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30 novembre 2015

Les Erdogangsters !

On est quand même… c’est fou !
Par exemple l’OTAN….
Si quelqu’un cherche noise à un membre de la confrérie, l’ensemble vole dans les plumes de l’agresseur.
Les Turcs abattent un avion russe. Rappelons que Poutine est le nouvel allié des Nations qui combattent Daech. L’avion aurait franchi le mur du son de la frontière turque. Si ça tourne vinaigre entre Poutine et les Turcs, Charles-la-Menace devrait se ranger derrière la décision de l’OTAN d’envoyer un contingent secourir Erdogan ! Alors que la Turquie est potentiellement complice de Daech. L’approvisionnement des illuminés d’Allah passe par la Turquie qui en profite pour acheter l’essence musulmane du calife à 10 dollars le baril ! Enfin, donnant-donnant, Erdogan bombarde les Kurdes en Irak sous prétexte de bombarder Abou Omar qu’ils ne bombardent pas ! Mieux, pour se faire réélire Erdogan joue avec des explosifs lors d’un meeting des Kurdes qui manifestaient pour… la paix !
Des journalistes de l’opposition sont emprisonnés. La répression de la population kurde commence.
À la tribune de l’OTAN le général américain de service applaudit à tout rompre.
Les 3 milliards qu’on va donner à Erdogan pour « fermer » sa frontière aux émigrants qui veulent rejoindre l’Europe est une honte pure et une prime aux complices de Daech. Cette génuflexion devant un pays hostile va accélérer encore plus le désamour de cette Europe là ! D’autant que par la même occasion les citoyens turcs bénéficieront de facilités pour entrer et sortir de ce grand foutoir de l’Europe !
A-t-on jamais vu ailleurs qu’une poignée de boutiquiers avec un Verhofstadt (plus libéral furieux à sa tête tu meurs) diriger autant d’Européens dans une politique que ceux-ci ne supportent plus ?

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Avec l’Arabie saoudite, on est quand même…
Charles-le-Réformateur s’arrange pour fourrer son ministre des Affaires étrangères deux ou trois fois l’an à Riyad. On y voit aussi Astrid discuter le coup familièrement avec les émirs. Nos patrons y déroulent leurs tapis de prière suppliant Mahomet d’intercéder, tournant plus vite que les meilleurs croyants autour de la Kaaba pour qu’on achète du belge. Pas gênés pour un sou on y fait des affaires. Quant à refaire le monde, c’est une autre paire de manches. On fait la gueule aux petits dictateurs qui se fichent des droits de l’homme, se tapent les rombières voilées et donnent à droite et à gauche des coups de fouet au nom du coran et du bon plaisir. L’Arabie a les mêmes tyranneaux avec un roi en plus, très à chameau sur les principes. Et on y va faire des courbettes. On se presse aux portillons des palaces avec les Américains comme concurrents.
L’Arabie est sunnite. L’EI est sa créature. Elle y subventionne à tout va, pas officiellement mais par mécènes interposés. Puis elle s’en va essayer son matériel de guerre flambant neuf au Yémen. Il y a paraît-il des bourricots dont les muletiers ne sont pas sunnites, mais chiites !
Pendant ce temps, Daech ravage le Bataclan, met en transe la police de Molenbeek et Charles-du-Bon-Mouvement jure sur l’autel de la patrie qu’il va en découdre avec les terroristes religieux.
Non mais, quand même et on voudrait que la presse soit sérieuse ?
Motivée, elle l’est : tout ce que Charles dit en conneries est rapporté fidèlement dans les gazettes. Mais sérieuse ? Comme dirait Sartre « Est-ce qu’une putain respectueuse est sérieuse ? »
Cet arrangement entre Grands, nous n’y avons pas accès. Gerlache pèle un oignon avec les populistes : « Ce n’est pas possible de partager les secrets d’État avec des veaux. Ils sont comme les secrets Défense, c’est pas pour leurs gueules » !
Nous comprendrions tout de travers et nous finirions par parler des avoirs et traitements du beau monde, notre passe-temps favori !
Tant que les athlètes de Dieu manipulent leurs ceintures sur les trottoirs, tout baigne. Nos aventuriers de haut rang ne risquent pas de prendre un éclat dans la tronche.
Non mais quand même… et l’Europe ?
Où c’est-y qu’elle est l’Europe ? Tout ce qu’elle sait faire, c’est gérer son formidable potentiel de roulement. Une fois que t’as payé les salaires des personnels politiques et administratifs, il ne reste même pas pour une passe de Donald Tusk avec une starlette sur Hollywood avenue.
Ha ! mugit Gerlache le revoilà qui revient au tiroir-caisse. Je l’avais bien dit.
À part faire tout pour mettre le peuple au niveau zéro avec le Bangladesh, question de concurrence, à quoi elle me sert l’Europe ? Et demain avec la grande alliance atlantique, jumelage de Molenbeek avec Harlem, bien sûr. Moureaux expédié à Guantanamo pour essayer le pyjama orange des séjours pieux gardé par les Marines, mais autre chose ?
On est quand même à un haut grade dans la connerie ! On touche des sommets, l’État-major à nous tout seuls.
On est bon à monter au ciel, cocus profonds dans des ballons gonflés aux pets de nos porcs, histoire d’être au balcon pour assister à l’arrivée des « martyrs » tous libérés des rigueurs de la piété terrestre. À eux les orgies et les vins fins, finis les ramadans et les jeûnes, les mignonnes toutes à poil, celles dont on voyait à peine les yeux derrière le petit grillage bien réglementaire au temps du séjour terrestre, terribles fatmas téméraires au point de déboutonner la braie du pape s’il passait le Styx en changeant de crèmerie pour une Welkom parade avec les ravissantes d’Allah.

29 novembre 2015

De Pierre Bezoukhov à Kris Peeters.

C’est bien connu : plus on a à perdre, plus on est vert de trouille dans une société de consommation. Plus on s’élève dans la hiérarchie sociale, plus on a des gardes et des portes blindées entre soi et le malheur, mais plus aussi devient-on une cible.
L’insignifiance est donc une sécurité. Le seul ennemi de l’homme de la rue c’est la malchance d’être au mauvais endroit au mauvais moment.
Ne croyez pas que nos militaires et nos policiers patrouillent dans les rues pour nous. Ils sont là pour que le danger ne s’élève pas jusqu’à nos importants.
Ce qui précède relève de l’observation et du bon sens. Ce n’est pas de notre faute si les éditorialistes-EN-CHEF qui se répandent abondamment ces temps-ci en manquent définitivement.
Tandis que les sphincters se serrent et se relâchent dans la peur, après les mal portants mobilisés par Kris Peeters et Maggie De BLock pour déboucher les tinettes de nos illustres sous peine de les priver d’une tartine beurrée par jour, un bref coup d’œil sur la courbe du chômage pourrait quand même rappeler qu’elle persiste à grimper. Mais là, pourtant sans le danger d’être atomisé par un soudard de Dieu, on ne voit plus personne !
Le risque qu'il faut combattre, c'est le risque d'une exclusion durable difficilement réversible même en cas de retour de la croissance", mugit d’effroi François Rebsamen, ex ministre du travail en France, ce qui n’a pas l’air de réveiller Kris Peeters de sa torpeur hivernale.
Plus que d’établir les faits, il s’agirait de les comprendre.
La société que Kris Peeters contemple avec l’aide de ses collègues est d’une essence plus subtile qui dépasse ses connaissances. Si on ajoute à cela la mauvaise volonté du possédant à comprendre la détresse du démuni, on a là la parfaite image du ministre du travail dans une société qui en a de moins en moins (pas de ministres, on est fourni, mais de travail).
Les illuminations mystiques des demeurés de la volonté divine sont mieux connues que les causes de cet effrayant gouffre qui s’élargit entre ceux qui vivent du côté des activités et ceux qui survivent du côté du non-emploi.
À terme, cette dernière problématique est un chaudron autrement plus bouillant que celui dans lequel mijotent les djihadistes.
L’économiste ne saurait se contenter des pauvres explications sur la croissance et sa nécessité. Il sait très bien que demain il restera très peu d’emplois pour la masse des sans-diplômes et des non-spécialisés et que dans tous les cas de figures applicables dans le système en cours le chômage ne baissera pas et ce même avec une croissance forte !

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Or, une société n’est pas viable quand la moitié de celle-ci fait violence à l’autre.
On n’écrit pas l’histoire de l’économie pour en appréhender le futur, comme Stendhal dans « La Chartreuse de Parme » et Tolstoï dans « Guerre et Paix ». Fabrice del Dongo et Bezoukkov y décrivent Waterloo sans recul, juste ce qu’ils voient. C'est le contraire de ce qu'il faudrait faire en économie. On prend les dossiers, on évalue les tendances et on suppute l’offre et la demande le tout mondialisé. Quand tout est bien classé, que la situation est mise à jour, avec les éléments dont on dispose, la question est « Qu’arrivera-t-il ensuite ? ».
C’est alors qu’on aperçoit le mur à l’horizon 2020-25…
Mais les politiciens ne sont pas des prévisionnistes qui vont au-delà de leurs mandats. Quand bien même y aurait-il parmi eux des gens plus intelligents que les indigents de l’esprit que nous avons, que peuvent-ils faire d’autre que suivre le troupeau ?
L’économie, c’est comme la COP21, on voit bien ce qu’il faut faire… mais on ne le fera pas pour les mêmes raisons.
Avez-vous déjà vu un d’entre eux dire autre chose que « Tout va bien » ?
Le système économique c’est comme un filon aurifère. Le mineur le suivra jusqu’au bout quitte à faire s’écrouler la montagne sur lui, avec les gens qui vivent dessus et qui n’en peuvent !

28 novembre 2015

Qu’est-ce qu’on fait ?

Cérémonie émouvante aux Invalides pour saluer une dernière fois les innocents qui sont morts ce vendredi 13 dernier à Paris.
Rien à dire : respect !
Les Belges, pour une large part, y ont certainement participé en pensée avec ce sentiment d’appartenance à une culture et à un peuple que certains Flamands détestent.
Surtout que le déroulé des événements nous impliquent dans le manque de vigilance qui a quand même facilité le massacre.
Oui, mais après, qu’est-ce qu’on fait ?
Charles Michel et ses ministres sont assez mal partis pour la suite. En pleine alerte 4 (devenue n° 3, prétexte à une reprise du commerce), quinze jours après le rallye sanglant des djihadistes molenbeekois, à quoi s’occupent ces messieurs-dames ?
Mais à faire des économies sur le dos des handicapés et des malades de longue durée ! Ils passent des heures à imaginer la combine qui arrangerait les syndicats et l’opinion. Pour cette dernière, c’est facile. Il suffit de dire aux bien-portants que les malades sont de trop et qu’ils exagèrent. Ça prend à tous les coups.
Ce n’est pas comme ça qu’ils rallieront les gauches à leur point de vue.
C’est plutôt moche de leur part. Que voulez-vous quand on est moche soi-même, ça ne s’aperçoit pas trop !
Et ce n’est pas tout. Si la culture permet d’être conscient de soi et d’être libre, ce n’est pas avec les cours de rien et le laxisme sous forme de directives aux directeurs d’école qu’on y parviendra. Pour l’occasion le Fédéral n’est plus dans le coup. C’est la Région.
Et le reste ? L’empire formidable de la religion sur les musulmans ? Le prêche du vendredi qui pousse aux assassinats dans certaines mosquées et ces délinquants qui vont et viennent de l’espace Schengen à Damas, ils vont bien, merci.
Ce gouvernement d’une droite disparate et soutenue par des flamingants est une illustration complète d’une aberration constitutionnelle ! Et si elle est permise, c’est grâce à des ébahis qui font honte à la démocratie en applaudissant aux discours et aux mines guerrières d’un Charles Michel poussé à l’emploi par papa et le MR parce qu’ils n’avaient que celui-là de présentable.

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Alors pour répondre à la question de « qu’est-ce qu’on fait ? » le résultat est « rien » ! Ils ne feront rien que de déplacer de l’air, défoncer la porte de gens qui n’ont qu’une disgrâce celle d’être basanés, après nous avoir sermonnés sur notre populisme et notre racisme, bien entendu.
Et vous savez pourquoi ?
Parce que le couplet « la patrie, nous sommes tous unis, etc. » ils sont bien en peine de le prouver pour eux-mêmes. Hors de portée des souffrances et du dénuement de gens qui peuvent aussi se dire « patriotes » avec de meilleures raisons de l’être, comment voulez-vous qu’ils le sachent vraiment ?
Voulez-vous mon opinion ? Tout ce que vous voyez, c’est de l’esbroufe, du flan, de la merde !
Ce sentiment d’amertume et de mépris mêlés que je ressens pour ces misérables qui se disent les responsables de mon pays, m’oblige à dire que ce n’est pas sur eux qu’il faut compter.
Ils nous feront de beaux discours si nous réussissons et d’autres tout aussi fameux au-dessus de la fosse dans laquelle nous serons, si nous échouons.
Comme a dit un expert en la matière (Napoléon) « Le peuple fait la Révolution, mais ce n’est pas lui qui en profite ».
Amen.

27 novembre 2015

La fascination de la religion.

Tandis que nous nous réveillons peu à peu et que nous nous apercevons de l’emprise formidable de la religion sur les musulmans, nos élites poursuivent la drôle d’idée qu’elle n’est responsable de rien et que seuls les djihadistes salafistes le sont. Ce qui n’empêche personne au gouvernement de traquer les pauvres, plutôt que la pauvreté.
Dans la voyoucratie il existe des degrés. Tout le monde s’accorde pour que le degré 4 soit l’exclusivité de voyous suprêmes parmi lesquels on range les commandos salafistes de l’état islamique, mitrailleurs-kamikazes et sympathisants.
Les politiciens de droite qui étranglent les malheureux sont des voyous de second rang que l’on a tendance à oublier en ces temps troublés par le drame musulman et ses doctrinaires.
Kris Peeters, ministre fédéral de l'Emploi (CD&V) est un de ceux-là, alors qu’il est un des représentants d’un parti qui plonge ses racines dans le monde du travail et dans celui des laissés pour compte de cette mal fichue société.
Qu’importe, Kris Peeters est de l’aile droite et le fait bien sentir.
Alors que l’État belge jette l’argent par les fenêtres et ondoient ses représentants dans des coulis d’or fin, ce gouvernement dont Peeters fait partie s’ingénie à trouver mille et une manière d’appauvrir le pauvre, d’enlever le pain de la bouche des malades et des chômeurs.
Cette pratique crapuleuse fait irrémédiablement penser à la manière dont jusqu’à la dernière minute le IIIme Reich envoya les opposants dans des camps de concentration.
Les Belges vivent dans la crainte d’un attentat salafiste, en un mot les gens ont l’esprit ailleurs ; mais nos voyous d’ordre mineur, mettons niveau 1, veillent au grain. Ils poursuivent leur funeste politique d’autant plus à l’aise qu’ils la cachent derrière la guerre contre Daech ! Du jamais vu en matière d’hypocrisie.
Il suffit de lire De Tijd pour être édifié « Le gouvernement fédéral a trouvé une solution à son engagement de retirer 10% de leur allocation aux malades de longue durée qui, malgré un avis médical positif, ne font pas assez d'efforts pour reprendre le travail. »
Voilà qui commence fort. C’est une première mondiale. Le médecin connaît l’état du malade et éventuellement son incapacité mieux que le malade lui-même. Selon Kris Peeters nous verrons bientôt des malades mourir guéris d’un cancer terminal sur avis médical.
La suite est on ne peut plus significative. Tous ceux que le médecin-mage aura épinglé dans la catégorie « carottiers invétérés » ne seront pas sommés de reprendre une activité, seuls seront touchés les malades ou invalides n’ayant pas d’employeurs (1) et donc ne se trouvant pas en arrêt maladie. Tout cela contresigné dans un arrêté royal par Kris Peeters (CD&V) et la ministre de la Santé publique Maggie De Block (Open Vld).
Et il est vrai qu’on va piéger quelques mariolles, mais on va aussi par la même occasion aggraver la maladie ou l’infirmité de certains par le travail forcé. Et cette catégorie-là est de loin plus importante que l’autre.

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On n’a pas de temps à perdre pour traquer le kamikaze musulman, Michel n’en dort plus, Peeters est en veille permanente, Maggie De Block a perdu quelques kilos par l’angoisse que la situation génère, mais pardon, attention, pas question de desserrer l’étreinte sur plus faible que soi. L’ambulance d’État serait même prête à charger sur des brancards les indemnisés coupables d’être en mauvaise santé qui veulent quand même tâter du boulot ! C’est dire la passion qu’y mettent Kris et Maggie !
Toujours du Tijd « …les malades de longue durée dont un médecin estime qu'ils peuvent encore travailler seraient accompagnés pour reprendre le boulot. Les personnes qui ne coopéreraient pas ou qui refuseraient un emploi perdraient 10% de leur allocation. »
La meilleure : pour les malades chômeurs, c’est le médecin conseil de la mutuelle qui sera chargé d’un projet de réintégration !
Mais où la médecine va-t-elle donc se fourrer !
Mesure-t-on bien ce que cela signifie pour un indemnisé de perdre 10 % ? Est-ce qu’on sait ce que ceux qui osent cette ignominie coûtent à l’État ? Leur travail vaut-il ce que les citoyens les paient ? Et si on les délestait tout de suite de 10 % pour sanctionner leur politique contre Daech qui s’est avérée catastrophique à nos yeux et aux yeux du monde ? L’Inspection du Travail devrait y faire un tour. Il serait stupéfait de voir comment ces gens prospèrent sur notre poche en ne fichant pas grand chose.
Mais comme Kris Peeters est un grand humaniste il a assuré toujours dans De Tijd que « …les personnes atteintes de cancer en phase terminale, seront laissées tranquilles. »
Mon Dieu quelle grandeur d’âme… pour un voyou !
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1. Ces « bonnes âmes » savent bien qu’un avis de reprise venant d’un médecin payé par l’État sera immédiatement suivi par le médecin de l’entreprise chargé de ce même sale boulot et sanctionné, comme il se doit. C’est du pain béni pour les employeurs faisant trancher un litige au Tribunal du Travail.

26 novembre 2015

Expert.

Ce qui me frappe aujourd’hui, c’est l’imprévisibilité des attaques de Daech dans nos lieux publics et le nombre d’experts qui connaissent tout, des mœurs aux intentions, de ces criminels musulmans, sauf comment se prémunir de l’infection.
Voilà enfin une profession qui ne manque pas de bras et qui engage encore.
Il faut les entendre reprendre les malheureux présentateurs d’émissions sérieuses, entre deux pubs pour une poudre à laver, et d’élaborer des analyses de la pensée des criminels mieux que les « Experts Miami ».
Leur subtilité me dépasse. Ils sont trop fins pour moi… et pour la police aussi apparemment, attendu que malgré leurs avisés conseils, même en force 4, elle fait chou blanc.
Quelqu’un s’est inquiété du nombre d’experts en djihadisme qu’ont produit les renseignements généraux et les grands corps de police en personnels à la retraite, c’est hallucinant. Il faut croire qu’à peine sorti d’une carrière vouée à la chasse des délinquants, le pensionné part à la chasse des émissions du genre ! La seconde carrière est plus fructueuse que la première.
Le péquenaud qui regarde ça à la télévision ne s’en lasse pas et est rarement déçu. Il a toujours quelque chose à retenir. Ne serait-ce que le conseil de placer des pinces à vélo sur le bas de vos pantalons s’ils sont larges et que vous faites de la bicyclette.
Un autre sport consiste à débusquer les faux experts des vrais.
Ils sont tellement nombreux qu’il doit bien exister quelques imposteurs ?
D’abord une question : pourquoi n’y a-t-il jamais d’expertes, tous des mecs dans le métier ! Cette profession n’exige pourtant pas d’efforts physiques extraordinaires. Il se pourrait bien que le métier étant peu défini par des diplômes, les machos empêchent la concurrence féminine d’accéder aux micros des studios.
On peut citer des noms de grands stratèges en chambre. Ils ont publié des livres, donné des cours de journalisme et prouvé leur compétence puisqu’ils n’ont aucune égratignure et se sont tirés de toutes les situations dangereuses, et pour cause, ils ne sont allés nulle part et tirent leurs connaissances parfaites de l’ennemi sur Wikipédia.

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Multiplier les éditions spéciales met les journalistes à rude épreuve. Tenir l’antenne est un exercice redoutable quand on n’a pratiquement rien à dire. Admettons que depuis le 13 novembre ça n’arrête pas. Alors pour tenir, les experts sont les bienvenus. Ils sont probablement payés au coup par coup. Mais ils cachetonnent ferme. Ils ajoutent à leur incompétence celle des speakers si bien qu’on a un florilège, heureusement que le téléspectateur n’est pas très qualifié non plus.
Ces anciens des grandes maisons à la traque du crime donnent dans le genre Maigret revenant sur des affaires qu’ils ont connues et qu’ils transposent en les réactualisant. On sent qu’ils ont la nostalgie du temps passé où ils avaient leur petite idée sur les tueurs fous du Brabant wallon. Ils voient l’EI comme ils ont vu al-Qaïda du temps des Twin Towers à NY. Ils sont un peu perdus dans les motifs des petites frappes qui s’intitulent soldats de Daech et qui se font exploser par « idéal », la part psychologique de ces énergumènes les dépasse complètement. Forcément, ils n’ont jamais mis les pieds à Molenbeek. La vie dans les quartiers leur restera à jamais inconnue. Ils sont experts sur un petit nuage qu’on appelle Belgique et ne savent pas quel est le rôle exact de l’économie libérale dans le grand cirque terrible que nous vivons au jour le jour sans rien comprendre, comme eux.
Outre les experts, les plateaux télé ont aussi leurs géo-politologues, nantis d’une plus vaste mission que celle de deviner où Mohammed Machin va faire un carnage, eux ils embrassent le monde d’un coup d’œil et savent mieux ce que Poutine va dire avant qu’il n’ait sorti son prochain discours de sa poche.
Nous entrons dans une autre catégorie dont il est beaucoup plus difficile d’en découvrir les escrocs. Quand ces experts nous parlent d’Iran et des intentions des chefs religieux, il faudrait l’avis d’un exfiltré de Téhéran, parlant la langue et ayant habité le pays longtemps, pour avoir un avis sur la qualité de l’information.
D’habitude pour se donner un genre et être crédibles ils glissent dans leurs propos « je reviens d’Afghanistan ou j’étais hier encore à Sinjar », cela ne veut pas dire qu’ils y sont allés et qu’ils connaissent la situation des lieux. Cela veut dire qu’il faut les croire sur parole et qu’ils sont les meilleurs.

25 novembre 2015

Moureaux…zzzité !

Dois-je avoir horreur des propos que j’ai tenu sur ce blog? La politique de la culture mixte du PS ne partait-elle pas de sentiments honorables ? Mes critiques, on les retrouve sous la plume de cet abominable Karl Vanlouwe, député-sénateur coopté de Bruxelles, ainsi que sur le compte Facebook de Theo Francken, cette perle du casting flamingant du gouvernement de Max-la-Menace ?
Je me pose la question ce soir. Suis-je de gauche comme je le prétends ou suis-je de droite sans le savoir, comme eux ?
Se dire de gauche et se retrouver sur le même plan que ceux qui détestent la gauche, est-ce le sort d’une partie de l’ancien électorat du PS, des communistes et des Front de gauche, sans compter les zèbres de mon espèce trop indépendants pour entrer dans une coterie ? Alors que nous tous sommes aux antipodes des thèses racistes et nationalistes de la N-VA !
Comment dire, mais il vaut mille fois mieux un gouvernement socialiste qu’un MR piégé par la N-VA, sans parler des autres partis flamands obligés de faire avec… comme on dit à Bruxelles.
Le malheur en politique, c’est qu’il faut toujours avoir raison, surtout quand on a tort. Si le bureau du PS reconnaissait au moins une fois que les chefs se sont plantés, comme on dirait à Charlie Hebdo, tout serait pardonné.
Le sieur Karl Vanlouwe a l’oreille de Bart De Wever et il faut le prendre très au sérieux. Selon lui la situation peu banale de Molenbeek, base arrière de Daech, serait causée par le laxisme du PS et de Philippe Moureaux, l’ancien maïeur, à cela vient s’ajouter le désir de Jan Jambon de faire comme Sarko et de passer la commune au karcher.
Le PS est à ce jour ni plus ni moins responsable que le CDH et Écolo d’une politique d’assimilation ratée des émigrés qui date de bien avant Daech. Ils n’ont péché que par excès d’optimisme et je veux croire plus par bêtise que par intention malveillante. Ils ont été aussi sous l’influence d’un concept internationaliste qu’ils ont cru applicable aisément. Le PS s’est emballé au point d’avoir cru aux cultures malléables harmonieusement, d’avoir depuis vingt ans pratiqué une politique culturelle universaliste et qui n’était rien d’autre qu’une flatterie des particularismes, aboutissant à un enseignement inadéquat et catastrophique. Enfin, l’adoption d’une posture bienveillante à l’égard du culte musulman reste sa plus grosse faute.
Mais le plus grand tort a été et est encore de ne pas en convenir, empêché de faire machine arrière en raison des influences internes de mandataires dont les électeurs sont essentiellement des Belges venus d’ailleurs et qui ne s’adaptent pas à nos mœurs et notre tolérance.
C’est difficile de trouver les mots justes, tant les à-peu-près risquent de passer pour de l’ambigüité à la Zemmour.

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Je tiens Philippe Moreaux pour un honnête homme, mais pris dans l’engrenage fatal d’un internationalisme caractéristique du socialisme. Raisonnement logique quand il n’est question que de petits groupes, mais faux face à un phénomène de masse. C’est même ce qui est resté de marxisme dans cette formation politique : la fraternité internationale. Marx a écrit des pages là-dessus. Mais, il n’a jamais envisagé cette fraternité que dans l’hypothèse des peuples restant dans leur environnement habituel. Par exemple, les républicains espagnols de 36 étaient une minorité en détresse qu’il fallait secourir. L’exode pour raisons économiques, massif et continu depuis plus de vingt ans du Maghreb vers l’Europe, est un problème d’eugénisme de type politique qu’il fallait résoudre en interne, par une politique des naissances qui ne regardaient que la population concernée et pas l’Europe. Cela n’a rien à voir avec la philosophie marxiste. Par contre, l’exode des pays en guerre intérieure est d’une autre nature. Il rejoint le cas des républicains espagnols, mais dans des proportions plus vastes et pose ainsi d’autres problèmes.
Dans les démocraties laïques, le laxisme dont bénéficie la religion musulmane de l’ancienne immigration ne date pas d’hier. Il est l’œuvre principalement du PS et du CDh.
Le PS doit se ressaisir, pas pour faire plaisir à la N-VA et au sinistre Vanlouwe mais pour des raisons d’adéquation avec la laïcité et l’accueil bien compris.
Personnellement, je crains fort qu’il ne le puisse pas et qu’il finisse par être considéré par une bonne partie du corps électoral comme un parti n’assumant pas ses erreurs avec tous les aprioris racistes et la stupidité que cela entend.
Que va-t-il faire de sa clientèle issue de l’immigration et ses nombreux parlementaires assis entre deux chaises ? Si le parti poursuit sa politique d’intégration tout azimut, il est clair que dans le contexte actuel il va déchanter électoralement.
Pour le reste, Vanlouwe délire complètement. Derrière lui, on entend la petite musique de son patron De Wever : « la Belgique doit sortir de l’Organisation internationale de la francophonie ». Rien de moins. Ce sera le nouveau dada du maître d’Antwerpen.
N’est-ce pas la N-VA qui était entrée dans un gouvernement, préoccupée du redressement des comptes et qu’on ne parlerait que d’économie ?
Pour peu qu’on l’y pousse, le PS pourrait faire partie d’un gouvernement de droite si la N-VA en sortait, ne serait-ce pour faire oublier sa politique d’immigration. Il suffirait de faire croire à Di Rupo qu’il va pour la deuxième fois sauver le royaume.

24 novembre 2015

Abyssus abyssum invocat…

Jadis, le médecin disposait de la langue latine pour communiquer à ses pairs et éventuellement au curé pour la mise en bière des patients malchanceux. On remettrait au goût du jour cette manière d’empêcher le vulgaire d’apprendre des choses, qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
Charles Michel, dans son trilinguisme imparfait (il est meilleur en flamand qu’en anglais) pourrait ajouter le latin des docteurs en pharmacie et en médecine, cela n’aurait rien changé au sens des informations de la conférence de presse de ce soir 23 octobre et cela aurait épaté la flopée de journalistes étrangers qui se demandent ce qu’ils font à Bruxelles.
Max-la-Menace aurait débuté par « Abyssus abyssum invocat Annibal ad portas (1)… etc. » au moins, on s’en serait souvenu et les francophones auraient été moins mortifiés.
Franchement, ai-je besoin de l’écrire ? Cette avalanche d’éditions spéciales dans les télés à quelque chose d’inquiétant comme une paranoïa des élites perdus sans leur Tomtom.
Ce n’est pas parce qu’on est montré du doigt dans toutes les démocraties avec notre pépinière de djihadistes s’entraînant à Molenbeek que Charles Michel doit jouer les Rambo et faire trembler la ménagère quand elle s’approvisionne sur un marché public.
En principe, un chasseur à l’affût ferme sa gueule, le pêcheur à la ligne aussi, par ailleurs.
Qu’y aurait-il eu de changer avec les forces de police habituelles si on avait procédé aux arrestations et perquisitions en douce ? Rien !
Certes, les autorités disent « on ne peut pas savoir ». Il faut prendre toutes les précautions au cas où ? Si on les avait prises sans rameuter le coin des inquiets, moralement on s’en serait mieux portés. On aurait eu moins de honte d’avoir fait chou blanc. On aurait arrêté des gens au faciès comme d’habitude, puis on les aurait relâchés comme aujourd’hui, sans faire d’histoire. Les personnels des télévisions auraient pu passer une bonne nuit chez eux.
Les patrons la trouvent plutôt mauvaise. Quelqu’un a déjà chiffré les pertes du week-end et de lundi à plusieurs millions. Il y a de la faillite dans l’air.
Nos démocraties présentent le mufle pacifique d’une blanc-bleue paissant dans les prés du fermier Graindor. Le pacifisme radical n’est pas un signe de civilisation, mais la marque des gens trop sûrs d’eux : des losers nés ! Que d’autres puissent vivre autrement, c’est-à-dire aussi bêtement, mais l’illumination en plus, ne les effleurerait même pas ; que ces énergumènes veulent nous détruire parce que nous ne cumulons par la douleur au travail avec la culpabilité d’être sans leur Dieu, même Max-la-menace n’y croyait pas !

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Notre supériorité en création de gadgets et de progrès sur le reste du monde nous a fait croire qu’il ne pouvait plus rien nous arriver.
Pour comprendre un conflit, nous avons besoin d’une guerre classique, avec des tranchées si possible, les méchants d’un côté, les bons de l’autre. Là on s’y retrouve.
Le comble, dans le cas de Daech on sait où l’ennemi se trouve et on fait comme si les voyous qu’il nous envoie par paquets de douze étaient le fin du fin de la guerre. Notre pacifisme nous rend incapable de réfléchir. C’est comme si on jouait au football dans un seul camp, le nôtre, ce qui ne serait pas le cas de l’adversaire qui occuperait tout le terrain.
On peut gloser sur l’islam, mais les propos doivent s’accompagner de remarques sur l’amalgame à ne pas faire, enchaîner ensuite sur le respect dû à toutes les religions ! Et surtout ne pas oublier de dire que les gens de Daech ne sont pas de vrais musulmans. Sinon, on vous regarde de travers. Ce n’est pas la peine de continuer.
Notre lubie est l’ethnocentrisme occidental : les autres vont devenir comme nous à notre contact. C’est imparable. Enfin, c’est ce qu’on nous a répété depuis que l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient déménagent chez nous par vagues de plus en plus accélérées. Les politiciens de l’officielle Belgique sont devenus bi-sexes, bi-nationalité, bi tout ce qu’on veut. Ils ont nommé à coup de passe-droit d’autres bi extraits des vagues successives, belgifiés et éligibles pensant convaincre les primo et secundo arrivants. Four complet. Ils ont enclenché quelque chose que personne ne peut plus arrêter. Houellebecq a raison. Vos petits enfants apprendront le coran pour avoir une place dans l’administration, comme Max-la-Menace parle anglais.
C'est une nouvelle forme de colonisation à l’envers de la précédente : la nôtre !
Une anecdote pour la route.
Ce soir à la conférence de Max-la-Menace au 16 rue de la Loi, on avait invité Rudy Demotte qui s’est pointé sur l’estrade avant Charles Michel. Il a voulu s’asseoir à la place centrale, celle du premier ministre, habitué des premières places. Kriss Peeters d’un geste l’a expédié à son siège, l’avant-dernier de la table ! On devrait pouvoir remontrer la scène. Dommage que nous n’avons pas un « Petit Journal » comme Canal+ !
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1. L’abîme appelle l’abîme : Annibal est à nos portes !

23 novembre 2015

Cherchez l’erreur.

Nous voilà donc poings liés par un gouvernement fédéral doté d’une représentation très minoritaire de la Wallonie et qui prend des mesures importantes comme s’il avait partout la majorité des deux tiers !
Et personne ne moufte !
Michel a compris. Il va mettre de l’urgence dans tout. Les gens vont se croire bien gouvernés. Tout le monde regarde si un branque ne va pas sortir d’un trou à rats faire un malheur en pleine ville au nom de la religion musulmane dont, à part les émigrés et les partis politiques, personne n’en a rien à cirer.
Bravo les politiciens, les grands flairs d’avenir, les œcuménistes professionnels, vous avez mis le pays dans un beau merdier.
À propos de Delpérée, ci-devant constitutionnaliste, puisque c’est normal d’être minoritaire au Fédéral, on peut imaginer un gouvernement totalement flamand puisqu’ils sont majoritaires au Parlement ? Vous me direz, les Wallons ne sont pas encore mûrs. Vous croyez ? Tout fout le camp, mais celle-là dans le domaine du possible, on ne nous l’avait pas encore faite. Ça viendra sans doute, avec un Charles Michel qui se croit le destin d’un Alexandre. On ne vous dit pas comment il va se faire rétamer à la prochaine législature.
Il est vrai que le PS est si terne et si peu à l’aise ces temps-ci avec sa flopée de représentants d’islamistes « modérés », qu’il se pourrait bien que d’urgence en urgence, les autres ne finissent par occuper tout le terrain.
Quand on pense jadis, avant le déferlement pour la mixité « culturelle », que ces messieurs dames socialistes gueulaient dans les rues « plus un sou au curé ». Chiche qu’ils remettent les couverts avec « plus un sou aux imams » !
Dans le fond, cette gauche-là, grande gueule et mauvais caractère, c’était déjà du cirque, bien avant leurs peu glorieux mandataires négationnistes du génocide des Arméniens. Le jour où ils ont voulu établir l’égalité entre la laïcité et les religions, ils ont perdu la partie. Ça ne s’est pas vu tout de suite, mais on y vient. Oui, la laïcité principe fondateur de la démocratie, ils l’ont bradée en la mettant en-dessous des religions ! Ils ne l’ont pas respectée. On en voit les conséquences.
Et ce n’est pas tout.
L’Internationale socialiste voulait le changement de l’économie capitaliste en une économie mixte. Vu le fiasco de la lutte capital/travail qui a tourné en faveur du premier, on se dit qu’il y a du bon sens dans une remise à plat du système économique. À l’époque grouillaient déjà les parasites du côté du capital.
Et qu’est-ce que le PS a fait ? Mais il a abandonné le principe : les nationalisations, les directives, etc. Mieux encore, il a exclu des militants (lire l’histoire du MPW et les textes de J. Yerna) et forcé ceux qui étaient en poste avec ces idées révolutionnaires de se rétracter, un peu comme du temps de Mao et Staline, mais version Belgica : ma patrie, mon fric, mon commerce.
Comme son nom l’indique l’Internationale croyait à l’embrassade générale de tous « les damnés de la terre » et comme un homme en vaut un autre qu’on tomberait dans les bras les uns et les autres dans une fraternité socialiste contre les méchants capitalistes. Grave erreur, les peuples ne se mélangent pas comme ça. Les civilisations différentes ne s’entendent pas précisément et surtout les religions ont des structures mentales qui vont immanquablement à l’affrontement par le non-partage de la foi. S’il n’y a qu’un Dieu, dit-on, ce n’est pas le même à Tel-Aviv qu’à Téhéran, pas le même à Bruxelles qu’à Rabat, etc.
Et qu’ont fait les socialistes, ils ont cru dur comme fer à la grande réconciliation internationale et au ralliement du progrès ! Le paysan des bleds lointains allait sortir de son gourbi le coran à la main pour aussitôt s’en défaire dès ses premiers pas en Europe, ses premières consommations, son bonheur de toucher à un monde nickel. Il s’abonnerait à Charlie et se mettrait à ricaner, en voyant passer un sikh enturbanné ! Gueule des autres, quand le plouc des Aurès est resté en abaya, barbu et coincé dans les sourates avec sa fatma enveloppée dans ses toiles portant les paquets en sortant du Delhaize.

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Il ne fallait pas que les gens se retournent, un peu comme si je me déguisais en Louis XIV pour passer inaperçu place Saint-Lambert ! Comme psychologue au PS, il y a mieux.
Les socialistes belges de pouvoir sont passés à côté de la question. Ces athées se sont accommodés d’un Dieu bon enfant, unique et fraternel, en un mot socialiste ! Aujourd’hui, ils ont tout faux. Ils sont bien obligés de se farcir les discours religieux des Belges venus d’ailleurs, comptant malgré tout sur eux pour faire du PS une église neutre, parfaite et internationale. Moralité, vous ne pouvez plus avoir un discours cohérent de ces mirliflores, non pas que les immigrés belges de fraîche date soient de qualité inférieure, ils ne sont ni pires ni meilleurs que vous et moi, mais le PS a réintroduit une notion de religion dans sa clientèle qui en principe s’en était débarrassée et n’entendait pas revenir sur la question, spécialement pour eux. Les dirigeants PS ont cru aux vertus de la mixité dans le mariage des chefs (qui ont divorcé depuis) et dans le brassage des électeurs. D’où le pathos du PS qui ne s’en relèvera pas.
C’est aussi le problème de la droite belge. Mais elle a un avantage que la gauche n’a pas. Elle est raciste et le cache de moins en moins. Tandis que le PS ne l’est pas, mais c’est la partie la plus ancienne de sa base qui le devient.

22 novembre 2015

Sale temps pour la gauche.

Pas la gauche des salons, des partis de gouvernement, non, la gauche des syndicats, des petits boulots, du chômage et de la débrouille avec moins de mille euros le mois.
C’est pourtant un gros paquet de citoyens, la moitié du pays…
Cette gauche-là est sans voix depuis que tous les esprits et les regards sont concentrés sur l’islam et ses détraqués de la gâchette.
Faire entendre d’autres plaintes que les râles des victimes innocentes est indécent. La question ne se pose pas pour la droite qui ne se plaint pas elle de bien vivre, de réaliser des bénéfices et d’encourager les banques à prospérer aux affaires.
Verser une larme sur le malheur des victimes accablées par la bêtise criminelle des religieux de Daech, dans ces conditions, ne coûte rien.
Au contraire, elle peut rapporter gros en équipements de sécurité, en nominations « spéciales » dont on sait les partis friands, bref en calculs stratégiques électoraux et en bonnes affaires.
Charles Michel l’a bien compris qui en rajoute à chaque fois une couche sur la sécurité. Même si c’est tout à fait légitime de rester sur ses gardes, on ne peut pas empêcher l’observateur de constater l’échec d’une économie, le mauvais vouloir du gouvernement à considérer le dénuement des plus pauvres et la jubilation des autorités à renfermer dans les placards tous les problèmes sociaux.
Dans le concret, Charles Michel a jeté un voile sur l’affaire Jacqueline Galant, avec l’accord de l’opposition. On est au niveau 4, vous pensez ! Ce n’est plus le moment. L’intéressée a dû fêter ça au champagne, car il y avait bel et bien une « affaire Galant ».
Les patrons ont dit, d’accord pour le niveau 4 le week-end, mais lundi, faudra pas faire les zouaves, tout le monde au boulot avec métro, train tram, bus et pas un qui manque !
Devant la conjoncture, le peuple est devenu irascible et en veut terriblement au laxisme des partis œcuméniques, à ces mandataires à la double nationalité qui poursuivent leur travail de sape à la culture et aux transformations de cette société devenue composite, comme dirait un minéralogiste désignant un agglomérat. C’est encore tout bénéfice pour la droite qui joue sur le racisme des gens pour augmenter son audience.
La grande question de savoir si l’économie mondialisée est bonne pour ceux qui la vivent est remise aux calendes. La seule qui compte et qu’on n’ose développer en public, c’est la question religieuse, étant bien entendu que tout le monde voit que la religion musulmane est fortement impliquée dans la situation dégradée actuelle. Les partis d’opposition et ceux qui sont aux affaires se gardent bien d’aborder frontalement la question religieuse, de par l’énorme population nouvelle d’immigrés musulmans dont on craint les réactions.
Ainsi, on ne va pas au fond de l’égout pour le curer, comme on ne va pas sur le terrain qui produit la pestilence, on se contente de l’arroser de bombes. Qu’importe, la fascination pour la sécurité intérieure est suffisante pour que le public délaisse le reste.
La grande absente dans le battage médiatique est donc bien la gauche, celle des combats sociaux pour la justice et une vraie démocratie.

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Madame Ska et Marc Goblet l’ont bien senti. Ils ont jeté l’éponge et carrément fait l’impasse sur les mesures actuelles destinées à faire payer la crise aux plus pauvres.
Dorénavant les syndicats abandonnent tout ce qui avait été fait jusqu’à présent en matière de protestation. Qui ne dit mot consent, dit le proverbe, toute critique est devenue impossible.
Tous ceux qui se sont dépensés sans compter depuis les mouvements de grève du début de l’année jusqu’au vendredi noir, les malheureux qui sont déférés au Parquet pour avoir bloqué l’autoroute, tous les piquets tapant du pied dès l’aube dans les froidures, en butte à la haine des nantis et des imbéciles heureux qui n’ont rien compris au combat, doivent avoir une belle amertume sur le cœur !
Échaudés, reviendront-ils à la pointe du combat populaire pour une meilleure vie, demain ? Rien n’est moins sûr. Et cela, ce sont les dégâts collatéraux imputables à la droite libéralo-flamingante de ce gouvernement.
La gauche de la gauche, quelle gauche ? Di Rupo ne s’attendait pas à s’en débarrasser aussi vite, ni aussi facilement ! Reste à savoir comment Charles Michel va se débarrasser de Di Rupo ? Un emploi de ministre peut-être pour une mobilisation de toutes les "forces vives" ?

21 novembre 2015

Charles Michel : régent ?

Si pour défendre la liberté on commence par la restreindre où est l’avantage ?
Toujours dans ces cas-là, le balancier penche très fortement à droite. Il n’y est question que de s’assurer d’un vague acquiescement général.
Les politiques et les diffuseurs d’information jouent un rôle considérable dans la formation de l’opinion.
À la lumière des événements largement influencés par les politiques et les médias, on pourrait ajouter quelques paragraphes à « La psychologie des foules » de Gustave Le Bon. Par exemple ce phénomène d’entraînement qu’une information martelée pendant des jours a eu une telle emprise sur les foules qu’il est impossible à ces manipulateurs d’abandonner le sujet pour un autre. Ils sont ainsi eux-mêmes emportés par ce phénomène, prisonniers des foules et manipulés à leur tour, en quelque sorte.
Pour surfer sur l’opinion qu’ils ont ainsi créée, ils sont obligés d’en rajouter à chaque épisode sous peine d’être dépassé soit par l’extrême droite, pour la politique, soit par la presse Murdoch, pour les journaux.
On n’y a pas coupé avec Charles Michel qui a pris des airs résolument martiaux de régent du royaume, à la tribune de la Chambre, pour nous dire des choses qui, toutes rassemblées, auront certainement une influence considérable sur les notions de liberté du citoyen.
Les démocrates devront surtout se méfier de la révision du code d’instruction criminelle avec les nouvelles technologies et les écoutes téléphoniques. Les perquisitions non-stop sans l’ancien respect des heures de nuit qui est une règle stricte qui dure depuis le Moyen-âge nous rapproche sensiblement des régimes forts et de la gestapo des années noires. La surveillance des téléphones et la suppression de certains sites d’Internet sont également des signes dangereux d’un emballement sécuritaire qui écarte ce régime de ce nous croyons être la démocratie. C’est ainsi que la liberté d’expression une fois « réglementée », les autorités seront obligées de désigner des censeurs. Si ce ne sont que des membres de la police, il faut s’attendre au pire. Si un prochain soir vous ouvrez un site et que vous y voyez « No Found », vous aurez compris.
Un régime qui vaut la peine d’être défendu par les citoyens doit pouvoir assumer sa fragilité sur ses côtés les plus vulnérables que l’on sait attaqués par la pègre. Et qu’est-ce donc que Daech et ses militants sinon une association à couverture religieuse de malfaiteurs ?
Une démocratie qui se sent « défaillir» à cause d’une poignée d’assassins, est une démocratie déjà fragilisée par d’autres causes que celle du terrorisme : l’économie et la manière d’exclure les pauvres.
Méfions-nous des unanimités parlementaires. Les politiques agissent moins par enthousiasme patriotique que parce qu’ils se sentent prisonniers de l’opinion publique. Ce n’est pas que l’Assemblée qui est manipulée, mais les électeurs qui sont derrière.

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D’accord. Il s’agit ici d’un chancre au cœur de deux pays du Moyen-Orient qui délègue son pus à des voyous qui viennent se métastaser en Europe.
Les moyens sont suffisants pour contenir cette pestilence et empêcher qu’elle diffuse.
Ne porter le fer à l’ennemi que par le ciel, laissant ainsi la pourriture se répandre au sol, est une sorte d’impuissance et une tromperie de celui qui applique cette politique !
La parole de Charles Michel est donc mensongère quand il nous assure qu’il fait tout pour combattre le salafisme maffieux par les mesures qu’il vient de décliner. Il ne fait au contraire même pas le dixième de ce qu’il devrait faire, à savoir avec l’OTAN si possible, sinon avec une coalition européenne rendre à Daech la monnaie de sa pièce.
Et nous en avons les moyens. Hélas ! Charles Michel n’a même pas le courage de proposer ses bons offices aux Kurdes et aux opposants non religieux qui sont sur le terrain en Syrie.
À trop vouloir rassurer la foule on l’inquiète davantage. Voilà un pompier qui a la lance en main et qui se détourne de l’incendie ! Si c’est pour que les puissances étrangères ne montrent pas du doigt la Belgique et Molenbeek, qu’il vient de faire son cinéma à la Chambre, c’est plutôt raté.
L'état d'urgence, comme la peine de mort, n’a jamais dissuadé aucun criminel. Cela sert uniquement pour les besoins de rester populaire quand on veut être réélu.
Mais ce qu’il peut en découler est d’une extrême gravité à un de ces moments de l’histoire où le peuple est sensible à tout message énergique !

20 novembre 2015

Les branques contre les banques.

C’est fou ! À part la météo à la fin des éditions spéciales, si on sait tout sur les attentats, on ne sait plus rien du reste. On voit partout la tronche de cette petite frappe d’Abdelhamid Abaaoud qui s’affiche comme une star et c’en est devenu une pour la moitié des gamins de Molenbeek. Comme propagandistes de Daech nos journaux sont de première force ! Grâce à eux Abou Omar n’a aucun souci pour le recrutement.
Voilà, on est un pays sans histoire sauf une !
Et les banques dans ce micmac, on y pense encore ?
Si vous n’y pensez plus, moi j’y pense plus que jamais. Comme je suis le seul, je deviens ultra minoritaire. Même Ska et Goblet se terrent dans leur bureau à essayer leurs arguments devant leur miroir.
Eux et moi avons toujours en mémoire cette image inoubliable de Didier Reynders alors grand argentier d’une Belgique vacillante, au faîte de sa gloire au sein du MR alors que Charles Michel était un vermisseau élevé sur terreau des bois par la famille, il s’adressait à nous dans un de ses plus beaux rôles. Sa voix couronnait son image. Je l’entends encore : « des milliers d’employés des banques vont perdre leurs emplois… sauvons les banques pour les sauver… ». C’était en 2009, à part nous trois, les autres ont été emportés par la série "Salah Abdeslam s’évapore", saison 1. On a donc sauvé les banques, mais pas les employés qui ont « dégagé » par milliers, pour que nous entrions dans l’ère « automatic ».
Je sais. J’ennuie. Après l’assaut à Saint-Denis, j’ai l’air d’une lopette qui va tenter le tout pour le tout qu’on s’intéresse à lui et qui se dit prêt à se masturber dans la cabine à interviews du journal Le Soir pour qu’au moins Béatrice Delvaux sortent de ses Éditoriaux sur les potins qui courent à Molenbeek de la prochaine attaque mondiale des zwanzeurs de Syrie.
Mais les vices ont la vie dure. Après avoir assuré ses dettes par ce « bon monsieur Reynders », Dexia a été recapitalisée à deux reprises par les gogos français et belges, pour finalement mettre la clé sous le paillasson. Souvenez-vous, feu Dehaene avait eu chaud aux fesses après avoir été démineur bancaire de l’État et palper du fric en qualité de sauveur suprême, il avait négocié avec ses amis du CV&P pour s’en sortir sans une égratignure et sans rembourser une partie du paquet d’euros qu’il avait mis in the Pocket, tandis que les petirs porteurs le traitaient d’escroc.
On peut quand même s’en souvenir avant d’entrer dans les tranchées de la guerre de notre Clémenceau réformateur pour la prise de la smala de Molenbeek.
C’est donc bien cocus profonds qu’on va faire face à une autre race de prédateurs. C’est dire notre bonheur d’être coincés entre Barbe Bleue et Barbe Rousse.
La France pourtant fort endettée a sorti 6,6 milliards de ses fonds de tiroir et la Belgique à peu près du même ordre, tout ça pour Dexia, restent les crédits toxiques que nos communes ont dans le sang de leurs contribuables et que nous réclament… les banques ! Tout ça c’est du passé, bien confondu dans les grandeurs de l’oubli de nos chevaliers modernes.
À la veille de monter au Front, à quelques heures des discours des grands départs, on pourrait quand même demander à nos pourfendeurs de salafistes où on en est dans l’austérité et si la croissance va mieux, là sur le quai de la gare, alors qu’on a remis sur les rails le train à banquettes de nos aventure passées, à seule fin que nous, les trois sacrifiés à la portière, puissions envoyer des baisers à la foule.
Il paraît que les guerres ont toujours fait redémarrer les économies ?
Encore un souvenir, le bruit courait dans les années 70 que le coût d’un porte-avions pouvait nourrir pendant cinq ans un milliard d’affamé ? On en est où dans ces deux données en 2015 ?
Trois ans pour un milliard et demi ? Six ans pour 500 millions ? Comme dirait Bourdin, les Français doivent savoir.

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Voilà encore un débat sérieux qu’on n’aura pas.
Trop de finance tue la croissance ou trop de régulation ? Que faut-il retenir du lobby bancaire ? Voilà qui est aussi important autant que la nouvelle feuille de route de nos loubards convertis par Abou Omar, à savoir « Allah te commande de passer par la Lybie mon frère pour rejoindre les rangs des infaillibles. Traduction du prophète par le calife « les shrapnels de Poutine rougissent plus vite les fesses en Syrie qu’à Tripoli ».
On n’a pas encore gagné la bataille d’Averroès contre Omar l’ignorant, par contre on en est certain, les banquiers ont gagné la bataille des idées. Enfin bataille, n’exagérons rien. Ce n’est pas Gerlache qui contredira. Les populistes font ce qu’ils peuvent et tout le monde s’en fout. Peut-on encore appeler populistes ceux qui ont perdu la doxa de vue et marchent à contre-courant de la foule massée devant les écrans plats pour voir et ourdir Charles dans ses plats discours.
Poor Richard !
Oui, la victoire des banques est assurée puisque le gouvernement s’est bien gardé de remettre la finance à sa place.
Réguler les banques ? Mais elles se régulent bien elle-même disent nos élites. Il suffit de jouer sur les frais bancaires et réduire encore d’un chouia l’intérêt de la petite épargne et le tour est joué.
- Mais monsieur, vous insultez les morts du Bataclan, diront les exaltés du régime.
- Non, monsieur. Je m’écarte des faux hommages et des faux chagrins. Je n’exclus pas pour leur rendre vraiment hommage qu’il faille à la fois punir les assassins et se débarrasser de nos suborneurs.
Blabla inutile, foireux bavardage… À propos, le Standard joue dimanche ?

19 novembre 2015

Comme en 40 !

Goblet et Ska ne décolèrent pas. Plus personne ne parle du social et à cause de quoi ?... de Molenbeek la commune qui en a le plus besoin !
Les Autorités et la bourgeoisie patriote haussent le ton officiellement, mais rient sous cape du bonheur qui leur arrive.
C’est comme si les travailleurs quasiment devenus des clochards pour ceux qui sont au minimum légal et les libéraux grassement payés dans les ministères avaient enfin trouvé un ennemi commun : Daech au point d’en oublier leurs différends et leur différence.
Et de fait, plus aucun jet de pierre au passage des bus, pas de barrage sur l’E40 et un front commun syndical… sur un cesser le feu total.
Les journaux ont bien senti aussi que l’attention des lecteurs n’était plus sur les taxes indécentes et les impôts prohibitifs. Brusquement, se croyant en guerre le bon peuple des rues trouve normal les restrictions, se félicite d’être en première ligne et n’a pas encore la réflexion amère sur les planqués de la rue de la Loi. On trouve même que certains types de fonctionnaires ne sont pas assez nombreux !
On se voudrait câblés à l’extrême, une greffe d’antenne au sommet du crâne directement reliée au ministère de l’intérieur !
La FEB qui a compris le virage est aux abonnés absents. Charles Michel rédige ses beaux discours futurs sur la guerre totale contre le terrorisme sans avoir la tête prise par les mensonges de Jacqueline Galant. Les avions qui survolent Bruxelles s’en donnent à cœur joie. Didier Reynders adopte le langage des poilus comme en 14. Son air martial le rajeunit. La jugulaire lui remonte le menton, le casque le rend moins bouffi.
Les banques préparent en sous-main les augmentations des frais à la clientèle en guise d’étrennes.
Pour un peu, si on n’était pas en crise économique, on se croirait revenu aux Trente Glorieuses !
Quatre sujets en un concentrent l’attention du journaliste qui n’a plus à se disperser pour remplir les colonnes de son quotidien : le Bataclan, Molenbeek, l’attentat déjoué de Saint-Denis et l’appareillage du Charles de Gaulle.
Le gouvernement recense le positif de toute guerre.
Il existe encore des rapports médicaux sur l’état de santé des populations belges de 40 à 45. La sous alimentation des pauvres les a sauvés du diabète, de l’obésité et des crises cardiaques.
Le danger des bombardements alliés, des arrestations de l’Occupant et la dispersion des familles, le père au stalag, le fils dans la résistance et la mère libérée avant les Femens pour une vie sexuelle enfin épanouie ont fait chuter les dépressions nerveuses et les tentatives de suicide.

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La curiosité aux événements a donné le goût de l’histoire et la géographie aux étudiants. De grandes cartes d’Europe collées au mur étaient percées de petites épingles sommées de petits drapeaux russes et nazis que les plus compétents déplaçaient selon les informations de la BBC ou Radio Paris dans le respect strict de leur appartenance idéologique.
Bref, jurent les plus optimistes, c’était une époque curieuse où l’on ne parvenait pas vraiment à être tout à fait heureux ou malheureux, ce qui donnait de la marge à toutes les espérances.
Les enfants jouaient avec les masques à gaz de la défense passive. Ils se fabriquaient des petits Stukas en bois avec lesquels ils faisaient un bruit terrible dans les cages d’escalier. On n’avait pas la peur que l’on a aujourd’hui au moindre coup de feu. Au contraire, les patriotes regardaient de leur fenêtre les bombardiers alliés qui s’en allaient détruire Dresde. Personne n’avait envie de descendre à la cave. Tout le monde était catholique. Les cathos « chiites » combattaient pour la grande Europe à Tcherkassy et les cathos « sunnites » comptaient sur les Américains pour qu’ils les débarrassent des Fritz, mais tous étaient le dimanche à la messe de dix heures et s’embrassaient à la sortie. On évitait de parler de Léon Degrelle.
Ska et Goblet, s’ils avaient existé à l’époque auraient sans doute apprécié de revenir des camps en 45 et laissé quinze ou vingt années plus tard leur nom sur un square ou une rue nouvelle.
De toute façon, restés au pays, ils n’avaient que le choix de travailler à la mine ou à la FN afin de participer à l’effort de guerre des adolphins ou apprendre le tir à la Sten dans les bois de Libramont. Les grèves étaient interdites et on ne rigolait pas en recevant sa paie le samedi soir. Le syndicat s’appelait l’UTMI. Personne n’y mettait les pieds, sauf à y être convoqué. Pour y être bien accueilli il fallait faire le salut nazi, sans quoi on était expédié au cœur de l’Allemagne chez Messerschmitt à faire ses douze heures par jour de boulot.
On commence à comprendre pourquoi Charles Michel juge la situation de guerre, sous un angle plutôt favorable.

18 novembre 2015

L’épistémè et p'is c’est tout.

Déjà en en 1955 le philosophe Henri Marrou prédisait que «l’avenir de notre civilisation occidentale est menacée de sombrer dans une atroce barbarie technique », il aurait pu ajouter « et religieuse » s’il avait pu prédire l’avenir. En fait les deux barbaries se conjuguent.
Le parallèle est saisissant entre le moine Savonarole (1452-1498) et Abou Omar al-Baghdadi, le calife de l’EI. Les historiens connaissent le premier pour avoir instauré un pouvoir théocratique à Florence et d’y avoir fait brûler des œuvres d’art et des livres au bûcher des vanités, on pense à Palmyre pour le second.
Ce qui les différencie, c’est « l’atroce barbarie technique » dénoncée par Marrou. Certes, quelques Florentins sont morts sous la dictature de Savonarole. La technique aidant, six fanatiques de Daech ont tué 149 personnes et blessés deux fois plus de gens avec quelques kalachnikovs en une heure que Savonarole en trois ans. C’est fou le progrès…
Les intentions étaient les mêmes : ajouter foi aux interprétations des fantasmagories des textes anciens bible ou coran. Le matériel était différent c’est tout.
La doxa meugle en autant de conneries qu’il y a de kilomètres d’antennes.
Le politologue Gilles Kepel est d’accord avec Élisabeth Klein, nous avons les 100.000 prêts-à-tout d’Abou Omar de la 3me génération sur le paletot, déjà qu’on a eu du mal avec les deux autres… Heureusement que le Charles De Gaulle a pu prendre la mer, la dernière fois qu’il est sorti il a fallu six mois pour réparer l’hélice. Pas rancunier, Poutine envoie ses navires soutenir le fleuron de la Royale, au cas où !
Les médias se sont trouvé la mission de rassurer l’opinion. Ainsi, ils s’accordent avec les politiques qui sont dans le même cas. Tout ce petit monde n’en a pas besoin. Comme d’autres sont grands reporters sur le terrain, eux se contentent de l’être au coin du feu. Il suffit de ne pas claquer les portes dans le studio, ça claque comme un coup de feu ces cons d'battants là.
À inscrire aux frontons de nos Propylées « que nul n’entre ici s’il n’est philosophe » mais franchement quand les peuples en voie de modernisation vont-ils cesser de croire les charlatans et les écrivains mystiques de l’histoire de leur Dieu ? Quand va-t-on pouvoir ouvrir des discussions au sens hégélien sur le devenir de l’humanité ?
L’âge de raison n’étant pas là, force est de suivre la foule des croyants de peur de se faire lyncher pour avoir préféré la raison à la foi, la morale à la bible et au coran.

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Un athée qui a compris, c’est François Hollande. Son congrès exceptionnel lui a permis de mettre partisans et détracteurs en boîte. La guerre dans les conditions actuelles pour la France et aussi pour la Belgique consiste à jeter un voile de camouflage sur la crise et la misère qui en découle pour se mobiliser contre une poignée de délinquants inspirés par Allah et Abou Omar et qui ont trouvé une manière de se faire valoir par le sang à défaut du mérite.
Sauf le respect que l’on doit à l’autorité : cela n’est pas la guerre. Ce n’est que de la délinquance à grande échelle.
François Hollande a annoncé son ambition de réviser rapidement la Constitution de 1958. Méfions-nous de ces réformateurs qui nous font croire que les textes ne sont pas adaptés alors que se sont les actions qu’ils mènent qui ne le sont pas.
On devrait quand même dresser l’oreille et comprendre que si la laïcité, le bien vivre et le progrès social sont les ennemis de Daech, c’est qu’ils sont les seuls capables de clore le bec des fanatiques.
Or, nos dirigeants sont presque à s’excuser que des lois laïques soient de nature à heurter l’âme sensible du croyant.
On en oublie que les populations européennes étaient tranquillement en train de se séparer des croyances séculaires et que l’image du vieux curé de campagne était d’Épinal.
Et voilà que par réaction contre l’envahisseur sur son tapis de prière et ses sept prosternations, nous allons être obligés de recommencer nos génuflexions et ranimer les bougies de nos sacristies, alors que nos lieux de culte devenaient des musées nationaux !
Est-ce que les croyants ne pourraient pas aller vider leurs querelles ailleurs ? Par exemple dans l’autre monde dont ils sont persuadés qu’on les attend pour un de ces gueuletons…

17 novembre 2015

SA-TU-RA-TION…

…suivi du coup du père François ! (deux blogs en un).

L’excès des rediffusions des informations produit chez le téléspectateur l’impression d’être groggy debout, sa lassitude met à mal sa sensibilité et son empathie pour les victimes.
Le ressassement du malheur fait perdre par usure l’effet émotionnel.
Bien qu’à côté de l’émouvant gît une mine d’effets drôles, il est recommandé aux humoristes de s’abstenir, le comique vulgaire de Patrick Sébastien compris.
Par exemple, il n’est pas correct de relever à la suite du discours de François Hollande à Versailles devant le Congrès des Chambre et du Sénat, que tout président de la République qu’il est, il n’en reste pas moins le roi de l’anaphore avec ses « nous éradiquerons » à la fin de son intervention.
Curieusement, c’est encore la vieille Marseillaise qui reste même archi-répétée un grand moment de grande émotion. Je pense à chaque fois au soulèvement populaire, à Jemappes et à Valmy, à ces citoyens en loques qui ont résisté à l’Europe des rois et des princes.

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Faisons comme si ces prolégomènes n’existaient pas et revenons à Molenbeek…
Molenbeek est la commune la plus sûre d’Europe ! C’est un paradoxe mais c’est une réalité. Il n’y a jamais eu l’ombre d’un attentat dans cette commune bruxelloise. Et pour cause, de par les déclarations des ministres de l’intérieur des 28 pays, y compris celles de Jan Jambon, Molenbeek serait la base arrière de Daech et l’état-major des salafistes. A-t-on jamais vu un kamikaze se faire exploser dans le corridor de sa planque ?
Une nouveauté, la police a lancé des pétards à Molenbeek pour que les gens évacuent plus vite les périmètres de sécurité ! Il était temps, la commune n’avait jamais entendu le bruit d’une explosion. Grâce à la police, elle sait enfin ce que c’est.
L'opération de Molenbeek a échoué, explique le parquet de Bruxelles. Salah Abdeslam est donc toujours recherché. On se demande comment Michel va transformer l’échec en succès ?
Voilà l’occasion de revenir sur la thèse des œcuménistes Moureaux, Onkelinx, Milquet, Laanan, et combien d’autres que l’on retrouve surtout au PS et au CDh, quoique depuis la présidence de Benoît Lutgen, on en compte de moins en moins dans ce parti.
L’assimilation par l’exemple d’une vie douce et paisible, confortable et aisée ne manque pas d’arguments. Qui ne serait ravi de voir les populations immigrées adopter nos mœurs, notre mode de vie et notre manière douce d’aborder la religion du choix de chacun, sans exposition ostentatoire des « uniformes » du culte, sans volonté agressive de convertir les autres ?
N’est-on pas selon Sartre « …un homme parmi les hommes et que vaut n’importe qui. » ? Seule remarque, l’oubli du philosophe d’adjoindre le mot femme, à moins que l’homme ne soit à confondre avec l’autre sexe dans le sens de représentant symbolique de l’humanité ?
Bref, il faut laisser à la recette de nos compères le temps de cuisson du pot-bouille. Nos différences nous enrichit dit madame Laanan la main sur le cœur. Il n’y aurait plus de pauvres en Belgique… Le doigt sur la gâchette d’une kalach (quelqu’un a trouvé kalâche, c’est génial) deviendrait le doigt sur la pompe à essence. On ne compterait plus les Rolls et les Jag à Molenbeek !
Il y a un os. Cette assimilation est plus lente qu’avait prévu madame Laanan lorsqu’elle était à la culture. La culture européenne se recroqueville et les autres ne font aucun effort pour la comprendre.
Ce ne serait encore qu’un demi mal, puisque l’école ne sert plus à la culture et à la critique mais à l’apprentissage des maths et des langues, moyens efficaces pour trouver un boulot, selon Joëlle Milquet, spécialiste du rien, qui se moque que l’école ne fabrique plus que des imbéciles instruits.
Pour cette douce et idyllique vision des choses, il aurait fallu une croissance continue et un chômage à moins de 5 % ! Il aurait fallu procurer un emploi et une place dans la société à chacun des affamés que nous accueillons, sans oublier les nôtres.
MM et Mmes Moureaux, Onkelinx, Milquet, Laanan et tous les autres n’ont pas imaginé que l’espace où ils situaient leur paradis était en réalité déjà un enfer social !
Comment un concert d’anges harpistes peut-il avoir lieu dans un pays ravagé par les inégalités sociales et le chômage quand les immigrés joignent leur misère à la nôtre ?
Avant les salafistes et les kamikazes, l’Europe était déjà dans une mauvaise passe.
Aujourd’hui, on y voit de « mauvais » esprits suspecter l’économie capitaliste de fournir en armes et munitions les tueurs du Bataclan. Oh ! pas directement, mais par des intermédiaires.
Michel Onfray, Edwy Plenel, tout en dénonçant nos vieilles habitudes de commerçants lombards de vendre des armes à ceux qui rêvent de nous pourfendre, sont eux aussi dans le camp des angéliques prêts à baiser la babouche des émirs raisonnables.
Nous allons vivre une fin d’année mouvementée. Le zoo politique ne va pas nous décevoir. Il ne manque plus au tableau que Hollande aille se recueillir sur le tombeau de l’Empereur ! Dans la paille de leurs galeries des parcs animaliers, les vieux singes ricanent. Ils ont matière… Et si en chef de guerre, le président faisait à Sarko et Marine le coup du père François ?

16 novembre 2015

Délires post-attentats.

Ah ! ! on n’en peut plus des messes de requiem et des redites sur les commentaires des rushs d’actualité, non pas qu’on n’éprouve pas un sentiment de tristesse vis-à-vis de ce gâchis d’humains mais on voit bien où ceux qui font de la politique et qui ont merdé veulent en venir : faire l’unanimité de la classe politique contre Daech et opposer à ces salopards un barrage de mots ! Justement on a en Charles Michel un spécialiste de la gesticulation !
Ainsi, on passe rapidement sur les « petites » erreurs du passé et surtout on se tait sur la responsabilité de l’islam et ceux qui pratiquent cette religion tous engagés pour le prophète et certains sur les tueries inspirées par le même !
Surtout pas d’amalgame et au nom du respect : vos gueules !
Charles Michel n’a rien vu venir à Molenbeek, Jan Jambon non plus, pourtant une bonne partie des petits tueurs parisiens ont bien fait trois cents bornes pour venir foutre le bordel à Paris au nom d’Allah.
Cela n’empêche pas nos élites protectrices de poursuivre l’autosatisfaction de leur politique avec la basse noble Denis Ducarme dans le grand air « le risque zéro n’existe pas », par contre le risque maximum dans lequel ils nous ont fichu, existe bel et bien.
L’emmerdant, les barbus n’ont pas un chef religieux suprême, un vicaire terrestre d’Allah, comme ce fut le cas d’Ignace de Loyola, grand pourfendeur d’infidèles, mis en place par Paul III et canonisé par Grégoire XV. Au moins chez ces cathos on savait que la direction était pour des massacres d’hérétiques. On pouvait condamner l’ensemble de l’église. La chrétienté était partante pour les violences. Aujourd’hui, c’est un repris de justice chef d’un califat qui reprend le rôle de Loyola. C’est plus flou. On ne sait pas si les chefs de la communauté musulmane sont partants. Ils restent dans le vague. Ils ont peur pour leurs fesses.
Ainsi, ce serait moins faux cul, si on pouvait dissocier l’islam violent de l’islam pacifique. Dans l’ignorance, on en arrive à Molenbeek à des scènes bien étranges d’adoration d’Allah comme les cathos n’ont plus vu depuis longtemps dans les processions, tout cela vécus et commentés par le trio œcuménique Moureaux, Milquet, Onkelinx, absolument ravis de cette reprise de la foi, bien que n’étant pas la leur. À moins que les Loges s’y mettraient aussi.

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L’organisation du vivre ensemble a des limites.
Et si on commençait par demander des comptes à une religion prodigue en criminels, qui était encore il n’y a guère ignorée dans toute l’Europe et qui se renforce jour après jour par le déménagement massif d’un continent vers le nôtre ? Il n’y aurait aucun risque d’affrontement puisque selon les œcuméniques la grande majorité des fidèles n’égorgent que des moutons !
Quand on pense qu’on a fait un procès à l’église de scientologie pour une prise d’intérêt illégale !
Les incohérences ne font que débuter. On n’en est qu’au stade des balbutiements. La laïcité au nom de laquelle on devrait s’insurger est réduite au silence. Ceux qui au pouvoir devrait défendre la laïcité sont les premiers à la cacher sous le tapis comme une maladie honteuse.
On est en guerre. Bon. On l’entend partout de Manuel Valls à Charles Michel.
Tout de suite après, on se demande ce qu’on va bien pouvoir faire des anciens combattants de Daech qui reviennent au bercail à Molenbeek accueillis en héros par les familles. C’est le « repos du guerrier » de Christiane Rochefort, version arabesques et niqab.
Si on est en guerre, on oublie qu’il y a des lois dans le code militaire. Qu’en fait-on ? Bien sûr, la spécialité belge, c’est le doublon, mais quand même ! Comment a-t-on traité les Belges qui se sont engagés volontairement dans la Wehrmacht du temps d’Adolphe ?
Certains tourlourous d’al-Baghdadi ne sont-ils pas Belges ?
Ou alors on n’est pas en guerre et nos compatriotes retour des coups de feu et de l’aventure syrienne, on le droit de réclamer une pension de vétéran, comme les coloniaux jadis retour du Congo.
Tremblez messieurs, Jan Jambon va s’occuper personnellement de Mollenbeek. Ce sera bien la première fois qu’un membre de la N-VA va s’impliquer dans une action pour une commune de Bruxelles.
À propos Messieurs au retour à la maison, vous mettez toujours un ou deux sucres dans votre thé ?

15 novembre 2015

Meurtres à l'anthrax du Bataclan !

Après les attentats de Paris, il n’est pas bon de rester longtemps dans un état de sidération. Chacun doit se ressaisir. Cela devient une question d’honneur et d’amour propre. On ne peut plus avoir peur, même si celle-ci est légitime, il faut la refouler au plus profond de soi et regarder le danger en face. La peur est, quelque part, un sentiment de soumission d’esclave.
La première apparition à la télé de François Hollande au moment des attentats n’est pas celle d’un chef d’État en guerre, mais celle de Daladier revenant des accords de Munich. Si le président de la République montre sa peur où va le Peuple français ?
La suivante fut plus ferme. Lui aussi s’était ressaisi.
La première réaction passée, ce n’est pas aux blogueurs de commenter les événements, mais à la presse de faire son travail, sans verser dans les trémolos et inoculer ce virus de la peur aux populations.
La première impression que l’on a tient dans la disproportion entre les forces de l’ordre et 7 à 8 hommes (1) fanatisés. Pourtant l’événement a déclenché un véritable état de guerre en France et une réprobation quasi mondiale. D’où l’intérêt pour Daech d’économiser ses forces et d’envoyer à la place de combattants en ligne un quarteron d’imbéciles qui feront le travail de deux divisions.
L’effroi tient aussi par le nombre élevé de victimes et l’impossibilité de prévenir tous les attentats, même si par le passé Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur français, avait pu afficher sa satisfaction sur le nombre d’entre eux déjoués.
Paris vient de voir l’illustration du désastre que peut provoquer le fanatisme. Ce fléau est une perversion de l’esprit qui n’atteint pas tout qui y est confronté, mais qui détermine malheureusement au pire ceux qui y ont sombré.
Pour que ce fanatisme prenne dans les populations, au pot bouille doivent mijoter des racines à la fois religieuses et sociales, quoiqu’on ait vu des djihadistes qui n’étaient pas issus de la génération suivante d’émigrés pauvres. Le cas du nazisme n’est pas si différent d’une aberration religieuse, la personne divine pour laquelle on offre sa propre vie était le gourou de Berchtesgaden, les nazis étaient avant tout des hitlériens.
L’abcès est en Syrie et en Irak, le bubon s’appelle Daech. Il devient urgent d’expurger ce fléau et cautériser le trou béant qu’il laissera une fois extrait. Parce que tant qu’il existera il créera autour de lui des fanatiques et des extrémistes prêts à tout.
Reste la question de la place de la religion dans l’État en cohabitation avec nos genres de démocratie. Les laïcs ont toujours commis l’erreur fatale – celle d’Edwy Penel de Mediapart – de fermer les yeux sur des pratiques religieuses contraires à la loi ou à l’usage au nom de la coutume importée de pays de culture différente ou du prescrit des Écritures souvent très anciennes, faites pour un autre temps, d’autres mœurs et d’autres peuples. On ne peut pas faire s’exprimer la Raison et la Foi dans un dialogue amical de bon aloi. La foi est justement arbitraire et déraisonnable dans tous les sens : scientifique toujours, historiquement parfois, inauthentique et inexplicable la plupart du temps. Elle touche à l’irréel et à la fantasmagorie. Elle affecte indistinctement l’intellectuel et ceux qui le sont beaucoup moins. C’est le terreau parfait du terrorisme. En ce sens Caroline Fourest a raison et Edwy Penel a tort !
L’erreur, c’est d’accorder une place trop grande aux religions dans les démocraties et de restreindre par voie de conséquence celle de la laïcité.
C’est un débat que nous n’aurons pas. Certains estimeront que ce n’est pas le moment, d’autres plus catégoriques parmi les laïcs prétendront que ce serait accroître les risques de fanatisation des populations qui ne se reconnaissent pas dans les lois démocratiques ou qui les appréhendent difficilement pour des raisons intellectuelles ou d’immaturité.
Restent ces 127 morts (peut-être davantage) à Paris, imputables indiscutablement au fanatisme religieux.
On connaît la source du mal. On sait que l’immense majorité de croyants condamne les crimes et a horreur des assassins.
Sachant cela : qu’est-ce qu’on fait ?

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Pour revenir à nos petites affaires quotidiennes Jacquelines Galant l’a – peut-être – échappée belle (2) pour ce dimanche à la télé ! Sans la tuerie, c’était elle qui risquait la mort politique. Qu’à cela ne tienne, samedi Charles Michel en a profité pour s’échapper dans le discours sécuritaire qui a beaucoup de mérites mais l’inconvénient de restreindre un peu plus nos libertés.
Bref, les chroniqueurs du dimanche seront sur la brèche pour un tout autre exercice que gloser sur les non-événements belges, à moins qu’en Haut-Lieu on ne décide de revenir à nos petites affaires ?
Ce samedi fut l’occasion pour Dominique Demoulin de réapparaître en toute majesté. On a eu tort de la remplacer dans le spectacle dominical de RTL par Deborsu, c’est une sacrément bonne journaliste ! J’avais un titre tout trouvé « La dominical de Dominique ».
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1. On ne connaissait pas le nombre exact de terroristes à l’heure où fut écrit ce billet.
2. Quant à la programmation du dimanche midi peut-être va-t-on improviser un programme de circonstance sur nos télés nationales ?

14 novembre 2015

L’Europe touche le fond.

La plupart des citoyens européens auraient préféré qu’on s’occupât d’eux, avant de voir l’Europe sombrer dans l’affairisme à peaufiner l’économie et soigner les banques.
C’était avant l’afflux des réfugiés.
Va-t-on sauter d’un manque de social interne à un manque d’humanité pour la marée humaine affluant en externe ?
Le naufrage de l’espace Schengen risque bien d’entraîner avec lui le navire tout entier.
Voilà ce qui arrive quand on oublie les peuples pour se consacrer aux affaires. Ils finissent par se détourner de l'idée européenne. C’est alors trop tard pour se persuader que sans les peuples, l’Europe n’est plus qu’une coquille vide.
Bien sûr, tous les pays devaient au début de la marée humaine se porter au secours de la Grèce, des Balkans et de l’Italie afin d’assurer communautairement les gardes au frontière et le financement de l’accueil des réfugiés. Si l’esprit européen avait encore du sens, cela serait d’avoir une conduite commune et une assistance de tous à ces pays fragilisés.
La difficulté vient de plus loin encore. L’origine en est le peu d’intérêt pour le social et l’absence de solidarité d’une Europe parfaitement fermée à la misère de ses ressortissants les plus vulnérables. Comment voulez-vous étendre à d’autres ce qui n’existe pas ?
L’Europe ne s’est développée qu’administrativement. Ses structures n’ont permis qu’une extension des réseaux quasiment maffieux des partis politiques qui ont ainsi fait de l’Europe une bouée de sauvetage pour les non-réélus et leurs créatures dans les pays qui la composent, faisant de l’UE une territorialité supplémentaire devenant, peu à peu, incompréhensible du public et monstrueusement onéreuse et inutile.
Quand on voit Van Rompuy qu’on y a envoyé au plus haut échelon, ce à quoi il a servi et ce qu’on le paie encore, quoique à la retraite, on est effaré du gouffre d’incompréhension entre cette Europe là et ses 500 millions de citoyens.
Sans programme d’intégration pour une Fédération à l’américaine, sans armée et ainsi à la remorque des militaires de l’OTAN, sans une grande idée sociale elle n’est perçue dans le monde que par ses industries. Ses porte-paroles les plus efficaces sont les puissances industrielles et les organismes financiers. L’Europe s’est réduite volontairement à n’être qu’un Conseil d’Administration de riches.
On aura beau dire que les ennemis de l’Europe se fortifient sans arrêt et que leur nombre finira par avoir raison d’elle, sinon qu’un observateur de ce qu’était l’idée européenne voit bien qu’elle est devenue sa principale ennemie, victime des hommes qui la composent.

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La pièce qui se joue sous nos yeux est simple. Dès qu’un dérèglement grave survient dans un pays, l’Union palabre sans fin, tandis que le pays concerné finit par faire ce que bon lui semble poussé par l’urgence et la nécessité d’y répondre.
Les décisions nationales face à l’afflux de réfugiés sont au moins une réponse, même si celle-ci est mauvaise et elle l’est toujours puisque faite dans l’urgence et avec peu de moyens.
L’Europe devrait être sur les îlots grecs, les côtes italiennes les petits pays des Balkans avec une réponse à la misère des réfugiés venant de la mer et sur les longs chemins de l’exil, à côté des associations privées admirables dans leur dévouement désintéressé à la cause humanitaire. Mais voilà, l’athlète n’est pas performant. Il a déjà sur le dos la charge écrasante des institutions et des fonctionnaires.
Ce formidable mastodonte serait malgré tout efficace et opérant s’il y avait une autorité supérieure actionnant la mécanique, donnant le « la » aux États. Hélas ! les chefs n’y sont que les délégués des États associés, cherchant précisément l’intérêt privé plutôt que l’intérêt commun à y être.
Ce n’est même plus un affrontement gauche/droite, c’est devenu un affrontement pour/contre une Europe qui perd chaque jour du sens, comme un blessé perd son sang.
Le comble, si l’Europe surmontait cette crise, cela serait dû aux intérêts politiciens. Le pouvoir de caser des créatures dans des conditions confortables et souvent supérieures aux émoluments qu’elles perçoivent chez elles est incalculable pour les chefs des partis.
C’est lamentable, mais on en est là !
L’Europe touche le fond et laisse un boulevard à Marine Le Pen.

13 novembre 2015

Il était une fois la Belgique

Belle foutaise que le « grand passé » de la Belgique, comme si les peuples divers qui la composent avaient attendu avec impatience durant des siècles de secouer le joug des puissances voisines pour constituer un État indépendant.
En réalité la Belgique à ses débuts était déjà un assemblage surréaliste de différents peuples aux origines très diverses et parlant des langues différentes avec des dizaines de dialectes utilisés par les populations les plus misérables.
On devait ressembler aux émigrés actuels de la jungle de Calais. On ne pourrait mieux dire, puisque le développement de la datation par le carbone 14 a permis de préciser nos origines. Ammerman et Cavalli-Sforza démontrent au Néolithique l’occupation progressive des contrées allant de la Belgique à l’Allemagne par des populations du Proche-Orient. Nous serions donc des cousins des Syriens et des Irakiens dont nos racistes veulent botter le cul !
Nous aurions ainsi perdu en touchant le sol de ce qui allait devenir la Belgique, le sens de l’hospitalité.
Avant le carbone 14, on la pétait autrement. Des juristes comme Edmond Picard, des historiens comme Henri Pirenne ont mis bout à bout des bouteillons afin de fabriquer de toute pièce un passé glorieux pour expliquer aux têtes blondes de nos écoles que les peuples de Belgique se cherchaient depuis le Moyen-âge pour s’unir dans un seul et même pays.
Comme si au Moyen-âge les peuples voyageaient comme ceux d’aujourd’hui ! En réalité, chaque communauté vivait dans son coin en ignorant superbement ce qui se passait vingt kilomètres plus loin (une bonne journée de cheval à l’époque).
Il y avait aussi peu d’affinités entre un Carolorégien et un Liégeois qu’avec un Anversois. Le parler picard du Tournaisis était incompréhensible après trente kilomètres au sortir de la ville en direction de Mons. La Révolution de 1830 n’a rien effacé de tout cela, au contraire. Seule une apparente unité entre des peuples disparates a fait croire à l’histoire que l’on fait gober aux enfants.
Parlons-en de cette Révolution, conduite par des petites gens mais instrumentalisée et utilisée par les bourgeois et les puissants de l’époque. Le découpage de l’Europe après la chute de Napoléon en 1815 se fit de la même coupe au ciseau que 75 ans plus tard avec l’Afrique d’une main lourde. Étonnons-nous de voir des peuples coupés en deux ou trois morceaux se révolter et d’autres crevant de faim se joindre à eux, sans d’autre intérêt que de souffler un peu chez soi et ensuite tuer le cochon en famille, sans qu’un happe-chair ne vienne réclamer les jambonneaux pour le prince.
Bien entendu le souffle épique fut de courte durée.
Le peuple est idéalisé tant qu’il sert les intérêts du bourgeois. Après, il devient franchement inquiétant et vire au populisme comme dirait Gerlache. C’est donc naturellement après avoir vanté les qualités populaires du cœur que la Belgique devint un État bourgeois qui prit le peuple en dégoût.
Le suffrage censitaire dit tout. La bourgeoisie contrôla l'appareil politique et le contrôle encore, par des raffinements de procédure qui remet le suffrage universel à des proportions censitaires. L’affaire Galant dit plus que l’effet d’une « maladresse » montée en crème par « l’emballement politicien » des compères de Louis Michel. Les structures n’ont rien changé. C’est toujours la même impunité pour les uns et l’accablement sous les taxes pour les autres.
L'économie est restée aux mains de cette classe. Les grandes fortunes agraires de la noblesse des débuts se sont converties en biens industriels par des mariages et des modifications de patrimoine.

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Depuis, la Belgique s’est donné une légitimité en inventant un passé commun des peuples qui la composent.
Enfant, l’instituteur nous donnait des « bons points » sous forme de beaux chromos. On y voyait« les gloires belges » ayant défendu « la patrie » depuis les batailles de Worringen et de Courtrai, jusqu’au canonnier unijambiste Charlier tirant ses boulets dans le parc de Bruxelles. Tous les sabreurs et les glorieux : Clovis, Ambiorix, Godefroid de Bouillon, jusqu’aux archiducs Albert et Isabelle, passèrent à la postérité grâce à la plume romanesque de Henri Pirenne, étiquetés blanc-bleu label belge.
Les Wallons « la tête près du bonnet » croient encore à ces billevesées, tant l’enseignement de l’Histoire réelle est interdit en Wallonie et à Bruxelles. C’est dire si le bonnet est celui de l’âne de Joëlle Milquet.
La Flandre, par contre, a tiré des leçons de ce lourd héritage. Les Wallons sont comme les admirateurs d’un tableau dont ils savent qu’il est faux et pourtant, ils font comme si… de peur de voir la réalité en face.
À leur décharge, leur pusillanimité leur est soufflée par la classe politique, trouillarde parce qu’elle est inquiète de son avenir. Vous ne voudriez tout de même pas que ces gens-là travaillent !

12 novembre 2015

Le tour du monde sans un rond !

Toute publicité d’un membre du gouvernement, même si dans le cas Galant, celle-ci aurait préféré qu’on ne parlât pas d’elle, porte préjudice à Didier Reynders. Exister tous les jours dans les médias est un rude métier mais primordial pour notre ministre affublé du costume cravate des affaires étrangères.
Le papier coûte cher. L’interview d’un ministre, c’est un emplacement que Coca-Cola et Mercédès ne pourront se disputer. Comment faire pour exister quand votre ministère est hors du coup, au point qu’une visite en Iran n’intéresse personne, même pas le président de la République Hassan Rohani ? À Téhéran, la Belgique passe pour n’être qu’une plume du croupion des États-Unis !
Didier Reynders est en passe d’avoir trouvé la solution.
Il se fait journaliste de lui-même et envoie à l’Agence Belga les réponses des questions qu’il se pose.
L’Agence Belga diffuse l’info à ses abonnés, libre aux gazettes de prendre ou non. On a toujours été gentil avec le deuxième bras droit de Jean Gol (oui Gol avait deux bras droits Reynders et Louis Michel).
La date est bien choisie. Le 11 novembre est le jour férié le plus creux et le moins intéressant de tout le calendrier !
De la ferveur des années cinquante (on sortait de 40-45) il ne reste pas grand-chose de l’engouement de 14-18 en 2015. La flamme éternelle au tournant du siècle prochain ne sera peut-être plus qu’un souvenir d’historien, trop onéreuse pour être hors-facture des compagnies gazières.

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Sans survivant, les enfants de l’après consommation de masse n’admirent plus que les bénévoles porteurs de drapeaux. Je les entends d’ici « Ouais, ces morts, ils le seraient tous à l’heure qu’il est de toute façon».
Didier ne peut pas vanter les qualités de l’eau de Bora-Bora ou se prévaloir d’un périple aux Indes, il y a Neckermann qui fait ça mieux que lui. Un ministre des affaires étrangères n’a rien à faire dans la périphérie bruxelloise. Par définition, Charles le paie pour aller voir ailleurs. Alors, où exister si ce n’est à s’inviter à des tables exotiques, nouveau Marco Polo ?
Peut-être a-t-il cherché l’inspiration sur la tombe de Jean Gol, comme son grand rival, Louis Michel, pour « emballement politicien ». Y est-il resté plus longtemps que Loulou ? Il en est revenu avec "Des solutions à l'étranger valent mieux que des applaudissements en Belgique".
Voilà la belle formule un peu comme celle de Coluche « circulez, y a rien à voir », ainsi nous ne pouvons pas imaginer l’immense travail du ministre, puisque nous avons les yeux rivés sur nos petites mesquineries internes, alors que lui parcourt les continents pour qu’enfin la Belgique soit reconnue à l’égal du Vatican, alors qu’elle ne l’est qu’à la hauteur du Lichtenstein.
Il passait pour un chef de la diplomatie trop transparent (enfin c’est lui qui le dit) et voilà qu’il rend les femmes en mal d’enfants au comble du bonheur ! On se demande, si c’est le surmâle qui parle ? Non, ce sont les adoptions de petits Congolais dont il aurait débloqué les dossiers.
Et le grand homme conclut "Je lis parfois que je ne parle pas d'une voix assez forte mais cela donnerait-il des résultats ? "
À l’étranger ou ici, il n’a pas hélas l’organe d’un Denis Ducarme !
C’est moche quand même d’être coincé dans un gouvernement de ringards quand on n’a qu’un filet de voix ! Quand on pense que si Charles ne s’était pas obstiné de faire premier ministre, Didier pantouflait à l’Europe, loin des magouilles des Anciens de la Renaissance !...
Prochain article « Reynders aux States conseille Hillary Clinton pour gagner les prochaines élections. »
Belga a déjà une option.

11 novembre 2015

Loulou, galant homme ! (1)

Pour amener son vieux à la rescousse, fallait-il que Charles Michel soit embêté avec la groupie qui a merdé.
Il se devait que le pantouflard de l’Europe libérale trouve un de ces mots qui restent dans les annales de l’Histoire de Belgique. Tout le monde se souvient de sa « rage taxatoire » qui s’est retournée contre son fils dans le drame d’un Œdipe à l’envers, alors que la boule puante était placée sous la table des socialistes. Ce qu’on sait moins, Loulou n’est pas l’auteur de cette litote destinée au PS, mais on la doit à son maître Jean Gol ! On savait que Louis Michel devait tout à Jean Gol, mais à ce point !
Bref, sur sa soi-disant disposition au mot d’esprit, son fils Charles lui a commandé un nouveau trait capable de mettre sa protégée à l’abri des gauchistes. Le vieux briscard de la politique rémunérée s’est donc recueilli sur la tombe de son bienfaiteur qui lui a soufflé avec le zéphire caressant la cime des arbres du cimetière de Robermont « un emballement politicien ». C’est ainsi que le plus politicien du MR est venu présenter son ours à la Première de la RTBF, toujours aussi accueillante aux grands hommes supposés de la Belgique finissante. Le thème : les autres partis sont frustrés de ne pas avoir accès à la gouvernance de l’État. Ils se sont acharnés sur la malheureuse Galant. Emballement politicien, on vous dit !
Sauf que les pièces sont là. Le mal est répertorié et constaté par signatures et correspondances.
Hou ! la menteuse diraient les enfants de la garderie en chantant des comptines.
La vérité serait moins une affaire de dossiers avec des documents datés et signés qu’une banale affaire de majorité ! Madame Galant a raison parce que son parti est dans la majorité et aurait tort si le même était dans l’opposition ! Je ne sais pas si le raisonnement de la famille Michel aurait été celui de Jean Gol ? Le bien fondé en est difficilement démontrable sauf par La Fontaine « La raison du plus fort est toujours la meilleure ».
Gros Loulou s’appuie sur des faits antérieurs sous d’autres gouvernements et en d’autres temps « tous les ministres ont fait pareil » dit-il de sa voix la plus suave. En droit, cette défense est minable. Cela voudrait dire qu’un délinquant pris sur le fait ne pourrait pas être puni, parce qu’avant lui d’autres délinquants s’en sont tirés sans être inquiétés par ceux qui représentaient la Loi !
Pour les libéraux l’affaire serait donc banale, à peine une maladresse. Voilà que Louis Michel nous fait en public une démonstration de populisme en sous-entendant que tous les ministres sont pareils. On aurait dit du Brel.

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Et ce sont des gens qui taxent le petit peuple « à mort » qui osent dire cela !
Quand on voit avec quelle désinvolture les ministères jettent l’argent par les fenêtres, on se demande à quoi servent les personnels des cabinets, comment ils sont recrutés et quelles sont leurs compétences ? C’est d’autant plus grave, que madame Galant a commandé des services d’un cabinet d’avocats étrangers sans faire un appel d’offres. Alors oui dans ces conditions suspectes, on peut se poser la question de savoir quelles étaient les charmes supplémentaires de ces travailleurs « occasionnels » ?
Il n’y a donc personne de l’entourage de Galant capable de l’éclairer et de lui proposer des pistes dans ses attributions au point de voir la malheureuse se jeter dans les bras de Clifford Chance and C°, au figuré et peut-être au propre, pour une coûteuse mission !
Voilà bien le sort des appelés aux emplois suprêmes de ministre, spécialistes de rien, passant comme de vulgaires non-qualifiés des chemins de fer à l’aviation et peut-être demain à l’environnement ou au maintien de l’ordre. Et ces mêmes incompétents sont sollicités par tout le monde pour des avis pointus sur le job que le hasard des combines politiciennes leur a dévolu !
C’est comme si un chapelier était désigné pour faire garçon-boucher et qu’on viendrait chipoter sur sa qualification professionnelle en le voyant découper un bifteck !
Jacqueline Galant avant son petit désastre était considérée comme une grande gueule dans le parti, nantie d’un culot monstre et capable de démontrer à un ingénieur des ponts et chaussées que ses calculs sont inexacts alors qu’elle sait à peine compter jusqu’à dix. Cette capacité a plu à Loulou et à son fils Charles. La Jurbisoise sentant le vent favorable, s’est mouillée dans la combine des Michel pour descendre de son siège de président de parti Didier Reynders en complotant dans un club qu’ils ont appelé la Renaissance. Le clan a donc une dette de reconnaissance à son égard. Et puis c’est tout.
Elle n’est pas la seule à avoir une carte de visite biseautée comme celles d’un tripot. Ils sont à peu près tous dans le cas, à commencer par ses bienfaiteurs.
L’emmerdant, c’est que le peuple souffre de ces biscottos-là. Le fâcheux, c’est que la presse n’en peut plus de bonheur quand elle nous parle des « grands hommes » qui font la Belgique et moi j’en ai marre de ce cirque indigne qui fait que la démocratie, à cause d’eux, a mauvais genre.
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1. C'est Véronique Lamquin du journal Le Soir qui a le mieux décortiqué "l'affaire Galant" pour ses lecteurs, des trois journaux nationaux francophones. Je critique trop souvent la presse en Belgique pour que rendre hommage au travail bien fait soit aussi tout à fait naturel.

10 novembre 2015

Quand la N-VA boira la tasse !

La Conférence de Paris sur les changements climatiques aura lieu du 30 novembre au 11 décembre à Paris (COP21). À cette occasion, des cartes ont été réalisées. Elles tiennent compte de l’élévation du niveau des océans par rapport aux villes côtières actuelles à peine au-dessus du niveau de la mer aujourd’hui !
Des hausses de températures ont été projetées de l’ordre de 2° et 4° en plus de la moyenne actuelle. Comme il est souligné pour la COP21, l’objectif est de limiter l’élévation des températures à 2°. Tous les experts le disent, on n’atteindra pas cet objectif. Le plus raisonnable est de penser qu’on frôlera plutôt les 2°5 ou les 3°.
Shanghai, Bombay, ou Hong Kong: sous l'effet du dérèglement climatique de grandes villes sont vouées, à long terme, à partiellement disparaître sous les eaux, même si le monde parvient à limiter le réchauffement planétaire à 2°C, soulignent des chercheurs américains.
À +2°C, le niveau des mers continuera à s'élever, pour couvrir des territoires aujourd'hui peuplés de 280 millions de personnes. Mais à +4°C, le phénomène concernerait plus de 600 millions d'habitants.
J’arrête ici ce que vous pouvez lire comme moi dans les journaux.
À deux degrés, plus que certainement, tout le littoral belge disparaîtrait et Bruges retrouverait sa situation de port côtier, comme au Moyen-âge. À quatre degré la Flandre perdrait les six dixièmes de son territoire !
La Flandre se trouverait alors dans une grande détresse avec deux millions de réfugiés. Les Pays-Bas voisins dont les Pointus orangistes de Gand à Anvers rêvent de rejoindre le royaume seront dans une plus mauvaise situation encore !
À bien y réfléchir, les Régions, tant voulues par les Flamands, pourraient bien être une très mauvaise idée pour eux.
C’est tout le caractère revendicatif et belliqueux de la N-VA qui s’inverse complètement par les circonstances dans une demande probable d’assistanat auprès des Wallons qui n’auraient pas oublié qu’ils sont Belges… à condition que les rêves indépendantistes de Bart De Wever ne se soient pas réalisés d’ici là et que les Wallons ne soient pas rancuniers !
Ce n’est pas pour tout de suite, mais les enfants qui naissent aujourd’hui auront droit à ce problème majeur avant qu’ils ne touchent à la cinquantaine.
Ceci n’est pas pour nous réjouir du malheur des autres, puisque le sillon Sambre et Meuse pourrait voir les cours d’eau se modifier par un étiage plus élevé, mais pour se demander – égoïstement comme le fait l’extrême droite flamande – si nous ne devrions pas hâter le processus de scission de la Flandre en aidant les séparatistes qui sont disséminés un peu dans tous les partis en Flandre : CD&V, Open VLD, N-VA et le Vlaams Block dans leur volonté de se séparer de nous ?
Parce que franchement, à 4 ° de plus, voir Linkebeek, se transformer en une ville du littoral du Brabant flamand, il y aurait de quoi se moquer des provocations flamingantes de Liesbeth Homans, mais surtout de s’alarmer de la perte de centaines de milliers d'hectares de la Flandre !

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Nous aurions déjà toutes les peines du monde à accueillir tous les francophones de Flandre qui seraient ce que les réfugiés syriens sont pour nous aujourd’hui, sans encore être envahis par ceux qui volontairement seraient devenus deux décennies auparavant des étrangers.
Science fiction ? Nous verrons après le 11 décembre l’importance ou non de ce qu’il conviendra de retenir de ceci.
Et tout compte fait, nous aurions même intérêt à considérer les flamingants comme parfaitement étrangers. Vous voyez d’ici deux millions de Belges flamands peupler nos Ardennes, Bart De Wever tenir un discours à Marche-en-Famenne sur le droit d’avoir partout en Wallonie des communes bilingues ! Je ne vous dis pas les communes nouvelles dont les habitants ne parleraient que le flamand !
Mais c’est à prendre l’avis d’experts bulgares, slovaques ou Israéliens en murs frontières et barbelés, au cas où !
Quand on pense que le PS a torpillé le MPW, le Mouvement Populaire Wallon, qui pensait déjà à ça en…1960 !
Pourvu qu’Anvers soit protégée par les sédiments et que son bourgmestre reste chez lui, quoi qu’il arrive ! Je veux même bien participer à la corvée sac de sable pour sauver les Rubens de la cathédrale.
Quand bien même nous resterions en Fédération avec le système des Régions, qui paierait les importants travaux en Flandre pour sauver ce qui peut l’être, sinon les autres Régions !

9 novembre 2015

Revolving crédit à Jacqueline ?

Bien sûr ce gouvernement est bon à jeter. La raison en est la dégradation des conditions de vie de la majorité des citoyens. Charles Michel aura beau dire qu’il paie les erreurs des autres, il a sans doute raison, mais si on y ajoute les siennes, cela fait beaucoup !
Ce n’est pas d’une manière si radicale que les journaux abordent la politique. Globalement, ils sont pour une vision libérale de l’économie, dame derrière le plumitif il y a le propriétaire. Pour le patron de la gazette, Michel est parfait. Il gonfle les taxes et la TVA comme on n’avait jamais vu. Il durcit les critères pour émarger aux indemnités de remplacement des chômeurs. Intransigeant sur les impôts, il touche aux revenus les plus bas dans une rage taxatoire qui a dû faire sursauter le vieux Michel qui a inventé le terme. Comment voulez-vous que les autres disent le contraire ?
Comme aucune de ces mesures n’a vraiment une réelle chance d’inverser la tendance maussade et que par définition libérale on ne touche ni à la bourse, ni aux banques et encore moins aux grosses fortunes, il faut bien se rabattre sur d’autres sujets pour satisfaire à la fois les patrons de presse et la morosité générale!...
Pour que la concession à la grogne reste limitée, mais que néanmoins on livre à l’opinion au moins un abcès de fixation, Jacqueline Galant arrive à point nommé. L’attention des vigiles de la presse se focalisent désormais sur le Premier ministre Charles Michel. L’ami de toujours gardera-t-il Jacqueline Galant dans son équipe ?
Elle est à Charles ce que Nadine Morano était à Sarko avant leur brouille. Il ne va pas imiter Nicolas et se fâcher avec sa groupie. D’autant que Sarko est un ami personnel de Reynders ! Vous me suivez ?
L'agenda de la semaine prochaine sera rude pour Jacqueline Galant. Celle qui parlait à l’oreille des Jurbisois risque de perdre celle du grand public.
Le MR au lieu de livrer la ministre en pâture à l’opposition a choisi le repli stratégique avec Jacqueline dans ses bagages. C’est faire preuve de solidarité, mais c’est aussi avaliser du n’importe quoi et amalgamer la famille Michel à la mauvaise administration de Galant.
Le petit Chastel, lui aussi du clan, est d’une grande discrétion (ce n’est pas dans sa nature), seul le tonitruant Denis Ducarme pourrait risquer le contre-ut lundi à la Chambre, mais le maestro est en vacances… Quant à Charles, il a piscine ou ping-pong chez papa, toujours est-il qu’il n’en pète plus une.
Seul parti francophone dans ce gouvernement presque flamand homogène, c’est le MR qui détone le plus en laissant pourrir ce qui devient « l’affaire Galant ». C’est moche pour un parti qui allait casser la baraque et qui finit par se casser lui-même ! Mais c’est bien pour l’opposition qui cherche à revenir au devant de la scène (Di Rupo rêve d’un rappel).
À glander en attendant Godo, Charles Michel passe pour se moquer de l’opinion et compte rester le plus tard possible rue de la Loi envers et contre tout le monde.

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Si c’est à cause de l’amitié qui lie Galant à Michel et pour narguer le clan Reynders que le clan persiste dans le statuquo, c’est méconnaître le jeu du paraître en politique, essentiel à l’opinion, d’autant qu’il paraît que c’est Michel qui a mis sa fan en selle et si la dame ratait l’obstacle c’est l’écurie Wavre/Jurbise qui tournerait casaque.
Le plus grave est encore à venir. Le cabinet Galant ne fiche plus rien d’autre que d’essayer de dépêtrer la ministre des fautes commises. C’est usant et improductif.
Surtout de quoi à l’air un gouvernement qui le prend de haut sur l’éthique et le civisme et qui montre l’exemple du contraire ?
Avant d’aller reposer son bel organe de baryton-basse sous les cocotiers, Denis Ducarme a tempêté au Parlement en qualité de chef des chœurs MR. Jacqueline est transparente et clean a-t-il tonné aux membres d’une Commission qui n’avait reçu d’elle qu’une feuille qui lui aurait valu 2 sur 10 dans un master.
Charles sacrifiera-t-il Jacqueline si fidèle, toujours prête à rompre une lance contre l’odieux Reynders détesté des anciens membres du Club Renaissance qui le firent démissionner de la présidence du MR ?
Le feuilleton n’est pas clos. Pourtant, si c’était la fin de la Renaissance ? Nous sommes quand même en 2015 !

8 novembre 2015

Charles Michel antidaté jeune.

Singulièrement depuis la crise des subprimes, nos hommes politiques ont redoublé d’erreurs de jugement. En réalité, ils se trompent tout le temps. Les grands événements ne sont jamais perçus avec ce rien d’avance qui fait qu’on évite les conflits.
Ils argumentent de deux manières différentes selon le monde extérieur ou celui de leurs électeurs. Dans le premier cas, c’est l’Europe, parfois l’Europe et les États-Unis qui ont commis des erreurs de jugement dans lesquels ils ont été entraînés. L’erreur pour Daech est de cet ordre là. Comme Hollande, on a pu entendre le libéral Charles Michel se plaindre de l’atermoiement général. Il aurait fallu contraindre Bachar el-Assad à la démission puis réunir les opposants dans un grand dialogue constitutionnel. Bien entendu Charles Michel, comme son prédécesseur Elio Di Rupo n’ont jamais rien fait pour cette politique. Les décisions prises après –coup et les plans exposés comme si on allait les mettre en pratique ne sont d’aucune utilité. Ils servent en réalité une propagande destinée à démontrer l’intelligente activité de l’élu.
À l’intérieur, il n’y a aucune initiative pour sortir des sentiers battus d’une politique décidée il y a dix ans sur la manière de revenir à la prospérité et à la croissance en Europe. Comme si, il y a dix ans les mesures prises pour freiner le chômage et accroître la croissance n’étaient pas déjà une erreur, puisque la situation si elle s’est aggravée depuis la crise de 2008 était déjà catastrophique en Europe depuis bien plus longtemps.
On a rarement vu une méconnaissance aussi grande de l’Histoire et de ses conséquences que celle des chefs de parti, par ailleurs brillants causeurs. Cependant que des faits matériels dénonçaient la faillite des élites dans les prévisions et dans l’art de conduire les peuples, certaines voix s’élevaient au milieu du désert. Ce sont des visionnaires qu’on n’écoute pas. Ils sont par définition inaudibles pour la simple raison que se sont les cabots et les employés modèles qui sont aux affaires. Les peuples sont toujours du côté de ceux qui attendent, parce qu’on a appris aux gens à détester le risque et qu’il semble qu’il y en ait plus à oser qu’à rester immobile.

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Passons sur la générosité des laïcs vis-vis des conditions matérielles des religieux. En même temps ils étaient poussés dans le dos par une gauche passéiste pensant touiller toutes les cultures dans la même casserole sans endommager la nôtre. Du même coup tout ce qui n’est pas une américanisation générale de la culture devient une approche arabo-musulmane et ce qui reste de spécifique aux populations d’implantation ancienne est qualifié de ringard.
Restons au triste spectacle d’une économie sans résultat, sans proposition revigorante et sans avenir. Pourtant elle est encore célébrée quasiment comme un hymne national par les libéraux.
Nous sommes victimes des tombereaux d’optimismes aveugles que Michel et la FEB versent sur nous. Pourtant, chacun ressent la certitude que le système politique a remis la conduite de l’État dans les mains du pouvoir économique.
L’Europe n’a jamais été ce qu’elle a prétendu être et les États comme la Belgique non plus. Nous aurions dû sentir l’erreur quand après la guerre froide, l’Europe est restée dans les basques du pouvoir américain, lui-même robotisé par les valeurs marchandes, en nous entraînant dans des suites Grand-Guignol d’une guerre froide économique.
Le discours de Charles Michel est identique à ceux que prononçaient ensemble Conrad Adenauer et François Mitterrand, comme si en trente ans rien n’avait changé. Et voilà que l’Europe est contestée, qu’une certaine droite en récuse même l’idée, que les voix des travailleurs vont à Marine Le Pen et que ce n’était pas prévu et qu’on s’en effarouche et qu’on s’effraie…
Ce gouvernement, mieux encore que le précédent, me fait penser à une réunion de vieilles femmes dans une fabrique d’église autour d’un curé dont l’unique projet est de tenir cinq ans avant que les voyous ne descendent sur Bruxelles.

7 novembre 2015

Lui, moi et la peur…

On croyait que le développement des connaissances allait faire progresser l’humanité sur les questions de religion et que les fariboles laissées par des générations vertes de trouille par ignorance au sujet d’un Dieu vengeur et implacable finiraient dans les musées des religions.
Eh bien pas du tout !
En 2070, le nombre de musulmans dans le monde devrait se rapprocher de celui des chrétiens, pour le dépasser un peu plus tard.
C’est dire le peu de progrès depuis les cavernes que nous avons accompli sur notre peur de l’inconnu et comme nous adorons par-dessus tout mettre des noms et anthropomorphiser le mystère toujours aussi épais de ce qui a bien pu nous faire apparaître tels que nous sommes.
La grande sottise de nos démocraties a été de placer sur un pied d’égalité laïcité et religion.
La laïcité est la condition nécessaire à la conduite d’un État moderne et pacifique, même si certains États laïcs sont des dictatures sanguinaires. Les religions ne sont qu’affaires personnelles respectables en tant que telles, mais redoutables lorsqu’elles transforment les croyants en force politique, contraignant les citoyens à entrer dans un seul moule.
Les phénomènes migratoires ont donné à la religion musulmane une impulsion d’implantation plus considérable que sa grande rivale chrétienne. Les flux étant du Sud au Nord et non l’inverse. L’islam devrait grossir bien plus vite que les autres religions. Le nombre de musulmans (+1,2 milliard) pourrait croître de près de 75%, contre 35% pour les chrétiens (+750 millions) et 34% pour les hindous. Vers 2050, le nombre de musulmans (2,8 milliards, 30% de l’humanité) serait à peu près équivalent à celui des chrétiens (2,9 milliards, 31%). En 2070 le nombre de musulmans dépasserait celui des chrétiens.
La natalité selon la religion des familles joue un rôle considérable dans cette expansion de la religion musulmane : 3,1 pour les musulmans, 1,6 pour les bouddhistes et 2,7 pour les chrétiens.
Évidemment ces chiffres ne sont que des extrapolations de modèles statistiques. On peut espérer qu’une critique étoffée par une meilleure connaissance des sciences et une éducation adaptée rendront les peuples moins crédules, pour ne pas dire moins trouillards. Ce qui n’est pas sûr puisque certains pays à gouvernement théocratique pratiquent des cours adaptés aux écrits supposés des prophètes et mieux encore, pour certains, venant de la divinité elle-même. On voit même dans des États américains la règle laïque régresser et certains cours s’adapter à des critères non-scientifiques, comme par exemple la création de l’univers il y a trois mille ans !

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Deux facteurs sont à prendre en considération. Daech dans son épouvantable mise-en-scène d’une religion criminelle pourrait décourager certains pratiquants et arrêter le prosélytisme nécessaire à la progressivité des adhésions. La laïcité, surtout présente dans les pays occidentaux, aurait les mêmes effets quoique sur un autre registre, dans la progression de la chrétienté.
On voit que tout n’est pas joué et que « le siècle des ténèbres » qui serait le nôtre par contraste au « siècle des lumières » n’est pas tout à fait écrit.
Reste une autre inconnue tout aussi problématique : celle de l’évolution du système économique mondial générant plus de pauvres qu’elle ne fait de riches. On sait que les religions sont les refuges d’une humanité souffrante et pauvre. Que ce système à bout de course fasse place à une forme d’économie plus intelligente et humaniste et c’est toute la carte des religions qui s’en trouverait bouleversée.

6 novembre 2015

Une dernière occasion.

L’article d’hier sur la mauvaise gestion des Régions et de l’État de ce pays de poupées gigognes en suggère un autre.
Et si Bart De Wever était moins entré au gouvernement pour améliorer l’économie et faciliter la reprise comme il le prétend que pour avancer en sous-main ses pions sur le damier communautaire ?
N’est-il pas en train de noyauter le pays à commencer par le premier ministre ?
Ce serait le comble que le « gouvernement de la dernière chance » soit en réalité le fossoyeur de ce qu’il voulait défendre : une Belgique fédérale à l’économie classique calquée sur celle des Etats-Unis, avec une gauche à la niche et une population avide de consommation ?
Pour ce qui est de l’économie, même si la N-VA encourage le MR à serrer la vis au seul profit des industriels et des financiers, il ne faut pas être grand clerc pour s’apercevoir que cette politique plaisait aux libéraux avant que la N-VA ne les y détermine.
La déclaration de Bart De Wever de faire entrer ses hommes dans le gouvernement pour redresser le pays sans arrière-pensées communautaires est, dans l’absolu, un conte de fée que les libéraux et les royalistes ont lu et relu avec extase.
En réalité, le bourgmestre d’Anvers avait une autre idée en tête : celle d’appliquer à fond la carte de l’austérité tout azimut sachant que la grogne et la grève ne pouvaient être que la conséquence de ce coup de barre à droite. La conséquence échappe à nos gazetiers : le Sud bouillonne et le Nord s’inquiète plus de ce bouillonnement que des taxes supplémentaires.
L’expérience l’a prouvé lors des grèves de 60-61, de tempéraments différents les deux peuples ont du mal à cohabiter aussi dans les domaines économique et social.
La volonté de réduire le droit de grève à néant, de poursuivre le matraquage des petits salaires, des retraites et des indemnités aux malades et aux chômeurs font partie de la stratégie libérale idéale pour déboucher sur le communautaire.
En abondant dans ce sens le parti libéral se rend complice de ce qu’il déteste le plus ; une scission du pays ! Cette législature en est une étape quoique Charles Michel puisse dire.
La N-VA n’a pas intérêt à une simplification des structures (voir l’article précédent) étant entendu que plus il y a complication, plus il y a mystification. L’électeur finit par ne plus y rien comprendre s’en remettant les yeux fermés à ceux qui le représentent.
L’affaire du bourgmestre non nommé de Linkebeek devrait éveiller l’attention des Francophones sur le fait que la droite flamande n’a nullement désarmé. Madame Liesbeth Homans (N-VA), ministre flamande de l'Administration intérieure, de l’Intégration civique, etc. entend bien poursuivre malgré l’accord du gouvernement fédéral, une politique nationaliste dans la continuité de l’idée du séparatisme.

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La tendance en Flandre serait de ne plus accorder le droit de vote aux étrangers résidents en Flandre. La Belgique empressée de suivre des directives européennes non contraignante en la matière a été pionnière, au contraire, dans l’ouverture aux résidents étrangers.
Cette tendance de la Flandre correspondrait au renoncement de François Hollande de sa 50me proposition de candidature à la présidence sur le vote des étrangers aux municipales. Valls en a définitivement clos le chapitre hier encore, arguant que la crise du Moyen-Orient ne le permettait plus.
On n’a pas oublié comment les francophones majoritaires des Fourons sont devenus minoritaires, lorsque les Hollandais installés sur les communes des Fourons ont voté évidemment dans un bel enthousiasme pour des partis flamands.
Cela va être intéressant de savoir comment la Flandre va abroger cette faculté des étrangers de voter aux communales sans toucher à l’administration flamande des Fourons.
Il ne reste plus qu’une solution : appliquer la règle de la langue et autoriser les seuls Néerlandais à voter avec les autochtones.
La Belgique est un étrange pays. Les vérités sont variables. La raison générale est proportionnelle au nombre. Les minorités tant protégées par de fortes déclarations ne le sont en réalité qu’en fonction des intérêts des majorités. Toute la vie politique est conditionnée par la peur de la dislocation du pays du fait flamingant, par l’ensemble des Francophones. On oublie les Wallons et leur singularité par le désir de plaire à la Flandre et ce y compris les représentants wallons au système central.
Et si les Wallons se mettaient aussi à douter de l’intérêt d’une Belgique fédérale ?
Bart De Wever compte sur ce revirement pour larguer plus aisément les amarres.
Que les admirateurs inconditionnels de Charles Michel et de l’État qu’il représente regardent bien l’homme et son échafaudage, ce sera la dernière législature où ils en auront l’occasion.

5 novembre 2015

Structures et rage taxatoire.

Charles reçoit de son vieux le boomerang que celui-ci destinait à Di Rupo à propos de la rage taxatoire. C’est maladroit quand même !
Le mal profond dont souffre la Belgique tient dans sa structure politique. Avec cinq gouvernements et neuf gouverneurs de province, ce petit pays est une des plus étonnantes démocraties qui se puisse être. Peu de citoyens comprennent son fonctionnement.
L’accumulation de compétences juxtaposées inouïes pour une population d’environ 11 millions de personnes est unique en son genre.
Trop de démocratie tue la démocratie pourrait-on dire. Nous vivons le cas de l’intérieur et nous en subissons directement les conséquences.
Bien entendu les politiciens sont directement mis en cause. Ils s’en défendent en accusant leurs détracteurs de faire du populisme… La rage taxatoire si bien dénoncée par Louis Michel lorsqu’il était dans l’opposition voit sous le règne de son fils Charles arriver à des sommets pour le « cochon de payant ».
Le mal flamand est en partie responsable de ces complications et de l’inflation des taxes. Des générations de législateurs se sont ingéniées à élaborer un État dont la particularité consiste à vouloir retenir les provinces flamandes dans l’union par toutes sortes de concessions qui alourdissent les coûts de fonctionnement.
Cet accablement des collectivités ne se remarque pas trop en lisant la presse et on sait avec les accointances libérales dont elle ne se cache pas, comme cette rage taxatoire n’est pas trop dénoncée quand le MR est au pouvoir et encore moins l’incroyable diversité des mandats publics tous plus onéreux les uns que les autres qui grèvent tous les budgets et accablent tous les contribuables.
Le vrai problème de la Belgique tient donc dans ses structures. Cette organisation désastreuse tue toute vue rationnelle. Les premières économies indolores pour le citoyen à faire sont là.
Elles ne se réaliseront pas sans une révolution. La raison en est simple. Elle est liée aux personnels politiques très attachés à ces structures puisqu’ils sont les premiers à en profiter largement et comme les législateurs en sont issus, il est donc matériellement impossible de passer à une forme moins dispendieuse et en douceur, c’est-à-dire procéder aux réformes indispensables qui allégeraient les finances et les citoyens.
La Wallonie pourrait avoir une forme de société économique comparable à celle du Grand Duché de Luxembourg, retrouver le plein emploi et des prix moins élevés (voir l’émission des consommateurs de la RTBF) pour les fêtes de fin d’année une bouteille de champagne Piper-Heidsieck s’y achète à 14 € alors qu’en Belgique elle est achetée plus de 24 € au Delhaize ! Cet écart saisissant des prix ne l’est pas que pour les boissons. Or le Luxembourg n’est pas géologiquement mieux exposé que nous. Le paradis financier ne profite pas à ses habitants ou fort peu. Comment se fait-il qu’on vit beaucoup mieux de l’autre côté immédiat de notre frontière qu’à Bouillon ou a Vielsalm ?

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Les structures politiques y sont beaucoup plus simples, donc les édiles communaux et le gouvernement central sont plus près des gens et doivent rendre des comptes.
Si Bart De Wever avait la majorité nécessaire pour claquer la porte de l’État belge, la Wallonie désengagée de fait de la Belgique n’aurait aucune chance de retrouver une vie meilleure comparable au Grand Duché de Luxembourg pour les mêmes raisons politiciennes de structures. Nos partis traditionnels feraient en sorte de recaser le personnel politique sur le dos des contribuables d’autant plus tondus qu’ils seraient moins nombreux. Et qu’on ne s’y trompe pas, ceci n’est pas du poujadisme, mais basé sur des estimations strictement économiques.
Ce n’est donc pas de l’antiparlementarisme primaire, mais la dénonciation d’une armée mexicaine au service d’elle-même plutôt qu’à celui de la Nation dont on parle.
Un exemple parmi tant d’autres du peu de souci des politiciens à l’égard des économies qu’ils pourraient faire et qu’ils ne font pas : Rudy Demotte cumulait, avant l’arrivée de Paul Magnette à la Région wallonne, les deux présidences : Région wallonne et Communauté française de Belgique. Que croyez-vous qu’il advint quand Magnette devint président à la Région par la grâce de Di Rupo ? Mais on supprima le cumul et Demotte perdit une présidence mais conserva l’autre avec le salaire. Et savez-vous l’explication que l’on donna ? Demotte allait reprendre la Communauté française en main et on allait voir ce qu’on allait voir. On attend toujours. En réalité, on voulait faire plaisir au bourgmestre-député de Tournai, afin qu’il ne perdît rien de la bonne soupe dispensée à nos élites sur notre travail.
Ce cas n’est pas isolé. Les trois partis principaux de Wallonie ont ainsi créé des gisements d’emplois hautement inutiles qu’il est aujourd’hui impossible de simplifier sans provoquer une levée de boucliers des intéressés dont on entend d’ici les cris au nom de la « démocratie » bafouée !
Voilà pourquoi ce pays traîne la savate à rembourser ses dettes et à en imputer la faute aux chômeurs, aux pensionnés et aux malades. Voilà pourquoi ce fichu pays est parmi les plus taxés d’Europe et en même temps le plus mal dirigé !

4 novembre 2015

Clifford Chance… pour qui ?

Jacqueline Galant, la Maggie De Block francophone des Réformateurs mondialistes, a un coup dans l’aile.
Même si Charles Michel interdisait à Richard Miller de dire encore un seul mot sur l’affaire Jacqueline Galant, le cas de cette dernière serait désespéré.
On a beau avoir un majorité flamande et plutôt amusée pour défendre une des deux gaffeuses maison en attendant une nouvelle bévue de Marie-Christine Marghem et cela quelque soit le déni de vérité de ces dames, le premier ministre ne peut quand même pas se moquer à ce point du monde pour mettre le cas Galant définitivement dans la colonne « maladresse ».
Tout le monde voit, sauf Richard Miller, que cet appui flamand de la majorité actuelle n’a pour but que de se bidonner sur le dos des Francophones dont une majorité régionale souhaite la démission du ministre de la Mobilité. Pendant ce temps, les ministres N-VA se la jouent irréprochable !
L’ennui tient à la pratique politicienne que Charles sait faire – il a de qui tenir – c’est un peintre du trompe-l’œil. Or, cette façon d’emballer le bout de gras de sorte que cela ne se voie pas trop n’est efficace que jusqu’à un certain point, petit mensonge, quiproquo volontaire, tant qu’on tient le public pour oublieux et irresponsable, tout finit à la poubelle des journaux sympathisants.
Quand les inconditionnels du néolibéralisme avancé perdent leur sérénité et qu’eux-mêmes se demandent si la gentry du MR ne les prend pas pour des imbéciles, il faut tout de suite que le petit Chastel fasse taire le tonitruant Denis Ducarme, ce qui est difficile, et chloroforme Richard Miller, chose plus facile. Jouer les indignés n’a qu’un temps.
Reste le délicat virage devant les pointures francophones et le mot d’ordre discret aux journaux sur l’épingle à cheveu du circuit.
En arriverait-il à demander la démission de l’intrépide ?
Ce n’est pas sûr. La démission pour faute grave rejaillit souvent sur le chef de la majorité. Pour cause de maladie ? La ministre pète de santé. Avec les nibards qu’elle a, difficile de la faire passer pour poitrinaire.

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On n’en est plus à l’ère de la démocratie formelle. En haut-lieu on admire Erdogan pour sa réélection et son sens aigu de la mainmise sur l’État et les Turcs, y compris les expatriés en-dehors du califat. Il est possible que Charles Michel fasse comme si de rien était et renvoie Nollet, Catherine Fonck, Karine Lalieux et Olivier Maingain grommeler dans leur coin.
Techniquement c’est possible avec les Flamands goguenards mais majoritaires en appui.
Mais si la Belgique perdure après cette législature, le MR risque de tomber fort longtemps dans la cave des exclus. Didier Reynders qui veut une fin de carrière en apothéose devrait se brosser.
Les dernières nouvelles ne sont pas bonnes.
La ministre de la Mobilité par la voix de sa porte-parole enchaîne les craques, notamment que la collaboration avec le cabinet d'avocats internationaux Clifford Chance n'était que suspendue. Un contrat est un contrat. Une fin prématurée d’une collaboration à 500.000 € reste négociable, il est vrai, mais à combien ?
Le libéralisme façon MR ne vaut pas mieux que les autres. L’argent des contribuables y est jeté par les fenêtres. L’austérité n’est pas pour tout le monde. Ces gens se fichent de nous.
Qu’est-ce que Clifford Chance pourrait lui filer comme tuyau de plus sur le survol de Bruxelles que n’importe quel Bruxellois incommodé par les bruits d’avion lui donnerait gratis ? Y aurait-il un beau Clifford là-dessous ? On n’en sait rien. Le Soir est ailleurs, dans ces cas-là !
On la conseille comment, la Jaja de Charly, chez Clifford Chance pour le paquet de thunes ?
Pourvu que ça ne débouche que sur une affaire de matelas de fric et pas sur un à ressort garanti dix ans.
On est très discret sur la romance en Belgique, comme sur le pognon échangé à l’étouffée, pourtant la presse ne l’ignore pas « quand ça baise, le tirage ne baisse plus » !
Richard Miller est dans sa loge (pas celle à l’équerre et fil à plomb) dans celle des artistes d’un lever de rideau. On le maquille, prêt à tout, des fois qu’il serait encore temps de « rattraper » le morceau sur RTL ?

3 novembre 2015

Un dictateur confirmé ce dimanche.

Il faudra se méfier à l’avenir des stratèges belges des journaux en politique extérieure. Ils ont tout faux sur leurs prévisions des résultats des élections de ce dimanche en Turquie.
Les lecteurs de nos gazettes traditionnelles ont pu lire qu’Erdogan et l’AKP allaient souffrir aux élections de dimanche. Pour preuve, le pouvoir avait d’autorité fermé deux journaux de l’opposition quelques jours avant les élections.
Manque de bol, le futur calife emporte 316 des 550 sièges du Parlement. C’est une majorité absolue mais pas suffisante pour que Recep Tayyip Erdogan ressuscite le vieux rêve de l’empire ottoman en tripotant la constitution. Que les chauds partisans belgo-turcs ne s’inquiètent pas trop pour lui, il s’arrangera autrement pour arriver au même résultat.
Comme il est très difficile d’avoir des renseignements venant d’une autre source que celle du gouvernement turc et de sa police, personne ne saurait dire si les élections se sont déroulées dans la plus parfaite honnêteté. Le héros du jour pourrait très bien avoir bourré les urnes. Depuis que l’enquête concernant le dernier attentat a conclu trop rapidement à un coup de Daech faisant des morts parmi un cortège pacifiste des Kurdes de Turquie le mois dernier, on peut s’attendre à tout.
Visiblement les Turcs de Belgique, Belge mais de cœur attachés à leur pays d’origine, reçoivent des familles de là-bas des informations peu fiables, puisqu’ils sont toujours à contester le génocide arménien et qu’ils ne sont pas près d’en démordre. Pourtant, il ne s’agit que de critiquer une politique vieille de cent ans, de l’empire ottoman et les exactions de Talaat Pacha, renversés en 1923. C’est encore trop pour les nationalistes turcs comme le sont la plupart d’entre eux qui sont venus chercher fortune en Belgique et qui y sont restés. Alors, vous pensez, un nouveau chef pour faire revivre l’ancien empire !

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Quoique dans l’OTAN la république turque actuelle, de l’avis général, joue un double jeu en faisant semblant de faire la guerre à Daech, rien que pour bombarder les positions kurdes en Irak et en Syrie. Le gouvernement islamo conservateur, très actif sur le plan religieux, n’a jamais cessé de faire du commerce avec Daech. De bonnes affaires ont permis d’enrichir Erdogan et son entourage. La fortune de celui que les Turcs viennent de réélire est d’origine inconnue. On sait qu’il n’était pas riche au tournant du siècle passé. Le trafic de Daech passe par la Turquie. Le commerce de l'or avec l’Iran complète celui de l'essence du califat voisin. C’est tout ce que l’on sait des bonnes affaires du régime. Il doit y en avoir d'autres.
Sa dernière lubie, le palais présidentiel est à mettre du côté de la folie des grandeurs du vainqueur des élections, plutôt mauvais signe pour la suite !.
Sa popularité chez les Turco-belges vient en partie du succès économique incontestable de l’après-crise. Erdogan a profité de l’essor des industries du textile et de la construction. Le pouvoir d’achat a été multiplié par trois. La peur des événements de Syrie et des attentats, ajoutés aux démêlés des Turcs avec les Kurdes (15 millions de Kurdes en Turquie) font le reste.
Mais les années à venir seront moins euphoriques avec moins de 3 % de croissance depuis deux ans.
Les Kurdes, citoyens turcs forcés, n’ont toujours pas le droit de parler leur langue, ni d’espérer une certaine forme d’indépendance interne.
C’est pour flatter l’opinion turque conservatrice qu’Erdogan a rompu les pourparlers avec cette importante minorité à la suite des élections précédentes.
L’Europe, fait patte de velours avec l’homme fort de ce pays. Erdogan a 2 millions et demi de réfugiés Syriens et Irakiens sur son territoire qui ne demandent qu’à tenter leur chance en fuyant vers la Grèce.
Le fait que les candidats djihadistes de Daech venant d’Europe passent tous par la Turquie ne dérange ni la France, ni la Belgique.
Erdogan a fait une tournée préélectorale en Belgique, on a vu Charles Michel aux petits soins avec le dictateur. C’est un peu fort de remuer les consciences turco-belges ou belgo-turques sur le territoire national sans que nos « élites » ne mouftent.
On peut penser qu’Erdogan n’a pas fini de faire parler de lui. Et nos zombies en chefs pas fini de nous faire avaler des soupes à la grimace depuis qu’ils confondent accueil et dissolution de notre manière de vivre dans le tout venant.

2 novembre 2015

Richard Miller intellectuologue.

Aux décodeurs de la RTBF, on a déconné ferme dans le débat sur le droit de grève.
La majorité le jure la main sur le cœur, le gouvernement respecte le droit de grève, sauf que plus personne n’en veut, si l’on en croit la délégation progouvernementale dirigée par le député Muller. .
Selon Richard Muller, si ce dont rêvasse tout libéral devait arriver, faire grève deviendrait quasiment impossible. Il ne nous le marchande pas ainsi, mais quand il en a fini avec le crachoir : respect de la libre circulation, respect de l’employé qui veut travailler et fin des piquets, respect des conventions sectorielles, respect du préavis pour un arrêt de travail, respect de la conciliation suspendant le préavis de grève ; mais que Miller me pardonne, nous avons devant nous le cas Miller avant celui du droit de grève. Voilà un intellectuel (c’est lui qui le dit) qui a la mission de faire passer le message gouvernemental suivant lequel le droit de grève est sacré, ce serait le fondement de la démocratie même. Il ne serait question que d’un peu l’aménager pour le confort des grévistes eux-mêmes et puis Miller nous vend le projet comme le moyen le plus efficace de le tuer définitivement.
Comme si Charles Michel l’avait investi d’une mission pareille !
Miller est un cas pas si unique que cela. Il y a de plus en plus d’« intellectuels » qui se réclament d’en avoir dans la cafetière et qui en réalité sont des cons dissimulés derrière des paravents de savoir.
Vous demandez à Muller « À quel âge Jean Gol a-t-il eu sa première dent ? », la réponse fuse tout de suite. Elle est corroborée par un carnet sanitaire et par dix témoins. Plus fort encore « Dans son livre XI des Annales qu’entendait Tacite au chapitre XXXIV sur le bruit qui courut de la respectabilité douteuse de l’épouse du Prince ? » notre bon disant va vous tenir en haleine pendant dix minutes.
C’est dire la somme de connaissances de cet homme là !

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Peut-on dire aujourd’hui dans sa démarche à la RTBF que cet homme est intelligent ?
Il vient de faire la démonstration devant des milliers de téléspectateurs que Charles Michel veut noyer le poisson avant de le passer à la friture ! Le premier ministre donne pour mission à Miller de faire semblant que ce que propose le couple Michel-De Wever est tout à fait raisonnable et il nous fait la démonstration du contraire ! Le pire, ce serait que cet « intellectuel » croit à sa propre démonstration. Cela serait totalement aberrant et propre à ranger Miller dans les cons imbus d’eux-mêmes, les plus dangereux !
Ce qui est fort possible, en somme.
Heureusement qu’il n’est pas au gouvernement à côté de mesdames Jacqueline Galant et Marie-Christine Marghem, les championnes de l’à-peu-près et du mensonge et que par son côté intellectuel sûr de lui, le bon Miller ne s’en vienne jouer les fins stratèges. Les pauvres dames d’œuvre de l’ouvroir « Charles Michel » devraient démissionner tout de suite. On ne dit pas la tête du charmeur libéral !
En face de lui, pour la contradiction, un autre phénomène : Madame Ska, la femme qui a des diplômes et qui malgré tout perd son temps à la tête du syndicat chrétien !
Ô surprise ! comme elle n’était pas avec Goblet l’inculte, elle a été parfaite dans sa réplique au délégué MR. On la sentait à l’aise entre QI impressionnants. D’égale à égal en pleine démonstration, elle n’a pas eu besoin d’emojis (émoticônes) pour développer le thème auprès d’un Goblet qui ne connait que l’épiphénomène et jamais le phénomène comme dirait en chœur Miller et Ska.
Pour le reste, Florence Hainaut de plus en plus la charmante au sourire ravageur a cette fois abandonné les baskets pour des souliers à talons. Mais toujours ce fameux pantalon serrant, compromis entre le jan et le caleçon, le téléspectateur a le droit de savoir si, en robe, les jambes sont aussi parfaites que le haut.
Eh ! oui les points du marché pour damer le pion d’RTL passent aussi par là. Depuis qu’Emmanuelle Praet ne montre plus les siennes, on sent Christophe Deborsu démuni d’arguments dans « c’est pas tous les jours dimanche ».

1 novembre 2015

Richard III laurentiste !

Est-ce parce qu’il est tellement pitoyable que les journaux finissent par en avoir pitié que Charles Michel passe à travers tout, alors que ses ministres vont d’impair en impair, de mauvaise gestion en rupture avec la déontologie.
L’indulgence de la presse est suspecte.
Rien n’y fera. Cahincaha on arrivera au bout de la législature, le bilan sera désastreux et la N-VA aura son heure de gloire, tandis que les travailleurs feront les frais du désastre.
Les syndicats veulent négocier avant d’en découdre. On fait semblant de les réunir, mais on ne les entend pas. Toutes les décisions sont prises à l’avance. La presse ne moufte pas. Certains grévistes bloquent l’E42, alors on se réveille, l’étendard est brandi, des voyous veulent tuer la démocratie !
Pas besoin que le CERN déploie des quantités considérables d’énergie pour créer des mini trous noirs, Charles Michel en crée tous les jours. La presse a disparu dans l’un d’entre eux et personne ne s’en est aperçu.
Dommage, parce qu’au lieu de chercher des poux dans les dépenses de Laurent, frère du roi, on ferait mieux de supprimer des vieilleries onéreuses comme les provinces et leurs gouverneurs qui coûtent un argent bête et qui font doublon avec les cinq gouvernements de la Belgique fédérale. Deux raisons pour n’en rien faire : la première tient dans la difficulté de supprimer des postes de prestiges bien rémunérés par les élus eux-mêmes. La seconde tient dans l’illusion que les provinces resteront des moyens de résister aux séparatistes flamingants de la N-VA le jour venu.
Alors les tickets de caisse du prince Laurent pour du matériel scolaire des fils de Claire…
Vous voulez encore d'autres grosses réformes, sans même aborder les taxes sur le capital ?
Plafonnez les rémunérations de l’appareil politique par rapport aux moyennes de salaire pratiquées dans le privé, limitez les hautes pensions et fixer des plafonds, etc... vous m'en direz des nouvelles !
La parlementaire N-VA Veerle Wouters propose de supprimer la dotation du prince Laurent pour une période de cinq ans après la publication d'un rapport très critique de la Cour des comptes sur les dépenses du frère du Roi, lit-on chez nos babillards. Le jour où Veerle Wouters empochera moins que la dotation (300.000 €) du prince Laurent en traitements et notes de frais, je ne dis pas qu’un coup de gueule serait mal venu de sa part. En attendant, tout comme Michel qui coupe dans les allocations de chômage pour réaliser des économies sur le budget, elle a un sacré culot.

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C’est comme De Decker, le jour avant que le public n’apprenne les effarants honoraires qu’il a pompé au millionnaire Chodiev, il était encore à RTL en train d’argumenter pour la suppression des allocations de chômage aux jeunes et à certains cohabitants.
Mais comment ne sont-ils pas gênés ?
La parlementaire deweveriste estime "surréaliste" que le prince utilise de l'argent public pour ses dépenses personnelles. Vous connaissez un seul parlementaire qui n’utilise pas l’argent public pour ses dépenses personnelles ? C’est-à-dire un héros qui mange, se loge, entretient sa famille sans toucher à ce que l’État lui alloue ? Je sais dans l’esprit de la dame, elle veut parler de ceux qui profitent de dessous de table ou gonflent leurs notes de frais de dépenses fantaisistes. Oui les tickets de caisse de Laurent, c’est minable. Peut-être bien que cette naïveté là est de loin préférable aux détournements massifs et aux escroqueries grandioses. Supprimer la dotation de Laurent ? C’est le début d’une extinction de la fonction princière et probablement le départ du renoncement de devoir tout à la naissance.
Mais alors, il y aurait lieu d’étendre la fin des privilèges à ceux qui ne se sont donné que la peine de naître dans la classe politique et ils sont nombreux ! Ces produits d’autres dynasties plus discrètes se nichent dans tous les partis.
Je ne suis pas royaliste pour un sou. Ce que je sais tient dans les coûts à peu près équivalents de la présidence d’une république et d’une royauté, à condition de limiter les frais d’une élection à l’autre du président. Si le roi ne fait pas son salaire lui-même, par contre les parlementaires font les leurs et celui d’un roi ou d’un président. Pour rétablir l’équilibre, si c’était le roi qui ferait les salaires des ministres, vous ne les verriez plus jamais critiquer le salaire du roi et, par ricochet, celui du prince Laurent.