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28 février 2019

Reynders hors-la-loi !

Comme nos « élites » se conduisent ne peut que nous faire détester davantage le bourgeoisisme à la belge, c’est-à-dire le fanatisme pour le néolibéralisme et le suivisme de la politique américaine, plus une petite sottise de temps à autre, histoire de rester à la hauteur de notre réputation de balourdise et de blagues lourdes.
Pour le reste, c’est le même combat putassier sans scrupule propre à l’Europe !
Entre autres, le ministre des affaires étrangères démissionnaire Reynders vient de reconnaître en notre nom, Juan Guaidó président du Venezuela !
Donald Tusk, président du Conseil européen, aux noms des 28 pays a même expliqué aux foules « stupides » que Juan Guaido avait un mandat démocratique des citoyens vénézuéliens.
Pour le coup, devant ses alliés d’accords, Donald Trump se tâte, envahira-t-il ou n’envahira-t-il pas le Venezuela ?
Pourquoi nos vertueux ne disent rien à propos de Xi Jinping, le président chinois, qui vient d’être nommé président à vie, dans un pays qui ne pratique pas l’élection libre ?
Nos ténors de la démocratie se concentrent sur le Venezuela, et se sont rangés derrière la mèche rosâtre de Trump, dans un souci d’allégeance !
Tout le monde applaudit la « diplomatie » de Trump dans son coup de foudre pour Kim Jong-Un, le dictateur de la Corée du Nord. Certains le voient déjà Prix Nobel de la Paix !
L'armée vénézuélienne du côté du président Nicolas Maduro ne pèserait pas lourd face à l’US Army, mais cela ferait des morts et on pourrait jaser.
Nos chevaleresques dévoués aux affaires courantes sont aussi contrariés par le Mexique qui maintient son soutien au gouvernement de l'Etat vénézuélien et à Nicolas Maduro.
Et si l’OTAN embarquait nos éberlués, dans une guerre « symbolique » au Venezuela, détournant nos regards de la Turquie, membre de l’OTAN, qui titille les Kurdes qui nous ont sauvé de Daech, nous n’en verrions rien. Un bon bourgeois s’enflamme tout de suite pour des guerres où son patriotisme fait merveille, à condition qu’elles aient lieu très loin.
De quelle autorité Didier Reynders puisent-ils la reconnaissance de Gaido, chef du gouvernement provisoire, en lieu et place de Maduro ?
Les États-Unis affichant leur souverain mépris de l’Union européenne et exprimant leur désir de se dégager du traité de l’Alliance atlantique, ce serait le moment d’envoyer l’OTAN aux oubliettes de l’Histoire ! L’Europe s’affirmerait indépendante de Mèche orangée, renoncerait aux sanctions contre Moscou et accomplirait le rêve de Charles de Gaulle : une Europe politique en accord avec l’Europe géographique « de l’Atlantique à l’Oural »
Au contraire, Reynders nous met une fois de plus à la remorque de Washington et avalise le coup d’État d’un insurgé.
Ce n’est pas Maduro qui affame la population, mais des facteurs économiques manipulés par les USA qui rendent la situation difficile au Venezuela. Reynders tire une fausse larme à la nouvelle que les camions d’aide à la population sont bloqués à la frontière. Comment les Vénézuéliens n’auraient-ils pas à la mémoire l’ancien président brésilien Lula da Silva, interdit de candidature à une élection présidentielle qu’il aurait remportée, condamné à vingt-cinq ans de prison ? Et tout ça pour mettre en piste un salopard intime de Trump !

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La décision de la Belgique par la voix de son fondé de pouvoir enfreint la règle de la diplomatie qui veut qu’on reconnaisse des États et pas des régimes. Cette politique libérale devenue nationale d’un gouvernement aux affaires courantes nous pousse, sans que nous le voulions, à faire la politique des États-Unis, qui, derrière le Venezuela, vise aussi Cuba et le Nicaragua.
D’après les gazettes, on dit que Guaidó a été inspiré par des énergumènes dangereux de l’administration Trump et de citer John Bolton et Elliott Abrams. La veille du jour où Guaidó s’est proclamé chef de l’État, le vice-président américain Michael Pence l’informait que les États-Unis le reconnaîtraient.
Des énergumènes dangereux portent la responsabilité d’être à la fois en campagne électorale pour le MR et de se mêler de ce qui ne les regarde plus dans la conduite des affaires de l’État.
Que cette clique disparaisse en mai du paysage politique belge, ce sera un bon débarras, mais qu’elle pollue jusqu’à la dernière minute le pouvoir fédéral de manière illégale, on ouvre un chapitre nouveau de la voyoucratie. Que les bourgeois se rassurent, Michel et Reynders ne seront jamais sanctionnés, pour leurs initiatives.

27 février 2019

Charles Michel, le roi Pétaud.

Après la honte au PS sur la manière de faire de la politique, l’oligarchie a sévi au Mouvement des Réformateurs, au point que le duo Michel a fini par en exaspérer quelques-uns.
Les vedettes du show-biz jouent les désintéressés, comme Chastel. D’autres se découvrent âpres au gain : les Michel et Reynders, portraits modernes de la Comédie Humaine de Balzac.
Après que Chastel se soit couché devant les duettistes liés par les liens du sang, le conseil du MR a approuvé lundi à l'unanimité le remplacement d'Olivier Chastel à la tête du parti par le Premier ministre, Charles Michel.
Le chef du gouvernement ne voit pas de problème à assumer les deux fonctions, a-t-il assuré, une troisième lui permettrait même de renouveler la garde-robe de madame Derbaudrenghien.
Le grand Charles s'engage pleinement dans le débat et "refuse l'hypocrisie". Aux affaires courantes du gouvernement, c’est le concierge qui répond au téléphone et le chauffeur qui prend les décisions. Charles, digne fils de Cheat le truqueur, a réponse à tout "Je suis un et indivisible. Je vais mener ma responsabilité de Premier ministre à son terme, dans l'intérêt du pays, et dans le même temps je serai présent dans la campagne électorale pour l'avenir du pays, et les deux sont liés".
Ce pays aurait donc la chance insigne d’avoir deux personnes en une. Encore un effort, et à trois, Charles fera concurrence à Jésus ! Ah ! il est fort…
C’est l’idée de Chastel de laisser la place au grand, sans demander l’avis de l’assemblée ! Selon l’intéressé, il la mûrissait depuis des semaines. Il faut comprendre que ce garçon a toujours été très lent à mûrir. C’est lui qui aurait proposé sa place ! Sans blague…
Chastel passe à l’Europe. Pantoufler si jeune, il y a quelque chose qui cloche. Dans les esprits tordus de la famille Michel, si Chastel va à l’Europe, c’est pour emmerder Reynders qui lui voudrait y faire Commissaire où on gagne gros. C’est la vieille haine de Louis qui remonte. Elle date au temps de Gol où lui et Didjé se disputaient l’honneur de porter la serviette de Gol dans ses déplacements.
Mais voilà, on commence à jaser dans les rangs des laudateurs du néolibéralisme.
Un article de Pascal Delwit, pour une fois « outré », réveille les consciences au MR.
« Si être à la fois Premier ministre et président de parti est de tradition dans certains pays, c'est loin d'être le cas en Belgique où le système "s'y prête mal". C'est une situation exceptionnelle. Si cela s'est déjà vu, c'était lors de "périodes relativement brèves", quelques jours seulement ». ( Pascal Delwit,ULB)
Le clan Michel serait-il trop gourmand ?
Le système belge "se prête mal" à la double casquette, dit Delwit et de river le clou : "Le Premier ministre l'est de tous les Belges, or la position communautaire" du MR peut poser problème aux citoyens du nord du pays. La transition annoncée lundi matin "ne s'est pas faite selon les statuts" du parti », conclut-il.
Le clan Michel a des deuxièmes couteaux redoutables, en contrefeu à Delwit. Ils ont le Montois le plus célèbre après Elio, le sieur Bouchez, le néolibéral à la voix sonore. Bouchez conteste Delwit. Il lit la Constitution de travers où on peut être sexué linguistiquement et asexué politiquement, dit Bouchez.

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Les autres partis à vocation de pouvoir sont morts de rire. Ecolo jette sa pierre à lapider "On avait déjà un demi-gouvernement, nous voilà avec un Premier ministre à mi-temps". Zakia Khattabi ironise "Quand on exige des fonctionnaires une apparence de neutralité, comment comprendre que la Belgique soit désormais dirigée par le chef du MR? "
La démocratie en prend un coup. Charles transforme les affaires courantes en gouvernement de campagne néolibérale !
Revenu de sa tournée de mendicité réclamant la pitié des patrons, Ahmed Laaouej du PS parle d’abandon de poste du grand Chauvin.
Pour rappel, la guerre fratricide au MR en 2010-2011 entre Didier Reynders, alors président et vice-Premier ministre, et un certain... Charles Michel, pour une question de cumul avec une fonction de Premier ministre, refait surface.
Le cocu dans l’affaire, c’est Didjé qui tirera lui la liste fédérale du MR à Bruxelles, alors qu’il postule pour l’Europe et qu’à Bruxelles sa réputation de grand fainéant n’est plus à faire !
Deux jeunes élus MR appellent à un "sursaut éthique" de leur parti, les pauvres ! On patauge tellement dans la magouille avenue de la Toison d’Or que même Richard Miller qui l’ouvre toujours par habitude, ne sait plus où donner son coup de gueule !
Les ténors du MR sont sur la sellette. Ces jeunes néolibéraux dénoncent aussi le cynisme de Reynders « joueur solitaire » ! Ils voient Didjé considérer la politique nationale comme un plan B ou une bouée de sauvetage. On a connu Reynders plus en jactances et harangues, jadis. Des dossiers chez Louis ? la prostate ? on ne sait pas, mais l’artiste paraît éteint.
Coller des affiches pour Bruxelles, quand on veut pantoufler à l’Europe, c’est râlant.
Ces jeunots du néolibéralisme réclament d’urgence l’organisation d’un scrutin interne. Si on en arrive à cette extrémité, il ne restera plus au clan Michel-Chastel, qu’à bourrer les urnes !

26 février 2019

La honte !

Jusqu’à ce dimanche j’étais amusé des efforts du PS pour paraître ce qu’il n’est plus : un parti populaire qui va « leur rentrer dedans car la coupe déborde ». Alors, que ces messieurs des instances du parti se sont parfaitement intégrés dans une société figée et qui les a accueillis de bourgeois à bourgeois.
Cela aurait quand même été drôle de voir ces beaux pantins se démener pour jouer les p’tits gars du peuple, des notables du PS qui savent ce que c’est de nourrir une famille avec mille euros par mois !
Ce lundi, je suis en colère, tant ses responsables sont méprisants dans leur manière de feindre de l’intérêt à l’égard des gens !
Justement ce qu’ils croient être la bonne idée, les accable et les découvre pour ce qu’ils sont, si tant est que certains ne le savent pas encore : des bourgeois définitivement irrécupérables.
Je suis en rogne à la lecture du Soir, de la dernière sortie de Di Rupo : « Le président du PS Elio Di Rupo a appelé, lundi, les chefs d'entreprises signataires de la pétition "Sign for my future" à verser 5% de leurs bénéfices dans un fonds privé-public pour le climat. »
Pour ceux qui ne voient pas l’outrage, ce « welfare » tient en peu de mots « comment ose-t-il, ce chef de parti, demander à ceux qui pillent l’État, volent les travailleurs, fraude le fisc, détériore le climat, courent vers le profit en semant derrière eux les désastres écologiques, de reverser une partie des bénéfices de leurs méfaits ! Je vois d’ici le slogan : un climat, une banque, un parti !
Cette mendicité pour la cause des pauvres, c’était plutôt au grand chauvin et a son valet Chastel de le faire. Voilà la politique libérale que tout le monde attend, une kermesse de la charité, des jeux pour les enfants, des ballons bleus offerts et un grand discours de Charles à faire ses yeux de cocker : commerce et climat, rigueur et libéralité…
Mais le PS ! Quelle honte ! Quelle indignité !
Le climat sauvé par la mendicité auprès des multinationales ! Ça marque son homme, une pareille pensée !
Le reste de l’article est pire que tout.

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"Je pense que ce faisant, (ces patrons) montreraient qu'ils ont adhéré à cette opération pas uniquement pour se donner bonne conscience mais parce qu'il y a une prise en considération concrète de la crise climatique, et qu'ils veulent aider à trouver les investissements dont on a besoin. A côté, bien sûr, les autorités publiques devront aussi intensifier leur engagement financier".
A ce laïus larmoyant, il ne manque plus que Di Rupo, déguisé en membre de l’Armée du salut, une sébile à la main à la sortie des grands hôtels quand les joyeux fêtards, la panse pleine, rejoignent leurs voitures.
Hé bien je vais vous dire, cette intention là, cette motivation là, montre jusqu’où est descendu ce parti jadis activiste de la cause ouvrière. Il navigue à présent dans l’ignoble, dans l‘abject parmi ceux auprès desquels il se sent bien. C’est-à-dire les fossoyeurs de la démocratie, les enthousiastes du néolibéralisme, les tombeurs du climat.
Ils n’ont même plus conscience, ces pauvres tordus, que ce faisant, leur chef les désigne pour ce qu’ils sont : des quémandeurs pas gênés de confondre politique et bureau de bienfaisance !
Suivent les comptes de boutiquier « …cet effort "très modéré" de 5% permettrait d'engranger quelque 350 millions dans ce fonds pour la transition climatique, soit 1,7 milliard au bout de cinq ans. La démarche étant volontaire, le président des socialistes francophones la qualifie d'incitative et sociale, non punitive. »
Non punitive ! le mot est joli. Di Rupo ne punit pas, il quémande ! C’est une façon bizarre de récupérer une partie de l’argent qui disparaît dans la fraude fiscale !
Monsieur Di Rupo, pas encore pour tout de suite, mais pour bientôt, quand le thermomètre montera plus haut que les 2 degrés rêvés par la COP 21, trois, quatre, cinq degrés peut-être, que les glaces auront fondu et qu’un milliard d’êtres humains se retrouveront les pieds dans l’eau à cause de vous, votre néolibéralisme, votre absolue condition de croissance partout, vos démarchages de voyageur des choses inutiles, plutôt que de mendier, le peuple, monsieur Di Rupo, exigera de vous voir à poil avec vos semblables à contempler les désastres de votre obséquiosité ! Alors vous, votre système et les patrons avec, on vous verra suppliant et pleurant que vous n’aviez pas voulu cela, que vous étiez plein de bonnes intentions et que si vous aviez su…
Mais non, Monsieur Di Rupo, vous le savez et si vous ne le savez pas, permettez-moi de vous dire que vous êtes un fameux imbécile à la tête d’un parti de tristes demeurés !
Vous croyez qu’en flattant l’industriel avec votre air éploré que vous aurez son aumône par la pitié, et son bon regard pour vos pauvres et que vous passerez pour un des sauveurs de la planète ?
Mais où avez-vous appris la politique, monsieur Di Rupo ?
Vous ne savez pas encore que si la force prime le droit, ce qui est le cas aujourd’hui, que la vraie gauche ne marche que vers le seul but de joindre la force au droit ?
Tenez, vous me faites pitié !

25 février 2019

Au PS, l’idéologie en berne.

Ça se passe en France, donc cela se passera en Belgique. Je parle du nombre de partis se réclamant de l’antisystème. C’est un phénomène causé par le discrédit de la représentation politique, qui atteint en France des proportions considérables. Pourtant, au vu des pourcentages, 28 % des Français ont voté pour Macron, et 9,64 % de Belges pour Charles Michel (MR), lors des élections fédérales de 2014, le discrédit est trois fois plus important en Belgique. Le Vote obligatoire et la séparation par région des partis de la même obédience rendent évidemment la comparaison difficile.
Ce désamour quasiment complet à l’encontre de la démocratie par délégation est pourtant plus visible dans les structures de la Belgique qu’en France, Il tient dans l’impossibilité de trouver des lois adaptées aux deux communautés et qui ont des effets égaux de part et d’autre de la frontière linguistique. La séparation est inévitable, parce qu’à cette difficulté s’ajoute une autre impossibilité, celle de trouver un équilibre qui associerait les deux communautés en un projet économique et social commun.
On le voit bien, la dernière coalition politique déséquilibrée a fortement avantagé la communauté la plus peuplée. Ce pis-aller fédéral ne peut plus se reproduire après les élections de mai sans déboucher sur un scandale. On a bien vu que si ce gouvernement est allé presque jusqu’au bout de cette législature, c’est parce que les constitutionnalistes ont trituré les textes pour faire semblant qu’on restait dans la légalité.
La crise politique en Belgique a aussi un aspect inattendu qui ne tient pas au nationalisme flamand, mais à l’absence d’une gauche unie en Wallonie. En cause le PS engagé dans une conquête d’un centre qui dépérit, mais qu’il s’obstine à vouloir conquérir en maintenant l’illusion d’un capitalisme social encore possible. L’absence d’un bloc dominant de gauche en Wallonie qui aurait pu dialoguer d’égal à égal, avec le bloc formé d’une autre manière en Flandre, produit un effet pervers sur le fédéral.
La constitution d’un tel bloc de gauche, consistant à satisfaire les attentes des classes défavorisées, n’est pas possible avec un PS en contradiction non seulement avec son électorat, mais encore avec ce qui a fait son succès dans une lutte des classes clairement définies depuis ses statuts et qu’il a trahie dès que ses élites se sont embourgeoisées. Ce double reniement a valu à son homologue français pratiquement de disparaître de la scène politique.
En adhérent au choix d’une politique d’austérité, en rupture avec la gestion critique de l’économie, Di Rupo, lorsqu’il était premier ministre, a préparé le terrain d’une détérioration de la condition déjà misérable des chômeurs et le reste à l’avenant. Depuis, le PS a poursuivi son chemin dans le camp des catégories aisées, au point de rendre difficile un changement de carre, comme on dit en patinage artistique.

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Ce parti s’appuie sur l’habitude de certains électeurs à voter rose, c’est-à-dire modéré. Il compte encore sur le soutien d’une minorité, ouvriers et employés du secteur tertiaire, à droite par conviction religieuse ou par adhésion aux valeurs d’ordre et de sécurité.
Jusque dans la dernière décade du siècle précédent, les électeurs pouvaient interpréter la politique du PS comme une transition d’un capitalisme social-démocrate fondé sur un État social combiné avec un secteur nationalisé, pensé comme le fer de lance de la croissance et du progrès. Au vu de l’évolution de l’économie mondiale, cela paraît de plus en plus utopique. Par contre, ce qui est devenu réalité, c’est la nécessité d’une prise de conscience de la lutte des classes, comme nécessaire pour sauver ce qu’il reste du domaine public et la vente à l’encan des biens de tous, à des intérêts privés.
Près de trente années plus tard, on peut voir ce qu’a coûté l’erreur de tourner le dos aux ambitions transformatrices. La rigueur a tari les rangs de la gauche réformiste. Mondialisée, cette économie est désormais hors contrôle des démocraties classiques, partagées entre la dévotion du système par idéal et la dévotion par intérêt et nécessité.
Cette contradiction entre les politiques économiques passée et présente du PS devait déboucher sur une crise que les socialistes ont tenté d’empêcher en cherchant à se renouveler, en vain. Au point que pour les élections de mai, ils s’adressent à leurs anciens électeurs, avec des professions de foi aux antipodes de ce qu’ils sont devenus.
Les partis ont sensiblement changé. Le CDH s’effondre. Lutgen disparaît dans la panique de devoir rendre des comptes aux dirigeants. Presque tous sont menacés de ne pouvoir rempiler. Les Écolos ont le vent en poupe et pourraient grossir en avalant le côté « humaniste » du parti. Un rien peut décider l’électeur du PS à voter PTB. Ce rien dépend de la conjoncture, des événements en France et du pas de deux du PS qui doit démontrer que sa politique actuelle n’a plus rien à voir avec celle d’hier.
En toute logique et au grand dam du pouvoir actuel, le PTB peut ramasser la mise.

24 février 2019

Quand l’élite a peur !

Plus la Wallonie que la Flandre, on voit le pouvoir Régional plutôt inquiet de la tournure que prend la politique en France. Cela se sent dans les programmes des partis de pouvoir proposés aux électeurs, avec l’étonnante position du bureau du MR liégeois favorable à l’augmentation des salaires proposée par la FGTB !
Ces libéraux se fichent du monde. Une décision de ce type n’est négociée qu’à la maison mère, où là, c’est une autre musique. On a remarqué que la prise de parole s’était faite en l’absence de Christine Defraigne, à moins que dans la pièce à côté, elle n’ait pu intervenir à temps.
Bref, ça sent la peur. Une peur que l’effervescence française ne passe sous les portes des partis dévoués à l’économie de marché de libre échange classique. La peur des élites belges de l’insurrection des voisins, puis bientôt des gens d’ici, dirait Brel, après ces gens là !
Si en France, l’urgent est que les gens rentrent chez eux, ici c’est qu’ils n’en sortent pas ! Difficile avec ce gouvernement fanfaron qui confond l’expédition des affaires courantes avec une activité pleine. Épinglons Reynders discutant de la sortie du Royaume-Uni à l’Union Européenne, alors qu’il a besoin de l’appui des autres pays de la Communauté dans son projet de candidature à l’emploi de Commissaire européen. L’inélégance de Borsus signant dare-dare le traité de libre échange avec le Canada au nom de la Région wallonne, ouvrant celui des États-Unis, alors que des réponses restent pendantes sur les marchés et leur influence sur les salaires et l’emploi, comme sur le climat.
Le patronat s’affole en France et la FEB n’est pas sereine. La presse et la télé favorables à Macron débattaient de la situation « Tous les grands groupes vont distribuer des primes, parce qu’ils ont vraiment eu peur à un moment d’avoir leurs têtes sur des piques. Ah oui, les grandes entreprises, quand il y avait le samedi terrible, là, avec toutes les dégradations, ils avaient appelé le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, en lui disant : “Tu lâches tout ! Tu lâches tout, parce que sinon…” Ils se sentaient menacés, physiquement. » (Journal l’Opinion).
Le verdâtre de la classe possédante n’est pas encore en Belgique comparable à la trouille française. C’est une montée et une descente des peurs comme un huit aérien. Chaque samedi voit le wagonnet hésitant à se précipiter vers les abîmes ou remonter en confiance !
Un Castaner en forme qui compte à son actif, une ou deux mains arrachées et deux ou trois borgnes de plus et voilà la confiance de la bourgeoisie qui remonte. La magnifique diversion que des imbéciles (on se demande si ces gens n’étaient pas payés par le gouvernement) ont produite en taguant des croix gammées sur la photo de Simone Veil, en sciant un arbre commémorant la victime d’un fait divers d’origine juive et enfin cet excité vociférant des insanités au philosophe Alain Finkielkraut, sont du pain béni pour la nomenklatura parisienne. C’est un peu le transfuge de la fièvre d’un malade sur un autre !
Faute aussi des GJ d’avoir conspué madame Levavasseur qui après son épisode de candidature s’était tout bonnement remise à sa place parmi les contestataires.
Mais la peur des élites retombée renait à chaque samedi et peut-être en sera-t-il de celui-ci, puisque ces lignes ont été écrites dans le courant de la journée.

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Qu’on ne se méprenne pas sur cette peur des élites, elle les humilie. Le pouvoir, même s’il est photographié au sommet des perrons serrant des mains populaires, ne pardonnera jamais les moments de trouille intense, qu’il a vécus. Ne sont pas près d’oublier, ceux qui se sont retroussés les manches comme Castaner, pour laver le sang des abattoirs. Non seulement les GJ doivent se méfier d’eux directement et pour toujours, mais encore, ceux qui ont été témoins de cette peur auront à redouter toute leur vie le coup de pied de l’âne.
J’aime assez la conclusion du Monde Diplomatique, très insight, pour la servir telle quelle « Le mouvement des « gilets jaunes » — durable, insaisissable, sans leader, parlant une langue inconnue des institutions, tenace malgré la répression, populaire malgré la médiatisation malveillante des déprédations — a donc provoqué une réaction riche de précédents. Dans les instants de cristallisation sociale, de lutte de classes sans fard, chacun doit choisir son camp. Le centre disparaît, le marais s’assèche. Et alors, même les plus libéraux, les plus cultivés, les plus distingués oublient les simagrées du vivre-ensemble… tel Alexis de Tocqueville quand il évoque dans ses Souvenirs les journées de juin 1848. Les ouvriers parisiens réduits à la misère furent alors massacrés par la troupe que la bourgeoisie au pouvoir, persuadée que « le canon seul peut régler les questions [du] siècle », avait dépêchée contre eux. Décrivant le dirigeant socialiste Auguste Blanqui, Tocqueville en oublie alors ses bonnes manières : « L’air malade, méchant, immonde, une pâleur sale, l’aspect d’un corps moisi. Il semblait avoir vécu dans un égout et en sortir. Il me faisait l’effet d’un serpent auquel on pince la queue. » Fin de citation.
Les GJ en France replongent l’Europe dans la « lutte des classes », niée par les socialistes et les libéraux et pourtant qui crève les yeux aujourd’hui. C’est même devenu le critère majeur de la gauche, son combat déterminant ! C’est la raison pour laquelle le PS de Di Rupo a si difficile de s’en prévaloir.

23 février 2019

Le crâne de Monsieur Charles.

Cette époque est merveilleuse disent les férus de l'étiologie du bonheur, preuves à l’appui. Ils vous invitent en Magonie, la terre heureuse de vos fantasmes, moyennant une modeste somme, sauf Richard3.com, passager clandestin impécunieux. Il est condamné à être jeté de la barque de Charon au milieu du Styx. Gauchiste notoire, incompétent majeur, sa guerre de Troie contre le capitalisme n’aura pas lieu.
La preuve, une inventivité prodigieuse et illimitée pour une croissance perpétuelle clame haut et fort la prépondérance de la liberté d’entreprendre sur le collectivisme kolkhozien, dont on lui prêtait le goût et la préférence.
Cette chronique subira donc l’outrage de deux inventions qui portent l’une sur le corps, l’autre sur les sentiments, dans le respect d’opinions contraires à la sienne, par l’obligation d’insérer.
LE CORPS.
Un savant torche-mouille japonais – ah ! le Japon berceau réel du capitalisme – a inventé un robot qui s’approche des toilettes, s’occupe de nettoyer la cuvette et la lunette, le sol autour et de ramasser le papier toilette tombé. Grâce à la collaboration internationale et à l’initiative libérale privée, une chercheuse ubuesque, Simone Giertz (1) a fait mieux. Elle a complété l’invention japonaise par un torche-cul qui, avec une délicatesse rarement atteinte, réussit à sortir de la condition humiliante, l’ouvrier pauvre passant des heures à faire ce travail sur le postérieur des autres, et qui doit encore le faire sur le sien après journée !
Quoi de plus chiant, dit l’humoriste, après de longues minutes à tout donner sur un trône en porcelaine, que de devoir encore se saisir du rouleau de papier toilette et accomplir ce triste rituel qu'est l'essuyage ? Imaginez à quel point le monde serait meilleur si vous pouviez tout simplement appuyer sur un bouton pour qu'un robot s'en charge à votre place. L’idée futuriste de Simone Giertz devrait contribuer à maintenir la croissance du PIB US. Cette machine rendra votre postérieur aussi immaculé que le crâne de Mr. Charles Michel !

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LES SENTIMENTS.
Sous les articles d’Emmanuelle Praet, redevenue radieuse et confiante dans le système libéral depuis qu’elle a retrouvé l’amour (C’est elle qui l’écrit), un tas de promo, dont une pub pour Onward.
Onward, la start-up vous aide à surmonter les ruptures.
Environ pour 88 euros, Onward prend en charge la fin de vos histoires d'amour. La société fournit un service de chat dopé « à l'intelligence artificielle », rapporte TechCrunch.
C’est tellement génial que Google se l’est payé, pour l'automatisation de la relation client.
Cofondée par Lindsay Meck et Mika Leonard, avec la petite entreprise Onward. « en avant » même le cœur brisé, la vie continue, semble expliquer la start-up. Décrite comme un service de «conciergerie post-rupture», Onward permet ainsi aux malheureuses et malheureux en amour de l'être un peu moins – en tout cas de se débarrasser de quelques douloureuses charges logistiques que le chagrin rendent plus pesantes encore.
Payer pour oublier
Basée à New York, Onward cherche donc à simplifier les suites d'une rupture en offrant plusieurs formules à celles ou ceux qui voudraient s'éloigner sans tracas de leur conjoint ou de leur conjointe. Pour 100 dollars (88 euros environ), la structure offre un «10 days reboot» et se charge, de manière individualisée, d'accompagner la recherche d'un nouveau logement, temporaire ou permanent, d'organiser l'éventuel déménagement des effets personnels et de trouver quelques bons plans pour pouvoir se faire un peu chouchouter, notamment et au besoin par des psychologues, des professeurs de yoga, etc.
«Il y a toujours des ruptures», a précisé Lindsay Meck. «Nous voulons être les Ghosbuster de la rupture. Nous voulons être l'entreprise dont vous ne pensez pas avoir besoin, jusqu'au moment où vous en avez besoin.»
Comme l’affaire n’est pas encore dans ses meubles en Europe, vous êtes priés d’attendre pour rompre. C’est une affaire de quelques mois.
C’est à se demander pourquoi les Gilets Jaunes sont encore dans la rue à une époque aussi merveilleuse ?
Depuis que j’ai lu ça, j’ai envie de casser mon WC à la masse et partir à la feuillée comme les Anciens !
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1. Simone Giertz se présente comme "la reine des robots de merde" et dirige une chaîne YouTube où elle utilise l' humour sans bornes pour présenter des robots mécaniques de sa propre création. Simone, on t’aime !

22 février 2019

L’extrémisme des modérés !

Il fut un temps, ô pas très lointain, aux trois-quarts du siècle dernier, les socialistes avaient certainement raison de jouer centriste, vu que c’était ce qu’on sentait venir depuis Henri Ford et le taylorisme. Le plaisir était vendu pour tous et pourquoi pas aux producteurs.
Seulement il y avait une petite condition, que les smiley censés jouir de consommer, jouissent de travailler ! Ce n’était pas suffisant d’aller au boulot régulièrement, il fallait qu’ils y aillent d’enthousiasme ! Réarmés moralement qu’ils étaient.
Et c’est là que ça commence à coincer.
Mais on comprend pourquoi aujourd’hui alors que le siècle aligne déjà dix-neuf unités et qu’on en revient aux travailleurs pauvres, comme avant 36 !
Prendre le boulot à cœur, comme si ce qu’on fait on en avait toujours rêvé depuis l’enfance, cadence, contremaître et prestation du dimanche comprise, se résume à se jeter derrière le carrosse embourbé par les crises et les égoïsmes, en nous écriant « patron nous voilà » comme Guétary en 40 chantait « Maréchal nous voilà » à une momie en képi…
On nous aurait voulu dans la boue jusqu’aux genoux à sortir la patache du bourbier !
Parce que brinqueballant, cacochyme, branlant du manche, les successeurs de dear Henri ont vachement besoin qu’on morde encore dans leurs salades, pour qu’une économie aussi mal fichue enthousiasme toujours les foules !
Or, ça ne se passe pas ainsi. Le peuple veut bien se dévouer pour le progrès, même sans avoir des affinités pour le système qui l’emploie. Il ne veut pas faire un pas quand il s’agit de partir à reculons des salaires et pourquoi pas, jusqu’à la tranche de pain sans rien dessus.
Les socialistes ne s’attendaient pas à ça. Avec leur centrisme et l’embourgeoisement des leurs, ils se sont fichu le doigt dans l’œil.
S’épanouir dans la start-up et s’éclater dans les séminaires, cohésion parfaite de la dame pipi au super-director, se manipuler le chtibe en rêve, rien qu’en rewritant de mémoire la dernière conférence de Zuckerberg, l’Épinal-story n’est plus du tout pensable en 2019.
Pas étonnant que l’on voie surgir de Mon-Mons, un Elio Di Rupo, l’œil émerillonné sur ses nouvelles propositions électorales : performances proposées, salaires, pensions, sécurité sociale, en excluant de son homélie les réformes en profondeur de l’économie de marché, dont il est toujours l’adversaire acharné.
En cas de désaccord, un bon centriste trouve toujours des compromis, dit le Savonarole montois.
C’est qu’ils sont plus que jamais centristes, les dirigeants du PS, de complexion commerçante, Henri Ford dans le sang. Di Rupo socialiste à la Blair, à la Schröder, son « humanisme », seulement « centriste » ne se dit pas. Il ne veut pas laisser la gauche à n’importe qui, alors officiellement il se baptise modéré de gauche, sous-entendant par là que le reste de la gauche, n’étant pas modérée, est inapte à la mesure, à gouverner, à exister même !

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De la à accepter le compromis centriste futur et ce dès juin, à savoir la reconduction de toute alliance, laissant les excès et le populisme dans la fosse des oppositions, c’est la logique même. Ces centristes-progressistes vont se retrouver dans l’enthousiasme d’avant-crise, mais avec les salaires et les conditions de travail, contre lesquels les gilets Jaunes sont dans la rue tous les samedis en France !
Le monde imaginaire de Di Rupo est celui de Talleyrand « ce qui est excessif est insignifiant » reniant ainsi son maître Napoléon, comme Di Rupo reniant le sien : le Peuple !
Ah ! comme cette vieille baudruche maquillée pour les nouvelles de la télé aurait aimé que le peuple restât insignifiant, sans être excessif !
Est-ce qu’on ne pourrait pas appeler « nuancée », notre gauche « modérée » dit le bureau du PS ? C’est mieux définir le PS que modéré ou centriste. La nuance est le propre d’une pensée qui a horreur de se convertir en actes, toujours dans la peur de sombrer dans l’insignifiance.
Pourtant à part le domaine de l’économie dans lequel le PS n’entre qu’à pas comptés, comme dans une église, le parti n’est pas souvent dans la nuance. Ne serait-ce que par son refus des extrêmes, au point de choisir la promiscuité du centrisme libéral, plutôt que l’extrémisme de situation du chômeur, de la caissière et du magasinier !
Mais tout bascule dans la physique de l’économie. Les nouveaux totalitaristes se révèlent être du centre. Ils veulent remplacer la sidération d’entrer dans le monde d’Henri Ford, par le « plaisir » d’y construire l’avenir sur les débris du présent ! La conjonction du néolibéralisme et l'avènement des multinationales, qui coïncide avec le recul des Etats, est en partie l’œuvre du socialisme modéré.
Le philosophe québécois Alain Deneault a très bien résumé la situation du PS « En voulant supprimer l'axe gauche-droite pour se présenter comme la seule parole possible, l'extrême-centre a donné l'émergence d'une polarité entre un Etat violent et brutal et des populations qui lui résistent."
Le discours des duettistes Charles Michel et Elio Di Rupo « plus de revenus pour les multinationale et de dividendes pour les actionnaires, moins de fond pour les services publics et pour les travailleurs » est celui des années 40, le « Maréchal nous voilà » d’un Guétary collabo. C’est l’extrémisme des abîmes, celui d’un centre fanatisé.

21 février 2019

Didjé et feu Kadhafi.

Didier Reynders n’est pas clair dans l’affaire des fonds libyen gelés en Belgique.
C’est lui qui, en qualité de ministre, a transmis une liste d’ayants-droits aux autorités libyennes et voilà qu’il nous dit qu’il n’a fait que servir de facteur ! Alors qu’un autre courrier atteste du contraire, il était bien en rapport avec les responsables libyens.
Ce ne serait encore que peu de choses et ce ne serait pas la première fois que Reynders se défausserait sur ses subalternes, les amis complaisants et les personnels obligés. Si son propre parti se plaint de son manque d’allant à vanter les mérites de Charles Michel, là on le comprend, par contre, c’est un autre homme, quand il est question de saisir l’emploi de ministre avec l’enveloppe. Mais une fois le cul dans le beurre, on reproche à son excellence de courir tailler ses rosiers dans sa campagne !
Il va falloir qu’il prouve qu’il n’était qu’une boîte à lettres, un Latécoère belge, sinon, il va avoir des difficultés au niveau de ses pairs. Judiciairement, il ne risque rien, sinon un siècle de procédure, c’est un trop gros poisson.
Décidément, la commune d’Uccle porte malchance au libéralisme, avec déjà un autre drôle de paroissien, De Decker, qui fait beaucoup de tort au MR en ce moment.
La liste des ayants-droits fournie par le sieur Reynders a au moins une erreur : la société CK Technology n'aurait jamais réclamé d'argent à la Libye. Reynders lui aurait alloué pourtant une créance de 3 millions d'euros !
Comment une telle erreur a-t-elle été possible ?
Et si les responsables libyens actuels avaient marché dans la combine, dans quelle poche ces 3 millions d’euros allaient-ils finir ?
On peut quand même se poser des questions. Comment Reynders ou – puisqu’il nie avoir collaboré à cette lettre, celui qui l’a rédigée – a-t-il été cherché cette somme de 3 millions, pour quel travail et dans quel décompte matériel, main-d’œuvre, etc ?
Autre hypothèse, cette créance imaginaire aurait très bien pu avoir été ajoutée sans que celui qui l’a rédigée l’ait su ? Une main télécommandée serait passée par là !
Et dans un ministère de gentlemen comme les affaires étrangères, un modernisme pareil, c’est shocking.
On est sidéré de la valse des milliards dans les banques belges de la fortune de Kadhafi : 11 milliards chez Euroclear, deux et demi chez BNP, quelques centaines de millions chez ING !
Didier Reynders dans sa lettre (sinon lui, tout au moins un petit caïd du ministère) propose « à son homologue libyen », de dégeler une partie du pognon du dictateur défunt « pour raisons humanitaires ».

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Ah ! les raisons humanitaires, ce sont toujours ceux qui en ont le moins besoin qui réclament pour les autres. C’est beau la solidarité humaine ! Vue sous l’angle personnel, cependant il y a à boire et à manger dans le raisonnement, il ne faut pas perdre de vue que Didier Reynders est un humain comme vous et Richard3.com, frères on est, le même nombre d’os, d’organes, de quantité de sang, tout enfin !... Alors, tout dépend de ce que l’on entend par solidarité humaine et comme on a une forte tendance au MR de commencer par soi-même…
Mais n’anticipons pas ! La Justice belge est la meilleure au monde… alors comme disent tous les bourgeois « faisons confiance à la justice » et respectons, disent ceux qui ont frôlé le casier judiciaire, la présomption d’innocence. D’ailleurs, il n’y a encore aucune accusation.
C’est normal, quand il s’agit d’une affaire en milliards d’euros, ce n’est plus une enquête, c’est une anomalie de compensation bancaire.
Reste l’ASBL du prince Laurent, GSDT (Gilet Sans Détermination Troll), qui n'est pas reprise dans la liste ! On se souvient que Laurent avait écrit une lettre à Charles, après avoir fumé un joint. Kadhafi lui aurait fait perdre 50 millions € à la suite de sa disparition trop rapide. Laurent voulait rendre le sable libyen compatible à la pousse des arbres.
Didjé tout à la tâche de rendre à CK Technology ce qu’elle ne réclamait pas, aurait oublié le prince Laurent, qui a le plus urgent besoin de 50 millions, au vu de la tournure que prend la définition de l’État sous la poussée anversoise du rugbyman De Wever.
La commission des finances doit reprendre ses travaux en mars. On ne sait pas encore si ce sera sous serment. Le parjure étant un délit qui ne tombe plus sous le coup des lois, depuis qu’il manque des places pour caser les « important personalities », c’est, de toute manière, sans importance.

20 février 2019

L’antisémitisme, pas seulement !

Faire une chronique sur l'antisémitisme est un exercice périlleux... Mais aussi scabreux, parce que tout le monde vous attend au tournant. Les bourgeois adoreraient que tous les GJ et la gauche extrême soient antisémites. Les médias à la botte du pouvoir frémissent d’impatience. Ce serait l’occasion rêvée d’avoir des news de graves agressions des GJ, à mettre dans le contentieux antidémocratique du peuple. Et s’ils étaient tous antisémites s’interroge Aphatie, chouchou de la bourgeoisie militante. Laisser croire ce fake ne pourrait que bien tomber pour Macron.
Oser, par exemple un diallèle, que le racisme envers les Noirs et que le sort réservé aux Palestiniens par Tsahal sont épouvantables, c’est déjà quelque part nier la priorité de l’antisémitisme sur les autres forfaits des imbéciles heureux qui font les majorités démocratiquement parfaites.
Je suis de ceux qui considèrent que le racisme est aberrant, stupide et imbécile et qu’il attente au respect que l’on doit à soi-même et aux autres. L’humanité accablée de tous les maux possibles d’une économie folle n’a pas besoin en plus, d’un nouveau convoi de haine.
Ceci dit, je ne place pas l’antisémitisme au-dessus de tous les autres racismes, mais avec ceux-ci, ni plus ni moins, dans la longue liste d’une haine des étrangers et des signes distinctifs visibles desquels on infère que la personne prise en grippe, voire en dégoût, n’est pas née en Belgique ou même si elle l’est, ses parents, à tout le moins, ne le sont pas.
Que je sache, la gauche, la vraie, pas celle qui flotte entre bourgeoisisme et socialisme (bourgeois de cœur et socialiste par les urnes) a toujours été internationaliste et profondément solidaire des exploités et des méprisés et, par conséquent, encline à ouvrir ses bras aux Palestiniens comme aux Juifs.

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En déclinant les fléaux de ce type, pourquoi avoir tenu particulièrement à accoler racisme et antisémitisme ? Racisme n’était-il pas suffisant et détestable ? En mettant en exergue cette haine, en la particularisant, il ne faut pas s’étonner qu’on l’expose en une sorte d’étalage des haines « en vitrine ».
On sait comme il est délicat de faire passer l’antisémitisme avant le racisme. Des gens pourraient même y trouver une sorte de favoritisme qui consisterait à plaindre davantage les victimes sous cette étiquette.
On connaît les ravages d’un vedettariat dans quelque catégorie que ce soit, ne serait-ce que par la notoriété par devers soi, comme être Juif par exemple.
Au lieu de faire une marche de solidarité en respect à une catégorie de gens victimes de racisme, n’aurait-il pas mieux valu en faire une contre tous les racismes ?
Tous ceux qui tombent dans l’antisémitisme, aussi curieux que cela paraissent aux bourgeois incultes, ne sont pas « vraiment » antisémites. En laissant de côté la droite maurassienne, catholique, antisémite depuis l’affaire Dreyfus, parmi les classes sociales défavorisées, l’antisémitisme est une opportunité offerte à une détestation, parce qu’on ne sait pas bien voir qui est derrière la misère et qui on doit détester en premier.
Je le dis ici tout net, ce qui accable l’humanité et le conduit à sa perte, c’est l’économie libérale, responsable des inégalités, de la misère, mais aussi de la dégradation de l’environnement naturel, par le consumérisme imbécile dont elle tire le paradoxe de la croissance perpétuelle. Cette économie n’est pas de la responsabilité exclusive d’une certaine catégorie de citoyens, mais celle de nous tous. Nous sommes tous responsables de la situation catastrophique de cette planète et de l’humanité qui vit dessus, les Juifs, pas plus que les autres, ne sont les artisans de cet état de fait en qualité de Juifs, mais solidaires en qualité de citoyens du monde !
Qu’on cesse avec ces niaiseries des races et qu’on s’attaque au fléau : la mauvaise croissance et l’inégalité entre les hommes.
Avoir mis le racisme en exergue de l’écrit, c’est priver l’Histoire et la Littérature des grands textes, sous prétexte que certains sont franchement antisémites. Cela tient aux manquements de l’enseignement actuel qui considèrent qu’une époque ancienne doit être édulcorée et remise aux normes « modernes ». Depuis Voltaire, jusqu’à Louis-Ferdinand Céline, c’est tout un pan de la civilisation des Lettres qui tendrait à disparaître et c’est fâcheux.
Encore quelques années et on finira par exclure le grand Honoré de Balzac de toute lecture possible, quand on relit certains passages de son œuvre qu’on taxerait aujourd’hui antisémites, sans compter Bloy, Bernanos et même Maurras, cet écrivain nationaliste, à qui on peut tout reprocher, sauf le style.
En résumé, on en fait trop pour une certaine catégorie de stipendiés et pas assez pour beaucoup d’autres. Encore un effet du bourgeoisisme, dans la propagande actuelle pour une manière de penser « démocrate » standardisée, qui déplaît à de plus en plus de gens.

19 février 2019

Charles-le-Grand !

Ah ! ça n’a pas traîné. Le valet de pieds a rendu la place à qui de droit… le président du MR, son excellence Charles 1er. Chastel s’en va. Les Michel sont forts !
Et Didjé me direz-vous ? Didier Reynders voudrait faire commissaire à l’Europe chez les Grands de ce monde. Mais quand même, lui l’ancien président du MR, celui qui a combattu la montée en puissance des Michel, aurait pu à cette occasion émettre un doute sur l’aisance avec laquelle le « Grand Chauvin » passe du métier de premier ministre à président du MR, alors qu’il est toujours aux affaires courantes rue de la Loi !
Et Chastel ? Il se révèle la parfaite doublure, sans ambition et sans envergure, en somme le pion idéal pour les fans des Michel qui apparemment continuent à tout contrôler de la machine libérale.
Le comble pour Didjé, les Michel l’ont chargé de tirer la liste fédérale à Bruxelles, lui qui s’est fait traiter de fainéant en 2018 pour avoir rechigné à salir son beau costume à coller des affiches. Notez que ce devait être douloureux pour lui de coller la tronche agrandie 4 fois de son ennemi intime Charles Michel et de s’asperger de colle se faisant. A Uccle, le ministre des affaires étrangères a rencontré des voisins, un seau de colle à la main ! On a jasé.
Parfois le métier de suivant est dur, au MR, c’est insupportable. « Le bon » valet Chastel sera récompensé, tête de liste à l’Europe, c’est-à-dire parfaitement assuré d’user ses charentaises, le cul sur un des rembourrés de Strasbourg et dans la chaleur modulable de son petit bureau Rond-point Schumann, à loucher sur les fesses de sa secrétaire, tandis que Didjé dans l’enfer bruxellois !
Les GV (gentils votants) du MR sont décimés. La classe moyenne – les commerçants des centres commerciaux – sont parfaitement dégoûtés du parti au prorata de leurs affaires qui tournent à la faillite, comme le système d’ailleurs.
Le Grand Chauvin compte désormais sur sa nouvelle clientèle, les GV du PS, bourgeois dans l’âme, qui craignent que le peuple s’en vienne à réclamer des droits !
De toutes manières il y aura au MR deux sortes de cocus, ceux dont les Michel disposent au sein du parti et ceux qui auront perdu leurs GV.
Richard3.com aurait donné sa belle chemise du dimanche pour être la petite souris qui a vu le conseil du MR de ce lundi emballer le plan nouveau, entre 9 heures et 9 heures trente.
La formule d’Olivier Chastel publiée in extenso dans Le Soir, le journal des GV, est du sucre d’orge pur. « Le président du MR, Olivier Chastel, a présenté ce lundi les têtes de liste pour les élections de mai prochain. Il a annoncé lors du Conseil qu’il souhaitait se consacrer pleinement à la campagne européenne et qu’il ne poursuivrait donc pas son mandat de président du MR. ».
Si on comprend bien l’affaire, Chastel est surmené il part faire sa campagne et que fait le Conseil, il donne à Michel la présidence, alors qu’il est toujours premier ministre, comme si le Grand Chauvin n’avait pas assez de son travail rue de la Loi !
Ça a dû bouillonner ferme dimanche en concertation chez Louis, les trois compères au salon, les femmes à la cuisine à siroter une Suze, loin de Didjé dans sa campagne à cultiver ses roses. Didjé devrait se méfier. Il n’a plus d’espion au bureau. Il a même découragé Deprez. Gérard a été à un cheveu de perdre son mandat européen en 2014 à cause de lui !

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Au PS, les bureaux ce n’est pas mal tordus, mais au MR, c’est le record absolu !
Faut-il que les gazettes soient pucelles, rien ni personne pour se demander c’est quoi ce bordel ? Le MR est au plus mal, c’est entendu, la casquette de capitaine ne sera pas un cadeau, mais quand même, ces gens manquent de dignité, ils se fichent du monde.
Une autre hypothèse émise par votre serviteur : et si au MR il y avait à ce point pénurie de militants qu’on doit impérativement cacher à la presse une salle où il y a plus de gens à la tribune que dans la salle ? Reste pourtant les deux congrès régionaux à Namur le 24 février et à Bruxelles le 28 février. Depuis que le Grand Charles a minorisé les francophones dans son gouvernement, il devra faire appel à des figurants.
Autre surprise, le tonitruant Denis Ducarme – DD pour les dames – depuis qu’il roucoule à domicile avec sa mousmée serait devenu doux comme un garenne dans le jardin de Loulou !
D’autres prétendent que les Michel ont un sérieux dossier qui dort dans leur coffre à la banque avec lettre au notaire en cas de mort suspecte.
Comme on le voit, un grand parti très ordinaire, profondément belge dans le fond et dont l’avenir en partie de jambes en l’air confédérale aurait besoin d’un profond toilettage. Tiens, justement si le nouvel Ucclois, Didier Reynders, n’était pas assez performant à Bruxelles, il pourrait ouvrir un salon de toilettage pour chiens et s’occuper des toutous des bourges du MR.
Les GV contre les GJ, qui sait ?... après mai 2019 ?

18 février 2019

Radical !

On assiste au spectacle des bouffons du roi qui se contorsionnent pour faire sourire ceux qui n’ont rien compris aux Gilets Jaunes et qui se cramponnent à cette démocratie percluse du rhumatisme capitaliste qui l’empêche de s’humaniser.
Ce peuple que l’on croyait définitivement abêti par toutes les sottises produites aux noms de « l’idéal » de l’économie libérale, le voilà enfin qui tient sa partie et défend son droit. Les pseudos intellectuels des grandes écoles, tout effarés, s’aperçoivent que ce peuple existe, discute et est intelligent, au point qu’il se moque désormais du factice de leur notoriété.
Les gens se retrouvent sur les ronds-points, se donnent des rendez-vous à Paris. Les mêmes bouffons s’étonnent de la promiscuité de la rue, comme s’il n’y avait pas d’autres endroits pour se retrouver, alors que c’est le système qui a détruit les lieux dans les villages où l’on pouvait causer sous un toit, les bistrots, les postes, les maisons médicales, les mairies et les écoles!
Ce mouvement perdure et pour ces bouffons, c’est trop, il n’a que trop duré.
L’ensemble, je dis bien l’ensemble de la classe politique, hormis l’extrême gauche, prête la main aux pouvoirs conjoints de l’économie et de la démocratie, pour que ce mouvement des Gilets Jaunes se termine et laisse le moins de traces possibles dans l’imaginaire populaire. Marine Le Pen s’effraie des débordements, des actions contre les forces de l’ordre et même, comble de l’ironie par rapport à son père, s’insurge contre les manifestations antisémites, le tag de la photo de Simone Veil et les insultes dans la rue d’Alain Finkielkraut sur son origine juive. Comme si une action isolée d’un manifestant parallèle et raciste pouvait dévoyer ce mouvement, vers autre chose que la réclamation de ses droits !
Cet antisémitisme, les bouffons ont trouvé une brèche dans l’appui jusque là massif de la population. Ils s’y ruent comptant que les mêmes peurs des violences passées qu’ils ont eux-mêmes entretenues, tout en célébrant la grande réconciliation avec l’Allemagne, laisseront un culte du souvenir sur les exactions passées, bien utile aux générations suivantes, martyrs éternels par délégation des souffrances, au même titre que la « Terreur » du temps de Robespierre et de ses amis qui ont « terni » la Révolution par le sang versé, les anarchistes, la Commune de Paris, l’assassinat de Sadi Carnot et la bande à Bonnot.
Le Peuple n’est pas une chaisière de presbytère. Quand il se révolte, ce n’est pas pour rewriter l’Histoire. Les bouffons auront beau accompagner les exactions policières de la remarque « pour le bien du peuple qu’on lui donne la fessée », c’est quand même par un bon sens critique que les gens constatent que la police ne défend pas la veuve et l’orphelin, mais le système oligarchique.

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Alors les cris, les violences, les insultes de l’ouvrier sur le pavé parisien qui clame sa colère qu’on l’ait pris si longtemps pour un con, épaulé parfois des casseurs, dangereusement amalgamés, il a fini par ne plus en avoir rien à foutre des cris d’orfraie des bouffons. À la limite, que les autorités assimilent les GJ aux pires casseurs, quand on est désespéré, ça n’a plus aucun sens. Mieux, quand ils voient les casseurs résolus et tacticiens semant la pagaille, sans jamais se faire prendre, ils ont sous leurs yeux une sorte d’exemple qui pourrait devenir dangereux pour tout le monde, y compris pour les bouffons,.
Le mouvement des gilets jaunes est en train de changer de forme et de s'émanciper de l'extrême-droite. Ceux qui restent dans la rue, il faudra compter sur eux pour longtemps. Les bouffons n’en auront pas fini de sitôt.
Voilà ce qui arrive, quand on a un président et un premier ministre qui ne collent pas à la réalité. Il semble n’avoir pas compris qu’ils ne sont pas là pour faire plaisir à « l’élite ». Ils sont là pour servir les intérêts de la multitude.
Des revendications nouvelles se sont émancipées de l’écume apparente, comme la limitation de vitesse et le prix des carburants, pour atteindre le cœur du dispositif antipopulaire de ce régime de et pour les riches.
Le mot finance est mis à toutes les sauces. Le mot capitalisme fait encore peur, mais on voit bien que c’est le grand ami de Macron et des bouffons qui l’entourent. Cela est sans importance, finalement. De ce qui en découle, on a tous compris que c’est du système dont il s’agit, des agents directs du pouvoir, des gazetiers, médias divers et des communautés diverses qui le défendent.
Que ce pouvoir disparaisse, nul ne s’en plaindra. Le danger est ce dont parlait Napoléon « Dans les Révolutions, il y a deux sortes de gens, ceux qui les font et ceux qui en profitent. ». Il parlait en orfèvre, lui qui en si bien profité en se faisant proclamé Empereur des Français. Si Macron finissait par rejoindre son île de Sainte-Hélène au Touquet, l’extrême droite aux aguets pourrait changer la victoire du peuple, en une soupe à la grimace !
Que les Gilets Jaunes ne l’oublient pas !

17 février 2019

FRIC FRAC au sommet ?

Des députés desquels on presse le fruit pour faire un suc ministrable, formant ainsi après séchage une croûte résistante au fond du plat de la démocratie, ça ne marche plus. Le résultat du raffinage est trop éloigné de la mélasse première. Il ne faut pas demander au raffiné qui fait ses vingt tickets par mois de se mettre à la place de celui qui n’en aligne qu’un seul. Pourtant, c’est du brouet initial, qu’en principe, la quintessence est la représentante.
C’est simple, avec le système, elle ne l’est plus. Plutôt, elle ne l’a jamais été, mais les raffinés avaient fait en sorte que cela ne se sache pas.
Avec les samedis Gilets Jaunes, tout le gratin est embêté. Macron soigne sa pub et remonte dans les sondages, mais si le grand débat ne débouche sur rien, la scène de ménage tournera au vinaigre, à l’opposé de l’apaisement souhaité de Brigitte Macron !
La crise de la démocratie a remis à l'ordre du jour le référendum, les citoyens sont invités à se prononcer en lieu et place de leurs députés. Vous pensez la honte de ces derniers ! Un référendum se veut l’expression d’une démocratie directe et souveraine. Mais, ayant dit cela, principe et réalité cohabitent difficilement.
Ça s’est vu à l’occasion d’un référendum que les électeurs ont emporté contre les « élites ». Les raffinés ont tourné la difficulté. En définitive, ce fut Di Rupo qui évita le référendum, en magouilleur de première, en se passant de l’avis des électeurs. En France, le référendum eut lieu en 2005, qui fut rejeté par une majorité. Nicolas Sarkozy, une fois élu, fit voter par le Congrès, le traité de Lisbonne, contre l’opinion majoritaire. Et hop, passez muscade !
Soit sûrs d’eux, soit en plein doute, le recours au référendum des raffinés et des différents représentants de Zeus au long des siècles (Jupiter au XXIme) est irrégulier. Les Napoléon un et trois s'en sont servis pour légitimer leur pouvoir. Charles de Gaulle l'a aussi utilisé pour installer la Ve République. Ce qui ne l’a pas empêché en 1969, d’en attraper un sur le képi.
Ces essais ont réveillé les désirs des Français de s’y essayer par un référendum d'initiative citoyenne (RIC), à l'image des « votations » suisses, oubliant les raffinés qui, vexés, ont eux aussi leur petite idée.
C’est la Révolution française qui fait « appel au peuple » pour la Constitution de l'An I, Convention du 24 juin 1793. C'est une première en France.
La Constitution de l'An I ne sera jamais appliquée. Le premier référendum français n’aura servi à rien. Sauf à l’ouverture d’une voie démocratique directe, qui jalonnera la vie politique française jusqu’à nos jours, mais de manière irrégulière
L'expérience de l’Empire conduira à une distinction entre le référendum authentique, par lequel on demande aux citoyens leur avis sur une mesure constitutionnelle ou législative et le plébiscite, une consultation peu démocratique, les citoyens y renouvellent leur confiance envers le chef de l'exécutif.

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Pas moins de neuf référendums seront organisés sous la Ve République. Ils seront tous plus ou moins adoptés, sauf celui du Grand Charles et le dernier, celui de 2005.
Ce qui changerait dans le RIC, c’est qu’il ne viendrait pas des raffinés, mais du peuple. Ce qui change tout. Bien entendu, les raffinés ne veulent pas en entendre parler, l’initiative populaire entamerait ce qu’il leur reste de prestige ! Et si ce RIC était dirigé contre leurs prérogatives, ils se trouveraient bien capables d’en refuser les effets, sous peine de perdre tout.
On le voit le RIC est loin d’être gagné. C’est le genre de conquête qui ne se quémande pas, mais qui se prend.
S’il était acquis dans des limites établies par les raffinés, il faudrait encore trouver les sujets qui portent et dont le pouvoir a sans cesse refusé de parler. On voit toute la difficulté est là.
Une proposition farfelue ou peu intéressante pour les électeurs, et c’est toute la crédibilité de l’idée de le faire participer au destin de la Nation qui se noie dans le ridicule !
Un seul genre de référendum pourrait faire l’unanimité. Il s’établirait en deux questions.
1. Etes-vous pour ou contre la révocation du président de la république et un quelconque ministre de son gouvernement pour des promesses non tenues ?
2. Etes-vous pour le salaire maximum des pouvoirs législatifs et gestionnaires de la nation, ainsi que de l’ensemble de l’administration à quatre fois le salaire minimum ?
Mais, ce n’est pas gagné !

16 février 2019

Fin de l'État de droit !

A-t-il seulement existé en France comme en Belgique ?
La classe bourgeoise a un instant vacillé aux débuts du soulèvement des Gilets Jaunes. Puis elle s’est ressaisie et est en train de reprendre le dessus sur le mouvement, en le désignant comme responsable des peurs qu’un siècle d’illusions nous a instillées comme étant de notre responsabilité : les casseurs, l’antisémitisme et l’affolement des petites entreprises, qui à cause des GJ vont licencier massivement.
Les chaînes de télévisons officielles d’État s’y sont mises. Encore quelques samedis, puis l’essoufflement clôturera le trop long épisode de trois mois de lutte, et ce sera tout. L’économie de marché et la bourgeoisie auront gagné. Ce que nous aurons perdu, ce sera un nouveau pan de la démocratie, celui de l’État de droit et de l’indépendance de la justice ; mais nous y aurons gagné la fin d’un mythe, en perdant notre crédulité.
Si cela continue l’affaire Benalla pourrait s’arrêter court, les magistrats s’y emploient. C’est une Affaire d’État, dira-t-on et on s’en contentera !
Il ne reste plus qu’à produire la bonne foi de Madame Nicole Belloubet, garde des sceaux, protestant de son intégrité morale dans l’affaire Benalla et des perquisitions intempestives chez les dirigeants de la France Insoumise ; tandis que sous l’autorité vigilante de Nicole Belloubet, les comparutions immédiates et les jugements à la chaîne se pratiquent jusqu’à cinq ou six heures du matin dans les tribunaux.
Les journalistes quasiment « d’État » ne produisent aucune réaction d’indignation, pas davantage que les perquisitions d’intimidation, ni les mises en détention de gens simples et sans antécédents, dont la vie est ainsi brisée.
Et d’abord, qu’est-ce que l’État de droit ?
Il se définit comme un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit. De manière plus approfondie, c’est un État dans lequel les normes juridiques sont hiérarchisées de telle sorte que sa puissance s’en trouve limitée. Dans ce modèle, chaque règle tire sa validité de sa conformité aux règles supérieures. Un tel système suppose, par ailleurs, l’égalité des sujets de droit devant les normes juridiques et l’existence de juridictions indépendantes. Le constat fait en France est quasiment identique en Belgique.
La chronique d’hier concernant la Cour Constitutionnelle belge décrivant l’impossibilité du citoyen d’y introduire toute réclamation d’initiative personnelle, on est en droit de penser que la Cour constitutionnelle contrevient à l’État de droit.
Depuis les débuts de la Belgique dès 1832, les nominations des magistrats furent ressenties comme un acte éminemment politique. Et elles le sont encore, avec toutes les conséquences de la grande méfiance actuelle à l’égard de la justice, plus instrument du pouvoir, que d’égalité du droit à un jugement équitable sans apriori de classe.

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« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir », dit La Fontaine, deux mots sont à remplacer « de cour » par « des tribunaux ». Il y a une propension évidente du magistrat à conduire le délinquant pauvre à la prison, tandis qu’il n’y met pas le délinquant riche ou politiquement en vue, sauf pour les flagrants délits et les crimes de sang. Les délits financiers sont particulièrement « oubliés » pour certains citoyens, les plus salés étant les petits vols commis par des citoyens de la classe inférieure.
Restent encore les armes « légales » qui dissocient les riches des pauvres. Il s’agit des recours, jusqu’à la cassation. Les jugements retardés pour autant, c’est du temps de gagner dans l’esprit que tout prévenu est estimé innocent, jusqu’à son jugement. Ces recours ne sont possibles qu’en disposant de moyens considérables. Nous ne sommes pas prêts de voir MM Kubla et De Decker passer en jugement.
Pour être juge, il faut être juriste! Au lieu d'une logique de politisation, notre démocratie a besoin de moraliser les nominations aux plus hautes fonctions.
Vu de l’étranger le pouvoir conjoint franco-belge de la justice, fait l’objet de vives critiques.
La réponse politique aux GJ est jugée sévèrement à l’ONU. Après la résolution européenne (non contraignante) sur l'utilisation des LBD, c'est la notion de "droit à manifester" qui attire l'attention des experts de l'ONU. Bientôt suivi de l’effarement des milieux internationaux du nombre élevé de manifestants attraits devant les tribunaux, soumis à des jugements hâtifs, fort peu argumentés et dépourvus de preuves.
Les méthodes employées par les forces de l'ordre lors des manifestations, après avoir reçu "des allégations graves d'usage excessif de la force.", sont également dénoncées.
"Il est très inquiétant de constater qu'après des semaines de manifestations, les restrictions et tactiques de gestion des rassemblements et du recours à la force ne se sont pas améliorées", soulignent les juristes de l’ONU.
L’État de droit, en France comme en Belgique n’est plus qu’un leurre destiné à faire croire aux citoyens qu’ils ont des droits attachés à l’exercice de la démocratie. Ce qui est de moins en moins vrai. Il se pourrait même qu’on en arriverait à délégitimer le droit de vote, à tout le moins ne pas tenir compte de celui-ci, comme ce fut le cas en France en 2005. On attendra les élections de mai 2019 pour étudier leurs conséquences postélectorales.

15 février 2019

Cour Constitutionnelle

Après des recherches sur les salaires des membres de la Cour Constitutionnelle qui s’avérèrent infructueuses, j’ai mis le nez dans le fonctionnement de l’État belge. Sans être juriste, mais ayant quelques notions de droit d’organisation, j’ai demandé des éclaircissements à des gens compétents des lois fédérales, régionales et communautaires. Personne n’a eu une vision globale de l’État, sans la compétence d’un autre, comme si, pour comprendre l’État belge, il fallait avoir la capacité d’un ordinateur !
J’en suis effaré !
La Constitution belge n’est plus compréhensible par un seul citoyen, elle ne devient à peu près lisible qu’en conjuguant les lumières de plusieurs spécialistes.
Autrement dit de par sa nature même, la constitution belge est devenue inconstitutionnelle !
Aucun citoyen de cet État n’est en mesure d’en expliquer son fonctionnement de manière complète et rationnelle ! De ce fait, la démocratie qui en découle n’est plus accessible aux citoyens. Si son obscurité profite à certains, elle exclut tous les autres, puisqu’ils ne sauraient en expliquer les mécanismes et sont donc empêchés d’émettre une opinion en possession de tous les éléments pour la justifier !
Nous avons hérité d’une usine à gaz ! Au lieu d’en démonter les conduits pour en simplifier le fonctionnement, nous faisons l’inverse en y ajoutant des tuyaux ! Notre législateur en pond avec la régularité d’une poule sur batterie !
Pour en revenir aux traitements, les membres de la Cour sont nommés « à vie » c’est-à-dire jusqu’à la retraite (1), désolé de n’avoir nulle trace de la hauteur de leur émolument. A défaut, je me suis intéressé aux compétences, parce qu’enfin, il faut bien qu’elle puisse faire quelque chose dans une Constitution en trompe-l’œil.
Tout un chacun saisit d’emblée un texte moyennant quelques précisions « les personnes physiques ou morales tant de droit privé que de droit public, de nationalité belge ou étrangère, justifiant d’un intérêt personnel et direct. » Jusque là tout va bien, attendons la fin du paragraphe « Le fait de demander l'annulation sans intérêt (par exemple, une certaine forme d’altruisme ou l’amour du bien public) est appelé « recours populaire » : le recours populaire est toujours rejeté. » ! On a compris, ce truc n’est pas pour nous.

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Alors, vous me direz, à quoi sert la Cour Constitutionnelle ? Elle sert à deux choses 1) À regrouper quelques privilégiés, loin de l’opinion des citoyens. 2) À mettre ces privilégiés en position d’égayer leurs fins de mois, par un cacheton confortable et ce jusqu’à la retraite, le tout indexé sans doute (enfin j’en conjecture).
Exaspéré d’avoir trouvé une tuyauterie en activité mais dont on ignore en quoi cette activité procède, je me suis tapé l’introduction de lois et règlements qui servent de prétexte aux traitements restés mystérieux.
« La Constitution belge telle que promulguée par le Congrès national le 7 février 1831, a fait de la Belgique un état unitaire décentralisé. L’Etat central déléguait alors certaines compétences d’intérêt local aux provinces et communes, tout en gardant la tutelle sur ces dernières. Cependant, au fil des années, ce modèle étatique se montra insuffisant au regard des dualités belges. Les revendications flamandes d’une part, essentiellement communautaires, et wallonnes d’autre part, surtout économiques, menèrent à la création de communautés puis de régions. Suite aux réformes constitutionnelles que l’on connait, et avec comme point d’orgue la loi spéciale de réformes institutionnelles du 8 août 1980 (ci-après LSRI), ces entités fédérées se virent chacune attribuer une sphère de compétences et disposèrent d’organes et d’autonomie afin de pouvoir les exercer. Depuis le début du processus de fédéralisation, la Belgique fédérale se base sur un système de répartition de compétences caractéristique du modèle étatique du fédéralisme par dissociation. »
J’arrête ici. Le reste devient bouffon. Cette cour Constitutionnelle a pour mission d’établir un arbitrage entre les compétences du fédéral et les Régionaux… comme elles ne sont pas définies de manière formelle, tout le monde tire à soi la couverture et personne ne saurait dire si c’est de droit ou illicitement ! Comme le souligne M. Uyttendaele, le seul à n’y pas perdre son latin, le transfert de compétences peut être effectué par le biais de blocs homogènes. Nombre de celles-ci ont par la suite vu leur exercice transféré d’une entité à l’autre. La conséquence de tout cela est une répartition de compétences peu claire et impossible à généraliser !
« Il en ressort qu’il est compliqué, pour le citoyen, confronté à une pluralité de gouvernements et de parlements, de déterminer d’où sont issues les normes créant des situations auxquelles il est confronté au quotidien. Cette incompréhension contribue au désamour grandissant de la population vis-à-vis du monde politique. La répartition des compétences au sein de la Belgique fédérale pose donc un problème évident du point de vue de la démocratie. »
Ceci étant de l’avis de MM. Uyttendaele et Maddens, je ne vois pas bien le rôle du citoyen belge dans la démocratie actuelle, ni des parlementaires non plus d’ailleurs !
Nous avons franchi le cap de l’Oligarchie. Philippe, c’est Constatntin XI Paléologue, dernier empereur byzantin à Bruxelles. Qui seront les Turcs conquérants : Bart De Wever ou les Gilets Jaunes ? Le flou de l’organisation de l’État est tel, qu’il est impossible de départager les partis de pouvoir et donc de voter « intelligemment » pour l’une ou l’autre alternative...
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1. J’ai lu qu’elle se prenait à 71 ans, mais je n’en suis plus certain, puisque quatre ou cinq pages plus loin, elle s’appliquait autrement. Monsieur Delpérée aurait-il la réponse ?

14 février 2019

Entre les bittes (1) du wharf.

Les souvenirs nazis à Anvers, ce n’est pas simple, il en existe encore. De la mairie au port, on en trouve parfois. Certains collent aux basques de Bart De Wever et d’autres aux ourlets des robes de l’évanescente ministre flamande Liesbeth Homans (N-VA). Non pas qu’ils aient été de la Volkssturm les héros malheureux des derniers jours d’Adolphe, puisqu’ils n’étaient pas né ; mais il y a une certaine malédiction de racler le fond flamand des voix disponibles, on ramène certains poissons prédateurs contaminés par une toxine (nazitoxicus) résistant à tout entre les bittes des wharfs. Certains, comme Theo Francken, en ont ingurgité beaucoup, si bien que la mèche et la moustache du « bien-aimé » plane toujours sur le Pier !
On a beau les escamoter, les fantômes reviennent chatouiller les mémoires à défaut des consciences des « p’tits gars » de la N-VA. On s’en est aperçu à la rénovation du dock Delwaide, pour l’arrivée de 8.000 bateaux TEU.
Ce nom « Delwaide » est venu aux oreilles de l’historien Herman Van Goethem. « 1942 » (2) est un ouvrage qu’il consacre à l’attitude des autorités communales anversoises pendant cette fameuse année 1942 de la Deuxième Guerre mondiale. Leo Delwaide fut bourgmestre pendant la guerre. Et il a, ce grand bourgeois, cet homme honorable, décoré par Léopold III, aidé l’Occupant dans la déportation des Juifs et des Résistants.
S’appuyant sur un faisceau de preuves indubitables, l’auteur démontre que Leo Delwaide, bourgmestre catholique d’Anvers durant la Seconde Guerre mondiale, a activement facilité la persécution de la population juive de sa ville, et en particulier sa tranche la plus pauvre, la plus fragilisée.
1941 fut l’année terrible pour la population qui fuyait à la fois les Allemands et la bonne bourgeoisie anversoise, comme la bonne bourgeoisie du reste de la Belgique, nazifiées par conviction et surtout par intérêt.
Mais, l’année 1942 fut l’année charnière ! Celle où l’on passe des Chemises brunes à la Résistance, enfin pas tout à fait, on a encore peur des Allemands, juste qu’on ne traque plus les Juifs, qu’on les trouve même sympathiques et qu’on s’enquiert si parmi les cousins éloignés il n’y en aurait pas un qui serait résistant, afin de lui envoyer des couvertures et un thermo de café de temps en temps.

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Parce que 1942, c’est Stalingrad. Il n’y a que les Flamands obtus qui ne s’aperçoivent pas qu’Adolphe est fichu, tous les autres, dont les bons bourgeois et le bourgmestre d’Anvers s’en rendent compte.
C’était le bon moment pour les élites de passer « du bon côté de l’Histoire ».
Et c’est ça que le public ne comprendra jamais. Aucun de ces grands bourgeois, commis des nazis pendant la guerre, peut-être même ayant dénoncé personnellement quelques Juifs qui gênaient pour des locations d’appartement quand on est bon gestionnaire, se trouvèrent soudainement à la tête des Cortèges de la Libération, mitraillette au poing, après s’être assuré qu’Anglais et Américains avaient repoussé « la peste brune » bien au-delà de la zone de parade où il est de bon ton d’être ceint du laurier des vainqueurs.
Van Goethem, avec un style un peu plus édulcoré que le mien, nous confronte à plusieurs vérités qui dérangent. L’idée selon laquelle en 1940, de nombreux mandataires, contraints et forcés, n’auraient prêté à l’occupant nazi qu’une assistance passive.
Couillonnades qui ne résistent pas à l’analyse.
Des personnalités de premier plan comme le bourgmestre d’Anvers Delwaide, celui dont la Patrie reconnaissante a baptisé un dock de son nom, ne se sont pas limitées à fournir le strict minimum des prestations requises. Elles ont bel et bien fait du zèle et collaboré !
Van Goethem, qui a sans doute l’âme d’un Gilet Jaune, se demande si nos mandataires d’aujourd’hui se comporteraient autrement ?
On ne peut pas dire… mais des girouettes de la trempe de Charles Michel, des oiseaux migrateurs comme Didier Reynders et des Coqs de combat feutré comme Elio Di Rupo, sans parler des Anges de la Flandre éternelle de la N-VA, franchement, je ne mettrais pas ma main sur la grenade GLI-F4 des CRS, pour le jurer !
La collaboration exposée dans l’ouvrage « 1942 » participe moins d’une conviction idéologique que d’un opportunisme, dit l’auteur, pour sauver l’honorabilité de sa classe sociale. Et on le comprend. Ce n’est jamais enrichissant de se faire traiter de salaud par une partie de la population.
Faut-il ou non rebaptiser le bassin Delwaide ? C’est une affaire antwerpennoise. Léo Delwaide de bourgmestre collabo à résistant glorieux est passé, après guerre, échevin du port, ultra célébré et décoré, pilier à jamais de la Belgique éternelle.
Le bon bourgeois effacera-t-il la canaille des années noires ?
On a déjà vu pire. Le bourgeois n’est jamais ignoble dirait Bart De Wever. C’est quand on est sans argent et sans travail qu’on l’est. C’est une façon de voir les choses. Elles sont inscrites dans la Constitution, elle-même gravée au fronton des banques. Alors pourquoi se gêner, tant qu’on y est !
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1. Ou bollards, c’est comme on veut.
2. « 1942 » is het kantelpunt van de Tweede Wereldoorlog. Vanaf november lijden de nazi’s zware nederlagen. Overal in het Westen, van Londen tot Washington, veranderen overheden en hun ambtenaren de politieke koers. Ook in Antwerpen. Herman Van Goethem wekt dit cruciale jaar weer tot leven. Hij schrijft een beklemmende kroniek van het dagelijkse leven in de havenstad. De Joden zinken er weg in armoede en wachten af. Het stadsbestuur collaboreert ijverig met de bezetter. De politie komt steeds meer in de greep van een ruige Nieuwe Orde, en vanaf augustus worden de Joden ook massaal gedeporteerd. Cruciaal is de internationale context van oorverdovende stilte en slepende onzekerheid.

13 février 2019

Un monde global !

Dans cette ahurissante mise en scène du « mérite » que fera-t-on des non-méritants ? Oui, des intelligences inclassables, celles qui, sans autre définition, ne sont pas destinées à faire des sous ? Et si certaines d’entre elles méprisées, reléguées étaient supérieures à celle d’un Jacques Brotchi, dont le MR salue l’extraordinaire compétence, le professionnalisme alliant le savoir-faire manuel du chirurgien à l’intelligence du spécialiste, un Brotchi qu’on voit partout, resté en Jet-star un mois durant, dans les colonnes de La Meuse !
J’ai une réponse : on n’en fera rien !
Trop doués dans des arts inconnus, absorbés dans des équations à côté de quoi le paradoxe de Cantor est une bluette ou encore livrés à l’art suprême de se prélasser dont La Bruyère disait le regret qu’on ne l’appelât point travailler, ceux-là seront exterminés dans la société d’hyper consommation réservée aux seuls « méritants » sélectionnés par « Mèche Orange » !
Big Brother de Nineteen Eighty-Four (1984) d’Orwell écrite en 1949, et bien postérieure au prémonitoire Huxley, écrite en 1932, Brave New World (Le Meilleur des mondes) ne sont-elles que des œuvres d’une anticipation douceâtre, à côté d’un monstre qui prend forme : un milliard d’humains supérieurement armés décimant six milliards d’autres ?
Quand bien même celui qui aurait la comprenette laborieuse, qui chercherait la table de multiplication chez Ikea, qui aurait en somme le défaut de ne pas être passé par les grandes écoles, faudra-t-il le tuer ? Le génocide des Tutsis au Rwanda sera-t-il un cas d’école ?
C’est la grande pitié du système libéral, il exclut plus qu’il ne récompense, il honore moins qu’il ne condamne. Ce qu’il fait de pire actuellement : il décerne des prix d’excellence à des imbéciles instruits, capables de tout pour défendre le modèle libéral !
Et attention, pas que des jeanfoutres du genre de Richard3.com, que le système exclut… non, des brillantissimes dont le seul tort est de n’être pas opérationnels, de ne pas entrer dans les quelques rares moules qui fait cliqueter la machine à sous bancaires dont le ventre, alors, que s’alignent les trois pommes, crache du fric à se cacher derrière.
Les bourgeois ne sont pas éloignés de croire que le poids des Gilets Jaunes est responsable de la mévente du costume trois pièces, et même de la brioche pétrie façon Marie-Antoinette. Et ce n’est qu’un début !
Il y a une compétition loyale disent les chanceux qui passent les filières sans toucher les étrangleurs ou même qui ne les passent pas du tout, vu qu’ils se trouvent déjà à l’étape suivante à la naissance.
Mort aux perdants, on a compris qu’ils encombrent, pire qu’ils dérangent le bel édifice. La bourgeoisie voudrait les mettre à biribi, à défaut de ne pouvoir les liquider en public.

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Une mitrailleuse calibre 7,5 pour l’essai, un de ces prochains samedis ? Castaner en osera-t-il l’usage ? On ne sait pas. Les élites ne sont pas prêtes. A « C à vous » Caroline Roux se noie dans la pensée des mêmes sycophantes, alors que dans la rue on se dit hostile aux journalistes, traités de gluon du maccarthysme macronien !
Tous ces « Omnes homines superbire » : Charles Michel qui surmonte son dégout, Elio Di Rupo obligé de répéter que ses origines modestes ne l’empêche pas d’être intégré, s’activent à éviter l’échec, sans l’expliquer. On s’en fout de leurs états d’âme. Combien de temps on va promener la moitié de la population sur le constat qu’il n’y a plus rien à voir, que la démocratie et la banque emmêlés comme Graziella et Lamartine dans une partie de jambes en l’air (même Xi Jinping en admire les fuseaux), font du spectacle, mais qu’il n’est pas gratuit ?
Quelle est donc la composition chimique de ce système, qu’il nous parfume au gaz lacrymogène et nous bousille les membres et les yeux aux jeux armés de la police française ?
C’est la manière de la bourgeoisie de remercier celles et ceux qui la servent. Ils ont toujours été comme ça les riches, on ne les refera pas.
Et encore, on voit s’amorcer un genre, « près des pauvres » qui pourrait faire florès : des trous aux jeans délavés, des écharpes qui ont l’air d’être des sacs de jute découpés en longueur, de toute manière, cette misère là, est hors de prix. C’est fait exprès pour que la démocratie y fasse cour d’école avec toute la société bourgeoise jouant aux pauvres !
Peut être si ce nouveau jeu reste à la mode, qu’on y verra Frank Dubosc et François Berléand en Gilet Jaune, mais des gilets de chez Arnys, évidemment.
Une autre idée pour caser tous les déçus du système : la figuration. Pourquoi ne pas demander aux Gilets Jaunes de jouer leur rôle dans un grand film bourgeois ? Un jeu de l’oie, de la case Macron, on revient à celle du départ et sur Castaner, on va à la case prison !
Comment n’y a-t-on pas songé plutôt ? Où les conseillers de Macron ont-ils la tête ? On dirait que depuis la clandestinité de Benalla, il manque un cerveau à l’Élysée !

12 février 2019

L’intemporalité de la bourgeoisie.

À quoi s’occupent les oisifs ? Je ne parle pas de ceux qui n’ont pas d’argent, oisifs par défaut. Ils sont trop occupés à chercher ne plus l’être. Je parle des oisifs agrémentés d’un compte en banque, libres au champ sans être sous-préfet.
Mis à part des intellectuels curieux, à la faculté inouïe de penser ce que bon leur semble sans souci du lendemain : art contemporain, musique, sport violent, sport élégant, littérature, etc… non ! Richard3.com parle du gros de la troupe, celle qui « tue » les heures dans des cocktails, des rallyes et des parties de bateaux, qui ne sait que faire de ses dix doigts, qui ne s’émerveille de rien et dispose de tout. Elle trouve dans l’ennui, la juste récompense de son non-effort et dans la frénésie, une vie exaltante sur les chapeaux de roue. Elle s’enorgueillit d’une effervescente improductivité et considère son parasitisme normal.
Ces gens d’exception fréquentent les grands centres, suivent l’actualité futile, vont au spectacle de Berléand, tandis qu’ils méprisent Frank Dubosc, qui campe trop souvent l’imbécile faubourien au cinéma.
Entre le revers étonnant, l’ourlet mal fini, délibérés d’une griffe, la panoplie vestimentaire des élus de leur sorte « s’ouvriérisent » en raison de la proximité du 26 mai. Cependant, François Fillon reste au top du classicisme parlementaire bourgeois.
Pour le reste, la politique internationale se résume au physique de Donald Trump. Sa mèche orangée et son allure de boucher des abattoirs remplissent la chronique mondaine.
Je suis sûr que Berléand se moque de tout cela, dans le troquet, en face du théâtre, avec ses amis de la gauche socialiste, tous ralliés « au plus raisonnable » : Macron. Pour lui, c’est « moralement qu’il porte son élégance » selon Rostand.
Ah ! les tendances, les reportages des guerres, les dictatures old style et cette mèche orangée signe d’un dérèglement mental, l’ordre mondial du Grand Tout s’harmonisera quand la rente aura envahi la terre et que les millionnaires seront les plus nombreux.
Le neuf n’a qu’un charme passager, le temps est court, il faut se faire à l’idée qu’une garde-robe se remplace deux fois par an, complètement.
Qu’est-ce qui va avec une mèche orange ? Rien, sinon en-dessous le gros homme impérieux, inculte et suffisant. « The height would be that this fat man became fashionable! ». Vous les voyez avec la mèche fashionable !
L’élite a l’esprit large, Berléand, 67 ans, court encore le cacheton, on l’accepte, parce qu’il a été répertorié mondain depuis son « chier » rapport aux Gilets Jaunes. Il a le style, le bon mot et une compagne vingt ans plus jeune. Tout cadre avec la Jet !
Et on dira que l’oisif est bégueule et a des réflexes de classe !
Berléand serait le lanceur parisien à la mode de mots cruels, vulgaire certes, mais cruels ! Après « chier » une histoire de « sans dent » très place de la République, nostalgie de François Hollande, serait souhaitable !
La bourgeoisie sauvegarde dans ses naufrages délicieux la seule chose qu’elle maîtrise vraiment : la mode.

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Elle a toujours bon goût, puisque c’est elle qui le détermine ! Elle condamne ce qu’elle a cessé d’aimer, puis l’aime à nouveau, et ainsi de suite.
Depuis Louis XVI montant à l’échafaud en chemise échancrée : fraises, jabots et dentelles ont été jetés dans les malles ou donnés aux domestiques « pour en faire usage », si bien que Rastignac, parti de rien en a repris l’usage le siècle suivant. Le col ouvert de BHL de son précurseur Louis XVI, c’est la question essentielle des intellectuels macroniens. Évoquer l’affaire Benalla est quasiment un gros mot.
Les milieux décontractés ont tranché, on ne garde la cravate qu’à l’occasion des Conseils d’administration. Les actionnaires des Emirats sont restés très conventionnels, enveloppés d’amples étoffes chez eux, ils sont stricts en public à Paris, des fois qu’un journaliste malveillant les prendrait en petite tenue braillant des insanités comme « Mèche Orange » jadis à Moscou, racontant sa vie d’enfant gâté aux putes du KGB.
Mohammed Ben Salman est en passe de toucher à la gloire du sommet oisif par sa manière très aristocratique de s’être débarrassé de Jamal Khashoggi, journaliste outrecuidant, qui s’était permis des remarques. Ah ! si Macron avait la poigne de ce prince ! On n’aurait eu qu’un samedi noir au lieu des treize en gilets !
La bourgeoisie voudrait que le ménage soit fait par quelqu’un qui ne serait pas un des leurs, une brute épaisse, mais avisée. Les amis de Berléand aimeraient que les Gilets Jaunes prennent le pouvoir pendant l’été, quand la joyeuse bande est à Saint-Barthelemy, ne serait-ce qu’une semaine, quel bonheur ce serait de se débarrasser des braillards qui gâchent les débuts de week-end depuis plus de deux mois ! Ben Salman nous prêterait son savoir, ses tanks et sa main-d’œuvre.
Un Robespierre montant à la tribune en pleine gloire et en descendant, terrassé et sanglant, touché par un gendarme au LBD ancien, pistolet à deux coups, le flash-Ball de l’époque. L’image est tellement forte, le monstre étendu sur une table du Conseil, que l’Oisiveté française pourrait se remettre à lire Michelet !

11 février 2019

Dubosc et Berléand « Comics associés »

Gilets jaunes: François Berléand pousse un coup de gueule "Ils me font chier les gilets jaunes!" Voilà qui tombe bien… depuis un certain temps, François Berléand me fait chier aussi ! Un spectacle Berléand, on les a vus tous ! Merde !... et en plus il donne son avis sur la politique, non pas comme tous les citoyens, c’est-à-dire à bas bruit, mais à la radio, sachant que ce privilégié aura l’écoute d’un premier ministre !
Un clown hors de son lieu de travail est rarement drôle. Il redevient un citoyen, mais en oubliant aussitôt que l’espace dans sa spécialité est dans le périmètre des fauteuils d’un théâtre. Quand on est spécialisé dans la connerie, c’est aventureux de se répandre ailleurs. Pardon ? Berléand n'est pas un comique ? C'est un acteur, tout ce qu'il y a d'acteur ! Ah ! bon...
Peut-être aussi que François Berléand fait de moins en moins rire... que son drame personnel, il ne puisse l’assumer sans un public partout ?
Notez que la vie privée de François Berléand n’intéresse personne. À partir du moment où il l’expose par des considérations intimes, on a le droit de se demander « Qui est ce type qui prend en horreur une partie de la population ? ». Et pas n’importe laquelle, celle qui souffre le plus ?
Les gens de son opinion – l’opinion bourgeoise dans son sens large « droite-gauche libérale » – ont justifié le gouvernement Philippe à user d’armes pouvant entraîner la mort de manifestants, les mutiler gravement à tout le moins.
Et pas seulement, de par sa formule de « ras-le-bol » inconsciemment Berléand emploie une technique d’absorption ou de récupération en infantilisant le discours revendicatif des Gilets Jaunes. C’est la clarinette du grand orchestre que les médias, surtout France 2 et 5, placent sous la baguette du maestro Macron.
Le propre de la vedette, du sponsor éclairé ou du grand témoin est de dévoyer la pensée critique du billet d’humeur. « Les Gilets jaunes font chier » entre dans la tendance d’En Marche de droite, mais aussi du bobo socialiste, dans le plus pur esprit libéral d’une bourgeoisie qui entend bien ne pas se laisser déposséder de ses privilèges.
Berléand prête la main à d’autres sujets plus softs, des sujets télé où la recette du festif est de ne rien dire de sérieux, sauf à la minute de vérité, au cours de laquelle le visage réjoui passe à la gravité. On parle de la « folie » des classes populaires, qui veulent toujours plus, « alors qu’on ne le peut pas ».
Ce toujours plus, pour une catégorie sociale qui en est à « toujours moins » est d’un cynisme révoltant qui ne se perçoit pas tout de suite, puisqu’instantanément, le clown refait une pirouette qui concentre l’attention. Mais l’idée fait son chemin, la phrase est dite. Et le téléspectateur qui n’y prend garde, se trouve à gérer un capital d’idées nuisibles à sa classe sociale.

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Que ce soit Berléand ou un autre grand comique parisien – Richard3.com pense à Frank Dubosc très en pointe sur les GJ – ils sont unanimes, aucun ne fait de la politique. Ce qu’ils en pensent n’est qu’une introspection spontanée ou mieux suggérée par l’intervieweur sur lequel revient alors la faute d’être le bourgeois de service.
On n’a pas fait des années de planche, couru les agents, détesté les cocktails mondains tout en y étant assidu, pour ignorer qu’entre deux rires, un comédien complet doit faire savoir qu’il souffre de la situation à la lumière des événements.
« J’entends ce que vous dites. Je ne suis pas insensible », dit le bourgeois. Et de sortir du bric-à-brac de la pensée prêt-à-porter, les réponses propres à calmer le peuple, comme l’eau dans le vin millésimé, ce qui est un gâchis, mais devient le sacrifice d’une compromission du haut à l’adresse du bas.
Alors que ces glorieux reconnus sont des hors-cadres de leur profession même, puisque dans le cas Berléand, neuf comédiens sur dix sont des intermittents du spectacle au plus bas de l’échelle sociale.
On en revient à l’économie libérale, responsable de la plupart des maux de cette société mal faite, déconnectée de l’intérêt du plus grand nombre.
L’impossibilité réelle du gouvernement français de dire aux protestataires que la justice sociale n’est pas finançable en économie capitaliste, retient tout ce petit monde bourgeois autour d’une autre solidarité, celle de leur particularisme.
Macron, Philippe et Castaner ne peuvent plus reculer. Ce que la droite de Wauquiez a compris puisqu’elle est accourue avec un plan restrictif du droit de manifester, pour aider la République en Marche à cogner ferme et interdire.
Et c’est là qu’on retrouve Berléand « écœuré » qu’on s’en prenne à l’État et aux personnes qui le représentent.
Tu sais pourquoi tu me fais chier Berléand, c’est parce que tu es trop con ! Jaloux de Frank Dubosc, ton rival sur le thème « Gilet Jaune » ?… Il n’y aurait pas un peu de ça ?

10 février 2019

Le racisme : avant tout libéral.

Le ressort peu connu du capitalisme, celui qui est le plus nié des adeptes enthousiastes du libéralisme, c’est le racisme ! (1)
Les colonisations passées et présentes ont été construites sur le rationalisme dans l’exploitation des personnes, s’adaptant à l’état de besoin ou de fragilité des populations pour les exploiter au maximum des profits.
On trouve dans l’histoire des anciennes colonies et dans l’exploitation du personnel des entreprises du monde occidental, un ressort « viril » identique du prédateur libéral.
A bien l’observé, la structure libérale est intrinsèquement une structure raciste et homophobe. À partir du moment où une condition sociale est abandonnée dans l’incapacité de s’améliorer, on entre dans une forme de racisme, puisque la structure sociale est appliquée à des groupes d’individus assujettis à des autres, qu’elle ait été observée en Afrique lors de la colonisation ou à la Fédération des Entreprises belges aujourd’hui.
En réalité, ce qu’on appelle les classes sociales, si farouchement niées par la bourgeoisie au pouvoir, sont en réalité des manifestations d’agressivités racistes de la classe la plus élevée, à la classe la plus basse.
Quand Charles Michel, obéissant à la condition d’une classe élevée entreprend des économies sur une classe inférieure et notamment des chômeurs, il nous dit obéir à la nécessité de rétablir les comptes de la Belgique, alors qu’il pouvait les équilibrer autrement. Il se réfère surtout à sa condition de classe, en montrant une forme de racisme qui n’est pas perçue comme telle, y compris des victimes. Quand il sous-entend la nécessité de serrer la vis pour mettre le chômeur en état de besoin et le « pousser » à chercher du travail, Michel affiche son racisme.
En agissant de la sorte, il fait de la condition du chômeur une différence avec ceux qui ne seront jamais chômeurs, la classe supérieure trouvant toujours des subterfuges au chômage. A l’identique, l’administrateur de l’État à Léopoldville (nom de Kinshasa avant l’indépendance du Congo) se réjouissait de l’état de ses enfants blancs, qui ne seraient jamais noirs, prospérant dans un océan de misère où il n’était pas question de partage, mais d’asseoir l’autorité du supérieur sur l’inférieur !
Le raciste raisonne exactement pareil, considérant celui qui a la peau noire comme inférieur.
La forme la plus aboutie de ce racisme est qu’il ne se voit pas, ou plutôt ne se voit plus, au point d’y avoir vu sombrer Elio Di Rupo lui-même dans son entreprise « d’en reprendre un peu » au chômeur.

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Le racisme n’est pas un système de savoir-pouvoir, c’est un vice affirme Bégaudeau.
Le racisme est inhérent au système libéral. Il existe depuis le précurseur Adam Smith, l’Ancien Régime l’était aussi, mais cela n’allait que du maître au serviteur, quelques fois, selon Diderot, les emplois s’inversaient. L’étranger était perçu comme une curiosité, un exotisme, les moyens de transport ne permettaient pas l’interpénétration des « exotismes », cependant le racisme tournait à la boucherie en Amérique du Sud avec les conquérants espagnols et portugais, mais la nouvelle n’en était pas diffusée. Facebook était à inventer.
Des économistes de notre temps ont alerté les démocrates, du racisme des adeptes de l’économie libérale. Milton Friedman, dès le début des années 60, a eu beau expliquer que les politiques keynésiennes en vogue à l'époque allaient provoquer une hausse à la fois du chômage et de l'inflation et donc du racisme, ce fut en vain.
Les « progressistes », au cœur du capitalisme raciste, existent. La cause des migrants se voit parfois défendue face aux véhémences d’un Theo Francken, par des libéraux purs sucre qui ne sont pas astreints aux pirouettes de Michel devant la N-VA. La thèse en faveur des migrants ne trouble pas l’ordre libéral. En réalité, c’est un cache-misère jeté sur la démocratie devenue pilier du capitalisme, en-dehors de la volonté des peuples. D’autant que certains prolétaires repoussent les gens d’ailleurs venus « prendre leur travail ».
C’est pour mieux revenir à l’origine de la répulsion du riche à l’égard du pauvre. Les migrants, une fois accueillis vont vite se retrouver dans une situation de racisme pire même que celui vécu de la classe ouvrière.
Le débat actuel des Gilets Jaunes est très révélateur du racisme des intellectuels libéraux, surgissant à tout propos dans des débats mixtes où des gens qui n’avaient pas l’habitude de la parole hésitent et trébuchent sur des mots. Les autres affichent un mépris identique à celui de l’administrateur colonial belge qui se faisait obéir à coup de bottes au cul de ses « nègres ».
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1. Les travaux de Michel Foucault sur les relations de pouvoir modernes mettent en évidence deux modèles principaux. D’une part, une technologie de pouvoir « disciplinaire », qui consiste en une prise en charge exhaustive de l’individu, d’autre part, une technologie de pouvoir « biopolitique », qui correspond à la raison d’Etat moderne et libérale, et à la gestion souple des phénomènes de masses associés à la population. Cependant, une analyse plus détaillée de la biopolitique et de ses origines met en évidence les racines disciplinaires du paradigme gouvernemental libéral, et permet de situer dans un contexte différent les injonctions à la liberté qui semblent la caractériser. Dès lors, la modernité politique ne serait plus composée d’un équilibre entre des techniques de coercition et une idéologie du laisser-faire, mais comme un ensemble de techniques qui vont moduler de façon différente, une même exigence de coercition des corps dociles.

9 février 2019

On voudrait comprendre.

Charles Michel avant les élections du 25 mai 2014 envoie des signaux « définitifs » à ses électeurs, non, jamais, il n’entrera dans un gouvernement avec la N-VA. Cinq mois plus tard, le 11 octobre 2014, il forme un gouvernement de droite avec… la N-VA et cette aventure tiendra jusqu’au 9 décembre 2018.
Et ce n’est pas tout. Quelques jours avant sa démission, Charles Michel fait appel au PS et à Ecolo pour former un gouvernement de gauche, alors que sa politique avait été jusque là très à droite !
Si faire de la politique consiste à rester le plus longtemps possible en poste par tous les moyens, sans état d’âme et sans principe, autant faire des partis une « Pangée » de laquelle surgiraient les plus mariolles et les plus fortiches, comme dans une entreprise privée.
Pendant ce temps, à Anvers, le bourgmestre Bart De Wever, après avoir « chassé » les socialistes de la commune et juré qu’ils n’y entreraient plus jamais, s’apprête à diriger pendant six ans la plus grande ville de Flandre avec les socialistes !
Oui, les électeurs voudraient savoir, non pas ce qu’il en est de la crédibilité des hommes politiques, leurs faiblesses et leurs mensonges, mais de la crédibilité de ceux qui les informent et la manière avec laquelle ils perçoivent les tribulations des hommes de pouvoir, qu’ils consignent sur le papier, sur les ondes et en images.
Car, après tout, les hommes politiques passent, les journaux restent et avec eux les personnels chargés d’écrire et de dire ce qu’ils voient et pensent de la politique.
À bien considérer la chose, force est de constater que si les politiques mentent, changent de partenaires, et varient dans leur manière d’assembler les couleurs, la presse en fait tout autant et, en ce sens, ment aussi et, ce qui est plus grave, attribue aux politiques un diplôme de vertu et de vérité, en contradiction avec l’éthique qui devrait être celle de ses professions.
Qu’on s’étonne en sachant cela, qu’une spécificité des Gilets Jaunes est de critiquer le rôle et l’influence des différents systèmes de communication, chaînes d’information et réseaux sociaux. Tenter de mettre en place son propre réseau d’information, semble la suite logique.
Tout de suite dénoncée par les politiques et les journaux, cette nouvelle source d’information est dit-on surtout source de bouteillons, Fake News depuis Trump. C’est vrai, Richard3.com, peut en témoigner ; mais pas plus que les gazettes, avec la circonstance aggravante de ces dernières, qu’elles utilisent des journalistes professionnels.
En réalité, les mensonges sont moins perceptibles dans les journaux que sur Facebook, parce que les personnages qui s’y expriment, jouent sur leur notoriété et ont ainsi plus de chance d’être cru.

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Leur responsabilité dans la crise mérite une réflexion sur le devenir de notre démocratie et devrait nourrir le débat, sur la mise en place de nouvelles formes d’informations contrôlées par des acteurs indépendants de la vie politique. Les journaux subventionnés par la perception de nos impôts devraient être plus respectueux de ceux qui les subventionnent.
Des journalistes ont été injuriés, parfois molestés par des sympathisants des Gilets Jaunes qui les accusent d’être à la solde des riches. Même si c’est loin d’être généralisé, il y a un fond de vérité dans cette croyance populaire des médias « tous pourris ».
Ces médias ciblés ont quasiment tous un point commun, ils adhèrent à 100 % au système économique mondial. La plupart sont issus de la bourgeoisie et quand ils n’y sont pas, ils aspirent à en être.
Le mouvement des Gilets jaunes a surtout marqué la consécration du rôle des réseaux sociaux comme instruments majeurs de mobilisation et véhicules efficaces d’information de terrain.
Mais il n’est pas le seul. D’autres sources indépendantes s’y sont aussi répandues, mais en poursuivant des buts moins démocratiques et sociaux.
Facebook est aussi en partie responsable de la campagne contre le pacte de Marrakech et du succès de la N-VA sur la migration.
On a pu y voir dans les actions notoirement antimigratoires de Theo Francken la patte de Steve Bannon de l’extrême droite américaine. Des informations ont circulé sur Facebook annonçant que la signature du pacte déclencherait l’arrivée en Europe et, par conséquent, en Flandre, de millions d’Africains. Des sites russes d’information en langue française ont été découverts, Sputnik, et RT, favorable aux thèses flamingantes.
D’après Bloomberg News et le Times, il y aurait 600 comptes Twitter reprenant le hashtag @giletsjaunes, qui seraient alimentés par des organismes russes !
L’opinion voudrait comprendre et trouve que FB tout aussi controversé que la grande presse est, même dans sa forme actuelle très imparfaite, un contrepouvoir qui aide à replacer le monde de l’information devant des responsabilités qu’il n’assume pas, en restant trop proche d’un pouvoir qui sert avant tout les intérêts du patronat.

8 février 2019

Prends ta paie ! Tire-toi !

Charly aux affaires courantes en Belgique, n’en fait plus une secousse. En bon élève du bourgeoisisme, tant que la rente est assurée... il a de fortes chances de rester aux affaires quelques mois après les élections.
C’est pas beau la vie ?
Mais, ils sont incurables. Le pouvoir, c’est leur drogue. Au lieu de passer à la caisse, puis d’aller roucouler en privé, Charly sous des dehors doux et complaisants (vous le voyez quand il fait ses yeux de cocker) tente de magouiller de-ci, de-là, par exemple de relancer la nature « excessive » des subsides à B-post pour la distribution des journaux, avec son copain du cartel bourgeois Kris Peeters. Pour justifier son flamingantisme et faire semblant de croire que le fameux cordon sanitaire autour du Vlaams-Belang n’a pas été rompu à Anvers, il entre en indulgence sacerdotale pour absoudre les échevins du CD&V et les extrémistes flamands, dans l’occupation en couple d’une maison communale périphérique.
Oui, oui, bon apôtre, tes électeurs dévoués t’enverront somnoler à Strasbourg où tu seras sous la houlette d’un autre compère du bourgeoisisme ambiant, Guy Verhofstadt.
Veux-tu que je te dise ? Le sort de ton ami Didier Reynders est plus incertain. Le subventionné des sommets éternels brigue une place de Commissaire européen à pourvoir après mai. Il est au coude à coude avec d’autres pistonnés. Le mastoc, s’il échoue, va retomber dans la sauce bruxelloise où il a déçu plus d’un, par sa flegme à coller des affiches.
Il est vrai que tu t’en fous. Entre Didier et toi, cela n’a jamais été la lune de miel. Mieux, votre collage n’a jamais collé !
Mais ces broutilles des vacances payées aux affaires n’empêchent pas l’homme public de s’intéresser à la loi qui vient d’être votée en France restreignant le droit de manifester. La garde-des-sceaux et Castaner y forment une belle équipe liberticide.
La bourgeoisie inquiète de perdre une partie de ses privilèges en France, dans la partie de bras de fer entre le peuple et l’oligarchie, joue à l’apprentie sorcière. Après Macron – qui pourrait glisser vers la sortie après son premier mandat – qu’une maurassienne attitude de l’électeur propulse Marine Le Pen sur le trône et voilà les lois Castaner en d’autres mains !
On creuse un trou pour les Gilets Jaunes et on risque soi-même d’y glisser !

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Castaner nie comme un beau diable tout problème systémique au ministère de l’intérieur. Tout régime fort doit compter sur le dévouement de sa police. Il y a deux possibilités pour cela, la chouchouter et durcir les lois contre les manifestants. Sans la police, un régime fort disparaît très rapidement. Castaner le sait, il n’a pas d’autre alternative.
En-dehors de la droite et des REM, la France politique est aux créneaux pour défendre le droit de manifester et empêcher que les préfets sélectionnent ceux qui le peuvent et ceux qui ne le peuvent pas.
Pour Charles Michel, la France est son laboratoire et il n’est pas le seul. On est en période pré-électorale, la bourgeoisie caméléonne veille.
La loi dite d’«asile» intéresse aussi Theo Francken, certes, officiellement il n’est plus au gouvernement, mais Charles Michel a trouvé son Alexandre Benalla dans ce Flamand nostalgique des tambours et des joutes d’étendards.
Décidément la France est un vivier pour les vacances de Charles. Après le projet de loi justice, qui laisse le soin au parquet de procéder à toutes les mesures d’investigation (interceptions téléphoniques, géo-localisations, et perquisitions) qui étaient, jusque-là dévolues au juge d’instruction, ce que révèle la loi «anticasseurs» votée au Parlement français, révèle une curieuse approche des libertés fondamentales. Ce n’est pas une loi «anticasseurs», c’est une loi qui interdit de manifester ! Le Conseil de l’Ordre des avocats du barreau de Paris a adopté à l’unanimité une motion condamnant ces dispositions contraires aux principes fondamentaux d’un État de droit. Le pouvoir s’en fout. C’est un pouvoir fort, ou pas ?
C’est justement ça que Charly adore. Il n’a pas besoin d’experts et d’avis à partir du moment où les avocats, les droits de l’homme, les Gilets jaunes, Mélenchon, Nathalie Arthaud (la chouchou de Richard3.com, oui, j’avoue) et Olivier Besancenot fulminent, le petit chef bourgeois qui sommeille dans le cœur du grand chauvin à côté de l’ours en peluche d’Amélie Derbaudrenghien, est satisfait. Il n’a pas besoin des vaticinations de Hedebouw à la chambre pour savoir qu’il a accompli la mission que la bourgeoisie belge avait épinglée sur le mur du grand bureau du MR et qu’il a toujours suivie à la lettre.
C’est ça Charles, prends ta paie et tire-toi !

7 février 2019

Luc Ferry, bourgeois militant !

Ferrailleur actif et grand pourfendeur de toute sédition, pourvu qu’elle fût de la classe en-dessous, Luc Ferry, l’ancien ministre de Sarko, s’est fait le porte-parole de ses compères sur une radio complaisante, à propos des manifestations du samedi des Gilets Jaunes. Sa parole est si caractéristique du milieu bourgeois, qu’on pourrait repasser cette infamie en boucle, pour l’enseignement des foules.
“On ne donne pas les moyens aux policiers de mettre fin à ces violences. C’est insupportable. Écoutez, franchement. Quand on voit des types qui tabassent à coups de pieds un malheureux policier qui est par terre, mais enfin ! Voilà, qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois voilà, ça suffit ! A un moment, ces nervis, ces salopards d’extrême droite ou d’extrême gauche ou des quartiers qui viennent taper du policier, ça suffit ! (…) on a, je crois, la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ses saloperies, faut dire les choses comme elles sont “
Ce serait facile de broder sur les ignominies de ce type et de traiter ce bourgeois de franc salaud. Ce serait passer en deuxième ou troisième rideau, depuis la bonne semaine que ces paroles mémorables ont été dites et que des répliques cinglantes ont été proférées.
Mais l’occasion est trop belle pour montrer l’importance de la bourgeoisie et sa responsabilité dans la tournure franchement inquiétante de la démocratie en 2019. Finir cette chronique de Richard3.com en injures ne serait pas profitable.
Hé oui ! ce que pense et dit tout haut le bourgeois Luc Ferry, d’autres le pensent tout bas, à droite comme à gauche, car il y a des bourgeois de gauche ! Des bourgeois qui dans l’attente de faire fortune et sortir du lot, utilisent des idées de gauche à toutes fins utiles. On les rencontre un peu partout, mais ils sont surtout rassemblés en banc, comme les sardines, dans le parti socialiste. Le centre socialo-libéral soft est capable de rêver au carnage des pauvres, comme l’extrême droite, dans les nuances de Le Pen ou dans la version « allégée » de Marine.
Richard3.com ne le dira jamais assez, les bourgeois se camouflent derrière la « légitimité » démocratique, usant et abusant d’un système qui leur est favorable. Ils n’ont qu’un nom sous beaucoup d’étiquettes : bourgeois !

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Peu nombreux sont ceux qui le sont effectivement, par rapport à ceux qui croient l’être. Ils forment quand même un paquet de voix qui bouche l’avenir du peuple et empêche la justice sociale.
Parmi eux, les faux-riches sont récupérables. Bon nombre sont conjoncturellement de gauche, mais demeurent structurellement bourgeois.
Dans cette association des deux mots « bourgeois » et « gauche », il y a une classisification variable, un racisme léger parfois, une ignorance crasse de ce qu’est la bourgeoisie souvent. C’est une étrange association d’individus qui se jouent la comédie. Entre le vrai bourgeois, le rentier, le planqué politique, l’industriel qui a fait prospérer l’atelier de papa, le promoteur innovant, qui va de l’immobilier à l’assaut des coffres-forts et celui qui revendique d’en être avec la foi du charbonnier, mais qui, gratte sous par sou, existe un étrange deal où le bourgeois de gauche, quoi qu’il fasse, est déjà baisé avant d’avoir clamé son bourgeoisisme sous la forme d’un vote rose-bleu.
En votant rosé, le bourgeois va jusqu’à se croire « un prolo ». Mais attention, un prolo qui sait se tenir à l’écart des Gilets Jaunes dont il fustige le côté violent, comme Luc Ferry. Il se félicite de la faculté d’endurer le mauvais sort du « bon » peuple, qui confond dignité et résignation.
C’est le mot du bourgeois de gauche : rester digne ! Même en rentrant l’estomac vide dans une cuisine aux allures de chiotte, payée hors de prix à un usurier, il réclame la parité avec les autres qui ont une villa à Knokke-Le Zoute ou à Lasne et voisinent à Uccle, avec le sémillant indemnisé complet du peuple : Didier Reynders.
Les bourgeois, les vrais, ceux qui le pensent et qui agissent pour sauver leur système des « convoitises du peuple », ne se reconnaissent plus comme avant. Ils ont tous l’allure du prof sympa en chemise sans cravate et chaussures Adidas. Finis les costumes trois pièces, le macaron d’une distinction importante à la boutonnière. Bientôt, comme la mode évolue, ils seront en sweet-shirt, col rond, comme Laurent Ruquier. On ne les reconnaît qu’à leur voiture. Aussi ils la cachent, laissent la grosse bagnole des ministères à Charles Michel. La leur reste au garage. Quand ils ont rendez-vous avec les syndicats, ils viennent en bus ou en taxi. Désormais la classe ouvrière est aspirée par la classe bourgeoise. Il faut avoir l’œil d’un expert pour faire la différence entre un mohair de chez Arnys ou un veston agreste de chez H&M.
Les catégories sont dans le flou. Le bourgeois aime cette dissolution. Il disparaît sous le nombre. Il réapparaît dans des endroits où vous n’irez jamais, servis par d’autres prolétaires, auxquels il montre sa Rolex et tout le tapage, jusqu’au slip de l’épouse, sans risquer d’avoir à la sortie d’un bar, un pavé sur la gueule.

6 février 2019

Marie et le Venezuela !

Une amie me demande mon avis, à propos du Venezuela. Après avoir lu les journaux français et belges, ma première impression est qu’on assiste à un déferlement d’une haine bourgeoise trop longtemps contenue en France à propos des Gilets Jaunes et qui trouve enfin un exutoire sur la personne de Maduro, le chef d’État d’un pays souverain en proie à une disette produite à la fois par la baisse des prix du bren et le jeu des holdings de l’alimentation aux USA. L’Amérique du Sud est le pré carré qui a toujours servi de patio à Trump et à ses prédécesseurs. Les USA ont fomenté des révoltes un peu partout, quand c’était une majorité de gauche qui prenait le pouvoir dans les pays « assujettis ». On se souvient du Chili et comment Allende a été remplacé par Pinochet avec la bénédiction de Washington. On vient d’élire au Brésil un sinistre individu d’extrême droite qui a les faveurs des USA. Son premier acte a été les armes en vente libre ! Que je sache ni Macron, ni Charles Michel n’ont élevé des protestations devant pareil engagement et rien dit sur le trucage des élections brésiliennes. Lula, retenu en prison injustement, est incapable de se présenter, etc.
Que l’Europe opine du bonnet à cette condamnation « morale » de Maduro n’étonne personne. Soutenue par la presse, l’opinion bourgeoise domine et tente de passer sous silence, cette manie de l’Europe de singer en tout les USA. Un pays comme la France, des citoyens à qui on conteste le droit de manifester et la troupe de CRS qui mutile tous les samedis, donner son avis sur la démocratie au Venezuela, c’est gonflé !
Et voilà qu’à travers les soubresauts d’un pays qui a faim, le 23 janvier dernier, le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne s'est autoproclamé président, sous prétexte que Maduro avait magouillé des élections. À peine l’autoproclamé était-il sorti du parlement que Trump, le jour même le reconnaissait. Les Européens, pour ne pas s’aligner tout de suite, donnèrent un délai à Maduro pour qu’il refasse voter ! Pourquoi pas demander à Poutine de repasser devant les urnes tant qu’on y est ?
Là-dessus, Juan Guaido, grâce aux dollars, se répand partout dans les médias et organisent des réunions de masse, assez imposantes. Cette affaire pourrait être un début de guerre froide, puisque la Russie et la Chine en sont pas d’accord et soutiennent Maduro.
Une guerre froide conviendrait très bien aux Occidentaux. Cela clôturerait les débuts d’une révolte des peuples européens contre l’Europe des affaires. Le pouvoir adorerait mobiliser l’opinion derrière l’Ordre bourgeois pour faire barrage aux « Rouges ».
Macron en rêve certainement. Quant à Charles Michel, inutile de lui demander son avis, il est de tous les mauvais coups. C’est un américanolâtre qui est à la dévotion de Trump !
Nicolas Maduro a été réélu en mai 2018 et c’est seulement le 23 janvier 2019 qu’on s’aperçoit des anomalies de cette élection ! Il conteste évidemment son adversaire Guaido, autoproclamé, et continue à présider le pays tant bien que mal. Sauf que la pagaille est telle qu’on ne sait plus au juste qui détient le pouvoir, sinon que l’armée est jusqu’à présent fidèle au président.
L'administration américaine prévoit de bloquer les actifs du pays, afin de forcer l'actuel président à quitter le pouvoir. Comme on n’est plus du temps de Pinochet, Washington avec ses drones et ses exercices de tir en Afghanistan et en Irak, peut dorénavant tuer à distance sans que les USA soient impliqués en rien.

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L’unanimité des Européens à suivre les USA est orchestrée en sous-main par l’Union Européenne qui ferait mieux de se demander comment faire barrage, après les élections de mai, à la droite polonaise soutenue par l’Italie et Viktor Orbàn, le Hongrois. Ce n’est pas Macron et Merkel qui feront virer la patache ainsi attelée qui fonce vers l’extrême droite. Le grand navigateur JC Juncker sur le départ ira peut-être rejoindre Barroso chez Goldman Sachs. Pour ces gens-là l’affaire du Venezuela devrait trouver une fin « heureuse » très rapidement. La fin heureuse serait évidemment le départ ou l’assassinat (au choix) de Maduro, bien avant les élections européennes, ceci afin d’avoir une campagne apaisée.
Ce lundi 4 février, les journalistes Baptiste des Monstiers et Pierre Caillé sont revenus sur leurs conditions de détention au Venezuela, où ils avaient été arrêtés le 30 janvier, sans motif apparent. Cela évidemment est de nature à faire comprendre aux lecteurs incrédules, que le régime en place, s’il n’éborgne pas comme en France, n’est pas tendre avec des journalistes qui, il faut être honnête, étaient entrés dans le pays sans visa. C'est en faisant des images au smartphone à proximité du palais présidentiel qu'ils ont été arrêtés, puis emmenés dans les bureaux du contre-espionnage vénézuélien.
La tension étant forte avec les USA, on peut comprendre la police de ce pays.
Si l’amie de Corbie est satisfaite de ces éclaircissements, je m’arrête ici dans l’incertitude de ce qui va se passer au Venezuela, dans les jours qui viennent.

5 février 2019

Allô, place Saint-Paul ?

Voulez-vous que je vous dise, l’intérêt d’avoir le cœur à gauche sans être inscrit à un parti peut avoir des conséquences bénéfiques pour tous et notamment pour ceux qui mènent un combat politique dans le cadre du PS et du CDH.
Après avoir lu ce qui suit, il faudra que leurs dirigeants enfilent les perles autrement.
J’observe une constante au sein de la FGTB que je trouve inappropriée et même inquiétante. C’est l’affiliation quasi obligatoire des responsables des centrales syndicales et des instances de la Régionale (je parle pour Liège) au parti socialiste !
Je me demande si cette affiliation aux emplois de cadre dans cette instance, n’est pas la cause de la lente perversion qui a fait de ce syndicat, jusqu’à hier fidèle à la Charte de Quaregnon, une sorte de cache-misère tampon entre le système politique et le capitalisme ?
Nous subissons les outrages au quotidien de l’abandon de l’espérance en un socialisme-humaniste, par le pari d’une social-démocratie qui est en train de tourner court. Tandis que les gens du PS s’affèrent à renouveler les slogans de la pêche au filet du mois de mai, les travailleurs ricanent et n’y croient plus. Si bien que syndicat et parti pataugent dans une irréalité de concept carrément hors des clous du présent.
Pour avoir côtoyé les deux facettes, ayant été tour à tour en bas et en haut de l’organisation syndicale, je peux dire combien la position des cadres actuels de la FGTB est complètement en-dehors des préoccupations des travailleurs. À croire qu’on n’a plus affaire qu’à des promoteurs immobiliers qui spéculent et ajoutent au patrimoine, en aspirant les petites Centrales (1).
Trente années de libéralisme intempestif à la suite des trente années Glorieuses ont liquéfié le cerveau des héritiers de Jaurès et de Destrée. Quand les grossiums de la chasse au trésor, qui se résume à la défense des acquis, montent à la tribune pour sortir « camarades», ce mot désormais dénué de sens pour eux, on dirait des gens qui avalent du Nutella à la louche.
A-t-on bien mesuré à la FGTB que les cadres supérieurs en étant tous affiliés au PS sont en train de saborder un syndicat dont la mission essentielle, l’émancipation des travailleurs par l’espoir d’un socialisme autogestionnaire, est rangé dans le placard, et que c’est une trahison des élites ?
Il paraît que c’est d’actualité de récompenser les anciens du syndicat qui ont eu quelques temps leurs noms dans les journaux, en étant accueilli par le parti auxquels ils ont adhéré par ambition, pour devenir quelque chose ailleurs. C’est à la fois commun et en même temps révélateur du courant qui passe du parti au syndicat et du syndicat au parti.
La conversion d’un socialisme pragmatique au capitalisme ambiant est la cause directe du dévoiement du syndicat FGTB en une agence-bis de placement, ressemblant de plus en plus – ne serait-ce que par les guichets – à une compagnie d’assurance des risques de licenciement, avec avocat et accompagnement en justice.
Quand Benoît Lutgen écarte Anne Delvaux de la liste européenne au profit du syndicaliste Claude Rolin, il n’agit pas différemment de Jean-Claude Marcourt, qui pour les élections du 26 mai prochain, embauche Francis Gomez, ancien président des métallos liégeois, puis de la FGTB Liège-Huy-Waremme.

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Si les métallos ne sont pas convaincus que Gomez a toujours roulé pour le PS et d’une certaine mesure s’être fichu du monde, pour ne pas dire de leurs gueules, c’est à croire que tout est bien mal barré à gauche et qu’il n’y a plus que les Gilets jaunes pour relever le gant !
Partis différents, mais même mœurs ! À un autre échelon, cela rappelle Barroso, prédécesseur à l’Europe de JC Juncker et engagé chez Goldman Sachs, un banquier responsable majeur de la crise économique la plus grave de ces 50 dernières années et que Barroso a critiquée sévèrement dans l’exercice de ses deux mandats. (voir Blog Richard3.com)
Peut-on se moquer plus ouvertement de ses convictions affichées et claironnées haut et fort, pour n’être finalement que le vendeur de son carnet d’adresses ?
Pour les syndicalistes, c’est encore autre chose. Ce sont des gens qui partis de rien, tels que nous sommes tous, sont arrivés à quelque chose : bon salaire, considération, notoriété locale et grisés de la différence, ne peuvent pas supporter de rentrer dans l’anonymat où est leur vraie place.
Faut-il s’étonner qu’il leur semble ne pas se déjuger de passer d’une barque à l’autre, surtout qu’ils ont eux-mêmes conduit le syndicat à renier sa fonction première, pour s’aller compromettre avec des marchands de soupe d’un PS, sans idéal, sans but, sans avenir finalement.
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1. Je pense au syndicat du Livre avalé par plus gros poisson et qui a perdu du coup son immeuble de la rue Roture, devenue une succursale de la Place Saint-Paul. Alors que les Statuts de l’Association des Arts Graphiques en déterminaient la propriété incessible. C’est à se demander comment les Notaires ont procédé à ce transfert de biens, sans rechercher les responsables historiques encore en vie de ce syndicat, bien plus ancien que la FGTB elle-même, et probablement de par sa date d’organisation (1845), parmi les premiers syndicats de Belgique !

4 février 2019

le pouvoir contesté.

En Belgique, les « marquants » du système contrôlent l’opinion publique depuis trop longtemps. Cela finit par se voir. Ceux qui pratiquent le pouvoir connaissent le phénomène.
Cela s’appelle convaincre par une insigne mauvaise foi, mais en y montrant de l’adresse et une certaine habileté.
Il y a des choses faciles à faire passer pour convaincre. L’eau suit la pente et ne la remonte pas, c’est une évidence que personne ne conteste. C’est de cette évidence irréfutable que les plus habiles tentent de parer leurs tortueuses combines, juste le temps que vous déposiez votre approbation dans l’urne, après ils s’en foutent. Ils ont devant eux quatre ans de délégation pour vous convaincre que la combine suivante est plus morale que la précédente.
Et ça marche, puisque au sommet du pouvoir, on y voit les mêmes qui ne disparaissent que touchés par la limite d’âge, et encore, ils vont parfois jusqu’au décès.
Mourir en scène, c’est le plus grand espoir de tous les cabots.
Nuls en interne, nos dirigeants sont pitoyables en externe. Autant ils ont des idées bien arrêtées quand il est question d’empiler les lois les unes sur les autres dont certaines son redondantes et donc ne servent à rien, autant la politique extérieure est calquée sur celle des États-Unis. À croire que s’ils le pouvaient, ils découdraient notre étoile du drapeau européen pour l’ajouter à celles des USA. Tout cela, sans demander l’avis aux gens.
Après hésitation, le premier ministre s’est joint aux antis Maduro pour réclamer plus de démocratie aux Venezuela ! Je vous demande un peu, de la part de Charles Michel jouer les parfaits démocrates, avec le gouvernement déséquilibré qu’il a eu, les lois qu’il a passées !
Alors que la politique incohérente de Donald Trump met cul par-dessus tête les démocraties, celles-ci sont tentées de renforcer les prérogatives des dirigeants pour se protéger d’abord des peuples qui les composent avant de se préoccuper des foucades de l’économie américaine qui signe des traités commerciaux un peu partout grâce à l’efficacité de… son armée !
La façon dont le pouvoir veut se débarrasser des Gilets Jaunes en Belgique, mais surtout en France, est éloquente. Avec l’État-major de l’OTAN et des missiles US à tête nucléaire sur notre territoire, le récent achat « obligé » des avions de chasse américains, la poussée flamande pour un commerce privilégié avec les USA, le gouvernement à l’expédition des affaires courantes tient à montrer que les peuples sont là pour obéir et non pour réfléchir. On peut être certains que les mois prochains avec un Charles Michel qui veut pantoufler à l’Europe, qu'il voudra faire plaisir à son ami Trump et rendre son tablier dans un Belgique matée et sans Gilet.
Le dernier témoignage recueilli dans Le Monde, Robert Kagan qualifie les USA d’une superpuissance tenue par un voyou, ne pensant qu'à elle-même et d'une Europe où " ressurgissent les anciennes tensions nationalistes, ethniques et tribales" avec le risque de voir la démocratie (1) s'effondrer dans la majeure partie du Vieux Continent. Ajoutons à cette déstabilisation occidentale, la volonté de puissance chinoise et le basculement du monde autour du " rêve chinois " de Xi Jinping.
Le pouvoir est plein de gens qui posent un jugement moral sur les gens de la rue et des ronds-points. Les politiques ne sont pas loin d’estimer que ce qui arrive est une perversion d’un ordre établi quasiment irréfutable.
Dès l’instant où ils ne font que suivre leurs intérêts, les politiques corrompent le principe de la conduite morale qui a pour mission une recherche altruiste du bien public.
Par conséquent et sachant qu’ils commettent tout le temps des promesses qu’ils ne tiendront pas, on peut considérer ces gens de pouvoir comme des êtres immoraux.
L’opinion est prompte à juger sur les apparences, comment se fait-il que cela ne marche pas tout à fait comme ils l’avaient imaginé ? L’opinion reste ainsi favorable aux GJ.

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Les gens de pouvoir pensent qu’ils ne sont pas à notre service, mais nous au leur. Ils nous vendent des lois comme si c’était nous qui les avions désirées. En réalité elles ne sont qu’à eux. C’est facilement vérifiable par les effets que ces lois produisent de contraintes sur les activités humaines. Ils le font comme si ces lois avaient exclusivement et avant tout une valeur morale, alors que la plupart tiennent à des intérêts de classe et notamment celles qui concernent le maintien de l’ordre.
La faute grossière au départ porte un nom « délégation », nous déléguons à d’autres le pouvoir d’influencer nos vies et d’orienter le pays. Si ce régime a encore une chance de subsister, c’est bien en trouvant une autre forme de pouvoir que celui de déléguer. Le peuple contre ses délégués, ce n’est pas pour demain, c’est pour tout de suite.
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1. Qu’on se rassure, la démocratie pour lui, c’est justement celle qui pourrait s’effondrer sans dommage pour le peuple.

3 février 2019

LBT + GJ = GC (guerre civile)

Plus les forces de police éborgnent, gazent, matraquent, handicapent les Gilets jaunes le samedi, plus Castaner les félicite, plus il les chouchoute, ses mots d’amour ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd. Le secrétaire syndical des polices vient discrètement de rappeler les arriérés que la gent matraquant espère toucher un de ces quatre samedis.
C’est la grande misère des pouvoirs forts qui ne reposent pas sur le peuple, mais sur sa police, d’avoir plus de comptes à rendre à ses sbires, qu’au peuple, Macron et Castaner sont obligés de s’en remettre à la maréchaussée ! Les voilà tous les deux embarqués dans une spirale infernale qu’ils devraient bien connaître, puisque c’est celle qu’ils dénoncent chez Maduro au Venezuela !
Les Français mobilisés depuis plusieurs semaines sur les ronds-points et dans les rues des grandes villes s'indignent de la différence : "Police: 6h de discussion... 150€ d'augmentation de salaire. Gilets jaunes: 6 semaines de grève... des miettes... et pas pour tous!!".
Ce mois de février, c’est la totale : prélèvement à la source, augmentation des produits de première nécessité, augmentation des péages des autoroutes. C’est tout ?... pour le moment !
Les Médias qui voudraient bien parler d’autre chose sont pris de court. Ils deviennent inaudibles à force de vouloir attirer l’attention sur le foot, même le Brexit, plutôt que de la grogne qui persiste !
Ailleurs sur les réseaux sociaux, de bouche à oreille, de portable à portable, ils sont rares ceux qui parlent d'autre chose. La majorité des messages relayés au sein de ces communautés concerne l'augmentation des salaires. Consternation, ce n’est pas pour tout le monde. Les exclus restent bien les exclus à qui s’ajoutent les pensionnés qui voient leurs pensions non indexées !
On le savait que Castaner ayant fait ses classes au PS ne pouvait que s’épanouir dans le rôle que lui fait jouer Macron, ce qui apparemment n’est pas pour le dégoûter, bien au contraire.
Se voyant sous la protection de l’État, les forces de police prennent à l’aise le métier de juger s’il faut tirer dans le tas avec du Flash-Ball ou du lacrymo. Dans l’action, certaines voix venant de leur rang atterrissent dans des téléphones ouverts.
Ils s’encouragent de la voix, se désignent entre eux les types à amocher !

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Beaucoup de GJ gardent en mémoire les scènes d'affrontements dans les rues de plusieurs grandes villes et dénoncent des violences policières dont ils ont été victimes. Ils ne comprennent pas que l’on puisse brutalement vous tomber dessus sans avertissement, rien que parce que vous êtes dans un attroupement qui n’a qu’un objectif, marcher vers un lieu de rassemblement !
Parallèlement, au grand soin du gouvernement pour les forces de l’ordre, une haine anti-flics, prend de l’ampleur de semaine en semaine. Elle vient gonfler le ressenti général avec la détestation des élites politiques et des médias. Les photos que l’on s’envoie de portable à portable de visages mutilés, des lèvres explosées et des yeux perdus passent sur les pages Facebook.
L’arrêt du Conseil d’État de ce vendredi 1er février a rejeté les demandes de suspension de l'usage du lanceur de balles de défense (LBD), estimant que le risque de violences rendait "nécessaire de permettre aux forces de l'ordre de recourir à ces armes", malgré des asbl citoyennes dans la défense des Droits de l’Homme et bien d’autres autorité morales européennes.
Le gouvernement Philippe reste de marbre. Cela prouve que tout l’appareil de pouvoir est solidaire et démontre que le processus d’action dure contre le peuple est engagé.
Macron prend la posture de l’oligarque démasqué qui choisit le régime fort au lieu de dissoudre le parlement.
C’est un jeu propre à déconsidérer davantage la démocratie et à radicaliser les opposants.
Les journaux proches du pouvoir affirment ce soir que les GJ sont en perte de vitesse, tandis que les GJ parlent d’une manifestation soutenue à travers le pays.
À la limite, le nombre, même s’il ne devait plus y avoir des manifestations de masse les samedis suivants, est sans importance, le processus de décomposition de la Vme République est engagé. Cette République là, avec ou sans Macron, ne s’en remettra pas.
L’avenir, s’il est incertain, ne s’appellera pas Macron.

2 février 2019

Stercus cuique suum bene olet (1).

On le sait, cela va mal finir, partout en Europe ! Ce n’est qu’une question de temps. À la minute où tous les « indignés » exigeant qu’on donne un Flash-Ball à tous les flics pour casser la gueule aux gilets jaunes, s’apercevront qu’ils défendent les 10 % de bourgeois profiteurs sans être payés, la démocratie-bidon aura vécu.
Le beau monde garde en permanence une valise pleine de choses indispensables dans le vestibule, d’où le forcing de la presse d’État, des radios-croupions et des télés-attrapent-cons, ces supplétifs du maintien de l’ordre en Europe : « Les patrons ne vont tout de même pas nous abandonner. » La dernière invention de la presse est étonnante. Richard3.com y a lu : « La France est un pays où tout va bien, mais les gens n’en ont pas encore le ressenti ! ».
L’avenir de la liberté et de l’égalité dépend plus des électeurs moutonnants qui votent « comme on leur a dit », plutôt que les combattants de toujours de la vraie gauche, des syndicats et des Gilets Jaunes !
On ne sait pas si les bien-votants gravitant au centre de toute la politique sont capables de raisonnement, non pas comme on le leur suggère, mais comme ils le sentent dans leur vie sociale et laborieuse, la façon rapide dont elle se déglingue et surtout pas de la faute des gens sur les ronds-points. La crapule n’est pas dans la rue, mais dans les gouvernements, dans les états-majors des banques, à la tête d’organisations privées, partout où il y a du pognon à se faire sur le dos des gens.
La dernière provocation, nous vient de France. Chez nous en Belgique, on a déjà donné sur l’étiquette des prix et la Tva derrière. Le dernier coup sur l’électricité, l’opinion n’a pas bronché. L’espoir que le moteur de la croissance tirera tout le monde du merdier, doux délire des jobards, animera la confrérie des cocus, jusqu’à son dernier souffle.
Sur les pages Facebook des gilets jaunes, la hausse du tarif des "produits d'appel" du type Nutella, Ricard ou Granola imposée par la récente loi Alimentation, ne passe pas. "Je ne savais pas que le Nutella était cultivé." dit un faux naïf, qui se demande en quoi le Nutella va renchérir la paie des fermiers sur les produits de la ferme et de l’agriculture, ce qui ferait moins de pendus de désespoir dans les granges !

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Censée contribuer au "rééquilibrage" des marges de la grande distribution au profit de produits issus de l'agriculture, cette nouvelle législation entre en vigueur ce vendredi 1er février. Alors que le pays est secoué depuis plusieurs semaines par un mouvement qui réclame à cor et à cri plus de pouvoir d'achat ! Edouard Philippe qui voulait voir moins de morts sur les routes avec ses 80 km, va faire remonter la moyenne rien que sur les Champs Élysées !
Il faut dire que ce pouvoir est dans les mains de pieds-nickelés ! Une nouvelle hausse des prix alors qu’on se bat depuis douze semaines contre les taxes et pour plus de pouvoir d'achat, on se demande s’il y a encore des prévisionnistes à la direction de ce pays ? Le comble, des économistes sérieux n’y voient pas les bénéfices promis par le gouvernement aux agriculteurs, mais de plantureuses rentrées pour les grands centres de distribution.
Le grand débat national n'a pas calmé les protestataires. L'entrée en vigueur de cette loi n'est pas de nature à éteindre le ras-le-bol fiscal. À peine a-t-on fini de compter ce que l’État pique tous les mois dans le porte-monnaie des contribuables, voilà que dès le premier février, les plus pauvres vont subir une augmentation de 6,3 % sur les produits de base de l’alimentation !
C’est d’autant plus mal venu que cette hausse des prix sur l'alimentation intervient au même moment de l'augmentation des tarifs des péages autoroutiers, ce scandale permanent des autoroutes bradées de l’État et qui rapporte des milliards à une poignée de parasite.
Ce qui se passe en France aura un impact sur les francophones de Belgique. Les Flamands, comme chaque année, attendent le tour de France cycliste, pour s’intéresser à l’Hexagone. Il faut dire que si un jour la Belgique chasse la crapule des étages supérieurs, le dernier gardien de l’immeuble sera Flamand !
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1. Pour chacun, son fumier sent bon. (Montaigne)

1 février 2019

Ah ! le pognon de Kadhafi…

Laurent le Prolifique, sixième à la succession de Philippe, écrit à Michel, l’épicier intérimaire, chef par défaut du gouvernement.
Le Vif s’est saisi de la prose princière – elle est publique – quoique destinée à finir sur les naseaux du Grand Chauvin, lancée par un gloupier de sang royal, entarteur nouveau genre.
Le magazine s’extasie sur le ton ferme et bien écrit, comme si rewrité par quatre avocats, relu par Claire, l’épouse du prince, le placet pouvait recéler des imperfections orthographiques ! Écrite en bourgeois, Charitable, Richard3.com traduit la bafouille en jactance populaire « Quoi, mec, tu te fous de ma gueule ? Kadhafi avant de crever m’a acheté mon produit pour 40 briques. Je n’en ai jamais vu la couleur. Tu pourrais pas intimer à ton ennemi intime Didier Reynders de me rendre ma part, avant qu’il n’investisse le reste du magot dans son petit Trianon intime de campagne ? ».
Les ronds-de-jambe en moins, les délicatesses d’atticisme oubliées, l’affaire se résume en un micmac juteux à pognon.
Là-dessus, on digresse sur les Tampax Rouges à Macron contre les Gilets Jaunes bruxellois, M-C Marghem à Tournai contre les étudiants écologistes, les Michel contre tous les adversaires de leurs indemnités diverses, Bacquelaine contre les pensionnés, Derbaudrenghien contre Charles (au lit seulement), Reynders contre les pauvres et Bart De Wever contre les francophones, les émigrés, les écologistes, les Gilets Jaunes, les pauvres, etc. tous affriolés sur les milliards confiés à la Belgique provenant de la saisie des biens d’Anouar Kadhafi.
Je vous le dis, qu’est-ce qu’on en a à foutre ?
Je me sens de plus en plus détaché de cette Belgique là, voilà longtemps que je me pose la question du « bon truand » contre le mauvais. Tu vois le scénar : Pépé le Moko, un caïd avec la maréchaussée aux fesses, réfugié dans la Casbah d'Alger, tombe raide de Gaby. Cette relation est jalousée par Inès, maîtresse de Pépé. L'inspecteur Slimane compte sur ce triangle amoureux pour faire sortir le caïd de sa planque. C’est de l’histoire d’aujourd’hui, le cinoche de Duvivier de 37.
Laurent pourrait jouer Slimane et Pépé le Moko en même temps, dans un remake !
Le malfrat des rues, seconde classe, ce casseur qui fout le bazar en l’air, haï de tous, n’est-il pas un enfant de chœur à qui on fait porter le chapeau de cette truanderie bourgeoise, made in « Brussels business » ? Et s’il était le parfait cocu de la démocratie maffieuse ?
La différence se compte en pépettes, une vitrine va chercher dans les 1500 balles, les fonds libyens gelés, c’est du lourd. Les rois de la boule de pétanque dans la tronche du brigadier tireur sont dépassés par les chevaliers blancs, propriétaires des lois et manipulateurs de première aux LBd préludes des « automatic » invisibles sous les plastrons.
Voilà longtemps que les Reynders, les Kubla, les De Decker, les Mathot jettent du gros sel sur le verglas de leurs affaires, pour ne pas qu’ils s’y cassent la gueule. Alors, qu’est-ce que l'ex-asbl du Prince, Global Sustainable Development Trust (GSDT), vient ficher avec les animaux de la ferme modèle dans la mangeoire de l’état belge ?

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C’est-y que Laurent, traine-latte héréditaire, aurait des lettres de créances dans la bourgeoisie, trousse-mignonne des après-midi dansant du club Lorraine?
En voilà un qui ne respecte pas sa classe sociale ! Envoyer un cartel à Charles, successeur possible de Toto Riina pour la Belgique, il a envie de mourir avant l’âge ?
Laurent sait pourtant comment on ramasse de la braise dans le milieu hors de tout soupçon de l’ordre de Léopold. Ses démêlés avec l’élite ne datent pas d’hier. On ne menace pas des gens protégés par la Loi qui ont des hommes de main !
Je ne peux m’empêcher de trouver le prince quémandeur sympa, quoique des leurs, avec Claire l’aimante roturière et ses enfants tous princes et fiers de l’être.
Après tout, des gens qui ne jouent pas le jeu sur les sommets de la crapule, ne peuvent être que des victimes.
C’est positif de dévoiler aux yeux du grand public l’adresse de la planque, depuis que l'ONU en mars 2011, a déposé le sacré paquet chez Euroclear Bank à Bruxelles, conformément à une résolution du Conseil de sécurité de la Libyan Investment Authority (LIA), un fonds souverain créé en 2006 par le régime Kadhafi.
L’ONU aurait intérêt à fermer les comptes, tant la lettre du prince Laurent aura sonné l’alerte dans les gangs autorisés de la démocratie libérale. Au MR, des champions ramassent le billet de 500 égaré dans un camion d’ordures plein à ras bord, les mains liées dans le dos !
En cas de malheur, l’Euroclear n’a qu’à se déclarer en faillite, le Vif aura ainsi l’occasion de nous éblouir par un deuxième article : « La lettre de Monseigneur à des faillis ». Ça limiterait au moins les invendus.