaires courantes à beaucoup de chance de l’être encore en octobre, donc pas de problème de traitement. L’enveloppe fin de mois est assurée.

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L’emploi lui permettra de quitter sa livrée MR qui lui pèse depuis qu’on le soupçonne d’avoir sur la plaque chauffante de sa cuisine, un bouillon d’onze heures pour les Michel, Chastel et Miller. Didier y figure l’œil gras au centre de la mixture des Borgia.
Il doit tenir neuf mois en sourires et enthousiasmes télévisuels à l’extérieur et se rendre odieux et inquiétant à l’intérieur, pour qu’on décide de s’en débarrasser en appuyant sa deuxième candidature à l’Europe, la première ayant été soufflée par la CD&V Marianne Thyssen.
L’escrimeur, producteur de fientes et jeux de savate dans les roubignolles de ses partenaires ne manquera à personne. Bernadette n’aimerait pas voir son homme traîner dans leur maison de campagne à repeindre les volets une ixième fois, le seul bricolage qu’il réussit à peu près.
À sa hauteur, ce n’est pas au FOREM de régler son cas. "La procédure est en cours, je me suis décidé. C'est fait, c'est en ordre". Reste à convaincre les 47 membres du Conseil de l'Europe, dont le siège est à Strasbourg, en vue d'une décision en juin prochain. On se doute que si les 47 ont chacun un candidat, cela ne sera pas de la tarte. S’il réussit et que Michel est toujours aux affaires courantes, on verra un nul comme Bacquelaine à la tête de six ministères !
Voilà qui pourrait donner des idées pour des économies sérieuses à la population victime des folies dépensières de cinq gouvernements, après les prochaines législatives !
Mais Didier n’est pas encore assuré de finir sa carrière à l’Europe. Cela dépendra des élections du 26 mai prochain. Il remplacerait l'ancien Premier ministre norvégien Thorbjørn Jagland. Deux candidatures outre la sienne pour présider aux destinées de l’ancienne organisation continentale de défense des droits humains et de la démocratie, avec Reynders, ils seraient donc trois. Si les deux autres finissaient en sucettes ou en « mort naturelle » ce serait parfait.
Incorrigible, Reynders dit avoir été « approché » par ses collègues du Conseil de l'Europe, comme s’il n’avait jamais intrigué et que sa carrière serait due à son seul mérite !
– Qui tu vois pour remplacer Thor-du-chose ? – Je n’en vois qu’un, Reynders ! – Ah bon ! Qu’est-ce qu’il a de plus que les deux autres ? – Il est sans conviction et bon à tout pour rester en place. – Dans ces conditions, il doit avoir l’Europe chevillée au corps !
Reynders l’a dit au Soir, il veut créer un "groupe de ministres" autour du secrétaire général. À défaut d’avoir jamais été premier ministre dans son pays, Reynders créerait le poste pour lui s’il était élu au Conseil de l’Europe !
Le 26 mai, il briguera la tête de liste MR à la Chambre. Les libéraux sont merveilleux, ils voteront pour un type qui n’a qu’un désir, foutre le camp à l’Europe…
Franchement, on se demande pourquoi les Belges et Richard3.com ne croient plus à la politique !

9 janvier 2019

Un Weimar français.

Le rapport de force entre l’État français et les Gilets Jaunes fait penser à la situation dans laquelle s’est trouvée la république de Weimar entre 1919 et 1933, consécutive à la défaite de l'Empire allemand et de la Révolution de 1918.
Non pas qu’il y ait un rapport historique quelconque entre une Allemagne défaite se livrant au nazisme et la Nation française actuelle ; mais, l’explication philosophique d’un régime oligarchique, glissant dans une forme d’État totalitaire est tout à fait plausible.
À Weimar le processus s’est emballé à la montée du communisme. À Paris, Édouard Philippe veut renforcer les lois contre les manifestations de rue et de répression sur les casseurs. C’est-à-dire pour les deux États, une forte opposition qui ne se retrouve pas dans la représentation d’une juste proportion des parties, que le pouvoir veut éliminer par la force.
L’inflation s’emballant, le gouvernement de Weimar loin de s’efforcer de contrôler l’inflation en commençant par contrôler les dépenses de l’État, dépensent davantage en rééquipant sa police, plutôt qu’ouvrir des pourparlers avec les successeurs de Rosa Luxembourg assassinée en 1919 et égérie communiste. Le président Macron, dès le 6me samedi de lutte, au lieu de proposer un sérieux redressement des salaires les plus petits et de revoir l’aide sociale que l’État se doit d’apporter à des catégories de citoyens dans la nécessité extrême, gave sa police d’augmentations et solde progressivement les arriérés de ses troupes, sur le temps que les 100 € de coup de pouce sur les bas salaires se révèlent un piège à cons qui tournera aux alentours de 30 € !
La République de Weimar fait appel à la bourgeoisie surtout catholique pour dissoudre les syndicats et les forces anarchistes, résiste peu au parti naissant de Hitler, celui-ci va en prison, mais en ressortira un an après, alors qu’il était condamné à plus. Déjà en 1920 les premières chemises brunes s’associent d’abord aux schupos, avant de s’en émanciper et faire disparaître la République de Weimar en 1933. Un peu comme Benalla s’est associé aux policiers pour tabasser les gens.
Qui ne voit la tentative du gouvernement français de forcer l’opinion avec l’aide des médias pour un grand rassemblement contre-offensif, pourquoi pas un samedi, avec l’appui de la forte majorité que l’élection à deux tours a permise ? C’est risqué. Et s’il y avait peu de monde ?
Pour qu’il y en ait plus, il s’agit de faire basculer l’opinion majoritairement favorable aux Gilets Jaunes. Ce soir sur la Cinq française, on a vu Bruno Lemaire, ministre des finances de Macron, dénaturer les faits d’agression de Christophe Dettinger, l'ancien boxeur, alors qu’agressé comme les autres Gilets Jaunes par les CRS, il avait compris que la meilleur façon de ne pas recevoir des coups, c’était d’en donner. Pendant un quart d’heure, derrière Bruno Lemaire, sur grand écran on voyait Christophe Dettinger passer à l’attaque et flanquer la pâtée à son agresseur qui devenait dès lors l’agressé. On a vu la scène dix fois, vingt fois.

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Cette information était indigne d’un bon journalisme d’information.
À la nouvelle selon laquelle la cagnotte pour payer un avocat à Christophe Dettinger est montée en quelques jours à plus de 100.000 €, Bruno Lemaire faillit perdre son sang-froid.
Tout ce que fait et organise ce gouvernement face aux Gilets Jaunes est jusqu’à présent non seulement improductif, mais va à la faute, comme la République de Weimar eu la sienne en 1933.
Mieux, en pleine inconscience, Macron poursuit ses réformes, reste ferme sur la suppression de l’ISF et est en train de durcir la répression, pensant, à tort, que les premiers morts dans les affrontements futurs et pourquoi pas samedi prochain, seront de nature à calmer les esprits.
Les réseaux sociaux ont changé la donne en France comme ailleurs. Les informations sont neuf fois sur dix contradictoires sur les événements qui touchent aux affrontements et sur le nombre de manifestants, par rapport aux journalistes rangés derrière Macron, pense Richard3.com !
C’est dire la responsabilité énorme que la presse joue dans ce conflit en ayant pris depuis le début fait et cause pour le pouvoir en place, en servant de porte-voix à ce pouvoir qui est à un tournant, Macron assumant la position de l’homme fort, comme la République de Weimar eut le sien pour son malheur !
C’est terrible de voir comme le pouvoir ne comprend pas ce qu’il devrait faire pour apaiser les Français, tant il semble lié au système économique, dans l’incapacité de s’en sortir.
Il ne voit pas que si ce pouvoir ne peut plus compter que sur la force de sa police pour se maintenir, il risque de voir sombrer le pays dans l’anarchie ou la dictature. Alors, le danger suprême est proche : des forces de police nationaliste supplétives !

8 janvier 2019

Un Destin français.

Éric Zemmour a publié l’année dernière, chez Albin Michel, « Destin français », 570 pages, à 4 centimes la page. L’ampleur du mouvement des Gilets Jaune a terni sa campagne et même l’a abrégée. Richard3.com s’est posé la question de l’opportunité de la réclame involontaire, en publiant une chronique qui lui est consacrée. Non seulement ce type est dangereux dans ses apriori de société, raciste et fier de l’être, mais encore approximatif et souvent inexact dans ses relations historiques. L’interprétation du passé est chez lui, une façon habile de le transposer dans le présent et d’en tirer un enseignement.
Il faut lui reconnaître du style, mais Barrès en avait aussi. Le nationalisme que Barrès transmit à Maurras fit que celui-ci soutint dès 1940 le régime de Vichy et le maréchal Pétain. On voit comme peut être dangereuse la pensée, quand elle fait école.
Une polémique sur la facilité avec laquelle Zemmour est reçu dans les médias avait débuté avant que l’attention ne se porte sur les Ronds-points. Ses propos étaient suffisamment tendancieux et méprisants à l’égard des étrangers et des personnes de couleur, pour qu’on s’arrête et réfléchisse sur le cas Zemmour. Hélas ! la dispute fut stoppée dans l’œuf.
Richard3.com a toujours défendu la liberté d’expression et regretté que des mots interdits sous peine de sanction en justice ne puissent plus être employés, empêchant cette génération de commenter de grands écrivains et en perdant de vue des faits, sans l’éclairage duquel l’Histoire devient incompréhensible. Comment entreprendre une recherche sur la France de 36, sans avoir lu « Mein Kampf », qui allait tellement influencer la collaboration française ?
L’affaire des prénoms entre l’auteur et Hapsatou Sy ne vaut pas la peine qu’on s’y attarde tant la position de Zemmour est ridicule, indéfendable, le plaçant dans la catégorie des cons absolus, sauf que c’était peut-être ce qu’il visait en bon commerçant du souk à vendre ses livres, ramenant le débat au niveau des membres de l’Action Française de l’entre-deux guerres.
L’auteur fait cette fois dans le portrait. De la Saint-Barthélemy à Maurice Audin, il pratique l’art du contre-pied et comme le public en a plus qu’assez de la pseudo démocratie des notables, la démolition, il aime ça. Démolir, d’accord aujourd’hui, c’est tout pourri et sans doute qu’hier et avant-hier ce l’était aussi, mais si c’est pour reconstruire une société à la Zemmour, avec des valeurs à peau blanche et à prénoms français, autant faire l’économie d’une révolution ! Frigide Barjot, ancienne meneuse de "La Manif pour tous", a avoué avoir pesé sur le vote des revendications des G.J. en y poussant les voix contre le mariage pour tous. On n’a pas la réaction de Zemmour, sans doute cela le réjouit-il !

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Cependant, il y a quelque chose d’utile à défendre le droit de tout dire et de tout écrire et y compris quand cela nous heurte, c’est celui de la nécessité de nourrir son esprit du pour et du contre, le risque de n’en rien faire serait de plonger dans la pensée unique et d’en ressortir comme d’un lavage de cerveau. Enfin, ce serait laisser la part belle aux censeurs qui décident pour nous ce que nous aimons et ce que nous n’aimons pas.
L’histoire récente des Gilets Jaunes remet en question justement cette pensée unique qui nous vient « d’en haut » mais qu’on soupçonne fortement venir du monde des affaires plutôt que de celui de la démocratie.
Qu’Eric Zemmour soit le commerçant astucieux qui, pour exister en librairie, commercialise le contraire de ce qu’il est raisonnable de croire une vérité historique, c’est vrai.
Eh ! bien oui et c’est cela qui le fait vendre, même si ce côté mercantile du commerçant madré et qui sait y faire, rejoint l’état d’esprit auquel il s’oppose.
On peut très bien jouer de la controverse et en tirer profit ; mais, c’est à la condition que le travail soit bien écrit.
C’est le cas et l’écrivain du « Destin français » est à lire pour le style et le fonds pour la controverse.

7 janvier 2019

L’Homo médiocritus.

Bart, ami du biseness, a fait l’essentiel de la législature avec Charles, ennemi du chômeur, dans une association des droites pour le triomphe de l’industrie et les joies du commerce. Tout serait parfait pour la bourgeoisie établie de longue date, si De Wever n’était pas un nationaliste flamand, et Michel, dans sa croisade à tuer du pauvre, limité par l’opinion.
Or, Bart à Tom Van Grieken du Vlaams Belang dans les pattes et Michel a tellement fait pour les riches, que le Belge moyen lui est devenu hostile. Richard3.com est loin d’être un précurseur.
La nouba à Marrakech est tombée pile poil pour que Bart aille soigner sa résilience aux étrangers et regonfler le moral des nationalistes flamands. Charles Michel s’est retrouvé avec Derbaudrenghien, en couple isolé à la fête de l’ONU, pour la signature du pacte.
Sur ces futilités politiques, le « Vous allez voir ce que vous allez voir » des Michel, se termine sur « on n’a rien vu » et l’entrée en l’expédition des affaires courantes du gouvernement, pendant cinq mois et sans doute davantage, pour refaire une équipe « dans la joie et la bonne humeur linguistiquement correcte » !
On se demande « N’avait-il pas parlé de tournant historique et de la dernière chance de redresser les comptes » ? Et voilà qu’après s’être déhanché à Marrakech sur le tango d’amour des Hommes, il abandonne ses grands projets, torpillé par l’ami Bart !
Comme dirait le père Louis, qui a dû s’entourer de gendarmes pour garder ses fesses des colères du Matongé d’Ixelles, « Mon fils a fait ce qu’il a pu !». C’est-à-dire pas grand-chose, comme d’habitude. L’alopécie n’inspire plus confiance. Où va-t-on ?
Petite touche de folklore, exclu des consultations royales, le Vlaams Belang s'est invité à la table des notables, en se présentant devant le Palais de Bruxelles, un message tracté sur camionnette à l’attention du souverain et les "clowns" de la politique.
Le roi consulte – Ça va toi ? – Ça va ! – C’est dommage, hein, fieu pour Charles. – Oui, hein, une fois, c’est dommage ! – Qu’est-ce que tu ferais à ma place ? – Rien ! – Merci, c’est ce que je vais faire !

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Ce n’est même plus divertissant. Les auteurs des discours de Michel perdent leur emploi. Le petit Chastel envisage un retour à Charleroi. Magnette lui fait la gueule, bonjour l’ambiance. Ce ne sera pas de la tarte. Le vieux rêveur de Richard Miller est aux taquets. Sera-t-il encore député après mai et perpétuer le souvenir du grand Gol à la Chambre? Comment se refaire après une débâcle pareille ?
Et la promo de mai ? Où faire croire que le MR est un parti sérieux qui veut le bonheur de tous ? Même le PS est embarqué involontaire dans l’échec des « amis » de droite. Comment faire digérer l’alliance de Defraigne et de Demeyer à Liège ? Le PS attaché aux amours libérales voit le steak se rétrécir avec la bascule d’une partie de la classe moyenne dans la pauvreté. Il chasse de l’électeur sur le même terrain que le MR !
Là aussi, ça promet pour mai ! Defraigne et Demeyer en couple, c’est pas vendeur !
Le petit monde bourgeois vacille, la notoriété ne protège plus tellement la nullité médiatique des illustres, sans parler du monde extérieur du microcosme flamando-flamand, puisque la francophonie n’existe plus ! On a beau être recentrés sur la Belle-Gigue (comme les pointus appellent ce singulier territoire), ailleurs – et pas qu’en France – ça bouge pas mal.
Les soubresauts de l’Europe malade, son manque de social, la peste brune de retour dans la Communauté, le Brexit, l’oncle Vladimir qui nous fait des misères, la Chine qui bouffe tout sur son passage et Trump qui veut que nous payions le bon prix pour ses soldats, on dirait que le monde extérieur est aussi hargneux que Théo Francken dans ses mauvais jours !
Et pendant ce temps, nous agitons nos petits bras et pleurons sur nos minuscules chimères.
N’en jetons plus ! Comment faire vivre une famille avec mille euros par mois, là est la grande question à laquelle Charles n’a jamais répondu !
Il fallait un truc énorme pour mettre cette question au rebut. Les partis flamands sont très forts pour cacher un éléphant derrière une puce. Ils remuent les tréfonds de l’âme flamande qui a résisté au latin et à Jules César, pour rester la belle germaine.
Bart doit se sentir tout petit devant l’idée géniale du Vlaams Belang : interdire l'immigration pendant au moins 10 ans ! Le calcul a été fait par des scientifiques flamingants (oui, ça existe !) pour retrouver la pureté germanique absolue.
Le Vlaams Belang est à fond pour les élections du 26 mai prochain. Éliminons les "pommes pourries", affirme le président, Tom Van Grieken, qui visait le pommier de la N-VA.
Bart prépare la réplique. Il va trouver mieux pour protéger les frontières du Vondel market. Avec d’autres scientifiques encore plus flamingants, quinze ans de fermeture seront nécessaires. Il a renoncé au mur à cause de Bruxelles et des hermaphrodites linguistiques. Richard3.com a rarement vu une fin de mandature tomber à un tel degré de médiocrité. Avec Di Rupo, on croyait avoir toucher le fond. On se trompait.

6 janvier 2019

Le gilet du samedi 5.

Au 8me samedi de conflit entre le pouvoir macronien et les Gilets Jaunes, différents événements sont à prendre en considération.
Le premier, c’est que les Gilets Jaunes n’ont pas désarmé. Le mouvement a repris la vigueur qu'il avait avant les Réveillons. Nous sommes arrivés à un tournant de la carrière de Macron. Il a devant lui une véritable sédition d'un peuple résolu qu'il a outragé par sa politique nettement de droite et pro système.
Le deuxième, le taux de sympathie de la population reste largement au-dessus de 55 %, ce qui est un signe qui indique combien la société française est outrée de voir le sort que le pouvoir réserve à ceux qui sont à la base de la prospérité et qui travaillent au SMIC brut (± 1O € brut de l’heure en 2019 en France), sans parler de ceux qui n’ont pas cette « chance » !
Le troisième concerne le pouvoir. Macron a été élu pour faire des réformes en profondeur de l’État. Il a cru adroit, pour ne pas fâcher le patronat et le monde des affaires, d’abandonner l’impôt sur la fortune, plus quelques mesures signalant qu’il est du genre très libéral, la réforme sur le code du travail et des mesures supplémentaires jetant la suspicion sur les chômeurs considérés comme réfractaires à l’emploi, toutes mesures propres à rassurer la droite de ses intentions. Cette erreur, il la paie aujourd’hui. Il est toujours délicat de méconnaître le sort de la majorité, pour satisfaire une minorité, même si elle est agissante en économie.
Le quatrième est le résultat du précédent. Cette méconnaissance de la détresse d’une grande partie des Français, il faut à présent qu’il l’assume en renforçant sa police, en musclant les initiatives de celle-ci et en faisant monter en ligne un ministre de l’intérieur remonté comme une pendule, comme si les Gilets Jaunes étaient une branche de Daech !
Le cinquième tient à l’incertitude de la suite du mouvement lui-même. On voit qu’il résiste bien au pouvoir parce qu’il montre jusqu’à présent une colère indignée qui est collective. On devine la tentation de certains Gilets Jaunes de se fédérer dans l’intention de créer un parti. C’est très visible à propos des élections européennes de mai prochain, comme aussi la possible récupération de quelques figures marquantes du mouvement par un quelconque parti. Là aussi, l'ensemble tient bon et reste, dans une grande majorité, en-dehors des partis. C'est une bataille entre le pouvoir et les citoyens qui ne veulent pas être des sujets, comme sous l'Ancien Régime.

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Le sixième, c’est l’incapacité des parlementaires, cependant majoritaires, de la République en Marche d’organiser, en contre-feu, un grand rassemblement national, comme ce fut le cas des gaullistes en mai 68, ce qui mit un terme aux émeutes et qui fit basculer la masse des indécis pour l’ordre qu’incarnait le gouvernement de l’époque. C’est la grande faiblesse d’un parti né du hasard d’une conjoncture favorable de l’Histoire avec Macron, qui était à l’époque l’homme providentiel. Ce parti disparaîtra vraisemblablement avec lui.
Le septième, est plutôt d’ordre personnel, d’un Richard3.com qui s’informe comme tout le monde et qui avait jusque là fait confiance à des journalistes souvent regroupés dans les « C » de Francs 5. On les voit critiques parfois sévères par temps calme du pouvoir et des oppositions, au point qu’on est prêt à jurer de leur impartialité et de la sûreté honnête de leurs analyses. Tout change dès que l’État tel qu’il se fige dans leur mémoire d’anciens de polytechniques et de l’ENA, soudain secoué par quelque chose que personne n’avait prévu, parfois feu de paille, mais aussi embrasement d’ampleur comme celui des Gilets Jaunes. On en avait eu un aperçu en 2008/9 à la crise économique. Ils se sont tous rendus à l’analyse des ministres des finances partout en Europe et ont partagé la thèse qu’il fallait faire payer la crise aux imposés habituels, plutôt qu’aux banques. Ils remettent le couvert avec les Gilets Jaunes. Ils sont pour tous les pouvoirs à partir du moment où ils sont en place dans un jeu alternatif, un peu pour la droite, un peu pour la gauche. Tout en décriant le scrutin à deux tours, ils l’adorent puisqu’il permet aux uns de se succéder et aux autres d’attendre leur tour, laissant ainsi sur la touche jusqu’à 38 % des Français qui ne sont pas représentés, alors qu’ils ont voté pour un parti politique qui a la malchance d’être minoritaire un peu partout au second tour et qui rassemble parfois plus d’électeurs que le parti de l’élu.
Si vous disiez à ces journalistes qu’ils sont des complaisants de qui décide au plus haut, ils ne vous croiraient pas. En fin de compte, ont-ils jamais été autre chose que des machines à valider le pouvoir ?
Le huitième est la revendication du référendum. Macron en avait évoqué la tenue lors de sa campagne électorale. Mais, il ne s’agit pas de la même chose. Il est toujours pour un référendum mais d’initiative gouvernementale et à la limite, qu’il soit d’initiative populaire à la rigueur, à condition que ce soit lui qui en fixe les règles et les enjeux. Ce n’est pas du tout ce que souhaite les Gilets Jaunes. Ils veulent tout simplement revenir sur le blanc-seing que l’électeur donne au parti qu’il soutient. Cela s’appelle une démocratie à participation citoyenne. Vous pensez bien que ceux qui sont au pouvoir ne donneront pas les clés de l’État au peuple ; ils savent bien qu’alors, le temps de leurs privilèges sera non seulement compté, mais encore que certains pourraient être obligé de venir s’expliquer devant le peuple et finir en prison, exactement comme ils se le permettent, en incarcérant en masse des Gilets Jaunes qui revendiquent seulement le droit de manifester et que Castaner prive arbitrairement de ce droit.

5 janvier 2019

L’Amant.

Richard3.com – Entrons dans le vif du sujet. Votre roman pourrait être autobiographique, cependant le personnage principal est un homme !
Gertrude Saurami – Il y a sept ans, la vedette était une femme. En 2019, j’ai trouvé une aventure entre deux gays plus actuelle. Mon personnage est un homme dans la quarantaine, Monsieur Trolong, marié à une femme bien plus âgée que lui.
R3 – …une possibilité de Goncourt ?
MM – Raillez ! Il ferait beau voir qu’un Monsieur « Trolong » réussit dans un « Goncourt » !
R3 – Ah ! que vous êtes drôle. Mais revenons à l’Amant, pouvez-vous en dire quelques mots ?
MM – Au départ, j’avais choisi l’Indochine pays où je suis née. Dans la version actuelle, l’action se passe au Touquet-Paris-Plage, à l'embouchure de la Canche.
R3 – La forêt, les promenades romantiques.
MM – Trolong est un pauvre garçon riche qui fit de fortes études dans un internat, à Bormes-les-mimosas. Il y brillait dans un club de char à voile! Diplôme, réussite sociale et mariage contre l’avis de tous avec Gringotte Briteux, plus âgée que lui. Ce passé adolescent, les amitiés viriles avec des marins longtemps en mer, après six mois de mariage avec Gringotte Briteux, revinrent avec force dans sa mémoire et hantèrent ses nuits ! Il reprit un abonnement au club de Bormes-les-Mimosas, en dépit de l’opposition de sa femme.
R3 – Du Touquet à Bormes-les-Mimosas, il y a une trotte ! C’était quand même plus logique que Trolong fasse du char à voile au Touquet-Paris-Plage.
MM – Bien entendu. Mais Trolong est un intellectuel complexé. On ne fait pas du char à voile à Bormes-les-Mimosas, c’est l’étrangeté de l’histoire et son utopie. Gringotte Briteux, descendante de Vatel, cuisinier de Fouquet, est une femme exceptionnelle. Elle a cru sortir Trolong de son penchant naturel pour les garçons. Il lui doit tout…
R3 – Fouquet Touquet, ça colle bien.
MM – Pour la famille Trolong, ce mariage est un désastre. Le désir d’être grands-parents contrarié par la nature de leur enfant gay, se trouve à nouveau stoppé net par la descendante de Vatel, trop âgée pour procréer !

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R3 – La médecine fait des miracles. On a vu une femme de 65 ans en Italie avoir un enfant…
MM – Cela ne se peut pas !
R3 – Pourquoi ?
MM – Il faut acheter « L’Amant » pour le savoir.
R3 – 17 euros en librairie.
MM – Vous faites bien de le dire.
R3 – Donc, Trolong a épousé Gringotte Briteux.
MM – Le ménage s’affiche d’abord très uni, mais un mal couve. Trolong passe de plus en plus de week-end à Bormes-les-Mimosas. Un dimanche soir il revient avec quelqu’un !
R3 – Ah !... il se décide.
MM – C’est un garçon de plage, magnifique, l’air oriental, Abélard Bredal. Il coiffait Trolong lorsque le vent au lieu de se fesser la voile (terme maritime) lui voilait la face.
R3 – Un ménage à trois ?
MM – Abélard Bredal, est un jeune homme passionné de voile qui déteste la vapeur, comme quoi les légendes… Trolong présenta Gringotte comme sa mère.
R3 – Elle ne s’aperçut de rien ?
MM – Non. Ils jouaient au scrabble, puis montaient. Abélard crut à l’inceste !
R3 – Abélard voulait remettre Trolong sur le droit chemin ?
MM – Jusqu’au jour où Trolong est nommé président du club de ping-pong très fermé, très convoité, de Bormes-les-Mimosas !
R3 – Trolong n’est rien sans Gringotte ! Abélard retourne donc à Bormes-les-Mimosas !
MM – Non, pas encore. Abélard est nommé chef, sans tâche précise dans sa chefferie. Par ennui, un jour de mai, il piétine en rue son urologue, puis il terrorise une passante. Il jurera qu’il ne les connaissait pas. Il avait cru qu’ils injuriaient la République !
R3 – Le scandale éclate… la fin des amours clandestines d’Abélard ! Et Gringotte Briteux ?
MM – Trolong a juré de protéger Abélard. Gringotte comprend enfin. Elle veut couper les choses d’Abélard, comme le père d’Héloïse !
R3 – C’est le côté kitch de l’œuvre. « Mais où va-t-elle ? » écrivez vous joliment page 213 !
MM – C’est page 215 que Trolong chante dans une cour d’école devant le sous-préfet, « Qu’ils viennent donc me chercher… je savais que tu m’attendais », imitant Julien Clerc, bien mieux que Laurent Géra.
Richard3.com – Trolong chanteur, ce sera dans l’excipit que vous appelez joliment….
Gertrude Saurami – …pour atteindre le trou du fût au Touquet, il faut écarter les caisses.

4 janvier 2019

Meneur !

C’est la deuxième fois que le pouvoir judiciaire français se disqualifie en suivant servilement les consignes de l’Élysée par l’arrestation du Gilet Jaune emblématique Éric Drouet.
Quand le pouvoir sort des grands rôles de l’État de droit, le respect des institutions et des décisions du peuple souverain, ce pouvoir fait la même chose que ce qu’il dénonce. Alors les articles de la Première République concernant le droit du peuple à l’insurrection doivent inspirer ce dernier et le conduire à sauver la République en danger.
Ce n’est pas une incitation à l’émeute, c’est la logique de la République !
Que veut le pouvoir en matraquant des gens qui gagnent mille euros par mois, sinon faire durer pour lui le bonheur de vivre avec vingt fois plus !
Le gilet jaune Eric Drouet était toujours en garde à vue jeudi matin, après avoir été interpellé mercredi soir à Paris, une arrestation « totalement injustifiée et arbitraire », selon son avocat et selon Richard3.com, compte-tenu des motifs de l’interpellation : « organisation d’une manifestation sans déclaration préalable ».
Le « crime » de M. Drouet mercredi soir a été de déposer « des bougies (…) sur la place de la Concorde à Paris en hommage aux victimes Gilets jaunes décédées pour des motifs variés à l’occasion des manifestations et de l’occupation des ronds-points ». Assez curieusement, s’il n’était pas le seul actif à cet acte de mémoire, il n’y a que lui qui a été arrêté, comme s’il était le seul organisateur de cette manifestation pacifique, quasiment de la même inspiration que les bougies sur le trottoir du Bataclan après l’attentat terroriste, sans que l’on ait arrêté « les meneurs ».
« Il a une nouvelle fois été arrêté arbitrairement et placé en garde à vue à la demande de la Préfecture de police de Paris et sans que le parquet de Paris, décidément bien docile et accommodant, n’émette aucune objection ou joue son rôle de contrôle des gardes à vue », a écrit Me Kheops Lara dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux dans la nuit de mercredi à jeudi.
La boucle est bouclée. On a à la fois le bras armé, le préfet donneur d’ordre, l’inspirateur, Christophe Castaner et sa complice Nicole Belloubet, sous l’œil de Zeus à l’Élysée.
Le pouvoir a toujours été ainsi, très citoyen et très respectueux des lois quand il s’agit de traiter du haut de l’estrade le petit peuple grouillant en bas. Qu’une inspiration libératrice traverse la foule, on voit le pouvoir tenir un langage vieux comme le monde « Le peuple est trop inculte pour comprendre que sa force c’est le nombre. Si quelqu’un le lui souffle à l’oreille, c’est lui le danger. C’est lui qu’il faut abattre par tous les moyens, quand on le repère dans la foule ». Le meneur, pour l’État, c’est la reine d’un rucher. Si vous tuez la reine, il n’y a plus de rucher.
Tous les ministres savent cela. La Belgique l’a toujours expérimenté en même temps que la France avec le plus grand succès, briser toutes les grèves, anéantir tous les rassemblements et décréter délictueux tout qui touche « aux intérêts de la Nation » à savoir, cibler le ou les responsables et les neutraliser par tous les moyens légaux et illégaux. Sauf, qu’une foule en colère n’a plus besoin de meneur. Elle tient le rôle à elle toute seule.

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Le pouvoir pour tout contrôler a des auxiliaires évidents, la presse, les milieux financiers, une partie de l’opinion publique manipulée, les partis de droite, rejoints par les partis centristes.
Tous les prétextes sont bons. Dans le cas de Drouet, un bâton qu’on lui a peut-être fourré dans les mains la première fois et un rassemblement bougies la deuxième.
L’indignation de qui est arrêté ainsi arbitrairement est l’alliée du pouvoir. On attribuera au prévenu tout geste un peu brusque comme une rébellion, non seulement cela aggravera son cas, mais il risque que les gaillards qui l’entourent n’attendent que ça pour se croire menacer et lui casser la figure, au grand plaisir des gazetiers stipendiés par l’argent et les patrons.
À cette belle mécanique, bien huilée et ayant fait ses preuves depuis la nuit des temps, un grain de sable peut la gripper : l’informatique, les réseaux sociaux, le téléphone portable, en un mot la façon nouvelle de communiquer, d’échanger, de filmer les exactions.
Sans les photos de rue sur portable, on ne saurait rien des exercices musclés de Benalla aux côtés de la police, des provocations tactiques des chefs de la police jouant à la blitzkrieg contre les manifestants.
Et cette technique diffusée sur la Toile change tout.
Le pouvoir n’a pas encore compris, malgré le nombre imposant de têtes d’œuf qui vivent sur la bête, c’est-à-dire nous, que c’est une protestation inédite. On n’a plus besoin de tenir les gens par la main, ils marchent tout seuls.
Le match n’est pas fini. Le pouvoir a des ressources et va trouver la parade. En attendant, c’est le pauvre Drouet qui trinque et qui, par son martyr, fait tellement de tort au pouvoir que celui-ci va s’en apercevoir vite et qu’on va le relâcher, à moins qu’on ne le fasse disparaître, c’est toujours a craindre.
L’affaire Khashoggi peut donner des idées aux fournisseurs de l’Arabie Saoudite !

3 janvier 2019

Les a-vœux de Macron !

Il y a un passage des vœux d’Emmanuel Macron aux Français qui attire l’attention : "Que certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple : mais lequel, d'où, comment ? Et n'étant en fait que les porte-voix d'une foule haineuse, s'en prennent aux élus, aux forces de l'ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels, c'est tout simplement la négation de la France. »
Le mot et son qualificatif « foule haineuse » en dit long sur les convictions du président. Non, Monsieur, la foule n’est pas haineuse, ce ne sont que quelques éléments qui le sont ! Car, la foule, c’est le Peuple et vous l’insultez le premier de l’an !
En réalité, les Français ont élu un président, qu’ils croyaient « modéré » et il est de droite ! Ils pensaient que le candidat montrait beaucoup d’humanité et il vient de faire en douce un sale coup aux chômeurs. Ils étaient convaincus qu’il aimait les gens et il appelle leur rassemblement citoyen « une foule haineuse ».
Pour le reste, au premier tour de son élection, 8 français sur 10 n’avaient pas voté pour lui. Alors si « …certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple » lui, parle au nom d’Emmanuel Macron, parce qu’il est le peuple, réincarnation garantie 100 % par la loi !
Avec le tweet des vœux de Trump aux Américains, c’est le plus vindicatif discours qu’un chef d’État ait prononcé pour l’occasion !
Il a une vision très droitière, peu sensible aux contradictions.
Bien sûr, des racistes et des haineux existent dans la foule ; mais, c’est à droite et à l’extrême droite qu’ils sont les plus nombreux. Justement, les Républicains de Wauquiez se retrouvent dans la politique de Macron, comme certains groupes d’extrême droite, si bien que le président a réussi le tour de force de rassembler autour de sa politique, un essaim bourdonnant de racistes s’en prenant « aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels ». C’est pourquoi, il aime mieux les dénoncer ailleurs.
Bref, un discours ahurissant d’un homme qui n’a pas profité de l’enseignement des événements de la fin de l’année 2018.

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Pas un mot d’empathie de la situation intenable de millions de Français dans le besoin, de ces Gilets Jaunes dont les témoignages nous ont émus ! Au contraire, une énumération des dégâts causés par les maladresses et les méchancetés de ses "domestiques" révoltés, les Gilets Jaunes, jamais cités mais omniprésents. Macron ne fait pas la distinction entre les casseurs et la foule usant de son droit républicain de protester.
Les gazetiers, ses compères, dénoncent la montée des extrêmes, en oubliant les raisons pour lesquelles le peuple se détourne de la politique du chef de l’État, comme des journaux.
Emmanuel Macron imite Jérôme Cahuzac en regardant les Français « les yeux dans les yeux », pour leur parler de la « vérité », alors qu’à l’affaire Benalla, s’ajoute chaque semaine un épisode de plus, sur les incohérences des déclarations de l’Élysée et de ses mensonges.
Cela va être difficile de poursuivre les réformes qui se heurtaient déjà avant les Gilets Jaunes à une forte résistance et notamment la pension par points, à laquelle 80 % des retraités sont hostiles. Toujours maintenue, la suppression de l’impôt sur la fortune reste le Cheval de Troie du Pygmalion de Benalla.
Le quinquennat est-il définitivement plombé, malgré les efforts de Christophe barbier, Alain Duhamel et autre Roland Cayrol dans la presse et les médias qui se sont chargés de sauver un pouvoir très compromis ?
Avec 21 points de confiance fin 2018, Emmanuel Macron rejoint François Hollande en record d’impopularité. Les journalistes et les experts indépendants, ceux que l’on ne verra jamais dans « C à dire », décryptent les discours de Macron. Ils sont unanimes sur son ego hors norme, son arrogance de classe, son mépris des gens qu’ils ne cessent d’abaisser dans des formules insultantes, jusqu’à l’étranger ! On se rappelle « Je viens d’un pays qui a fait beaucoup d’erreurs, beaucoup de mauvaises choses ».
Le peuple français, tantôt « illettré » ou « alcoolique, fainéant » ou « moins que rien », ne le porte pas dans son cœur. Faut-il s’en étonner ?
Même Charles Michel en Belgique – Richard3.com en atteste – aurait senti les mots à éviter.
Reste une énigme, le « capitalisme ultralibéral touche à sa fin». Quel sens prennent ces mots dans sa bouche ? Cet ultralibéral voit-il une autre issue à la gestion de l’économie ? Cela aurait été l’occasion de le préciser au moment des vœux ! Le système étant fichu, il eût été bon, par un jeu d’écriture, d’abandonner l’austérité et de débuter l’année en beauté.

2 janvier 2019

Retour à l’Histoire.

Un ami lecteur, à la suite d’un vif échange sur le blog Richard3.com, m’a donné l’idée de cette chronique.
Pourquoi, jusqu’à présent, les tentatives d’instaurer une vraie démocratie ont-elles échoué ?
Parce que les couches supérieures de la société sont parvenues à faire croire au reste de la population que les meilleurs finissent par réussir et qu’il n’est pas impossible que les plus méritants aient des salaires de 20.000 € le mois, comme Pierre Moscovici, commissaire européen des finances.
La machine à consommer, marchant à plein régime, complète l’illusion.
On ne comprend pas pourquoi on donne 20.000 € à Pierre Moscovici, sur le temps qu’un retraité vit avec 850 € ! On complète l’argument probatoire de la disproportion, en arguant que l’un travaille et que l’autre ne travaille plus. Et l’on se perd dans les notions de travail en oubliant que si l’emploi de commissaire européen est rare, un million de citoyens sinon plus, feraient tout aussi bien, sinon mieux que Pierre Moscovici, J-C Juncker et les autres. Comment se fait-il que le conflit entre l’offre et la demande ne se fait pas aux échelons supérieurs et n’affecte que l’ouvrier et l’employé ?
On voit par là que cette société n’est pas celle qui favorise le mérite, mais qui tuyaute ses affidés en les asseyant à coup sûr, dans le jeu des chaises musicales.
La priorité revient de droit aux « élites » privilégiées, auxquelles il faut associer les gardes prétoriennes de ces curieuses démocraties. Comment voulez-vous que la police soit contre un régime qui vient de les augmenter en France et demain en Belgique, si les échauffourées perduraient ?
Voilà comme le système bancroche perdure.
Des éclairs d’une fulgurance extrême ont traversé ces derniers siècles.
Citons Michelet « la Révolution française devient une incarnation de la voie de l’univers ». Et c’est vrai que ces années où le peuple prend possession de lui-même est exaltante, à l’image de la philosophie qui s’est épanouie en Grèce vingt siècles et demi auparavant. Que cette fulgurance ait peu duré, comme le souligne Gaston Reiter, c’est vrai. Mais ce n’était pas un feu de paille, puisqu’il brûle encore en moi et quelques autres.
Ces moments exemplaires ne sont pas démunis de contradictions. Était-ce assez hardi cette déclaration de Robespierre de 1792 « Les hommes de tous les pays sont frères et les différends peuples doivent s’entraider selon leur pouvoir, comme les citoyens d’un même État. Celui qui opprime une seule Nation se déclare l’ennemi de toutes. » !

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Nous avons besoin de ces grands exemples pour espérer.
Honneur aux 35.000 morts de la Commune de Paris de 1871, des Communards qui ont défié trois mois une autorité française capitularde face à la Prusse, préfigurant Vichy et Pétain. Nous ne sommes pas dupes des agissements coupables de tous les mystificateurs qui ont écrit l’Histoire pour nos enfants. Nous nous devons de la réécrire jusqu’aux plus infimes événements : les trois morts de Grâce-Berleur à la Question royale de 1950 et la mort de Jo Woussen, abattu sur l’ancienne passerelle Saucy lors de la Grande grève de 60-61 par les gendarmes, sans oublier l’assassinat de Julien Lahaut, en font partie !
Nous assistons en ce début d’année 2019 à une chose que nos suborneurs n’avaient pas prévue : l’effondrement possible du système. La crise qui s’annonce, sera-t-elle celle qui fera imploser la machine ? Les crises financières ne peuvent être évitées. La cupidité n’entend pas la raison qui ferait que les hommes limiteraient leurs désirs !
Le peuple aujourd’hui, qu’incarnent les Gilets jaunes, rejoint dans une épreuve de vérité les grandes insurrections de 1793, 1848, 1871.
Certes, l’oligarchie a tout pour elle, les hauts salaires, les gazetiers, les modes de scrutin, l’appareil politique, si l’on excepte l’extrême gauche. Elle a encore l’université et l’intelligentsia de cour et même une partie des gens qui n’ont rien, même pas leurs cerveaux.
Mais, il y a une force qui peut les dominer. C’est la force du nombre. Le nombre est irrésistible.
Les temps sont à la bascule. Espérons que cela durera plus que les quinze jours de l’insurrection de 48, plus que les trois mois du Temps des Cerises et plus de deux ans, que l’aventure de la jeune République de 1792, jusqu’au jour fatal du 8 thermidor an II (26 juillet 1794).

1 janvier 2019

1670, Mr. Jourdain – 2019, Mr. Gourdin !

Après la furia policière dans les Fourons, contre une manifestation pacifique de Gilets Jaunes, il faut savoir que les policiers sont le bras armé du système. Derrière eux, les activistes de la chose publique sous la responsabilité de Huub Broers, bourgmestre N-VA, ont donné le ton. Aujourd’hui, grâce aux voix des Hollandais installés dans les Fourons, la commune flamandisée a été finalement rattachée au Limbourg. Les Francophones qui y vivent encore, lâchés par le PS depuis longtemps, ne sont plus les bienvenus. Alors, vous pensez, des Gilets Jaunes venus des communes francophones voisines, Huub Broers ne l’a pas supporté !
C’est dans ces conditions que des gilets Jaunes francophones ont mené une action à la frontière avec les Pays-Bas sur la E25, mercredi soir. Trois d’entre eux ont été arrêtés par la police de Huub.
C’était l’occasion de casser du fransquillon et les bougres ne s’en sont pas privés !
Les malheureux ont dû se dévêtir complètement et ont passé près de 16 heures en cellule, sans gilet et sans caleçon, paraît-il.
Les tactiques policières sont identiques partout, qu’elles soient turques, égyptiennes, françaises ou belges, c’est kif-kif. Les hommes de Huub ne sont ni pires, ni meilleurs que leurs confrères. Seules la forme, la longueur et la lourdeur du gourdin diffèrent.
On encadre une foule compacte, en limitant les interventions. On harcèle les moins importantes afin de les scinder à coups de flash-ball, de gaz lacrymogène et d’autopompe. Une manif clairsemée a le plus à craindre. Celle des Fourons a été soignée aux petits oignons.
C’est plus visible en France. Depuis qu’ils ont touché des primes, la police de Macron cogne plus sec. Ce samedi, elle a traqué du gilet suivant la technique de chasse des lionnes en brousse, séparant les gnous les plus faibles du groupe principal et attaquant les traînards. Ce qu’a fait la police de Macron, ce dernier samedi aux Champs Elysées. Huub Broers qui regarde la télévision, s’est probablement inspiré de ce triomphe du robot cop français, en se prenant pour Blücher à Waterloo.
Il est bon de rêver. Nous avons été un département français, celui de l’Ourthe et nous avons été sous les lois de la République, Fourons compris, pendant plus de vingt ans. Et pas de n’importe quelles lois, celles de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1793, rédigée par des héros du peuple : Hérault de Séchelles et Louis de Saint-Just !
Ce serait fantastique que les Gilets Jaunes français la relisent et en incorporent des articles dans les propositions de référendum, si toutefois Macron obtempère et ouvre la voie à ce tremplin populaire.

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Je ne résiste pas au plaisir d’en lire les Articles qui furent effacés après le Neuf Thermidor et honnis au cours du règne de Napoléon, jusqu’à nos jours.
L'article 3 énonce que « Tous les hommes sont égaux par nature et devant la loi ». Pour les citoyens commis à la Déclaration de 1793, l'égalité n'est pas seulement civile, mais aussi naturelle.
Ces Révolutionnaires ont réfléchi sur la nature de la liberté. Liberté et égalité peuvent devenir rapidement contradictoires. La liberté ne résout pas les inégalités sociales. Si l'État se contente de faire respecter la liberté, et de proclamer l'égalité naturelle, la liberté aura raison de l'égalité sociale. On s’en est aperçu avec Lehman Brothers et la bande de coquins en 2008/9, toujours paradant en 2018, grâce aux mesures prises à l’époque par Reynders, etc.
Comment aplanir ou compenser les inégalités sociales injustes ? L'article 21 proclamait le droit du citoyen à l'assistance publique, d'un droit au travail, d’un droit à l'instruction, les invalides pris en charge par l'État, etc.
Si tous ces droits existent encore en partie dans les Lois belges et françaises, ils sont depuis plus de trente ans battus en brèches et amoindris par de nombreuses modifications des libéraux, au nom justement de la liberté, contradictoire à l’égalité. Une liberté dont ils exploitent le filon et les rend prospères, au détriment du plus grand nombre.
Mais surtout ce sont les art. 27, 33, 34, 35 de la Constitution de 93 qui sont d’actualité en ces temps troublés où l’État est en train de se dresser contre le Peuple.
En effet, ces articles accordent le droit du citoyen à la résistance. Même lorsque cette oppression n'atteint qu'un seul individu, la résistance est possible. La Déclaration reconnaît l'insurrection populaire contre un pouvoir oppressif, tyrannique et despotique comme un devoir. L'article le plus connu sur ce sujet est le35e : "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs". La souveraineté du peuple y est enfin reconnue, supérieure aux représentants de celui-ci. C’est, en quelque sorte, une condamnation de la démocratie par procuration qui ne peut exister sans révocation possible en cours de mandat.
Par exemple, Charles Michel aurait été sommé par référendum de quitter le pouvoir, puisqu’une majorité de Wallons n’y était pas acquise, si évidemment on avait procédé à un référendum régional ayant valeur fédérale. On aurait été débarrassé plus tôt de l’ectoplasme de Wavre.
L'article 25 de la Déclaration de 1793 précise que la souveraineté réside bien dans le peuple. Et c’est encore ce vieux conflit du peuple contre l’establishment qui refait surface en 2019.
Ne croyez pas les manuels d’Histoire à la sauce libérale, Saint-Just, Séchelles, Robespierre, Couthon, Dumas, président du Tribunal révolutionnaire, Vivier, président des Jacobins, Henriot, commandant de la garde nationale, son adjudant la Valette, Fleuriot-Lescot, maire de Paris, Payan agent de la commune, Gobeau, accusateur public et onze membres du conseil général de la commune de Paris, lesquels sont vomis par les bourgeois, sont les Héros du peuple de 93. Ils devraient être un exemple des Gilets Jaunes d’aujourd’hui.