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30 septembre 2013

Le magot de Stefaan.

C’est ça, nous sommes tous de gros jaloux qui convoitons le pognon que nous donnons à Stefaan, puisque nous brûlons du désir de le reprendre.
Question : des gens qui donnent du fric, comment seraient-ils jaloux ? Sinon qu’ils ne voulaient pas le donner et que les têtes de gondoles les y obligent par force et par ruse. Comment s’appellent alors des gens à qui on prend de l’argent qu’ils ne veulent pas donner ? Des cons diraient Di Rupo, non des volés disent les électeurs.
Cette fable pour coller à l’actualité.
Voilà encore un procès de l’opinion qui manque de cible : celui de Stefaan De Clerck qui démissionne de ses fonctions d’homme public au Parlement.
Les faits :
Il quitte ses pantoufles molletonnées par ses électeurs, pour se chauffer cet hiver dans le grand bureau de la présidence de Belgacom en remplacement de Michel Moll, pressenti par les Chinois pour une nouvelle carrière.
Stefaan a dit, alors qu’on le pressait d’affirmer le contraire, « Non ! Je ne renoncerai pas à mes indemnités parlementaires. Parce que j’ai choisi de faire un pas de côté en acceptant de devenir président de Belgacom, je devrais renoncer à ce qui m’est dû ? Je ne comprends pas pourquoi».
Ils sont beaucoup à ne pas comprendre pourquoi on en veut à leur oseille. Si vous aviez vu la gueule de Happart se sauvant avec ses millions, vous auriez eu peur.
Ils iraient jusqu’au meurtre, parole !
A la suite des belles années où l’on jetait l’argent par les fenêtres nos parlementaires se sont sucrés sans que personne n’y trouve à redire.
Résultat des bienfaits du passé, Stefaan, le professionnel de la causette « pour le bien public », touchera une indemnité mensuelle de 9.000 euros brut durant deux ans et demi, total : 270.000 euros, plus son nouveau gros salaire de Belgacom, évidemment.
Par ses mérites, ses grandes qualités de manager ? Non. Par jeu politique, Stefaan est une personnalité du Christen-Democratisch. Parce que c’est au tour du CD&V de nommer une créature pour un grand poste.
Là, on touche au sublime. Il paraît que les autres supermen nommés à des directions prestigieuses, la poste, les chemins de fer, le sont eux, pour leur haute compétence. Le seul qui n’a pas besoin de l’être, c’est Stefaan.
C’est beau, c’est grand la Belgique ! On se sent tout chaviré d’orgueil d’en être.
L’altruiste Stefaan De Clerck considère ses indemnités comme un dû. Il trouve même que c’est raisonnable !
Il fait exactement comme Happart, qui s’est farci bien davantage pour sa retraite dans sa datcha du plateau de Herve.
Et ils ont raison et le public à tort de s’en prendre à eux !
Il faut s’en prendre au système et signifier à ces messieurs que l’austérité cela doit être pour tout le monde ou pour personne et qu’en conséquence il est urgent de réformer des lois si généreuses…
Elio, si tu m’entends ?
Les responsables se trouvent au gouvernement, Di Rupo n’a rien fait pour économiser l’argent public de ce côté-là. Chastel et les libéraux poursuivent les pauvres gens pour assurer le budget de l’État.
Depuis quand laisse-t-on subsister des droits inadaptés à la situation économique ?
Que quelqu’un ait le courage au parlement de déposer des amendements ou une nouvelle loi remettant les pendules à l’heure afin de mettre sur pied une nouvelle échelle des salaires, indemnités, pensions, etc. de nos honorables.

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Je sais, ce sera difficile à ces repus de voter une diminution de leurs propres revenus, plus difficile en tous cas que de voter des taxes pour se les garantir, mais c’est plus qu’une question de principe, c’est une question de survie de la démocratie représentative.
De Clerck, Happart et tous les autres profitent des largesses qu’ils se sont votées.
Celui qui aura le cran de se dresser contre son propre camp pour son honneur et sa dignité, aura mes suffrages.
Apparemment De Clerk ne sera pas celui-là
Il s’en va gaillardement reprendre la succession de Moll et émarger au tiroir-caisse de Belgacom, pour un traitement qui n’est pas précisément celui d’un chômeur remis au travail.
Passer d’un fauteuil à l’autre dans le cadre de la démocratie belge et avec l’appui des citoyens, même rouspéteurs, c’est un exercice moins dangereux que De Clerck veut bien nous dire. C’est surtout, n’ayons pas peur des mots, une bonne affaire pour lui et une mauvaise affaire financière pour nous.
Aux dernières nouvelles, il y renonce sans y renoncer. Il a des projets de placement, les bonnes œuvres en dernier recours et pile poil pour la sortie des journaux de lundi. Ce n’est pas volontaire, mais c’est toujours mieux que rien.

29 septembre 2013

Déconnade à l’italienne.

Avec la démission des cinq ministres du PLD (Peuple de la Liberté), c’est une grave crise de Régime qui s’ouvre en Italie
Dans l'après-midi d’hier, Berlusconi avait invité, dans un message adressé à Angelino Alfano, les ministres PDL à "évaluer l'opportunité de présenter immédiatement leur démission pour ne pas se rendre complices d'une ultérieure vexation imposée par la gauche aux Italiens".
La fronde des amis du "Cavaliere" avait été relancée mercredi ; les parlementaires du PDL avaient alors menacé de démissionner en bloc pour protester contre le vote attendu, le 4 octobre, d'une commission du Sénat qui doit déchoir Berlusconi de son mandat, après sa condamnation à un an de prison pour fraude fiscale. Le "Cavaliere" avait été condamné de façon définitive le 1er août à cette peine. Il avait jugé inique sa condamnation.
Depuis Sarkozy, cela devient une habitude des partis de la droite libérale, en Italie comme en France, de contester des jugements qui condamnent leurs leaders.
L’affaire du « mur des cons » du syndicat de la magistrature en France avait été l’occasion pour l’UMP de dénoncer en bloc toute la magistrature, accusant tout l’appareil de gauchisme.
En Italie la droite libérale vient de franchir un pas supplémentaire, non seulement les juges sont contestés, mais encore un parti politique faisant partie du gouvernement fait démissionner ses ministres en guise de protestation.
Et pour protester contre la condamnation de qui ?... un tricheur patenté, un escroc prouvé, un falsificateur professionnel des résultats financiers, un homme usant de son autorité pour faire sortir d’une garde à vue une call-girl mineure accusée de vol dans un grand magasin, un personnage enfin qui a corrompu, usé de son influence, joué avec le pouvoir de l’argent afin d’assurer son pouvoir sur les hommes, procédurier comme seuls les riches savent le faire, et inexplicablement adulé de ses électeurs, au point de se demander si les Italiens n’ont pas basculé dans l’adoration du Veau d’or, dans l’émerveillement pour la roublardise, le sans-gêne et le caractère voyou du personnage par l’abus qu’ils font des programmes de la télévision et de la presse berlusconiennes.
Et c’est pour cet homme là que des ministres démissionnent, pour mettre en péril une République mal en point.
Condamné à peu de chose, ayant réussi à faire effacer la plupart de ses méfaits en raison des longueurs des procédures, allant même jusqu’à faire changer la loi en sa faveur quand il était président du Conseil, alors que bien moins noirci que lui d’autres auraient attrapé sept ou huit ans de prison, il était enfin condamné par une procédure qui était allé jusqu’au bout à un an de prison. Trop vieux pour être incarcéré, il devait purger sa peine à domicile ou en effectuant des travaux d'intérêt général. Mais cette peine rend inéligible le milliardaire. C'en est trop pour le camp Berlusconi.

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Quand les gauches européennes étaient encore sceptiques sur l’avenir du capitalisme, les aînés des gaillards du genre, Berlusconi, Sarkozy, et quelques autres de l’Europe Centrale fraîchement ralliés à l’Europe, par exemple Rossen Plevneliev, etc. étaient plus discrets, moins revanchards, même s’ils étaient coutumiers des coups en douce. Maintenant que tout le monde vote à droite, que les partis socialistes ne sont plus ce qu’ils étaient, les voilà qui donnent de la gueule et bousculent les Institutions qui ne leur conviennent pas.
Pourquoi se gêneraient-ils, puisqu’on les laisse faire ?
Quand la vérité change de camp et qu’elle est du côté des menteurs, on peut s’attendre à tout.

28 septembre 2013

Une expulsion illégale.

Assistons-nous à la naissance d’un État raciste en Belgique ?
Pour celui qui connaît ce pays, c’est une question qui se pose.
Pas mal d’hypocrites y règnent en maîtres. Ils offrent en permanence un concert de tribunes sur les droits de l’Homme. Ils affûtent les lois contre le racisme héritées et complétées par un mouvement né l’après-guerre, stigmatisant l’antisémitisme d’Adolphe et l’horreur des camps. Il n’y a pas plus pointilleux qu’eux sur l’amour qu’ils doivent à l’humanité entière.
Sachant cela, pourquoi cette crainte du franc parler imbécile des racistes ? Parce qu’une fois la face cachée dévoilée, c’est ce qu’ils sont vraiment qui saute aux yeux.
Oui, il y a un fond raciste indécrottable chez un grand nombre de gens. Il est alimenté par la peur d’un envahissement du territoire par des cohortes misérables venues, tantôt d’Europe centrale, tantôt d’Afrique et parfois d’Asie. Ils se voient partager ce qu’ils ont avec ceux qui n’ont rien. Cela leur est insupportable.
Là-dessus, les lois cachent ce qui n’est pas beau de faire voir.
Puis les beaux quartiers - si libéraux quand il s’agit de laisser se débrouiller au raz des quartiers les pauvres avec les nouveaux pauvres qui nous viennent des Balkans ou de plus loin encore - les voilà qui s’inquiètent des vols, des déprédations et même des crimes, au premier carreau cassé chez eux. La police n’a pas besoin d’investiguer : ils sont certains qu’ils sont victimes des Roms, des Afghans, des Tchètchènes !
Du coup, ils lâchent la grappe aux Maghrébins. Heureux, ces derniers soufflent un peu.
On ne voit plus que le visage rond de Maggie Deblock remplissant la photo à lui seul. Elle rassure les beaux quartiers, ranime le feu couvant du racisme, et rassure les « citoyens honnêtes ».
Le gouvernement a assisté impassible à l'expulsion jeudi après-midi à Ixelles, de près de 400 ressortissants afghans qui occupaient depuis une vingtaine de jours un bâtiment désaffecté de la rue du Trône.
Or, selon le président de la Ligue des droits de l'Homme, Me Alexis Deswaef, cette action était illégale.
Peu importe. L’heure d’après, des femmes et des enfants allaient errer d’une rue à l’autre de Bruxelles, dans l’indifférence des autorités et certainement accompagnés de la joie mauvaise de quelques hauts responsables.

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Le Belge si sensible aux rapts d’enfant, si rassembleur pour des marches blanches, si frémissant de dégoût à l’encontre des assassins de mineures (le dernier fait-divers implique une maman et son concubin en France) si rancunier pour le gang Dutroux, capable de lyncher Michèle Martin dans la rue, soudain il détourne les yeux, s’adapte sans problème à cette vision d’enfants terrorisés et en pleurs sur les trottoirs de Bruxelles ! Curieux animal que ce Belge là !... Qui fait le tri entre deux innocences et entre deux crimes ? Lorsqu’il s’agit d’accabler les Autorités et le système, on ne voit guère de monde, le voilà bien respectueux !
Le plus piquant dans ce schéma d’horreur, c’est sur injonction du Samu social bruxellois, représenté par l'avocat Marc Uyttendaele, a qui l’on doit cette expulsion illégale !
Le mari de Laurette Onkelinx a peut-être été entraîné à son insu dans cette pénible affaire, mais toujours est-il que nous en sommes à l’implication d’un socialiste dans cette tragédie.
L’illégalité est fondée sur le fait que le jour de l’expulsion, la convention d'occupation précaire conclue entre le Samu social et le propriétaire du bâtiment, une société flamande, avait été rompue la veille. C’était donc bien cette société flamande qui devait initier une nouvelle procédure.
Bien entendu, les réfugiés n’ont pas été réintégrés dans le bâtiment avec les excuses des autorités et de la police. Ils seront pris en charge par les Services de la redoutable Maggie et rejoindront pour la plupart, les casernes affectées à cet usage d’où ils seront expulsés.
Et pendant ce temps, le premier ministre jouait les grands cœurs aux Nations Unies à NY, offrait au monde l’image d’une Belgique soucieuse des droits des gens à une liberté universelle, le tout sur une rhétorique cauteleuse, parsemée d’une bonne douzaine de « chers collègues ». C’était à vomir !

27 septembre 2013

A quand l’Europe de gauche ?

Dorénavant la Commission européenne contrôlera les budgets des États membres afin que ceux-ci ne dépassent pas les 3 % de déficits. C’est Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques, qui est chargé de ce délicat exercice.
Si un projet ne respecte pas le Pacte de stabilité, la Commission pourra exiger des changements.
Par cette avancée dans l’intégration européenne, on voit les possibilités qu’aurait l’Europe d’infléchir une politique générale à gauche, si celle-ci n’était pas sous la coupe des partis de droite et assimilés.
Hélas ! il faut renoncer à faire payer les riches dans cette Europe ultralibérale et les correctifs d’Olli Rehn porteront certainement sur des économies que devront supporter les petits et moyens revenus.
Elio Di Rupo s’était réjoui trop vite de l’équilibre du budget de 2014. Il y manque quelques centaines de millions. Combien ? On en a pris cent de plus cette semaine. Le budget n’est pas si présentable que cela à l’Europe et peut-être faudra-t-il les semaines à venir trouver une centaine ou deux de millions en plus ?
Mis à part le choix de toujours faire payer les mêmes, c’est une bonne chose d’avoir un tiers pour contrôler ce que la démocratie interne des pays ne contrôle plus depuis longtemps. Encore une fois, il faut déchanter. Olli Rehn n’a pas un rôle de justicier dans ses recommandations. Ce n’est donc pas lui qui rétablira une justice sociale de plus en plus défaillante en Belgique. Mieux, si par exemple il s’appuie sur les usages des pays voisins, il peut demander un alignement sur ceux-ci. Et c’est là le danger pour les gens modestes en Belgique.
Un Chastel peut, par exemple s’appuyer sur les recommandations de l’Europe, pour proposer des coupures dans la sécurité sociale, les pensions et le chômage. Il l’a déjà fait. Les socialistes ont opiné et les libéraux ont applaudi.
Comme il faut s’attendre à tout, l’Europe pourrait nous demander une réforme des retraites sur le modèle français.
Cette nouvelle emprise de l’Europe sur les États est la conséquence de la « règle d’or » des 3 % de déficits énoncée jadis par Laurent Fabius alors qu’il était ministre des finances (2000 – 2002), jamais remise en question depuis et voulue par Angela Merkel, pour les dix-sept pays ayant une monnaie commune.
Les journaux auront beau parler « d’une intrusion directe de l’Europe dans les affaires nationales » (Huffington Post), les partis de droite boivent cela comme un nectar, puisqu’ils sont majoritaires au parlement européen et que les remarques possibles d’Olli Rehn ne pourront aller que dans leur sens.

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Ce nouveau pas en avant vers l’intégration européenne a rendu furieux les eurosceptiques.
On les comprend un peu puisqu’ils agitent le spectre d’une autorité supranationale mettant en péril leur démocratie. Mais, quand on voit ce qu’elle est devenue, leur démocratie, dans les dix-sept pays de l’Union, on se prend à rêver qu’un jour une vraie gauche se lève et envoie majoritairement à un parlement « au-dessus des autres » d’autres parlementaires pour un formidable coup de pied dans la fourmilière des profits, des prébendes et des concussions.
Que l’on soit contre ou pour l’Europe, tous les réalistes savent que cette usine à gaz que nous avons créée au sortir de la guerre périra d’elle-même ou sortira renforcée des épreuves qu’elle subit.
Qu’on le déplore ou non, une sortie de l’Europe telle qu’elle est ne se ferait pas sans dommages pour le pays qui serait tenté par un coup de force. Marine Le Pen détenant le pouvoir en France n’aurait pas les épaules pour le faire.
Je critique assez souvent l’Europe dans son parcours droitier et capitaliste à mon tour, pour savoir que si l’Europe veut rompre avec la politique de suivisme des USA, il faut qu’une vraie gauche se lève et chasse l’autre, celle qui nous corrompt et nous intègre au libéralisme, et qui plus est : sans demander notre avis !

26 septembre 2013

Belgique : le mépris des Infirmes

.Évidemment, les partis qui font leur marché dans le vivier des électeurs modestes se trouvent quelque peu embarrassés en défendant le programme Di Rupo de gouvernement, en vue des élections de mai 2014
Les colères médiatiques de Laurette Onkelinx contre les lois sur le chômage et ses vues « sociales » dans la réorganisation des soins de santé ne font pas le poids, parce qu’après les coups de gueule, les lois et règlements passent dans l’indifférence gouvernementale, y compris celle du ministre de la santé.
S’il y a obligation de restreindre le train de vie de l’État et faire contribuer les citoyens au redressement des finances publiques, un évident rapport de force existe entre les groupes sociaux dont le résultat visible consiste à faire payer plus ceux qui ne sont pas en état de se défendre.
Dans une société qui place l’argent au-dessus de la qualification et la qualification au-dessus du mérite, il ne reste plus qu’à la quatrième catégorie de citoyens à souffrir, c’est-à-dire les malades, les vieux, les chômeurs et les hors système ou hors catégorie ; car, ils ne peuvent que subir.
C’est ainsi que les chômeurs sont particulièrement visés par les restrictions et les pénalisations administratives.
C’est une catégorie de citoyens parfaitement méprisée par les partis, devenus tous libéraux, par les classes supérieures et, parmi les classes inférieures, par les imbéciles instruits qui oublient d’où ils viennent, pour s’éblouir de ce qu’ils sont devenus.
Aux chômeurs sont réservés les qualificatifs les plus discriminants, les obligations les plus vexatoires et les rendez-vous de contrôle les plus humiliants qui se puissent être.
Cela pour deux objectifs : celui d’éliminer le plus de chômeurs possible, afin d’améliorer les statistiques du chômage et faire croire que l’économie va mieux, et pour grappiller quelques millions des sommes allouées en indemnités de remplacement. Une troisième raison plus confidentielle, partagée par la droite pure et dure et quelques socialistes, consiste à vouloir pousser au travail les chômeurs « fainéants » en les mettant au pain sec.
Faibles parmi les plus faibles, les syndicats ne les défendent pas en tant qu’individus, mais en personnes juridiques, réclamant le cas échéant par voie du tribunal, un droit d’indemnisation (1). Il a bien existé du temps de Jacques Yerna à la FGTB de Liège une velléité de regrouper les chômeurs dans une association découlant des corporations, en les amalgamant en une sorte de « syndicat » informel. La Fédération liégeoise du Parti socialiste y mit bon ordre, estimant que ce regroupement aurait été trop « révolutionnaire ».
L’avènement du libéralisme pour tous a évidemment rompu la solidarité entre les citoyens des catégories sociales les moins favorisées. La crise a, par contre, soudé les catégories sociales de haut niveau détenant les deux pouvoirs désormais liés, celui de l’argent et celui de la politique.
D’où la solitude du pauvre en Belgique.

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Une récente mesure qui pourrait passer pour odieuse, mais qui semble n’avoir pas trop dérangé Laurette Onkelinx, depuis le 1er novembre 2012, l’ONEM contrôle les personnes souffrant d’une invalidité supérieure à 33 %, jusqu’à 66 %, afin de les radier en masse !
Jusqu’à nouvel ordre les personnes de plus de 66 % d’invalidité restent immunisées sans que des mesures soient prévues (Elles dépendent du SPF Sécurité sociale plutôt que de l’ONEM).
On joue sur les mots, puisqu’un demandeur d’emploi doit pouvoir prouver sa disponibilité sur le marché de l’emploi et qu’un handicap léger, s’il n’est pas un obstacle à la disponibilité est un motif sérieux pour l’employeur de refuser l’embauche. A moins d’être admis dans un atelier de protection sociale, le chômeur dans cette situation de handicap n’a aucune chance de retrouver du travail.
Monica De Coninck (SP.A), ministre de l’Emploi, nous dit imperturbable que « la personne pourra toujours introduire une demande au SPF Sécurité sociale, avec une période de transition au CPAS. Elle ne se retrouvera pas sans rien."
Voilà encore une socialiste au grand cœur.
L’ONEM n’est pas en mesure de préciser si des personnes invalides ont déjà été exclues du chômage. Toutes pudeurs mises à part, il doit déjà y en avoir un paquet.
Comme il n’y a que le Conseil supérieur de la personne handicapée qui tire la sonnette d’alarme, tout va bien pour le CDH, le SP.A et le PS, ça passe au bleu, justement c’est la couleur de Charles Michel.
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1. Certains tribunaux du travail ont résolu le problème. Ils se tiennent dans les étages sans ascenseur, ce qui fait que l’handicapé des jambes ne peut même pas s’y rendre. A Verviers, on ferme des prétoires insalubres au rez-de-chaussée du palais de justice, pour en ouvrir de provisoires au premier étage.

25 septembre 2013

Un monde d’assassins.

Les intégristes musulmans n’ont pas le monopole de la violence. Tous les massacres sont affreux. La presse a tendance à les classer dans l’échelle de l’horreur aux nombres de victimes. Le massacre de Nairobi est spectaculaire par le lieu choisi et la détermination des assassins, évidement comme dit plus haut, le nombre de victimes est un motif supplémentaire dans la diffusion par les médias des scènes de crime.
L’histoire des religions est ainsi parsemée de tortures, de massacres et d’exaction de toute nature perpétrés par des croyants.
Il ne faut pas croire que seuls des psychopathes, des malades mentaux et des illettrés font l’essentiel des criminels regroupés sous tous les intégrismes. Toutes les religions depuis l’Antiquité à nos jours ont eu leurs intellectuels mettant de la raison sur la déraison ou, si vous préférez, de la bonne raison sur de la mauvaise, de la logique sur de la folie, etc. C’est là que les clercs sont dangereux. Ils font croire qu’ils savent et qu’ils interfèrent entre la puissance divine et nous. Or, ils ne savent rien. L’imposture aggrave leur cas.
Le pape Jean XII étranglait ses victimes de ses propres mains. Ses supplices les plus doux consistaient à rendre les incroyants aveugles, à seule fin qu’ils ne se regardassent plus dans un miroir par charité chrétienne, attendu qu’il leur coupait ensuite le nez et les oreilles. Évidemment, ces bagatelles étaient collectives et ce pape avait une belle brochette de bourreaux et de militaires à sa disposition, afin de mettre ses forfaits au prorata de sa puissance. C’était aux alentours de l’An Mil. Il est vrai.
La chrétienté n’avait jamais été aussi largement répandue en Europe et au Moyen-Orient..
Vous me direz, ces temps sont révolus. L’homme s’est civilisé, etc.
Sans blague…
La foi aveugle en une croyance dominatrice supérieure aux autres est la cause principale de l’organisation de bandes punitives, des bouteurs de feu de village, et des autodafés autour des églises et des mosquées, des moines tortionnaires obéissant à leur évêque et des fidèles excités à leurs imans.
Les assassins nés ne se révèlent bons sujets pour des causes massacrantes que par goût, viennent ensuite l’obéissance, le devoir et toutes sortes d’excellentes raisons pour tuer en déchargeant sa conscience aux noms de motifs élevés, sinon altruistes.
Les génocides, celui du Rwanda est encore présent à notre esprit, n’ont pas toujours la religion comme ressort déclenchant. Les nationalismes divers et variés sont des ferments comparables, les doctrinaires politiques font le reste. Enfin, les guerres que sont-elles, sinon des boucheries commandées par des autorités supérieures pour des raisons qui dépassent les peuples.

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La tyrannie en politique a réussi quelques bons coups. Inutile de revenir sur le passé, Adolphe et Pol Pot, les sous-fifres, les têtes pensantes, ils sont aussi nombreux que les gouttes de pluie pendant l’orage. Même les démocrates, sous couvert de rendre la justice et de prêcher pour leur système « plus doux – plus juste », en ont fait presque autant.
Nous ne supportons pas l’image de ces fanatiques musulmans massacreurs d’innocents, parce qu’elle nous rappelle trop la nôtre et qu’il faudrait peu de choses pour que ceux qui réclament leur extermination s'y mettent aussi, ne serait-ce que par représailles.
Le comportement de ces « braves gens » que nous côtoyons tous les jours dans la rue a quelque chose d’inquiétant. La façon dont certains traitent les Roms comme des animaux les poussent vers l’ignoble. D’autres sont pour le gazage des inutiles, la crucifixion des voleurs. Ils exigent le pouvoir de se faire justice, quand leurs biens sont menacés. Certes, rares sont ceux qui passeront à l’acte. Donnez-leur une mitraillette, les pleins pouvoirs et surtout la certitude qu’ils ne seront pas poursuivis, et vous aurez devant vous une armée d’assassins, des shebaabs de l’autre bord aussi meurtrier que ceux d’al-Qaida. Ils auront au moins un point commun que celui du sang, ils jureront que ce qu’ils font, ils l’accomplissent pour le bon motif, à peu de choses près, le même bon motif au nom duquel des croyants tuent les badauds innocents d’une galerie de luxe à Nairobi.

24 septembre 2013

Europe : fin du mythe.

La Banque Centrale Européenne joue un jeu dangereux avec son Pacte de stabilité. Son premier principe est une méfiance constante envers les gouvernements démocratiquement élus. Cette méfiance est judicieusement exploitée par des partis antieuropéens qui n’ont pas beaucoup à faire pour rassembler les populations des États membres les plus en souffrance de la crise. Ceux-ci au lieu de reporter leur mécontentement sur l’extrême gauche pour l’étoffer, apportent leurs voix à l’extrême droite.
La BCE s’efforce de priver les pays de toute autonomie en matière de politique monétaire comme en matière budgétaire en suivant des règles qu’elle sort de nulle part, sinon de ses propres convictions !
Ici s’éclaire mieux la politique d’abandon de Barroso et de Van Rompuy de l’Europe sociale s’en remettant pour tout à la BCE.
A la fin de l’année, cela fera bientôt cinq ans que des classes moyennes, aux classes populaires, toutes paient un lourd tribut à cette politique d’équilibre budgétaire.
Or, pour s’attaquer vraiment au déséquilibre budgétaire il faut réformer l’État dans ses dépenses excessives, ses impôts et taxes diverses. Et c’est là qu’une absence de la gauche au pouvoir (le PS étant dorénavant au centre) se ferait sentir si des pays comme la Belgique se mettaient à rêver d’un vrai équilibre budgétaire !
Ce que Di Rupo a fait jusqu’à présent pourrait s’appeler une politique douce-amère, consistant à demander un petit effort général, une taxation légèrement plus forte des hauts revenus et une amorce des capitaux en transit d’une part, et d’autre part un tour de vis sur les dépenses sociales, chômage, pension, mutualité ; enfin, des droits d’accises soi-disant pour tous, tabac et augmentation ciblée de la TVA. Cependant, dans cet ensemble de mesures, surtout pour les dernières, ce sont les bas et moyens revenus qui paient les 90 % de la note.
Ce n’est pas ce que la BCE veut exactement, mais cette poudre aux yeux nous permet d’attendre de meilleurs jours, c’est-à-dire une relance qui tarde et qui, à mon sens, ne viendra pas, tandis que la BCE a d’autres sujets de mécontentement ailleurs.
Où est la réforme profonde de l’État dans son coûteux exécutif et son organisation népotique des places et de ses richissimes retraités, dans une démocratie fort peu attachée au δῆμος / dêmos, « peuple » et surtout attentive à l’aphérèse du mot κράτος / krátos, « pouvoir », ce dernier n’étant plus guère dans les mains du peuple de par sa dilution extrême de compétences incontrôlables.

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Enfin le gros morceau des réformes en profondeur est au vif du sujet économique, avec l’envolée des hauts salaires, l’incapacité des politiques d’en réduire l’éventail, la transmission des patrimoines et l’inégalité frappante entre la taxation du capital et celle du travail, le tout dans une impossible réforme de revalorisation du travail manuel, d’un monde où il sera bientôt plus difficile de trouver un bon maçon, qu’un bon médecin.
Les instances européennes ont bien tenté de lancer des pistes pour des réformes structurelles avec un succès très inégal. Leur élaboration n’était ni démocratique, ni mobilisatrice, leur orientation libérale trop prononcée en faisait à l’avance des réformes structurelles du type de celles entreprises depuis Schröder et aggravée par Angela Merkel en Allemagne. C’est-à-dire une grande permissivité des entreprises sur les salaires à condition de diminuer le nombre de chômeurs et initiative de l’État pour des coupes sombres dans le domaine social. Cela a été fait, mais à quel prix ! Bas salaires, pensions réduites, misères accrues.
Cette politique ne correspond pas encore à celle du gouvernement Di Rupo. Mais peut-être y viendra-t-on après mai 2014, quand la droite modérée (CDH et socialistes) passeront des accords avec l’autre droite (CV&P, N-VA) ?
Jusqu’à présent le succès de l’Allemagne est le fruit d’une politique trop libérale pour être franchement la bonne. Cette orientation n’a pas connu les succès éclatants qui l’auraient légitimée et que les journaux claironnent. La réussite allemande, c’est une bonne affaire pour une minorité et une blague de mauvais goût pour tout le reste. La démocratie n’a pas comme premier principe d’appauvrir les peuples pour enrichir une nomenklatura politico-industrielle et financière.
Le mouvement de libéralisation économique (directive Bolkestein) n’a pas eu d’effets miracles. Mieux, pour lutter contre des forbans de l’industrie mondiale, certains pays ont rêvé de nationaliser les entreprises que ces voyous abandonnaient ou sous-employaient. Mais ce n’était que de la poudre aux yeux et les politiques sont retombés l’échine basse à subir la loi capitaliste.
On peut juger des effets pervers de cette politique en faisant l’historique du déclin de la sidérurgie du bassin mosan, les espoirs suscités par des repreneurs qui n’existaient pas, une volonté de nationaliser l’outil qui a fait long feu. Il ne reste plus que des négociations « serrées » pour que les travailleurs ne partent pas en préretraite ou au chômage les mains vides. Tout est dit, syndicats et partis bredouilles. Le système triomphe. Fin des espoirs et fin de la métallurgie.
L’Europe sociale est restée lettre morte, seule l’Europe de la concurrence et de la finance a tiré son épingle du jeu.

23 septembre 2013

L’unification du centre et de l’extrême droite.

Plusieurs éléments comparables viennent à l’esprit entre la droitisation du PS de Di Rupo et
le changement d’attitude de François Fillon à l’égard du Front national qui marque aussi la lente marche du centre et de la droite modérée françaises, vers l’extrême droite.
Chez Di Rupo voilà longtemps que les socialistes bien installés dans les places et le confort de situation ont joué un rôle non négligeable d’agents propagandistes pour un capitalisme pragmatique inévitable.
Ce mouvement est visible partout en Europe comme la composition du parlement européen le montre. C’est un imperceptible déplacement des lignes qui s’opère sous nos yeux. Les seuls îlots de résistance sont à présent l’extrême gauche encore assez faible et une partie des écologistes trop divisés pour constituer un danger sérieux.
Ce mouvement est le produit d’un ralliement progressif de la gauche traditionnelle vers un centre modéré et le centre modéré vers une droite extrême.
C’est aussi une leçon de présentisme des politiciens toujours à la recherche d’un visage familier qui rassure. C’est à peu près toute la politique de Didier Reynders et d’Élio Di Rupo qui se calque sur la radiographie de l’actualité.
Il ne faut pas sous-estimer le phénomène, même si on voit nettement comme on infléchit la volonté des peuples par l’influence des médias, tous au service de la même cause ; tant l’opinion pourrait se retourner à la faveur d’une conjoncture très défavorable en contradiction avec l’optimisme habituel d’ambiance pré-électorale.
Si le personnel politique paraît en symbiose avec l’électeur apathique, vous verriez comme il pourrait se cabrer au cas où l’électeur changerait d’avis ; car, de toute évidence, le personnel politique ne le suivrait pas. L’exemple des référendums ratés et des ralliements des parlements au dernier traité européen sans la volonté populaire, témoignent du peu de cas qui est fait de l’opinion, quand des enjeux paraissent être au-dessus du jeu démocratique. Voilà pourquoi les chevaux de frise sont dans des réserves, les gaz lacrymogène sont stockés dans leurs bonbonnes et les autopompes attendent dans les garages de la gendarmerie, prêts à être utilisés sur un signal des autorités.

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Cette politique reste bon enfant tant que l’électeur demande de la sécurité et de la protection, tout un programme soutenu par la mise en valeur de la « leçon » tirée des faits-divers qui vont en ce sens, avec une Milquet qui en profite pour muscler ses effectifs qui serviront aussi, le cas échéant, à refroidir les populations dans leur volonté de changement.
En France comme en Belgique (en France c’est le Front, en Belgique la N-VA) l’interdit pèse sur une stratégie de resserrement. Cela n’empêche pas les électeurs de l’UMP de l’envisager favorablement, de même que le PS a fini par faire bon ménage avec le CD&V et l’Open Vld, après le MR, qui ne pourront que se rapprocher de la N-VA en cas de désastre électoral en mai prochain.
J’entends bien Magnette déclarer qu’une pareille alternative verrait le PS dans l’opposition. Dans les faits, il semble cohabiter avec des formations qui flirtent déjà avec la N-VA au niveau communal, en attendant les législatives. Enfin, ce ne serait pas de son fait que le PS claquerait la porte, mais bien des autres partis francophones et flamands suffisamment forts pour lui désigner la sortie, ce n’est pas la même chose.
Qu’une moitié environ de l’électorat du parti de droite penche pour une sorte de partenariat stratégique avec le FN, grâce à la politique de Marine Le Pen en France, il suffirait d’un rien en Belgique, pour jouer le même jeu avec De Wever.
En-dehors d’un nationalisme d’un ridicule achevé, qu’est-ce qui différencie la N-VA des autres dans le domaine économique ? Rien. Absolument rien ! Une parfaite entente avec le patronat et les suggestions sur de nouvelles économies des finances de l’État vont dans le « bon sens » patronal. Elles sont même supérieures à l’offre des autres.
Il suffirait que la N-VA arrête de titiller la ferveur royaliste des partis et cesse d’opposer au fédéralisme actuel son confédéralisme séparatiste, pour que les médias ne tarissent pas d’éloges pour elle.

22 septembre 2013

Le Krach ultime !

Ce qui sauve Di Rupo et tous les autres chefs d’État, c’est uniquement le manque de persévérance des peuples qui passent d’un souci à l’autre sans vraiment vider l’abcès du premier.
C’est par la nature indolente et peureuse de ses citoyens que survit la démocratie.
Ce n’est pas que l’on pardonne aux hommes d’État, comme aux banquiers de servir si mal les gens, la mollesse et le fatalisme déterminent de tout et font de l’honnête homme un parfait complice des crimes et des délits. On n’oublie rien, mais on n’a pas la force de caractère de se souvenir.
Parfois, malgré l’aveuglement et la lâcheté générale (1), les faits sont plus têtus que la nature humaine et viennent déranger la sieste collective devant des évidences.
S’il y a bien une foi sans cesse défaillante, mais jamais remise en question, c’est bien celle de l’économie capitaliste. Mise en cause par des événements prévisibles, cette foi va une fois de plus être sérieusement ébranlée.
Ceux qui la critiquent savent à leurs dépens qu’ils sont pris pour des fous, au mieux pris pour des inconscients. C’est le nouveau crédo d’une foi qui ne tolère aucune remise en question.
Même ceux qui en sont les victimes la vénèrent un peu comme les croyants jadis convaincus de sorcellerie et qui mouraient sur le bûcher en implorant Dieu de sa miséricorde.
C’est ainsi qu’une nouvelle fort inquiétante est passée complètement inaperçue la semaine dernière, sinon, considérée comme une anecdote par le mouvement libéral de foi absolue dans l’intemporalité du système.
La Réserve fédérale (Fed - Federal Reserve System) des États-Unis devait annoncer le début du repli de sa politique monétaire ultra accommodante. Au lieu des 85 milliards de dollars déboursés chaque mois pour fluidifier l’économie, les experts attendaient une réduction à 75 voire 70 milliards de la planche à billets fédérales, la fin d'une politique mise en place pour la crise, et donc la fin de la crise.
Ben Bernanke, le patron de la Fed, en faisant la gueule de circonstance est arrivé avec un dossier de mauvaises nouvelles devant un parterre de journalistes US. La Réserve fédérale américaine (on pourrait presque dire l’imprimerie fédérale de la monnaie) a en effet annoncé mercredi qu'elle maintenait son soutien exceptionnel à la reprise en attendant "plus de preuves d'une amélioration soutenue avant d'ajuster le rythme de ses achats". Du coup, le bilan vertigineux de la banque centrale va continuer de grimper jusqu’à des sommets qu’on n’imaginait pas en 2008 pouvoir atteindre, sans un krach de l’économie mondiale.
Pourtant en 2006, Pierre Larrouturou expliquait que la crise majeure arrivait. Aujourd’hui, il estime qu’un nouveau tsunami est à nos portes.

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En tant qu’économiste, Pierre Larrouturou n’a qu’un objectif, “éviter le krach ultime”.
Un seul chiffre suffit à la démonstration : “Les Etats-Unis ont mis 380 milliards de dettes publiques supplémentaires pour accoucher d’un petit 60 milliards de PIB en plus.”
La Fed va donc continuer d'acheter chaque mois pour 85 milliards de dollars de bons du trésor et de titres hypothécaires jugeant qu'un resserrement actuel des conditions financières "s'il continuait, pourrait ralentir le rythme de la reprise de l'économie et du marché du travail".
Pire, Ben Bernanke a ajouté avoir abaissé sa prévision de croissance pour 2013 et 2014 tout en améliorant légèrement ses prévisions de chômage. Le produit intérieur brut du pays (PIB) devrait progresser de 2,0% à 2,3% en 2013, soit 0,3 point de moins que prévu en juin, et de 2,9% à 3,1% en 2014 (-0,1 à -0,4 point par rapport à juin).
Que l’on comprenne bien, pour faire simple, la Fed échange les mauvaises affaires du business américain à concurrence de 85 milliards de dollars par mois, en papiers frais !
Vous me direz, à ce compte-là l’économie américaine va ruiner l’économie mondiale comme Law a ruiné les épargnants de France sous l’Ancien Régime en achetant de l’or avec du papier (2) !
Exactement, sauf que l’or est aujourd’hui de la richesse en main-d’œuvre, biens manufacturées, matière première, etc.
Les Etats-Unis d’Amérique sont en train de vivre à crédit sans engager des biens propres en contrepartie et garantie qu’ils n’ont pas !
Pas de panique, cette annonce de Bernanke au lieu de plomber les bourses a cravaché le Dow Jones. Les agences boursières y voient tout simplement la rallonge d’un système où il fait bon vivre en se moquant de ce qui va arriver demain.
La Réserve fédérale bientôt transformée en un gigantesque Lehman Brothers ? On n’y va plus en marchant. On y va en courant !...
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1. Les tout premiers responsables sont évidemment les « mauvais bergers », les intellectuels socialisant mais libéraux jusqu’au fond des tripes, les journalistes propagateurs d’idées fausses et les économistes dont les situations dépendent des banques qui les nourrissent.
2. Fin 2012, la dette de l'État fédéral américain atteignait 16.199 milliards de dollars.

21 septembre 2013

Un ministre à New-York.

Ah ! le boulet... On le voit partout dans le déplacement de Mathilde à New-York, même dans un piétonnier, offrant son corps en forme de bouclier aux dangerosités de la circulation. On se demande si ce n’est pas Mathilde qui l’accompagne, plutôt que lui l’accompagnant. Ce n’est pas une question de charisme, il n’en a pas. C’est une question de placement. Reynders a la science du placement. Il n’en aurait qu’une, mais celle-là, il la tient bien.
Il a l’instinct de la bête de scène. Il sait quand le point rouge face caméra s’allume et qu’il est filmé.
On le voit partout et de partout. Si bien que les New-Yorkais se demandent s’ils ne sont pas mariés, la reine et lui. On les rassure. Ils restent sceptiques. Le bodyguard de Michelle LaVaughn Obama est beaucoup plus discret. Il est vrai qu’il ne cherche pas une réélection.
Sacré Reynders, même à l’étranger il drague les électeurs du MR !
Jeudi, à l’ONU, le personnage plus important que le secrétaire des Nations Unies, c’était lui. Ban Ki-Moon paraissait minuscule, effacé, inexistant, en ombre chinoise. La reine au centre du tableau dépassait Didier d’une demi-tête et Ban d’une tête. Didier compensait par la grosse tête qu’il tient depuis Jean Gol. Le co-fondateur avec Perrin l’avait poussé sur les rails de la belle fonction lucrative en le faisant nommer à la SNCB. Depuis, elle n’a fait qu’augmenter, jusqu’à la macrocéphalie d’aujourd’hui.
Mathilde devrait se méfier, elle aussi, à titre personnel. Son coiffeur a tendance à gonfler sa coiffure. Qu’elle fasse gaffe, qu’insensiblement, elle n’attrape celle de la reine Fabiola dans ses dernières représentations avec Baudouin.
Les cameramen ne sont pas responsables de la multiprésence de Reynders. Ils ont eu beau changé de plan, changé d’objectif, rien à faire. Le roi de NY, c’était lui.
Même au boulot à la tribune en train de faire des efforts pour retrouver son anglais de sixième, alors qu’on croyait toutes les caméras braquées sur elle, un malheureux a voulu montrer la salle ! L’opérateur n’a pu que constater la chaise quasiment centrale remplissant l’écran de l’affalement majestueux du ministre, et son locataire clignant de l’œil à la caméra, dans le sourire indéfinissable du marchand de voiture d’occasion qui vous refile l’affaire de votre vie et qui se révélera n’être que la sienne.
C’est fort travaillé chez Reynders, question belle présentation et assurance. Il est sans doute né comme ça.
Je crois finalement que sa seule force est d’incarner. Avocat (a-t-il seulement plaidé une fois ?), il incarnait déjà ! Mais, il n’incarne pas n’importe quoi et n’importe qui. Aux finances, il incarnait le petit porteur modeste, monsieur Prud’homme près de ses sous et garant des sous des autres en bon père de famille. Aux Affaires Étrangères, il incarne la Belgique, cette grande âme dans un corps minuscule. Il prend de la hauteur, il témoigne, il hausse le ton, il augmente d’une semelle, l’épaisseur de ses talonnettes. Avant, aussi à sa période SNCB, il dû incarner, le rail, la Louison, la trompette de l’aiguilleur… poésie des gares…

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Jeudi, le principe universel en matière de droits de l’homme qui venait à l’esprit et sortant des lèvres charmantes de celles qui en proférait les principes, c’était lui, Didier !... le développement durable, lui encore, l’éternel plébiscité à Liège, à Uccle, partout, sauf à Jodoigne, lui toujours.
Et enfin, droits des enfants, qui mieux que lui aurait su faire pleurer dans les chaumières sur le sort des petites victimes du travail ? Lui, encore.
Mais qui donc écrit les discours de la reine ? Peut-être bien que la réponse est sur un microfilm chinois que les vieux messieurs du parti décryptent à Pékin.
Les dernières images, le soir, au MoMA, le musée d’art moderne de New York, Magritte vanté amoureusement par la reine, le peintre semblait présent devant les cimaises à ses côtés, le visage rond, le cheveu argenté, à deux pas de la conférencière improvisée. L’œil tourné vers on ne sait quelle contemplation intérieure, il semblait vouloir dire aux caméras, ceci n’est pas une pipe « c’est une belle gueule, vous ne trouvez pas ? ».
On l’eût poussé un brin, il avait cent anecdotes sur Magritte, sa vie son œuvre.
Avec des mirliflores aussi éclatants, la Belgique est bien partie. L’autre chandelier de cheminée, Di Rupo devrait se méfier.
Le ministère des Affaires représenté par un tel ministre, les conditions sont optimales pour que la CIA se régale.
Quant à Mathilde, elle est assez intelligente pour savoir quand un second rôle veut prendre la place du premier, qu’il est en son pouvoir de ne pas renouveler le contrat de l’outrecuidant ou mieux encore, alterner l’emploi des cierges célébrant l’icône. Le prochain voyage, par exemple en Inde pour les droits de la femme, qu’elle demande à Di Rupo de l’accompagner. Les gloires alternées, s’annulent. C’est bien connu.

20 septembre 2013

Les secrets mal gardés.

La CIA-NSA pour les USA, le SVR (Service des renseignements extérieurs de la Fédération) pour la Russie et le Mossad, pour Israël, sans oublier un nouveau venu le MSS (Chinese Ministry of State Security) pour la Chine, ont, soit frappé en bande organisée, soit chacun pour soi en Belgique, nid douillet d’espions en tous genres.
La cible cette fois : les Affaires Étrangères à la tête desquelles étranger à toute embrouille, Didier Reynders se prend pour Talleyrand. Pourquoi son rôle se réduit-il à NY, l’œillet à la boutonnière, derrière Mathilde à lui mater les fesses ? Parce que Reynders est un américanolâtre. Son rôle est sans surprise et sans relief. La NSA ne pouvait mieux tomber que sur ce clown, pour la lutte sans merci dans le rallye que les barbouzes internationales livrent à Bruxelles.
Moralité, nos secrets bien mal gardés ont noirci des feuilles de papier de riz transformées en cocottes que des écoliers au bord du Mékong lancent sur l’eau comme des petits navires.
Il paraît qu’un des curieux, à moins que ce ne soit tout le rallye, a déposé depuis l’avènement de l’électronique, des trucs et des machins dans le réseau informatique du SPF. On le sait depuis des mois, ça ne gênait personne, mais voilà qu’on trouve des espions dans tous les services de l’État et que, si on n’en avait pas trouvé aux Affaires Étrangères, cela aurait pu paraître suspect.
Des grands secrets d’État s’éparpillent à travers le monde. Nos gazettes sont tellement sottes qu’elles passent à côté d’informations gratinées, qu’elles pourraient négocier pour pas grand-chose.
A la CIA, ils se sont rendu compte du non-intérêt des informations récoltées et se sont dénoncés eux-mêmes aux autorités belges, afin qu’on débranche et qu’on leur rende le matériel.
Reynders est furieux. Il n’était au courant de rien et n’a touché aucune commission pour le branchement des ordinateurs du SPF, probablement sur une grande oreille de la NSA.
Ah ! si la NSA avait été seule, on n’en aurait jamais parlé, et du Mossad non plus, par respect pour l’holocauste, mais le SVR de Poutine et maintenant le MSS pour la Chine, c’est trop.
La Belgique est bel et bien la plaque tournante de l’espionnage mondial et ce depuis fort longtemps.
Vu l’inefficacité de Milquet pour la police et de Turtelboom pour la justice, l’espionnage mondial peut prendre ses aises dans des installations de confort.
Il ne s’en est pas privé depuis le temps que ça dure.

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Reste que la divulgation des secrets d’État aux Belges serait pour la politique une véritable catastrophe. Aussi, il y a des chances pour que nous en sachions moins que le paysan du Mékong ou Aigle de feu, Indien du Dakota.
La raison d’être d’un espion est de filer à ceux qui le paient un maximum de renseignements sur celui qu’il espionne. Si tout le monde est au courant des informations qu’il donne à son employeur, celles-ci sont sans aucune valeur.
Donc les espions sont les alliés les plus sûrs de Reynders pour garder le secret d’État hors de portée des électeurs.
Ne vous faites pas d’illusion sur la nature des secrets d’État. Ils ne sont vraiment dangereux que dans le domaine de l’éthique. Là, ils nous prennent pour des imbéciles, grands avaleurs enthousiastes de couleuvres.
Le danger n’est pas dans la nature des secrets, il est dans la démystification des secrets qui entraîne ipso facto la démystification de nos têtes de gondole. Et le plus important, qui est cependant devant nos yeux et que nous ne voyons pas : ces gens qui détiennent les secrets sont des hommes et des femmes comme tout le monde, ni meilleurs, ni pires, ni plus intelligents ni plus bêtes que vous et moi.
Vous me dites que vous le savez ! Non, vous ne le saviez pas avant que je ne vous l’écrive, autrement, la majorité d’entre vous n’aurait pas cette admiration imbécile que nous lui voyons pour élire et réélire sans fin les mêmes abrutis, génies ou communs des mortels.

19 septembre 2013

Vendu aux Chinois ?

Le soupçon d’espionnage des USA de Belgacom a provoqué une vague de soupçonnites.
Tout le monde soupçonne tout le monde. Tous vendus à l’étranger ou à des puissances occultes sur le territoire, voilà qui a de la gueule et aussi fort que tous pourris.
Dans le fond, c’est assez commode pour celui qui s’est vendu d’entraîner les autres dans le soupçon. Ainsi triomphe le fameux « je n’ai rien à me reprocher » slogan qui permet un blanchiment général. C’est toujours ainsi que commence une mission de 007, chercher la taupe !
Le tout est de mettre de l’ordre. Qui est vendu à qui ? Question subsidiaire : pour combien ?
Que Dugland vende un truc à Duchose, mais n’est-ce pas le propre de la société capitaliste ?
Alors, le plus culotté de tous c’est Daniel Bacquelaine qui reproche à Moreau d’avoir acheté L’Avenir avec des sous qui ne lui appartiennent pas. Mais, n’est-ce pas l’esprit même de la banque et de l´état de banquier de faire danser le monde avec le travail des autres ? Et puisque le soupçon est généralisé, on pourrait poser la question à Bacquelaine à l’identique : combien le Soir l’a-t-il acheté, pour faire croire aux gens que la presse est libre et indépendante, quand c’est un financier qui dispose de plusieurs titres de presse et qui fait la leçon à Moreau qui n’en convoite qu’un seul (pour commencer)?
L’argument de Bacquelaine selon lequel Tecteo ne doit pas être propriétaire d'un groupe de presse, alors que son Intercommunale est aussi le distributeur de VOO, reviendrait à demander pourquoi la famille Rossel est majoritaire au Soir et ses filiales, alors que sa vocation depuis deux générations est de jouer au golf et de fréquenter des palaces ?
Soupçon encore à l’encontre de Michel Moll, le président de Belgacom, "conseiller stratégique" pour l'entreprise chinoise Huawei, active dans le secteur des télécommunications.
Le plus beau, c’est la CIA qui soupçonne cette société de se livrer à des activités d'espionnage. Juste au moment où sa consœur barbouze est soupçonnée d’avoir laissé traîner ses grandes oreilles dans les buffets d’accès de Belgacom !
Et ça marche !... Le gouvernement prend la chose au sérieux. Vendu aux Chinois le Moll !
La CIA cite même un nom : Huawei, producteurs de smartphones, créé par un ancien militaire chinois !
Voilà qui va compliquer le discours de son éminence Di Rupo. Il va finir par s’excuser de son impertinence d’avoir soupçonné Barak d’écouter nos conversations sur l’avenir de l’Europe.
Et Joëlle Milquet vendue à qui ? Elle soutient le CEO de Belgacom Didier Bellens, accusé d’avoir caché des informations pour en donner de fausses au gouvernement, et ainsi couvrir l’espionnage de la NSA.

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On comprend l’indignation de Roel Deseyn, CD&V, si aux fausses informations que le gouvernement distribue généreusement à ses administrés s’ajoutent les fausses informations des gros salaires CEO de tous les montages de l’Administration, c’est l’impossibilité de diriger ce pays. Pour que ça ait l’air sérieux, il faut dire une vérité entre deux craques. Si tout est faux, ce n’est plus la peine d’essayer de convaincre. Même le plus ballot des sportifs va croire qu’on le mène en bateau !
La CIA et la NSA doivent bien rigoler ! Elles détiennent tellement de secrets sur nous, qu’elles pourraient nous dire le jour et l’heure de la conception de Delphine par Sybille et Albert, nous expliquer pourquoi Elio est gay, comment et par qui certaines familles des plus honorables ont pu planquer leur fortune à temps et faire encore une affaire en liquidant leurs actions toxiques juste avant l’ouverture des Bourses en 2009, et tellement d’autres secrets que la bonne bourgeoisie belge parlementariste en diable et industrielle à l’excès n’y résisterait pas.
Les Amerloques sont tellement fortiches sur la question, qu’ils sont capables si on les emmerde trop, de trouver un fils caché à la reine Paola…
Alors, Elio, coucouche panier sur la NSA.
Ils sont les plus forts, mon garçon.
Pour le renforcement de la lutte contre la cybercriminalité, nous pourrions envoyer nos plus doués à Washington, la NSA donne des cours gratuits et pas perdus pour tout le monde…

18 septembre 2013

La Belgique aime la NSA-USA.

Ah ! on les aurait entendus nos indignés-en-chef protestés contre le tovarichtch Vladimir de Saint-Pétersbourg passé du KGB à la présidence de la Russie, s’il était avéré que Poutine finançait un programme d’espionnage de Belgacom.
Aux maffias d’espions tournant autour du rond-point Schumann, socialistes et libéraux unis devant la patrie en péril auraient tonitrué aux tribunes « il était impossible que la Guépéou implantée depuis 1927 dans nos murs n’eût pas laissé derrière elle quelque héritier ».
Comme nos chers amis de Washington sont nos grands alliés, il a fallu attendre que l’excellent journal flamand De Tijd nous file une info sur l’univers de la barbouze, dans lequel la NSA (National Security Agency) règne en maître, pour que nos folliculaires francophones nous lâchent du bout des lèvres que oui, peut-être, il se pourrait que… à l’instar de Joëlle Milquet l’extrémiste en prudence de l’Intérieur, et nous disent que toute la lumière sera faite de l’éventuel espionnage d’Obama sur le territoire national.
On ne peut vraiment compter sur personne en Haut-Lieu quand il s’agit de l’Amérique ou d’Israël, succursale de nos grands alliés. Du socialisme au libéralisme avancé, nos élites sont en amour du grand frère et ce voyant, celui-ci aurait bien tort de se gêner. Car, on a appris sur la lancée et tant qu’on y est qu’Israël aussi… une sorte de pionnier en quelque sorte, puisque
Toujours de l’excellent De Tijd « Belgacom aurait ignoré il y a plusieurs années un avertissement concernant l'emploi d'une technologie israélienne particulière dans son réseau international de télécommunications. D'après certaines sources, cette technologie pouvait en effet contenir un "accès caché" par lequel des services secrets, notamment israéliens, auraient pu intercepter des données. »

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Avons-nous en Belgique un Service de contre-espionnage, oui ou non ?
La sûreté dépend actuellement du Service public fédéral Justice (SPF Justice). C’est donc Annemie Turtelboom (Open VLD), ministre de la justice, à qui on devrait poser la question. Jusqu’à présent, on n’a vu que Milquet aux créneaux nous balancer ses éternelles salades sur « on diligente une enquête », « nous rassemblons les indices », etc.
En matière électronique, nous avons pourtant des spécialistes dont nous sommes fiers : nos flics traquent les pédophiles sur la Toile avec succès. On pourrait en transformer quelques-uns en barbouzes ? Si c’est fait, pourquoi ne nous en informe-t-on pas ?
Cette histoire d’espionnage de nos grands frères américains révèle quand même un grand trou noir de l’Administration belge au sujet de nos Services spéciaux. Jusqu’à présent, ces dits-services ne se sont intéressés qu’à l’extrémisme en Belgique. On peut être sûr que des gens comme Hedebouw ont été épiés même quand ils passaient aux toilettes (un peu moins depuis que le beau jeune homme passe aussi à la Télé). Qu’est-ce qu’ils font exactement, nos Services Spéciaux ? Qui déterminent leur mission ? A qui obéissent-ils ?
Les Américains, par contre, ne sont pas comme nous. Ils sont fiers de la NSA, au point de vanter leurs services, d’expliquer les merveilles de leurs laboratoires. Ils aiment assez parler de la traque de la voyoucratie intégriste par leurs espions. Il y a moins de quinze jours, dans son baratin habituel, il n’était pas question pour Obama d’épargner Edward Snowden dont le crime fut justement de dénoncer les turpides de la NSA.
Si on le poussait un peu, Obama justifierait l’espionnage de Belgacom à Bruxelles, pour réduire à néant la volonté des intégristes musulmans à faire un deuxième Twin Towers à NY ou ailleurs.
C’est assez risible si ce n’était tragique, mais les tueries qui périodiquement ont lieu dans les États de Barak ont presque toutes été perpétrées depuis dix ans par des Américains qui, à 90 %, étaient motivés par autre chose qu’une fatwa sur le grand satan.
Reste notre petite affaire et les suites à y apporter.
De Jean-Pascal Labille à Didier Bellens, c’est l’indignation de façade qui prévaut.
Ils ont prévenu le Parquet, qui lui-même a prévenu le gouvernement. Nous voilà bien avancés !
Dès qu’on n’aura rien trouvé de trop compromettant pour les USA, Elio Di Rupo fera un discours nuancé comme à son habitude et le poisson sera noyé dans une piscine tellement vaste qu’on ne le retrouvera plus. En souvenir de Bastogne et de notre Libération, on leur devait au moins cela.
C’est embêtant d’être un citoyen qui a le sens de la dignité dans un petit pays, si petit qu’il sert de paillasson aux grands. Ce n’est pas la Belgique qui en est salie, mais le citoyen.
Car, que voulez-vous que ce gouvernement fasse ? On ramasse du blé avec le stationnement de l’arsenal atomique des Américains, on crée des emplois de femmes d’ouvrage au QG de l’OTAN, la Commission européenne s’étale et promeut des entrepreneurs, des personnels et des emplois de gardiennage et d’entretien. On a même été remerciés pour notre porosité en nommant un flamingant à la présidence de l’Europe.
Il faut être réaliste et nous dire que si nous sommes espionnés, c’est parce que nous logeons des tas de gens considérables et non pas parce que nous sommes intéressants sur l’échiquier mondial.
Bon d’accord que tout cela. Mais alors, de grâce, Messieurs et Mesdames nos têtes de gondole, si vous pouviez fermer vos gueules sur le cynisme et l’immoralité du petit contribuable, cela nous ferait bien plaisir.

17 septembre 2013

Journée du patrimoine

- Richard, tu fermes la porte, s’il-te-plaît ?
- Tu sais bien Bibiche que c’est pour la grande.
- Et alors ?
-Faut s’asseoir pour ça et qu’assis je ne sais pas la fermer.
-T’as jamais vu des cabinets au milieu du salon !
-C’est ça la campagne, Bibiche. C’est rustique, mais on a des avantages.
-Lesquels ?
-T’as le bon air…
-Dehors ça sent la bouse. Dedans, ça sent la merde.
-Attends que j’aie fini.
-L’autre jour, j’avais une chenille dans mon café…
(Ils se taisent, tandis que Richard déplie la Meuse et se met à la commenter)
-L’autre, là, elle veut qu’on l’appelle majesté !
-Pour sûr, toi qu’es sur le trône, c’est pas demain que je t’en foutrais des majestés.
-Recommence pas. C’est toi qu’as voulu venir à la campagne pour le loyer pas cher et le bon air qu’on a pour rien.
-Ah ! je regrette. Et toi qu’as rien objecté… toi l’objecteur né !...
-Tu savais toi, qu’il était classé le bâtiment ? Non. Une baraque pareille, classée, non mais tu te rends compte ?
-I’ paraît que c’est pour garder le souvenir de comment qu’on vivait il y a deux cents ans. Et nous alors, on doit vivre comme il ya deux cents ans aussi ?
(Richard tourne une page de la Meuse)
-T’as pas bientôt fini ?
(Il lit)
-« Rudy Demotte, le ministre-président wallon, a plaidé pour que «se constitue sans délai le Groupe des partenaires sociaux qui, à l'instar de ce qui se pratique au fédéral avec le groupe des Dix, encadrera et dynamisera un dialogue social favorable au développement socio-économique de la Wallonie», t’as pas idée dans quoi ils vivent ces hotus-là…
-Quand t’auras fini, faudra que t’aille à la pompe, remplir le seau…
-On avait dit que c’était celui d’avant à le faire quand il a fini…
-Oui, j’ai oublié.
-C’est désagréable ça. Ce sera la troisième fois que je passe devant chez Auguste.
-Et alors ?
-Si i’m’dit encore « T’as la chiasse, Riri ? », je lui pète la gueule.
(Il se lève et déchire une page de la Meuse)

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-T’as pas pris celle des mots croisés, hein ?
-Non, c’est la dernière. J’ai pris celle où Mathilde veut qu’on lui dise majesté.
-Tiens, ça lui fera les pieds.
(Il part avec le seau vide pour le remplir. Bibiche prend ce qui reste de la Meuse et se met à la lecture)
- Ah ! la journée du patrimoine et on est sur la liste… Maison de village du XVIIIme siècle, dimanche toute la journée… Mais c’est aujourd’hui, le patrimoine…
(Richard revient le seau à la main)
-Auguste était pas à sa porte… T’as un tas de gens qui monte de Vile-au-Bois. C’est pas pourtant la Sainte Émerence c’te dimanche. Tu vas rire, je crois avoir vu Demotte avec la Mathilde… pardon la majesté Mathilde !...
-T’as juste le temps de te mettre en sarreau et de fumer la pipe sur le banc… Le monde que t’as vu, c’était bien eux ! T’as pas vu mes sabots ?
-T’es malade ?
- Non. C’est dans le contrat de vente. A la journée du patrimoine on doit recevoir en costume d’époque, les écolos et les curieux.
-C’est une blague ?
-T’as même plus le temps de te laver les mains, avec ta manie de te torcher à l’ancienne…
(Par la fenêtre on voit Demotte, aux petits soins, qui s’avance dans la cour avec Mathilde. Ils ont aux pieds des bottes de caoutchouc.)
Demotte – Alors, hum, gloup, hein, votre al… majesté… c’est des rustres… je veux dire c’est rustique…
Mathilde – Ne vous tracassez pas Demotte, j’ai hâte de serrer les mains de ces braves gens.

16 septembre 2013

Les fêtes de Wallonie de 2025.

A force d’établir des diagnostics, l’état de la dette, la productivité par homme et par entreprise, la croissance, le chômage, le public de 2025 a l’impression que tout dépend de la question posée, de celui qui la pose, dans quelle intention on la pose, mieux de la qualité de l’échantillon des sondés, de leur environnement urbain et même de l’heure à laquelle le sondage est effectué. Depuis qu’il ne lit plus la presse, le public est devenu plus intelligent.
L’année avant, Le Soir n’avait pas publié son dernier sondage… trop défavorable. Cette année, il n’a plus les moyens.
Début 2025, TECTEO a racheté La Meuse. Le Soir ne compte plus que Béatrice Delvaux (65 ans), avec elle, trois jeunes de 50 ans formés par Pascal Vrebos (73 ans). C’est la fin, on cherche un repreneur. Un milliardaire pakistanais a fait une offre. Marchant l’a jugée irréaliste. Moreau propose l’euro symbolique. On se tâte !...
Les déboires avaient débuté onze années auparavant. Onze années plus tard, on convient que cela était ridicule de se prendre la tête pour le rachat de l’Avenir qui ne paraît plus.
De même les partis en 2014 affirmaient leur volonté d’exclure la N-VA du pouvoir. C’est le petit Alexandre qui a craqué le premier, le SP a suivi. Hedebouw, 48 ans en 2025 est enfin député « trop propre sur lui pour être malhonnête », il a réussi. Finalement, il entre dans le groupe du PS à la Chambre. Que voulez-vous qu’il fasse d’autre ?
Cela n’empêche pas tous les autres de dormir à poing fermé sur notre oseille en suivant, sans prendre d’initiative, les fluctuations et les cours du marché, dans une sarabande de chiffres et de produits dérivés de l’imagination spéculative des riches.
-Tu penses que si l’Arabie ferme un robinet sur deux, on va devoir vendre la boîte ?
Les économistes sont un peu perdus et n’ont qu’une certitude, l’inversion de la courbe du chômage n’est pas pour demain.
-T’as un robot qui fait le travail de dix types !
-C’est japonais, t’as pas besoin de le préaviser pour l’envoyer à la casse.
A Namur, Rudy reste plein d’espoir pour une Wallonie forte et morale. C’est ce qu’il dit dans son discours Il vient de passer la main à Reynders (67) encore vert. C’est prévu, Didier fera deux ans et Borsu le reste. Tout sera fin prêt pour l’arrivée avant le feu d’artifice de Louis Michel (78). On le hissera sur l’estrade. Demeyer à la buvette distribue des Tchantchès à 20 € pour sauver la salle du Trianon en ruine.
Le plan Marshal on vous dit !... Le bonus qui était prévu pour 2025 est reporté à 2040. Tous les problèmes seront résolus, la récession oubliée, le chômage résiduel et le capitalisme remis sur de bons rails ! Forcément en 2025, Rudy a 65 ans et Elio 75 !... Vous pensez s’ils s’en foutent de 2040 ! Alertes pensionnaires à Pont-à-Lesse, ils donneront encore des conseils sur la chaise longue de la maison de retraite. On ne les avait pas bien compris et puis les suivants n’ont pas bien fait le boulot.

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On voit d’ici Roublardo, le plus vieux des deux, un plaid sur les genoux imitant François Pirette l’imitant – si vous voyez ce que je veux dire.
« L’exercice le plus compliqué consiste à déterminer le taux de chômage, puisqu’il s’agit de déterminer un rapport entre deux variables, le nombre des demandeurs d’emploi et l’ensemble de la population active ayant un emploi ou non; on multiplie donc les risques d’erreur. Pour le mesurer au sens du BIT –Bureau international du Travail— qui définit des normes internationales… etc. », exercice dans lequel le maître excelle. Ah ! il n’a pas changé l’Elio.
Laurette qui est de passage sachant la télévision en train de filmer l’illustre, relèvera le plaid qui glissait des genoux du Maître, face à la caméra. A 67 ans, deux ans de plus que Rudy, elle enterrera tout le monde. Elle est encore bien à côté de Lalieux qui a beaucoup vieilli. Mais elle prend des précautions. Elle se soigne. Elle en est à son sixième pot Loréal antirides depuis le début de l’année. Un sillon l’inquiète. Elle a noté une séance de botox pour novembre. Elle vient d’installer un monte-escalier Instana à la maison communale de Schaerbeek où elle termine son unique et dernier mandat.
On lui a demandé à Lasne de s’occuper de la permanence du PS. Elle hésite encore. Marc Uyttendaele veut 10 % sur les consommations à la buvette… S’il se mettait à boire ?
- Oui, évidemment, on comprend mieux, Maître…
- En conséquence, le taux de chômage devrait atteindre le niveau record de 12% en 2026.
- Absolument, Maître.

15 septembre 2013

Des matrones en justice.

Les bâtisseurs du vide, les constructeurs d’illusion, les pourfendeurs de l’injustice des autres et défenseurs de leur propre injustice, en un mot, le personnel politique en général et les membres actifs du PS en particulier, assistent à un procès de l’une des leurs, probablement accablée d’abord parce qu’elle n’est pas du sexe masculin.
Ce vendredi matin, le procès de l'ancienne bourgmestre de Huy pour l'affaire des tracts électoraux s'est ouvert devant le tribunal correctionnel.
Comme quoi, après avoir été blanchie de magouilles financières et d’abus d’usage de cartes bancaires de l’hôpital de Huy, voilà l’ange tutélaire déchu du Rondia impliqué dans un pipi de chat occupant la justice et accablant le contribuable des frais d’un procès inutile.
A quand l’ultime procès sur le nombre de bigoudis extorqué par la malheureuse dans une note de frais de sa coiffeuse indûment soldée au moyen d’une carte bancaire communale ?
Alors que des criminels en col blanc plastronnent encore dans les allées du pouvoir européen, se chauffent l’hiver au bon feu de nos billets de banque et ce au vu et au su de la gentry cossue d’Ixelles et d’ailleurs, au lieu de les traduire aux audiences bracelet électronique au pied, on fête leur départ à la retraite ou leur promotion due à leurs mérites, faute de preuves ou faute de volonté… Pendant ce temps, on monopolise les audiences d’un tribunal, les juges, les assesseurs, les huissiers et les gendarmes… parce qu’on soupçonne l’ex bourgmestre de Huy, d'avoir utilisé du personnel communal afin de réaliser sa campagne électorale, en perspective des élections fédérales du 10 juin 2007 !
Je n’ai jamais été tendre pour Mémé Zinzin alors qu’elle régnait sur Huy et sa région et avait l’oreille d’Elio au même titre que Laurette Onkelinx, mais je suis effaré de voir avec quelle assiduité la justice perd son temps et combien le relais de la presse s’empresse à le lui faire perdre.
Si dans une interview madame Lizin se dit victime d'un "complot mené en accord avec Elio Di Rupo" pour l'empêcher de marcher sur ses plates-bandes, cela m’étonnerait que Roublardo ait suggéré à Micheline Toussaint de faire un faux témoignage accusant ladite pécheresse d’avoir commandé des employés communaux à répandre partout dans Huy des effigies à la gloire de l’incomparable dame assignée à ce jour.
Roublardo est bien trop finaud pour jouer les Scapin entre deux commères hutoises. Les enjeux ne sont pas évidents. Il ne s’agit pas de milliards, de prébendes ou d’un quelconque négoce de places. Et même si le torchon brûlait entre les deux incomparables Zinzin et Roublardo, les positions ne sont pas identiques et nous ne sommes pas à la cour de Florence au Quattrocento.

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Nul n’ignore l’usage constant et notamment du parti socialiste, que ce soit du temps de Cools ou de Di Rupo, des employés des communes, plus ou moins tous tributaires d’une nomination ou d’une promotion de l’Administration qui les occupe, pour ne pas douter une seconde de ce qui fut le cas à Huy, sans oublier l’usage qui en a été fait partout et qui se poursuit sous diverses précautions.
Les employés communaux, pour la plupart, ont toujours été redevables d’un service rendu.
Maintenant que la chose ait été dénoncée sciemment à Huy, alors qu’elle est de pratique courante partout ailleurs dans un gentleman agreement des partis, c’est une autre paire de manchette et, sans que cela ne lui coûte, il est possible que la dame accusatrice de Zinzin ait été conseillée directement ou indirectement par qui vous savez.
Suite au 27 septembre dans une guerre des dames, dans laquelle Roublardo n’a garde de présenter une version asexuée.

14 septembre 2013

Les députés mal payés ?

C’est difficile de parler d’une personnalité en Belgique. Non pas que l’on n’ait rien à dire sur les têtes de gondole, ne serait-ce que leur appartenance politique ou leur position sociale, mais parce qu’une personnalité en vue et qui fait carrière dans le domaine public, doit être le plus lisse possible pour ne pas donner prise à l’opinion.
C’est en gros la même chose en France, mais comme ils sont plus nombreux à briguer les suffrages du public, on a plus de chance d’en voir un qui dérape.
C’est le cas dans l’actualité d’Henri Guaino, député UMP.
Invité de Laurence Ferrari dans l’émission Tirs Croisés, Henri Guaino a surpris les chroniqueurs en déclarant être "mal payé" avec un salaire de 5200 € net par mois.
Guaino est cette ancienne plume de Sarkozy, rédigeant les discours de l’ex président de la république pendant son quinquennat et lors de la campagne électorale contre Royal. Il semblerait que le lyrisme naturel de l’homme et son amour des Français s’arrêtassent à l’écrit, et qu’en dehors de son métier de plume, le cœur de Guaino fût de plomb.
Non seulement ces propos sont scandaleux par rapport aux 90 % des Français qui gagnent moins, mais en plus la somme de 5.200 € de Guaino est un mensonge dans la bouche de l’homme public. En effet, un député français gagne net beaucoup plus. Il semblerait que Guaino ait oublié de compter les à-côtés du métier et au contraire soustrait du net les cotisations que l’UMP perçoit de ses parlementaires. La plupart des élus reversent une partie de leurs indemnités à leur parti (entre 10 % et 30 % selon les formations politiques). Les élus n’exerçant pas de métier (ou étant en suspension de contrat) cotisent à une caisse de retraite spécifique et à la sécurité sociale.
C’est un peu comme si dans l’établissement du net, un amateur de golf soustrayait du calcul la cotisation à son club !
La nature mensongère habituelle des discours prémâchés de Guaino pour Sarko a influencé le député au point de le voir affirmer devant des téléspectateurs des contrevérités. Un simple clic sur Google serait suffisant pour dévoiler l’imposture.

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Une vérification aussi facile tendrait à démontrer que sous son verni littéraire et son fonds de commerce de citations, Guaino, tout aussi universitaire soit-il, n’est qu’un con. On ne ment pas impunément aux gens. N'avoir que du mépris pour eux, aura aveuglé Guaino. Politiquement, c’est donc bel et bien un con et stratégiquement, un imbécile.
De ce qui suit, on se demande où Guaino a été pêché ses 5200 € net par mois ?
L’ordonnance de 1958 définit les règles et modalités de paiement d’un député français sur le site de l'Assemblée nationale.
Traitement mensuel : 7 100,15 € brut par mois. À cela s'ajoutent les indemnités représentatives de frais de mandat (frais de représentation) : 6 412 €, soit un revenu par député de : 13 512,15 €, en plus un crédit mensuel pour la rémunération de collaborateurs : 9 138 € (si la somme n'est pas totalement utilisée, la différence peut être versée au groupe politique du député, sinon, elle reste acquise au budget de l'Assemblée nationale). Cela signifie que Guaino peut très bien payer sa cotisation « élevée » à l’UMP sur cet apport.
Mais ce n’est pas tout. Il y a les avantages en nature. Pour rappel, le fisc tient compte des avantages en nature pour établir la feuille d’impôt de tout un chacun sauf pour les parlementaires. Ce bonus s’établit pour les Français de la manière suivante : accès gratuit au réseau SNCF (1re classe), taxis gratuits à Paris, quotas de déplacements aériens, lignes téléphoniques et courrier (forfait annuel), allocation d'aide au retour à l'emploi pendant 3 ans pour assurer un revenu brut mensuel égal à l'indemnité parlementaire de base pour les députés non couverts par les Assedic, dégressive tous les 6 mois, retraite de député : 1 549 € mensuels pour un seul mandat de cinq ans.
On se rappelle le cas d’Olivier Deleuze en Belgique se lamentant de son statut de chômeur après une casquette électorale, alors que le régime dans le cas d’une perte de mandat public est à peu près le même chez nous.
Ce petit récapitulatif des avantages est à peu de choses près le même que celui d’un député belge.
Alors, non seulement les propos du député français sont mensongers, mais en plus ils révèlent la personnalité de celui qui les profère.
Voulez-vous mon avis, cette opinion généralement répandue sous le boisseau des parlementaires français, selon laquelle ils sont sous-payés, correspond à l’opinion de ceux qui n’osent pas tenir les mêmes propos en Belgique.
Il s’agit là d’une catégorie d’hypocrites qui sont plus que des menteurs : ce sont des salauds !...

13 septembre 2013

L’art du twerk.

Ma petite page d’écriture du soir ? Voici comment cela se passe. Le matin je lis les journaux. Je réfléchis au cours et entre les diverses occupations de la journée, et le soir, avant de me coucher, j’écris le contraire du produit de ma réflexion.
Pendant la lecture des journaux du lendemain, je relis les élucubrations de la veille. J’enlève quelques énormités si je ne suis pas pressé. Parfois je suis satisfait, à d’autres moments dépité et honteux et même effondré de n’avoir pas su mieux noircir la Toile. Ce travail qui prendrait la moitié de la journée pour certains, ne m’occupe qu’une bonne heure par jour.
Parfois des dizaines de sujets sont possibles et le choix est difficile. J’ai bien ri du dessin suggérant que pour les JO nippons, on avait déjà la piscine à Fukushima. Faire une chronique là-dessus, c’est autre chose. Ce soir, je suis partagé entre Elio Di Rupo qui s’arrange pour endosser son veston devant la caméra et qui se dit très satisfait de son job de premier ministre (le contraire serait étonnant) et le pasteur américain Terry Jones grand brûleur de Corans, arrêté alors qu’il allait bouter le feu à 2.998 exemplaires de cette œuvre intemporelle et de par elle-même incendiaire, au volant d'un pickup tractant un grand grill-barbecue rempli de Corans imbibés de kérosène. Le pasteur conviait ses paroissiens à des agapes de saucisses rôties grâce au combustible d’un nouveau genre, ce qui n’aurait pas facilité la tâche d’Obama dans son dernier discours apaisant sur la Syrie.
Comme toujours j’allais opter pour autre chose. Cela pouvait être les hennissements d’impatience du crack Didier Reynders dans son nouveau box d’Uccle, prêt pour le Grand Prix de mai 2014, quand je me suis souvenu du déhanchement significatif de la jeune Miley Cyrus dévoilant ses muscles fessiers en montrant la vélocité de son cul qui va faire twerker le monde entier.
J’ai toujours eu une attirance pour l’oser et le vulgaire. Je suis intimement convaincu que le cul de Miley Cyrus est bien adapté au monde contemporain, lui-même devenu par la grâce de l’individualisme et de l’argent, profondément vulgaire à son tour.
Voilà pourquoi, c’est ce sujet ô combien chaud que je choisis pour ce soir.
Le terme «twerk» serait apparu en 1993 aux Etats-Unis, dans un morceau de Dj Jubilee, Do the Jubilee all, et plus globalement au sein de la «New Orleans Bounce Music et des danses des clubs de strip-tease d'Atlanta».

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Si on a trouvé un mot pour la chose, l’art de bouger son cul est bien plus ancien. On lui doit bien de grandes et de petites carrières, d’hommes et de femmes, même si ces dernières ont été le plus souvent mises en scène par des antiféministes inconscients.
L’art de faire du fric avait oublié la danse, voilà qui est réparé. Dorénavant de la vierge sortant du catéchisme à la vaginale mariée et mère de famille, il sera de bon ton dans les soirées de se trémousser de façon significative, comme on ne le fait pas deux fois par an avec un officiel géniteur. Il paraît que Miley Cyrus produit jusqu’à trois ou quatre orgasmes par soirée et cela de façon très honnête puisqu’en l’absence de gode ou de verge, rien qu’en se trémoussant sur la fine cordelette de son string !
Les extases à répétition sont à ce point répandues que certains soirs, les pistes d’Atlanta deviennent glissantes. La Ligue des Familles du coin s’en est émue. Si bien que la soirée du mardi sera dorénavant réservée aux femmes fontaines !
C’est donc une danse épanouissante, à ce point que Laure, nouveau nom d’Alfred comme la législation le permet, actuellement marié à Jan, un docker anversois, éprouve des sensations nouvelles en enflammant ses sphincters, malgré un slip Avion, en twerkant les week-ends dans une boîte du Carré.
«Danser sur de la musique populaire d'une manière sexuellement provocante qui implique des mouvements de hanche de poussées vers l'avant et une danse basse, en position accroupie», telle est la mode qui fait fureur, explique ainsi le dictionnaire anglais Oxford. La chose banalise des va-et-vient et met à la portée de notre belle jeunesse, des messages du X jusqu’à présent réservés aux vieux messieurs en peine de tumescence.
Et que nos banquiers et nos bourgeois conservateurs ne viennent plus nous raconter que l’économie capitaliste encourage la morale, puisque les pépettes afflueront demain grâce à l’art d’agiter son cul.
Justement, Carla Bruni vient à Liège en concert en décembre. Qu’elle mette en musique de bonnes et fortes paroles du genre de celles qui suivent :
Ces petits cons à grosse motte
Sur qui le poil encor ne flotte.
Sont bien de plus friands bouchons
Que les vieilles pratiques abscons
De celles qui n’ont que des grands cons.
…enfin qu’elle les twerk par la même occasion, foi de Richard, je campe la veille Pont d’Avroy pour être au premier rang le lendemain soir.

12 septembre 2013

Claude de Sélys et Sybille Demelenne.

Claude Demelenne est au journalisme ce que Sybille de Sélys-Longchamp est aux confidences des familles, c’est l’escalade des petits potins l’un des faits divers, l’autre du cœur.
Que la Libre d’habitude collet monté ait publié les élucubrations de Claude, voilà qui est singulier. L’article « Une opinion de Claude Demelenne, journaliste-essayiste, auteur de plusieurs ouvrages sur la gauche. » présenté ainsi, semblerait faire passer ce journal pour très œcuméniste. En réalité, l’intention était de faire connaître le PTB, plus que laisser le lyrisme de l’essayiste s’essouffler au bout de dix lignes.
L’ouverture aux « belles plumes » est devenue un truisme dans nos gazettes. Depuis qu’on les y recense, on peut dire que la presse est tombée bien bas.
Donc voilà Sybille de Sélys-Longchamp alias Claude Demelenne devenue chroniqueuse au journal La Libre Belgique !
Son coup de cœur pour Raoul Hedebouw ravirait dans les chaumières si leurs habitants lisaient la Libre. Le self-made-man du PTB est toujours propre sur lui, le visage briqué comme le pont d’un navire et probablement les aisselles sous protection d’un déodorant. Il est capable de mettre une cravate à Mise au Point, alors que Charles Michel montre sa pilosité réfugiée à la base du cou et visible par l’échancrure d’une chemise ouverte.
Hedebouw n’a plus de ces discours d’avant Neuf Thermidor dont Mélenchon garde, dorénavant seul, la nostalgie.
Personne ne trouvera désormais oncques trace d’un marxisme-léninisme dans les élans du jeune tribun. Et Demelenne de Sélys de conclure « Le PTB a réussi sa rénovation ».
A se demander si devenir un parti clean et bourgeois n’est pas le sommet de la belle réussite et du bien penser pour Sybille devenue Claude, transsexuel écrivain.
Bien renseigné Demelenne (frère, mari ou neveu d’Anne du même nom ou encore homonyme ?) nous énumère les avancées prometteuses du PTB présent partout et nulle part, quelques élus communaux par-ci, par-là, pas de quoi s’en rincer les doigts, mais tout de même des prémices certains, non plus pour le grand soir dont Claude à horreur, mais pour les petits matins douloureux du PS.
Et c’est là que l’on découvre la supercherie.
Cette propagande pour le PTB n’en est pas une. On s’en doutait, puisqu’elle est si mal faite qu’elle ferait plutôt un effet contraire (à moi tout au moins). C’était juste pour entamer le PS sur sa gauche afin de permettre au MR et au CDH de progresser.
Vu ainsi, tout s’explique. Sybille de Sélys-Longchamp est royaliste et convaincue de la pérennité des Institutions, le PTB aussi. On peut raisonnablement s’attendre à un parcours réussi du bourgeoisisme ambiant lors des élections de mai 2014.

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C’est donc tout à fait inutile de présenter Demelenne comme un homme de gauche parfaitement au courant des manies de vieux garçon d’Elio Di Rupo, appréciant la sobriété des toilettes de Laurette et supportant les balbutiements de Willy Demeyer, pour la profondeur du discours.
Reste que sous des dehors aimables, le portrait qu’il dresse de Hedebouw est accablant pour lui. Je ne sais pas si passer du statut d’exclu à celui de montrable est une bonne note pour Raoul et le parti qu’il représente.
Heureusement que de Sélys-Demelenne est une commère qui écrit sans style. En effet, dans moins d’une page d’écriture, notre « belle plume » réussit le tour de force de se perdre dans des phrases mal torchées foisonnant d’injures à Grévisse. Je sais que les retranscriptions laissent à désirer dans nos journaux, mais quand même, il ne faut pas imputer toutes les coquilles à nos tâcherons quasiment bénévoles dans les rédactions, tant ils y sont mal payés.
Et ici, je m’adresse directement à Raoul Hedebouw. Certes, il faut composer avec l’image que les gens se font des politiques. Jeune avec une belle gueule, ce n’est pas suffisant. Il convient pour le commerce de donner l’apparence du gentil, du doux, du sobre, du pas mécontent de son sort. Hedebouw y réussit sans doute et voilà pourquoi – devenu convenable – Maroy l’invite et peut-être demain Demoulin. Il va faire monter la cote du PTB dans les médias et racoler quelques indécis du bulletin de vote. La gauche belge tiendrait-elle son Olivier Besancenot (loin de l’égaler sur le fonds, mais les gens ne le savent pas) ?
Mais, il ne faut pas en rajouter. Le PTB n’est pas un parti de demoiselles en train de glisser des images honteuses dans leur missel ; mais un parti qui doit assumer ses responsabilités vis-à-vis des malheureux en souffrance.
On ne peut pas qualifier une caresse doucereuse de beigne. Contrairement à ce que pense Claude-Sybille, Mélenchon a des élans et des colères qui se justifient et Hedebouw des airs de danser le tango qui ne le sont pas.
Jusqu’où peut-on aller dans le mimétisme en politique pour grappiller des voix sans perdre son âme ?
Étrange paradoxe que celui d’obtenir une carte d’invitation au bal des salauds pour y prendre la parole et dire qu’ils le sont, de manière que l’on reçoive une carte pour le bal suivant, et s’entendre dire à la sortie « Mon dieu, il est bien, ce garçon ! Il faudra que Stéphane Rosenblatt le réinvite un jour ».

11 septembre 2013

En avant la zizique.

Retour aux grandes manœuvres autour du déploiement numérique.
Il faut voir le match Moreau contre Marchant comme un jeu de chaises musicales. Il ne reste plus qu’une chaise et les deux leaders tournent autour.
Sauf miracle, la presse papier est sur la pente fatale depuis le siècle dernier. La glissade coïncide avec la fin des imprimeries. On aura beau mettre en avant les nouveaux supports, les tablettes, les journaux en ligne, le déclin de l’écrit s’inscrit dans le futur d’une société dans laquelle les gens à peine sortis des écoles, ne lisent plus. Ils ne s’informent pas davantage en visionnant « les nouvelles » à la télé.
L’imprimerie a vécu. Seules quelques grosses rotatives impriment la Pub et les journaux, le livre et les travaux de ville ont pratiquement disparu avec les petits imprimeurs. Dix mille emplois ont été perdus depuis 1980 dans le Livre. Le restant fond comme neige au soleil.
Alors, les deux champions se disputent l’os à ronger.
L’ancien a pour lui le pouvoir d’une famille qui a tenu la forme, s’est emparée de quelques canards boiteux, a élagué au sécateur Rossel ce qui faisait perdre du fric. Elle édite encore quelques titres et boucle tant bien que mal des fins de mois à coup de suppressions de poste, de regroupement des rédactions et des matériels.
Bien entendu, les textes s’appauvrissent avec le manque d’informations originales, tandis que les fautes d’orthographe s’accumulent. Tous les correcteurs sont partis depuis plus de vingt ans.
Quand on pense que les objets de curiosité qui restent accrochés aux tables de rédaction sont sortis des écoles de formation du métier, on comprend mieux un autre déclin, celui de l’enseignement. Les belles plumes, ça cause plus que ça ne parle, fioritures de mortuaire, ça griffonne plus que ça n’écrit.
Les survivants de l’hécatombe n’ont aucune idée nouvelle, pissent dans leur froc de peur d’en avoir et de déplaire en haut lieu. Bref, ce n’est déjà plus une presse au sens et à la fonction qu’on lui attribuait jadis. Elle décervelle plutôt ce qui reste de cerveaux d’une population, comme il est dit plus haut, qui ne lit plus.

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Le playboy d’Ans a l’oreille des Loges et du parti (PS). C’est un ambitieux au demi sourire de supériorité de celui qui sait. Il ne connaît des médias que ce qui touche à la technique des câbles et il a la foi du néophyte pour les écrans, les consoles, les interfaces, Internet, etc. La Toile est son lieu de culte. Revers de la médaille, il n’est pas au courant que les gens se sont débarrassés de la corvée de lire au bénéfice de l’image. L’image, il leur en donne tous les jours. Mais comme les Loges et le PS, Moreau est de la vieille école, sous des habits neufs et un air de jeunesse.
Il ne sait pas que le papier, c’est fini, que le journalisme est moribond et qu’un auteur n’a aucune chance de se trouver un job intéressant, un éditeur à la hauteur, un patron de presse moins rapace.
Alors Marchant et Moreau s’observent. Si c’est Marchant qui gagne, c’est toute la bourgeoisie d’ancien régime qui respire et s’octroie un peu de répit, quelques millions à étouffer et à placer, et puis basta, les anciens iront jusqu’au bout exposer leurs vieilles burnes au soleil, dans les endroits chics qu’ils ont toujours fréquentés.
Si c’est Moreau, voilà les Intercommunales à la tête d’un système au crépuscule. C’est comme si l’artiste leur fourguait des hypothèques pourries comme les forbans à la clientèle des banques en 2008.
Le chouchou du PS ne pourra pas longtemps éponger ses mauvaises affaires en pompant les bénéfices du gaz et de l’électricité. Et le citoyen dans tout ça ? Ne préférerait-il pas une diminution de ses factures, plutôt que subventionner Vers l’Avenir et autres gadgets ?
Quentin Gemoets, administrateur-délégué du groupe L’Avenir, et Thierry Dupièreux, rédacteur en chef, ont, pour ainsi dire, échappés à la noyade qui s’annonçait. Moreau leur sauve la mise. Ils auraient tort de rechigner au remplacement de leur patron par le Wallon.
Quant à la ligne éditoriale claire et indépendante, on a beau lire les numéros anciens et les comparer aux nouveaux, c’est le même gâchis, la même servilité qui tire le journal vers le bas. Eux aussi ne savent pas encore que les temps ne sont plus aux textes et que l’image sautillante par l’effet de la zapette sur l’écran plat ne se nourrit plus que de la connerie qui gagne du terrain de jour en jour.
Dans le fond, n’y ont-ils pas contribué à leur manière ?
A trop vouloir infantiliser le lecteur pour en faire un électeur accommodant, ils y ont réussi.
De quoi se plaindraient-ils ?

10 septembre 2013

Qu’allait-il faire en cette galère ?

Alors, question Syrie, je ne sais plus ou plutôt si, je sais que j’ai eu tort de souhaiter une intervention musclées dans les affaires syriennes.
Tout feu tout flamme, la semaine dernière j’était fichtrement convaincu qu’il fallait dire deux mots à Bashar. Question de principe. On ne pouvait pas passer sur les conventions internationales de la Société des Nations. C’est vous dire l’époque, juste après 18, dans les années 20 après des semaines de parlotes en Suisse, la grande entente, plus jamais ça… Ce n’était pas pour condamner la grande tuerie, non, uniquement le gaz moutarde…
Et puis, je ne fais pas de politique. Je ne joue pas à avoir toujours raison. Cela m’est égal de dire un jour blanc et puis, me ravisant, de dire noir quelques jours plus tard et reconnaître ainsi m’être trompé. C’est une question d’honnêteté. Ça sert à ça, un blog. Ce n’est pas parce qu’on passe pour un con à 100 %, qu’on peut l’être à 50 !
Donc, j’en étais encore à mon indignation première : après le moutarde, le sarin, où allait-on ?
L’opinion générale étant contre l’intervention, dès le début, ce n’est pas le plus grand nombre qui m’influence aujourd’hui. Ma conviction initiale fut ébranlée par les tergiversations, les manœuvres des politiciens, le cynisme des chefs d’État.
Ce n’est pas l’interview de Pierre Piccinin ce soir sur RTL, non plus.
Et puis le temps passant, le problème change d’aspect.
De cet enseignant vagabond on pourrait dire bien des choses. D’abord qu’allait-il faire en cette galère ? dit Géronte à Scapin. C’est la question que ses élèves devraient lui poser.
Et puis ce coup de fil surpris entre des ravisseurs de Piccinin, en foi de quoi ce sont les insurgés qui auraient gazé leurs propres gens ! Piccinin rêve ou il nous prend pour des imbéciles. Car, quand bien même, aurait-on parlé à mots couverts de la chose quasiment devant lui, ne nous a-t-il pas dit qu’il se trouvait dans le Nord de la Syrie à plusieurs centaines de kilomètres de l’endroit où fut utilisé le sarin ? N’a-t-il pas déclaré que la rébellion est faite de quatre, voire cinq factions différentes ? Et lui aurait été gardé par les gens du gaz et aurait été quasiment le confident du PC de l’entreprise criminelle, si éloigné des lieux !
Si les farfelus et les mythomanes s’emparent ainsi de l’actualité… les cartes sont suffisamment biseautées pour éviter d’en ajouter d’autres.
Non, non !... ce n’est pas cela qui m’a fait changer d’avis.
C’est la conviction que tout ce remue ménage international et cette absence de décision ont fait en sorte, que ce n’est plus la peine de faire quoi que ce soit. Le message a été entendu par Bashar. Il ne peut plus récidiver car, contrairement à ce qui a été dit, ce n’est pas la permission de remettre ça que le monde lui donne, c’est au contraire une réprobation générale, même la Russie et la Chine qui, tout en ne l’accusant pas, ont dit leur désaveu d’utiliser pareilles armes.
Aussi, la récidive de Bashar serait un véritable suicide, pour lui, son régime et son armée.
Intervenir même après le feu vert de l’ONU serait vraiment une provocation de l’Amérique et de la France, appelant une réaction de Bashar.
Que Hollande et Obama soient emmerdés avec leur guerre en perspective, on ne peut en douter, d’autant que le public est de plus en plus contre l’intervention.
Le bon côté de ce débat, c’est le rappel de toutes les saloperies qui ont été déversées sur les gens depuis cette fameuse interdiction de la SDN, les Italiens au gaz ypérite en Éthiopie, les tonnes de produits défoliant versés par les Américains sur le Viêtnam, les Irakiens au sarin dans la guerre contre l’Iran, etc. Et enfin, le rappel des engins plus meurtriers et tout aussi aveugle que sont les mines anti-personnel, avec le sommet de l’horreur : l’usage de l’arme atomique larguée par deux fois sur le Japon en 45 par les Américains.
De nos jours, les gaz sont devenus une arme de pauvre, qu’une saute de vent peut retourner contre celui qui l’emploie. La preuve, les grands pays qui en ont entreposé des tonnes ne savent plus qu'en faire. La France va construire une usine pour les détruire.
Reste les réfugiés syriens, comment les accueillir autrement que Maggie De Block ?
Voilà une préoccupation réaliste et du moment.

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9 septembre 2013

Civisme, ramadan et sens des affaires.

On peut imaginer à côté des raisons officielles et évidentes de faire la guerre, les tensions internes, les religions à la merci d’agitateurs, etc. toutes raisons bien connues et cumulables, une autre raison aussi impérieuse avec une logique froide strictement commerciale à ce qu’éclate de temps en temps un conflit quelque part dans le monde, est celle de liquider les stocks d’armes, d’en éliminer les périmées et d’en fournir de nouvelles plus performantes.
Parmi les facteurs de la dette, les économistes oublient l’investissement guerrier qui a un effet aggravant dans la structure de l’endettement.
La guerre ou la forme de défense qu’adoptent les États est devenue pour l’économie mondiale une manière de fonctionnement.
Quand on voit ce que coûte à la France le maintien de la production de l’avion de combat Rafale, alors que Dassault peine à en vendre à l’étranger, on accepte mal les efforts du gouvernement français à établir un budget social en constante diminution. De même en Belgique, le poids des armes a sans doute été un facteur aggravant de la paupérisation des populations sans travail.
Evidemment ces coûts ne sont pas partagés également par tout le monde. De grosses fortunes se sont tirées de la vente et de la production des armes, des pots de vin ont servi à des campagnes électorales des partis et enrichis certains hommes politiques, au détriment des finances des États..
Cette situation ne date pas d’hier. Dixit Rosa Luxembourg « le militarisme a une fonction déterminée dans l’histoire du capital. Il accompagne toutes les phases historiques de l’accumulation. »
Au poids de l’Armée s’ajoute celui de la police, toujours insuffisante au gré du sentiment entretenu par les ministres de l’intérieur à « renforcer la sécurité » des citoyens, menacés par « la montée de la violence ».
Les dictatures, on le voit bien en Syrie, entretiennent une violence politique propice à un processus économique de dépense en armements.
Les Bourses se contractent en attente de l’événement, puis progressent en proportion de l’ampleur des dépenses.

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Les relations entre le militarisme et le développement technologique lui aussi est historique. La guerre entre la Prusse et Napoléon III, a permis un développement considérable de la Ruhr et conduit en même temps que l’essor économique de l’Allemagne, à la guerre de 14-18.
La conduite de la guerre repose sur la production d’armes qui dépend elle-même de l’état de l’économie, de son développement industriel et technologique. La production et la destruction d’objets trouvent l’essentiel de leur développement dans la guerre. La paix sert à user les choses. La guerre à les casser. Cette dernière renouvelle ainsi plus vite les stocks.
Le militarisme qui a dévoré l’Europe en même temps que s’accumulaient les fortunes s’est exporté vers des pays à dictature et à forte tension religieuse. C’est le Moyen-Orient, l’Egypte, le Maghreb. On dirait que l’argent renifle le pétrole et fomente des guerres en se déplaçant avec l’ouverture des puits.
La fabrication d’armes est la branche de l’industrie moderne la plus créatrice et la plus performante. Elle est au cœur des processus économiques et des technologies.
L’exemple le plus fameux vient des USA, première puissance économique mondiale, parce que première puissance militaire. Les deux sont liées et indissociables. Les sommes gigantesques consacrées à la défense ont consolidé les grosses fortunes et leur existence parasitaire.
L’enracinement militaro-industriel américain reçoit une nouvelle bouffée d’oxygène par la riposte probable d’Obama à Bashar et son sarin. Les tirs probables de fusées Tomahawk vont réjouir Wall Street, quand on pense au coût à l’unité de ces engins.
La conjonction des facteurs de crise économique et de tensions religieuses est favorable à l’industrie de guerre.
C’est d’autant profitable que les engins d’aujourd’hui ne font des dégâts collatéraux que chez l’adversaire. Bashar, quoiqu’il prétende le contraire, est bien incapable de répliquer avec la même efficacité à l’armée américaine.
Pas de pertes en GI, c’est ce que demande le peuple américain. Même Poutine qui agit selon les mêmes principes écoule son vieux matériel à prix d’or. Il n’a pas intérêt à un règlement trop rapide du conflit interne syrien.
Les intégristes musulmans et les dictateurs qui s’agitent tout autour sont des cadeaux d’Allah inespérés.
D’Upper East Side, le quartier le plus riche de New York, à Bel Air de Los Angeles, on se mettrait à observer la pratique du ramadan rien que pour faire plaisir à la nouvelle clientèle, qui va sortir les USA de la crise avant tout le monde.

8 septembre 2013

Un Tapie belge ?

Le groupe Tecteo-VOO rachète le groupe L'Avenir. Dans toute sa sécheresse, cette information recèle bien des interrogations dont certaines sont des bombes à retardement.
Le Comité de direction de la rue Louvrex qui a pris cette décision a bien du souci à se faire.
Cette intercommunale se pose en concurrente directe du groupe Rossel dont le fleuron est le journal Le Soir. Est-ce le rôle des Intercommunales de pénétrer l’information dans un secteur réservé jusque là au privé ? Enfin la personnalité de Stéphane Moreau, le nouveau Rastignac du parti socialiste, n’a pas fini de faire des vagues au sein même de son parti.
Cette chronique quotidienne n’a pas vocation d’approfondir les sujets abordés. Nous aurons à connaître comme tout le monde, au fur et à mesure des événements, des rebondissements qui promettent d’être chauds.
On peut lire dans Le Soir l’irritation à peine voilée que ce rachat suscite, tandis que les journaux concernés informent sans commentaire. Silence radio pour le reste.
Derrière ces manœuvres, apparaît Stéphane Moreau, patron de l'intercommunale Tecteo. Ce cadre PS s’est fait connaître du public pour avoir débarqué Papa Daerden de sa commune fétiche, Ans, après avoir attendu son heure en circonvenant le conseil communal, avec une maestria dans l’intrigue hors du commun.
Bon ou mauvais génie, cette personnalité inquiète place sainte-Véronique, siège du PS liégeois. A-t-on jamais vu une appréciation aussi flatteuse d’un patron d’intercommunale, alors que Voo, depuis son lancement en 2007, a accumulé 300 millions d'euros de perte ?
Faut-il rappeler que VOO est la somme des investissements de la Province de Liège et d'une cinquantaine de communes affiliées à Tecteo.
C’est tout le réseau socialiste des communes adhérentes qui serait menacé d’implosion si « les bonnes petites affaires entre nous » venaient à rapporter moins.
Le duo Willy Demeyer-Stéphane Moreau avait déjà été montré du doigt en juin dernier par Frédéric Daerden qui se souvient de ce que l’on a fait à son père. Inquiets aussi Jean-Pascal Labille et Marc Bolland qui voient la répartition des mandats dans les intercommunales liégeoises leur passer sous le nez, alors qu’on sait que le pouvoir de nommer des cadres supérieurs est un incomparable levier déclencheur d’influence au sein du PS.
Les têtes de gondole du parti, les loges concurrentes, l’influence non négligeable des entrepreneurs libéraux en externe, enfin tout ce qui compte pour faire la popote intérieure du parti et qui passe très au-dessus de la tête du militant de base et a fortiori de l’électeur, ont toujours produit une mauvaise image d’un monde fermé, arrogant, antidémocratique en interne et brillant par l’absence de débat en externe. C’est même le seul côté stalinien qui survit de la période rouge du PS local, aujourd’hui une machine à fric bien libérale.
Sa Grâce elle-même, Di Rupo, avait trouvé anormal que les pertes de VOO soient compensées par les activités gaz et électricité.

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Et voilà que Stéphane Moreau, achète l’Avenir ! Projette une alliance avec La Dernière Heure et la Libre ! Les caïmans ordinaires du papier s’effraient d’une hyperactivité d’un cadre du parti qui spécule avec l’argent des contribuables. Tandis que certains pontes qui pataugent place Sainte-Véronique voient les frontières entre la politique et l'économie se réduire au point de n’y comprendre plus rien… sinon qu’ils ont affaire à un joueur de poker qui convoite le pot avec deux sept.
Cet achat du groupe L’Avenir assisté par des financements privés ne va-t-il pas faire courir le risque d'une privatisation partielle de l'intercommunale ? Comment préserver l'intérêt financier des communes avec une gestion comparable à une société privée ? On voit d’ici la mine défaite du duo Demeyer-Moreau, si d’aventure une société américaine – certes moins grosse que Microsoft absorbant Nokia – s’intéressait aux entreprises de Stéphane Moreau ?
Le bruit cout que Marcourt en personne ne serait pas hostile à une privatisation.
Il ne faut pas oublier que les Intercommunales sont avant tout des entreprises montées avec l’argent public. Que certaines tombent dans le domaine privé, ce sont des dizaines, voire des centaines de millions qui renfloueraient les caisses de ces paniers percés que sont les Communes, avec au passage, quelques bienfaits retombant sur les Moreau, Marcourt, Demeyer et compagnie. Vous et moi ne toucherions que dalle, bien entendu.
Il y a des antécédents. Elio Di Rupo en 96, a procédé à la privatisation partielle de Belgacom, tout ça pour un piètre résultat, des abonnés mécontents et un personnel tenaillé par d’énormes pressions, mais du fric est rentré. Des trous furent bouchés. Ça s’appelle vendre les bijoux de famille pour boucler un budget. Ces ventes, évidemment, nous appauvrissent en appauvrissant le patrimoine.
Moreau est dans une période acheteuse. Spéculation de génie ou fuite en avant ?
Le Rastignac d’Ans doit s’attendre à une réplique du groupe Rossel. Ce n’est pas rien. Ce mastodonte contrôle Le Soir, Sudpresse, l’Echo, Metro, le Grenz-Echo et Vlan. Il a des intérêts dans le Nord de la France, lorgne le patrimoine de Murdoch, etc.
Le Citizen Kane belge sait bien qu’être cadre socialiste dans des entreprises de presse, c’est faire la promo gratuite du PS. C’est aussi un mauvais coup porté à une démocratie qui n’a pas besoin de cela pour se mal porter.
Moreau s’en tape. C’est l’occasion d’ajouter un mandat à ses nombreux autres.
A propos du cumul, où en est-on au PS ?

7 septembre 2013

Né à Pessoux !

C’est fait, v’là la relève !
Pour ceux qui se sentent d’humeur chafouine au gouvernement wallon et qui voudraient voir Rudy Demotte tourner ses talonnettes rouges vers la sortie, un marquis à talonnettes bleues vient de naître et le fait savoir : Willy Borsus.
Cinquante et un an, c’est le bel âge pour se faire un petit supplément par rapport aux collègues. On n’est pas encore gâteux, l’esprit reste alerte. On a une bonne douzaine d’années de carrière devant soi, à condition une fois installé, de mécontenter tout le monde avec modération et de faire croire aux amis qu’ils font exception.
Willy n’a que deux défauts : il n’est pas avocat. Qu’est-ce qu’être gradué en science juridique ? Willy Demeyer en chie deux tous les matins pour ses bureaux de la Cité administrative où ils font les fonctions sans manchette et sans bon salaire ; et surtout il est né à Pessoux (Ciney), c’est-à-dire sans militants au départ et mal vu à Bruxelles et Namur.
Vous me direz un autre illustre est bien né à Morlanwez, dès lors tout est permis à ceux qui rêvent d’être quelque chose et qui sont nés nulle part.
Borsus est aux antipodes de Di Rupo. Autant le Premier ministre est insidieux, fourbe comme une lettre anonyme, rancunier et jovial à la fois, donnant une image de bon garçon, autant Borsus est teigneux, hargneux, le physique à la Vincent Reuter, le genre de patron qui répand la terreur sur son passage et qui donne l’impression de lutter contre un ulcère à chaque fois qu’il parle des syndicats.
Ça n’a l’air de rien, mais nous sommes dans une démocratie où l’apparence fait tout. Le public ne se donne jamais la peine de lire sous les masques convenus. Faire la gueule du supporter réjoui d’un Standard qui vient de battre un concurrent 5 – 0, même quand on n’a pas digéré le foie gras au don Pérignon, il n’y avait que papa Daerden pour réussir la chose. Quand on a le parcours de Borsus, on reste à la merci d’un fait divers dans lequel la malignité publique vous embarque, alors que vous n’y êtes pour rien. C’est la pente fatale. A défaut de se faire valoir par soi-même (1) on savonne la planche aux autres. On ne s’élève pas, mais ce sont les autres qui s’abaissent. Tout qui fréquente le milieu des partis, en sait la pratique répandue, s’il ne la pratique lui-même.

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Son atout ? Kubla, son concurrent direct, a 66 ans, quinze de plus que l’ambitieux. Sa mauvaise carte ? Borsus est du même âge que Rudy Demotte. Le MR devrait galoper drôlement aux avant-postes du réalisme électoral pour que son heure arrive. Si bien que Borsus bataille plutôt pour un renversement des alliances et un emploi de ministre régional, le PS tenant toujours le haut du pavé en Wallonie, par atavisme et le dégoût des électeurs pour un système où ils sont toujours marrons.
Seulement voilà, c’est bien beau de verser de l’huile sur le feu de la politique régionale, à bien faire son métier d’opposant, il a vexé profondément Rudy Demotte.
Le voilà donc disponible pour assumer la présidence wallonne ou la présidence de son parti. Quand on a de l’ambition, on brigue toujours plus haut pour obtenir le galon en-dessous.
Dévoré par l’ambition il a déclaré que si Charles Michel devait devenir ministre-président wallon à l'issue des élections régionales de 2014, il pourrait être tenté par la présidence du parti.
Voilà bien l’erreur ! Les Michel se sentent visés, Didier Reynders, à l’affût de tout ce qui reluit, est un bon tireur. Tous les gradés du MR y pensent, même Gérard Deprez, c’est dire.
Alors, député wallon insatisfait, Borsus pense améliorer son ordinaire. C’est humain. Mais ce n’est pas en mangeant dans la gamelle des autres qu’il y parviendra. En attendant, qu’il se méfie du vieux Kubla. Le brave soldat Chvéïk (Dobrý voják Švejk) n’a pas encore jeté l’éponge.
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1. La Bruyère « Les caractères de l’homme et du mérite personnel ».

6 septembre 2013

Que d’eau !

Des habitants de la planète qui ne se posent plus de question sur le réchauffement et la montée des eaux des océans, ce sont ceux des États insulaires du Pacifique. Mais que valent les protestations quand on n’est pas sur la liste des grands hôtels et que l’on ne vit que de la pêche, même si avant on vivait aussi de la culture des champs. Les potagers partent par la racine des plantes qui trempent dans l’eau saumâtre et finissent par disparaître. Le mépris des grands pays pollueurs responsables à leurs yeux de leur situation dramatique est total. Il est vrai que ces îles n’ont pas de pétrole, pas de minerai, rien que des villageois qui disparaîtront avec leur île, puisqu’ils sont trop nombreux, malgré l’exode, de songer à les évacuer.
On n’a pas encore chiffré les pertes en vies humaines que cette montée des eaux va provoquer dans les dix années à venir, mais c’est autre chose que les cent mille morts qu’on déplore en Syrie, même si la comparaison est quelque peu indécente, encore que ces îliens ne sont pas responsables de leur malheur et qu’ils connaissent les responsables : nous !
Aux îles Marshall, les digues s'érodent. A la capitale, Majuro, les fortes marées font marcher tout le monde dans l’eau quelques semaines par an. Ce qui ne s’était jamais vu au siècle dernier, tandis que d’autres zones de l'archipel souffrent d’une sècheresse exceptionnelle. Les puits de certains villages sont contaminés par l'eau de mer.
Enfin, à Bruxelles, une voix, sonne l’alarme, celle de la la commissaire européenne chargée du climat, Connie Hedegaard, "Le temps presse. Le monde doit agir de concert. Ceux qui sont les plus vulnérables sont de plus en plus impatients, et pour de bonnes raisons". Jusqu’à ce jour Connie a prêché dans le désert.
Et de poursuivre "Il est tout à fait impressionnant dans cette région de voir ces pays qui ont réellement entamé le processus de transition vers l'énergie (renouvelable) en dépit de leurs difficultés et de leurs limitations. Ils n'ont pas créé le problème climatique, ils ne sont pas coupables, mais ils savent que chacun de nous doit faire ce qu'il peut".
Ce n’est pas le cas des pays dits développés qui poursuivent leur entêtement de se sauver de leurs dettes par la croissance, c’est-à-dire par plus de pollution, même si on essaie aussi de faire du fric par des sources d’énergie renouvelables. Ils font ce qu’ils peuvent, mais dans le sens contraire. Ils essaient de se sauver par la pollution ! C’est ainsi que chez nous Arcelor-Mittal rafle tous les cotas de pollution. C’est même à cause de cela qu’il ne met pas la clé sous le paillasson de Marcourt.

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Alors, question d’image morale qu’on leur présente, pardon, on a encore du chemin à faire. On éternise les débats sur la responsabilité des hommes dans le réchauffement. Il y a autant de savants qui sont pour notre responsabilité à cause des émissions monstrueuses de carbone, que d’autres qui pensent que c’est un cycle de réchauffement naturel de la terre.
Que les uns disent vrai et qu’on ne sache pas lesquels, on s’en fout. Ça vaut quand même le coup d’essayer de faire moins de fumée et de récupérer les gaz des voitures, dans le doute et avant qu’il ne soit trop tard. Intimement, je suis persuadé qu’il est déjà trop tard, mais bon…
Les pays membres du FIP devraient se mettre d'accord sur une "déclaration de Majuro", qui prévoit la prise d'actions concrètes sur le changement climatique, à l’issue d’une réunion dont personne ne parle dans la presse, bien trop obnubilée par la rentrée, les potins autour de la fille du roi, Di Rupo et Onkelinx à la relance et un tweet du pape François sur la paix, un œil sur la Syrie.
On devrait réveiller d’un sommeil profond Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, afin de présenter cette déclaration lors de l'assemblée générale à New York fin septembre.
Comme on sera plongé plus que jamais dans le drame syrien, il faudrait une forte montée des eaux à New-York pour convaincre la communauté internationale que vendre des maillots de bain aux populations menacées ne suffira pas.
Le brave Henry Puna, premier ministre des îles Cook a essayé de nous apitoyer sur le sort des petites nations du Pacifique qui partagent un fort sentiment d’abandon. Qui en a entendu parler ? Au Soir, on a cru que Puna était le directeur de l’Agence Cook. A tout hasard, ils lui ont envoyé le tarif de la publicité…
Christopher Loeak, président des îles Marshall est décidé. Il mourra sur son île, noyé quand sa terre natale sera engloutie.
Surtout n’oubliez pas que demain votre gamin à piscine !

5 septembre 2013

Il faut y aller !

L’affaire syrienne se résume à quelques faits simples, dont la preuve de l’utilisation du gaz sarin par l’armée.
Un dictateur sans aucune légitimité et qui reçoit le pouvoir d’un vieux despote, son père, massacre des opposants par des moyens militaires.
Les citoyens européens en sont conscients. Ils ont encore en mémoire le numéro de Colin Powell aux Nations Unies et ont, depuis ce mensonge éhonté, une méfiance extrême pour ce qui concerne le discours officiel, surtout s’il est américain.
Obama et Hollande sont décidés d’envoyer quelques missiles sur Bagdad afin de marquer le coup et faire savoir au dictateur qu’il peut massacrer n’importe comment, mais pas avec n’importe quoi ; cependant, à une courte majorité, les citoyens ne veulent pas entendre parler d’une intervention, même si les tirs en représailles se feraient depuis des bateaux sans qu’aucun soldat foule le sol syrien.
Des éléments religieux se sont joints à la révolte déclenchée par des laïcs en Syrie, parmi eux, certains extrémistes et les tueurs d’Al-Qaïda. La Syrie pourrait tomber dans les mains des intégristes musulmans en cas de fuite ou de mort du dictateur. Trop de précédents démontrent que les religieux n’aiment pas partager le pouvoir. Quand ils parviennent aux responsabilités, ils n’ont de cesse d’éliminer leurs anciens partenaires. Ce risque, faut-il le courir ?
Voilà, sans entrer dans les détails, tous les éléments dont l’Europe et l’Amérique disposent pour se faire une opinion.
Un détail qui a son importance, la géopolitique a raccourci les distances entre les pays par l’évidence de la rapidité de communication. L’Europe est depuis longtemps une terre d’accueil pour les mal lotis d’Afrique, du Maghreb et du Moyen-Orient. Cette population ne s’est pas entièrement intégrée à l’Europe. Les démocraties n’ont pas su gérer avec la fermeté nécessaire un travail d’assimilation. Les gouvernements sacrifient trop souvent l’idéal laïc à des concessions accordées aux pratiques religieuses et aux regroupements confessionnels.
L’Europe devrait également réfléchir à la natalité galopante dans les pays en bordure de la Méditerranée, face à la France. Un exemple : quand Nasser prend le pouvoir en Égypte, le pays compte un peu plus de 20 millions d’habitants. Aujourd’hui, le comptage est affolant. Les Égyptiens seraient quatre-vingt cinq millions !

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Un conflit dans un pays à forte population jeune, c’est un surcroit de transhumance vers des pays moins troublés par les dictatures et les religions. Dans les États de l’UE, nous n’avons encore rien vu des querelles religieuses propres au monde musulman. Le laxisme des Occidentaux sur cette question cruciale permet aujourd’hui à des partis du genre de celui de Marine Le Pen de prospérer sur un terreau préparé par des coalitions socialistes et libérales.
Prétendre que le conflit syrien ne nous concerne pas est une absurdité.
Des antécédents montrent également que la Libye, la Tunisie et surtout l’Égypte, sont la proie de remous internes dus à l’intégrisme religieux. Rien encore dans des dictatures comme l’Algérie ou le Maroc, mais l’afflux en Europe des ressortissants de ces pays est un signe.
Nos populations sont loin d’assimiler l’ensemble de ces données pour se forger une opinion fondée sur des éléments et des arguments sérieux.
C’est la grande faiblesse des démocraties de fonctionner par infantilisation permanente des électeurs.
Alors, que faut-il faire ?
Je pense qu’une intervention la plus large possible doit mettre par terre le régime de Bachar.
A cela plusieurs raisons. La première est morale. On ne peut pas tolérer qu’il n’y ait aucune sanction une fois su et prouvé le gazage des populations. Fermer les yeux sur cette monstruosité, c’est donner un feu vert pour les autres.
Laisser la situation pourrir risque d’élargir le conflit aux pays voisins. Le dictateur syrien pourrait créer des incidents au Liban et en Palestine. On connaît la promptitude d’Israël à écraser une mouche avec un marteau pilon. Il ne faudrait pas grand-chose pour créer les conditions d’un conflit étendu à la Région.
Pense-t-on sérieusement que nous en sortirions indemne en Europe ? Qu’il ne s’y passerait rien, ne serait-ce qu’une immigration massive vers nos pays ? Deux millions de réfugiés syriens campent dans les pays limitrophes ! Des frontières avec la Turquie au nord, du Liban à l'ouest, d'Israël au sud-ouest, de la Jordanie au sud et de l'Iraq à l'est, sont autant d’occasion pour un dictateur aux abois d’étendre le conflit.
Il y a des limites au pacifisme. Peace & love, ce n’est plus le moment Il faut y aller !

4 septembre 2013

Apprendre le flamand !

Qu’on cesse de faire croire qu’apprendre le flamand c’est capital !
Si nos partenaires habitaient les îles Lofoten, on devrait apprendre le norvégien ?
A part un geste de courtoisie pour des voisins qui rechignent à nous rendre la pareille, qu’est-ce qu’apprendre le flamand, sinon une perte de temps pour qui veut aller au plus utile dans l’apprentissage des langues ?
A vrai dire, ils ne sont pas simples nos voisins. Officiellement, ils sont farouchement contre le français. Ils l’interdisent partout chez eux où ils le peuvent… et officieusement, ils le parlent tous ! Parfois en cachette, mais ils le parlent tous ! Et ceux qui n’en conviennent pas, plus que les autres.
Ce n’est pas que les Flamands soient doués pour les langues plus que les francophones, c’est tout simplement parce qu’ils n’ont pas le choix s’ils veulent s’ouvrir sur la connaissance. La meilleure manière d’exprimer sa pensée, c’est encore le français, même si certains se ruent sur l’anglais par détestation du français et aussi parce que l’anglais est la langue du business.
Évidemment, ils sont mal barrés et pas qu’avec le français, avec l’allemand aussi, si riche en littérature et en philosophie.
Ces langues voisines sont incomparables à la leur. Sans char, ils le pensent aussi.
Mais voilà, nous sommes dans un pays où les vérités ne se disent pas.
En attendant, nos mouflets sont poussés dans des écoles mixtes ou purement néerlandophones par des mères qui ont mordu dans les salades de nos télés, les éditoriaux du Soir et les reportages attendrissant de Di Rupo noircissant des cahiers d’écolier en exercices dans la langue du curé Vondel, pour dire deux mots en public qui font sourire la moitié du pays et consternent l’autre moitié.
Alors, les gniards des bords de Meuse passent un temps fou à construire des phrases avec le participe passé en queue de peloton qui ne seront pas comprises par les dockers d’Anvers, ni par les commerçants de Hasselt.
Quand on pense que toute la littérature sur les technologies de pointe est en anglais, que l’import-export pleure après des trilingues anglais-portugais-chinois, que personne ne saurait exporter du pétrole sans parler l’arabe et qu’on vient nous faire croire qu’apprendre le flamand, c’est assurer l’avenir de nos enfants !
Il est vrai qu’existent des professionnels qui ont l’obligation de parler flamand.
Ils ont l’excuse du guichet, de l’obligation de s’exprimer devant une clientèle qui fait semblant de ne pas entendre le français et qui se fiche carrément du malheureux bilingue, tendance Molière.
D’autres, comme l’héritière du trône, plongée dès sa petite enfance dans le bilinguisme, ne peut pas couper au programme, absolument capital pour l’avenir de la dynastie d’exceller dans le néerlandais. Et qu’est-ce que lui apprennent les profs du plat pays ? Que Charles Quint était natif de Gand et qu’il ne pétait pas un mot d’espagnol !
Qu’est-ce qu’on pourrait dire à ces mères éplorées qui ne voient pas leur progéniture faire des progrès en flamand ?
…que la frontière linguistique est toute tracée, elle commence là où on fait semblant de ne pas comprendre l’autre.

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Ce n’est pas un prétentieux qui voit le français comme la plus admirable langue au monde qui vous le dit, mais un citoyen quelconque. On se jette dans l’apprentissage d’une deuxième, voire d’une troisième langue, sans maîtriser la sienne.
Et on s’étonne qu’en immersion… il y ait tant de noyés !

3 septembre 2013

L’insondable sondé…

Ce n’est pas de l’escroquerie, c’est à peine de la manipulation. Reste à déterminer si cette manipulation est volontaire ou involontaire. On pourrait penser qu’il y a un peu des deux. Dans quel pourcentage ? Ce serait marrant de confier ce sondage à l’Ipsos. Les sondeurs n’auraient pas besoin de sortir de leur bureau, ils pourraient travailler entre eux, se sonder mutuellement.
C’est bien du dernier sondage de l’Ipsos commandé par le Soir et RTL-TVi, dont il s’agit.
Il est suspect parce qu’il est tellement conforme aux vœux des clients, qu’on se demande si c’est bien sérieux.
Pensez : « …la N-VA perd du terrain en Flandre. Les nationalistes flamands recueillent 30,7% des intentions de vote, contre 35% lors de l'enquête d'opinion de juin.... Le PS repasse au-dessus de la barre des 30% en Wallonie… ».
Et ce n’est pas fini. Le bonheur continue « …le MR se classe deuxième avec 23,3% (22,2% en 2010), le cdH avec 12,5% perd un chouia avec Ecolo à 11,7 %. »
Enfin, dans sa grande mansuétude libérale mais qui n’a plus peur des Rouges, l’Ipsos crédite le PTB de 5% !
Mais que voilà un sondage délicieux et qui va réjouir l’électeur « Vrankofoon » !
Ainsi le Gros perdrait des voix depuis qu’il est maigre ! C’est bien dans la mentalité flamande d’aimer chez les dirigeants la couenne pourvu qu’elle fût de lard. Maggie de Block a encore de beaux jours devant elle.
On pourrait faire dire aux chiffres flamands la même joie sereine, sauf que l’Open Vld étant mieux vu là-bas que le sp.a, les socialistes flamands perdent 2,2 % des voix au profit des libéraux.
Et si on arrêtait de faire des élections ? On procéderait par sondage et les « bons » (citoyens) y trouveraient la récompense de leur bonté au détriment des méchants (séparatistes).
La démocratie y gagnerait, puisque d’une certaine façon, les citoyens seraient représentés par 2.634 personnes (chiffre de l’actuel sondage), alors qu’à l’heure actuelle, ils sont à peine une poignée à décider de tout.
La marge d’erreur variant entre 3 et 5 %, un Melchior Wathelet pourrait déclarer que sa politique était bonne à 97 ou 95 % !
Elio Di Rupo sort grand gagnant du sondage, le parti remonte, alors qu’on aurait juré que d’après les mesures impopulaires prises, la situation allait donner du souffle aux vrais partis de gauche. Cerise sur le gâteau, l’homme idéal n’a jamais été aussi populaire et pas que dans le cœur de Laurette Onkelinx et dans ceux des Montois, à Liège aussi, dis donc !... Populaire le barbon ! Marcourt va en faire une jaunisse.

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Il y a un peu de la méthode Coué au Soir et à RTL-TVi.
On pense à une stratégie basée sur des sondages favorables. Dans une première phase, les sondeurs stoppent la désagréable impression que la N-VA pourrait être majoritaire en Flandre en cheville avec l’autre parti nationaliste. La deuxième sonne le début d’une offensive, la reconquista ! Les bons gagnent du terrain. La troisième n’a plus qu’à finir le travail en raz de marée pour les Fédéraux monarchistes. Le roi rehissé sur le trône refait une prestation de serment dans un show télévisé. De Wever s’enferme dans sa mairie d’Anvers. On entend un coup de feu. C’est fini ! Le parti s’effondre. L’artiste se prend les pieds dans le tapis comme au deuxième tableau, le suicide de Werther. De Standaard revient à ses anciennes amours. Le Vlaams Belang n’est pas rancunier.
Tous les cocus se frottent les mains. Les maris triomphent. Les journalistes du Soir sont pardonnés. Béatrice Delvaux entame une danse du ventre dans le bureau du directeur, juchée sur un ancien marbre. Quelqu’un enclenche un CD, on entend le bruit des linotypes, comme avant !... On s’attendrit.
- Tu te rappelles quand on a arrêté le plomb ?
Nostalgie…
Vous n’auriez quand même pas le front de voter contre l’opinion générale dûment constatée par l’huissier de justice, face à un triomphe pareil !
Et voilà par suggestions successives, le maigre, mort dans son bunker anversois et Hedebouw contraint de s’adonner à ses prédictions apocalyptiques dans une arrière-salle de la rue Vivegnis !
Avec un scénario pareil, le gouvernement actuel rempile ! Resterait à surveiller le muscle cardiaque du premier ministre, tant un excès de bonheur peut être préjudiciable à la santé.
Et dire que ce serait calomnieux de traiter les sondeurs d’Ipsos d’escrocs nauséabonds et tant qu’on y est, de vipères lubriques, royalistes et bourgeoises… d’autant plus calomnieux qu’on se demande, à part le délire wallon qui envoie des ondes négatives aux nationalistes pervers de la N-VA, si l’opinion des sondés était réellement celle de l’Ipsos une préfiguration de l’opinion générale ? Il y a tellement de cons en Belgique… L’Ipsos n’a que l’embarras du choix.

2 septembre 2013

Où est passé Gadisseux ?

Crac boum hue ! Ça repart en même temps sur les deux chaînes Mise au point / Controverse.
En apéritif, le match des journalistes.
Pour contrer la paire de jambes d’Emmanuelle Praet sur RTL, Baudouin Rémy, le nouveau full-dress debate rtébéien, propose celle de Sophie Heine. Impossible choix, tant l’une est affirmée, solide, ouvrant sur des perspectives que l’on devine pleines de charme, l’autre, plus neuve, délicate, sans doute plus flexible aussi, à la fraîcheur de l’innovante jeunesse.
Une inquiétude : mais où est passé Gadisseux ?
On sait comme la RTBF est un havre de paix. On saute sur le wharf Flagey pour courir l’aventure et, parfois, on retourne sur le vieux raffiot s’y blottir entre les bras généreux de l’Administration ! Sacha Daout en sait quelque chose ! Alors, Gadisseux... à moins qu’un détail m’ait échappé, si quelqu’un sait ?
Des émissions jumelles, un net avantage revient à Dominique Demoulin qui a compris que trois quarts d’heure avec les mêmes têtes qu’on reverra immanquablement la semaine suivante, ça fait lourd. La mâtine a donc scié le tronc d’RTL en trois planches de salut. On a pu y voir :
a) les rondouillards habituels ;
b) la moulinette, modeste couteau à viande ne pouvait hacher fin les barons du régime avec les ustensiles dont Domino disposait. Citons les : Martine Dubuisson pour Le Soir, avait l’air de s’excuser chaque fois qu’elle ouvrait la bouche ; Martine Maelschack de l’Echo, représentante du système capitaliste et Martin Buxant pour le Morgen, classé bon Flamand par la communauté francophone.
La formule pourrait prendre, mais avec d’autres questionneurs ;
c) un auteur, son livre et un critique du livre et de l’auteur, ce dimanche le sujet était l’enseignement qui ne sentait pas trop le soufre, comme la critique, d’ailleurs.

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Maroy en face devrait faire attention. Le « bateau » Flagey pourrait perdre des clients.
Pour les invités, blabla et peau de zébie, comme avant.
De cette rentrée pseudo concurrente, on a retenu deux choses des discours convenus et inintéressants. .
La première, c’est la technique éprouvée de Melchior Wathelet pour déstabiliser un contradicteur. Il l’a encore améliorée. Sans doute y a-t-il réfléchi durant les vacances. Quand ça ne prend pas, avec Maingain notamment, dès qu’il le peut, il associe son adversaire à ses allégations, par un « vous le savez bien monsieur Maingain ou monsieur Deleuze ». Et quand c’est nécessaire d’enfoncer le clou, Wathelet termine par un « Vous oubliez totalement monsieur Maingain ou monsieur Deleuze », etc. Il croit cela efficace. Il a sans doute raison pour une partie du public, mais pour une autre, c’est parfaitement insupportable.
La seconde, c’est l’invitation de Hedebouw à la seule RTBF. Le PTB serait-il mis à l’index par RTL ?
Pour l’anecdote, on a appris le salaire officiel d’Anne Demelenne de la FGTB, lors des discussions sur les salaires des grosses légumes des entreprises publiques. Évidemment, la dame ne fait pas le poids à côté des patrons des chemins de fer ou de la Poste. Elle gagne net 4.500 €. C’est à la fois vrai et faux. Pour avoir trop fréquenté ces milieux, je sais qu’avec les frais, avantages, jetons de présence, nuits d’hôtels et délégation à l’étranger, il faut multiplier la chose par deux ou un peu moins, si on établit une déclaration d’impôt au volet « avantages », mais qui le fait ? Ce n’est rien, évidemment à côté des salaires des patrons des entreprises publiques. Mais, c’est énorme par rapport au type qui rame depuis vingt-cinq ans dans une boîte à 1500 € le mois et qui se fait licencier avec un ou deux mois de salaire, s’il est dans une petite entreprise et n’a pas les moyens de se défendre.
Enfin, pour finir, saluons la présence de Chastel, Flahaut, Maingain, Wathelet et consort sur les deux plateaux. Ce n’est pas nouveau, mais ça commence à bien faire. Ils n’ont aucun don d’ubiquité. Ils sont simplement décidés à se faire voir partout.
Dernière précision, les sujets traités étaient identiques, selon une vieille habitude.

1 septembre 2013

Tu veux ou tu veux pas ?

Avec la défection des Britishs par un vote de leurs députés, voilà Obama flanqué du seul Hollande qui s’apprête - hésitant beaucoup – à envoyer quelques fusées éclairantes au-dessus de Damas sur ses intentions de marquer le coup, détruisant éventuellement quelques casernes dont les occupants sortiront des caves parfaitement indemnes.
Bien sûr gazer des populations est profondément dégueulasse. Mais, la guerre en elle-même ne l’est-elle pas ? Depuis l’Adolphe, ce sont les civils qui paient le plus lourd tribu à la guerre. Se taper dessus en rase campagne, à la hache ou au Chassepot, c’est fini. Il est devenu dangereux de regarder de l’autre côté du fossé assis dans l’herbe, les professionnels mourir en défendant leurs couleurs.
Faut-il rappeler qu’en un seul coup de guerre sale, un avion US a fait cent mille morts, c’est-à-dire autant que toutes les victimes de la guerre en Syrie ? C’était à Hiroshima !
Alors, le sarin…
Pour autant, faut-il ne rien faire et laisser Bashar Al-Assad impuni ?
Si on complète la question par …tous les autres tyrans qui confisquent le pouvoir à leur profit et envoient à la mort ou à la prison, la partie de la population qui résiste, on n’a pas fini journée ! Il y a du monde.
Parce que c’est ça la question.
On ne peut pas faire la gueule à Bashar, comme le fait Didier Reynders aux noms des Belges, puis aller serrer la main de Joseph Kabila et de presque tous les roitelets d’Afrique et d’Arabie.

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Pour autant, faire comme la Chine et la Russie, à propos de Bashar « est-ce une loi plus sage » comme écrivait La Fontaine, à propos du Chat, de la Belette et du petit Lapin ?
Je ne sais pas. Les avis des Occidentaux sont partagés 50/50, entre interventionnistes et pacifistes.
La guerre de Bush en Irak a inoculé une forte dose de scepticisme. Powell brandissant à l’ONU une petite fiole attestant de la fourberie de Saddam Hussein et qui ne contenait qu’un étron matinal du brave général, parvint à convaincre les foules. Cette duperie a laissé des traces. Et si encore cette imposture, avait été absoute par l’avènement de la démocratie en Irak, à la suite de la guerre éclair des Alliés ! Même pas…
Hélas ! on suit dans la presse l’évolution de la « démocratie » irakienne par les explosions quasiment quotidiennes dans ce charmant pays.
Pour revenir au cas Syrien, faire des effets de manche en « interdisant » les armes gazières ou microbiennes et puis la chose étant dûment constatée, ne rien faire, est un sommet de contresens débouchant sur une lourde faute politique.
Le gouvernement belge, éminemment suiveur de l’américain, a bel et bien soutenu les dictateurs dits "laïcs" au Maghreb et au Machrek contre la menace des islamistes radicaux. Cela n’a pas servi à grand-chose.
Dans le micmac Syrien, face à l’armée de Bashar, il y a les bons opposants les laïcs et les moins bons le Hezbollah et le Hamas, enfin les pires qui se recommandent d’Al-Qaïda.
Ne voit-on pas que cette Région est tombée dans des travers que nous avons connus au temps de nos guerres de religion ? Et nous qui ne comprenons rien à rien, nous accueillons avec des révérences et des salamalecs en signe de bienvenue une nouvelle poussée du totalitarisme religieux !
Oui, Bashar est un tyran, un parfait dégueulasse de nettoyer le quartier Nord de Bagdad au sarin. Mais le camp d’en face ne vaut guère mieux, envahi par la faune des croyants, des vociférateurs de Dieu, mille fois plus criminels et scélérats que nos anciens curés et inquisiteurs.
Alors, faut-il être fataliste à l’instar des policiers marseillais et dire qu’ils s’entretuent, que cela ne peut que diminuer le nombre de voyous, trop nombreux sur cette planète ?
N’est-ce pas aller vite en besogne en confondant les gangs et les peuples ?
Le pacifisme procède du même raisonnement. Il allie anti-américanisme et bonne foi, dans un cocktail où plus personne ne sait où situer la morale.
Pendant ce temps, le gaz sarin a tué et tuera sans doute encore.
Le clou dans la chaussure, c’est la guerre qui se poursuit et gagne du terrain. Elle a déjà atteint le Liban, tandis que l’armée turque ne dort plus que d’un œil.
Il y a autant de risques à ne rien faire, qu’à faire. On le voit bien chez nous, lorsque nous faisons la cour aux « bons » musulmans espérant qu’ils nous protégeront des mauvais, nous ne faisons rien d’autre que diminuer l’influence de la laïcité qui devrait être prépondérante, alors qu’elle bat en retraite partout.